Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 7 mois
Avec Cyril Greghi (rédacteur en chef de La Vie Corrézienne), Patrick Sébastien, Laurent Darthou (maire délégué de la commune de Malemort-sur-Corrèze), Marion Ellul (présidente de la fédération des boulangers de l'Hérault) et Jean-Luc Chauvin (président de la CCI d’Aix-Marseille Provence)

Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry

🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr

##LA_VERITE_EN_FACE-2025-05-21##

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:009h10, Sud Radio, La Vérité en face, Patrick Roger.
00:05La Vérité en face, quand le dernier café ferme, c'est le rideau qui tombe sur une part de notre société.
00:12C'est ce qui se passe dans beaucoup de communes ou dans des quartiers parfois.
00:15A force de centraliser, on a fracturé des grandes villes qui saturent et des campagnes qui s'éteignent en silence.
00:22Aujourd'hui, on va mettre en lumière et en évidence le combat quotidien de cette France
00:28qui se bat pour conserver ses repères des commerces, des écoles, des gares.
00:32C'est ce que je vous ai dit, dénoncer une logique de concentration en essayant de valoriser les innovations locales,
00:38les élans collectifs des uns et des autres, les initiatives.
00:42Il y en a énormément. C'est ce que nous allons voir dans la France, la France qui reste debout.
00:46La France qui reste debout toute la semaine, bien sûr, vous le savez, en liaison avec la presse hebdomadaire régionale.
00:54Et c'est parti, évidemment. J'attends vos témoignages 0 826 300 300.
00:59Vous avez des exemples autour de vous de commerces qui ont fermé, de commerces qui ont rouvert,
01:05de commerces qui sont en suspens, bien sûr, ou alors de services d'école, de services publics qui ne sont plus présents,
01:13ou alors au contraire, on les a regroupés dans des endroits qui n'étaient peut-être pas utiles
01:17et il aurait fallu les laisser un petit peu disséminés sur tout le territoire.
01:20Eh bien, dans la France qui reste debout, vous avez la parole 0 826 300 300.
01:27Et cette France qui reste debout ce matin avec cette bataille,
01:31et nous allons voyager de la Corrèze au Languedoc en passant par Marseille et beaucoup d'autres endroits en France, bien sûr,
01:38et parce que vous allez nous appeler.
01:39Je dis la Corrèze parce que nous avons mené cette opération ce matin avec la Vie corrézienne.
01:45Nous sommes avec Cyril Grégui qui est le rédacteur en chef de la Vie corrézienne.
01:49Bonjour.
01:50Bonjour.
01:51Merci d'être avec nous.
01:53Hier et avant-hier, nous étions un petit peu plus bas puisque nous étions en fait...
01:59Hier, avant-hier, nous étions du côté du Tarn, bien sûr.
02:04Hier, nous étions au-dessus de chez vous, en revanche, enfin juste au-dessus de chez vous,
02:09du côté de la Chartre et de Châteauroux.
02:11Et là, aujourd'hui, nous sommes avec vous en Corrèze.
02:15La Vie corrézienne, c'est uniquement sur ce département ou vous êtes sur les départements environnants aussi ?
02:24Donc la Vie corrézienne, non, c'est un journal départemental qui traite la Corrèze,
02:27mais effectivement, nous nous débordons un petit peu sur le nord du Lot, l'est de la Dordogne, un petit peu le Cantal.
02:35On est un petit peu lus également en proximité de Corrèze.
02:39Et également avec un site internet ?
02:42Un site internet, exactement. On est au goût du jour.
02:45Pour le maintien, en fait, bien souvent, il y a des gens qui ne sont plus dans leur pays, leur commune,
02:54mais qui, malgré tout, en étant un peu plus loin, essaient d'avoir un contact sur ce qui se passe encore chez eux.
03:02Parce que la presse hebdomadaire régionale, elle est très implantée dans les territoires.
03:07Il y a une notion un peu d'appartenance, non ?
03:10Oui, totalement, oui. On a énormément de Corréziens qui sont hors département en France ou à l'étranger,
03:17qui restent abonnés au journal pour garder un lien avec leurs territoires, effectivement.
03:21Alors dans la Vie corrézienne, vous avez fait un focus sur la France qui reste debout, Cyril Grégui,
03:27et vous le faites régulièrement sur tout ce qui bouge pour essayer de maintenir ces activités,
03:32c'est à la fois des commerces et des services ?
03:35Oui, c'est un petit peu la philosophie du journal.
03:38On aime bien parler des trains qui arrivent à l'heure à la Vie corrézienne.
03:41La formation de la pluralité est suffisamment anxiogène pour ne pas essayer de se distinguer
03:47en parlant des initiatives et des choses qui fonctionnent aussi, qui se passent sur notre territoire.
03:52Je pense que nos lecteurs sont en attente de ça aussi.
03:55Oui, c'est ça. Comme par exemple, j'ai vu dans le numéro de ces derniers jours, dans la commune du Péché.
04:02On dit Péché ou Pécher d'ailleurs ? On dit le Péché en fait, c'est ça ?
04:06Le Péché, exactement, comme l'arbre fruitier.
04:09Oui, effectivement, le maire et les maires qui l'ont précédé ont décidé de prendre à bras-le-corps
04:16la problématique de la désertification et d'amener des services à leurs administrés
04:21en développant une station-service communale qui fonctionne bien.
04:25Et ils ont également racheté un bâtiment communal pour réaménager un bar-restaurant
04:32qui connaît un joli succès sur cette petite commune qui est au sud d'Aubry, à une vingtaine de minutes.
04:37Oui, complètement, avec une ombrière, j'ai vu, photovoltaïque juste au-dessus en même temps.
04:42Comme quoi, on peut allier de la tradition, puisque c'est un ancien bâtiment,
04:48avec de la modernité pour rester en vie dans ces territoires.
04:55Oui, effectivement, on a la chance, il me semble, en Corrèze, d'avoir des élus locaux
05:01qui sont souvent décriés, mais qui sont inspirés et parfois inspirants.
05:05Et effectivement, des initiatives comme au Péché ont tendance un petit peu à s'aimer sur le territoire
05:11et on observe un peu partout des initiatives telles que celle-là pour ramener de la vie du lien.
05:16Et ça fonctionne, puisque la commune du Péché, qui n'est pas très grande,
05:21a quand même gagné 70 âmes en deux années.
05:26Bien sûr, ce n'est pas rien.
05:28Restez avec nous, Cyril Grégui, pendant toute cette émission.
