- il y a 7 semaines
Chaque été, la Ville Lumière se transforme en scène d’ombres et de lumières. Tandis que 30 millions de visiteurs arpentent ses boulevards et ses monuments, la criminalité connaît un pic inquiétant. Vols à la tire, braquages, trafics en tout genre…
Même avec 40 000 policiers déployés, certains malfaiteurs profitent de l’effervescence touristique pour frapper. En suivant au plus près les patrouilles et les opérations de terrain, ce documentaire plonge au cœur d’un Paris estival placé sous haute vigilance.
Même avec 40 000 policiers déployés, certains malfaiteurs profitent de l’effervescence touristique pour frapper. En suivant au plus près les patrouilles et les opérations de terrain, ce documentaire plonge au cœur d’un Paris estival placé sous haute vigilance.
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00:00:0111h du matin, sur le périphérique parisien.
00:00:04Yannick et Denis, policiers en civil à la CSI, la compagnie de sécurisation et d'intervention,
00:00:09partent en mission dans les quartiers sensibles du nord de la capitale.
00:00:18Soudain, une sirène retentit sur la fréquence de la police.
00:00:22Il s'agit d'un appel général uniquement utilisé en cas d'extrême urgence.
00:00:30On a mis un braquage de bijouterie sur le 13ème, avec deux motos en fuite sur le périphérique.
00:00:42Donc si ça remonte sur le nord de la capitale et sur les secteurs nord-est de Paris, on va les positionner sur une porte.
00:00:50Le braquage est produit à l'autre bout de Paris.
00:00:53Mais les quatre malfaiteurs ont pris la fuite par le périphérique en direction du nord de la capitale.
00:00:57La même où patrouillent Yannick et Denis.
00:01:03Alors, ils tentent un coup de poker.
00:01:06Pour le VMA, on va se mettre porte de la Villette.
00:01:08Se placer en embuscade, porte de la Villette, en espérant que les braqueurs empruntent cette sortie.
00:01:13L'objectif, c'est d'essayer de voir s'ils arrivent par ici.
00:01:21On a des secteurs assez criminogènes sur le nord-est et la banlieue nord-est de Paris.
00:01:26Donc il est déjà arrivé que ça revienne par ici.
00:01:31Encore quelques secondes d'attente et Yannick va savoir si son pari est payant.
00:01:34Yannick a eu du flair.
00:01:47Les braqueurs sont bien remontés dans leur direction, mais ils sont sortis, porte de pantin, à seulement une porte de là.
00:01:53Yannick et Denis foncent pour tenter d'intercepter les criminels.
00:01:55Deux des quatre braqueurs ont perdu le contrôle de leur moto et sont partis en courant.
00:02:03L'accident vient de se produire.
00:02:04Les truands sont forcément tout prêts.
00:02:07Va tout droit, va tout droit, ils ont tracé.
00:02:08Court, court, court, tout sort.
00:02:12La course-poursuite s'engage.
00:02:20Denis et Yannick sont rejoints par leurs collègues motards.
00:02:23C'est où ?
00:02:23Les policiers savent que les premières minutes de la traque sont capitales.
00:02:30Plus le temps passe, moins ils ont de chances de rattraper les braqueurs.
00:02:33Par là-bas, par là-bas.
00:02:35Un chauffeur routier a vu l'un des fuyards et donne de précieuses informations.
00:02:44Pour cette chasse à l'homme, la police sort les grands moyens.
00:02:47Un hélicoptère suit le déplacement des braqueurs et informe les policiers.
00:02:53L'un des suspects a été repéré à proximité d'un gymnase à moins de 100 mètres.
00:03:01Le criminel est maintenant poursuivi par une quinzaine d'hommes qui ratissent le stade et ses environs.
00:03:06Bouge, bouge, bouge, bouge.
00:03:06Après 20 minutes de poursuite, le suspect est interpellé.
00:03:20Pour tenter de masquer sa fuite, l'homme s'était déguisé en animateur sportif en empruntant une chasuble.
00:03:25Heureusement, un témoin avait repéré son petit manège et a prévenu ce policier.
00:03:32L'homme interpellé a 24 ans.
00:03:52Les policiers de la CSI le connaissent bien.
00:03:54Ils l'ont arrêté pour la première fois alors qu'il n'avait que 16 ans.
00:03:58Depuis, avec 37 condamnations à son actif, ce jeune délinquant est devenu un spécialiste des vols avec violence.
00:04:04Comment vous l'avez interpellé ?
00:04:07Il s'était réfugié avec des gosses.
00:04:09Il était rentré dans le gymnase.
00:04:11Il avait pris des gosses à côté de lui.
00:04:12Il est style de rien.
00:04:13Et quand il nous a vus, il a commencé à prendre la courrette et on l'a chopé.
00:04:16On l'a chopé.
00:04:17T'es pas qu'à, ça ne bouge pas.
00:04:18Ouais, ça fait plaisir.
00:04:19C'est pour ça qu'on fait ce boulot-là.
00:04:20Moi, j'avais un sac.
00:04:21C'est pas chopé, mais il est comme ça.
00:04:23Pour l'instant, un seul des quatre braqueurs a été interpellé.
00:04:27Et les armes ayant servi au braquage n'ont pas été retrouvées.
00:04:30Mais pour Yannick et tous les autres policiers, il s'agit d'une première victoire.
00:04:37Bon, ben là, ça a payé pour nous.
00:04:39On est plutôt contents, plutôt satisfaits.
00:04:41Parce que des braqueurs de bijouterie, on n'en fait pas tous les jours.
00:04:43Ça s'est bien goupillé.
00:04:44Tout le monde a été super actif.
00:04:45Donc c'est une belle affaire.
00:04:48Durant toute la poursuite, les ouvriers de la Porte de Pantin étaient aux premières loges.
00:04:52Ils n'en reviennent toujours pas.
00:04:54Vous faites de l'animation, là ?
00:04:56Ah, il y a de l'action, là.
00:04:56Ouais, il y a de l'action.
00:04:58Non, mais...
00:04:58On va toujours à la télé.
00:04:59On a vu avec le propre des idées.
00:05:02On dirait que c'est un film.
00:05:03On entend les bordeaux, on entend les policiers.
00:05:05C'est impressionnant, quoi.
00:05:06Un peu.
00:05:08Mais bon, c'est Paris, hein.
00:05:11Cet ouvrier n'a pas perdu une miette de la scène.
00:05:13Il apporte aux policiers un témoignage capital.
00:05:17Il l'a vu partir avec le sac rouge, le mec.
00:05:20Rouge et blanc.
00:05:21Il y avait un sac, on dirait...
00:05:23Tu sais, le sacoche depuis le Japon ?
00:05:24Ouais.
00:05:24Ben, il s'est barré comme ça par là.
00:05:26D'accord.
00:05:26Et effectivement, dans un fourré près du gymnase où a été interpellé le suspect,
00:05:33les policiers retrouvent la housse décrite par le témoin.
00:05:35On touche à rien.
00:05:37On met tout le temps le collègue ici.
00:05:41C'est un fusil à pompe cadenciller.
00:05:43C'est une arme qui est courte, mais très puissante.
00:05:46Et vous voyez, il y a une douille qui est approvisionnée à l'intérieur, non percutée.
00:05:49C'est donc potentiellement très, très dangereuse.
00:05:53Donc elle est vraiment prête à tirer.
00:05:54Ah ouais, ouais, elle est super dangereuse.
00:05:56Un peu plus loin, les policiers retrouveront également cette hache.
00:05:59Une arme beaucoup plus rustique, très prisée par les braqueurs.
00:06:06En général, ils arrivent, ils cassent le présentoir vitré à la hache.
00:06:09Et puis bon, voilà, ils ont des grands sacs de sport.
00:06:11Ils font des mouvements amples.
00:06:13Ils mettent tout dans les sacs de sport et ils se cassent.
00:06:15Les fusils à pompe sont faits pour dissuader les gens de s'approcher.
00:06:17Après la découverte de ces précieuses pièces à conviction,
00:06:21les bonnes nouvelles s'enchaînent pour les enquêteurs.
00:06:23Quelques minutes plus tard, ils apprennent qu'un deuxième suspect a été arrêté.
00:06:30Les policiers comptent sur l'audition des deux braqueurs interpellés
00:06:34pour identifier leurs deux complices toujours en cavale.
00:06:37Ils risquent tous 20 ans de prison.
00:06:42À l'autre bout de Paris, le couple de bijoutiers victimes du braquage
00:06:46est encore sous le choc.
00:06:53Le drame s'est produit il y a deux heures à peine.
00:06:56Les truands ont dérobé pour plus de 30 000 euros de bijoux.
00:06:58Ils avaient mangé très peu.
00:07:00Après, ils sont vraiment malheureux.
00:07:07Il a donné coup de pied très fort dans la porte, deux fois.
00:07:11Moi, j'ai envie de sortir.
00:07:12Après, il m'a poussé là, je suis tombé par terre là.
00:07:15Le monsieur, il a toujours dans l'atelier.
00:07:17Il a dit, laisse tomber eux, qu'ils ramassent.
00:07:20Il m'a tiré dans un coin.
00:07:21On a fermé la porte, ça.
00:07:22Tout les deux là-dedans, je fermais la porte.
00:07:25Il est tombé, mais c'est parce que la porte, c'est tournure.
00:07:29Je fermais.
00:07:30Comment vous vous sentez maintenant ?
00:07:32Non, c'est toujours...
00:07:33C'est pas encore calmé.
00:07:36Vraiment, j'ai trompé.
00:07:39Cette bijoutière n'est pas un cas isolé.
00:07:41Depuis quelques années, les criminels ne s'attaquent plus aux grosses bijouteries.
00:07:45Ils préfèrent braquer les petites boutiques
00:07:47au système de sécurité moins sophistiqué.
00:07:49En avril dernier, au cours d'un braquage qui a mal tourné,
00:07:54un petit bijoutier parisien a été abattu par ses agresseurs.
00:07:57En 2010, les braquages de bijouteries ont augmenté de 40% dans la capitale.
00:08:06Paris.
00:08:08La ville lumière est la plus visitée au monde.
00:08:10Près de 30 millions de touristes chaque année.
00:08:13C'est plus de 12 fois la population parisienne.
00:08:16Autant de cibles potentielles pour les voyous en tout genre.
00:08:19Pour l'ensemble.
00:08:21Garde-vous !
00:08:23Quatre unités spécialisées de la préfecture de police
00:08:26traquent sans relâche ces délinquants.
00:08:28C'est bon, eh !
00:08:31Viens !
00:08:32La BAC 75N, la brigade anti-criminalité de nuit,
00:08:37quadrille les quartiers les plus chauds de la capitale jusqu'au petit matin.
00:08:40Leur bête noire, les délinquants de roue.
00:08:42C'est ça, l'enculé !
00:08:44La compagnie de sécurisation et d'intervention compte, elle, 240 hommes capables de gérer les situations les plus dangereuses.
00:08:53Enculé !
00:08:53Chaque année, le 13 juillet, ils sont la cible de voyous qui les provoquent à coups de petits explosifs.
00:08:59Pour les missions les plus risquées,
00:09:03c'est le groupe de soutien opérationnel qui intervient.
00:09:06Une unité d'élite, 12 hommes surentraînés et spécialisés dans les interpellations d'individus dangereux.
00:09:11Tu veux le faire en terre ? Tu veux le faire en terre ?
00:09:15Autre unité spéciale, les hommes de la brigade des réseaux ferrés.
00:09:23Inlassablement, ils chassent les pickpockets dans le dédale des couloirs du métro parisien.
00:09:27Donne ! Dépêche-toi !
00:09:28Ils vous ont pris quelque chose ?
00:09:31C'est ma porte-monnaie.
00:09:32C'est votre porte-monnaie ?
00:09:33Pendant plusieurs mois, nous avons partagé les missions à haut risque de ces policiers toujours en alerte.
00:09:38Nous sommes le 13 juillet, veille de fête nationale.
00:09:55A Paris, comme partout en France, les balles des pompiers battent leur plein dans une ambiance bon enfant.
00:10:02Mais pendant ce temps, certains quartiers de la capitale s'embrarent.
00:10:07Les voyous parisiens ont trouvé un nouveau jeu pour provoquer la police.
00:10:11C'est pour s'amuser ?
00:10:12Ils s'amusent toute l'année avec nous.
00:10:15Nous, un jour, on s'amuse avec eux.
00:10:17Un jeu pour le moins dangereux qui consiste à viser les policiers avec des feux d'artifice.
00:10:23Les accidents ne sont pas rares et virent même parfois au drame.
00:10:26L'an dernier, une vieille dame a péri brûlé vive dans son appartement à la suite d'un tir de mortier.
00:10:31Dès le début de l'après-midi, la compagnie de sécurisation est sur le pied de guerre.
00:10:41Elle s'apprête à vivre l'une des plus longues nuits de l'année.
00:10:43Pour l'ensemble, le recommandement repos.
00:10:46Bravo 1, bravo 2 sur le 18.
00:10:49Bravo 3, Charlie 1, 19.
00:10:51Charlie 2, Charlie 3, 20ème.
00:10:53Une dernière précision.
00:10:55Énormément de cocktails Molotov ont été saisis dans les cités par des collègues locaux.
00:10:59Faites très attention.
00:11:00Si on vous annonce des véhicules en feu, c'est à coup sûr un piège.
00:11:0621h, début de mission pour Pierre, policier à Paris depuis 10 ans.
00:11:12Ce soir, lui et ses hommes vont devoir sécuriser les 3 arrondissements les plus chauds de la capitale, dans le nord de Paris.
00:11:18Pour l'instant, tout est calme, tout se passe bien.
00:11:20On nous signale déjà quelques tirs de feu d'artifice, mais rien de bien grave.
00:11:27Mais Pierre sait que le calme sera de courte durée.
00:11:30Il tient à nous montrer comment les délinquants détournent les feux d'artifice pour agresser les forces de l'ordre.
