- il y a 2 mois
"THE PROSECUTORS : IN PURSUIT OF JUSTICE - LIFE FATHER, LIKE SON" / Les chemins de deux jeunes hommes se croisent tragiquement le 29 septembre 1998 à Houston au Texas. L’un d’eux est agent de police alors que l’autre, tout comme son père, se trouve du mauvais côté de la loi. L’agent de police l’arrête à la suite d’une infraction routière, mais il est brutalement tué d’un projectile par l’autre jeune homme, Michael Lopez. Les procureurs déclarent que celui-ci, qui a 17 ans, doit être condamné à mort. Le jury sera-t-il d’accord avec eux ?
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00:00Par une nuit d'été de 1998, un policier est abattu à Houston, au Texas.
00:14Un dangereux tueur court en liberté.
00:19Les autorités lancent une chasse à l'homme et les procureurs se battent pour obtenir justice contre un tueur sans pitié.
00:25Celui-ci prétend avoir été victime de la brutalité d'un policier protégé, selon lui, par ses collègues grâce à une loi du silence.
00:55Un agent de police de 25 ans est brutalement abattu après avoir croisé la route d'un présumé membre d'un gang de Houston, au Texas.
01:07Pour que justice soit rendue, le procureur Chuck Rosenthal devrait faire une incursion dans la vie interrompue d'un jeune policier au futur prometteur et dans celle d'un adolescent qui est aguerri à la violence.
01:20L'ironie du sort a fait que ces deux jeunes proviennent du même quartier.
01:31Ils avaient vécu le même genre d'enfance.
01:38L'un d'eux était allé dans un sens et l'autre avait pris la direction opposée.
01:43Nous sommes le 29 septembre 1998.
01:50Pour les agents Michael Aitken et Matthew McCord, la soirée commence comme toutes les autres.
01:57Les deux agents sont patrouilleurs dans le secteur nord de Houston.
02:01Ils effectuent aussi des vérifications de vitesse à l'aide d'un radar.
02:04L'air est chaud et humide, ce qui est normal pour cette nuit de fin d'été à Houston.
02:16Un peu après minuit, une Cadillac passe devant eux.
02:19L'agent Aitken suit seul la voiture jusqu'à une aire de stationnement vide au bord de la voie de service de l'autoroute Hardy.
02:41Cette autoroute relie le centre-ville de Houston à l'aéroport.
02:49Quand la Cadillac s'arrête, Aitken signale sa position à la centrale.
03:14L'agent descend de son véhicule et s'approche de la voiture.
03:19Il y a six adolescents à bord.
03:26L'agent leur demande leur pièce d'identité.
03:30Si l'une des personnes à bord a moins de 18 ans, elle viole la règle du couvre-feu de la ville qui a été fixée à 23 heures.
03:38Un jeune homme assis à l'arrière refuse de montrer sa carte d'identité.
03:46Aitken le fait descendre de voiture et commence à le fouiller.
03:49Tout à coup, le jeune homme s'enfuit à toutes jambes vers les champs à proximité.
04:01L'agent Aitken le poursuit et les deux hommes disparaissent dans l'obscurité.
04:04Quelques secondes plus tard, la centrale reçoit un message confus de la part d'Aitken.
04:21La répartitrice demande à l'agent de répéter les informations, mais ne reçoit pas de réponse.
04:25Réoccupée, elle contacte l'agent Rick Kord.
04:41Elle lui donne les coordonnées en lui demandant de passer pour voir si Aitken a besoin d'aide.
04:46Rick Kord arrive sur les lieux en moins de quelques minutes.
04:59Il repère la voiture de son ami Michael Aitken.
05:03Il n'y a personne à bord.
05:04La voiture est stationnée derrière une cadillac dans laquelle se trouvent cinq adolescents.
05:08L'agent Aitken est introuvable.
05:13L'agent Aitken est introuvable.
05:13L'agent Aitken est introuvable.
05:38Des unités de patrouille du service de police de Harris County,
05:46du bureau du shérif et du service de police de Houston répondent à l'appel.
05:59McCord informe les agents.
06:01Ceux-ci bouclent aussitôt le secteur et commencent à ratisser les lieux.
06:08Ils espèrent que l'agent est encore sur les lieux
06:11et qu'il est toujours à la recherche du jeune homme qui s'est enfui.
06:20Mais l'agent Aitken n'a pas répondu aux appels radios.
06:24Quelque chose ne tourne pas rond.
06:26Dans le champ avoisinant,
06:35les agents aperçoivent un corps étendu immobile par terre.
06:40C'est l'agent Michael Aitken.
06:43Il a reçu un projectile à la gorge
06:45qui lui a été fatal.
06:46On dépêche Chuck Rosenthal,
07:00l'assistant du procureur local de Harris County
07:03sur les lieux du crime.
07:04Celui-ci arrive un peu avant l'aube.
07:08Selon les procédures établies à Harris County,
07:11quand un représentant des forces de l'ordre
07:13a été blessé ou tué,
07:15un procureur est assigné à une affaire
07:16dès le début de l'enquête.
07:21Ce qui m'a frappé le plus,
07:23c'était à quel point il avait l'air jeune.
07:26La blessure à son coup,
07:27la seule que j'ai alors vue,
07:29semblait être une blessure faite à bout portant.
07:31Près du corps,
07:39les enquêteurs trouvent un indice
07:41laissé par le meurtrier.
07:44Un petit médaillon accroché à une chaîne.
07:48Sur le médaillon,
07:49il y a un homme assis sur une chaise électrique.
07:54À l'endos est inscrit
07:55le nom d'un gang de rappeurs.
07:58Le bijou est couvert de sang.
08:01Les cinq passagers du véhicule
08:07qui sont maintenant détenus
08:09à la section des homicides
08:10du service de police de Harris County
08:12sont interrogés par les enquêteurs.
08:24Les enquêteurs informent les adolescents
08:27qu'ils sont mêlés à un crime capital,
08:29soit le meurtre par balle
08:31d'un agent de police.
08:34On les sépare ensuite
08:35pour les interroger individuellement.
08:39Une des adolescentes
08:41reconnaît avoir menti à la police
08:43à propos de l'identité du jeune homme
08:44qui a fui la scène du crime.
08:46Il ne s'appelle pas Rosé
08:54comme elle et ses amis
08:55l'ont déclaré plus tôt.