05:31La France qui reste debout sur Sud Radio jusqu'à 10h.
05:35Et nous avons, Cyril Grégui, vous devez le connaître, avec nous un célèbre corrézien.
05:40C'est Patrick Sébastien, puisqu'on est en partenariat avec la vie corrézienne.
05:46Et il connaît, justement, vous connaissez Patrick Sébastien, bonjour.
05:50La Corrèze et la vie corrézienne, bonjour Patrick.
05:52Ça me rappelle ma jeunesse, la vie corrézienne.
05:55C'était le journal que lisaient mes grands-parents quand j'étais dans mon petit village de Juillac en Corrèze,
06:01parce que j'ai grandi dans la Corrèze profonde, comme on dit.
06:05Oui, et la vie corrézienne, ça continue, mon cher Patrick, plus que jamais.
06:10Et ça apporte de l'information assez précise sur la vie des territoires,
06:18la vie, en fait, dans les communes et la France qui reste debout.
06:21Et je voulais votre témoignage, Patrick, sur ces services et ces commerces de proximité
06:27qui sont parfois difficiles à maintenir dans les territoires.
06:31Vous-même, vous avez des activités dans le Lot, juste à côté, et vous sillonnez la France, Patrick.
06:36Qu'est-ce que vous constatez ces dernières années ?
06:38Je sillonne la France de long à long âge, mais moi je suis allergique aux villes.
06:42Tu sais, je suis un petit peu allergique aux villes.
06:44Moi, j'ai besoin de voir des arbres, j'ai besoin de voir la nature,
06:48j'ai besoin d'avoir un rapport humain avec les gens.
06:52Moi, le mot le plus important, j'ai sillonné la France pendant 50 ans et je continue.
06:57Ce qui m'importe le plus et ce qui manque le plus aux gens, c'est le côté humain.
07:04Je ne vais pas dire que je regrette les pompistes dans les stations de service,
07:09mais un petit peu quand même, parce qu'il y avait un dialogue,
07:12parce qu'il y avait... c'est tout bête d'avoir quelqu'un à un quiché.
07:17Aujourd'hui, tout est fait, on va bientôt, c'est ce que je constate,
07:22on va bientôt ne plus sortir de chez soi.
07:24C'est-à-dire qu'on se retrouve avec le numérique qui fait qu'on peut acheter les fringues, la bouffe.
07:33Si ça se trouve, on va finir par faire l'amour à distance en restant à la maison.
07:40Déjà, les rencontres se font à distance via les réseaux sociaux.
07:43Et il y a besoin de ce contact, d'où les services de proximité, l'ensemble des petits commerces, bien sûr.
07:50Les petits commerces, j'en ai beaucoup autour de moi.
07:52Sur la place à Martel, chez moi, il y a le type qui vend les fringues, mon ami.
07:59Il y a tous les produits locaux.
08:04Je préfère aller dans une petite boutique goûter des produits locaux
08:08plutôt que d'avoir l'image sur un ordi qui me dit acheter ça à distance.
08:12Il y a une convivialité qui reste quand même.
08:17Il y a de plus en plus de gens qui reviennent à ça.
08:20Effectivement, les médecins, ce n'est plus pareil.
08:23Je vois à Paris, la dernière fois, je ne peux même plus avoir un SOS médecin.
08:28C'est-à-dire que quand je suis malade, on me dit qu'on ne se déplace pas,
08:31on va faire une consultation en visio.
08:33Mais moi, je ne veux pas de consultation en visio.
08:36Il y a quelqu'un qui vient me voir, qui me regarde, qui me palpe et qui voit ce que je veux dire.
08:41Il y a quelque chose qui me manque.
08:44Patrick, lors des spectacles, on ne veut pas voir un Patrick Sébastien virtuel,
08:49mais on vient le voir pour quasiment discuter avec lui, le toucher, échanger avec lui.
08:55Oui, c'est ça.
08:57C'est comme le commerce de proximité.
09:02C'est-à-dire que moi, je me suis éloigné de la télé involontairement,
09:06mais je n'ai pas du tout envie de revenir.
09:09Il y a les réseaux qui sont très importants,
09:11mais le live, c'est-à-dire là, je suis allé faire récemment un petit…
09:17parce que j'ai deux spectacles, j'ai un spectacle en théâtre et un autre spectacle l'été
09:21où il y a des milliers de gens qui sautent partout.
09:25Là, je suis allé faire un spectacle récemment au fond de la Lozère
09:29avec des gens d'une simplicité, d'une gentillesse, avec de la convivialité,
09:34avec des bénévoles qui se…
09:36Il faut savoir qu'il y a beaucoup de bénévoles dans les provinces
09:39qui se bougent pour telle association, pour organiser des événements à dimension humaine.
09:46Ça existe encore et c'est tant mieux.
09:49J'espère que ça disparaît.
09:50Il y a plein de choses qui disparaissent.
09:52Les discothèques, par exemple, il n'y en a pratiquement plus.
09:54C'est fini.
09:55Les bistrots aussi.
09:57Les bistrots, ça disparaît et ça revient.
09:59Dans certains endroits, on rouvre en fait aujourd'hui.
10:02Non mais c'est vrai.
10:03Et moi, je vais monter d'ici un an, à 5 km de chez moi,
10:09moi qui ai fait le plus grand cabaret du monde,
10:11qui a touché avec TV5 beaucoup de pays aussi,
10:16je vais monter le plus petit cabaret du monde.
10:18C'est-à-dire que je monte à 5 km de chez moi,
10:23un petit cabaret qui va faire quand même 160 places assises pour du dîner spectacle.
10:29Et on va faire exactement ce que tu es en train de dire,
10:32c'est-à-dire revenir à des choses très conviviales,
10:34c'est-à-dire de la chaleur humaine,
10:36c'est-à-dire une revue de transformistes comme faisait Michoud à l'époque.
10:40Et puis on va faire, je vais donner leur chance à des moumbes,
10:43je veux faire des soirées slow.
10:45C'est bon ça.
10:47C'est une convivialité simple.
10:51Tu vois, revenir effectivement à des valeurs de chaleur, d'accueil, de simplicité,
10:57sans voir forcément très grand, sans foutre du béton partout.
11:01Voilà, c'est dans le cadre de ça.
11:04Rester debout comme tu dis.
11:06Rester debout avec nos valeurs, avec notre mémoire aussi,
11:11parce que c'est important notre mémoire.