00:11:38Vous voyez là, vous avez le truc typique.
00:11:40C'est normalement quelque chose qu'on plante dans la terre, qu'on allume et qui doit faire un feu d'artifice.
00:11:45Là, quand vous le prenez comme ça, que vous le tirez à tir tendu, voilà ce qui part.
00:11:49Vous avez une boule de feu comme ça qui part.
00:11:53Ça, vous le prenez en tir tendu sur vous, ça peut vous blesser très grièvement.
00:11:58Pour éviter que la soirée ne dégénère, la première mission de Pierre est d'empêcher les voyous de s'approvisionner en mortier.
00:12:05Pour la voie bronze, donc Théo Alpha, vous pouvez nous rejoindre au 21 Bortel.
00:12:10Motif ?
00:12:12On a un magasin qui vend des mortiers sans autorisation.
00:12:16Aussi étonnant que cela puisse paraître, en France, n'importe qui peut acheter des mortiers et autres feux d'artifice.
00:12:22Ils sont en vente libre.
00:12:23Mais durant le mois de juillet, à Paris, un arrêté préfectoral interdit aux commerçants de les vendre.
00:12:30Tous ne respectent pas la loi.
00:12:31Manifestement, vous vendez des artifices.
00:12:35Vous connaissez la réglementation sur les ventes.
00:12:38Donc j'ai un pyrotechnique.
00:12:39Monsieur, je ne parle pas à vous, je parle à vous.
00:12:40Je vous imagine que le gérant, c'est vous.
00:12:42Non, le gérant, c'est moi, je suis associé.
00:12:44D'accord, alors ça, c'est interdit.
00:12:46Du 1er au 31 juillet de l'année.
00:12:49D'accord.
00:12:50C'est interdit.
00:12:51Donc vous allez me sortir tout ce que vous avez en artifices, là.
00:12:55Vous me le mettez là.
00:12:56Qui vous a parlé mineur ?
00:12:59C'est interdit du 1er au 31 juillet.
00:13:01Est-ce que j'ai bien été clair ?
00:13:03Est-ce que j'ai été bien clair ou pas ?
00:13:05Vous savez à quoi ça sert, ça, le 13 juillet, monsieur, et le 14 juillet, dans ces quartiers, ici ?
00:13:08Ça sert à tirer sur les policiers.
00:13:12Allez, vous me sortez tout ça, là.
00:13:14Le commerçant tente de minimiser les faits.
00:13:17Mais il devra payer une amende de 1 500 euros.
00:13:20Et pour ce soir, Pierre ne veut prendre aucun risque.
00:13:23Là, c'est fini pour ce soir.
00:13:25Vous baissez le store.
00:13:26Ça fait très bien.
00:13:29Le magasin restera fermé jusqu'au lendemain matin.
00:13:3421h30.
00:13:34Pierre et ses collègues reprennent leur patrouille.
00:13:37Soudain, c'est un colis suspect qui attire leur attention.
00:13:40Il y a surtout des trucs en plastique qui sont coincés, là, sous le camion.
00:13:43Selon les hommes de la CSI, cette boîte vide serait une sorte de message
00:13:49pour prévenir les policiers de ce qui les attend ce soir.
00:13:52D'après eux, le message pourrait venir de ces 4 jeunes sur la gauche de l'écran.
00:13:58Repérés, ils prennent la fuite, non sans lancer quelques insultes à l'attention des policiers.
00:14:06Trop tard pour engager la poursuite.
00:14:07Venez me voir, jeune homme.
00:14:08Venez me voir.
00:14:09Jeune homme, je vous parle.
00:14:10Ça va, monsieur ?
00:14:11Je vous rends chez moi, là, plus dessus.
00:14:12Et Pierre profite de la présence d'un autre jeune du quartier
00:14:14pour tenter d'obtenir quelques renseignements
00:14:16et à son tour, faire passer un message.
00:14:19Ce soir, on veut une soirée tranquille.
00:14:21D'accord ?
00:14:22Donc vous allez aller voir vos petits amis qui s'amusent à partir en courant.
00:14:25Dès qu'ils nous voient, je n'ai pas que ça à faire.
00:14:27Je ne vais pas passer ma soirée à courir après les gamins.
00:14:29Monsieur, je suis là.
00:14:30Regardez-moi.
00:14:30D'accord ?
00:14:31Donc regardez-moi quand je vous parle.
00:14:32D'accord ?
00:14:33Arrêtez de rigoler.
00:14:34Arrêtez de rigoler.
00:14:35Je ne rigole pas.
00:14:35Arrêtez de rigoler.
00:14:37Arrêtez de rigoler, déjà.
00:14:38Oui, je rigole pas.
00:14:39D'accord, très bien.
00:14:39Bon, vous allez passer le message à tout le monde.
00:14:41Ce soir, je veux une soirée tranquille.
00:14:43Je vais passer le message, mais je ne pense pas.
00:14:45Vous pensez que ça va se passer comment, alors ?
00:14:46Moi, je pense à une galère.
00:14:48C'est-à-dire ?
00:14:48Le CRS, c'est ma team galère, mortier.
00:14:51Ah ouais ?
00:14:52Et c'est eux, ils vont pas s'arriver.
00:14:54Donc là, ils ont tout ce qu'il faut et ça va être encore la fête, c'est ça ?
00:14:57Non, ils ont des mortiers.
00:14:58Ils ont des...
00:14:59C'est comme ça, c'est rien.
00:15:02C'est rien ?
00:15:02On voit que vous n'en avez jamais pris dans les jambes sur la tête.
00:15:05C'est quoi ?
00:15:06Voilà, donc un mortier, en fait, de calibre 40 mm, c'est-à-dire quasiment le même calibre que ça, avec 12 bombes à pouvoir projeter.
00:15:16Ça, c'est 7 mètres distance de sécurité, ça 15 mètres, ce qui veut dire, en fait, l'impact est doublement plus fort que celui-ci.
00:15:23Plus l'effet incendiaire, évidemment.
00:15:24Le ton est donné, les jeunes du quartier veulent en découdre.
00:15:29Et ils ont déjà préparé le terrain en vue de leur affrontement avec la police.
00:15:34Donc voilà, ils ont déjà décelé le système de sécurité pour mettre la rue dans le noir.
00:15:38Et comme les petites rues qui sont derrière sont des rues très étroites, déjà sombres naturellement, on n'y verra rien.
00:15:43Les cibles favorites de ces délinquants, les policiers, bien sûr, mais aussi les pompiers, et même parfois, leurs propres voisins.
00:15:53Ils ont juste ouvert la porte et jeter des dents.
00:15:55C'est pas normal, c'est pas normal.
00:15:56Il y a quelques minutes, dans ce quartier populaire, des jeunes viennent de tirer au mortier sur la vitrine de ce restaurant.
00:16:0723 heures, les hostilités commencent.
00:16:10On va traiter René Binet et ensuite on va aller sur Raymond Queneau, où on a une cinquantaine d'individus qui commencent également à dégrader la rue.
00:16:18Donc ça y est, la nuit est tombée.
00:16:20Il y a des appels de renforts un peu partout, ça commence à exploser tout azimut.
00:16:24La soirée commence réellement maintenant.
00:16:27On est au Victor de Toile face sur place, on a déjà les pompiers, on a intervenu.
00:16:31Ok les gars, vous casquez ! Ok, on casque ! On casque !
00:16:35Des voyous ont dressé des barricades de poubelles en plein milieu d'une rue, avant d'y mettre le feu.
00:16:43Leur but, attirer pompiers et forces de l'ordre dans un guet-apens.
00:16:50Alors là, c'est des feux d'artifice et des tirs de mortier qui doivent être tirés d'un peu plus loin, vous les voyez là-bas.
00:16:55Pour l'instant, ils sont tirés en l'air, donc ça a l'air d'être assez festif, on va dire.
00:16:59En fait, ça c'est pour nous attirer. Dès que les forces de police vont s'approcher, en tir en l'air, on va passer en tir tendu sur nos effectifs.
00:17:10Pour permettre aux pompiers de travailler en toute sécurité, Pierre et ses hommes se rapprochent au plus près des délinquants.
00:17:16Objectif, faire cesser les tirs et tenter de les interpeller.
00:17:20Les mecs sont derrière, ils sont juste derrière le grillage, d'accord ?
00:17:22Un groupe de tireurs a été repéré à l'autre bout de la rue.
00:17:25Pierre divise son unité en deux pour tenter de les prendre au piège.
00:17:28On va aller se mettre à l'angle là-bas. La une, elle va aller se positionner juste dans la pénombre là-bas.
00:17:37Et si les mecs restent sur Schneider, on les prendra en tonaille, ok ? Allez, c'est parti.
00:17:41Le groupe de Pierre progresse prudemment.
00:17:47Ils savent qu'à tout moment, une embuscade est possible.
00:17:51Et quelques secondes plus tard...
00:17:52Allez, go, go, go, go ! On a beau se dégarer !
00:17:56Allez, go !
00:17:59À l'angle de la rue, les policiers tombent sur une dizaine d'adolescents.
00:18:07Ils sont immédiatement contrôlés.
00:18:09Deux d'entre eux sont particulièrement jeunes.
00:18:11Et toi, quel âge as-tu, mon ami ?
00:18:1412 ans. Il est 23 heures passées, il y a des tirs.
00:18:17T'as strictement rien à faire ici, d'accord ?
00:18:18T'habites où ?
00:18:19Ils se retrouvent engrainés avec des plus grands, 15, 16 ans, qui leur font faire tout et n'importe quoi.
00:18:23Sachant qu'ils sont totalement irresponsables pénalement.
00:18:26En général, c'est plutôt eux qui sont mis en avant, parce que s'il y a des interpellations, ça ne va pas chercher bien loin.
00:18:30Donc voilà.
00:18:31Donc on a essayé de recontacter quelques familles, des mères de famille qui sont descendues.
00:18:35On leur a reconfié des enfants pour qu'ils les récupèrent, qu'ils les remontent et qu'ils arrêtent là pour ce soir.
00:18:39Des fusées sont retrouvées à proximité, mais les jeunes n'ont rien sur eux et aucun d'entre eux n'a été vu en train de tirer.
00:18:47Le contrôle s'arrête donc là.
00:18:50Bon, Nico, on va retourner aux voitures, on va lâcher un petit peu la pression là.
00:18:54Sinon, ils vont nous faire cavaler toute la soirée.
00:18:58Ça marche ?
00:18:58Très bien.
00:18:59Allez, tout à l'heure.
00:18:59Allez, on part.
00:19:00Trente minutes plus tard, dans une autre cité sensible de la capitale, la tension monte d'un cran.
00:19:09Nouvel incendie à sécuriser pour Pierre et ses hommes.
00:19:12Cette fois, les voyous n'ont pas hésité à mettre le feu à une baine de chantier à quelques mètres seulement des habitations.
00:19:18Des immeubles de très grande hauteur et une architecture en surplomb rendent cette intervention particulièrement risquée.
00:19:24D'ailleurs, les policiers sont accueillis par un premier tir de mortier.
00:19:27Elle n'a pas tapé devant celle-là.
00:19:31Ok, pareil, on va se mettre là pour griller 40.
00:19:35Bon, pour l'instant, c'est sécurisé.
00:19:37On n'a pas affaire à des gens qui sont quand même très très très vaillants et très courageux.
00:19:40Dès qu'on arrive, vous avez vu, ils partent tous tout de suite en courant.
00:19:43Donc bon, il n'y a pas...
00:19:45C'est assez lancinant en fait comme travail.
00:19:47Il faut toujours recommencer, recommencer, recommencer.
00:19:49Et là, maintenant, on va attendre que les pompiers arrivent.
00:19:52Pierre pense avoir la situation bien en main, mais il est loin d'imaginer ce qu'il attend.
00:19:57Là, je trouve qu'il y a eu...
00:19:59Attention, attention !
00:20:00Une fusée de mortier explose à quelques centimètres de notre caméraman et blesse sérieusement Pierre à la main.
00:20:13Ta mère !
00:20:14Allez, on reste pas là, les gars, on va bouger.
00:20:15Protégez-vous derrière les murs, les gars.
00:20:17Ce n'était pas des cibles, là.
00:20:18Donc, vous voyez, quand je vous disais que c'était des produits qui étaient assez...
00:20:21qui pouvaient être dangereux, qui broulaient, ben voilà, vous en avez la preuve.
00:20:24Donc, on ne va pas rester là.
00:20:26Le problème, c'est qu'il va falloir sécuriser l'action des pompiers.
00:20:29Donc, la caillasse encore.
00:20:32Restez pas en paquet, on se fait canarder, là.
00:20:35Encore, encore.
00:20:36Malgré ses gants de protection, la blessure de Pierre est sérieuse.
00:20:39Il est brûlé au deuxième degré.
00:20:41En 2008, l'un des collègues de Pierre a été atteint par un tir de mortier en plein visage.
00:20:46Il a perdu un oeil.
00:20:47Malgré le danger, les pompiers doivent éteindre l'incendie.
00:20:53Pour se protéger des tirs et des caillassages, ils s'abritent sous les échafaudages.
00:20:58La cité est trop grande.
00:21:00Impossible pour Pierre et son équipe de localiser les hauteurs des tirs de mortier.
00:21:05Ils partent pour une autre urgence,
00:21:07qui cette fois va les conduire directement au contact de leurs agresseurs.
00:21:10Sur le 18e arrondissement,
00:21:14les agents de la ville
00:21:15qui ont voulu
00:21:17fermer le square ont été pris à partie.
00:21:19Il y a des collègues de chez nous qui se sont rapprochés.
00:21:21On s'est fait caillasser un véhicule.
00:21:23Donc là, on va aller en soutien.
00:21:25On va aller en soutien de nos effectifs.
00:21:29Deux heures du matin.
00:21:30Le nord de la capitale s'embrase.
00:21:32Plus la nuit avance,
00:21:33plus les voyous montent en puissance.
