Attribution des fréquences de la télévision numérique terrestre (TNT) : audition du projet "Canal + Cinema(s)"
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00:00:00Très bien. Bonjour. Bonjour à tous. Nous reprenons nos auditions dans le cadre de la procédure d'appel à candidature que l'autorité a lancée le 28 février dernier.
00:00:15En vue de l'échéance, en 2025, les autorisations sont actuellement accordées à 15 services. Comme vous le savez, conformément à notre délibération du 29 mai, les auditions durent 1h30 chacune,
00:00:31avec un exposé introductif, M. le Président, de 30 minutes maximum par le candidat, suivi d'un temps d'échange avec le Collège. Nous vous entendons ce matin au titre de la Société d'édition Canal+.
00:00:44Conformément à la jurisprudence et au texte de l'appel à candidature, je rappelle que le candidat ne peut pas apporter de modifications substantielles au dossier de candidature que vous nous avez transmis,
00:01:03que les membres du Collège et les services ont par deux vers eux et ont examiné. Mais par contre, vous pouvez bien sûr apporter des précisions. Les membres du Collège vous en demanderont peut-être à travers leurs questions.
00:01:16Engagements qui pourront ensuite, le cas échéant, être pris dans les conventions liant l'éditeur au régulateur. Je rappelle que l'audition est publique. Elle est retransmise sur le site de l'ARCOM et sur les réseaux.
00:01:30M. le Président, vous avez la parole.
00:01:33M. le Président, Mesdames les conseillères, Messieurs les conseillers, je suis très heureux d'être présent devant vous pour cette troisième audition de la semaine pour le groupe Canal+, afin de vous présenter la candidature de la chaîne Canal+, Cinéma pour l'obtention d'une nouvelle autorisation en TNT à compter du 31 août 2025.
00:01:49Je suis accompagné de Laëtitia Ménassé, secrétaire générale du groupe, d'Amandine Ferré, directrice financière du groupe, de Gérald Briseviret, directeur général de Canal+, France, en charge des programmes et des antennes,
00:02:00d'Eglantine Leclabart, directrice générale adjointe de Canal+, France, en charge du marketing et du digital, et de Vincent Girert, directeur des chaînes Cinéma du groupe, dont Canal+, Cinéma.
00:02:11Avant de vous exposer le dossier de la chaîne Canal+, Cinéma, je vais d'abord le replacer brièvement dans le contexte du projet global de notre groupe.
00:02:17Avec plus de 6 milliards d'euros de chiffre d'affaires et une présence dans plus de 50 pays, le groupe Canal+, c'est aujourd'hui le premier groupe privé de télévision en Europe.
00:02:26Il se déploie sur trois activités principales qui sont étroitement liées.
00:02:29La télévision payante, la télévision gratuite, et enfin la production, la distribution et la restauration de films via Studio Canal,
00:02:37également détenteur de l'un des plus prestigieux catalogues au monde, composé de plus de 9000 titres provenant de 60 pays et couvrant 100 ans d'histoire du cinéma.
00:02:47C'est ce triptyque, télévision payante, télévision gratuite et Studio Canal, qui donne au groupe Canal+, sa place unique dans l'écosystème du cinéma,
00:02:57et qui fait de nous le premier partenaire de la création cinématographique en France.
00:03:02Notre groupe est présent sur toute la chaîne de valeur du cinéma.
00:03:05C'est une dimension structurante de la stratégie du groupe Canal+, à laquelle nous sommes attachés et fidèles depuis la création des chaînes Canal+.
00:03:13Via notre filiale Studio Canal, nous produisons et nous distribuons des films, et nous sommes régulièrement premiers distributeurs français.
00:03:19Avec Canal+, nous accompagnons les réalisatrices et les réalisateurs dans le développement d'un scénario, dans le financement et dans la production de leurs films.
00:03:27Les films poursuivent ensuite leur chemin sur nos antennes, en VOD tout d'abord, puis sur nos chaînes Premium Canal+, et Canal+, cinéma en première exclusivité,
00:03:35puis sur Ciné+, devenu Ciné+, OCS récemment, et enfin sur nos chaînes gratuites C8 et C-Star.
00:03:42Depuis que le groupe Canal+, existe, il est toujours resté fidèle à ses engagements et cohérent avec son aspiration de participer à la structuration de la filière,
00:03:52y compris pendant la crise Covid, quand les financements ont déserté le cinéma français et que la filière était en difficulté.
00:03:59Le groupe Canal+, était là, lui.
00:04:02Ces dernières années, nos ambitions sont restées inchangées.
00:04:06Pourtant, le monde dans lequel nous évoluons, lui, s'est bien transformé.
00:04:09Nous sommes aujourd'hui passés d'une concurrence locale à une compétition mondiale, avec des acteurs, et j'y reviendrai,
00:04:15qui n'ont au cœur de leur stratégie, ni le cinéma, ni la salle de cinéma.