08:57Celui que la police recherche
08:58s'appelle Michael Anthony Lopez.
09:02Il s'est enfui parce qu'il croyait
09:03qu'un mandat d'arrêt
09:04avait été émis à son nom.
09:06Il ne veut pas retourner en prison.
09:09Les enquêteurs vérifient le dossier
09:14de Michael Anthony Lopez
09:15et constatent que le jeune homme
09:17de 17 ans a un lourd casier judiciaire.
09:21Au moment du meurtre du policier,
09:22Lopez était en violation
09:24des conditions de sa libération conditionnelle.
09:27Le bureau du procureur émet alors
09:29un mandat d'arrêt à son nom
09:30pour meurtre qualifié.
09:32Dans la matinée du 30 septembre,
09:36six heures après le meurtre
09:37de l'agent Michael Aiken,
09:39le personnel de la police de Houston,
09:41du bureau du shérif
09:42et du service de police de Harris County
09:44est informé de la fusillade.
09:47On décrit ensuite à tous le suspect.
09:50D'autres agents se joignent aux recherches.
09:57Les enquêteurs font aussi des vérifications
09:59auprès des amis et de la famille du suspect.
10:02Selon les dossiers,
10:05son père est en prison
10:06et l'on ignore où se trouve sa mère.
10:11Lopez vit avec ses grands-parents
10:12à environ 5 km de la scène du crime.
10:19Tôt dans la matinée,
10:20les enquêteurs de Harris County
10:22sont dépêchés chez Maria et Carlos Lopez.
10:26Ceux-ci déclarent à la police
10:27qu'ils n'ont pas vu leur petit-fils
10:28depuis plus d'une semaine.
10:32Les enquêteurs apprennent également
10:37que Lopez passe la majeure partie
10:38de son temps chez Elena Vasquez,
10:41sa petite amie.
10:43Elena et sa sœur Rosa
10:44déclarent aux enquêteurs
10:46qu'elles n'ont pas eu de nouvelles
10:47de Lopez depuis quelques semaines.
10:48« Marc Schmitt,
10:51un des enquêteurs
10:52assignés à cette enquête,
10:54n'est pas sûr qu'elles disent la vérité. »
10:58« Bien entendu,
10:58on se demande toujours
10:59s'ils nous mentent.
11:01Sont-ils vraiment honnêtes avec nous ? »
11:05Elena et sa sœur
11:06donnent quelques photos
11:07de Lopez aux enquêteurs.
11:12Schmitt remarque alors
11:13que, sur l'une des photos,
11:15Lopez porte le petit médaillon
11:16caractéristique et la chaîne
11:18qui ont été trouvées
11:19à quelques centimètres
11:20du corps de l'agent Ecken.
11:24Le lendemain après-midi,
11:26on établit un centre
11:27de commandement provisoire
11:28près de la scène du crime.
11:31C'est le centre des opérations
11:32pour la cueillette des indices,
11:34le traitement des informations reçues
11:36et pour la recherche du fugitif.
11:37Un nombre imposant d'agents
11:41de plusieurs services de police
11:42a été mobilisé
11:43pour participer à l'enquête.
11:49À Harris County,
11:51plusieurs postes de police
11:52disposaient d'unités de patrouille.
11:55De nombreux patrouilleurs
11:56se sont joints à nous.
11:58Il y avait la patrouille
11:59du bureau du shérif,
12:00leur unité canine
12:01et leur hélicoptère.
12:03La patrouille des autoroutes
12:06de l'État participait aussi
12:07aux recherches,
12:08de même que le service
12:09de police de Houston.
12:13Les enquêteurs concentrent
12:14leurs recherches
12:15sur un secteur de 3 km²
12:17dont le centre est le lieu du crime.
12:21On transmet aux médias
12:23les informations relatives
12:24à la chasse à l'homme.
12:26Ceux-ci diffusent alors
12:27une description du fugitif.
12:30On met sur pied
12:31une ligne téléphonique spéciale
12:33et l'on demande à la population
12:34de signaler tout ce qui peut
12:35paraître suspect.
12:38Les policiers font une course
12:40contre la montre.
12:41Un tueur armé est en liberté
12:43et la nouvelle sème la peur
12:44au sein de la population.
12:48Le suspect n'aura aucun mal
12:50à se cacher dans la zone
12:51de recherche.
12:52Il n'y a pratiquement
12:53que des habitations
12:54à loyer modique,
12:56des entrepôts
12:56et des immeubles abandonnés.
13:03Alors que la nouvelle
13:05de la fusillade se propage,
13:07les policiers reçoivent
13:08de nouvelles pistes
13:09qu'ils doivent toutes vérifier.
13:15Mais à la fin de la journée,
13:17on n'a toujours pas
13:18retrouvé Lopez.
13:23Le médecin légiste
13:24de Harris County
13:25obtient d'autres informations
13:27en autopsiant
13:28le corps de la victime,
13:30Michael Aiken.
13:33Celui-ci a reçu
13:33deux projectiles,
13:35un dans la tête
13:36et l'autre à la gorge.
13:39L'autopsie révèle
13:40que les deux blessures
13:41étaient fatales.
13:43Le projectile
13:44qu'il a atteint au cerveau
13:45l'a immédiatement privé
13:46de ses capacités.
13:48L'autre projectile
13:50a atteint sa moelle épinière.
13:52Les deux projectiles
13:54sont recueillis
13:54sur le corps
13:55de Michael Aiken
13:56par le médecin légiste.
14:01Plus tard dans la journée,
14:02les agents
14:03au poste de commandement
14:04reçoivent
14:05une information importante.
14:06Une femme
14:07qui habite
14:07dans la zone de recherche
14:08appelle pour signaler
14:10avoir trouvé
14:10un vêtement taché
14:11de sang
14:12près de sa maison.
14:16Des agents
14:17sont aussitôt dépêchés
14:19sur les lieux.
14:19Les enquêteurs
14:31recueillent
14:32cachés
14:32près des fondations
14:33de la maison
14:33un t-shirt
14:35maculé
14:35de sang séché.
14:37À proximité
14:38se trouve
14:38un tuyau d'arrosage
14:39et une flaque d'eau.
14:41On dirait
14:41que quelqu'un
14:42a voulu laver le sang
14:43sur le vêtement
14:44mais qu'il a finalement
14:44renoncé
14:45et l'a laissé
14:46derrière lui.