00:21:35Chaque cité essaie de faire plus fort
00:21:37et si possible plus mal
00:21:38que la cité voisine.
00:21:40Allez, arrête !
00:21:41Derrière les bouclards.
00:21:50Reculez !
00:21:51La compagnie des effectifs du 18e,
00:21:53on a chargé sur la rue Léon,
00:21:54on a refait descendre
00:21:55les mecs plus loin que Doudoville,
00:21:58sur Ordonner.
00:21:59En fait, ils gravitent autour des forces de police et des pompiers.
00:22:03Pour l'instant,
00:22:04le secteur est redevenu calme,
00:22:05le feu est éteint, il n'y a plus de soucis.
00:22:06Ça va être ça toute la soirée.
00:22:07On va jouer à Catch Me If You Calm.
00:22:09Le bouclier arrière reste ici en protection arrière.
00:22:12Bouclier arrière ici.
00:22:14Dans cette zone sensible du nord de Paris,
00:22:16les voyous ont franchi un degré supplémentaire
00:22:18sur l'échelle de la délinquance.
00:22:20Après les poubelles et les bennes de chantier,
00:22:23ils ont mis le feu à des scooters
00:22:24en plein milieu d'une rue.
00:22:26Un groupe de jeunes gens,
00:22:27ils sont partis à l'intérieur.
00:22:28Mais cette fois,
00:22:29les policiers ont repéré les délinquants.
00:22:31Ils ont pris la fuite
00:22:32dans cette cité.
00:22:35C'est ouvert ?
00:22:36Immédiatement,
00:22:36Pierre et ses hommes les prennent en chasse.
00:22:39Attention au projectile !
00:22:43En plein milieu de cette scène,
00:22:49aux allures de guérilla urbaine,
00:22:51une jeune femme rentre chez elle.
00:22:53À quelques secondes près,
00:22:55la fusée lui explosait en plein visage
00:22:56et l'aurait probablement défigurée.
00:23:09Les motards !
00:23:10Les motards !
00:23:11Allez nous les récupérer !
00:23:12Ça sort sur Ourque !
00:23:13Les mecs sortent sur Ourque !
00:23:14Au numéro 3 de la rue de l'Ourque !
00:23:17Les tireurs de mortiers
00:23:18sont passés dans une autre cité
00:23:20qui débouche dans une rue opposée.
00:23:22Les motards vont tenter
00:23:23de les prendre à revers,
00:23:24tandis que Pierre et Hervé
00:23:25vont les traquer directement
00:23:27au cœur des HLM.
00:23:30C'est réfugié là,
00:23:31tu vois, c'est ouvert.
00:23:32Et t'as un mec qui est là.
00:23:34C'est rentré dans le deuxième hall.
00:23:36Le deuxième hall ?
00:23:37Le 1, 2, 3ème, 3ème.
00:23:393ème.
00:23:413ème hall.
00:23:46En progression à l'intérieur de la cité.
00:23:51Escalier.
00:23:55Comme ils habitent dans les lieux,
00:24:04il suffit qu'ils remontent les escaliers,
00:24:05rentrent chez eux,
00:24:06et puis voilà, c'est terminé.
00:24:07Donc on essaye de venir
00:24:07le plus rapidement possible,
00:24:08mais comme vous pouvez constater,
00:24:09c'est pas évident.
00:24:12Pour Pierre et ses collègues,
00:24:13tout espoir de retrouver
00:24:14un des tireurs de mortiers
00:24:15semble perdu.
00:24:18Mais en sortant de la cité,
00:24:20ils aperçoivent deux tireurs isolés
00:24:21à quelques mètres seulement.
00:24:22tués.
00:24:27Là, récupère-la, là, là,
00:24:28récupère-la.
00:24:30Sors !
00:24:31L'un des deux délinquants
00:24:36est interpellé,
00:24:37mais le deuxième reste introuvable.
00:24:40Je vais pas à l'autre.
00:24:42Heureusement pour nous,
00:24:43ils sont pas toujours très très intelligents.
00:24:45Il est resté sur place
00:24:45avec ses copains.
00:24:46En prospectant aux alentours,
00:24:48on a retrouvé
00:24:48un gros stock de munitions.
00:24:49Et le mortier lanceur était là
00:24:52et les bombes étaient dissimulées
00:24:54à l'endroit où je l'ai vu les poser.
00:24:56Voilà.
00:24:57Là, c'est abouti.
00:24:58J'ai rien fait, monsieur.
00:24:59Ce que je supporte pas,
00:25:01c'est qu'on l'a vu faire
00:25:02et qu'il me dit,
00:25:03les yeux dans les yeux,
00:25:04je te jure que je n'ai rien fait.
00:25:09Ça coûte quoi d'assumer ?
00:25:10Tu peux me le garder une seconde ?
00:25:12Le jeune homme est placé
00:25:13en garde à vue.
00:25:14Il sera libéré
00:25:14au bout de 24 heures
00:25:15et convoqué dans quelques mois
00:25:17devant le tribunal correctionnel
00:25:18pour y être jugé.
00:25:20Il risque 3 ans de prison
00:25:21et 45 000 euros d'amende.
00:25:28Ce soir-là, à Paris,
00:25:30la police a procédé
00:25:31à 328 interpellations
00:25:33et 220 gardes à vue.
00:25:35Chaque année, en France,
00:25:36les forces de l'ordre
00:25:37subissent plus de 12 000 agressions.
00:25:40Pour Pierre, malgré sa blessure,
00:25:41le bilan de la nuit est positif.
00:25:42Je pense que tous les fonctionnaires
00:25:44qui intègrent ce genre d'unité
00:25:45viennent pour vivre ce genre d'événement,
00:25:48ce genre de soirée.
00:25:49Maintenant, il n'y a pas de collègues de blessés.
00:25:52Il y a des interpellations qui sont faites.
00:25:53Pour nous, pour l'instant,
00:25:54c'est une très très bonne soirée.
00:25:55Il n'y a pas de souci.
00:26:02Les quartiers populaires
00:26:04où opèrent Pierre et ses hommes
00:26:05sont loin d'être
00:26:05les seuls terrains de délinquance.
00:26:07L'avenue des Champs-Elysées
00:26:13est un des lieux
00:26:14les plus visités de la capitale.
00:26:16Presque 20 millions de personnes
00:26:18s'y pressent chaque année.
00:26:20La plus belle avenue du monde
00:26:21est aussi l'une des plus chères
00:26:23de la planète.
00:26:24Une adresse de prestige
00:26:25incontournable
00:26:27pour les plus grandes marques.
00:26:31Mais depuis quelques années,
00:26:33l'avenue est la cible
00:26:34de délinquants
00:26:35qui dépouillent
00:26:35ou agressent
00:26:36les touristes français et étrangers.
00:26:39Alors,
00:26:39les autorités ont pris
00:26:40des mesures draconiennes
00:26:41et en ont fait
00:26:42l'avenue la plus surveillée
00:26:43de France.
00:26:45Les patrouilles de police
00:26:46sont incessantes.
00:26:47Pourtant,
00:26:48certains délinquants
00:26:49sévissent toujours.
00:26:51Ce soir,
00:26:52Laetitia et Joris
00:26:53de la BAC 75N,
00:26:54la brigade anticriminalité
00:26:55de nuit,
00:26:56sont une des équipes
00:26:57en mission
00:26:57sur les Champs-Elysées.
00:26:58Mais le problème,
00:26:59c'est qu'elle n'est plus
00:27:00la plus belle avenue du monde
00:27:01la nuit.
00:27:04C'est devenu
00:27:04le lieu de rendez-vous
00:27:06des groupes
00:27:07à risque.
00:27:09Et justement,
00:27:09une agression
00:27:10vient de se produire.
00:27:11Leur collègue de la BAC
00:27:12interpelle
00:27:13l'auteur présumé.
00:27:14Les victimes sont encore
00:27:25sous le choc.
00:27:26Ces trois jeunes femmes
00:27:27ont été agressées
00:27:28par plusieurs hommes.
00:27:28« On est en train de marcher.
00:27:33C'est le soir
00:27:33de mes 20 ans.
00:27:35Et ce monsieur
00:27:36dans la voiture
00:27:37m'a soulevé ma jupe,
00:27:38ma robe,
00:27:40à deux reprises.
00:27:41Et pour la plus belle avenue
00:27:43du monde,
00:27:44qui est censée être
00:27:44la plus belle avenue du monde,
00:27:46je trouve ça
00:27:46et respectueux.
00:27:48Et heureusement,
00:27:49heureusement que la police
00:27:50est là.
00:27:51Parce que sans eux,
00:27:52je ne sais pas
00:27:52ce qui aurait dû se passer.
00:27:53Les victimes font
00:28:02leur déposition
00:28:03devant les policiers
00:28:04quand tout à coup,
00:28:06l'une d'elles désigne
00:28:06un autre de ces agresseurs
00:28:08resté sur place.
00:28:09« Mais dites-le moi. »
00:28:10« Ceux qui sont assis là,
00:28:12vous étiez avec le mec.
00:28:13Et celui qui a une veste noire,
00:28:15c'est le mec qui est derrière vous. »
00:28:20Les policiers
00:28:20interpellent immédiatement
00:28:21le jeune homme.
00:28:22À quelques mètres de là,
00:28:26un autre jeune décide
00:28:27de quitter les lieux.
00:28:28Il est aussitôt rattrapé
00:28:29par un homme de la BAC.
00:28:31Quant au suspect
00:28:32interpellé par Joris,
00:28:33il ne cesse
00:28:34de clamer son innocence.
00:28:35« Vous vous trompez,
00:28:36j'étais juste là.
00:28:37Il y a même le porté.
00:28:38Il va vous dire
00:28:38que j'attendais
00:28:39une personne devant le quai. »
00:28:41« Elle se trompe,
00:28:42je vous promets. »
00:28:43« Il y a le porté.
00:28:43Il va vous dire. »
00:28:44« Mais non,
00:28:45elle t'a reconnu. »
00:28:46« Je vous promets que non.
00:28:47Il y a le videur.
00:28:48Il va vous dire
00:28:48que j'étais là devant lui
00:28:49avant que vous venez. »
00:28:51« Allez, viens. »
00:28:52« Qu'est-ce qui sera là-bas ? »
00:28:53« Pour l'instant,
00:28:54on ne peut rien faire d'autre. »
00:28:55Mais ayant été formellement
00:28:56reconnu par la victime,
00:28:58il est tout de même
00:28:58emmené au poste de police
00:28:59par Joris et Laetitia.
00:29:01Le temps de l'enquête.
00:29:03Les agresseurs présumés
00:29:03sont placés en garde à vue.
00:29:05Les victimes, elles,
00:29:06tiennent à porter plainte.
00:29:10Mais les policiers de la BAC
00:29:12doivent d'abord convaincre
00:29:13l'officier de police judiciaire
00:29:14qu'il possède assez de preuves
00:29:16pour que la plainte soit recevable.
00:29:23Avant que nous,
00:29:24on les voit,
00:29:25ils étaient déjà,
00:29:26ils les avaient déjà,
00:29:27voilà.
00:29:28Et ils avaient déjà tenté
00:29:29et posé des mains
00:29:31parce que j'ai demandé.
00:29:32Il y a déjà eu des attouchements
00:29:33avant même que nous,
00:29:34on voit la scène.
00:29:35Non, de toute façon,
00:29:36il y a une agression
00:29:36à caractère sexuel.
00:29:37Ah, c'est une agression sexuelle.
00:29:40Et des attouchements
00:29:40puisqu'elle s'en plaint.
00:29:41Donc, on va retenir les deux.
00:29:45Attouchements et agressions sexuelles,
00:29:47ça marche.
00:29:47OK, merci.
00:29:48Merci, le lieutenant.
00:29:53Au cours de sa garde à vue,
00:29:55le premier jeune homme
00:29:55interpellé reconnaîtra les faits.
00:29:57Jugé en comparution immédiate,
00:29:59il sera condamné
00:30:00à trois mois de prison
00:30:01avec sursis.
00:30:02Le deuxième suspect, lui,
00:30:03sera totalement innocenté.
00:30:05La victime a reconnu
00:30:06s'être trompée.
00:30:11Cette agression
00:30:12est loin d'être
00:30:13un cas isolé.
00:30:14Chaque année,
00:30:15on compte plus de 1000 agressions
00:30:16dans le quartier
00:30:17des Champs-Elysées,
00:30:18presque trois par jour.
00:30:23Une heure du matin,
00:30:25dans le quartier
00:30:25très touristique de Pigalle.
00:30:27Célèbre dans le monde entier,
00:30:29le spectacle du Moulin Rouge
00:30:30vient de se terminer.
00:30:31Une soirée magique
00:30:32pour des centaines de touristes
00:30:34venus des quatre coins
00:30:35de la planète.
00:30:39Pourtant,
00:30:40à seulement quelques mètres de là,
00:30:41l'ambiance n'est pas à la fête.
00:30:43Joris, Laetitia et Vincent
00:30:44sont appelés en renfort
00:30:45pour une nouvelle agression.
00:30:51Cette jeune étudiante islandaise
00:30:52vient de se faire arracher
00:30:53sa valise et son sac à main.
00:30:55Quelques mètres plus loin,
00:30:56un autre équipage de la BAC
00:30:58interpelle le voleur présumé.
00:30:59Le gars a tenté de lui voler son sac.
00:31:01Allez-y, mademoiselle.
00:31:02D'accord ?
00:31:03Avant d'être arrêté,
00:31:04le suspect s'est débarrassé
00:31:05d'une partie de son butin.
00:31:07Joris et son équipe
00:31:07repartent sur les lieux
00:31:08de l'agression
00:31:09à la recherche
00:31:10des affaires manquantes.
00:31:12La victime
00:31:13est encore sous le choc.
00:31:15Qu'est-ce que c'est qu'il s'est signé ?
00:31:16Il a arraché ma valise.