11:13Notre mémoire elle est importante, c'est important à protéger tout ça.
11:16Et les petits distros, les médecins, tout ça, ça fait partie de notre mémoire, bien sûr.
11:23Un mot Patrick aussi sur votre actualité.
11:27On s'éloigne un tout petit peu de la France qui reste debout,
11:30quoique c'est la France qui reste debout pour danser,
11:32parce que vous avez, ça y est c'est reparti encore, non ?
11:35Non mais c'est même allé au-delà de ça.
11:37Je me suis amusé, je me suis dit je vais faire un album de chansons paillardes.
11:41Crue, très crue.
11:43C'est la tradition ça, tu vois, j'ai rien inventé.
11:46Et il se trouve que ça fait un carton que j'aurais jamais imaginé.
11:50On en est pratiquement à 50 millions de vues sur les réseaux.
11:54Ça veut dire que c'est un acte de résistance en même temps, tu vois, pour les gens.
11:59C'est-à-dire on a marre qu'on nous impose ça, ça, ça, ne faites pas ça,
12:02ne mangez pas ça, ne faites pas comme ça.
12:04Et bien on se lâche, c'est une espèce de soupape.
12:07Alors c'est assez optimiste dans la mesure où au-delà de ça,
12:11il y a peut-être un retour à certaines valeurs.
12:14C'est vrai.
12:15Si tu regardes les primes à la télé, ça devient 53 millions, quoi.
12:20Ça veut dire qu'il y a 66 millions de personnes qui s'en foutent.
12:24Les gens reviennent à d'autres valeurs de convivialité, de proximité.
12:31Et je trouve que c'est pas plus mal ça.
12:34J'aimerais bien que ça perdure cette chose-là.
12:41Est-ce que tu l'as vu, mon cul ? Est-ce que tu l'as vu, mon cul ?
12:47Oui, merci Patrick Sébastien.
12:49Oui, on a fait un petit peu la promo au passage, évidemment,
12:52avec ce menton, comme tu nous l'as dit.
12:55Puisqu'il m'a tutoyé, je le tutoie, Patrick, aussi.
12:58Merci d'avoir été avec nous.
13:00Ben oui, puisque ça cartonne.
13:03Allez, dans un instant, on va poursuivre.
13:05Cyril Grégui, toujours avec nous, rédacteur en chef de La Vie Corrésienne.
13:09On va poursuivre sur cette bataille pour défendre, justement,
13:12ces commerces, ces services de proximité.
13:15On aura des maires en ligne dans un instant,
13:19parce que c'est eux qui se battent bien souvent.
13:21Mais pas qu'eux, aussi.
13:22On aura des commerçants dans un instant.
13:24Et vous, vous les témoignez.
13:250 826 300 300.
13:28La France qui reste debout.
13:30Et elle est bien solide.
13:31Encore debout, évidemment, jusqu'à 10h, sur Sud Radio.
13:369h10, Sud Radio.
13:38La vérité en face.
13:39Patrick Roger.
13:40La vérité en face.
13:42Avec cette thématique de la France qui reste debout cette semaine.
13:45Et avec cette idée de se bouger
13:49pour garder des commerces et des services de proximité.
13:53Comme l'a dit Patrick Sébastien, qui était avec nous,
13:55qui témoignait parce que nous sommes en partenariat avec La Vie Corrésienne aujourd'hui.
14:00Évidemment, c'est un corrésien de souche et il y tient.
14:04Il l'a dit, Patrick, en fait, à l'instant.
14:06C'est-à-dire que ce qui est très important avec les commerces,
14:09comme l'ensemble des services,
14:11au moment où aujourd'hui, certes, il faut Internet,
14:15il faut les réseaux sociaux,
14:18voilà, toute cette technologie,
14:20on a besoin du contact humain.
14:22Et ça, Cyril Grégui, qui est avec nous,
14:24rédacteur en chef de La Vie Corrésienne,
14:26c'est ce qui fait bien souvent la différence.
14:28C'est ce qu'on va voir aussi, d'ailleurs, dans un instant,
14:30avec un maire, Cyril Grégui.
14:32Vous êtes d'accord avec ce qu'a dit Patrick Sébastien, à l'instant ?
14:36Oui, je partage, effectivement.
14:39On a besoin de cette proximité.
14:42Il parlait de l'action des bénévoles,
14:45mais on observe qu'il y a un vrai foisonnement,
14:47en tout cas, chez nous, en Corrèze,
14:50des corrésiens, un foisonnement associatif.
14:54On le voit, nous, on relate chaque semaine dans nos colonnes,
14:57puisque la micro-locale est un peu notre fonds de commerce.
15:02Le foisonnement d'activités qui existe sur le département,
15:06entre les troupes de théâtre, les chorales, les clubs,
15:10les associations sportives.
15:12Donc, il y a une vie en ruralité,
15:15et les gens se mobilisent.
15:17On l'observe, il y a les élus qui se mobilisent,
15:19mais il y a aussi les gens dans des communes.
15:22On a pu voir l'apparition de nombreux cafés collectifs
15:30qui ont été créés par des corrésiens.
15:35C'est intéressant, parce que les gens ont besoin
15:38de recréer ces lieux de lien,
15:40et ça fonctionne.
15:42Et puis, on exchange.
15:44C'est-à-dire qu'on va faire ses courses dans ses commerces,
15:47ou on va aussi trouver des services dans ses services publics,
15:52et en même temps, il y a du lien social.
15:55On va échanger pour demander des nouvelles des uns et des autres,
15:58pour s'entraider.
16:00Ça, ça fait partie de la vie en société
16:04qui se délite parfois dans des grandes métropoles
16:07où on a du mal à avoir une vie de quartier.
16:10Exactement, et on l'observe d'ailleurs,
16:12les villes perdent un petit peu des habitants
16:14au bénéfice des communes rurales.
16:17Ça, c'est une situation que l'on peut observer en Corrèze.
16:21On voit notamment Abril, que la ville reste attractive,
16:24mais beaucoup de gens vont s'installer dans les communes périphériques
16:28pour avoir un certain art de vivre, peut-être.
16:31Et elles le font d'autant plus qu'il y a des initiatives qui sont prises
16:34et qu'ils peuvent trouver des commerces de proximité,
16:37une presse, une boulangerie.
16:39On a traité un sujet sur une toute petite commune de Haute-Corrèze
16:43qui était privée de pain depuis quelques temps.
16:46La mère a pris une initiative,
16:48elle a acheté une machine à pain,
16:50elle s'est mise en cheville avec un boulanger.
