Avec Jérémy Robin, agriculteur
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NewsTranscription
00:006h32 sur Sud Radio, le petit matin qui se poursuit en direct en ce lundi de la Pentecôte.
00:05Lundi 9 juin, bon réveil à ceux qui prennent le chemin du travail peut-être.
00:09Et oui, malgré ce jour férié, ceux qui se reposent, vous avez bien raison en tout cas d'avoir mis Sud Radio pour vous informer.
00:17Dans une petite demi-heure désormais, on va retrouver Jean-Jacques Bourdin.
00:20On va reparler notamment à 7h10 de cette information assez étonnante du côté du Finistère.
00:26Une ville qui va détruire des maisons pour prévenir de la montée des eaux.
00:33Tout à l'heure, Stéphane Ledouaret sera avec nous.
00:36Il est maire de Pont-l'Abbé, président de la communauté de communes du pays Bigoudin Sud.
00:40Vous allez voir, c'est assez étonnant.
00:43Mais nous, dans un instant, j'y montre trois avant les assises nationales de l'accès aux soins.
00:49Et ces nombreuses questions qui se posent autour des déserts médicaux.
00:52Notamment, on en parle trop souvent, mais on parlera notamment de cette fameuse idée de contrainte des jeunes médecins à s'y installer dans ces déserts médicaux.
01:00Mais avant ça, tout de suite, l'histoire de ce jeune agriculteur.
01:03Il souhaite reprendre la ferme familiale car son papa, lui-même agriculteur, est malade.
01:09Son papa est d'accord, les banques sont d'accord, la chambre d'agriculture de Vendée est prête à l'aider.
01:14Mais la région dit non.
01:16Et aujourd'hui, Jérémy Robin est notre invité.
01:18Bonjour Jérémy Robin, merci d'être avec nous en direct sur Sud Radio.
01:28Racontez-nous cette histoire incroyable, là encore.
01:31Vous souhaitiez donc reprendre la ferme familiale, mais finalement, la région vous a dit non.
01:37Racontez-nous.
01:38En fait, la région n'est pas vraiment contre la reprise de l'exploitation.
01:42C'est qu'en fin de compte, j'ai fait une démarche pour pouvoir obtenir des aides pour récupérer la ferme familiale.
01:47Et en fin de compte, il manque deux jours de formation.
01:50Et ces deux jours de formation m'avaient été dit de ne pas être réalisés par la chambre parce que mon père était en arrêt de travail à ce moment-là.
01:57Et cette formation devait se faire à deux.
01:59Donc, on m'a dit non, tu n'as pas besoin de la faire.
02:01Sauf qu'à ce jour, en fait, ces deux jours de formation, c'est 14 heures blocs pour débloquer l'argent pour l'installation.
02:09Donc, ça concerne 20 000 euros pour la DGA qui est délivrée pour le démarrage, donc la dotation aux jeunes agriculteurs.
02:16Et après, il y avait donc 80 000 euros que je demandais en plus pour développer l'élevage.
02:21Donc là, pour vous nous expliquer, Jérémy Robin, ce matin, que pour deux jours seulement de formation,
02:27vous ne pouvez pas reprendre la ferme familiale alors que finalement, vous auriez pu avoir l'argent et que tout était prêt finalement.
02:33Même vous, vous étiez prêt.
02:35C'est ça, tout à fait.
02:36Et en fin de compte, du coup, mon père avait un problème à l'épaule.
02:39Et donc, du coup, au moment où cette formation devait se faire, il faut la faire à deux.
02:42Et voilà, il n'y a pas le choix.
02:43Et moi, je dis que je ne vais pas venir tout seul.
02:45Il n'y a aucun intérêt à ce que je la fasse tout seul.
02:47On m'a dit que exceptionnellement, la région s'est vue.
02:48Il n'y a pas de souci.
02:49Tu ne la fais pas.
02:50Sauf qu'en fait, une fois le dossier déposé, on m'a dit qu'il vous manque deux jours de formation.
02:53Donc, c'est foutu.
02:55C'est foutu.
02:56Donc là, finalement, Jérémy Robin, quelle est la situation pour vous actuellement ?
03:01La situation, c'est que tous les projets sont remis en cause.
03:03Parce que du coup, il y avait un projet de bâtiment pour maintenir l'élevage.
03:06Parce qu'aujourd'hui, on sait que l'élevage est en disparition.
03:08Et qu'on fait tout pour maintenir de notre côté.
03:11Et qu'on dit qu'on va aider à maintenir l'élevage sur la région, sur le secteur.
03:15Et qu'en fin de compte, on fait des démarches pour.
03:18Et puis, une fois qu'on est prêt et que tout est lancé,
03:22la région vous dit, non, en fait, on ne va pas vous aider.
03:24Parce qu'il vous manque deux jours de formation.
03:26Et quand on regarde bien, on se dit, c'est aberrant de venir faire une formation tout seul,
03:31alors qu'elle doit se faire à deux.