14:46Le t-shirt
14:49correspond à la description
14:50de celui
14:50que portait
14:51le suspect.
14:53Malheureusement,
14:54on est guère
14:54plus avancé.
15:00On faisait
15:00tout ce qu'on pouvait
15:03et on a fait
15:04le tour des maisons
15:04à la recherche
15:05de traces d'entrée
15:06par effraction.
15:09On frappait aux portes
15:11et on demandait
15:11aux occupants
15:12si tout allait bien.
15:12on leur demandait
15:15si un inconnu
15:16avait voulu
15:17entrer chez eux.
15:20Compte tenu
15:21du nombre
15:22imposant
15:22d'agents
15:23affectés
15:23aux recherches
15:24de Michael Lopez,
15:25les autorités
15:26espèrent lui mettre
15:26bientôt le grappin
15:27dessus.
15:29Mais ils ne sont
15:30sûrs de rien.
15:33On a fait
15:35tout ce qu'on pouvait
15:35pour contrôler
15:36le secteur
15:37mais on était
15:37quand même inquiet
15:38qu'il ait réussi
15:39à passer à travers
15:40les mailles du filet
15:41et soit parvenu
15:42à nous échapper.
15:45À 14h,
15:46il s'est écoulé
15:47plus de 12h
15:48depuis la fusillade
15:49quand les policiers
15:50reçoivent un tuyau
15:51sur l'endroit
15:51où pourrait se trouver
15:52le suspect.
15:54Deux hommes
15:55qui ont entendu
15:55parler des recherches
15:56viennent au poste
15:57de commandement
15:58pour signaler
15:59avoir laissé monter
16:00un jeune homme
16:00dans leur camion
16:01qui correspondait
16:02à la description
16:03du suspect.
16:05Ils indiquent
16:06qu'ils l'ont déposé
16:07à plusieurs kilomètres
16:08de la scène du crime.
16:12Les enquêteurs
16:13sont préoccupés
16:14car Lopez
16:14l'aura échappé.
16:16Si ce dernier
16:17est pris à nouveau
16:18en autostop,
16:19il sera bientôt
16:20très loin
16:21du secteur de recherche.
16:24Au coucher du soleil,
16:26on forme
16:26des équipes d'agents.
16:29Ceux-ci ratissent
16:30la zone de recherche
16:31patée de maison
16:32après patée de maison
16:33essayant de trouver
16:34des traînées de sang,
16:35une arme
16:36ou tout ce qui pourrait
16:37les rapprocher
16:38du suspect.
16:38Au poste de commandement,
16:45on continue
16:46de recevoir
16:46des appels du public.
16:48Lopez est toujours
16:49en liberté quelque part
16:51et les policiers
16:52ne progressent pas
16:53dans leurs recherches.
16:55Pour les enquêteurs,
16:56il semble bien
16:57que ce présumé
16:58tueur de flics
16:59leur a échappé.
17:00Dans un quartier défavorisé
17:07en banlieue de Houston,
17:08les enquêteurs
17:09d'une demi-douzaine
17:10de services de police
17:11mènent d'importantes recherches
17:13pour trouver un suspect
17:14en rapport avec le meurtre
17:15par balle
17:16d'un jeune agent de police.
17:20Il s'est déroulé 24 heures
17:22depuis le début de l'enquête
17:23entourant l'homicide
17:24de l'agent Michael Aiken.
17:27Les experts ont recueilli
17:28des échantillons de sang
17:29ainsi que d'autres indices
17:31sur la scène du crime
17:32mais ils n'ont pas trouvé
17:34de piste significative
17:35sur l'endroit
17:36où pourrait se trouver
17:37le meurtrier.
17:40Les enquêteurs élargissent
17:42leur secteur de recherche
17:43pour retrouver
17:44Michael Lopez.
17:45Ils n'ont toujours pas trouvé
17:46l'arme du crime
17:47ce qui laisse supposer
17:49que le suspect
17:49est toujours armé
17:50et prêt à tuer de nouveau.
17:58Puis, ils ont finalement
17:59un coup de chance.
18:03Le 1er octobre,
18:05aux petites heures du matin,
18:07la police reçoit
18:08trois appels différents
18:09de résidents
18:10de la zone de recherche.
18:12Les trois personnes
18:13signalent avoir aperçu
18:14un homme au torse nu
18:15dans le jardin
18:16d'une maison abandonnée
18:17à environ 1,5 km
18:19de l'endroit
18:20où l'on a relevé
18:20la dernière trace de sang.
18:22Des policiers
18:25et une unité canine
18:26sont aussitôt dépêchés
18:28sur les lieux.
18:33Le chien flaire
18:34une odeur suspecte
18:35et se dirige
18:36vers un petit bâtiment
18:37en bois
18:37sur la propriété.
18:40Les enquêteurs
18:41s'approchent prudemment.
18:42Si l'homme
18:46qui s'y cache
18:47est bien celui
18:48qu'il cherche,
18:49ils savent que ce dernier
18:50n'éprouve aucune crainte
18:51à abattre un policier.
18:53Les agents
18:53entrent dans le bâtiment
18:54l'arme au point.
18:58Le chien
18:59cherche à attaquer.
19:00Un jeune homme
19:01couvert de sang
19:01émerge alors
19:02de l'arrière
19:03d'un réfrigérateur
19:04et se rend au policier.
19:05Le suspect
19:10est escorté
19:11à l'extérieur
19:12du bâtiment.
19:13Une de ses mains
19:14saigne
19:14et semble avoir
19:15été atteinte
19:16par un projectile.
19:17Son visage,
19:18ses bras
19:18et sa poitrine
19:19sont recouverts
19:20de gratinures
19:21et de traces
19:21de sang séchée.
19:23Le jeune homme
19:23n'est pas armé
19:24et n'a aucune pièce
19:25d'identité sur lui
19:26mais il correspond
19:28à la description
19:28du fugitif.
19:30Quand on lui
19:30demande son nom,
19:32il confirme
19:32qu'il s'appelle
19:33Michael Anthony Lopez.
19:35soupçonné
19:37d'avoir tué
19:38l'agent Michael Aitken,
19:40il est mis
19:40en état d'arrestation.
19:48Lopez est ensuite
19:49conduit à une clinique
19:50où les médecins
19:51soignent ses blessures
19:52après quoi
19:53on le met en détention.