16:52Effectivement, il n'y a pas ce lien physique,
16:55mais il y a un service qui est proposé.
16:57Les habitants de Millevaches,
16:59puisque c'est le nom de cette commune,
17:01peuvent acheter du pain désormais sur place,
17:04sans avoir à faire 15-20 kilomètres pour pouvoir se déplacer.
17:07Notamment pour les personnes âgées, c'est précieux.
17:09Évidemment.
17:10Nous sommes avec le maire délégué de la commune de Malmore-sur-Corrèze,
17:15Laurent Dartout, qui est avec nous.
17:17Bonjour Laurent Dartout.
17:18Bonjour.
17:19Vous avez participé justement à ça,
17:21à cette dynamisation ou redynamisation de communes rurales,
17:26vous-même à Malmore.
17:28Comment faites-vous justement ?
17:30J'ai vu qu'il y avait beaucoup d'événements festifs pour recréer ce lien.
17:34Écoutez, nous sommes juste à côté de Brive-la-Gaillarde,
17:39une commune qui est le poumon économique de la Corrèze,
17:42et on avait besoin de trouver une identité forte
17:47pour pouvoir un peu se démarquer,
17:50pour pouvoir continuer à vivre et à faire vie de notre territoire.
17:54Et on a eu plusieurs axes.
17:56L'axe de donner une nouvelle image à notre ruralité et à notre commune.
18:00Et c'est vrai qu'on a créé un festival,
18:02c'est vrai qu'on a créé beaucoup d'animations,
18:04et on a aussi refait notre centre-ville entièrement,
18:06pour qu'il soit plus attractif.
18:08Notre rivière Corrèze qui borde notre centre-ville,
18:11où maintenant on peut aller se balader sur la rivière Corrèze.
18:14On a planté des centaines d'arbres,
18:16on a fait en sorte de développer notre commune,
18:18de faire en sorte que notre commune garde ce côté,
18:21ce que je veux dire, urbain,
18:23c'est-à-dire rural d'un côté et urbain de l'autre,
18:26pour le bien-être de nos administrés.
18:29– Vous allez en faire rêver certains,
18:31Laurent Dartout, qui se disent
18:33« Oh là là, j'irais bien vivre dans de tels endroits »,
18:37parce que c'est vrai que vous avez maintenu
18:40et vous faites revenir des services d'un côté,
18:45alors vous avez la chance de ne pas être trop loin aussi de Brive,
18:48parce qu'il faut penser aux lycées, etc.
18:51Et bien souvent, il y a des familles aussi
18:53qui viennent s'installer, qui pensent aux écoles.
18:56Alors parfois, il faut aller beaucoup plus loin
18:58pour de grandes écoles, quand même.
19:00– Vous voyez, ces communes qui bordent des villes moyennes,
19:05comme Brive-la-Guerre, on a cette chance
19:07où à quelques kilomètres, vous avez un centre-ville,
19:10le centre-ville de Brive, vous avez ce service,
19:12et nous, de notre côté, on essaye de cultiver cet art de vivre,
19:17de cultiver ce bien-être, et de faire en sorte aussi
19:21que nos impôts ne soient pas trop chers.
19:23Parce qu'on a la chance d'avoir, en Corée,
19:28ça fait 12 ans qu'on n'a pas augmenté le taux d'imposition,
19:32on a aussi cette capacité de faire en sorte
19:35qu'avec nos moyens et notre dynamisme, on s'en sorte.
19:38Vous savez, aujourd'hui, on parle beaucoup de l'intelligence artificielle,
19:41ce qu'on demande à un maire, c'est de l'IR, de l'intelligence réelle,
19:45pour notre territoire, et de faire vivre notre territoire.
19:48– Oui, c'est vrai, c'est de l'intelligence réelle, vous avez raison.
19:52– C'est de l'intelligence réelle qu'on nous demande,
19:54et du bon sens en permanence et de la proximité.
19:58– Et à ce sujet aussi, j'ai vu que vous aviez redemandé
20:01une nouvelle gendarmerie, pourquoi ?
20:04Parce qu'il y a la nécessité de se sentir en sécurité,
20:08et vous-même aussi, à Malmore, à côté de Brive,
20:11vous êtes touché aussi par une forme d'insécurité
20:14qui règne dans beaucoup d'endroits du pays ?
20:17– On a cette chance pour l'instant où l'insécurité est maîtrisée,
20:21on était la première commune en zone gendarmerie de la Corrèze
20:25à ne pas avoir de gendarmerie, c'est-à-dire que quelqu'un
20:27qui voulait se rendre à l'accueil de gendarmerie
20:29devait faire plus de 20 minutes de route et 20 kilomètres.
20:34Aujourd'hui, on a ouvert un accueil de gendarmerie dans notre centre-ville
20:38et le ministre de l'Intérieur, le président de la République,
20:41a choisi Malmore pour implanter une gendarmerie.
20:44Il faut savoir qu'une commune comme Malmore,
20:46une commune de 9000 habitants, nous n'avons pas de collège,
20:49nous n'avons pas de gendarmerie, nous n'avons pas d'occasion de pompier.
20:53Donc c'est un combat de tous les jours pour faire vivre notre territoire.
20:57Mais vous savez, les maires que nous sommes, on le fait avec passion.
21:01Moi je suis un enfant du pays, je suis né ici, j'ai été dans mes écoles.
21:06Donc on est attachés viscéralement à notre territoire et à notre ruralité.
21:11Et je suis désolé pour les Parisiens qui nous écoutent, mais on ne vous en vit pas.
21:16On est bien chez nous, on est bien dans notre ruralité.
21:20– Je ne les envie pas non plus.
21:22Non mais c'est vrai, tous les Parisiens, ou même dans d'autres grandes villes,
21:26il n'y a pas, Laurent Dartoucq, la vie parfois est compliquée dans ces grandes villes
21:31où le moindre mètre carré est très cher.
21:34Alors je ne dis pas que c'est forcément moins cher dans des petites villes ou des villes moyennes,
21:40parce qu'aujourd'hui les prix ont augmenté, tout est cher.
21:44Mais quand même, il y a l'impression, et ce n'est pas qu'une impression,
21:49de pouvoir respirer, quoi.
21:52– De pouvoir respirer, et puis après le rôle des élus,
21:55c'est aussi d'emmener du service à proximité.