03:33Il y avait un autre gars qui était dans la même situation que moi.
03:35Son oncle, il était en chimiothérapie.
03:37Ils lui ont dit, tu te débrouilles, tu viens avec qui tu veux, mais tu viens avec quelqu'un.
03:40Donc voilà, il est venu avec son père.
03:41Alors que son père partait en retraite.
03:43En retraite.
03:44Donc voilà.
03:45Donc, c'est des scènes ni queue ni tête.
03:48C'est vrai qu'on se dit, en fin de compte, ces gens,
03:50ils sont là plutôt pour apporter de l'humain et faire un peu du cas par cas
03:54et de se dire, oui, effectivement, ils ont peur que l'Europe leur tombe dessus
03:58sous prétexte que, mais non, en fin de compte, c'est qu'ils n'ont plus d'argent.
04:00Et plutôt que de le dire honnêtement, ils préfèrent se cacher derrière des excuses
04:04qui ne sont pas forcément valables.
04:06Mais du coup, qui s'occupe de la ferme ?
04:08J'imagine que vous pouvez quand même tout de même continuer à travailler,
04:10mais la situation est un petit peu délicate, tendue presque même, j'allais dire.
04:15En fait, aujourd'hui, les banques, automatiquement, quand il y a 100 000 euros,
04:19parce qu'il y a juste 100 000 euros qui sont remis en jeu.
04:22Donc, ça va demander à avoir des projets.
04:24Donc, le bâtiment d'élevage ne va certainement pas se faire.
04:27C'est dommage parce qu'il y avait une embauche à la clé.
04:29Donc, c'est vrai que c'est scandaleux.
04:32Pour deux jours de formation, on se dit que c'est bloqué.
04:34On est d'accord que là, Jérémy, vous ne pouvez plus faire ces deux jours de formation.
04:38Voilà, exactement. Ces deux jours sont bloqués.
04:40Maintenant, il part du principe qu'il fallait que ça soit fait au moment du dépôt du dossier.
04:44Et ils ne reviennent pas en arrière.
04:47Et c'est vrai que c'est aberrant parce que du coup, mon père, aujourd'hui, a repris du service.
04:51Il va très bien.
04:51Donc, il dit, s'il faut, on va aller faire ensemble.
04:54Maintenant, je peux me déplacer.
04:56Il n'y a pas de souci.
04:56Donc, on peut aller les faire.
04:58Mais non, c'est trop tard.
04:59Est-ce que vous allez baisser les bras ou il y a encore des recours de possibles, Jérémy ?
05:05Non, je ne vais pas baisser les bras.
05:07Je ne vais pas me laisser faire parce que c'est vrai que moi, j'ai fait la démarche de faire cette formation
05:10pour justement obtenir les aides.
05:13Alors déjà, à la base, je devais avoir 35 000 euros de dotation aux jeunes agriculteurs.
05:16Il faut savoir qu'elle se trouve sur deux tranches.
05:17Cette dotation, c'est que vous avez 35 000 si vous êtes dans l'élevage
05:20et 20 000 pour tous les autres secteurs d'activité,
05:22que ce soit de la culture ou d'autres domaines agricoles.
05:26C'est 20 000 euros.
05:27Et moi, à la base, on m'avait dit qu'il y aura 35 000.
05:29Mais non, en fin de compte, je me suis retrouvé avec 20 000 euros
05:30parce qu'il y avait un peu plus de culture que de l'élevage.
05:34Donc, déjà, j'ai perdu 15 000 euros, rien comme ça.
05:37Donc, non, je ne vais pas me laisser faire.
05:38Et puis, moi, de toute façon, de mon côté, j'ai saisi la protection juridique
05:42parce qu'il y a quand même de l'argent en jeu.
05:44Il y a aussi tous les avantages qui arrivent derrière en supplément.
05:47Il y a des baisses de taxes foncières durant les premières années de l'installation.
05:51Il y avait aussi des réductions des assurances qui venaient en supplément
05:56quand on est reconnu jeune agriculteur.
05:58Mais en fin de compte, aujourd'hui, non seulement je n'ai pas cette aide qui m'est attribuée,
06:01mais en plus, je n'ai pas le statut de jeune agriculteur qui est accepté.
06:06Donc, ça m'impute sur plein de choses derrière.
06:09On parle beaucoup des conditions de travail de nos agriculteurs.
06:13C'est aussi un problème.
06:14C'est toujours ces questions administratives.
06:16Vous êtes confronté à ces problématiques actuellement, Jérémy Robin.
06:22Quel est le moral, en fait, finalement, aujourd'hui ?
06:25Est-ce que vous vous dites qu'on se fout un peu de nous ?
06:28On nous dit qu'il faut nous aider.
06:29Finalement, quand on veut reprendre une ferme familiale,
06:32continuer ce métier qui nous tient à cœur, on ne peut pas.
06:35Comment on le vit, ça, Jérémy, moralement ?
