Fait du jour 9 juillet

Sud Radio

Les débats de l'été avec Laurent Duplomb, Sénateur Les Républicains de Haute-Loire, agriculteur   ---   🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/  🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴  ▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel  ▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/  ▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio  ▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr  ☀️ Et pour plus de vidéo du Grand Matin Sud Radio : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDRJgbMndsvDtzg5_BXFM7X_   ##FAIT_DU_JOUR-2025-07-09##

Transcript

00:00Sud Radio, les débats de l'été, 10h-13h, Maxime Liedot.

00:04Comme désormais chaque loi qui va décider un moment de l'avenir de l'agriculture dans notre pays,

00:09celle-ci n'y a pas échappé.

00:11La loi Duplon qui a fait énormément parler ces derniers jours

00:14et qui était très importante du côté des agriculteurs,

00:17le ministre de l'Agriculture, la ministre de l'Agriculture, Annie Genva,

00:21parle elle d'une loi équilibrée face aux attaques de la désinformation.

00:25Le temps est donné et on va en discuter avec Laurent Duplon,

00:30le LR Haute-Loire qui porte cette loi, sénateur LR Haute-Loire qui porte cette loi.

00:34Bonjour.

00:35Bonjour.

00:36Ce qui est important de dire aussi dans votre parcours, c'est qu'accessoirement,

00:39vous êtes agriculteur, donc c'est un tout petit peu utile quand on est sénateur

00:44et qu'on peut parler des sujets qu'on connaît quand on voit la quantité d'attaques que vous avez subies

00:49et les pressions politiques qui ont existé sur cette loi.

00:51D'un mot, elle a été adoptée hier, je le disais,

00:54réintroduction de certains produits phytosanitaires

00:57avec des démarches sur le stockage d'eau.

01:00Il y a aussi la séparation de la qualité de vente et de conseil des produits phytosanitaires

01:05et on va dire qu'on a élargi la capacité d'installer, on va dire,

01:10certaines installations qui étaient classées pour la protection de l'environnement.

01:13On va aller dans le détail avec vous,

01:14mais d'un mot, est-ce que vous êtes soulagé que cette loi soit enfin votée ?

01:18Oui, je ne sais pas si je suis soulagé,

01:21mais en tous les cas, c'est une satisfaction de voir aujourd'hui le travail accompli

01:25à travers le vote hier à l'Assemblée Nationale.

01:29On me disait tant que ça serait difficile d'avoir une majorité à l'Assemblée Nationale,

01:33on est à 316 voix pour 223 contre,

01:37ce qui veut dire 93 voix d'écart pour l'adoption de ce texte,

01:41donc elle a rassemblé une très large majorité,

01:42au-delà de la majorité de l'Assemblée Nationale,

01:45puisque normalement, il enfolait à peu près 280 et on en a eu plus de 310.

01:50Donc ça prouve que l'explication qu'on a donnée pendant tous ces derniers mois,

01:56depuis le vote du Sénat au mois de janvier,

01:58la réalité des choses qui font que notre pays surtranspose de façon importante

02:03les règles européennes, créant par définition des contraintes,

02:07mais aussi une concurrence déloyale avec les producteurs de l'autre côté de la frontière française.

02:11Et donc la réalité, c'est qu'on n'a pas fait quelque chose de mieux pour les agriculteurs français,

02:16on les a simplement mis au même niveau de possibilité de production

02:20que les producteurs allemands, italiens ou espagnols.

02:23Mais comment vous expliquez le déchaînement de critiques, de pressions

02:29qui se sont clairement accumulées ces dernières semaines

02:32pour empêcher certains parlementaires de la voter,

02:35certains parlant même de croisades contre l'écologie.

02:37Tout à l'heure, même pendant les débats, certains utilisaient les mêmes termes.

02:40Comment vous expliquez cette tension permanente à chaque fois qu'on aborde,

02:44j'en ai l'impression en tout cas, un sujet agricole ?

02:47Parce que l'écologisation de tous les débats

02:50fait qu'aujourd'hui il n'y a plus de possibilité d'avoir un débat.