19:55Les policiers
19:56lui donnent à manger
19:57et à boire.
19:59Le suspect
19:59est en cavale
20:00depuis plus de 24 heures.
20:05Le présumé tueur
20:07de flics
20:08a finalement été arrêté.
20:10On peut démanteler
20:11le poste
20:11de commandement
20:12provisoire
20:13et la population
20:14pourra enfin
20:14retrouver sa quiétude.
20:17Pour le procureur
20:19toutefois,
20:19le travail
20:20ne fait que commencer.
20:24Le fugitif
20:26exténué
20:26est interrogé
20:27par les enquêteurs.
20:29Il semble coopératif
20:31et répond à toutes
20:32leurs questions.
20:38Quand Rosenthal,
20:40l'assistant
20:40du procureur local
20:41arrive au poste
20:42de police
20:43ce matin-là,
20:44on lui apprend
20:44que le suspect
20:45a produit
20:45deux confessions
20:46écrites.
20:48Dans les deux documents,
20:49il affirme
20:50qu'après avoir été
20:50capturé par l'agent Aitken,
20:53les deux se sont battus
20:54et qu'il aurait
20:55accidentellement
20:56tiré sur l'agent.
20:58Rosenthal
20:59veut d'abord
20:59s'assurer
21:00que les droits
21:00du suspect
21:01n'ont pas été violés.
21:03En prévision
21:04du procès
21:04pour meurtre,
21:05il doit être sûr
21:06que les aveux
21:07tiendront la route
21:07en cours.
21:09Une des premières choses
21:11que j'ai faites
21:12en arrivant,
21:13c'est d'aller lui parler
21:13en personne.
21:14Quand Lopez
21:14a été arrêté,
21:16il était très sale.
21:18Il y avait
21:19plusieurs coupures
21:19et éraflures sur lui
21:20parce qu'il avait dû
21:21passer à travers
21:22des buissons de ronces.
21:26Je lui ai demandé
21:27si on l'avait
21:28traité convenablement.
21:29Il avait une attitude
21:30très froide.
21:33On pourrait penser
21:34qu'un jeune homme
21:34arrêté pour un crime capital
21:36serait intimidé
21:37dans une pareille situation.
21:41Il devrait avoir
21:42un air repentant.
21:46Or,
21:46ce n'était pas
21:46le cas
21:47de Michael Lopez.
21:48Rosenthal
21:53est également
21:53intrigué
21:54par la blessure
21:55de projectiles
21:56à la main
21:56du suspect.
21:57On a fait
21:58un examen
21:58de l'arme
21:59de l'agent
21:59Aikin
22:00et déterminé
22:01qu'il ne s'en
22:01était pas servi.
22:04Pendant la lutte
22:05entre Aikin
22:05et Lopez,
22:06ce dernier
22:07s'est vraisemblablement
22:08blessé lui-même.
22:12Lopez ne donne
22:13pas d'explication
22:14très claire
22:15sur ce point.
22:15Il y a aussi
22:17d'autres incohérences
22:18dans les deux
22:19dépositions écrites
22:20qu'il a données
22:20à propos
22:21de la mort
22:21de l'agent.
22:22Pour obtenir
22:23gain de cause,
22:24Rosenthal sait
22:25qu'il devra
22:25présenter au jury
22:26une reconstitution
22:28détaillée
22:28des événements
22:29et leur dire
22:30exactement
22:30ce qui est arrivé
22:31quand les deux hommes
22:32ont disparu
22:33dans l'obscurité
22:34cette nuit-là.
22:38Quand un enquêteur
22:40informe Rosenthal
22:41que Lopez
22:41a accepté
22:42de retourner
22:42sur les lieux
22:43pour y décrire
22:44tous les événements
22:45sur vidéo,
22:46ce qui constituera
22:47sa troisième confession,
22:48Rosenthal saute
22:49sur l'occasion.
22:55L'après-midi même,
22:56le suspect
22:57est conduit
22:57dans l'air
22:58de stationnement
22:58et dans le champ
22:59qui longe
22:59l'autoroute Hardy
23:00sous bonne garde.
23:04Lopez a renoncé
23:05à ce que son avocat
23:06soit présent
23:06à ses côtés.
23:07Pendant qu'un agent
23:11enregistre
23:12les déclarations
23:13du suspect
23:13à l'aide
23:14d'une caméra vidéo,
23:15Lopez donne
23:16aux enquêteurs
23:17sa version
23:17des événements
23:18de cette nuit-là.
23:22Dès le début,
23:23Lopez a affirmé
23:24qu'il s'agissait
23:25d'un accident.
23:30Lopez déclare
23:31qu'il s'était drogué
23:32en respirant
23:33du diluant à peinture
23:34au cours de la soirée.
23:35Il avait des hallucinations
23:37quand la voiture
23:38dans laquelle
23:38il était à bord
23:39a été arrêtée
23:40pour excès de vitesse.
23:42Il y avait
23:42un mandat contre lui
23:43et il était persuadé
23:45que l'agent Aiken
23:46allait l'arrêter.
23:48Il s'est donc
23:48enfui dans les champs
23:49et l'agent
23:50s'est aussitôt
23:51mis à sa poursuite.
23:53Quand le jeune agent
23:53l'a rattrapé,
23:54Lopez lui a dit
23:55qu'il préférait mourir
23:56plutôt que de retourner
23:57en prison.
24:00Au fond,
24:02il cherchait
24:02à justifier
24:03ce qu'il avait fait.
24:04Il maintena
24:05qu'il avait
24:06un pistolet.
24:07Il aurait alors
24:08dit à l'agent
24:08Michael Aiken
24:09qu'il avait
24:10un pistolet
24:10et qu'il allait
24:11mettre fin
24:12à ses jours
24:12si le policier
24:13tentait de l'arrêter.
24:15Lopez déclare
24:16aux enquêteurs
24:17qu'il a braqué
24:18son arme
24:18sur sa propre tempe
24:19et que lorsque
24:20Aiken a tenté
24:21de le désarmer,
24:22ils se sont battus.
24:24Le coup serait
24:24alors parti
24:25et Aiken
24:26serait tombé.
24:27Pour l'aider
24:31dans sa tâche,
24:32Rosenthal
24:33fait alors appel
24:33à l'une des procureurs
24:35les plus talentueuses
24:36et convaincantes
24:36de Houston,
24:38Kelly Sigler.