21:58Quand je vois le conseil départemental de la Corrèze, Pascal Coste,
22:02qui a fait en sorte que l'ensemble des Corréziens puissent être fibrés,
22:06c'est-à-dire que tous les Corréziens, grâce à Pascal Coste,
22:09peuvent avoir la fibre chez eux, et ça c'est une grosse avancée.
22:13C'est-à-dire qu'on a connu les zones blanches avec la téléphonie mobile,
22:17et bien le conseil départemental de la Corrèze s'est bougé.
22:20Son président, qui est extrêmement actif, a fait en sorte que
22:23l'ensemble des Corréziens peuvent aujourd'hui avoir la fibre à leur domicile.
22:28Et vous voyez, c'est ce genre d'action qui fait qu'aujourd'hui,
22:31notre ruralité, on n'a pas à rougir de ces grandes villes,
22:35et on cultive cet art de vivre qui nous est cher.
22:40– Tiens, vous avez parlé, Laurent Dartout, des zones blanches,
22:43on l'évoquera demain, ça fait partie de nos sujets,
22:46et puis de la fibre, parce qu'il y a de gros problèmes,
22:50aujourd'hui, dans l'installation de la fibre, avec des endroits,
22:53et c'est vrai, plus en milieu urbain, où il y a des dégradations,
22:56beaucoup de cette fibre, et résultat, il y a des quartiers entiers
22:59qui sont privés aujourd'hui de fibre, je l'évoquerai demain.
23:02Merci Laurent Dartout d'avoir été avec nous,
23:05saluer tous les gens de Malmore, et vous leur dites évidemment
23:08de se brancher sur Sud Radio, forcément, évidemment.
23:12Et je salue au passage d'ailleurs Pascal Coste, et puis toute la région,
23:17on va continuer d'ailleurs avec Cyril Grégui dans un instant,
23:20rédacteur en chef de La Vie Corésienne, on va descendre un petit peu,
23:22on va aller du côté de Marseille, on va aller du côté de Montpellier,
23:25et j'attends vos appels, vous voulez vous-même aussi témoigner,
23:280 826 300 300, la France qui reste debout, avec vous, évidemment, sur Sud Radio.
23:36– 9h10, Sud Radio, la vérité en face, Patrick Roger.
23:41– La proximité, l'authenticité à travers le commerce, les services de proximité,
23:46c'est ce que nous voyons ce matin dans la France qui reste debout,
23:50bien sûr en partenariat avec La Vie Corésienne,
23:53Cyril Grégui qui est avec nous, qui a dû être sensible,
23:57Cyril Grégui qui est toujours là, on va le voir dans un instant,
24:00au propos du maire tout à l'heure, ou de Patrick Sébastien qui était avec nous,
24:04et puis dans un instant, on va se pencher sur les commerces de centre-ville,
24:08alors à la fois dans les petites communes, dans les villes moyennes,
24:12comme dans les grandes villes, parce que ça c'est particulièrement important,
24:17juste avant ça, parce que je n'oublie pas, c'est quand même la fête des maires ce week-end,
24:21évidemment, vous ne l'avez pas oublié, bien sûr,
24:24allez, Sud Radio vous offre un bracelet personnalisé de la collection lettres
24:29de la société leventalafrancaise.com, vous pouvez aller voir,
24:34vous aurez les initiales à votre prénom, ce sera livré à l'instant,
24:40ça devrait aller, normalement tout va bien.
24:42C'est parti pour le 14ème appel, 0826-300-300,
24:49Manu est là au standard, de même que vous pouvez continuer de réagir aussi sur notre émission.
24:56Et nous allons du côté de Montpellier à Jaco, plus précisément,
25:00c'est à côté de Montpellier avec Marion Ellul, qui est patronne de La Belle Meunière
25:04et qui est présidente de la Fédération des Boulangers de l'Hérault.
25:07Bonjour !
25:08Bonjour !
25:09Merci !
25:10Et merci !
25:11Merci à vous !
25:12Merci à vous de parler de vous, en quelque sorte, c'est ça Marion,
25:19de l'ensemble des commerces, parce qu'hier il y avait les Assises Nationales du centre-ville,
25:24c'était à Montpellier, et ça correspond parfaitement au thème que nous développons aujourd'hui,
25:29dans la France qui reste debout sur Sud Radio,
25:32c'est le combat quotidien pour garder des commerces, pour garder des services.
25:37Vous, vous avez fait part de ce combat, justement hier,
25:44pour garder des commerces dans les centres-villes, parce que c'est un peu difficile aujourd'hui ?
25:48Exactement !
25:50Vraiment, mon moteur aujourd'hui, et ce qui fait qu'on tient debout,
25:56nous commerçants et spécialement boulangers, c'est notre clientèle,
26:00et c'est notre lien avec les mairies et les communes.
26:03Et en fait, c'est vrai qu'il est important pour nous d'avoir un lien de proximité avec les mairies,
26:08parce que très souvent, on empathie de travaux, de déviations, et on met nos commerces en péril.
26:14Et malheureusement, en ce moment, on rencontre déjà beaucoup de difficultés
26:18au niveau des charges, des augmentations de matières premières,
26:21et on a quand même ce besoin de sentir qu'une boulangerie, c'est quand même la locomotive d'un coeur de ville,
26:27faut pas se mentir, et on a quand même ce besoin de savoir que les mairies sont au courant
26:32et ont besoin de nous comme nous on a besoin d'eux.
26:34Et pour ça, en fait, il faut un réel échange entre eux et nous.
26:37Qu'est-ce qui est ressorti d'ailleurs de ces assises hier, des centres-villes ?
26:43C'était très intéressant, on a quand même, nous, vu la face cachée un petit peu de tout ça,
26:49et on a compris un peu mieux comment ça se passait.
26:52En fait, tout part d'un sondage, et au niveau de ce sondage-là,
26:57ils ont un retour par rapport à ce que pensent les Français de la proximité au niveau des commerces,
27:03des rues piétonnières.
27:05Donc c'est vrai que c'est intéressant de voir un petit peu que, au final,
27:08avant de prendre une décision, avant de faire des travaux, avant de décider des choses au niveau des villes,
27:13ils regardent ces sondages et voient réellement ce que veulent les Français,
27:17ce que veulent aussi les commerces et ce dont ils ont besoin.
27:19On a vraiment été écoutés et pris au sérieux hier,
27:22donc c'était quand même un échange très intéressant.
27:24Et l'un des défis aujourd'hui, pour maintenir des commerces dans le cœur des villes,
27:30quel est-il ? Vous avez parlé de l'aménagement,
27:32c'est vrai qu'il faut que les centres-villes soient accessibles,
27:36sinon c'est compliqué.