00:31:21J'ai couru après lui
00:31:22en créant qu'il pourrait
00:31:24prendre tout mon argent
00:31:25et que je voulais avoir
00:31:25mon portable,
00:31:26ma valise.
00:31:28Putain !
00:31:30C'est la première fois
00:31:30que vous vous faites agresser à Paris ?
00:31:31Oui.
00:31:32Vous veniez de là ?
00:31:33Je suis venue par Blanche.
00:31:35Oui.
00:31:36Donc de la place, là ?
00:31:37Je n'ai plus.
00:31:38Vous avez pris ?
00:31:39Non.
00:31:40J'ai couru.
00:31:40Je vais aller les chercher,
00:31:47mademoiselle.
00:31:47Ne bougez pas.
00:31:49Après quelques minutes
00:31:51de recherche,
00:31:51l'étudiante récupère
00:31:52une paire de chaussures
00:31:53et le reste de ses affaires.
00:31:55C'est ça ?
00:31:56Oui, c'est ça.
00:31:59Laissez la voiture.
00:32:00On va vous amener au commissariat.
00:32:01Direction le commissariat
00:32:02pour recueillir
00:32:03le témoignage de la victime.
00:32:05L'affaire semble quasiment bouclée,
00:32:07mais les policiers
00:32:07vont devoir faire face
00:32:08à une difficulté inattendue.
00:32:09Non, non, non.
00:32:10Je veux rentrer.
00:32:11Vous ne pouvez pas me forcer, non ?
00:32:13Vous ne pouvez pas me forcer,
00:32:14j'habite là.
00:32:14Il y en a pour 5 minutes,
00:32:15mademoiselle.
00:32:16Non, non, non, non.
00:32:17Vous ne pouvez pas déposer plainte
00:32:18contre la personne
00:32:18qui vous a agressée.
00:32:20Sinon, le garçon,
00:32:21on va le laisser repartir
00:32:22et s'il va refaire
00:32:23exactement la même chose
00:32:24dans 5 minutes.
00:32:26Non, non, attends,
00:32:26vous ne pouvez pas me forcer.
00:32:28Il est déjà très, très tard.
00:32:29Je ne voulais que de dormir.
00:32:31Celle-là.
00:32:32Celle-là, c'est juste là.
00:32:33Donc je ne veux plus...
00:32:35Je ne veux pas aller quelque part.
00:32:38Fatiguée et surtout choquée,
00:32:39l'étudiante refuse
00:32:40d'aller porter plainte.
00:32:41Elle veut rentrer chez elle.
00:32:43Le policier
00:32:43qui a interpellé le délinquant
00:32:44essaie de la faire changer d'avis.
00:32:46Il faut que vous déposiez
00:32:47absolument plainte
00:32:48parce que cet individu
00:32:49risque de recommencer
00:32:50son méfait
00:32:51si vous ne déposez pas plainte.
00:32:52Le problème,
00:32:53c'est que sans dépôt de plainte,
00:32:54on ne peut pas emmener ce monsieur.
00:32:56Maintenant, il est emmené,
00:32:56il est menotté.
00:32:57Il faut que vous venez avec lui.
00:32:58Je peux le faire demain ?
00:32:59C'est déjà...
00:33:00Elle a pris mon numéro.
00:33:01Je vais prendre contact
00:33:01avec le Saïp.
00:33:03On va voir ça.
00:33:04Vous restez à ma disposition
00:33:05en quelques instants,
00:33:06s'il vous plaît.
00:33:07L'équipage de la BAC
00:33:08repart en mission,
00:33:10dépité.
00:33:12Pour eux,
00:33:13le comportement
00:33:13de cette jeune femme
00:33:14n'est pas une exception.
00:33:16Les victimes,
00:33:17très souvent,
00:33:19rechignent un petit peu
00:33:20à déposer plainte
00:33:21et puis,
00:33:21nous,
00:33:22ça nous complique bien le travail.
00:33:24C'est frustrant,
00:33:25surtout quand on rattrape
00:33:26l'agresseur
00:33:27et puis en face de nous,
00:33:28la victime
00:33:28se retournerait peut-être
00:33:30presque contre nous
00:33:31pour ne pas nous suivre
00:33:33alors qu'à la base,
00:33:35elle a été agressée
00:33:35par quelqu'un.
00:33:36Donc oui,
00:33:37c'est frustrant.
00:33:38Mais la déception
00:33:39est de courte durée.
00:33:41L'étudiante
00:33:41portera plainte
00:33:42dès le lendemain matin.
00:33:43Le suspect
00:33:44encoure une amende
00:33:45de 75 000 euros
00:33:46et 5 années de prison.
00:33:59Quelques heures plus tard,
00:34:01au pied du Sacré-Cœur,
00:34:02le quartier de Montmartre
00:34:04est un des plus prisés
00:34:05des touristes,
00:34:06notamment pour la vue panoramique,
00:34:08surtout pas.
00:34:13Mais les vacanciers
00:34:14ne sont pas les seuls
00:34:15à profiter du paysage.
00:34:17À peine à l'écart,
00:34:18un groupe de jeunes parisiens
00:34:19en train de tranquillement
00:34:21rouler et fumer du cannabis
00:34:22à la vue de tous.
00:34:24La conversation s'engage
00:34:25et visiblement,
00:34:27ils servent également
00:34:27de rabatteur.
00:34:28Un des jeunes
00:34:40nous indique
00:34:40une adresse
00:34:41à 5 minutes à pied
00:34:42où nous pourrions
00:34:43trouver du cannabis
00:34:43à acheter.
00:34:46Et nous n'allons pas
00:34:47chercher très longtemps.
00:34:48À peine arrivés
00:34:49dans cette zone
00:34:49encore très touristique,
00:34:51nous sommes accostés
00:34:52par un homme
00:34:52sur un banc.
00:34:53Le dealer est cet homme
00:35:06aux blousons noirs.
00:35:07Il veut nous vendre
00:35:07une douzaine de grammes
00:35:08de cannabis.
00:35:09Nous ne donnerons pas suite
00:35:27à la proposition du dealer.
00:35:29Comme lui,
00:35:30ils sont nombreux
00:35:31à profiter de la présence
00:35:32des touristes
00:35:32pour trouver de nouveaux clients.
00:35:34Pour tenter d'enrayer
00:35:35ce phénomène,
00:35:36les forces de police
00:35:37traitent le mal à la racine
00:35:38et s'attaquent
00:35:39aux grossistes
00:35:40qui alimentent
00:35:41ces petits dealers.
00:35:4711 heures du matin,
00:35:48base de Paris-Bessières.
00:35:50Le GSO 75,
00:35:51groupe de soutien opérationnel,
00:35:53se prépare
00:35:54à partir en mission.
00:35:56Le GSO est une unité d'élite,
00:35:5712 hommes,
00:35:58triés sur le volet,
00:35:59spécialement entraînés
00:36:00pour les interpellations
00:36:02dangereuses.
00:36:03Aujourd'hui,
00:36:04Sidi et ses collègues
00:36:05partent rejoindre
00:36:06d'autres policiers
00:36:07pour une opération
00:36:08à haut risque
00:36:08en proche banlieue parisienne.
00:36:12On a besoin de vous
00:36:13sur cette opération-là ?
00:36:15Comme il y a quand même
00:36:16pas mal de risques,
00:36:17c'est sur une cité sensible
00:36:19de la banlieue parisienne.
00:36:21C'est sur une grosse opération,
00:36:22sur le trafic de stupéfiants,
00:36:24je pense,
00:36:25mais vous direz exactement
00:36:26quoi,
00:36:26on va le savoir sur place.
00:36:27On évite de nous dire
00:36:28tous les éléments
00:36:29juste avant, justement.
00:36:30Pour les opérations
00:36:32les plus sensibles,
00:36:33afin d'éviter
00:36:33tout risque de fuite,
00:36:35les détails de l'intervention
00:36:36sont gardés secrets
00:36:37jusqu'au dernier moment.
00:36:39Il y a de la prévention
00:36:40quand vous partez
00:36:40sur une opération
00:36:41comme celle-ci ?
00:36:42On travaille plus en sécurité,
00:36:44on connaît l'équipe,
00:36:45on travaille toujours
00:36:45avec les mêmes collègues,
00:36:47donc on essaie
00:36:49d'être le plus concentré
00:36:50et en restant motivé,
00:36:52tout se passe bien,
00:36:53en général.
00:36:56Ça ne vous empêche pas
00:36:56de dormir la veille ?
00:36:58Non.
00:37:00Je dors très bien.
00:37:06Arrivés au commissariat,
00:37:08le GSO retrouve
00:37:09les autres services de police
00:37:10pour le briefing.
00:37:11Au total,
00:37:12plus de 50 policiers
00:37:13sont mobilisés.
00:37:15À leur tête,
00:37:16Jérôme Clément,
00:37:17le commissaire
00:37:18qui dirige l'opération.
00:37:18Je suis très content
00:37:20d'avoir le GSO 75.
00:37:21C'est faire un des gens
00:37:22professionnels
00:37:23qui ont un objectif,
00:37:25c'est maîtriser
00:37:26totalement la pièce
00:37:29qui va être investie.
00:37:30C'est assurance
00:37:31sur risque pour moi.
00:37:33Le but de cette opération
00:37:34d'envergure,
00:37:35interpeller un fugitif
00:37:37en Seine-Saint-Denis.
00:37:40Condamné à 4 mois
00:37:40de prison
00:37:41pour trafic de drogue,
00:37:42l'homme s'est soustrait
00:37:44à la justice.
00:37:45On a un objectif
00:37:46que les Courneviens
00:37:49connaissent bien.
00:37:52Gros, gros trafiquant
00:37:53de stup,
00:37:54gros calibre
00:37:55sur la Courneuve.
00:37:56Ils montent en puissance.
00:37:57Il n'y a pas beaucoup
00:37:58de services qui travaillent dessus.
00:37:59C'est l'homme
00:37:59le tout puissant
00:38:00à la Courneuve
00:38:01dans le trafic de stup.
00:38:02Donc, je veux de la rigueur.
00:38:04Je veux évidemment
00:38:05toutes les mesures
00:38:07de sécurité,
00:38:08gilet, pare-balle
00:38:09et surtout
00:38:10au respect strict
00:38:11des instructions
00:38:12pour qu'il n'y ait
00:38:13aucun souci
00:38:13de notre côté.
00:38:15À l'intérieur
00:38:16du restaurant,
00:38:18c'est le GSO 75.
00:38:19Si jamais
00:38:20il y a usage d'armes
00:38:21ou n'importe quoi,
00:38:22le GSO,
00:38:23ils sont préparés,
00:38:24ils sont équipés.
00:38:25Ça, des fois,
00:38:26il n'y a pas
00:38:26n'importe comment.
00:38:27C'est le GSO
00:38:28qui intervient.
00:38:29Vous êtes derrière,
00:38:30vous avez un major.
00:38:32C'est le major
00:38:33qui dicte
00:38:34l'opération
00:38:35à l'intérieur du local.
00:38:37On compte beaucoup
00:38:37de choses.
00:38:38Il y a un peu
00:38:39d'appréhension.
00:38:42Pas pour l'instant.
00:38:43au dernier moment.
00:38:45Parce qu'on peut se louper.
00:38:49Il peut y avoir
00:38:50tellement de paramètres
00:38:51qui rentrent en jeu
00:38:52que, oui,
00:38:54de l'appréhension.
00:38:54Mais une fois qu'on est parti,
00:38:55on est parti.
00:38:56On est entraîné pour ça.
00:38:58Le trafiquant en fuite
00:38:59se sait recherché
00:39:00par la police.
00:39:01Mais pourtant,
00:39:02il ne se cache pas.
00:39:03Persuadé
00:39:04d'être intouchable,
00:39:05il continue
00:39:06à vivre tranquillement
00:39:06dans sa cité.
00:39:08Il aurait installé
00:39:09son QG
00:39:09dans un restaurant.
00:39:11Pour l'arrêter,
00:39:11la police
00:39:12compte sur
00:39:13l'effet de surprise.
00:39:19Et justement,
00:39:20des policiers en plan
00:39:21que l'ont localisé
00:39:22devant le restaurant.
00:39:23Le top départ
00:39:24est donné.
00:39:28Il y a la donnaline
00:39:29qui commence
00:39:30bien sûr
00:39:31à monter.
00:39:32Après,
00:39:32c'est du plaisir.
00:39:34Ça va peut-être
00:39:34durer deux minutes.
00:39:35Mais c'est deux minutes
00:39:37qu'on aime.
00:39:38C'est la raison
00:39:38pour laquelle on est là.
00:39:39L'homme ciblé
00:39:40et ses complices
00:39:41sont particulièrement
00:39:42dangereux.
00:39:43Lourdement armés,
00:39:44ils n'ont peur de rien
00:39:45et l'ont déjà prouvé
00:39:45en ouvrant le feu
00:39:46sur la police
00:39:47à l'arme de guerre.
00:39:49Il est 17h,
00:39:50les rues sont bondées,
00:39:51le moindre échange
00:39:52de coups de feu
00:39:52peut virer au carnage.
00:39:54Les policiers
00:39:54n'ont pas le droit
00:39:55à l'erreur.
00:39:56La tension est palpable.
00:39:57L'opération se déroule
00:40:12dans une cité sensible.
00:40:14La menace peut venir
00:40:15de l'intérieur du restaurant
00:40:16comme de l'extérieur.
00:40:19Le GSO n'est plus
00:40:19qu'à quelques mètres
00:40:20de l'objectif.
00:40:22L'interpellation
00:40:22est imminente.
00:40:23À peine arrivé,
00:40:26bonne surprise
00:40:27pour les policiers.
00:40:28L'homme est juste
00:40:29devant son restaurant.
00:40:30L'effet de surprise
00:40:31est total.
00:40:31Sors les mains des poches !
00:40:32Sors les mains des poches !
00:40:34Interpelle, sors les mains !
00:40:35Le trafiquant
00:40:36n'oppose aucune résistance.
00:40:37Il est interpellé
00:40:38sur le champ.