02:54Et donc là où on a 26 pays qui autorisent une molécule

02:58en disant qu'elle est peu dangereuse pour les abeilles,

03:00on arrive à quelque chose en France qui est transformé par

03:03une molécule qui est hyper dangereuse pour tout le monde et qui tue les abeilles.

03:07Voilà la réalité de ce que nous vivons.

03:09C'est quoi ? C'est la désinformation du débat ?

03:12C'est la déformation d'une partie du débat ?

03:14Je pense que la gauche et l'écologie n'ont de cesse à vouloir être sur un triptyque

03:19qui est assez simple.

03:20On commence par la peur, la désinformation et la peur.

03:23Une fois qu'on a bien fait peur, on culpabilise les Français.

03:26Et une fois qu'on les a culpabilisés, on leur interdit.

03:28C'est ce que je dis souvent, la gauche des interdits n'a aujourd'hui de limites pour rien.

03:34La réalité en fait de ces interdits fait qu'aujourd'hui on se bloque la production.

03:39Et donc quand on se bloque la production, non seulement on ne crée plus de la valeur dans notre pays,

03:44non seulement on ne crée plus une alimentation française,

03:47mais on se jette dans les bras avec une naïveté totalement coupable des importations.

03:52Alors c'est des importations aux frontières avec des pays européens

03:56qui eux ont la possibilité d'utiliser certaines choses qui font qu'ils ont

04:01soit de la compétitivité ou de la productivité supplémentaire à nous,

04:05voire même pire, ils ont encore des solutions.

04:08Alors que nous, regardez la noisette, regardez la pomme cette année,

04:11si nous ne réintroduisions pas la cétamipride,

04:14elles étaient totalement dans l'impasse ces filières.

04:16L'impasse ça veut dire en clair qu'elles ne peuvent plus produire.

04:19Donc on en arrive à un point où c'est le quantisme.

04:23Vous savez, Charles Péguy disait du quantisme,

04:26le quantisme a les mains pures, mais il n'a plus de mains.

04:30Donc la gauche et les écologies voudraient avoir une agriculture propre,

04:35mais au final on n'aura plus d'agriculture du tout.

04:37Il y a eu notamment un aspect aussi de cette loi qui a été vivement critiquée,

04:40c'était le stockage de l'eau.

04:43Beaucoup ont parlé de scandales,

04:45on a entendu énormément d'éléments de langage sur cet aspect.

04:48Mais vous, vous parlez justement qu'au contraire,

04:50stocker l'eau comme vous vous apprêtez à le faire,

04:53c'est un intérêt, c'est on va dire un objet d'intérêt général.

04:57C'est d'ailleurs comme ça que ça a été évoqué dans la loi.

04:59Expliquez concrètement comment ça va se passer,

05:02pourquoi c'est si important pour vous ?

05:04Pourquoi c'est important ?

05:05Parce qu'une plante pour pousser, elle a besoin de fertilisants

05:09et elle a surtout besoin d'eau.

05:11Et que la réalité, à tous ceux qui nous expliquent que c'est un accaparement de l'eau,

05:14non, c'est faux, ce n'est pas un accaparement de l'eau.

05:16Puisque l'eau que les agriculteurs utilisent pour faire des fruits et des légumes,

05:20eh bien en fait, ceux qui les consomment mangent cette eau

05:23à travers les fruits et les légumes.

05:24Quand on fait un kilo de viande, la vache, elle a aussi bu de l'eau.

05:27Et donc à un moment donné, cette eau,

05:29qui part par un débat un peu tronqué,

05:34par une façon de toujours caricaturer,

05:37eh bien ressemblerait à un accaparement.

05:39La réalité, c'est que quand l'eau passe en excès,

05:42eh bien on stockait une partie pour s'en servir quand l'eau manque.

05:47Eh bien c'est la réalité de ce que l'homme a vécu et a fait

05:50pendant des siècles et des millénaires.

