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  • 30/05/2025
🎙️Quel rapport les journalistes et producteurs de Radio France entretiennent-ils avec la langue française ?

Catherine Pottier, rédactrice en chef adjointe, parle de son attention constante à la précision de la langue.

Une série de portraits proposée par le service de la médiation de Radio France. 📻

#LangueFrançaise #Journalisme #RadioFrance #Médiation #MarinaCarrèreDEncausse #ServicePublic #radio

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Transcription
00:00Pour moi, la radio, c'est aussi la liberté, l'imaginaire et la liberté. Quoi de meilleur ?
00:07Je dirais les deux, inspirant évidemment, parce que toute remarque est inspirante, constructive,
00:17d'ailleurs qu'elle n'est pas ni violente, ni partisane, ni dogmatique.
00:23Contraignante évidemment, puisque une remarque parfois ne peut pas faire plaisir.
00:28Ça touche là où ça fait mal, donc ça nous oblige à nous remettre un peu en question, mais ça c'est plutôt positif.
00:39Oui, un impératif, mais moi j'ai envie de vous dire, sur toutes les antennes, pas forcément du service public,
00:44que l'on travaille dans le privé ou dans le public, je pense que faire attention à la langue française est nécessaire.
00:50Moi je fais partie d'une génération où les fautes d'orthographe étaient entourées d'un rond rouge,
00:58je dois dire que lorsque je lis un papier où il y a une faute d'accord, une faute d'orthographe, ça me gêne un peu.
01:04Même chose lorsque j'entends un journaliste ou un animateur, une animatrice faire une énorme faute de français à l'antenne.
01:13Franchement, ça me fait mal aux oreilles, donc je pense qu'il faut faire attention à tout ça, oui.
01:19Non, non, dès lors que l'expression fait partie de la langue française et qu'elle est utilisée à bon escient.
01:31Donc non, je ne m'interdis rien, ou pas grand-chose.
01:36Oui, oui, oui, sans doute, comme beaucoup, je pense, j'en ai peut-être même plusieurs.
01:40Je sais que lorsque je suis en interview, j'ai un peu tendance à utiliser le « mais », la conjonction de coordination.
01:49Pas forcément tout le temps, mais je l'ai déjà remarqué, donc j'essaye d'y faire attention.
01:58Bonjour, bonjour, parce que je l'ai répété pendant dix ans en faisant la matinale,
02:03et puis parce que bonjour, c'est le début de quelque chose, c'est le début d'une journée.
02:10Alors ça, c'est un vrai problème, c'est un vrai problème, parce qu'il y en a de plus en plus déjà,
02:16un vrai problème parce que parfois il est compliqué de trouver l'équivalent en français, donc que faire ?
02:22Moi, je pense que lorsque l'anglicisme n'est pas nécessaire et que l'on trouve l'équivalent en français,
02:28il faut faire ce choix.
02:30Si on ne peut pas, autrement, on peut le dire, le donner, cet anglicisme, le prononcer,
02:38mais en mettant une petite traduction.
02:40Oui, je les utilise.
02:45Pas souvent le terme « voilà », mais du coup, en fait, oui, je les utilise.
02:51Pas systématiquement, pas toujours, surtout pas d'ailleurs,
02:57mais en fait, c'est la répétition qui crée le tic de langage.
03:02Donc c'est à éviter absolument, donc ça, il faut y faire attention,
03:05et ça peut aussi me heurter dans la bouche de quelqu'un d'autre.
03:07Il évoque tout le mot radio, il évoque surtout l'imaginaire, l'imagination.
03:16Lorsqu'on écoute une voix, lorsqu'on écoute quelqu'un, d'abord je trouve que ça crée de la proximité,
03:21et puis on imagine un visage, une personne.
03:25Parfois, on se trompe complètement.
03:26Moi, je me souviens, quelqu'un m'avait rencontrée un jour,
03:30après m'avoir écoutée lorsque j'étais en matinale,
03:33il m'avait dit « oh là là, je ne vous voyais pas comme ça,
03:35je vous voyais beaucoup plus grande, un peu avec un tailleur et tout ».
03:40Comme quoi, une voix peut donner une illusion d'une personnalité qui n'est peut-être pas la vérité,
03:47mais non, non, moi j'adore la radio.
03:49On ne se cache pas derrière la voix, mais je trouve qu'elle permet plus de choses,
03:55et notamment en interview, où avec certaines attitudes,
03:58on obtient des choses avec la personne que l'on interview.
04:02C'est beaucoup plus compliqué en télé, où tout est quand même extrêmement codé,
04:07où on ne peut pas faire n'importe quel geste.
04:08Donc pour moi, la radio, c'est aussi la liberté, l'imaginaire et la liberté.
04:13Quoi de meilleur ?
04:15La liste peut être longue.
04:18Ici à France Info, j'aime beaucoup la voix d'Anne Chepot, du service culture.
04:23Mais si je regarde un peu en arrière mes souvenirs,
04:28je me souviens de la voix de Jean-Luc Es.
04:29Jean-Luc Es, qui était le patron de France Inter,
04:32qui était aussi, et surtout peut-être, correspondant à l'étranger,
04:36et notamment aux États-Unis.
04:38Et il avait cette signature, Jean-Luc Es, Washington, France Inter.
04:44Ça, j'étais beaucoup, beaucoup plus jeune, ça a bercé, bercé mes oreilles.
04:48Et j'ai toujours adoré cette signature et cette voix un peu entre deux,
04:52très difficile à reproduire, mais j'aimais beaucoup cette voix.
04:59Sous-titrage Société Radio-Canada
05:00Sous-titrage Société Radio-Canada
05:01Sous-titrage Société Radio-Canada

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