24:41Elle commence
24:41par étudier
24:42le dossier
24:42de l'affaire.
24:43Ça m'apparaissait
24:50incroyable
24:50de penser
24:51qu'un individu
24:52qui venait
24:52d'avoir 17 ans
24:53est eu autant
24:54de démêlés
24:55avec la justice
24:55par le passé
24:56et qu'il était copé
24:57de peines si légères
24:59autant de fois.
25:02Une semaine
25:02après l'enterrement
25:03de l'agent
25:03Michael Aiken,
25:05Michael Anthony Lopez
25:06est traduit en justice
25:07et accusé de meurtre.
25:13Sigler et Rosenthal
25:14savent que leur dossier
25:16est solide
25:16mais qu'il n'est pas
25:17à toute épreuve.
25:19Il n'y avait aucun témoin
25:20oculaire sur les lieux
25:22ni mobile apparent.
25:24En outre,
25:24on n'a jamais retrouvé
25:25l'arme du crime.
25:28La force de leur cas
25:29réside dans les preuves
25:30judiciaires
25:31qui ont été recueillies.
25:35Les experts ont découvert
25:36que Lopez avait laissé
25:37des empreintes digitales
25:39sur la voiture
25:39dans laquelle il se trouvait
25:40peu de temps avant le meurtre.
25:43Des preuves génétiques
25:46montrent également
25:47qu'il se trouvait
25:47sur la scène du crime.
25:49On dispose du médaillon
25:50trouvé sur les lieux
25:51et des vêtements
25:52que le suspect a abandonné
25:54derrière lui
25:54dans sa fuite.
25:57Les indices ont été soumis
25:58à trois étapes d'analyse.
26:00D'abord,
26:00on a effectué des tests
26:01pour déterminer
26:02qu'il y avait bien présence
26:04de liquide biologique
26:05comme du sang.
26:06Ensuite,
26:07on a refait d'autres analyses
26:09pour corroborer
26:09ces résultats.
26:13Enfin,
26:14on a analysé
26:15et comparé
26:16des échantillons d'ADN.
26:20C'est l'experte
26:21en analyse génétique
26:22Robin Freeman
26:23qui a pratiqué ces tests.
26:26Dans cette affaire,
26:28on a eu recours
26:29aux analyses d'ADN.
26:31On a ainsi pu confirmer
26:33que le sang recueilli
26:34sur la scène du crime
26:35était bien celui
26:35du suspect
26:36Michael Lopez.
26:37L'équipe du procureur
26:42croit que ces indices
26:43prouvent irréfutablement
26:44que Lopez
26:45se trouvait bien
26:46dans le champ
26:46où l'on a trouvé
26:47le corps
26:48de l'agent de police.
26:53Des analyses balistiques
26:54démontrent
26:55que les deux projectiles
26:56qui ont tué
26:56l'agent Aiken
26:57ont été tirés
26:58avec la même arme à feu,
27:00vraisemblablement
27:01un revolver Rossi
27:02de calibre 38.
27:03Malheureusement,
27:06on n'a toujours pas trouvé
27:07l'arme du crime.
27:09Les amis du prévenu
27:10affirment toutefois
27:11avoir déjà vu Lopez
27:12avec une arme de ce modèle.
27:18Lopez déclare
27:19avoir perdu son arme
27:20pendant la nuit
27:21où il se cachait
27:22dans une benne à ordure
27:23située à environ
27:24un kilomètre et demi
27:25du lieu du crime.
27:28Cependant,
27:28quand les enquêteurs
27:29et une équipe d'experts
27:30se rendent sur place
27:31pour recueillir l'arme,
27:33ils y trouvent
27:33des traînées de sang
27:34mais aucune arme à feu.
27:36La benne a été vidée.
27:40Il est impossible
27:41de retrouver le revolver.
27:45Sans armes
27:46ni témoins
27:46pour prouver
27:47la culpabilité
27:48de Lopez,
27:49les procureurs
27:50sont confrontés
27:51à une affaire
27:51qui repose principalement
27:52sur des preuves indirectes.
27:55Mais,
27:56ils disposent toutefois
27:57des aveux du suspect,
27:58à la fois par écrit
27:59et sur un enregistrement vidéo.
28:02Il s'agit
28:02de la pièce maîtresse
28:03sur laquelle reposent
28:04tous leurs arguments.
28:06Au cours des semaines
28:07suivantes,
28:08la défense tentera
28:09de détruire
28:09cette preuve clé.
28:11Si elle parvient
28:12à convaincre le juge
28:13de l'irrecevabilité
28:15de ces éléments,
28:16le suspect
28:16pourrait bien être acquitté.
28:18Michael Anthony Lopez
28:25a été inculpé
28:26de la mort
28:26par balle
28:27du policier
28:28Michael Aikin
28:28en septembre 1998.
28:32Au printemps 1999,
28:35les procureurs
28:35Chuck Rosenthal
28:36et Kelly Sigler
28:37travaillent toujours
28:38à réexaminer
28:39les indices,
28:41à planifier
28:41leurs stratégies
28:42en cours
28:42et à réfuter
28:44les attaques
28:44de la défense
28:45qui pourraient bien
28:46réduire à néant
28:46tous leurs efforts.
28:51La défense allègue
28:53que Lopez a été battu
28:54et contraint
28:55à passer aux aveux.
28:57Elle veut
28:57que le procès
28:58soit tenu ailleurs.
29:00Elle demande également
29:01que le dossier
29:01soit retiré
29:02des mains
29:02du procureur
29:03Chuck Rosenthal
29:04car elle croit
29:05qu'en raison
29:06de ses conversations
29:07avec le prévenu,
29:08il sera peut-être
29:09appelé à témoigner.
29:10Leur demande
29:13n'était pas fondée
29:14car on disposait
29:15d'autres témoins
29:15qui pouvaient
29:16affirmer
29:16la même chose
29:17que moi.
29:18La partie poursuivante
29:20remporte une manche
29:21quand le juge
29:22rejette
29:22toutes ses motions.
29:24Les procureurs
29:25pourront enfin
29:25se consacrer
29:26entièrement
29:26à leur stratégie.
29:29Le 17 mai 1999,
29:32l'affaire
29:32de l'État
29:33du Texas
29:33contre Michael
29:34Anthony Lopez
29:35est présentée
29:36devant les tribunaux.