27:38Alors, on veut moins de voitures, et ça on comprend,
27:41parce qu'il faut améliorer la qualité de l'air, d'une manière ou d'une autre.
27:46Mais il faut quand même qu'on puisse aussi y accéder,
27:49pour pouvoir aller dans l'ensemble de vos commerces,
27:54même si on peut y aller aussi à pied pour les gens qui habitent le plus près,
27:57ou en transport en commun.
27:59Exactement. Après, on veut moins de voitures,
28:01mais on ne veut pas plus de voitures.
28:03On a quand même besoin de cette clientèle qui puisse...
28:06En fait, très honnêtement, le Français pourrait rentrer dans la boulangerie en voiture,
28:09il le ferait.
28:11Et on a aussi remarqué quand même que 50% des Français ont plus de 50 ans,
28:15donc on est quand même, comme ils disent, sur une clientèle,
28:17alors c'est leur mot, vieillissante,
28:19qui peut de moins en moins aussi se déplacer à pied.
28:21Donc on a quand même ce besoin de pouvoir avoir des places de parking devant nos commerces,
28:25parce qu'un client qui va venir à vélo ne prendra certainement qu'une baguette à un croissant,
28:29tandis qu'un client qui a sa voiture et son coffre vide
28:32pourra plus facilement le remplir,
28:34et aura des achats un peu plus compulsifs, entre guillemets,
28:37des achats à plaisir.
28:39Donc nous, on a quand même besoin de toujours avoir ces places de parking devant chez nous,
28:42et surtout d'être en lien direct avec les mairies,
28:46parce que tous ces changements, ça demande des mois et des mois de travaux,
28:50et nous c'est une énorme perte en chiffre d'affaires.
28:53Donc il faut qu'on soit écouté,
28:55et qu'on puisse les conseiller sur les fermetures de routes.
28:59On puisse vraiment échanger.
29:01Et puis chez les boulangers, ces derniers mois,
29:05ces deux dernières années même,
29:07il y a eu des difficultés,
29:09c'est une difficulté supplémentaire que vous vous rencontrez,
29:14parce qu'il y a eu le coût de l'énergie beaucoup plus élevé,
29:17et moi j'ai vu, et ça me rend triste quand je vois ça,
29:20dans certains quartiers ou dans certaines communes,
29:22des boulangeries qui ont fermé.
29:26Et est-ce que quand même ça va un petit peu mieux dans votre secteur ?
29:30Oui ça va mieux parce qu'on a compris aussi qu'il fallait serrer les coudes,
29:34qu'il fallait aussi à un moment donné faire comprendre aux clients
29:38que le pain on ne peut plus payer un euro comme avant,
29:40une baguette maintenant ça se paye un petit peu plus cher,
29:42parce que malheureusement on a des charges qui sont de plus en plus hautes.
29:46Ça va mieux.
29:47Les commerces que vous avez connus qui ont fermé
29:50étaient déjà sincèrement fragilisés par d'autres problématiques.
29:54Par contre, c'est sûr que ça reste compliqué,
29:57c'est une remise en question de tous les jours.
30:00On essaie de chercher où récupérer de l'argent,
30:02on fait attention aussi à ne pas trop recruter,
30:05de toute façon les recrutements c'est de plus en plus compliqué aussi.
30:07On fait attention à toutes ces charges-là
30:09pour pouvoir rester en vie, rester debout
30:11et puis servir nos clients encore quotidiennement,
30:13c'est important pour nous.
30:15On est là pour ça, pour faire du bien aux gens.
30:19Jacou, c'est au nord de Montpellier si ma mémoire est bonne.
30:23C'est combien ?
30:24Exactement.
30:255-7000 habitants à peu près ?
30:27Oui, c'est ça.
30:28On est un petit village qui tire quand même vers une petite et jolie ville.
30:32Oui, ce n'est plus un petit village à 7000 habitants.
30:35On arrive à garder cet esprit village.
30:39C'est en très grande partie,
30:41c'est pour ça que ça me tenait à cœur d'en parler hier,
30:43grâce à ce lien qu'on a avec notre mairie,
30:46grâce à ce lien qu'on a avec notre maire.
30:48J'ai vécu 9 mois de travaux,
30:51je sais ce que c'est,
30:53mais par contre on a été écouté,
30:56on a échangé,
30:57c'est pour ça que c'est vraiment important.
30:59Parce qu'en plus, nous on crée vraiment le lien aussi
31:01entre les habitants et la mairie.
31:03Si demain les commerces de première nécessité
31:05souffrent à cause des mairies et des travaux,
31:08ça crée une mauvaise ambiance dans les villages.
31:12Donc si les habitants se rendent compte
31:14qu'il y a un vrai lien, une proximité entre les mairies et les commerces,
31:17il y fera bon vivre naturellement.
31:20Bon vivre, c'est le bon terme.
31:22On vous sent habité Marion,
31:24par la passion du commerce.
31:26Je me trompe ou pas ?
31:27Non, vous ne vous trompez pas du tout.
31:29C'est ce qui m'anime tous les jours, effectivement.
31:32C'est ce besoin, oui.
31:33Très bien.
31:34Si vous êtes dans la région de Montpellier,
31:36allez du côté de Jaco.
31:37Merci d'avoir été avec nous.
31:39Il y a un autre commerçant au 0826 300 300,
31:42vous pouvez rester,
31:43qui va témoigner.
31:44C'est Olivier de Frontignan
31:46et qui est lui-même commerçant.
31:49Bonjour Olivier.
31:50Oui bonjour.
31:51Bonjour.
31:52Je suis bouché à Frontignan, oui.
31:53Un bouché.
31:54Est-ce que vous constatez,
31:56parce que là, notre thème du jour,
31:58c'est la France qui reste debout
32:00et le maintien de commerce et de service de proximité.
32:04Vous vous battez aussi, justement,
32:06pour maintenir votre commerce ?
32:08Oui.
32:09Tout est dit juste avant.
32:10Le lien entre les mairies et les commerces,
32:12aujourd'hui, je pense,
32:13est de plus en plus compliqué
32:14parce que, souvent,
32:16les mairies entament des travaux
32:17sans aller consulter les commerces.
32:19Et ça, ça peut être à double tranchant.
32:21Moi, je parle pour le centre-ville de Frontignan, déjà.
32:23Et après, moi, je suis un petit peu un expert à la pérade.