00:40:43À l'intérieur du restaurant,
00:40:45le personnel
00:40:46et tous les clients
00:40:46sont pour le moment
00:40:47considérés comme suspects.
00:40:49Pourquoi vous les faites
00:40:50se coucher par terre
00:40:51comme ça ?
00:40:51Ça évite
00:40:52de leur donner des idées
00:40:53de pouvoir bouger.
00:40:54C'est pas rabaissant,
00:40:55c'est simplement
00:40:55pour leur sécurité
00:40:56et la nôtre.
00:41:01À l'extérieur,
00:41:02l'interpellé
00:41:02est sous bonne garde
00:41:03et les badauds
00:41:04sont tenus à distance.
00:41:09Tous les clients
00:41:10sont fouillés,
00:41:11leur identité
00:41:12est contrôlée
00:41:12avant qu'ils soient
00:41:13relâchés
00:41:14un par un.
00:41:15La perquisition
00:41:16du restaurant
00:41:17peut commencer.
00:41:19Faut que c'est seul
00:41:20pas peut-être.
00:41:20donc on est
00:41:23technique habituelle.
00:41:25On commence
00:41:25par ce coin-là
00:41:26qui me paraît
00:41:26relativement propre
00:41:27et on est extrêmement
00:41:28multiculeux
00:41:29parce qu'il y a
00:41:30absolument tout.
00:41:31Tout y passe.
00:41:33On est parti.
00:41:36Objectif de la perquisition,
00:41:37trouver de la drogue,
00:41:39des armes
00:41:39ou de l'argent
00:41:40lié au trafic.
00:41:41Le restaurant
00:41:41est fouillé
00:41:42de fond en con.
00:41:43Ça n'a pas été fait ça ?
00:41:48Ça n'a pas été fait ça ?
00:41:49Non, ça va être fait.
00:41:51Faut me vider tout ça.
00:41:54Sortez-moi tous les bacs
00:41:55et regardez au fond.
00:41:56Déjà d'une,
00:41:57on est en matière
00:41:57de stupéfiants.
00:41:58Deux,
00:41:58on est chez des gens
00:42:00dont un certain nombre
00:42:00de renseignements
00:42:01nous laissent penser
00:42:02qu'ils sont susceptibles
00:42:02d'avoir des armes à feu
00:42:03et on sait qu'ils n'hésitent
00:42:04pas à s'en servir.
00:42:05Donc on a l'occasion
00:42:06de faire une perquisition
00:42:07chez eux
00:42:07donc on va tout passer
00:42:08au peigne fin
00:42:09et lors de question
00:42:10de laisser une arme
00:42:10traîner entre les mains
00:42:11ou des munitions
00:42:12ou éventuellement
00:42:14et bien sûr
00:42:14des stupéfiants
00:42:15mais on ne veut rien
00:42:17leur laisser.
00:42:20Comme l'exige la loi,
00:42:21la perquisition se déroule
00:42:23en présence
00:42:23du propriétaire des lieux.
00:42:25Chaque centimètre carré
00:42:26des cuisines
00:42:27et du sous-sol
00:42:27est inspecté,
00:42:29sans ménagement,
00:42:30une manière
00:42:31de marquer les esprits.
00:42:41Malgré tous leurs efforts,
00:42:49les policiers vont seulement
00:42:50trouver 800 euros
00:42:50en liquide
00:42:51et une petite quantité
00:42:52de résine de cannabis
00:42:53cachée dans ce coffre-fort.
00:42:59Deux heures plus tard,
00:43:01la perquisition se termine.
00:43:02bilan positif,
00:43:05l'impact psychologique
00:43:06était là.
00:43:09On a pris la place
00:43:09pendant deux heures et demie.
00:43:11On a à l'intérieur
00:43:11trouvé deux,
00:43:12trois petites choses.
00:43:13Il va falloir
00:43:13qu'on déblesse ça
00:43:14au commissariat.
00:43:15Lui, on le récupère
00:43:16pendant quatre mois.
00:43:17Il était recherché
00:43:17pour du trafic de stupes.
00:43:20Donc, il avait quatre mois
00:43:21à faire.
00:43:22Donc, voilà.
00:43:22Attention parce que
00:43:24c'est le moment
00:43:25où on se détend
00:43:26et on reste attentif.
00:43:29Restez attentif, pourquoi ?
00:43:31C'est toujours des moments
00:43:31où on a fini
00:43:32sauf qu'on est quand même
00:43:33en milieu hostile
00:43:34donc il faut
00:43:34ne pas se relâcher.
00:43:37Le trafiquant
00:43:38doit être emmené
00:43:39au commissariat.
00:43:41Un transfert
00:43:42particulièrement risqué
00:43:43que redoutent les policiers.
00:43:45C'est souvent à ce moment
00:43:46que des complices
00:43:46interviennent
00:43:47pour libérer un prisonnier.
00:43:52La consigne,
00:43:55ne jamais s'arrêter,
00:43:57être toujours en mouvement
00:43:58pour minimiser
00:43:59les risques
00:43:59d'une attaque extérieure.
00:44:05Est-ce que le risque
00:44:06dans ce genre de transfert,
00:44:08c'est quoi exactement ?
00:44:10Écoutez,
00:44:11sur l'individu
00:44:11qu'on transfert,
00:44:13il y a quand même
00:44:13ses copains
00:44:13qui sont venus le chercher
00:44:14pendant le premier transfert
00:44:16pour les UMJ
00:44:17en raffalant la cage
00:44:18sur le véhicule de police
00:44:19donc il y a quand même
00:44:20un risque qui est...
00:44:21Tout le moins,
00:44:21il y a des antécédents dessus.
00:44:22Donc on essaie
00:44:24de prendre
00:44:25toutes les précautions.
00:44:35Après 10 minutes
00:44:35de trajet
00:44:36sous haute tension,
00:44:37le convoi arrive
00:44:38enfin au commissariat.
00:44:40Mission réussie
00:44:40pour les hommes du GSO,
00:44:42la tension retombe,
00:44:43c'est le soulagement
00:44:44pour toute l'équipe.
00:44:45Merci à vous.
00:44:46C'est impeccable, parfait.
00:44:47Je féliciterai vos gars.
00:44:48Merci.
00:44:49C'était impeccable.
00:44:51Parfait.
00:44:52Rien à dire.
00:44:52C'est gentil.
00:44:53Merci beaucoup.
00:44:54Bon retour.
00:44:54Merci.
00:44:55Impeccable, parfait.
00:44:56Très bon boulot.
00:44:59Fin de journée
00:45:00pour le GSO
00:45:01et tous les policiers.
00:45:05Retour dans le centre de Paris.
00:45:07Pour découvrir la ville,
00:45:09les touristes passent
00:45:09une bonne partie
00:45:10de leur journée
00:45:11dans l'un des sites
00:45:12les plus fréquentés au monde.
00:45:14Le métro parisien.
00:45:16300 stations,
00:45:17200 km de rail,
00:45:19plus de 4 millions
00:45:20de voyageurs par jour,
00:45:21soit près d'un milliard
00:45:22et demi par an.
00:45:24Autant de proies potentielles
00:45:25pour les pickpockets
00:45:26qui en ont fait
00:45:27leur terrain de chasse favori.
00:45:29Mais ces voleurs
00:45:30ne sont pas les seuls
00:45:31à épier les faits et gestes
00:45:33des usagers.
00:45:33Nous sommes dans la salle
00:45:39de commandement
00:45:40de la police du métro,
00:45:41chargée de la sécurité
00:45:42de tout le réseau
00:45:43ferré-francilien.
00:45:45Ici convergent
00:45:46les 14 000 caméras
00:45:47du métro
00:45:48et du RER parisien.
00:45:51Des policiers
00:45:51s'y relaient jour et nuit
00:45:52pour traquer les pickpockets
00:45:53et les voleurs à la tire.
00:45:55Donc elles se sont avancées,
00:45:56elles ont jeté
00:45:57un petit coup d'œil.
00:45:58Visiblement,
00:45:58elles n'ont pas vu
00:45:58quelque chose
00:45:59qui les intéresse.
00:46:00Il a un petit sac
00:46:01en bandoulière,
00:46:02un jean clair.
00:46:04La cible favorite
00:46:05des voleurs,
00:46:06les touristes.
00:46:08Ça essaie,
00:46:09ça essaie la poche,
00:46:10ça essaie la poche.
00:46:11Ils vont s'attaquer
00:46:11aux touristes,
00:46:12notamment les touristes asiatiques
00:46:14parce que ce sont
00:46:16des touristes
00:46:17qui utilisent rarement
00:46:18la carte de crédit.
00:46:19Donc culturellement,
00:46:20ils se baladent
00:46:21avec pas mal d'espèces
00:46:23et donc dérobent
00:46:25ces touristes-là
00:46:25parce qu'ils savent
00:46:26qu'ils ont du cash
00:46:26tout simplement sur eux.
00:46:28Mais pour arrêter
00:46:29les pickpockets,
00:46:30les caméras ne suffisent pas.
00:46:33gare d'Austerlitz
00:46:35au sud-est de Paris.
00:46:41Nous sommes à la base
00:46:43d'une unité spécialisée
00:46:44de la préfecture de police
00:46:45de Paris,
00:46:46la brigade des réseaux ferrés.
00:46:47Vous ne verrez pas
00:46:56le visage de ces policiers.
00:46:59Passer inaperçu
00:47:00est la base de leur métier.
00:47:02Leur spécialité
00:47:03se fondre dans la foule
00:47:04du métro parisien
00:47:05pour repérer
00:47:06et arrêter
00:47:06les pickpockets
00:47:07en flagrant délit.
00:47:0810 heures du matin
00:47:13dans les galeries
00:47:14de la gare du Nord.
00:47:15La chasse au pickpocket
00:47:16commence pour Philippe,
00:47:17le chef de groupe
00:47:18et ses trois collègues,
00:47:19Kamel,
00:47:20Isma
00:47:20et Jeannot.
00:47:22Nous sommes au mois de juillet,
00:47:23une période particulièrement chargée
00:47:25pour nos policiers.
00:47:26L'été,
00:47:27il y a énormément de touristes
00:47:28sur le réseau
00:47:28et puis l'été,
00:47:31c'est aussi plus facile
00:47:32de voler.
00:47:33Beaucoup de touristes
00:47:34ont les portefeuilles
00:47:35dans les poches
00:47:36sont moins habillées.
00:47:39Direction la station Pigalle,
00:47:41un haut lieu touristique
00:47:42très prisé
00:47:43des pickpockets.
00:47:45Philippe est aux aguets
00:47:46à la recherche
00:47:46du moindre comportement suspect.
00:47:49À chaque fois
00:47:50qu'il y a des gens qui arrivent,
00:47:50je regarde tout de suite
00:47:51ce qu'ils regardent.
00:47:52Tu te mets à leur place aussi
00:47:53pour faire le tri.
00:47:54Il faut vite faire le tri.
00:47:55Tu vas voir la rame arriver
00:47:56et les mecs,
00:47:57tu vas aller voir,
00:47:57ils vont avoir la tête comme ça
00:47:59pour voir tout ce qu'il y a
00:48:00sur le quête.
00:48:01Et deux secondes après,
00:48:02hop,
00:48:03il va être la tête penchée
00:48:04sur tout ce qui rentre,
00:48:05les poches.
00:48:05clac, clac, clac.
00:48:07Après,
00:48:07quand t'as le coup d'œil,
00:48:08tu fais vite le tri.
00:48:10De la théorie
00:48:11à la pratique.
00:48:14Quelques minutes plus tard,
00:48:15les policiers arrivent
00:48:16à la station République.
00:48:19Ouais, c'est là, c'est là.
00:48:20En une fraction de seconde,
00:48:22Philippe repère
00:48:22un petit groupe
00:48:23de jeunes voleurs à la tire.
00:48:24Et ils sont en pleine action.
00:48:31Ça bosse, ça bosse, ça bosse.
00:48:33Ça travaille, ça travaille.
00:48:34Ça travaille, ça travaille.
00:48:35Ça travaille, ça travaille.
00:48:35Ça travaille, ça travaille.
00:48:36Ça travaille.
00:48:37Allez, allez, vas-y, pète.
00:48:39Allez, on sort.
00:48:40Vas-y.
00:48:41Va prendre la cave,
00:48:42Isma.
00:48:43Va prendre la cave.
00:48:43Dès qu'elle a vu arriver
00:48:44les policiers,
00:48:45la voleuse a relâché
00:48:46le portefeuille.
00:48:47Ça va, les filles ?
00:48:48Mais elle a bien été prise
00:48:50la main dans le sac.
00:48:51Les victimes sont une famille
00:48:52de touristes indiens.
00:48:54Ils ouvrent votre baguette
00:48:55et tentent de te robber.
00:48:57Donc, venez avec moi.
00:48:58Nous allons vérifier
00:48:59si c'est OK pour vous.
00:49:00Juste 5 minutes.
00:49:01Nous arrêtons le train.
00:49:02Les pickpockets, elles,
00:49:05sont immédiatement placées
00:49:06en garde à vue.
00:49:07Elles seront jugées
00:49:08dans quelques mois
00:49:08devant un tribunal
00:49:10pour enfants.
00:49:12Dans le métro,
00:49:13la chasse aux voleurs
00:49:14est incessante.
00:49:15Retour avec Philippe
00:49:16et ses collègues
00:49:17qui reprennent
00:49:18leur patrouille.
00:49:18deux petites
00:49:22qui vont peut-être monter.
00:49:26Deux jeunes voleuses
00:49:27à la tir
00:49:27ont été repérées
00:49:28à Barbès-Rochechouar,
00:49:30à une station d'ici.
00:49:31Chaque seconde compte
00:49:32pour ne pas se faire repérer
00:49:33par la police.
00:49:34Les pickpockets
00:49:35restent très peu de temps
00:49:36au même endroit.
00:49:38Les voleuses présumées
00:49:40sont déjà reparties
00:49:40dans les couloirs.