29:37Dans sa déclaration
29:41d'ouverture,
29:42l'assistante
29:43du procureur
29:44Kelly Siegler
29:45déclare que
29:45les preuves
29:46dont la poursuite
29:46dispose sont solides.
29:49Des témoins
29:50affirment
29:50avoir vu
29:51l'agent Aikin
29:52poursuivre
29:52Lopez dans le champ.
29:55Des preuves génétiques
29:56démontrent que Lopez
29:57se trouvait
29:57sur la scène du crime
29:58et surtout,
30:00on dispose
30:01d'un enregistrement
30:02vidéo de Lopez
30:03dans lequel il reconnaît
30:04avoir tué
30:05Michael Aikin.
30:07Siegler
30:09et son collègue
30:09le procureur
30:10Chuck Rosenthal
30:11croient détenir
30:12suffisamment
30:13de preuves
30:14pour obtenir
30:14gain de cause.
30:17La défense
30:18choisit
30:18de ne pas faire
30:19de déclaration
30:20d'ouverture
30:20préférant réfuter
30:21chacun des arguments
30:22de la partie
30:23poursuivante.
30:25C'est une stratégie
30:27qui peut déstabiliser
30:28même le procureur
30:29le plus expérimenté.
30:31En choisissant
30:31de ne pas faire
30:32de déclaration
30:32d'ouverture,
30:34la défense
30:34s'assure
30:35de ne rien divulguer
30:36de la stratégie
30:37qu'elle a adoptée.
30:40Au premier jour
30:41du procès,
30:42trois des passagers
30:43de la Cadillac
30:44sont appelés
30:45à la barre.
30:47Leurs descriptions
30:48de la nuit du meurtre
30:49sont toutes similaires.
30:52Les six adolescents
30:53n'avaient pas
30:54de projet particulier
30:55ce soir-là.
30:57Ils déclarent
30:57qu'ils ne faisaient
30:58que passer du temps
30:59ensemble.
30:59Les témoins reconnaissent
31:10que le soir
31:10de la fusillade,
31:11ils ont tous
31:12inhalé des vapeurs
31:13de diluant à peinture
31:14pour se droguer
31:15à peu de frais.
31:21Quand un policier
31:22les a obligés
31:23à se ranger,
31:24Lopez est devenu anxieux.
31:26Il a confié
31:26à ses amis
31:27qu'il était recherché
31:28pour violation des conditions
31:29de sa libération conditionnelle.
31:31Il a alors demandé
31:32au conducteur
31:33de se ranger
31:34à un endroit
31:34où il pourrait
31:35facilement prendre
31:36la fuite
31:36si c'était nécessaire.
31:43Selon les adolescents,
31:45l'agent Equin
31:46était poli
31:46et il s'est comporté
31:48de manière professionnelle.
31:51L'agent leur a demandé
31:52des pièces d'identité.
31:54Quand il a vu
31:54que Lopez
31:54ne lui en présentait aucune,
31:56il lui a demandé
31:57de descendre
31:57de la voiture.
32:01Il s'apprêtait
32:02à fouiller le jeune homme
32:03quand celui-ci
32:04s'est enfui.
32:06L'agent
32:07l'a alors poursuivi.
32:17Quelques minutes plus tard,
32:18dans le silence
32:19de la nuit,
32:19on a entendu
32:20des coups de feu.
32:23Grâce au témoignage
32:24des autres adolescents
32:25présents dans la voiture,
32:26le procureur a pu établir
32:28que Lopez était
32:29sous l'emprise
32:29de la drogue,
32:30qu'il était agité
32:31et qu'il a été le seul
32:32à prendre la fuite
32:33dans les champs
32:34cette nuit-là.
32:40Les procureurs
32:41appellent ensuite
32:41une série de policiers
32:43à la barre
32:43afin de décrire
32:44le moment où ils ont découvert
32:46le corps de l'agent Equin,
32:47la chasse à l'homme
32:48pour retrouver Lopez
32:49et la façon
32:50dont ils ont recueilli
32:51les indices.
32:52L'agent Sean Conrad
32:54est un témoin précieux
32:55pour la partie poursuivante.
32:59Conrad,
32:59comme plusieurs
33:00de ses collègues,
33:01a été dépêché
33:02sur les lieux
33:02après que l'agent
33:03Michael Akin
33:04a cessé de répondre
33:05aux appels radio.
33:11Il espérait trouver
33:12Akin quelque part
33:13dans les champs
33:14et y chercher
33:14à mettre la main
33:15sur sa radio
33:16qui l'aurait laissée tomber.
33:17C'est alors
33:22qu'il a trouvé
33:23l'agent
33:23mortellement blessé.
33:24Alors que l'agent Conrad
33:47est toujours à la barre,
33:48la défense en profite
33:49pour essayer
33:50de miner la crédibilité
33:51de ce témoin de l'État.
33:54L'avocat de la défense
33:57Ricardo Rodriguez
33:58déclare que son client
33:59Michael Lopez
34:00a été battu
34:01par la police
34:02au moment
34:02de son arrestation
34:03et contraint
34:04à faire des aveux.
34:08C'est une assertion plausible.
34:10Le prévenu
34:11a été accusé
34:12d'avoir tué
34:12un agent de police
34:13et il était couvert
34:14de coupures
34:15et des gratinures
34:16au moment
34:16de sa mise en détention.
34:20Rodriguez demande
34:21à l'agent Conrad
34:22de lui décrire
34:23la nuit
34:23où Lopez
34:24a été arrêté.
34:32Conrad
34:32est en désaccord
34:33avec les allégations
34:34de la défense
34:35selon lesquelles
34:35les policiers
34:36venus arrêter
34:37Lopez
34:37voulaient le battre.
34:40Mais Rodriguez
34:41signale à Conrad
34:42que celui-ci
34:42n'était pas présent
34:43lorsqu'on a trouvé
34:44Michael Lopez
34:45dans un garage
34:46abandonné.
34:46par conséquent
34:50il ne peut pas
34:50savoir
34:51si le prévenu
34:51a été battu
34:52au moment
34:53de son arrestation.
34:56D'autres policiers
35:11appelaient à la barre
35:11nient vigoureusement
35:13avoir fait
35:13quoi que ce soit
35:14de fautif.