06:38Il faut prendre le dessus.
06:40Mais c'est vrai qu'on a du mal à accepter et à entendre.
06:43Déjà qu'on a un métier qui n'est pas facile.
06:45Mais après, c'est un choix.
06:46Moi, je ne me plains pas sur la difficulté du métier.
06:49Parce qu'en fin de compte, on le veut.
06:50Mais c'est vrai qu'en plus, on ne maîtrise pas nos prix de vente.
06:54On est tributaire du climat.
06:57Et en fin de compte, on a déjà toutes ces contraintes
06:59qui, professionnellement, on ne peut pas les anticiper.
07:03On n'arrive pas à savoir comment ça va se passer.
07:05Et en plus de ça, l'administratif vient nous remettre en plus des contraintes.
07:09Et c'est ça, en fait, qui est injuste.
07:12C'est vrai qu'on demande une aide pour travailler pour le pays,
07:15pour maintenir une activité qui est quand même cruciale.
07:18Dans la vie, vous avez besoin de deux choses.
07:20C'est de vous nourrir et de vous soigner.
07:21Ça, on a complètement oublié.
07:23Et c'est vrai que c'est aberrant de se dire
07:25« Voilà, moi, je demande une aide pour travailler.
07:27Je ne suis pas en train de demander une aide pour rester chez moi,
07:29rien faire, regarder la télé comme on en distribue à tout voir en France.
07:32C'est vrai que moi, je me dis, je suis là pour entretenir un pays,
07:35je suis en territoire.
07:36Si demain, l'activité, ça s'arrête,
07:38il y aura forcément des rapaces autour pour pouvoir reprendre la ferme.
07:41Ça, je n'en ai aucun doute.
07:42Ce n'est pas du tout l'objectif.
07:44Mais c'est vrai qu'on se dit, en fin de compte,
07:45il y a un jeune qui est là pour reprendre la suite.
07:50Moi, j'ai 30 ans devant moi encore.
07:51Donc, pour travailler sur le secteur,
07:54j'espère avoir une succession derrière aussi.
07:56Et on vient, en fait, tout balayer.
07:58On supprime ça pour deux jours de formation
08:01qui, en plus de vous à moi, n'ont absolument aucun intérêt.
08:03Vous avez posé la question, justement.
08:05Bien sûr que non.
08:06C'est bien sûr que non.
08:07C'est vrai que voilà.
08:08Donc, moi, j'ai fait neuf jours de formation.
08:11Le matin, je faisais le boulot à la ferme
08:12et je partais après faire cette formation.
08:14Et puis, vous n'apprenez rien.
08:15Je veux dire franchement, vous n'apprenez rien.
08:17Surtout quand on est agriculteur, fils d'agriculteur.
08:19J'imagine qu'on apprend sur le tas.
08:21Avec son père, quoi.
08:23C'est ça.
08:23En fait, là-bas, vous faites la formation
08:25et vous avez tout un protocole à remplir.
08:28Oui, voilà.
08:28C'est ça.
08:28Vous avez tout un protocole à remplir.
08:30Après, derrière, vous passez un temps fou en perso
08:32pour justement pouvoir prêter en ACZ.
08:34Donc, moi, j'ai perdu non seulement de l'argent,
08:36mais en plus un temps
08:37parce que l'argent, vous pouvez en refaire.
08:39Mais du temps, ça, quand c'est bouffé,
08:41vous ne l'en faites pas.
08:42Donc, moi, j'ai perdu neuf jours de ma vie.
08:43Et puis, plus le temps perso à côté
08:45parce qu'en fin de compte,
08:46il y a tout à rentrer derrière
08:48pour pouvoir prêter en ACZ.
08:49Il vous manque toujours des éléments.
08:51Donc, vous refaites.
08:52Et puis, quand vous déposez,
08:53il vous manque encore tel document.
08:55C'est juste pour ne pas donner, en fait.
08:57OK.
08:58Bon, écoutez, mon cher Jérémy Robin,
08:59merci infiniment d'avoir été notre invité.
09:01Vous nous tenez au courant.
09:03Ça marche.
09:03Et puis, on vous souhaite une bonne journée
09:05et un bon courage, surtout.
09:07Merci beaucoup à vous aussi.
09:08À bientôt.
09:09Merci beaucoup, Jérémy Robin,
09:10du côté de Curzon en Vendée.
09:136h41.
09:14Restez bien avec nous dans un instant.
09:15Hashtag, on en parle.
09:17Cette initiative assez surprenante
09:18du côté de Grenoble
09:19pour lutter contre le trafic de drogue.
09:22Et puis aussi, on parlera,
09:23eh bien, notamment des Assises nationales
09:25de l'accès aux soins,
09:27de la santé,
09:28des déserts médicaux.
09:29Jean-Philippe Delbonnel,
09:30président du groupe Delbopresse,
09:32sera notre invité dans un instant.
09:33Sous-titrage Société Radio-Canada