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Les débats de l'été avec Fabrice Dalongeville, maire d’Auger-Saint-Vincent (Oise) et Président de l’Association des maires ruraux de l’Oise.

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##INVITE_DU_JOUR-2025-07-28##

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Transcription
00:00Sud Radio, les débats de l'été, 10h-13h, Maxime Liedot.
00:06Encore une demi-heure de direct ensemble pour se poser la question notamment de ce qui pourrait arriver en septembre, une grande mobilisation populaire.
00:14On n'arrête pas d'entendre ça. Alors est-ce que c'est un coup de carton jaune ? Est-ce que c'est un coup d'aigueux ? Est-ce que c'est un coup de Nicolas Kippé ?
00:19Est-ce que ce serait un épisode 2 des Gilets jaunes ? Oui d'accord, mais sur quel sujet ? Sur des préoccupations concrètes ?
00:25On comprend, c'est parfois le travail, c'est parfois la fin du mois, c'est parfois l'environnement, c'est parfois la difficulté peut-être à faire remonter certaines informations aux politiques.
00:33Bref, en réalité c'est quelque chose qui existe déjà. Bonjour Fabrice Dallongeville.
00:38Bonjour.
00:38Merci beaucoup d'être avec nous. Vous êtes le maire d'Augé-Saint-Vincent, c'est dans l'Oise depuis 2004, mais aussi le fondateur et président de l'association des maires ruraux de l'Oise.
00:46Et si on tenait à vous inviter aujourd'hui, c'est parce qu'à l'heure justement on a cette petite marotte qui revient un peu partout
00:52et cette crainte du côté de certains politiques de voir à nouveau une grande mobilisation populaire en septembre.
00:57Vous, vous n'avez jamais lâché le combat depuis des années pour la publication des cahiers de doléances des Gilets jaunes.
01:04C'était les carnets ouverts dans les mairies, ouverts à tous, pour justement manifester parfois leur mécontentement, leurs difficultés.
01:10Où est-ce que ça en est aujourd'hui ? Et pourquoi c'est peut-être plus qu'à un autre moment, en ce moment, le nerf de la guerre ?
01:17Déjà, merci de m'inviter pour évoquer le sujet des cahiers de doléances.
01:23Oui, alors où on en est aujourd'hui, on avance doucement pour une publicisation, que ça puisse être accessible pour n'importe qui depuis chez lui.
01:31C'est ça l'enjeu, que ça soit accessible sur une plateforme.
01:33Donc là, depuis l'adoption d'une résolution transpartisane à l'Assemblée nationale le 11 mars dernier,
01:39il y a un peu d'avancée avec le gouvernement, qui a monté un comité de pilotage pour faire des propositions là-dessus, dont je fais partie.
01:46Un comité de pilotage pour coordonner l'ouverture de ces carrières ?
01:51Oui, vraiment pour que ça soit accessible.
01:52C'est-à-dire que la promesse du président de la République à l'époque, il y a six ans,
01:55c'était de rendre accessible tout ce corpus depuis une plateforme,
01:59que ça soit facile pour tout un chacun, pour vous, pour des habitants d'Augé-Saint-Vincent, etc.
02:04Ça, aujourd'hui, ce n'est pas possible.
02:06Vous pouvez aller aux archives départementales pour consulter les quais manuscrits,
02:10vous pouvez faire une demande auprès des archives nationales à Pierre-Fitz-sur-Seine pour accéder au corpus.
02:15Déjà, rien qu'en disant ça, vous avez des gouttes de transpiration qui perlent.
02:21Mais au-delà de ça, il n'y a pas eu de devoir de suite, vraiment, sur le corpus.
02:26Est-ce que c'est un blocage, on va dire, de fonctionnement ?
02:30Parce que quand on voit le parcours que vous citez, on comprend que ce soit pénible,
02:33ou parce qu'il y a une telle note donnée que ce soit compliqué à rendre accessible du jour au lendemain,
02:37ou c'est peut-être un blocage de nature plus politique ?
02:40C'est-à-dire qu'on l'avait promis, mais maintenant, c'est quand même beaucoup plus facile de l'écarter d'un revers de main,
02:44parce qu'il ne faut pas non plus s'ennuyer.
02:46Mais c'est un peu de tout ça, en fait.
02:48Il n'y a pas vraiment une raison.
02:51Il faut juste, si on remet, on recontextualise,
02:54il faut se rappeler qu'à l'époque, le président de la République, Emmanuel Macron,
02:57n'a pas d'expérience politique singulière.
03:00Il a juste été ministre sous Hollande, et il arrive président de la République.
03:03C'est sa première grave crise sociale.
03:06Mais il est démuni face à ça.
03:07Moi, je me souviens, avec les collègues maires ruraux,
03:09quand on a été à l'Elysée pour lui ramener les cahiers manuscrits de l'opération Mairie ouverte,
03:15on le sentait très démuni, en fait.
03:17Démuni ?
03:18Démuni, bien sûr, oui.
03:19Parce que dans l'incompréhension de ce qui se passait.
03:20Et puis, une crise vraiment en tension, parce qu'il est arrivé avec des discours
03:25qui, il faut se rappeler, assez méprisants, qui ont été mal reçus.
03:30Dites-vous aussi, par rapport à la question que vous posez dès le début,
03:33mais dans quel climat on se situe ?
03:34Nous, en septembre 2018, Congrès des maires ruraux de France,
03:39on décrit un climat insurrectionnel en France,
03:42et on appelle les gens à affirmer une certaine colère face au discours qui était tenu
03:46d'enjamber, en fait.
03:47enjamber les partis politiques, les syndicats et les élus, les élus locaux,
03:52qui sont au contact direct des habitants et de nos concitoyens.
03:55Et ça, partout, dans 34 900 communes en France, c'est comme ça, la réalité.
03:59Donc, nous, on le sait, en fait, quand ça ne va pas dans le pays.
04:01Parce qu'on est amené à y répondre.
04:03Donc, quand la crise des Gilets jaunes éclate,
04:05on est surpris de la façon dont ça émerge.
04:08Mais rien de ce que vous n'êtes pas surpris de la colère en soi.
04:10Mais on n'est pas surpris de la colère.
04:11C'est, par rapport à votre question, une nouvelle fois, sur la rentrée de septembre,
04:14on ne peut pas être surpris de ces mouvements qui éclatent.
04:17Est-ce que vous, vous y croyez, par exemple,
04:19que vous êtes quand même un excellent, on va dire, preneur de poux,
04:22si je puis me permettre, de la société ?
04:23Vous avez quand même différents canaux, un peu partout, d'informations,
04:27même dans votre commune et à travers l'association que vous présidez,
04:30l'association des maires ruraux de l'Oise.
04:32Est-ce que vous sentez que cette fin d'année ou cette rentrée,
04:36puisque c'est toujours la marotte, la rentrée sociale pénible,
04:39ou une rentrée noire,
04:39est-ce que là, vous sentez quand même qu'il y a un agacement
04:41qui pourrait prendre réellement forme de manière populaire,
04:45nombreuse, comme on a pu le voir,
04:46enfin conséquente, comme on a pu le voir avec les Gilets jaunes ?
04:49Non, mais il reste dans notre pays un sentiment de colère qui est fort.
04:55Et qui peut prendre différentes formes,
04:56et en plus dans différents domaines très différents les uns des autres.
04:59Vous voyez, récemment, avec la loi Duplomb,
05:02et la réponse à la question agricole, en fait,
05:05plus largement la question agricole.
05:07et la façon dont ça a été traité à l'Assemblée Nationale,
05:12avec une méthode quand même qui questionne sur,
05:15d'ailleurs le Conseil constitutionnel va y répondre,
05:17mais qui questionne sur la façon de faire.
05:19Ce n'est pas le fond, en fait.
05:20C'est quand même la question de la forme.
05:21Et là, on s'en pointe quand même des formes un peu de déni démocratique.
05:25Et je vous ramène aussi,
05:27au moment de la dissolution de l'Assemblée Nationale,
05:29la façon dont il y a eu les réponses,
05:31les différents gouvernements.
05:33Donc, il y a un déni du fonctionnement démocratique.
05:36Et il y a une vraie crise sur ce côté-là.
05:39Et dans l'émergence des cahiers de doléances,
05:42le bloc, le corpus, on parle du contenu,
05:45tout ce qui est relié à la question démocratique,
05:47comment on fonctionne, comment on fait politique ensemble,
05:50aussi bien à l'échelon national qu'au niveau local,
05:53les gens ont le sentiment d'être de moins en moins écoutés,
05:55alors qu'on ne cesse de leur dire,
05:57on va mettre des conventions,
05:58un tel pour le climat, etc.
05:59Typiquement, il faut parler de la loi du blond,
06:01c'est aussi un sujet,
06:01parce qu'il y avait eu la réforme après les gilets jaunes
06:03de ce système de pétition sur l'Assemblée Nationale.
06:05Et là, on vous dit, c'est super,
06:06c'est un nombre de signatures record.
06:08On aura un débat,
06:09mais ça n'aura aucune conséquence sur la loi.
06:11Donc, il y a deux sujets dans ce que vous dites.
06:13C'est-à-dire que les outils ne sont visiblement pas
06:14les plus justes et les plus utiles,
06:16parce qu'on ne les utilise pas à bon escient.
06:18Et la deuxième question, c'est,
06:19est-ce qu'il n'y a pas,
06:20sur ce risque potentiellement de mobilisation,
06:23avant qu'on rentre dans le détail des qualités de doléances,
06:25est-ce qu'il n'y a pas aussi une immense fatigue
06:27vis-à-vis de ce que vous dites ?
06:28Oui, les gens sont en colère.
06:29Oui, les gens ne sont plus que mécontents.
06:31Oui, les gens se font face à des injustices
06:33excessivement nombreuses.
06:35Maintenant, est-ce que les gilets jaunes,
06:36pour reprendre cette base-là,
06:38n'ont pas aussi marqué,
06:39ou n'ont pas aussi été une sorte de champ du signe ?
06:42C'est-à-dire que la mobilisation a tellement été cassée
06:45et politiquement sans réponse,
06:47que les gens n'ont peut-être plus la force,
06:48à nouveau, de se remettre dans un mouvement comme celui-ci.
06:51Alors, moi, je n'ai pas de boule de cristal,
06:53donc c'est extrêmement difficile d'aller sur ce terrain-là.
06:57Cependant, moi, ce que je constate,
06:59c'est qu'il y a un vrai décrochage civique.
07:02C'est-à-dire qu'élection après élection,
07:03un décrochage civique.
07:04C'est-à-dire que les gens,
07:05ce n'est pas forcément d'aller voter contre,
07:08c'est qu'ils ne vont plus voter.
07:10Ils considèrent,
07:11et moi, c'est ma principale préoccupation.
07:13La principale préoccupation, c'est ça.
07:15De quelle manière on peut redonner envie
07:17à nos concitoyens
07:18de se ressaisir de la question politique
07:20et au plus près de chez eux ?
07:22C'est pour ça que la question
07:23des prochaines élections municipales,
07:25elle est extrêmement importante.
07:27Pour une autre raison aussi,
07:28c'est que cesser de croire
07:30que c'est une personne en France,
07:32à la tête de l'État,
07:33qui va apporter des solutions à tout le monde.
07:35Vous, ce que vous dites,
07:36c'est justement sa part du local.
07:38C'est-à-dire que c'est en faisant
07:39peut-être des expériences
07:40et en se saisissant de beaucoup de sujets
07:42au niveau local
07:42qu'on va réussir à l'imposer
07:44au niveau national.
07:45Exactement.
07:46C'est le pari de la République
07:48de proximité,
07:49la République communale.
07:50C'est-à-dire que là,
07:51on lance des États généraux communaux
07:52reliés au cahier de doléances
07:54de 2018 et de 2019,
07:56parce qu'il y a beaucoup de contenus
07:57dont des réponses peuvent être apportées
07:59au niveau de la commune.
08:00C'est-à-dire quoi ?
08:00Vous allez étudier
08:01ces cahiers de doléances
08:03et vous allez décider
08:04d'extirper certaines solutions
08:06proposées par les Français ?
08:07On va déjà les montrer
08:09parce que pour le moment,
08:10la première étape,
08:12c'est quand même de s'en saisir,
08:13de les lire.
08:14Et ceux qui ont écrit dedans
08:16vont pouvoir ressentir
08:17une forme de fierté
08:17parce qu'au moins,
08:19on s'en est rappelé.
08:20Ceux qui ne l'ont pas fait
08:21vont se rendre compte
08:22que finalement,
08:23le voisin qui a été noircir
08:24quelque chose,
08:25finalement,
08:26ce qu'il a dit,
08:26on peut être d'accord.
08:28Et aussi,
08:28on peut être pas forcément d'accord.
08:30Donc, dans ce cas-là,
08:31on crée une assemblée citoyenne
08:33communale
08:34pour mettre en débat tout ça
08:35et trouver des solutions
08:36ensemble,
08:38collectivement,
08:39sur les différents sujets
08:41qui sont abordés
08:42dans les cahiers manuscrits
08:43qui relèvent de l'environnement,
08:45de la vie démocratique,
08:46etc.,
08:47dont on va parler après.
08:48Mais ce qui est extrêmement important
08:50pour moi,
08:50c'est de montrer que...
08:51ce n'est pas parce qu'on est élu
08:53une fois,
08:54il y a les élections
08:54qui sont faites
08:55et après, terminé.
08:57On se donne rendez-vous
08:57et souvent,
08:58on entend ça en fait.
08:59On se donne rendez-vous dans 5 ans,
08:59en prochain municipal.
09:00On se donne rendez-vous dans 5 ans
09:01en disant,
09:01bon, faites-nous confiance,
09:02on va s'occuper de tout.
09:04Et si en plus,
09:05la façon dont les grands élus nationaux
09:07sont élus,
09:08ils sont élus,
09:09non pas majoritairement,
09:11mais souvent,
09:11c'est des morceaux
09:12et c'est qu'une partie du pays
09:13et ils pensent
09:14qu'ils parlent
09:15au nom de tout le monde.
09:17Et ça,
09:18pour être en capacité
09:20de pouvoir le faire,
09:20il faut faire vivre,
09:21respirer la démocratie en continu.
09:23Sinon,
09:24on ne peut pas se rendre compte
09:25de ce qui vraiment se passe
09:26dans le pays,
09:27ce que nous,
09:27on relève en tant qu'élus locaux.
09:29En étant justement en proximité
09:30avec la plupart des habitants
09:32et autres,
09:32mais dans la démarche
09:33des cahiers de doléances,
09:35qu'est-ce qui s'est passé
09:36après les Gilets jaunes ?
09:37C'est-à-dire quoi ?
09:37On a fermé,
09:38on les a mis aux archives
09:39et basta ?
09:40En fait,
09:42la petite histoire
09:43et la grande histoire
09:44dit que le 15 avril 2019,
09:46le président de la République
09:48devait prendre la parole
09:49sur la télévision,
09:52mais Notre-Dame brûle.
09:54Donc,
09:54il y a une priorité
09:55qui arrive
09:55et qui aurait pu être gérée
09:57au moment où ça arrive
09:58et ça a été le cas.
10:00Sauf que le problème,
10:01c'est que tout ce corpus,
10:02tout ce que les gens
10:03ont pu produire
10:04a été mis de côté.
10:06Donc,
10:06le grand débat,
10:07etc.,
10:08ça a fait pchit,
10:09en fait.
10:10C'est ça où,
10:10il n'y a pas eu
10:11le devoir de suite
10:12tel que normalement
10:13il aurait dû être réalisé.
10:15Donc,
10:15ça s'est égaré
10:15dans les...
10:16C'est parti.
10:17Donc,
10:18ça a été renvoyé
10:19pour les cahiers manuscrits
10:19aux archives départementales,
10:21mais surtout,
10:21les 2 millions de contributions
10:23ont été mis de côté.
10:25Mais,
10:25mis de côté,
10:27on pouvait s'attendre
10:27à se dire,
10:28bon,
10:28ça va revenir un peu plus tard,
10:29mais en fait,
10:30personne ne s'en est ressaisi.
10:32Ni le gouvernement,
10:33ni le président de la République,
10:34mais aussi...
10:34Même un ministre potentiellement
10:35des territoires
10:36aurait pu se réjouir
10:37d'avoir cette mine d'or
10:38à disposition.
10:38Exactement,
10:39et c'est important
10:39de le rappeler,
10:40c'est-à-dire que même
10:41les partis politiques,
10:42les syndicats,
10:42les corps constitués,
10:44etc.,
10:45on a tous été,
10:46et je le mets dedans aussi,
10:48on a tous été
10:49à un moment donné,
10:50on a mis ça de côté,
10:51puis on est passé à autre chose.
10:52Et,
10:52bien sûr aussi,
10:54les médias,
10:54les grands médias,
10:55les petits médias,
10:56la presse en général,
10:57qui n'a pas été recherchée,
10:59tout ce corpus.
10:59Aujourd'hui,
11:00on n'en est plus.
11:01Aujourd'hui,
11:02avec le boulot que nous,
11:03on a fait avec Hélène Desplancs
11:05sur la production
11:05d'un documentaire,
11:06parce que c'est un documentaire
11:07qui est venu réanimer tout ça,
11:09pour bien le mesurer,
11:10avec le débat parlementaire,
11:12les deux premiers ministres,
11:14M. Barnier et M. Bayrou,
11:15qui, dans leur politique générale,
11:16ont dit,
11:16ça serait peut-être intéressant
11:17qu'on se réintéresse,
11:18comme quoi,
11:19au cahier de l'élance,
11:20comme quoi,
11:21ça valait le coup,
11:22et là,
11:23ça va revenir en fait.
11:25Et ce qui va se passer,
11:26je pense,
11:26en septembre,
11:27c'est lié aussi
11:28à l'émergence
11:29de la parole citoyenne.
11:30C'est-à-dire,
11:31arrêtez de décider
11:32tout seul,
11:34dans votre coin,
11:35sur un horizon
11:36qui n'est pas partagé.
11:36Ce qui va se passer en septembre,
11:37d'éventuelles manifestations.
11:39Parce que nous aussi,
11:40on va continuer
11:40de travailler sur
11:41la publicisation
11:42du corpus des doléances,
11:43donc on ne va pas cesser
11:44de parler.
11:45Mais de quelle forme
11:46ça va prendre tout ça,
11:47je n'en sais rien.
11:48Mais c'est surtout,
11:49arrêtez de dire
11:49qu'il n'y a pas d'alternative
11:51au choix politique.
11:52Il y a toujours
11:53des alternatives.
11:54Mais il faut en faire
11:55la controverse,
11:57il faut en faire
11:57débat public
11:58pour que tous les citoyens
12:01puissent se dire,
12:02bon,
12:03il y a une option
12:03sur laquelle je peux être d'accord,
12:05une autre,
12:05je ne suis pas d'accord,
12:05je comprends les arguments.
12:07Les gens ne sont pas cons.
12:08C'est sûr.
12:09Ce qui a été révélé
12:10dans les cahiers de doléances,
12:11dans les 2 millions
12:12de contributions,
12:13c'est que les gens
12:13sont intelligents,
12:14l'intelligence citoyenne,
12:15elle existe,
12:16ils sont capables
12:16de décrire leur situation,
12:18ils sont capables
12:19de faire des propositions
12:20et la suite,
12:22ils aimeraient bien
12:23qu'on s'en saisisse.
12:24En fait,
12:24c'est la confrontation
12:26en réalité,
12:26les cahiers de doléances
12:27entre l'intelligence collective,
12:28l'intelligence citoyenne
12:29et la surdité
12:31d'un pouvoir,
12:32c'est ça ?
12:32Après,
12:33derrière le pouvoir,
12:34il y a toujours
12:35une idéologie.
12:35Vous pensez que c'est
12:37l'idéologie qui a empêché
12:38d'aller ouvrir
12:38les cahiers de doléances ?
12:39Quand vous lisez
12:41les cahiers manuscrits,
12:42vous rentrez dans l'analyse,
12:43on voit bien
12:44que le système politique
12:46et les orients politiques
12:47qui sont prises
12:48ne correspondent pas
12:49aux attentes
12:50qui sont exprimées
12:51dans les cahiers de doléances.
12:53Il y a une différence.
12:55Et comme ce n'est pas rendu public,
12:56on ne peut pas le voir,
12:57le pouvoir...
12:58Il n'y a pas de vérification possible.
12:59Et puis le pouvoir,
13:00dans un devoir de suite,
13:01c'est ça.
13:02On pouvait très bien dire,
13:03le président de la République,
13:04on sait très bien
13:05qu'il ne veut pas remettre
13:05l'ISF alors que c'est
13:06la première revendication.
13:08Mais il faut qu'il l'argumente
13:09sur des bases solides.
13:11C'est ça un devoir de suite.
13:13Nous n'allons pas considérer
13:14votre proposition
13:15pour telle et telle raison.
13:17Mais comme ce n'est pas fait,
13:18du coup, les gens se disent
13:18on parle,
13:20mais ça ne sert à rien.
13:21Fabrice Dallongeville,
13:22maire d'Augé-Saint-Vincent
13:23dans l'Oise depuis 2004,
13:24mais aussi fondateur
13:25et président de l'association
13:26des maires ruraux de l'Oise.
13:27Vous restez avec nous
13:27parce qu'on va rentrer maintenant
13:29dans le détail
13:29des fameux cahiers de doléances
13:30écrits par les Français.
13:31Vous le disiez,
13:32plus de 2 millions de contributions
13:33à l'heure où on s'interroge
13:34sur un septembre compliqué
13:36avec un risque de mobilisation,
13:38enfin un risque selon les politiques.
13:40En effet, peut-être une crainte
13:41d'une mobilisation
13:41qui pourrait ressembler
13:42à celle des légers jaunes.
13:44Intéressons-nous à ce que les Français
13:45ont produit à l'intelligence collective,
13:47nous a dit à l'instinct notre invité.
13:49Vous êtes bien sur Sud Radio,
13:50on en reparle dans quelques instants.
13:51A tout de suite.
13:51Sud Radio,
13:52les débats de l'été,
13:5310h-13h,
13:55Maxime Liedot.
13:56Mais quel est le secret
13:58de ces fameux cahiers de doléances ?
14:00Ils étaient partout
14:01pendant la période des gilets jaunes,
14:02justement pour qu'on puisse écrire
14:04nos craintes,
14:05nos angoisses,
14:06nos peurs,
14:06ce qu'on demandait à l'État
14:08parce que certains avaient
14:09des fins de mois compliqués,
14:10un travail qui ne payait plus,
14:11une situation bien sûr difficile.
14:13Et on en discute
14:14avec Fabrice Dallongeville
14:15qui est resté avec nous,
14:16le maire d'Augé-Saint-Vincent
14:17et le fondateur
14:18et le président
14:18de l'association
14:19des maires ruraux de l'Oise.
14:21Précisément parce que
14:22depuis le début,
14:23non seulement vous avez été
14:24à l'initiative
14:25de ces mairies ouvertes
14:26quand la colère
14:27a commencé à monter,
14:28c'est-à-dire
14:28venez parler à celui
14:30qui est responsable localement
14:31de la politique.
14:32Ne pensez pas toujours
14:33que c'est un seul homme
14:34à Paris
14:34qui dirige pour toute la France.
14:36Et surtout,
14:36depuis des années et des années,
14:38vous vous battez
14:39et vous ne lâchez pas le morceau
14:40sur la publication.
14:43le libre accès
14:44à ces cahiers de doléances
14:45qui ne sont que numérisés.
14:47En début d'émission,
14:48vous racontiez
14:48le parcours du combattant
14:49de l'archive départementale
14:51à la demande d'autorisation.
14:53Bref,
14:53un calvaire totalement français.
14:55Mais c'est vrai que là,
14:57on arrive peut-être
14:58à une période
14:58où c'est nécessaire
14:59et je vous propose
14:59qu'on y retourne ensemble
15:01justement dans ces cahiers
15:02de doléances.
15:03C'est stupéfiant
15:04de les relire
15:05ou de les apercevoir à nouveau
15:06parce que la façon
15:07que les Français déjà
15:08ont de parler d'eux,
15:10c'est-à-dire qu'il y a
15:11beaucoup de
15:11ici, nous,
15:13c'est-à-dire que
15:14c'est la volonté
15:15d'ancrage
15:15qu'on critique beaucoup
15:16en disant
15:16les Français
15:17ne sont plus ancrés.
15:18Si,
15:18quand dans les cahiers
15:19de doléances,
15:20ils parlaient vraiment
15:21du fond des tripes.
15:23Oui, clairement.
15:24Et le jeu
15:26et le nous
15:27sont deux expressions
15:29très importantes.
15:30Parce que
15:30si on fait juste
15:31un petit mot d'histoire,
15:34c'est inédit
15:35en fait
15:35ce qui s'est passé
15:36en 2018-2019
15:37dans les cahiers manuscrits
15:39par rapport
15:39aux périodes précédentes
15:41en 1789
15:42et en 1945.
15:43Ne jamais oublier
15:44qu'en 1945,
15:45il y a eu aussi
15:45des cahiers de doléances
15:46et des états généraux
15:47dans le cadre
15:48de la sortie de la guerre.
15:51Et là,
15:54c'est une prise de parole
15:55à l'invitation
15:55du président de la République
15:57quand le grand débat
15:58est lancé.
15:59Il fait l'appel
16:00à toutes les mairies,
16:01ouvrez les mairies,
16:02accueillez la parole
16:03des citoyens.
16:03Donc,
16:04les gens ont entendu
16:05cette invitation-là.
16:07et ils ont pris
16:08leur stylo,
16:09ils ont pris du temps
16:09pour réfléchir
16:10et ils ont été
16:11décrits en leur situation.
16:12Ce n'est pas un sondage.
16:13Un sondage,
16:14ça fabrique des biais.
16:15Là, c'est spontané.
16:16Les gens expriment
16:17vraiment ce qui ne va pas.
16:18Mais c'est ça qui est rassurant,
16:19c'est-à-dire que beaucoup,
16:20à chaque fois qu'on évoque
16:20ces mobilisations
16:21ou ces mouvements,
16:23que ce soit les gueux,
16:23que ce soit Nicolas Kippé,
16:24que ce soit les gilets jaunes,
16:25que ce soit carton jaune,
16:26on a presque l'impression
16:27que c'est quelque chose
16:28de redouté.
16:29Or, tout ce que vous nous dites,
16:29c'est que quand il y a
16:30un appel comme ça
16:31à la mobilisation
16:32dite spontanée,
16:33dite citoyenne,
16:34c'est précisément
16:35à un moment pour...
16:37Enfin, c'est rassurant
16:37pour la démocratie.
16:38Alors, il y a deux dimensions
16:39en fait par rapport
16:40à les exemples
16:41que vous venez de prendre
16:42et les gilets jaunes
16:43et les cahiers manuscrits
16:45dits institutionnels.
16:46Il faut bien faire la distinction.
16:47Non, c'est vrai
16:47que les cahiers manuscrits,
16:48il y a un véritable acte
16:49de réflexion,
16:50de manifestation,
16:51de déplacement.
16:52Les premières expressions
16:53de doléances
16:53au moment de la crise
16:54des gilets jaunes,
16:55ça se passe sur les ronds-points.
16:56Sur les ronds-points,
16:57il y a les premiers
16:58cahiers de doléances citoyens
16:59qui émergent
17:00et qui émergent comme ça
17:02parce que ça se fait
17:04de façon très spontanée
17:05et ça dure.
17:06Et après,
17:07quand le grand débat
17:08est lancé mi-janvier 2019,
17:10les gilets jaunes
17:11continuent de faire un débat
17:12et ça s'appelle
17:13le vrai débat.
17:14Et en parallèle,
17:15il y a nous,
17:16les maires ruraux,
17:17qui sommes les premiers
17:18à avoir lancé
17:18l'opération Meilleure Verte
17:19et après,
17:19le président de la République
17:20s'est inspiré
17:21de ce qu'on avait fait,
17:22il a emboîté le pas.
17:23Mais c'est une dimension
17:24institutionnelle.
17:25Quand je parle des 2 millions
17:26de contributions,
17:27c'est bien sur cette voie
17:28organisée
17:29d'expression des citoyens.
17:31C'est pour ça
17:31qu'on peut être en colère
17:32quand le devoir de suite
17:33n'est pas assumé.
17:35Du côté des gilets jaunes,
17:36c'est une expression.
17:37Ok ?
17:37Ça n'engageait que
17:39celles et ceux
17:39qui ont fait l'expression.
17:41Il n'y avait pas
17:42une demande particulière
17:43d'une réponse.
17:44Il y a eu cette contestation,
17:46il fallait s'en saisir.
17:47Donc c'est pour ça
17:48qu'il faut bien
17:48distinguer les choses.
17:50Et par rapport
17:51aux autres mouvements,
17:52c'est des mouvements
17:52spontanés
17:53qui peuvent émerger.
17:55Et pour moi,
17:55c'est vraiment
17:56une vitalité républicaine.
17:57C'est une vitalité citoyenne.
18:00C'est rassurant.
18:00C'est rassurant.
18:02On parle toujours
18:02de mots roses, démocratiques
18:03ou des expressions
18:04comme celle-ci.
18:05On fait vivre la démocratie
18:06en fait.
18:07Et encore heureux
18:08qu'on puisse le faire
18:09comme ça.
18:09Si on interdisait
18:10les déprises de parole
18:11qui ne nous plaisent pas
18:13forcément,
18:14dans le cadre de la loi
18:15bien sûr,
18:16en respectant la loi,
18:17la république,
18:18c'est fondamentaux
18:19quand même,
18:20la laïcité quand même.
18:21Donc à partir du moment
18:22où on reste dans le cadre
18:23de la république,
18:24que vive la république
18:26avec ses différentes sensibilités
18:28et formes d'expression.
18:30Donc là,
18:31c'est pour ça
18:32que je ne lâche pas
18:32et qu'au sein
18:34de l'association
18:34des maires ruraux,
18:35c'est pareil.
18:36On est vraiment
18:36en proximité.
18:37Donc on ne lâche pas ça.
18:38Parce que si on lâche ça,
18:40qu'est-ce qui va se passer après ?
18:42Alors qu'on est des citoyens,
18:44nous ne sommes pas
18:44des sujets d'un président.
18:45Nous sommes des citoyens
18:46à part entière.
18:47C'est ça qui est important.
18:48Sur l'expression
18:49que vous venez d'employer,
18:50le sujet des présidents,
18:51ça pouvait aussi se ressentir
18:52dans beaucoup de cahiers d'oléances
18:54avec l'utilisation
18:55des mots petits.
18:56C'est-à-dire,
18:56c'est les petits salaires,
18:57je suis un petit patron de PME,
18:58je suis un petit commerçant,
19:00face parfois
19:00aux grands décideurs,
19:02aux grands économistes,
19:03aux grands politiques.
19:04C'est-à-dire que
19:05on est quand même
19:06aujourd'hui dans un pays
19:07où peut-être
19:07que la démocratie va mal
19:09au point de penser
19:09que les gens se sentent
19:10inférieurs à la classe dirigeante.
19:12C'est abominable
19:13comme raisonnement.
19:13Oui,
19:13mais c'est aussi
19:15ce qu'on renvoie.
19:16C'est-à-dire,
19:17c'est le poids
19:21de notre histoire politique
19:22et de la centralisation,
19:23en fait.
19:24En dehors de Paris,
19:25qu'est-ce qui se passe ?
19:26Il y a des formes
19:27d'écrasement,
19:27en fait.
19:28D'écrasement social,
19:29d'écrasement politique.
19:31Et puis,
19:31dans le mode d'organisation
19:32aussi de notre pays
19:33où, en fait,
19:35ce qui est petit
19:36est insignifiant.
19:38Alors qu'en fait,
19:38dans la République,
19:40la Commune a un rôle central.
19:41C'est le premier maillon
19:42de la République.
19:44Et nous,
19:44on a l'habitude
19:45d'avancer les choses.
19:46Ce n'est pas le dernier kilomètre
19:47qui est important.
19:48C'est le premier maître,
19:50en fait.
19:50C'est le premier kilomètre.
19:52Ce qui se passe
19:52dans le cœur du village,
19:53au plus près des habitants,
19:54et quand je dis le village,
19:55c'est la Commune,
19:56et plus ça grandit,
19:58ça peut être une grande ville,
19:58mais avec des quartiers.
20:00Là où on habite,
20:02habiter le lieu,
20:03c'est extrêmement important
20:04de le qualifier.
20:06Et à partir du moment
20:06où vous êtes en écoute,
20:08vous pouvez avoir
20:08un pouvoir central,
20:10mais qui n'est pas exclusif,
20:12qui n'est pas essentialisé
20:13à ça, quoi.
20:14L'important,
20:15c'est les 34 900 communes
20:18qu'il y a dans tout notre pays.
20:19On n'est pas des premiers
20:21de cordée
20:21ou les derniers de cordée.
20:23La Commune n'est pas
20:23la dernière de cordée
20:24de l'Organisation de la République.
20:27C'est bien ça
20:27que les gens ressentent,
20:29en fait.
20:29Donc quand vous vous êtes retrouvés
20:31avec de plus en plus
20:32de communes
20:33qui ont fusionné
20:34ou des grandes communautés
20:35de communes
20:35ou des grandes régions
20:36de l'éloignement,
20:37ça, ça fabrique
20:39du décrochage civique,
20:41en fait.
20:42Parce que les gens
20:42ne comprennent plus...
20:43Tout d'un coup,
20:44pourquoi on se retrouve
20:45dans un agglomérat
20:45de différentes villes,
20:48tout d'un coup,
20:49uniquement pour s'agrandir
20:50et satisfaire un maire,
20:51pour un département coupé ?
20:52Et pour faire le lien
20:53avec le corpus des doléances,
20:56les trois grandes valeurs
20:57qui traversent
20:58les cahiers de doléances,
20:59le corpus,
21:00c'est la proximité.
21:02Donc là,
21:04je viens de le décrire,
21:05la solidarité.
21:06C'est ça qui est frappant aussi.
21:07Et la citoyenneté,
21:08c'est les trois éléments.
21:09C'est le lien,
21:10c'est-à-dire qu'on n'a pas vu
21:11encore, pour l'instant,
21:12de grands rassemblements
21:13contre l'insécurité
21:14ou contre l'immigration
21:15qui sont soi-disant,
21:16enfin, pas soi-disant,
21:17mais des thèmes
21:17qui préoccupent les Français.
21:18Là, quand on décortique
21:19absolument tous les cahiers
21:20de doléances,
21:21ce qui revient le plus,
21:22c'est quand même
21:22le pouvoir vivre dignement
21:23d'une certaine manière
21:24et c'est la vie quotidienne
21:26parce que c'est la participation
21:27citoyenne,
21:27c'est les services publics,
21:29c'est les impôts,
21:29c'est la transition.
21:31Donc, c'est en fait,
21:32non seulement les préoccupations
21:33sont très diverses
21:34mais sont liées
21:35par l'idée de proximité,
21:36mais ensuite, les auteurs.
21:37C'est-à-dire qu'on trouvait,
21:38ce n'était pas seulement,
21:39on va dire,
21:41l'employé qui avait du mal
21:42à finir ses fins de mois.
21:43C'était vraiment
21:43beaucoup de Français
21:44qui exprimaient
21:45un ras-le-bol général.
21:47Oui, bien sûr.
21:47Du petit patron commerçant
21:49en passant par le médecin
21:50et le chauffeur de bus,
21:51par exemple.
21:51Mais à l'époque,
21:52c'était,
21:52ça reste encore toujours aujourd'hui,
21:54c'est la tension
21:55qu'on ressent
21:56entre la fin du mois
21:56et la fin du monde.
21:57C'est-à-dire qu'on sent bien
21:58qu'il y a des crises
21:59liées au dérèglement climatique
22:01et aux méthodes,
22:01la situation de l'eau,
22:02la question alimentaire,
22:04elle existe fortement
22:05dans les cahiers de doléances
22:06et de l'autre,
22:07il y a le pouvoir de vivre.
22:08Les gens ne cherchent pas
22:09à être riches.
22:11Les gens cherchent
22:13à vivre dignement.
22:14Donc, quand vous avez
22:15un décrochage civique,
22:16il est sur deux dimensions.
22:18Il est à la fois
22:18auprès de ceux
22:19qui se rendent compte
22:20que finalement,
22:20la réponse politique
22:21à leur problème,
22:22elle n'est pas là.
22:24Donc, ils décrochent.
22:25Et puis, vous avez
22:25de l'autre côté,
22:27c'est les fameux
22:28premiers de cordée
22:28ultra riches
22:29qui sont en décrochage
22:30aussi civique
22:31parce qu'eux considèrent
22:32qu'ils font l'essentiel
22:34mais ils n'ont plus
22:36le sentiment de solidarité
22:37qu'ils doivent exprimer
22:38avec le reste de la société.
22:39Et c'est ça le problème.
22:40Merci beaucoup Fabrice
22:41d'Allongeville,
22:42maire d'Augé-Saint-Vincent
22:43dans l'Oise
22:44et des fondateurs
22:45et président de l'association
22:46des maires ruraux de l'Oise
22:47d'être venu ici
22:49défendre l'importance
22:50de se plonger au cœur
22:51de ces cahiers de doléances
22:52et avant les municipales,
22:53c'est ce que vous nous disiez,
22:54la volonté de créer
22:55des états généraux
22:56justement au bout d'un moment
22:57pour mettre les citoyens
22:58autour des différentes idées
23:00qui avaient été proposées.
23:02Je vous souhaite évidemment
23:03une très belle fin d'après-midi.

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