35:14La défense
35:16déclare alors
35:17ne pas s'expliquer
35:18pourquoi le procureur
35:19n'a pas fait
35:20appeler à la barre
35:20les agents
35:21ayant procédé
35:22à l'arrestation
35:23du prévenu.
35:23officier,
35:25isn't there
35:25a code of silence
35:26in the precinct
35:26not to talk
35:28about somebody
35:28getting beat up?
35:30I've never been
35:30involved in anything
35:31that would be
35:32a beating.
35:34But isn't it
35:35common knowledge,
35:36sir,
35:36that if one deputy
35:37sees another deputy
35:38beating a defendant,
35:39that that deputy
35:40isn't going to say
35:41anything,
35:41is he?
35:42Objection.
35:44That's sustained.
35:45is there or is there
35:49not a code of silence
35:50among police officers?
35:52I can't answer for
35:53the police officers.
35:54I can only answer
35:55for myself.
35:57You've heard of it.
35:58Have you not,
35:59sir?
36:00I've heard what some
36:01people have said about it.
36:02Yes, sir.
36:07La défense force
36:08habilement un policier
36:10à reconnaître
36:10qu'il a remarqué
36:11une coupure récente
36:12au front de Lopez
36:13lorsqu'il a été
36:14mis en détention.
36:16Et sur les photos
36:17du prévenu
36:18prises dans sa cellule,
36:19on peut voir
36:20ce qui ressemble
36:21à des blessures récentes
36:22sur son dos
36:23et ses membres.
36:25Chaque fois que la défense
36:27interroge les témoins,
36:28elle compte des points.
36:30Il ne reste plus
36:31qu'une journée
36:31de témoignage,
36:33mais les procureurs
36:34Chuck Rosenthal
36:35et Kelly Siegler
36:36savent qu'il leur reste
36:37leur témoin
36:38le plus convaincant
36:38à présenter.
36:43Michael Anthony Lopez
36:44subit son procès
36:46pour le meurtre
36:46du policier
36:47Michael Akin.
36:49Durant deux jours,
36:50Lopez a dû écouter
36:51ses amis,
36:53des agents de police
36:53et des experts
36:54témoigner contre lui.
37:00Maintenant,
37:01le jeune homme
37:02devra écouter
37:02le pire témoin
37:04de tous.
37:08Lui-même.
37:10Les procureurs
37:11font jouer
37:12l'enregistrement vidéo
37:13où il avoue son crime
37:14peu de temps
37:15après sa capture.
37:17Après avoir été conduit
37:19dans le champ
37:19où le meurtre
37:20a été commis,
37:21Lopez décrit
37:22avec précision
37:22le crime,
37:23expliquant pourquoi
37:24il s'est enfui
37:25et pourquoi
37:26il a tiré
37:26les projectiles
37:27fatales.
37:31Il était toujours
37:33sous l'effet
37:33de la drogue,
37:34affirme-t-il,
37:34quand Akin
37:35lui a demandé
37:36de descendre
37:36de voiture.
37:38Il a commencé
37:38à penser
37:39à la suite
37:39des choses
37:40et au fait
37:40qu'il ne voulait
37:41pas aller en prison
37:42et être séparé
37:43de sa petite amie
37:44et de sa famille.
37:45Il a alors cru
37:47que la seule solution
37:48était de s'enfuir.
37:52Pendant la lutte
37:53entre l'agent Akin
37:54et lui,
37:54Lopez affirme
37:55qu'il a sorti son arme
37:56et l'a braqué
37:57sur sa tempe,
37:58menaçant de se tuer
37:59plutôt que de retourner
38:00en prison.
38:03Le policier
38:03était derrière lui
38:04quand il a pointé
38:05son arme aveuglément
38:07au-dessus de son épaule.
38:11Ensuite,
38:12toujours selon Lopez,
38:13il a momentanément
38:15perdu la faculté
38:16de penser.
38:17Ses aveux sont convaincants
38:18et offrent
38:19un argument plausible
38:20à la défense.
38:22Lopez a affirmé
38:23de façon claire
38:24que le coup de feu
38:25était accidentel.
38:28Or,
38:29pour pouvoir
38:29le faire reconnaître
38:30coupable d'un crime capital,
38:32les procureurs
38:33doivent prouver
38:34que Lopez
38:34a tué le policier
38:35intentionnellement
38:36ou en toute connaissance
38:37de cause.
38:39Les procureurs
38:40ne peuvent lire
38:41dans les pensées secrètes
38:42du prévenu,
38:43mais ils disposent
38:43d'une dernière preuve
38:44qui, selon eux,
38:46convaincra le jury
38:47que le prévenu
38:47est coupable
38:48hors de tout doute.
38:52Le corps
38:53de l'agent Ekin
38:54qui a été découvert
38:55dans un champ
38:55cette nuit-là
38:56recelait des indices
38:57cruciaux
38:58pour des experts
38:59comme John Dickinson.
39:00Celui-ci vient à la barre
39:04pour réfuter
39:05la version
39:05des faits
39:06du prévenu.
39:06quand on a trouvé
39:27le corps d'Ekin
39:28celui-ci tenait encore
39:29une paire de menottes
39:30dans sa main
39:31et son arme
39:32se trouvait toujours
39:33dans son étui.
39:36Selon Dickinson,
39:38si le prévenu
39:38avait tenu son arme
39:39dans les airs
39:40et qu'il n'aurait pas
39:41tenté de lui passer
39:42des menottes.
39:46L'examen du corps
39:48de la victime
39:48fait par le médecin légiste
39:50indique que les coups
39:51ont été tirés
39:52à bout portant.
39:55De plus,
39:56la trajectoire
39:57des projectiles
39:58indique qu'au moins
39:59l'un d'eux,
39:59celui qui a atteint
40:00la moelle épinière
40:01a vraisemblablement
40:02été tiré
40:03lorsque l'agent
40:04gisait au sol.
40:10Le procès
40:11dure quatre jours.
40:13Les deux parties
40:13donnent ensuite
40:14des plaidoiries
40:15finales convaincantes.
40:17L'avocat de la défense,
40:19Ricardo Rodriguez,
40:20maintient que son client
40:21a été contraint
40:22de passer aux aveux
40:23affirmant qu'il n'était
40:24pas en état
40:25de prendre une décision
40:26éclairée,
40:27ayant été battu
40:28et n'ayant pas dormi
40:29pendant plus de 40 heures
40:30d'affilée.