32:26Aujourd'hui, les gens vont plutôt favoriser
32:29des grandes zones
32:30pour pouvoir se stationner facilement
32:32que venir dans un petit commerce de proximité
32:34où il va falloir forcément chercher
32:36une petite place ou des choses comme ça.
32:38Bon, on travaillait quand même très bien,
32:40mais c'est vrai qu'on pourrait travailler encore mieux
32:43si les gens avaient cet état d'esprit
32:46de faire marcher leur petit commerce
32:48avant que ça soit trop tard
32:50et en disant
32:51« Ah tiens, c'est dommage, notre bouché a fermé. »
32:53Vous voyez ?
32:54Et ça arrive dans un village juste à côté de chez nous
32:56où le bouché a fermé,
32:58a fait une liquidation.
32:59Et tout le monde se dit
33:00« Ah, mais c'est dommage, moi, je vais aller de temps en temps. »
33:02Mais de temps en temps, ça ne suffit pas
33:03pour faire vivre un commerce.
33:04Non, mais ça, c'est vrai.
33:05Parce que vous avez des charges fixes qui sont là.
33:07Elles ne sont pas là de temps en temps, les charges.
33:09Elles sont là en permanence.
33:10Non, quand on part en vacances.
33:11Parce que ça, il y a des gens qui pensent
33:12que quand on part en vacances,
33:13tout s'arrête.
33:14Eh bien non, quand on part en vacances,
33:15tout continue.
33:16Et on a beau essayer d'expliquer aux clients,
33:19les gens ne voient pas ce que coûte
33:21aujourd'hui un petit commerce de proximité
33:23à garder ouvert.
33:26On a de plus en plus de charges.
33:28C'est vrai.
33:29Vous le savez aussi, Olivier.
33:30On regarde.
33:31Parce que le pouvoir d'achat,
33:32c'est quand même une question essentielle.
33:34On regarde aussi les prix.
33:35Et parfois, un petit commerce,
33:37c'est peut-être un petit peu plus cher.
33:38Mais ça a une explication.
33:40Et ça dépend.
33:41Vous avez raison.
33:42Ça dépend.
33:43Moi, je parle dans la filière viande.
33:44Aujourd'hui, je vais vous dire,
33:45parce que les gens ne regardent pas forcément,
33:47sur les 40% des produits,
33:49je suis moins cher qu'en grande surface.
33:52Mais je n'ai pas l'impact
33:54de communication qu'ils pourraient avoir.
33:56Par contre, aujourd'hui, la viande,
33:58on a un très gros...
34:00On a le patron en France
34:01qui décide de la puissance du botan.
34:03Et aujourd'hui, je peux vous dire
34:04que dans les mois à venir,
34:06il faudra mieux vous retourner
34:08vers votre petit artisan
34:10que d'aller acheter en grande surface
34:12parce que les prix vont augmenter.
34:13Et ça, les gens ne s'y attendent pas.
34:15Écoutez, en tout cas,
34:17c'est votre recommandation
34:19et on va la suivre.
34:20Mon cher Olivier, merci.
34:22Continuez d'écouter Sud Radio.
34:23Dites-le autour de vous, surtout.
34:25Sud Radio, c'est la radio de proximité,
34:27c'est la radio du dernier kilomètre
34:29et c'est la radio de la France
34:30qui reste debout.
34:31Nous en parlons jusqu'à 10h.
34:33Évidemment, dans un instant,
34:34avec vos nombreux témoignages,
34:36j'aurai...
34:37Nous étions du côté de Frontignan,
34:40à Montpellier, Jacou, en Corrèze.
34:42On va revenir en Corrèze dans un instant
34:44et on va aller aussi du côté de Marseille.
34:46On se balade sur Sud Radio en nous écoutant.
34:499h10, Sud Radio.
34:51La vérité en face.
34:53Patrick Roger.
34:54Et dans la vérité en face cette semaine,
34:55c'est la France qui reste debout
34:57avec toutes ses thématiques
34:59et en lien, en coordination
35:01avec la presse hebdomadaire régionale.
35:03Ce matin, nous sommes avec La Vie Corrésienne.
35:05On va retrouver Cyril Grégui dans un instant.
35:07On parle de cette bataille
35:09pour garder des commerces,
35:11pour garder des services de proximité.
35:13Nous sommes avec Jean-Luc Chauvin
35:15qui est le président de la CCI
35:17d'Aix-Marseille-Provence
35:19qui a des fonctions au niveau national
35:21auprès des CCI,
35:23qui participe au Trophée du Commerce
35:25en partenariat d'ailleurs avec Sud Radio.
35:27On va le voir, Jean-Luc Chauvin,
35:29qu'il y a des endroits, et beaucoup d'endroits,
35:31heureusement, où l'on se bouge
35:33toujours pour garder
35:35de l'attractivité et des commerces
35:37qui sont là pour rendre service
35:39aux populations. Bonjour Jean-Luc Chauvin.
35:41Bonjour.
35:43Oui, effectivement.
35:45Peut-être pour poser le cadre,
35:47nos auditeurs l'ont en tête.
35:49Aujourd'hui, le commerce, c'est
35:512 000 milliards d'euros de chiffre d'affaires
35:53pour nos centres-villes
35:55commerce et artisanat en 2023.
35:57C'est globalement
35:593 300
36:01millions de salariés.
36:033,92
36:05millions de salariés.
36:07C'est un secteur très important
36:09et le commerce de détail,
36:11le commerce de centre-ville,
36:13c'est 1,8 million
36:15de salariés disponibles.
36:17Donc l'idée,
36:19c'est que c'est un vrai point économique.
36:21L'idée, c'est qu'il n'y a pas
36:23d'attractivité dans nos centres-villes
36:25s'il n'y a pas de commerce,
36:27il n'y a pas de tourisme quand on va dans les
36:29centres-villes où les commerces sont fermés.
36:31Et le commerce favorise le lien social,
36:33la discussion pour éviter l'isolement,
36:35le service de proximité.
36:37C'est ça. Et donc, le commerce
36:39est un des acteurs essentiels
36:41du lien, de la vie en société,
36:43de l'échange intergénérationnel.
36:45– C'est vrai Jean-Luc Chobin, mais comme on l'a vu,
36:47on l'a vu à travers beaucoup d'exemples
36:49depuis 9h ce matin, mais
36:51parfois c'est difficile, bien sûr, de maintenir
36:53ces activités. Et malgré tout,
36:55il y a des gens qui se battent eux-mêmes,
36:57qui font acte de
36:59créativité, d'inventivité pour
37:01maintenir et relancer des commerces.