05:52Depuis que l'agriculture est arrivée sur notre territoire,

05:55et depuis que l'homme s'est organisé à produire des denrées alimentaires,

06:00eh bien la première chose qu'il a essayé de faire,

06:03c'est de limiter les périodes dans lesquelles il avait besoin d'eau,

06:06de façon à avoir de l'eau en stock pour pouvoir l'utiliser.

06:10Je veux juste rappeler quelques chiffres.

06:12En France, la surface irriguée, c'est moins de 7% de la surface.

06:17C'est 14% en Espagne, c'est 25% en Italie.

06:20La quantité d'eau que nous utilisons en France en moyenne à l'hectare,

06:23c'est 1800 m3 à l'hectare.

06:26La réalité des pays européens, c'est 4000 m3 à l'hectare.

06:30Et si on se compare avec les pays comme l'Espagne et l'Italie,

06:32c'est plus de 7000 m3 à l'hectare.

06:34Donc quand on nous dit que non seulement on a qu'à par l'eau,

06:36mais qu'on en utilise beaucoup,

06:38je pense que c'est une caricature grossière,

06:41et qu'en fait la réalité c'est que les écologistes,

06:45on l'a prouvé encore cette fois-ci,

06:47par rapport aux pesticides ou par rapport à l'eau,

06:49leur problème ce n'est pas de vouloir limiter l'utilisation,

06:52c'est de l'empêcher.

06:54C'est-à-dire qu'il n'y a pas de limite à empêcher

06:56la totalité d'utilisation des pesticides.

06:59Vous savez, l'étymologie du terme pesticide,

07:03c'est lutter contre la peste.

07:04Eh bien, ils en ont fait la peste,

07:06à force de raconter tout un tas de choses,

07:08et de faire qu'une molécule,

07:09quand elle est utilisée convenablement,

07:12dans les quantités qui sont préconisées,

07:17avec les usages qui sont préconisés,

07:19comme dit la porte-parole de la DG Santé,

07:21qui a été interviewée il n'y a pas très longtemps,

07:24concernant la cétanipride,

07:25elle n'est ni dangereuse pour l'homme,

07:26ni dangereuse pour l'environnement,

07:28ni dangereuse pour la biodiversité.

07:30C'est ça la réalité de la science.

07:32Et aujourd'hui, on ignore tout ça.

07:34Laurent Duplan, continuons à aller tout doucement

07:36dans le détail de cette loi.

07:37On a parlé du stockage de l'eau,

07:39de la réintroduction de cette cétanipride

07:42dont vous venez de parler,

07:42qui était un produit phytosanitaire

07:44très important pour les agriculteurs.

07:46Il y avait aussi dans la loi

07:47l'assouplissement de cette séparation

07:49entre la vente et le conseil

07:51des produits phytosanitaires.

07:52Est-ce que vous pouvez nous expliquer ?

07:54Il y a eu une loi en 2018

07:56qui a interdit la vente et le conseil

07:59par le même distributeur,

08:01c'est-à-dire que l'agriculteur

08:02se trouvait confronté

08:03à un élément particulier,

08:09c'est-à-dire qu'il devait acheter

08:10à quelqu'un sans parler

08:11de l'utilisation du produit.

08:12Ce qui fait que ceux qui vendaient le produit

08:13ne pouvaient plus le conseiller

08:14et qu'au bout du bout,

08:16cette loi était tellement une usine à gaz.

08:18La réalité de ce qui s'est passé,

08:20c'est qu'en fait,

08:22les agriculteurs achetaient des produits

08:23sans avoir aucun conseil.

08:24Alors que la meilleure façon

08:25de pouvoir lutter

08:27pour diminuer

08:29les produits phytosanitaires,

08:31je vous rappelle quand même

08:32que la France a fait

08:33des efforts considérables là-dessus.

08:35Nous avons diminué

08:36de 95% l'utilisation

08:38des molécules les plus dangereuses.

08:41Alors que quand on signe

08:42un accord de libre-échange

08:43avec le Mercosur ou le CETA,

08:45on s'oblige à acheter

08:45des produits alimentaires

08:48qui sont produits

08:48avec des phytosanitaires

08:49qui sont interdits chez nous.