40:31Si le jury
40:32est d'accord avec lui,
40:34les aveux deviendront
40:35irrecevables
40:36et les jurés
40:37ne pourront baser
40:37leur verdict
40:38que sur des preuves
40:39indirectes.
40:42La procureure
40:44Kelly Sigler
40:44parle avec autant
40:46de détermination.
40:48Il est facile
40:49d'avoir pitié
40:49de lui,
40:50affirme-t-elle.
40:52Il est assis
40:52là dans son complet
40:53et il a l'air
40:54si jeune
40:55et si docile.
40:56Mais son âme
40:57est animée
40:57d'une violence
40:58et d'une rage
40:59sans borne,
41:00ajoute-t-elle.
41:04C'est alors
41:04que le prévenu
41:05se met en colère.
41:11Finalement,
41:12pense Kelly Sigler,
41:13le jury peut voir
41:14qui est le vrai
41:15Michael Lopez.
41:20Le jury a alors vu
41:21qu'il n'avait
41:22aucun contrôle
41:22sur lui-même.
41:24Personne n'est parvenu
41:24à lui faire entendre
41:25raison,
41:26même dans la salle
41:26d'audience
41:27où il subissait
41:27son propre procès
41:28pour sa vie
41:29où se trouvait
41:30le juge Tadpo
41:30et des policiers.
41:31Il ne se contrôlait plus.
41:36Après seulement
41:37deux heures et demie
41:38de délibération,
41:39le jury envoie
41:40un message au juge.
41:42Il en est arrivé
41:43à un verdict.
41:45Le jury déclare
41:46Michael Anthony Lopez
41:48coupable du meurtre
41:49de l'agent
41:50Michael Aikin.
41:53Malgré ses suppliques
41:54enflammés,
41:55Lopez devra payer
41:56pour son crime.
41:59Mais comment ?
42:00Écopera-t-il
42:00d'une peine de prison
42:01à vie
42:02ou de la peine de mort ?
42:05Pour en arriver
42:05à ce verdict,
42:06le jury doit être
42:07unanime.
42:08Les douze jurés
42:09doivent tous
42:10être d'accord
42:11avec cette décision.
42:12Si l'un des membres
42:15du jury
42:15pour une raison
42:16quelconque
42:17n'est pas à l'aise
42:18avec ce verdict,
42:19s'il préfère
42:20que le coupable
42:21écope d'une peine
42:22de réclusion à vie,
42:23la loi le permet.
42:26Ça donne une porte
42:26de sortie au jury.
42:30Les procureurs
42:31doivent convaincre
42:32le jury
42:32sur deux points.
42:34D'abord,
42:34que Michael Lopez
42:35représente une menace
42:36éventuelle
42:36pour la société
42:37et deuxièmement,
42:39qu'il n'y a pas
42:39de circonstances
42:40atténuantes
42:41qui justifieraient
42:42la prison à vie
42:42plutôt que l'exécution.
42:46La poursuite
42:46fait comparaître
42:47une série de personnes
42:48qui ont vu
42:49le coupable
42:49devenir de plus en plus
42:50violent.
42:52D'autres personnes
42:55ont été
42:55ses victimes.
42:57L'ami de sa sœur
42:57déclare qu'il l'a
42:58déjà menacée
42:59de son arme à feu.
43:01Elle affirme
43:01qu'il lui a déjà confié
43:02qu'il rêvait
43:03de tuer
43:04un agent de police.
43:09La défense
43:10opte
43:11pour une autre approche.
43:13Plutôt que
43:14de faire témoigner
43:14plusieurs personnes,
43:16on choisit
43:16un seul témoin persuasif
43:18qui obtiendra
43:19peut-être
43:19la sympathie
43:20des jurés.
43:20Michael Anthony Lopez
43:23père,
43:24le père du prévenu.
43:29Il reconnaît
43:30avoir été
43:31un très mauvais modèle
43:32pour son fils.
43:33Il a passé
43:34plus de temps
43:34en prison
43:35qu'à l'extérieur.
43:37Il exprime
43:38ses regrets
43:38de n'avoir
43:39jamais pu être
43:39présent
43:40pour son fils.
43:43Il supplie
43:44le jury
43:45d'être clément.
43:45Pendant les délibérations,
43:50Siegler ne peut
43:50s'empêcher
43:51de penser
43:51à la victime.
43:53Comme Lopez,
43:55l'agent Michael
43:55Akin
43:56a été levé
43:57au sein
43:57d'un foyer
43:58désuni.
43:59Lui aussi
43:59a grandi
44:00dans un quartier
44:01défavorisé
44:01de Houston.
44:05Il y avait
44:06quelque chose
44:06de bon
44:07en Michael Akin
44:08qui le poussait
44:09à faire le bien.
44:10C'est pour ça
44:12qu'il est devenu
44:13un policier.
44:15Après plus
44:16de six heures
44:17de délibération,
44:18le jury
44:18vient donner
44:19sa décision
44:20à propos
44:20de la peine
44:21du prévenu.
44:22Une fois de plus,
44:23les jurés
44:24sont unanimes.
44:25Lopez
44:25écope
44:26de la peine
44:26de mort.
44:28Le juge
44:28Ted Poe
44:29de la Cour
44:29d'État
44:30s'adresse
44:30directement
44:31au condamné
44:31avant
44:32de lever
44:32l'audience.
44:35Je voulais
44:35m'assurer
44:36qu'il savait
44:37ce qu'il avait
44:37fait,
44:38qu'il savait
44:39qu'il était
44:39responsable
44:40de ses actes.
44:41Ce n'était
44:41pas la faute
44:42de la société
44:43ni celle
44:43du quartier
44:44où il avait
44:45grandi.
44:45Il avait
44:46choisi
44:46de tuer
44:47un agent
44:48de police.
44:50Michael Lopez
44:51attend à l'heure
44:52actuelle
44:52son exécution
44:53au Texas.
44:54Il connaîtra
44:55le même sort
44:55que celui
44:56qu'il a fait
44:56subir
44:57à sa victime.
44:59Michael Akin,
45:00lui,
45:00est toujours présent
45:01dans la mémoire
45:02de sa famille,
45:03de ses amis,
45:04mais aussi
45:04des procureurs
45:05qui ont tout
45:06fait pour que
45:07son meurtrier
45:08paye pour
45:08ses actes.
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