00:49:41Mais Philippe parvient
00:49:42à les rattraper.
00:49:43Ce sont ces deux jeunes filles
00:49:45en rose et eau à paillettes.
00:49:46Elles sont accompagnées
00:49:47d'un complice ici.
00:49:48à droite de l'écran.
00:49:50Le mec essaye
00:49:50de faire un peu le chouf là
00:49:51et les deux jeunes filles
00:49:53qui cherchent à travailler.
00:49:54Le chouf,
00:49:55c'est le guetteur
00:49:56chargé de surveiller
00:49:57leurs arrières
00:49:57pendant que les voleuses
00:49:58travaillent.
00:49:59Autrement dit,
00:50:00pendant qu'elles fouillent
00:50:01le sac ou la poche
00:50:02d'une victime.
00:50:03Un peu plus loin,
00:50:04les voleurs ont repéré
00:50:05une proie idéale.
00:50:08Ces touristes
00:50:08avec leur sac à dos.
00:50:15Au risque de se faire repérer,
00:50:17Philippe se rapproche.
00:50:18Si les voleurs passent
00:50:19à l'action,
00:50:20ils doivent pouvoir intervenir.
00:50:21Allez,
00:50:22ça y est,
00:50:22je vais faire
00:50:23la sac du touriste.
00:50:27La voleuse n'a pas réussi
00:50:28à glisser sa main
00:50:29dans la poche du sac à dos.
00:50:30La tentative de vol
00:50:31n'est pas consommée.
00:50:32Philippe ne peut pas
00:50:33les interpeller.
00:50:36Quelques secondes plus tard,
00:50:37le groupe fait subitement
00:50:38demi-tour
00:50:38en plein couloir.
00:50:39En langage policier,
00:50:40on appelle ça
00:50:41un coup de sécurité.
00:50:43Ça permet aux voleurs
00:50:44de vérifier que personne
00:50:45ne les suit.
00:50:46Philippe est obligé
00:50:47de passer devant
00:50:48les pickpockets.
00:50:51Il ne faut surtout
00:50:51pas s'arrêter.
00:50:52Il ne faut pas prendre
00:50:52de risques.
00:50:54Là, je les entends parler,
00:50:55donc c'est que c'est derrière.
00:50:56Mais Philippe ne compte
00:50:58pas lâcher sa filature.
00:51:03Il retrouve les voleuses
00:51:04à l'affût
00:51:04en bas des escaliers.
00:51:07L'une est ici
00:51:08à gauche de l'image,
00:51:10l'autre à droite
00:51:11au pied de l'escalator
00:51:12à la recherche
00:51:13d'une proie facile.
00:51:16Philippe se met en position
00:51:18pour les surveiller discrètement,
00:51:20prête à intervenir.
00:51:22De leur côté,
00:51:23Isma et Kamel
00:51:24surveillent les autres
00:51:24membres de la bande.
00:51:26Oui, oui, mais regarde
00:51:28côté 5, Isma.
00:51:29Côté 5,
00:51:30il y en a 2 qui sont partis.
00:51:32J'espère que ça ne travaille pas.
00:51:39La grosse difficulté,
00:51:40c'est de ne pas se faire voir
00:51:41le temps que ça part
00:51:42dans l'escalier mécanique.
00:51:43Il ne faut retravailler.
00:51:45Tu vois, les touristes,
00:51:46ils sont en train
00:51:47de prendre leur truc,
00:51:47ils laissent les bagages
00:51:48comme ça.
00:51:49Ça y va.
00:51:51Cette fois, c'est parti.
00:51:53Dans l'escalier mécanique,
00:51:54les voleurs sont en pleine action.
00:51:55Philippe les rattrape discrètement.
00:52:02C'est la jeune femme en rose
00:52:05qui opère.
00:52:06Ici, elle est en train
00:52:07d'ouvrir le sac à dos
00:52:08de sa victime.
00:52:09Le flagrant délit est avéré.
00:52:14Philippe intervient.
00:52:15Donne, donne.
00:52:16Dépêche-toi, là.
00:52:17Elle a travaillé la dame
00:52:19avec le sac à dos, là.
00:52:21Isma, la dame qui monte
00:52:22avec les béquilles
00:52:23et le sac à dos, là.
00:52:25Isma, de son côté,
00:52:26retrouve la victime
00:52:27qui ne s'est aperçue de rien.
00:52:28Non, madame, c'est la police.
00:52:30Vous avez le sac ouvert ?
00:52:31D'accord, donc il y avait
00:52:32des pick-pockets.
00:52:33Et ils vous ont pris
00:52:33quelque chose, d'accord ?
00:52:34Ils m'ont pris.
00:52:34Oui, regardez dans votre sac.
00:52:37C'est votre porte-monnaie.
00:52:38C'est votre porte-monnaie ?
00:52:39Et on m'a prévenu.
00:52:40D'accord, donc vous venez
00:52:41avec moi, s'il vous plaît.
00:52:42Hop.
00:52:44Tu vois, il faut toujours
00:52:45avoir l'œil, ça va très vite.
00:52:47C'est quand même excitant.
00:52:49C'est pas forcément
00:52:49l'interpellation
00:52:50qui va être excitante,
00:52:51mais c'est tout
00:52:52ce travail de filature,
00:52:53de ne pas se faire voir,
00:52:54de... voilà.
00:52:55Bonjour, madame.
00:52:58Voilà.
00:52:59Vous êtes fait voler
00:53:00dans le sac à dos.
00:53:02Est-ce qu'il y a
00:53:02des cartes dedans ?
00:53:03Ouais, c'est pour ça
00:53:05qu'au poste de police,
00:53:06on va vérifier.
00:53:06Je pense qu'il y a tout.
00:53:07Elle a eu le temps
00:53:08de rien faire
00:53:08parce que je l'ai...
00:53:10Je peux vous les montrer
00:53:11juste ici.
00:53:12C'est deux jeunes filles
00:53:13et puis le jeune garçon
00:53:14qui sont en appui sur le...
00:53:16Voilà.
00:53:17Donc...
00:53:18C'est une char.
00:53:20Ouais, bah oui.
00:53:21C'est la première fois
00:53:22que vous vous faites
00:53:23voler un porte-trait, madame ?
00:53:24Non, c'est pas la première.
00:53:25C'est du service public, hein.
00:53:28On est là pour que les gens
00:53:29puissent prendre les transports
00:53:30sans se préoccuper
00:53:31de savoir s'ils en se faire
00:53:32adresser, voler, voilà.
00:53:34C'est ce qui est gratifiant aussi.
00:53:36Le vol a été commis
00:53:37en réunion,
00:53:38dans l'enceinte du métro
00:53:39et sur une personne âgée.
00:53:42Trois circonstances
00:53:43aggravantes.
00:53:44En théorie,
00:53:44les voleurs risquent
00:53:4515 ans de prison
00:53:46et 150 000 euros d'amend.
00:53:48Dans la réalité,
00:53:50les jeunes voleuses
00:53:50sont quasiment toutes issues
00:53:52de la même bande
00:53:52des pays de l'Est.
00:53:53Elles ne possèdent pas
00:53:54de papiers d'identité,
00:53:56se déclarent
00:53:56sans domicile fixe
00:53:57et mineure.
00:53:58Résultat,
00:53:59elles sont très rarement
00:54:00inquiétées par la justice.
00:54:01Il arrive même
00:54:02que les policiers
00:54:03les retrouvent
00:54:03dès le lendemain,
00:54:05en train de voler.
00:54:06Bien souvent,
00:54:07elles sont exploitées
00:54:08par un réseau criminel,
00:54:09comme nous l'explique
00:54:10Camel,
00:54:10policier à la BRF
00:54:12depuis 8 ans.
00:54:12Ça fait de la peine
00:54:14parce que bon,
00:54:15quand on voit
00:54:16les gamines de leur âge
00:54:17qui normalement
00:54:18sont au collège,
00:54:20c'est la période d'ado,
00:54:21ils doivent s'éclater
00:54:22et on les voit sur le réseau
00:54:24en train de voler.
00:54:25Elles n'ont pas le choix.
00:54:27Elles ont des adultes
00:54:28qui sont derrière
00:54:29qui leur disent
00:54:30de voler,
00:54:31de ramener
00:54:31tant d'argent
00:54:32tous les jours.
00:54:34Ça fait de la peine.
00:54:35Mais bon,
00:54:37on ne peut pas
00:54:37se permettre
00:54:38de laisser faire
00:54:38la place.
00:54:39Dans le commissariat
00:54:41de la gare du Nord
00:54:42où les victimes
00:54:43viennent déposer plainte,
00:54:44certains touristes
00:54:45se montrent
00:54:46très reconnaissants
00:54:47envers les policiers.
00:54:48Vous êtes une vraie star,
00:54:49vous signer des autographes.
00:54:50Ça nous arrive.
00:54:51Ils veulent que je leur laisse
00:54:52mon adresse
00:54:53pour nous remercier
00:54:54d'avoir récupéré
00:54:55leur portefeuille.
00:54:57Comme ce couple d'Américains
00:54:59en visite à Paris
00:54:59avec leurs deux enfants.
00:55:02Et là,
00:55:02ils repartaient demain.
00:55:04Donc c'était
00:55:04une bonne chose pour eux
00:55:05parce qu'ils ne se sont pas
00:55:06rendus compte du tout
00:55:07de ce qui s'est passé.
00:55:07On sortait par les escaliers
00:55:11quand des hommes
00:55:12ont crié
00:55:12« Police, police ! »
00:55:13Alors on s'est retournés.
00:55:15Les policiers
00:55:16nous ont stoppés.
00:55:18Ils m'ont demandé
00:55:19de vérifier
00:55:20si j'avais bien
00:55:20mon portefeuille.
00:55:21Je vérifié,
00:55:22il n'était plus là.
00:55:22Il avait disparu.
00:55:24Je n'avais pas réalisé
00:55:25qu'on m'avait pris
00:55:25le portefeuille
00:55:26dans ma poche arrière.
00:55:27Le voleur était très bon.
00:55:29Si j'avais perdu
00:55:30mon portefeuille,
00:55:31j'aurais eu
00:55:31des gros problèmes.
00:55:33Permis de conduire,
00:55:34carte bancaire,
00:55:35l'argent,
00:55:35tout était dedans.
00:55:36Donc c'est un très
00:55:37bon travail de policier,
00:55:38vraiment.
00:55:39J'apprécie.
00:55:41La prochaine fois,
00:55:42on fera plus attention.
00:55:43On sera mieux préparés.
00:55:44à Paris,
00:55:59chaque année,
00:56:00les équipes de la BRF
00:56:02arrêtent plus de
00:56:032000 pickpockets.
00:56:04Pour la plupart des Parisiens,
00:56:17une soirée d'été
00:56:18est synonyme
00:56:18de détente
00:56:19et de repos.
00:56:20Mais quand la nuit tombe,
00:56:22les hommes de la BAC 75N,
00:56:24la brigade anticriminalité
00:56:25de nuit,
00:56:25eux,
00:56:26rentrent en action.
00:56:2823 heures,
00:56:29Diane part en patrouille
00:56:30avec Val
00:56:31et Alex
00:56:31pour une longue nuit
00:56:32de chasse aux délinquants.
00:56:33Et après seulement
00:56:3610 minutes de patrouille,
00:56:38Diane et son équipage
00:56:39repèrent deux jeunes
00:56:40à scooter.
00:56:41Ils roulent sans casque
00:56:42et dès qu'ils aperçoivent,
00:56:43les policiers
00:56:43prennent la fuite
00:56:44sur le trottoir.
00:56:45Les hommes de la BAC
00:56:52les prennent immédiatement
00:56:53en chasse.
00:56:55Il s'agit peut-être
00:56:55d'un scooter volé
00:56:56ou transportant
00:56:57de la drogue.
00:56:58De faibles puissances,
00:56:59le deux-roues
00:57:00est très vite rattrapé
00:57:01par les policiers.
00:57:01Malgré l'insistance
00:57:13des policiers,
00:57:14le scooter refuse
00:57:15de s'arrêter
00:57:15et prend tous les risques
00:57:16pour tenter
00:57:17de leur échapper.
00:57:18D'abord,
00:57:19cette petite rue
00:57:19à contresens.
00:57:20puis ils s'engouffrent
00:57:22dans un square
00:57:23où la voiture
00:57:23ne peut pas les suivre.
00:57:27Les policiers
00:57:28sont sur le point
00:57:29de se faire distancer
00:57:30mais le conducteur
00:57:31du scooter
00:57:31perd le contrôle.
00:57:33Il est tombé,
00:57:33il est tombé,
00:57:34il est tombé,
00:57:34il est tombé,
00:57:34il est tombé,
00:57:34il est tombé.
00:57:35Vite, vite, vite.
00:57:39Je ne bouge pas.
00:57:42On est, on est, on est.
00:57:44Ça va ou pas ?
00:57:45Il y a deux minutes,
00:57:48on était au calme
00:57:49et boum,
00:57:49ça part tout de suite,
00:57:50ça peut partir.
00:57:50très rapidement.
00:57:52Diane et ses collègues
00:57:53veulent maintenant savoir
00:57:54pourquoi les deux jeunes
00:57:55se sont enfuis.
00:57:56Il y a ton père qui est à côté, là.
00:57:57Eh, moi, vous allez,
00:57:58le scooter n'est pas mieux,
00:57:59il n'est pas mieux.
00:58:00Il n'est pas vous ?
00:58:01Ah, il n'est pas vous ?
00:58:01Vous allez,
00:58:01vous l'avez piqué haut ?
00:58:02Vous l'avez tiré,
00:58:03le scooter ?
00:58:04Il n'a même pas.
00:58:06Il n'a qui, le scooter ?
00:58:07Elle tira à personne.
00:58:08Elle tira à personne.
00:58:09Alors, il est venu comment,
00:58:09le scooter ?
00:58:10Voilà.
00:58:11Maintenant, c'est une soirée.