37:03C'est ça qui est important que l'on veut souligner aussi.
37:05– Exactement. Alors oui,
37:07c'est difficile, mais oui, il y a des solutions.
37:09Oui, il y a des accompagnements.
37:11Les chambres de commerce, d'un côté,
37:13accompagnent et mettent en place ce trophée
37:15du commerce qui a pour vocation,
37:17quelque part, l'objectif,
37:19c'est un trophée qui est national,
37:21avec tous les échelons, chaque territoire,
37:23régional et national, avec
37:25comme objectif valoriser les commerces innovants,
37:27engagés, dynamiques. Ce dont vous parlez,
37:29ce qui continue à créer de l'envie
37:31pour les consommateurs, ce qui continue
37:33à attirer de l'attractivité pour les centres-villes.
37:35C'est aussi de soutenir
37:37les initiatives locales, celles des associations
37:39de commerçants, d'unions de commerçants,
37:41qui contribuent à la vitalité des centres-villes.
37:43Et c'est aussi
37:45de mettre en avant
37:47des comportements exemplaires
37:49en matière, par exemple, de développement durable,
37:51d'innovation, de qualité de service,
37:53en matière de nouveaux concepts.
37:55C'est tout ça qui fait la diversité
37:57et c'est ceux, comme vous dites, qui se bougent,
37:59qui donnent envie,
38:01qui remplacent. Un commerçant,
38:03c'est souvent quelqu'un qui
38:05passe beaucoup de temps pour rapporter
38:07un service, une satisfaction
38:09à ses clients, pour apporter
38:11une satisfaction, donner de la vie
38:13dans son quartier, dans son village.
38:15Voilà, c'est
38:17un élément essentiel
38:19de cette cohésion.
38:21Et puis les Trophées du Commerce,
38:23c'est en partenariat avec Sud Radio
38:25et vous verrez, fin juin,
38:27début juillet, nous dévoilerons
38:29le palmarès.
38:31Le 7 juillet.
38:33Ce sera en direct sur Sud Radio
38:35et à cette occasion, nous ferons un focus
38:37sur tous ces commerces qui se bougent.
38:39Parce que parfois, merci Jean-Luc Chevin,
38:41parce que parfois, il y a des endroits où
38:43malheureusement, ça ferme aussi.
38:45Il faut voir la réalité et la vérité
38:47en face. Jean-Jacques est avec nous, il nous a appelé
38:49au 0826 300 300
38:51de Beaumont de l'Omagne. Ça c'est dans les Landes.
38:53Bonjour Jean-Jacques.
38:55Oui, bonjour Patrick.
38:57Très heureux de vous avoir au téléphone.
38:59J'ai écouté votre
39:01intervenant
39:03concernant le commerce.
39:05Ce que je dirais, c'est que
39:07vraiment, commerce et
39:09agriculture, c'est le même combat.
39:11C'est-à-dire qu'en 40 ans,
39:13j'ai vu
39:15mon village, Beaumont de l'Omagne,
39:17parce que 4000 habitants, pour moi, c'est un village...
39:19En Tarn-et-Garonne, j'ai dit dans les Landes, je ne sais pas pourquoi.
39:21On vous invite
39:23à Beaumont de l'Omagne,
39:25on aura une superbe fête
39:27de l'ail et ce samedi,
39:29il y a les centenaires de l'Hippodrome
39:31de Beaumont de l'Omagne, où il y a des courses.
39:33Donc n'hésitez pas à venir,
39:35c'est avec une grande
39:37chaleur.
39:39C'est ça qui participe au maintien d'activité
39:41et de commerce, d'avoir
39:43ce lien social et d'être...
39:45de se retrouver avec des
39:47événements festifs comme ça. Même si ce n'est pas facile,
39:49j'imagine qu'autour de vous, c'est ce que vous avez vu,
39:51des commerces qui ferment aussi parfois,
39:53Jean-Jacques.
39:55Ce que j'aime dire,
39:57c'est qu'en fait, quand on entend des
39:59politiques que nous parlez d'environnement,
40:01d'impact sur la planète,
40:03mais 40 ans en arrière,
40:05on était dans le bon tempo.
40:07Nous avions des commerces locaux,
40:09des PME, des artisans locaux.
40:11Moi, par exemple, à l'époque,
40:13on achetait le cartable au cellier
40:15du coin, qui fabriquait aussi bien
40:17les selles pour
40:19l'équitation, pour les chevaux,
40:21tout ce qu'il fallait en cuir pour ce secteur-là,
40:23mais aussi il faisait les cartables.
40:25Et quand l'école était finie,
40:27j'emmenais mon cartable, il était reculé,
40:29remis en état, prêt pour la rentrée suivante.
40:31Et ainsi de suite.
40:33Nous avions une usine de pantalons.
40:35S'il y avait des pantalons à faire retoucher
40:37et compagnie, on le faisait.
40:39Du coup, on les utilisait.
40:41Et quand on entend nos politiques
40:43nous expliquer qu'il faut faire aussi
40:45pour la planète, mais il y a 40 ans,
40:47on y était. On avait des petites exportations.
40:49Mes parents, il y a 40 ans,
40:51c'était 37 hectares. Aujourd'hui,
40:53on en travaille plus de 200.
40:55Et pour gagner moins.
40:57Non mais complètement,
40:59ça participe justement
41:01à tout cela. Quand on parle de développement durable,
41:03ça passe par des exemples comme ceux
41:05que vous venez de citer. Merci Jean-Jacques.
41:07Merci Cyril Grégui,
41:09rédacteur en chef de La Vie Corésienne,
41:11qui est avec nous.
41:13Vous avez passé un bon moment avec nous,
41:15et nous avons passé un bon moment avec vous,
41:17et on vous retrouve dans La Vie Corésienne, mon cher Cyril.
41:19Oui, tous les vendredis, avec plaisir.
41:21Tous les vendredis.
41:23Merci pour cette émission,
41:25et bravo à Magali, de Parentis dans les Landes,
41:27justement, qui a gagné le fameux
41:29bracelet, bien sûr,
41:31du vent à la française.com,
41:33pour la fête des mers.
41:35Ne l'oubliez pas, c'est dimanche prochain.
41:37Allez, dans un instant, Valérie Expert,
41:39Gilles Gansman, ils sont en train de me chasser du studio.
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations