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La Consult d’Amine Benyamina : « En 2025, on parle santé mentale sans jamais dire “addiction” »
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il y a 3 mois
Le Pr Amine Benyamina, figure majeure de l’addictologie en France, alerte : les addictions évoluent, se diversifient, mais restent trop peu prises en compte dans les politiques de santé publique.
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J'ai une très grosse addiction au téléphone portable et j'ai du mal à m'en défaire.
00:04
Je suis très mal passé puisque j'ai remis un rapport au présent de la publique sur les écrans.
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Il aborde l'ensemble des produits, des comportements addictifs avec un parti pris
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de s'adresser aux personnes en difficulté et leur entourage.
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C'est un manuel de premier secours, facile à lire, assez direct et assez pratique.
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Il aborde également des questions de santé publique, des questions politiques, de politique des drogues.
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On a pris pour vecteur ou pour tuteur entretien motivationnel, c'est-à-dire la manière avec laquelle on amène les personnes à changer.
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On essaye d'amarrer un certain nombre de pratiques, de techniques, notamment des pratiques, des techniques de communication, de prise en charge.
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On a aussi des capsules de cas cliniques qui permettent aux personnes qui le lisent de s'identifier à la personne
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et voir comment elle a cheminé dans sa maladie et comment elle a été aidée.
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On donne aussi des clés sur les thérapies efficaces.
01:03
Dès qu'une personne se pose des questions sur sa quantité ou sa récurrence ou sa fréquence de consommation,
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dès qu'on sent que le fait de consommer un produit ou avoir un comportement répétitif
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commence à générer des difficultés dans son environnement,
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on peut raisonnablement demander un avis ou bien se repérer par rapport à la littérature qui nous entoure.
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Il n'y a pas de plus en plus d'addicts.
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Il y a des profils, il y a des tableaux qui diffèrent.
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Depuis que l'homme est l'homme, on a des pratiques addictives.
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La manière de consommer et la manière de se le procurer changent.
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La légalité ou l'illégalité des produits changent.
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On est tenté de penser que le quotidien est difficile,
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la politique internationale est angoissante,
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on a vécu le Covid, ça va augmenter le nombre de consommateurs.
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Mais globalement, ça reste assez stable.
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On a été pendant des siècles, des années et des années,
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et même jusqu'à dans les années 90,
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aux prises avec des drogues illégales,
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comme les opiacés, la cocaïne, tout ça.
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Et maintenant, on a quand même une prise de pouvoir,
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une tendance qui est marquée essentiellement par le mésusage des médicaments,
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qui deviennent de véritables drogues,
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ou bien des addictions comportementales,
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comme les écrans, comme le jeu,
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ou alors le détournement d'un produit industriel,
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comme le protoxyde d'azote.
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Ce sont des tendances doux sur lesquelles, évidemment,
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il faut qu'on ait une réponse à la fois sur la compréhension,
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mais aussi sur la prise en charge.
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Les femmes ont plus tendance à consommer des médicaments,
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détourner de leur usage, des hypnotiques, des benzodiazepines.
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Les hommes, un peu moins,
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plus sur les psychosimulants ou bien des produits interdits.
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Et puis, il y a l'alcool.
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Alors, l'alcool concerne plus les hommes,
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mais les femmes sont de plus en plus concernées,
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notamment par le fait du marketing,
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des alcools sucrés, colorés, des cocktails.
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Donc, on a tendance à effacer les différences de sexe.
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Ils sont touchés par les produits détournés,
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notamment tout ce qui est médicaments,
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psychodome, fentanyl, tout ça.
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Il y a l'utilisation du protoxyde d'azote
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qui est sorti au départ, évidemment,
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par l'aide des étudiants en pharmacie et en médecine.
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Et puis, il y a le métier de médecin,
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qui est un métier qui vulnérabilise et qui fragilise.
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Donc, oui, clairement, oui.
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Alors, ce qui me plaît, c'est que je ne m'ennuie pas.
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Comme addictologue,
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on a évidemment des tableaux très différents.
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Toute la médecine est représentée.
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Et en même temps, il y a quelque chose de particulier dans l'addicto.
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On a une fenêtre sur la société dans laquelle on vit.
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Le côté social est très présent.
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L'environnement doit être appréhendé,
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doit être compris pour pouvoir aider nos patients.
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C'est cette richesse qui fait qu'on ne s'ennuie pas
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quand on fait des addictions.
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Je suis pour la légalisation du cannabis,
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mais pas pour faire consommer.
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C'est un dispositif de réduction des risques
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par les risques liés à ce que proposent les trafiquants,
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qui est un cannabis de mauvaise qualité, hyperdosé,
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coupé avec des produits qui ciblent une population vulnérable,
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notamment les jeunes.
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C'est une pratique pragmatique
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qui permet de maîtriser ce qu'ils consomment
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pour pouvoir maîtriser les patients qu'ils consomment.
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J'ai une très grosse addiction au téléphone portable
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et j'ai du mal à m'en défaire.
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Je suis très mal passé
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puisque j'ai remis un rapport au président de la publique
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sur les écrans.
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Je me suis bien mis à l'intérieur
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de ce corpus des personnes dépendant de ce produit.
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On parle de l'année 2025, l'année de santé mentale.
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Le mot d'addiction n'existe pas.
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Deuxièmement, tirer la sonnette d'alarme
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sur la prévention de l'alcool
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et faire des vraies campagnes
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et ne pas donner le sentiment qu'on passe à côté.
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On a 42 000 morts
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alors qu'on n'est pas trop mauvais en matière de tabac.
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Et dernier point,
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faire de cette discipline,
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la même que les disciplines médicales,
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à l'hôpital et à l'extérieur de l'hôpital,
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l'addiction, l'addictologie,
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une vraie discipline, une vraie maladie.
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Et les Français l'ont compris,
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les politiques un peu moins.
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Il y a un désintérêt pour la santé mentale.
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L'addiction en fait partie.
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Il faut inverser très très vite la tendance.
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On a besoin des pouvoirs publics
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et les Français doivent savoir
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que chacun dans son entourage
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a quelqu'un qui a un problème,
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qui a des difficultés
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en matière psychiatrique, psychique
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ou de santé mentale
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sans parler des addictions.
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Donc rapprochant la réalité
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avec les solutions
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qui sont portées par le monde
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du soin, de l'addictologie.
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