00:58:13Bon, la fille, voilà.
00:58:15L'un des deux jeunes hommes
00:58:16reconnaît qu'il a volé le scooter.
00:58:18Mais pour en avoir le cœur net,
00:58:20Diane contacte le service
00:58:21des véhicules volés.
00:58:25Déclaré volé, mai 2011.
00:58:26Volé depuis mai 2011.
00:58:29C'est une belle affaire
00:58:33pour la BAC, ça.
00:58:34C'est ce qu'on recherche.
00:58:36C'est ce qu'on aime.
00:58:37Un vol de véhicule,
00:58:38bon, là, une petite poursuite.
00:58:40Les deux personnes sont interpellées.
00:58:41Il n'y a pas de bobos,
00:58:42il n'y a pas de blessés.
00:58:43C'est une bonne affaire.
00:58:44Voilà.
00:58:45À la BAC nuit,
00:58:47c'est souvent quand on s'y attend le moins
00:58:48que l'action surgit.
00:58:52Au moment de partir pour le commissariat,
00:58:55des collègues de Val et Diane
00:58:56repèrent un autre scooter
00:58:57en pleine séance de rodéo.
00:58:58Qu'est-ce qui se passe ?
00:59:00Qu'est-ce qui se passe ?
00:59:02Le scooter force le passage.
00:59:05Qu'est-ce qui se passe, là ?
00:59:05Aussitôt, les policiers
00:59:06se lancent à sa poursuite,
00:59:08précédés par un autre équipage en civil.
00:59:10Qu'est-ce qui se passe ?
00:59:12Il l'a fait à droite, à droite, à droite.
00:59:19Pétain.
00:59:24Et là, il y a un autre scooter,
00:59:26apparemment, ils ont refusé le contrôle.
00:59:28Ils ont refusé le contrôle
00:59:29et des collègues étaient sur place.
00:59:31Et il a pris la fixe.
00:59:33Voilà.
00:59:34Qu'est-ce qui se passe, là ?
00:59:35Oh !
00:59:36Ouais.
00:59:37Quelques instants plus tard,
00:59:38les deux nouveaux fuyards
00:59:40sont interpellés
00:59:41par un autre équipage de la BAC.
00:59:42C'est bon.
00:59:44Et pour arrêter les deux délinquants,
00:59:46la BAC a utilisé
00:59:47une stratégie plutôt étonnante.
00:59:49Comme on avait coupé
00:59:50le bleu et le de thon,
00:59:51ils ne nous ont pas vus les suivre.
00:59:53Et à un moment,
00:59:53ils ont pensé
00:59:54qu'on les avait lâchés,
00:59:54qu'ils nous avaient semés.
00:59:56Et donc,
00:59:56ils s'apprêtaient tranquillement
00:59:57à aller ici.
00:59:58Ils ont lâché le scooter
00:59:59pour rentrer tranquillement
01:00:00dans le vendeur de Halal
01:00:03qui se trouve là.
01:00:04Et voilà.
01:00:05Et ils sont complètement bourrés
01:00:06tous les deux.
01:00:06Au cours de leur garde à vue,
01:00:13les deux jeunes
01:00:13de la première poursuite
01:00:14ont n'y avoir refusé
01:00:15de s'arrêter
01:00:16et ont prétendu
01:00:17avoir été percutés
01:00:18par la voiture de police.
01:00:23Pour le vol du scooter,
01:00:25ils risquent 45 000 euros
01:00:26d'amende
01:00:27et 3 ans de prison.
01:00:31Comme ces deux jeunes,
01:00:32de plus en plus de voyous
01:00:33narguent la police
01:00:34en utilisant des scooters
01:00:35plus maniables.
01:00:36pour semer les hommes
01:00:37de la BAC.
01:00:38Scooters volés,
01:00:40excès de vitesse,
01:00:41état d'ivresse,
01:00:42ces délinquants
01:00:42cumulent les délits.
01:00:43Les intercepter sans provoquer
01:00:49d'accident,
01:00:51c'est une des missions
01:00:51les plus délicates
01:00:52de la BAC.
01:00:56Comme nous l'explique
01:00:57le commissaire Bourde,
01:00:59chef de la brigade
01:01:00anticriminalité de nuit.
01:01:01le risque, c'est des jeunes,
01:01:05voire très jeunes,
01:01:06sur un scooter sans casque
01:01:07qui défient la police
01:01:09parce que dans certains
01:01:09quartiers, c'est le jeu
01:01:10et que dans la tentative
01:01:14d'interception,
01:01:16on est à un accident dramatique
01:01:18comme ça a été le cas
01:01:18à Villiers-le-Bel.
01:01:20Mais arriver,
01:01:20effectivement,
01:01:21parfois,
01:01:21de faire stopper la poursuite
01:01:23pour limiter les risques.
01:01:24Risques pour l'individu
01:01:25pour chasser,
01:01:26risques pour les policiers
01:01:27et risques pour les gens,
01:01:28dans leur voiture,
01:01:29les piétons.
01:01:30Il faut évidemment
01:01:31en tenir compte.
01:01:33Une heure plus tard,
01:01:35nous retrouvons Diane,
01:01:36Val et Alex
01:01:37en patrouille
01:01:37sur le périphérique nord.
01:01:40Au loin,
01:01:40ils repèrent un scooter
01:01:41de grosse cylindrée
01:01:42en excès de vitesse.
01:01:43Les policiers décident
01:01:44de le rattraper.
01:01:48Alors,
01:01:49bureau immatriculé
01:01:49Alpha,
01:01:50novembre,
01:01:500,
01:01:5180,
01:01:522.
01:01:52Le scooter roule
01:01:53à plus de 140,
01:01:5560 km heure
01:01:56au-dessus
01:01:56de la limite autorisée.
01:01:58C'est un délit
01:01:59de grande vitesse.
01:02:00Le conducteur du scooter
01:02:01représente un vrai danger.
01:02:03Diane,
01:02:03Val et Alex
01:02:04doivent l'intercepter.
01:02:08Mais malgré
01:02:08la sirène
01:02:09des policiers,
01:02:10surprise,
01:02:11le scooter
01:02:11ne ralentit pas,
01:02:12au contraire,
01:02:13il accélère.
01:02:14En langage policier,
01:02:15c'est un refus
01:02:16d'obtempérer.
01:02:17La chasse est lancée.
01:02:19Z 750,
01:02:21TG 52 Charlie 2,
01:02:22urgent.
01:02:24On poursuit,
01:02:24d'ailleurs,
01:02:25un T-Max,
01:02:25porte de Clichy
01:02:27en direction
01:02:27porte d'Agnère,
01:02:28un couple à bord.
01:02:31Je répète,
01:02:32un individu
01:02:33et une femme
01:02:34à l'arrière
01:02:34habillée en beige.
01:02:35Il sort
01:02:35porte d'Agnère.
01:02:36Le fuyard sait
01:02:36que sur un périphérique
01:02:37fluide,
01:02:38il n'a aucune chance
01:02:39de semer les policiers.
01:02:40Alors,
01:02:40il tente le tout
01:02:41pour le tout.
01:02:42Il s'enfuit vers la banlieue
01:02:43en se faufilant
01:02:44entre les voitures
01:02:45et grillant les feux rouges.
01:02:46Putain,
01:02:47dégage,
01:02:47merde !
01:02:48Le scooter est maintenant
01:02:56en plein centre-ville.
01:02:58Pour échapper aux policiers,
01:02:59le conducteur a une tactique
01:03:00très risquée.
01:03:01Il s'engouffre
01:03:02dans de petites rues
01:03:02en sens interdit.
01:03:04Si une voiture arrive,
01:03:05le scooter tentera
01:03:06de se faufiler
01:03:07et la voiture
01:03:07des policiers
01:03:08restera coincée.
01:03:09Essence interdit
01:03:10sur Voltaire.
01:03:15Actuellement,
01:03:15rue Carnot
01:03:16sur la commune dernière.
01:03:17Ils brûlent
01:03:18tous les feux rouges.
01:03:19Heureusement pour les policiers,
01:03:20à cette heure tardive,
01:03:21peu de voitures
01:03:22circulent dans les roues.
01:03:24Guyanne et ses collègues
01:03:25parviennent à garder
01:03:26le scooter en vue.
01:03:28Appératif,
01:03:29rue Jean-Gabin,
01:03:29ils tournent en rond.
01:03:30Ils tournent en rond
01:03:30pour l'instant.
01:03:31On est plus loin derrière.
01:03:32Mais à plus de 80 km heure
01:03:34en plein centre-ville,
01:03:35il suffirait
01:03:36d'un simple accrochage
01:03:37pour provoquer
01:03:37un accident dramatique.
01:03:49Rue après rue,
01:03:50Val et Diane
01:03:51communiquent la position
01:03:52du scooter en fuite
01:03:53sur la fréquence de la police
01:03:54dans l'espoir
01:03:55que leurs collègues
01:03:56viennent lui barrer la route.
01:04:01Le conducteur du scooter
01:04:03prend tous les risques
01:04:04pour échapper aux policiers
01:04:05alors qu'Alex
01:04:06le pilote de l'équipage
01:04:07est obligé de rester prudent.
01:04:09Il ne peut pas se permettre
01:04:10de provoquer un accident.
01:04:12Résultat,
01:04:12peu à peu,
01:04:13le scooter parvient
01:04:14à semer les hommes
01:04:14de la BAC.
01:04:16Ah putain,
01:04:16c'est de *** !
01:04:17Alex aperçoit
01:04:19le fuyard sur sa gauche,
01:04:20mais le temps
01:04:21de faire marche arrière,
01:04:22il a déjà repris le large.
01:04:24Bon, là,
01:04:24pour l'instant,
01:04:24on l'a perdu
01:04:25sur la commune
01:04:25de Levallois,
01:04:26rue du Parc.
01:04:27Mais au croisement suivant,
01:04:29surprise,
01:04:29les policiers retombent
01:04:30nez à nez
01:04:31avec le fuyard.
01:04:32À ses trousses,
01:04:32un autre équipage
01:04:33de la BAC.
01:04:37Attention,
01:04:37il est encore.
01:04:38Attention,
01:04:39il est repris,
01:04:42là-bas,
01:04:42les collègues,
01:04:43BAC 17.
01:04:45Un autre équipage
01:04:46de la BAC
01:04:47a pris le relais.
01:04:48Pour Val,
01:04:48Diane et Alex,
01:04:50inutile de continuer
01:04:51à prendre des risques,
01:04:52leur course-poursuite
01:04:52s'arrête là.
01:04:53Mais la frustration
01:05:09est vite passée.
01:05:10Quelques minutes plus tard,
01:05:11Diane et ses coéquipiers
01:05:12apprennent une bonne nouvelle.
01:05:13Au terme d'une course folle
01:05:20de plus de 10 minutes,
01:05:22le scooter a fini
01:05:22par être intercepté.
01:05:24Les policiers vont enfin
01:05:25savoir pourquoi
01:05:26son conducteur
01:05:27a pris la fuite.
01:05:27pour une conduite
01:05:28en état de l'ivresse,
01:05:29un refus d'obtempérer,
01:05:30interpellation sans incident.
01:05:32Je vous en prie
01:05:32pour recevoir
01:05:33un seul endroit.
01:05:34Si c'est juste
01:05:35une conduite en état de l'ivresse,
01:05:36on va essayer de voir
01:05:37s'il y a autre chose derrière.
01:05:40Juste parce qu'il a bu.
01:05:42Juste parce que le monsieur
01:05:42a bu et n'a pas voulu...
01:05:44Il aurait pu se tuer,
01:05:46tuer sa compagnie.
01:05:47Exactement.
01:05:48Donc là,
01:05:48on verra ensuite au commissariat
01:05:49les suites de cette affaire,
01:05:51savoir si les gens sont
01:05:52recherchés ou pas,
01:05:54ou s'il y a autre chose
01:05:54derrière ça,
01:05:55ou si c'est juste
01:05:55effectivement une conduite
01:05:56en état de l'ivresse.
01:05:57Auquel cas,
01:05:57ce serait vraiment
01:05:58l'acte de la folie,
01:05:59effectivement.
01:06:08Commissariat du 17e arrondissement.
01:06:10Les hommes de la Baken
01:06:10retrouvent leurs collègues
01:06:12qui ont interpellé
01:06:12leur fuyard.
01:06:14Franchement,
01:06:14l'endroit où il prend,
01:06:15je pensais qu'on allait
01:06:15se faire avoir.
01:06:16Et en fait,
01:06:16non,
01:06:17c'est lui qui ne sait pas voir
01:06:17parce que l'endroit
01:06:18qu'il a pris,
01:06:18il pensait qu'il allait nous avoir
01:06:19parce que là,
01:06:19on ne pouvait plus accéder
01:06:20en voiture.
01:06:21C'était une impasse,
01:06:21c'était le parc.
01:06:23Ils se sont laissés
01:06:24interpeller sans problème,
01:06:25sachant que la jeune femme
01:06:26qui est ivre
01:06:27était dans un état
01:06:28d'excitation avancée
01:06:28donc on a trouvé
01:06:29de la maîtriser
01:06:30mais sans incident
01:06:31on a réussi à la maîtriser
01:06:32et interpeller
01:06:32le conducteur du scooter
01:06:33qui lui,
01:06:34s'est laissé interpeller
01:06:35tranquillement
01:06:35vu qu'il a essayé
01:06:37de prendre la fuite,
01:06:38il a dit c'est bon,
01:06:39vous m'avez eu.
01:06:40Donc voilà.
01:06:41C'est malheureusement
01:06:42monnaie courante
01:06:43dans notre métier
01:06:43de tomber sur des gens
01:06:44qui refusent le contrôle
01:06:45parce qu'ils ont trop bu
01:06:46alors qu'ils auraient mieux fait
01:06:47de prendre les transports
01:06:48en commun
01:06:48ou le taxi
01:06:49mais pour ne pas perdre
01:06:51de temps ou d'argent
01:06:51ils ont décidé
01:06:53de reprendre leur véhicule
01:06:54et de mettre leur vie
01:06:55en danger
01:06:55et la vie des autres
01:06:57usagers de la route.
01:06:58Le conducteur du scooter
01:06:59est placé en garde à vue
01:07:01pour conduite
01:07:01en état d'ivresse,
01:07:02refus d'obtempérer
01:07:03et mise en danger
01:07:04de la vie d'autrui.
01:07:07En cellule de dégrisement
01:07:08il accepte de répondre
01:07:09à nos questions
01:07:09il est loin de correspondre
01:07:11à l'idée préconçue
01:07:12que l'on a d'un délinquant.
01:07:14Je peux vous demander
01:07:14votre âge ?
01:07:1649 ans.
01:07:18Oui.
01:07:20C'est une grosse bêtise
01:07:20pour un monsieur de 49.
01:07:21Oui, c'est des choses
01:07:23qu'on fait à 20, 25 ans
01:07:24au maximum
01:07:25à cet âge-là.
01:07:32Vous vous rendez compte
01:07:33que vous avez pris
01:07:33énormément de risques
01:07:34pour essayer
01:07:35d'échapper à la police ?
01:07:37Oui.
01:07:37Je m'en suis même rendu compte
01:07:38dans certains croisements
01:07:40oui, bien sûr.
01:07:46Je me sens bien ici
01:07:48sans avoir blessé personne
01:07:50qu'ici
01:07:52en ayant baissé du monde
01:07:54j'ai eu de la chance
01:07:56oui.
01:07:59Vous regrettez ?
01:08:00Non, ça sera à refaire
01:08:01je m'arrête tout de suite.
01:08:03Je prends pas tous ces risques
01:08:04ça vaut pas le coup.
01:08:06Ça vaut pas le coup.
01:08:08Et si l'homme a refusé
01:08:09de s'arrêter
01:08:10ce n'est pas uniquement
01:08:11parce qu'il avait trop bu.
01:08:12Qu'est-ce que vous faites
01:08:14comme un métier ?
01:08:15Coursier.
01:08:16Coursier ?
01:08:17Oui.
01:08:18Vous avez besoin du permis ?
01:08:20Oui, vraiment, oui, oui.
01:08:21On va pas chercher
01:08:22des faux fuyants.
01:08:25Faux fuyants,
01:08:27vrai fuyard,
01:08:28l'homme va devoir changer
01:08:29de métier
01:08:29pendant quelque temps.
01:08:31Jugé en comparution immédiate,
01:08:33il a été condamné
01:08:34à 6 mois
01:08:34de suspension de permis,
01:08:36500 euros d'amende
01:08:37et 3 mois de prison
01:08:39avec sursis.
01:08:43Avant d'accéder
01:08:44au centre de la capitale,
01:08:46la majorité des touristes
01:08:47a d'abord
01:08:47un point de passage obligé.
01:08:51Voici Charles de Gaulle,
01:08:53deuxième aéroport européen.
01:08:56Chaque jour,
01:08:57près de 100 000 passagers,
01:08:58touristes ou hommes d'affaires
01:09:00arrivent ici
01:09:00avant de rejoindre la capitale.
01:09:03Pour les conduire jusqu'à Paris,
01:09:04les taxis parisiens
01:09:05font comme leurs clients,
01:09:06ils font la queue.
01:09:06Ici,
01:09:088 à 10 000 chauffeurs
01:09:09se succèdent quotidiennement
01:09:10pour y prendre un client.
01:09:12Les jours d'affluence,
01:09:13l'attente peut durer
01:09:14jusqu'à 4 heures.
01:09:17Alors,
01:09:17plutôt que de patienter
01:09:18comme tout le monde,
01:09:19certains taxis
01:09:20peu scrupuleux
01:09:21trichent
01:09:22et vont cueillir
01:09:23le client directement
01:09:24dans l'aérogare.
01:09:28Dans le jargon des taxis,
01:09:30ça s'appelle un grillage,
01:09:31c'est illégal
01:09:32et sévèrement puni
01:09:33par la commission de discipline
01:09:34des taxis parisiens.
01:09:3622 heures,
01:09:43terminale 2B.
01:09:44Julia et Sarah
01:09:45sont deux journalistes
01:09:46de notre équipe.
01:09:47Ce soir,
01:09:48elles se font passer
01:09:48pour des touristes américaines,
01:09:50une des cibles favorites
01:09:51des taxis tricheurs.
01:09:59Munies de caméras cachées,
01:10:00elles se mélangent au flot
01:10:01des passagers
01:10:02qui descendent de l'avion.
01:10:03Leur objectif ?
01:10:05Savoir si le racolage
01:10:06par des taxis tricheurs
01:10:07est une pratique courante
01:10:08à Roissy.
01:10:09La réponse
01:10:10ne se fait pas attendre
01:10:12très longtemps.
01:10:12A chaque arrivée d'avion,
01:10:23Julia et Sarah
01:10:24font mouche.
01:10:25En moins de deux minutes
01:10:26à chaque fois,
01:10:27un taxi racoleur
01:10:28se présente
01:10:28et leur propose
01:10:29ses services.
01:10:30Et lorsqu'un taxi tricheur
01:10:32tient une proie facile,
01:10:33il en profite
01:10:34jusqu'au bout.
01:10:35Julia et Sarah
01:10:45donnent au chauffeur
01:10:46l'adresse d'un hôtel
01:10:47situé à deux pas
01:10:48de la place de Clichy,
01:10:49au nord-ouest de Paris.
01:10:54L'itinéraire recommandé
01:10:55par le GPS est simple.
01:10:57Autoroute A1,
01:10:58porte de la chapelle,
01:11:00périphérique nord,
01:11:01place de Clichy,
01:11:02coût moyen
01:11:03d'une telle course
01:11:03à cette heure,
01:11:0442 euros.
01:11:06Le taxi de Julia
01:11:07et Sarah, lui,
01:11:09a préféré prendre
01:11:09l'autoroute A3,
01:11:11sortir porte de Bagnolet
01:11:12et rejoindre
01:11:13la place de Clichy
01:11:14par les grands boulevards.
01:11:16Un détour volontaire
01:11:17de plus de 6 kilomètres
01:11:18qui rapporte au chauffeur
01:11:2055 euros,
01:11:27c'est 30% plus cher
01:11:28que le tarif normal,
01:11:30soit un bonus
01:11:30de 13 euros.
01:11:31Une somme
01:11:32qui peut paraître
01:11:33dérisoire.
01:11:34Pourtant,
01:11:34l'astuce peut devenir
01:11:35très vite rentable.
01:11:40Démonstration.
01:11:4120 minutes plus tard,
01:11:42nous retrouvons
01:11:43notre taxi-resquilleur
01:11:44à Roissy.
01:11:46Il a une nouvelle fois
01:11:47court-circuité
01:11:48les deux heures d'attente
01:11:49et charge de nouveaux clients
01:11:50exactement au même endroit.
01:11:54À ce rythme-là,
01:11:54il peut gagner
01:11:55jusqu'à 500 euros
01:11:56par jour,
01:11:57soit deux fois plus
01:11:58qu'un taxi honnête
01:11:58qui fait la queue
01:11:59pendant des heures.
01:12:00de quoi énerver
01:12:01certains de ses collègues.
01:12:05Nous,
01:12:06on attend une heure et demie,
01:12:07chez eux,
01:12:07ils chargent en 10 minutes,
01:12:08c'est pas bien.
01:12:09Bien sûr que c'est du vol.
01:12:10Pour moi,
01:12:10c'est du vol.
01:12:11Ça m'écoeure
01:12:12que tu voulais que je vous dise.
01:12:12C'est des...
01:12:13Ça me rend malade.
01:12:15On est là,
01:12:15on se regarde,
01:12:16on est impuissants
01:12:17devant cette situation.
01:12:18Il faut trouver
01:12:19une solution à ça.
01:12:20Merci.
01:12:20Pour traquer
01:12:25ces taxis malhonnêtes,
01:12:26la police a créé
01:12:27une unité spéciale
01:12:28surnommée
01:12:29les Boers.
01:12:31Foued,
01:12:32Stéphane et Marie
01:12:32font partie
01:12:33de cette unité
01:12:34unique en France.
01:12:36Afin de se fondre
01:12:36dans la masse
01:12:37des voyageurs,
01:12:38ils travaillent en civil.
01:12:4121 heures.
01:12:43Foued et Marie
01:12:44repèrent deux hommes
01:12:45au comportement suspect.
01:12:46Les policiers
01:12:53arrivent juste à temps.
01:12:54Les taxis racoleurs
01:12:55sont sur le point
01:12:56de conclure
01:12:56avec des clients.
01:13:01Pour arrêter
01:13:02les taxis tricheurs,
01:13:03les Boers
01:13:03doivent les prendre
01:13:04en flagrant délit
01:13:05au moment
01:13:05où ils embarquent
01:13:06leurs clients.
01:13:07Stéphane et son équipe
01:13:08ne les lâchent pas
01:13:09d'une semaine.
01:13:12Mais il y a un problème.
01:13:13Le deuxième suspect,
01:13:15l'homme au manteau 3 quarts,
01:13:16risque de tout faire rater.
01:13:17Il a repéré
01:13:18les policiers
01:13:19et tente de rattraper
01:13:20son collègue
01:13:20pour le prévenir.
01:13:23Stéphane a repéré
01:13:24son manège.
01:13:27Tu le prends.
01:13:28Prends-le.
01:13:29Chope-le, chope-le.
01:13:31Sors le 3 quarts.
01:13:32Sors-moi le 3 quarts de là.
01:13:33Qu'il vire,
01:13:33qu'il n'aille pas
01:13:34me le prévenir.
01:13:35Tu me le vire.
01:13:37D'un simple geste,
01:13:38Marie arrête l'homme
01:13:39dans son élan.
01:13:42Le premier chauffeur
01:13:43fait monter ses clients
01:13:44dans sa voiture.
01:13:45On le chope à la barre
01:13:46dans sa voiture.
01:13:47Il ne s'agit pas
01:13:48d'un vrai taxi
01:13:48mais sûrement
01:13:49d'un transporteur privé.
01:13:50Dans ce cas particulier,
01:13:52il doit pouvoir prouver
01:13:53qu'il a été réservé
01:13:54sinon il est bien
01:13:55en infraction.
01:13:56Il roule ?
01:13:56Oui.
01:13:57Est-ce que vous êtes réservé ?
01:14:10Non, je ne suis pas réservé.
01:14:11Vous n'êtes pas réservé ?
01:14:12Pas du tout.
01:14:13D'accord.
01:14:14Le chauffeur reconnaît
01:14:16ses torts sans sourciller.
01:14:17Les clients sont des touristes
01:14:18arrivant du Maghreb.
01:14:19Il a dit, j'ai une société.
01:14:24Je lui ai demandé
01:14:25la carte de sa société.
01:14:28Non, non,
01:14:28je lui ai demandé
01:14:29la carte de sa société.
01:14:31Il m'a dit,
01:14:31je vous la donnerai
01:14:32à la voiture.
01:14:33Mais une fois dans la voiture,
01:14:34vous êtes arrivés tout de suite,
01:14:35alors je ne sais pas.
01:14:36Ok.
01:14:38Est-ce que je dois sortir ?
01:14:39Vous pensiez pour vous
01:14:42que c'était un taxi ?
01:14:42Pour moi, c'est un taxi.
01:14:44Vous allez tout expliquer ça
01:14:45à ma collègue.
01:14:46Elle va tout prendre par écrit
01:14:47et après,
01:14:48on vous met dans un vrai taxi.
01:14:49D'accord ?
01:14:50Ok.
01:14:51Thank you.
01:14:52J'ai été pris un peu
01:14:54en flagrant délit.
01:14:55Là, je fais une petite bêtise
01:14:56à la police,
01:14:57à Roissy.
01:14:58Je te rappelle tout à l'heure.
01:14:59Non, non,
01:15:00je te rappelle tout à l'heure,
01:15:01je t'expliquerai.
01:15:02Le chauffeur n'est pas un taxi,
01:15:04mais il a réellement
01:15:04une compagnie de transport
01:15:05de personnes.
01:15:07Régulièrement,
01:15:07quand il manque de clients,
01:15:09il prend le risque
01:15:09de venir racoler
01:15:10en aérogare.
01:15:11Ils allaient à Paris, là ?
01:15:12Là, à Paris,
01:15:13Barbès.
01:15:14Franchement,
01:15:14je réplique 45 euros.
01:15:1545 euros ?
01:15:17Ça va.
01:15:18Alors, mais puis,
01:15:19moi, je suis aligné
01:15:19sur les taxis.
01:15:20C'est bien.
01:15:21Parce que le but du jeu,
01:15:22c'est que les clients
01:15:23me rappellent.
01:15:24Aussi, je fais...
01:15:25Le chauffeur garde le sourire,
01:15:26mais il paiera quand même
01:15:27une amende de 135 euros.
01:15:29En cas de récidive,
01:15:31le tribunal peut décider
01:15:32de lui confisquer son véhicule
01:15:33et la commission de discipline
01:15:35risque de suspendre sa licence.
01:15:416 heures du matin,
01:15:42Paris s'éveille.
01:15:45Après une nuit bien remplie,
01:15:47fin de service
01:15:47pour les hommes de la Baquenne.
01:15:50Mais avant d'aller se coucher,
01:15:52Val et Diane décident
01:15:53de jouer les touristes
01:15:55et de faire un petit crochet
01:15:56par Montmartre.
01:15:57C'est magnifique.
01:16:01Vraiment.
01:16:02Très, très belle ville.
01:16:07On ne s'en lasse pas de Paris.
01:16:13Allez, dodo !
01:16:14Sous-titrage Société Radio-Canada
01:16:44Sous-titrage Société Radio-Canada
01:16:46Sous-titrage Société Radio-Canada
01:16:47Sous-titrage Société Radio-Canada
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