08:50Mais vous faites la transition parfaite,

08:53Laurent Duplom,

08:53avec l'autre aspect de cette loi.

08:54C'était notamment

08:55dans les installations classées

08:56pour la protection de l'environnement.

08:58Ça, si j'ai bien compris,

08:59c'est tout ce qui va permettre,

09:00par exemple,

09:00d'agrandir certains poulaillers

09:02ou autres bâtiments indispensables

09:05pour certains agriculteurs

09:06afin de maintenir

09:07une souveraineté française

09:08sur la plupart des aliments.

09:09C'est ça peut-être aussi

09:10qu'on n'a pas suffisamment expliqué

09:12dans les débats

09:13du fond de cette loi

09:14parce que nous sommes concentrés

09:15sur certains aspects.

09:17Mais ça va dans le sens

09:18d'une souveraineté alimentaire.

09:21De toute façon,

09:22c'est l'exemple du rapport

09:23que j'ai fait en 2018

09:24qui expliquait que

09:25la ferme France déclinait,

09:27qu'on consommait en 2018

09:29un jour et demi par semaine

09:30des produits importés.

09:31On est à plus de 2,3 jours aujourd'hui.

09:33Donc, si nous continuons comme ça,

09:35nous connaîtrons encore plus de jours

09:36d'alimentation en France

09:38alors que la France agricole

09:39est quand même normalement

09:40un pays qui est béni par les dieux

09:42pour produire des denrées alimentaires,

09:44qui consommera quasiment

09:45uniquement des produits importés.

09:46Pour compléter

09:49les quelques chiffres,

09:50la première fois depuis 1976,

09:52l'année dernière,

09:53la France n'a plus affiché

09:54d'excédent commercial agricole.

09:55Elle était jadis

09:56deuxième puissance agroalimentaire mondiale.

09:59Elle est tombée

09:59à la sixième place

10:00et dans ce que vous dites,

10:01en effet,

10:01ça part dans les exportations mondiales.

10:04Elle a même fondu

10:04comme neige au soleil

10:05passant de 8%

10:06à seulement 4%.

10:07Donc, en effet,

10:08cette loi va normalement

10:09aider à rétablir

10:10ce qu'on peut clairement

10:11qualifier des équilibres.

10:13Alors, ça ne suffira sûrement pas.

10:14Il faudra sûrement remettre encore

10:16à l'ouvrage

10:18ce point-là.

10:20Mais, vous savez,

10:21ce que vous êtes en train

10:22de décliner,

10:23je le prédisais déjà en 2018

10:25dans le rapport,

10:26en disant

10:26« Nous allons connaître

10:27un déficit de la balance commerciale. »

10:30Eh bien, vous l'avez dit,

10:30nous y sommes.

10:31Et donc, la réalité de tout ça

10:33fait que non seulement

10:33nous nous appauvrissons,

10:35mais en plus,

10:36en nous appauvrissant,

10:37on veut en même temps

10:38acheter toujours plus.

10:39Moi, écoutez,

10:40je ne sais qu'un simple agriculteur,

10:41quand vous avez un porte-monnaie

10:43qui est vide,

10:44je ne crois pas

10:44que la première chose

10:45que vous pouvez faire,

10:46c'est d'acheter.

10:46Donc, la réalité

10:47de ce que nous devrions

10:48prendre en compte,

10:49c'est qu'avant d'acheter,

10:50on devrait se poser la question

10:51de savoir pourquoi

10:51nous ne produisons plus,

10:53quels sont les freins

10:53à nos productions

10:54qui font qu'aujourd'hui

10:55nous sommes dans cette situation.

10:57Eh bien, cette loi

10:58va pouvoir corriger

10:59une partie de tout cela

11:00parce que le méfait majeur

11:02de la France,

11:04c'est de surtransposer

11:04les textes.

11:05Et vous savez,

11:06on pourrait élargir

11:07ce propos-là

11:08à la quasi-totalité

11:10de ce que nous produisons

11:10en France.

11:12Je vais vous citer

11:12juste deux chiffres.

11:13Le Premier ministre,

11:14dans son discours politique général,

11:16François Bayrou,

11:17quand il a été Premier ministre,

11:19a dit au Sénat

11:20que le coût des normes

11:22en Europe,

11:23c'était 0,5%

11:24en moyenne du PIB.

11:26La France,

11:27comparativement à l'Allemagne,

11:29est 22 fois supérieure.

11:30Là où l'Allemagne

11:31consomme 0,16%

11:33de son PIB

11:33pour les normes,

11:34c'est-à-dire 5 milliards d'euros

11:35à peu près,

11:36si on le traduit

11:37en PIB français,

11:38la France consomme

11:394%

11:40de 3 000 milliards,

11:42soit 120 milliards.

11:43Donc c'est une loi

11:44qui va dans le bon sens,

11:46Laurent Dublon.

11:46On vous a entendu,

11:47sénateur LR Haute-Loire

11:48et accessoirement agriculteur

11:50à l'origine de cette loi.

11:51Merci beaucoup

11:51d'avoir été avec nous

11:52sur Sud Radio

11:53pour nous rappeler les enjeux

11:54et peut-être contrebalancer

11:56un certain discours

11:57qui s'est beaucoup répandu

11:58ces dernières semaines

11:59qui accusait en effet

12:00les agriculteurs,

12:01je cite,

12:01de croisade contre l'écologie.

12:04Merci beaucoup

12:04d'avoir été avec nous

12:06et sur ce sujet,

12:07auditeur de Sud Radio,

12:08vous y êtes forcément sensible,

12:090,826,

12:10300,

12:10300.

12:11On a eu un coup de fil

12:12de la part de Paul.

12:13Bonjour, Paul.

12:15Oui, bonjour.

12:16Si je ne me trompe pas,

12:17vous êtes agriculteur,

12:18c'est ça ?

12:19Et la loi Duplon,

12:20pour vous,

12:21va apporter des améliorations

12:22considérables quand même ?

12:24La loi Duplon

12:25va rétablir un petit peu

12:27la distorsion

12:28qu'on a avec nos voisins,

12:31mais ça ne suffira pas

12:32parce que de toute façon,

12:34on a des textes de loi

12:35qui sont très très contraignants

12:36dans l'agriculture.

12:38Aujourd'hui,

12:39on a eu un défi permanent,

12:41c'est le renouvellement

12:41des générations

12:42et aujourd'hui,

12:43les jeunes vont être

12:44très réticents à s'installer.

12:46On a des problèmes de revenus,

12:47on a une pression

12:48des escrolos,

12:49parce que ce ne sont pas

12:50des écolos,

12:51des escrolos

12:51qui sont sans arrêt

12:52en train de vandaliser

12:54le matériel de l'arrosage

12:55et autres.

12:56On a des difficultés

12:57de recrutement de personnel

12:58parce qu'on est mis

13:00en concurrence

13:00avec les produits

13:01qui viennent d'Espagne

13:02et autres

13:02qui arrivent en France

13:04à des prix dérisoires

13:05donc pour produire

13:05même prix

13:06on n'y arrivera jamais.

13:07Donc il y a énormément

13:08de défis

13:09pour fournir

13:10une alimentation française

13:11aux consommateurs français.

13:12Mais donnez-nous

13:13des exemples concrets

13:14de ce que vous nous dites

13:15en disant

13:15déjà on est beaucoup

13:17plus contraints

13:17que tous les autres,

13:18les normes sont absolument

13:19étouffantes,

13:19c'est ce que nous disait

13:20le sénateur Laurent Duplomb

13:21à l'instant.

13:22Concrètement,

13:23avec cette loi

13:23qui va arriver

13:24dans votre quotidien,

13:25quelles vont être

13:26rapidement les améliorations

13:28ou les projets

13:28que vous allez pouvoir

13:29mettre en place ?

13:30Les améliorations,

13:31moi je suis dans

13:31l'Otégaronne

13:32donc c'est le premier département

13:33producteur de noisettes

13:34mais peut-être que

13:35les producteurs de noisettes

13:36vont avoir la molécule

13:37qu'il faut,

13:37l'acétamitride

13:38pour pouvoir en fait

13:38se débarrasser des ravages.

13:39Le produit phytosanitaire

13:41est introduit grâce à la loi ?

13:42Voilà,

13:43et il faut savoir

13:43que c'est utilisé

13:44dans tous les pays

13:44sauf la France.

13:45Alors les écolos

13:46ils devraient se poser

13:46des questions.

13:48On peut être

13:48le dernier village gaulois

13:49sauf que le problème

13:50c'est que moi aujourd'hui

13:51on a des terres agricoles

13:52qui partent de l'agriculture

13:54qui vont vers la déprise agricole.

13:56On a des ronces

13:56et des friches

13:58ça devient dramatique.

13:59Il faut aujourd'hui

13:59vraiment réagir.

14:04En un mot, Paul,

14:05quand vous dites

14:06en effet le métier

14:07est suffisamment difficile

14:08il faut encourager

14:09les jeunes

14:10à se réimplanter

14:11à nouveau, etc.

14:12D'un mot,

14:13quelles sont

14:14les prochaines étapes

14:15quand vous dites

14:15cette loi va dans le bon sens

14:18quelles sont les prochaines étapes

14:19vraiment si le ministre

14:21de l'agriculture nous écoute

14:22vous dites

14:22ok c'était un premier

14:23point positif

14:26quel est le deuxième

14:27assez rapidement

14:27pour essayer de sauver

14:28cette profession ?

14:29Le deuxième

14:30il est très simple

14:31quand on a des productions françaises

14:32on limite les importations

14:34pour pouvoir valoriser

14:35les productions de 16

14:35ça ne coûtera pas plus cher

14:37et ça permettra

14:38d'écouler nos productions

14:39à des prix raisonnables

14:40pour les consommateurs

14:41et pour les producteurs

14:41il faut que les producteurs

14:42gagnent leur vie

14:43on a des exploitations

14:44aujourd'hui

14:44qui coûtent très cher

14:45le matériel c'est très cher

14:46on a des chiffres d'affaires

14:48qui sont élevés

14:50et des revenus dérisoires

14:52on a des 500 euros par mois

14:53c'est dérisoire

14:55bien sûr

14:56merci beaucoup Paul

14:56de nous avoir appelé

14:57franchement

14:58et d'avoir parlé vrai

14:59au micro de Sud Radio

15:000826 300 300

15:01c'est votre radio

15:02vous le savez

15:02et on a fait le tour

15:04de cette loi Duplon

15:06qui a été adoptée

15:06à l'Assemblée Nationale

15:07et qui a été vivant critiqué

15:08dans un instant

15:09un sujet au coeur

15:10de vos préoccupations

15:11votre facture d'électricité

15:13nucléaire

15:14éolien

15:15vous l'avez vu

15:16à quel point ça va

15:17jusqu'à torpiller

15:18à diviser la classe politique

15:19nous recevons quelqu'un

15:20qui a la parole rare

15:21Anne Lauvergeon

15:22elle signe un livre

15:23un secret bien gardé

15:24et les premières lignes

15:25donnent le ton

15:26je dédie ce livre

15:27à celles et ceux

15:27qui ont aimé EDF

15:28mais qui n'acceptent plus

15:29le montant

15:30de leur facture d'électricité

15:31elle a fondé

15:33accessoirement

15:33Arriva

15:34qui en a fait

15:34le leader mondial

15:35du nucléaire

15:36et elle est aujourd'hui

15:36à la tête de ALP

15:38entretien

15:39absolument passionnant

15:40dans quelques instants

15:41à tout de suite

15:41Sud Radio

15:43Parlons Vrai

15:44Parlons Vrai

15:45Sud Radio

15:46Parlons Vrai

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