00:04:22Comment le groupe Canal+, a-t-il dû se réinventer dans ce nouveau contexte concurrentiel ?
00:04:26Premier pilier de cette transformation, le redressement économique,
00:04:29qui nous a permis de renouer avec une trajectoire économique positive, désormais très proche de l'équilibre en France.
00:04:35Second pilier, l'accélération de la digitalisation du groupe.
00:04:39Créée en 2013, notre plateforme propriétaire française, MyCanal,
00:04:43qui porte plus de 2000 chaînes linéaires et à la demande dans le monde,
00:04:46s'est développée pour atteindre les meilleurs standards du marché.
00:04:49Surtout, elle nous a permis d'offrir un nouvel écran digital à nos contenus.
00:04:53Notre plateforme se distingue par sa prescription éditoriale pointue et non algorithmique.
00:04:58C'est ce qui nous permet aujourd'hui de mettre en avant sur MyCanal des œuvres cinématographiques
00:05:03et d'événementialiser leurs découvertes ou redécouvertes,
00:05:06jusqu'à parfois atteindre des visionnages 5 à 10 fois supérieurs à leur nombre d'entrées en salles,
00:05:12à l'image des films Péta ou Schnock, Le Principal, ou encore Fumé fait tousser de Quentin Dupieux.
00:05:18Dernière étape de la transformation de notre groupe, l'internationalisation.
00:05:23En 2015, le groupe rassemblait 11 millions d'abonnés.
00:05:26Aujourd'hui, il en compte 26 dans 50 pays.
00:05:29Notre objectif est désormais d'atteindre à moyen terme un parc d'abonnés compris entre 50 et 100 millions
00:05:34pour rejoindre le top 5 mondial des groupes audiovisuels.
00:05:37Cette taille critique est nécessaire pour pouvoir produire en interne des contenus premium pour tous nos abonnés.
00:05:43Nous pourrons à cet égard nous appuyer sur le talent des 21 sociétés de production intégrées à notre écosystème
00:05:49et réparties dans toutes les régions du monde.
00:05:52Amérique du Nord, Europe, Afrique ou Asie, grâce à ces studios,
00:05:56nous produisons des contenus dans tous les territoires où le groupe est présent pour les faire voyager dans le monde entier.
00:06:01Mais contrairement aux plateformes américaines qui ne misent que ponctuellement et partiellement sur les contenus locaux,
00:06:06nous avons choisi de miser sur nos forces et de cultiver nos axes de différenciation.
00:06:11Le premier axe de différenciation est notre création de valeur grâce à un volume d'investissement massif et pérenne dans les contenus locaux.
00:06:18Sur chacun des territoires où il intervient, le groupe Canal+, a toujours à cœur de découvrir et de faire grandir les talents domestiques.
00:06:25Notre relation avec le cinéma français en est l'illustration la plus évidente.
00:06:30De l'écriture à la production, de la diffusion à la distribution, de la restauration à la lutte contre le piratage,
00:06:37le groupe Canal+, participe à la création et à la protection de la valeur du cinéma français ou européen.
00:06:43Plus de 500 millions d'euros annuels sont investis dans le cinéma par le groupe,
00:06:47dont 200 millions d'euros uniquement liés à l'accord historique que nous avons signé avec les syndicats représentant les professions du cinéma français.
00:06:54Accord que nous avons d'ailleurs proposé de renouveler pour une durée de 5 ans et pour un montant total supérieur à 1 milliard d'euros
00:07:01pour permettre au cinéma français et à nos abonnés de se projeter dans le long terme.
00:07:06Pour être clair, le groupe contribue davantage que tous les autres acteurs réunis, chaînes gratuites et plateformes internationales.
00:07:14Car, je le rappelle, ces dernières, les plateformes, ont fait le choix de flécher 80% de leurs obligations décrétales d'investissement dans l'audiovisuel
00:07:23plutôt que dans le cinéma.
00:07:25Un montant supérieur dans le cinéma leur aurait pourtant permis d'accéder à la première fenêtre de diffusion fixée dans la chronologie des médias.
00:07:32Mais non, elles ont préféré remplir leurs obligations en investissant prioritairement dans les séries
00:07:38et ont dévoyé les circuits traditionnels de diffusion de films en réservant les films à leurs plateformes et en les privant des salles.
00:07:45Netflix n'hésite plus à se passer de la salle, même pour des projets qui ont déjà fait leur preuve.
00:07:50Alors que le film à couteau tiré faisait plus d'un million d'entrées au box-office en France en 2019,
00:07:55le second volet, produit cette fois par Netflix, n'a pas été diffusé dans les salles en France,
00:07:59réservant sa sortie exclusive en 2022 pour la plateforme.
00:08:04Autre exemple marquant avec Soul, un film Pixar sorti en exclusivité sur Disney+, dans tous les pays où la plateforme était opérationnelle.
00:08:11Ou encore Coda, un film Apple, adaptation américaine de la famille Bélier, qui a reçu un Oscar du meilleur film,
00:08:16le premier pour un projet sorti exclusivement sur une plateforme de streaming.
00:08:21Cette sortie en salle est pourtant le point de départ d'un circuit de création de valeur séquentielle pour toute la filière.
00:08:27C'est dire si cette philosophie s'inscrit à rebours de celle de Canal+,
00:08:31qui ne se contente pas d'être un simple investisseur, mais surtout d'être un partenaire conscient de la filière sur le long terme.
00:08:38C'est dans cet esprit que Canal+, investit pour préserver la valeur du cinéma,
00:08:42à travers sa politique ambitieuse de restauration des chefs-d'oeuvre portés par Studio Canal.
00:08:46Je pense notamment à Love Actually, ressorti en salle dans le monde entier à l'occasion de ses 20 ans l'année dernière.
00:08:52Le Mépris, sélectionné en Cannes Classique par le Festival de Cannes.
00:08:55Ou encore Pepe lo Moco, présenté il y a quelques jours au Festival de cinéma italien,
00:08:59organisé par la Cinémathèque de Bologne pour faire redécouvrir les films historiques.
00:09:04Mais créer de la valeur sur toute la chaîne ne suffit pas. Encore faut-il la protéger.
00:09:08C'est pourquoi, et l'ARCOM y contribue largement, nous investissons massivement
00:09:13pour lutter contre le piratage des œuvres audiovisuelles dans un contexte de multiplication des offres illégales.
00:09:19Deuxième axe de différenciation du groupe Canal+,
00:09:22la manière dont nous ventilons et allouons nos investissements dans les contenus,
00:09:25est notre rôle à ce titre dans la structuration des filières auxquelles nous participons directement et indirectement.
00:09:31Cette diversité s'exprime autant via le nombre de sociétés partenaires
00:09:35que dans la typologie des films de cinéma accompagnés.
00:09:38Pas un seul de nos concurrents ne fait travailler autant le tissu industriel créatif français.
00:09:4346% des films d'expression originale française préfinancés par Canal+,
00:09:49sont des films dits de la « diversité », c'est-à-dire avec un budget inférieur à 4 millions d'euros.
00:09:54Cela représente 25% de nos investissements alors que notre obligation se situe à 17%.
00:10:00Chaque année, plusieurs dizaines de films ne pourraient tout simplement pas se faire
00:10:05sans l'apport des chaînes du groupe Canal+.
00:10:07En 2023, à titre d'exemple, sur nos 114 préachats,
00:10:1141 films n'étaient financés que par les chaînes de notre groupe.
00:10:15La nuit du 12, le procès Goldman, l'été dernier,
00:10:19autant de films primés que seul le groupe Canal+, a préfinancés.
00:10:24Et ces films sont produits par plus de 100 sociétés de production différentes
00:10:29et indépendantes du groupe Canal+.
00:10:31Là encore, pas un seul autre acteur n'est partenaire
00:10:34d'autant de sociétés de production de cinéma indépendantes.
00:10:38En 2023, 32% de nos préachats EOF
00:10:43étaient des premiers films de jeunes réalisatrices et réalisateurs,
00:10:47ce qui est essentiel dans le renouvellement des talents créatifs en France.
00:10:51Et tout aussi important, la moitié de ces préachats ont été réalisés par des femmes.
00:10:56Ce chiffre était de 33% il y a 3 ans, il est de 50% aujourd'hui.
00:11:01J'insiste sur ce dernier point, de la place des femmes derrière la caméra,
00:11:05car il est le fruit d'une attention particulière à l'accompagnement,
00:11:08au financement et à l'exposition des films de réalisatrices au sein du groupe Canal+.
00:11:13Partant du constat que chez Studio Canal en 2022,
00:11:16seul 12% des scénarios reçus étaient des films de réalisatrices,
00:11:20soit 51 projets sur 428,
00:11:23nous avons décidé de créer un fonds d'aide
00:11:26pour soutenir le développement des projets cinématographiques dirigés par des réalisatrices.
00:11:31Ce fonds permettra de développer sur une durée de 2 ans,
00:11:34qui sera évidemment renouvelé,
00:11:3610 projets de réalisatrices parmi lesquels
00:11:38Memounadou Kouré, Sophie Le Tourneur, Axel Laffont ou encore Victoria Baudos.
00:11:43Notre troisième axe de différenciation est de promouvoir l'accès à la culture,
00:11:47notamment pour les jeunes.
00:11:49Pour ce faire, nous avons intégré les offres Canal+, au Passe Culture dès son lancement.
00:11:53Convaincus que le cinéma est essentiel pour éveiller les consciences,
00:11:57nous avons lancé une initiative mondiale en partenariat avec UGC.
00:12:01Un accès illimité aux salles de cinéma et aux chaînes Canal+,
00:12:05pour les moins de 26 ans, à moins de 26 euros.
00:12:10C'est la seule offre de ce type dans le monde.
00:12:15Tous nos abonnés en France bénéficient de l'offre Cinéduo,
00:12:18qui leur offre une place de cinéma pour une place achetée,
00:12:20dans 185 cinémas partenaires sur le territoire national,
00:12:24avec de grands partenaires tels que Pathé Gaumont, MK2, UGC ou encore CGR.
00:12:29Vous le voyez, nous avons un projet très ambitieux et très différent
00:12:32de la plupart des autres acteurs du paysage audiovisuel français.
00:12:35Et cette ambition pourrait franchir une nouvelle étape,
00:12:37avec notre projet d'entrée en bourse.
00:12:39Cette opération purement technique maintiendrait les équilibres actionnariaux actuels,
00:12:43puisque le groupe Bolloré recevrait, par l'effet de la scission,
00:12:46un nombre d'actions du nouveau groupe Canal+, coté,
00:12:48dans des proportions équivalentes à sa détention actuelle.
00:12:52Pour finir, ce propos introductif,
00:12:54quelques mots plus spécifiques sur la manière dont la TNT s'inscrit dans notre projet.
00:12:59Pour rappel, le groupe Canal+, est historiquement bâti autour de sa chaîne amirale,
00:13:02Canal+, sur le numéro 4, caractérisé par son modèle généraliste,
00:13:06mêlant sport et cinéma.
00:13:07Ce modèle de chaîne est intrinsèquement lié à l'environnement ertien.
00:13:12Avec l'arrivée de la TNT, Canal+, a progressivement renforcé
00:13:15son empreinte éditoriale, en créant des déclinaisons de la chaîne Canal+,
00:13:18notamment sur les piliers thématiques fondamentaux,
00:13:21à savoir le sport avec Canal+, et le cinéma avec Canal+.
00:13:25Le terme de déclinaison ne reflète pas l'importance de ces chaînes.
00:13:29Elles jouent un rôle essentiel dans l'attractivité éditoriale et commerciale de Canal+.
00:13:34Ces déclinaisons contribuent largement à l'attractivité et au succès de l'offre,
00:13:39et concourent directement à renforcer le chiffre d'affaires de Canal+,
00:13:42dont vous connaissez l'importance pour la création audiovisuelle française et européenne.
00:13:46Canal+, en investissant plus de 90 millions d'euros par an en programmes,
00:13:51joue à plein la possibilité de diffuser jusqu'à un tiers de programmes propres,
00:13:56une limite fixée par la législation,
00:13:58et propose ainsi aux abonnés de la TNT une oeuvre de cinéma enrichie,
00:14:01avec des films diffusés uniquement et exclusivement sur cette antenne,
00:14:05et jamais sur Canal+.
00:14:07Mais loin d'être un robinet à films,
00:14:10la chaîne effectue un travail d'éditorialisation pointu au travers de ses émissions
00:14:15qui parlent et qui expliquent le cinéma dans toutes ses dimensions d'information cinématographique,
00:14:19à l'instar de Chicha, présentée par Laurie Choleva, qui nous fait l'honneur de sa présence,
00:14:24et qui contribue à faire rayonner le 7e art, en particulier français,
00:14:28qui vous le savez reste la première histoire d'amour de notre groupe.
00:14:31Ce sont plus de 6 millions de françaises et de français qui regardent chaque mois Canal+.
00:14:37La TNT est clé dans ce succès, car vous le savez,
00:14:40elle reste le seul mode d'accès à la télévision pour 20% de la population française, soit 6 millions de foyers.
00:14:45Le groupe Canal+, est soucieux de poursuivre une démarche non discriminante à l'égard des publics,
00:14:50en assurant une continuité dans le droit à l'information et à la création,
00:14:54eu égard aux différentes situations de chacune et de chacun.
00:14:57Nous considérons que tous les français doivent avoir la possibilité d'accès au contenu de la TNT gratuite,
00:15:02mais également à des contenus premium de cinéma, tels que ceux que nous proposons sur Canal+.
00:15:07Cette préservation des équilibres de l'occupation du réseau ertien est d'autant plus essentielle,
00:15:12dans la mesure où le projet de la TNT qui est le nôtre, ne s'inscrit pas dans un environnement global équitable.
00:15:17Même dans le domaine des obligations liées au cinéma,
00:15:20pour lesquelles un pas a été fait dans le sens de l'asymétrie,
00:15:23avec l'assujettissement des plateformes aux obligations de contribution,
00:15:26de nombreuses asymétries demeurent là aussi.
00:15:29Par exemple, la liberté pour elles de flécher à leurs investissements,
00:15:32comme je l'ai évoqué librement, entre audiovisuel et cinéma,
00:15:35l'assujettissement à des quotas de diffusion deux fois inférieurs à ceux des acteurs nationaux,
00:15:39ou encore la persistance de jours internis et de plafonds de diffusion.
00:15:43Mais nous avons les atouts pour composer avec ces paramètres systémiques.
00:15:47La pertinence de notre projet bicéphale à la fois sur la TNT gratuite et sur la TNT payante
00:15:52se renforce d'année en année et conforte notre modèle généraliste.
00:15:56Nous continuons de croire en la force de la TNT,
00:15:59notamment sa promesse de programme linéaire dans un paysage global de plus en plus délinéaire
00:16:03et essentiellement capté par les acteurs américains.
00:16:06Nous continuons de vouloir honorer les objectifs d'universalité et d'accessibilité
00:16:10à l'origine de la politique publique audiovisuelle qui l'a fait naître.
00:16:14Soyez assurés, Monsieur le Président, Mesdames les Conseillères, Messieurs les Conseillers,
00:16:18que les différents dossiers que nous avons présentés au cours de ces derniers jours
00:16:21et que nous présentons aujourd'hui s'inscrivent pleinement dans cette ambition
00:16:25affirmée pour la télévision française et son écosystème.
00:16:29Je vous remercie de votre écoute.
00:16:31Avant de passer la parole à Gérald Briseviret qui va vous exposer nos ambitions renouvelées
00:16:34pour la chaîne Canal+, cinéma sur la TNT,
00:16:37et puisque la télévision c'est d'abord une succession d'images et de sons,
00:16:40je vous propose de regarder la promesse éditoriale de la scène Canal+, cinéma en bande-annonce.
00:16:47Un nouveau scénario s'écrit pour Canal+, cinéma.
00:16:51Qu'est-ce qui se passe ici ?
00:16:53Qu'est-ce qui se passe ?
00:16:54On rajoute un S pour symboliser une offre élargie
00:16:57et conjuguer tous les genres, tous les films au pluriel.
00:17:00Je veux que ce soit parfait.
00:17:02Il est temps de passer à la phase 1.
00:17:04Le vieux Marius disait que la brebis qui se venge du loup devient le loup.
00:17:08Parce qu'ils n'ont plus rien à perdre.
00:17:10Vous avez une idée de qui il y en a après vous ?
00:17:13Ça fait combien de temps pour toi que des gens veulent te tuer ?
00:17:18Vous essayez de faire la lumière sur ce qui est arrivé.
00:17:21Ils nous ont foutus dans la merde.
00:17:23Ils vont rien faire pour nous aider. T'as compris ?
00:17:26Ma mère m'a laissé une énigme.
00:17:34C'est tellement simple quand ça commence.
00:17:37On ne se pose pas de questions.
00:17:39On oublie comment tout a démarré.
00:17:43Les jours se succèdent.
00:17:46Les graines d'amour germent comme les graines de haine.
00:17:51On a tous eu le soin de rêver.
00:17:54Un nouveau chapitre et toujours plus de films.
00:17:57Canal+, cinéma avec un S comme cinéma.
00:18:01Monsieur le président, mesdames et messieurs les conseillères et conseillers.
00:18:04Canal+, cinéma dans la forme qu'on lui connaît aujourd'hui
00:18:07est né dans le cadre de la création de l'offre Canal+, bouquet
00:18:10visant à faire la part belle à chaque pilier de Canal+.
00:18:14Dès le premier appel d'offre de la TNT, nous avons candidaté
00:18:17pour que Canal+, cinéma rejoigne la TNT
00:18:20et ce avec la volonté de proposer aux Français une chaîne
00:18:23qui met à l'honneur tout le cinéma, tous les cinémas.
00:18:26Cette promesse éditoriale a été amplement tenue
00:18:29et ainsi trouvé sa place sur la TNT.
00:18:31Depuis presque 20 ans, Canal+, cinéma participe
00:18:34indubitablement à la richesse de la TNT.
00:18:36Réunit chaque mois 6 millions de téléspectateurs en métropole,
00:18:39sans compter ces téléspectateurs en Outre-mer,
00:18:42également sur les 27 pays sur lesquels
00:18:46nous diffusons en Afrique francophone.
00:18:49Le cinéma est l'un des intérêts premiers des Français
00:18:52et logiquement l'un des intérêts premiers de nos abonnés.
00:18:5590% d'entre eux expriment un intérêt prononcé pour le cinéma.
00:18:59Il est donc apparu comme une évidence de satisfaire
00:19:02cette partie significative de notre public avec une chaîne
00:19:05100% cinéma.
00:19:07La plus vaste diversité des genres, c'est la promesse
00:19:10de Canal+, cinéma, c'est la façon de se différencier
00:19:13de l'offre au cinéma des autres chaînes.
00:19:16Si Canal+, cinéma fait la part belle au cinéma récent,
00:19:20si moi, je l'aime bien celle-là, après le sortir en salle,
00:19:24ils peuvent aussi y trouver du cinéma de genre, d'auteur,
00:19:27des films primés en festival ou salués par la critique,
00:19:30et plus largement des pépites du cinéma français international.
00:19:33Au total, la chaîne diffuse plus de 500 films par an,
00:19:37dont 180 d'entre eux ne sont diffusés que sur Canal+, cinéma.
00:19:41Une telle profondeur dans l'offre cinéma, nous la devons
00:19:45à une stratégie de groupe payante.
00:19:47Nos équipes de préachats chez Canal+, font partie
00:19:49des meilleurs du métier.
00:19:51La totalité des 100 premiers films au box-office en 2023
00:19:55sont proposés à nos abonnés.
00:19:57La totalité des films primés au César sont des préachats Canal+.
00:20:01Que ce soit les garçons Guillaume à table, Timbuktu, Fatima,
00:20:06Elle, 120 battements par minute, Jusqu'à la garde,
00:20:09Les misérables, Adieu les cons, Illusion perdue, La nuit du 12,
00:20:12Anatomie d'une chute, ou tout récemment un petit truc en plus,
00:20:16tous ces films n'auraient jamais pu voir le jour
00:20:19sans l'appui de Canal+, dès l'écriture du premier script.
00:20:24C'est cette expertise unique qui promet cet accompagnement
00:20:29également très différenciant sur cette chaîne,
00:20:32et nous nous appuyons également sur des accords passés
00:20:35avec l'ensemble des studios majeurs américains,
00:20:38Disney, Warner, Universal, Paramount et Sony,
00:20:40ce qui nous permet d'avoir la meilleure offre du marché.
00:20:43Nous allons également, Vincent Girert pourrait y revenir,
00:20:46acquérir des films sur tous les territoires
00:20:48auprès des distributeurs indépendants.
00:20:50La TNT c'est l'opportunité pour tous de retrouver chez soi des films,
00:20:54comme les films d'auteurs qui ne sont pas toujours accessibles
00:20:56en salles et ce partout en France.
00:20:58Ainsi la couverture permise par la TNT permet,
00:21:01au travers des chaînes comme Canal+, cinéma,
00:21:04de démocratiser le cinéma.
00:21:06Tous les Français peuvent retrouver ainsi la télévision,
00:21:09tous les films, c'est précisément la promesse de notre chaîne.
00:21:12Une éditorialisation très forte, on y reviendra,
00:21:15quatre émissions hebdomadaires, dont plus de cours.
00:21:18La seule émission proposée sur le court-métrage en France
00:21:21et en télévision, c'est une exclusivité de Canal+, cinéma.
00:21:25L'éditorialisation, ce sont aussi des programmations spécifiques
00:21:29autour des réalisateurs, des gens, des thématiques, des festivals.
00:21:32On prépare les 50 ans du Festival de Deauville
00:21:35ou les 50 ans de la prochaine cérémonie des Césars.
00:21:38C'est une équipe de cinéphiles, une équipe dédiée
00:21:41à la sélection des chaînes, une équipe dédiée au visionnage,
00:21:44dédiée à la programmation, parce que tout cet accompagnement
00:21:47à la chaîne permet de proposer une programmation
00:21:50éminemment humaine, en totale opposition aux robinets
00:21:53à films américains ou téléfilms, ou aussi en totale opposition
00:21:56aux recommandations automatiques et algorithmiques.
00:21:59Notre programmation invite ainsi les abonnés
00:22:03à diversifier leur consommation cinéma
00:22:06au lieu de les enfermer dans une catégorie.
00:22:09Nos choix éditoriaux sont lourds de sens
00:22:12et nos équipes cinéma prennent la mesure de leurs responsabilités.
00:22:15Une double responsabilité pour finir.
00:22:18Bien sûr, comme le disait Maxime, une responsabilité économique
00:22:21au-delà du soutien financier direct apporté par nos équipes
00:22:24de préachat et d'acquisition. Nous soutenons également avec force
00:22:27les 5000 salles de cinéma en France
00:22:30et avec la Fédération nationale des cinémas français.
00:22:33Une responsabilité sociétale forte.
00:22:36Le cinéma est en effet l'un des principaux vecteurs
00:22:39de messages. Il est donc essentiel d'en faire un espace
00:22:42de diversité. Nos équipes ont à cœur
00:22:45de représenter la diversité de notre pays, de nos territoires
00:22:48dans les films diffusés, mais aussi dans des opérations
00:22:51éditoriales mettant en valeur l'irrisatrice
00:22:54ou par exemple avec une programmation LGBTQ+,
00:22:57pour le mois des Fiertés, c'était le mois dernier.
00:23:00Au nom des 2000 collaborateurs du groupe Canal+,
00:23:03nous sommes donc très heureux de demander le renouvellement,
00:23:06la candidature de Canal+, Cinéma pour cet appel d'offre. Merci.
00:23:09Les 2000 collaborateurs en France ? En France.
00:23:12Merci beaucoup
00:23:15Monsieur le Président pour votre présentation
00:23:18très claire. On va engager l'échange
00:23:21avec le Collège à présent. Peut-être deux questions
00:23:24pour débuter cet échange.
00:23:27Le premier sur la TNT.
00:23:30On l'a déjà évoqué lundi.
00:23:33Vous savez que l'ARCOM est à pour mission
00:23:36de veiller à la bonne gestion du spectre.
00:23:39Les fréquences que nous allons attribuer
00:23:42sont un bien rare,
00:23:45convoité.
00:23:48La question de votre engagement sur la TNT, vous avez exprimé
00:23:51bien évidemment pour nous un élément d'appréciation
00:23:54très important. Est-ce que vous nous confirmez
00:23:57ici que vous êtes déterminé à vous engager
00:24:00pour la durée sur cette demande
00:24:03d'autorisation que vous formulez aujourd'hui devant
00:24:06le Collège ?
00:24:09Oui, et j'en profite pour revenir sur
00:24:12la réponse est oui. Et j'en profite pour revenir
00:24:15sur, je reviendrai d'ailleurs cet après-midi aussi,
00:24:18mais sur ce qui s'est passé dans le passé.
00:24:21Nous n'avons jamais contesté la volonté
00:24:24de s'inscrire dans la durée de dix ans. Nous avions demandé
00:24:27à ce que, si certaines conditions n'étaient plus remplies,
00:24:30nous ayons la faculté éventuellement de nous retirer
00:24:33de la TNT, ce qui n'est pas possible
00:24:36puisque c'est descriptionnaire de l'ARCOM.
00:24:39Nous avons compris que ça n'était pas possible. Mais il y avait bien pour nous
00:24:42l'intention tout de même de s'inscrire dans une durée de dix ans au départ.
00:24:46Et c'est uniquement à la suite d'échanges avec vous
00:24:49et vos services que nous nous sommes résolus
00:24:52compte tenu de notre incapacité à
00:24:55obtenir ce scénario à une durée courte, en effet.
00:24:58Et donc, s'inscrire dans la durée, c'est bien le sens
00:25:01de Canal+, et c'est bien le sens de la proposition que nous avons
00:25:04faite au cinéma français, puisque nous-mêmes,
00:25:07c'était d'ailleurs un sujet de débat avec les organisations du cinéma,
00:25:10puisque la loi aujourd'hui ne permet pas nécessairement ça,
00:25:13de s'inscrire dans une durée de cinq ans.
00:25:16Et si c'était possible,
00:25:19Canal+, irait même au-delà.
00:25:22Nous pensons qu'il est absolument essentiel aujourd'hui
00:25:25de favoriser la stabilité,
00:25:28et la durée est une composante essentielle de la stabilité.
00:25:31Oui, c'est un point effectivement qui est important pour nous.
00:25:34La fixation de la durée appartient au régulateur,
00:25:37comme vous le savez, c'est lui qui fixe la durée.
00:25:40L'éditeur peut tout à fait demander à quitter
00:25:43en cours de route son autorisation, mais la décision
00:25:46effectivement appartient au régulateur.
00:25:49Donc, ce cadre juridique, vous le connaissez,
00:25:52on a échangé à plusieurs reprises sur ce sujet,
00:25:55et ma question est précisément liée à ce cadre juridique.
00:25:58Connaissant ce cadre juridique, est-ce que vous confirmez
00:26:01que vous êtes prêts à vous engager durablement sur la TNT
00:26:04dans le cadre de cet appel à candidature ?
00:26:07On l'a évoqué lundi, je le redis à la secrétaire générale,
00:26:10on est preneur du nombre d'abonnés
00:26:13que vous avez aujourd'hui sur la TNT,
00:26:16et de la même façon, de façon plus générale
00:26:19au regard du plan d'affaires,
00:26:22que vous nous donniez peut-être vos prévisions,
00:26:25que vous souhaitiez peut-être les partager par courrier écrit,
00:26:28non pas dans le cadre de cette audition,
00:26:31mais que vous confirmiez un peu vos hypothèses de croissance
00:26:34du nombre d'abonnés sur la plateforme
00:26:37de façon plus générale pour les années qui viennent.
00:26:40Si vous pouvez en tout cas nous communiquer cette donnée.
00:26:43Absolument.
00:26:46La deuxième question que je voulais vous poser,
00:26:49on connaît votre engagement en faveur du cinéma,
00:26:52le rôle décisif que Canal y joue,
00:26:55vous l'avez très bien rappelé,
00:26:58comment se positionne l'offre
00:27:01qu'on examine ce matin
00:27:04dans l'ensemble de l'offre cinéma de la chaîne ?
00:27:07Beaucoup d'entre nous sont des abonnés et des cinéphiles avertis,
00:27:10mais c'est important pour le collège de comprendre,
00:27:13a fortiori après l'acquisition de CS,
00:27:16comment s'organise l'offre cinéma
00:27:19et quelle est la spécificité de celle que vous nous présentez ce matin,
00:27:22quelle est sa singularité dans l'ensemble du panorama
00:27:25de votre offre cinéma ?
00:27:28Bonjour à tous.
00:27:31Effectivement, on dispose d'un nombre de chaînes importants qui exposent du cinéma.
00:27:34On a 4 chaînes sous marque Canal+,
00:27:37et puis le groupement de services Ciné+, OCS.
00:27:40L'organisation du cinéma sur les chaînes cinéma
00:27:43sous marque Canal+, est composée de cette manière.
00:27:46Tout le cinéma événementiel,
00:27:49indispensable, incontournable,
00:27:52qui a eu les plus grands prix, est proposé sur la chaîne Premium,
00:27:55avec deux cases éditorialisées,
00:27:58qui sont le vendredi Box Office et le mardi Coup de coeur.
00:28:01Ensuite, on a une chaîne qui s'appelle Canal+, Box Office,
00:28:04avec une promesse très simple de proposer les films
00:28:07qui ont fait le plus d'entrées en salle à nos abonnés.
00:28:10Une chaîne qui propose le meilleur du cinéma de catalogue,
00:28:13les films à avoir vu dans une vie,
00:28:16qui s'appelle Canal+, Grand écran.
00:28:19Et Canal+, Cinéma, dont on parle aujourd'hui, c'est vraiment la chaîne de la cinéphilie,
00:28:22de l'expertise pour les amoureux du 7e art,
00:28:25et la prolongation le plus loin possible sur le cinéma récent.
00:28:28Gérald a annoncé les chiffres,
00:28:31c'est plus de 500 films différents qui sont proposés sur cette chaîne.
00:28:34280 films en première fenêtre,
00:28:37c'est tout l'avantage de la chronologie des médias dont on bénéficie.
00:28:40On peut proposer 280 films six mois
00:28:43après leur sortie en salle.
00:28:46Et sur ces 280 films, il y en a 180 qui sont exclusifs
00:28:49à Canal+, Cinéma, donc vraiment le positionnement,
00:28:52c'est d'aller au plus loin
00:28:55de l'offre de cinéma récent.
00:28:58Et notamment avec deux positionnements,
00:29:01un positionnement sur le cinéma de genre, les films de science-fiction,
00:29:04les films d'action, les westerns, les polars,
00:29:07les thrillers, ou les films de requin, ou les films d'horreur.
00:29:10Mais aussi le cinéma d'auteur,
00:29:13avec le cinéma du monde,
00:29:16on propose vraiment le meilleur du cinéma de festival
00:29:19et du cinéma d'auteur.
00:29:22Donc le positionnement de Canal+, Cinéma, c'est vraiment la récence
00:29:25et la profondeur et la profusion de l'offre.
00:29:28En termes d'audience, Canal+, Cinéma est la chaîne la plus puissante
00:29:31et la plus référencée
00:29:34auprès de nos abonnés téléspectateurs.
00:29:37Peut-être parler aussi des chaînes OCS que tu diriges également
00:29:40et que tu as réorganisées en termes d'offres éditoriales.
00:29:43Je vous ai présenté la semaine dernière le bouquet Ciné+, OCS
00:29:46qui est le rapprochement de l'ancien bouquet Ciné+, OCS
00:29:49qui aujourd'hui est composé de six chaînes
00:29:52avec une distribution qui, contrairement à Canal+, Cinéma,
00:29:55n'est pas exclusive au groupe Canal+.
00:29:58Ciné+, OCS est vendu par l'ensemble des FAI
00:30:01aux abonnés sans forcément passer
00:30:04par l'écosystème de distribution de Canal+.
00:30:07Et Ciné+, OCS, là on est vraiment sur un positionnement
00:30:10principalement deux secondes fenêtres,
00:30:13deux films de catalogue et avec une proposition
00:30:16de séries françaises et internationales
00:30:19qu'on a notamment positionnée sur la chaîne OCS
00:30:22qui sera la chaîne premium du bouquet
00:30:25et ensuite il y a cinq chaînes
00:30:28beaucoup plus axées cinéma qui sont sur des thématiques.
00:30:31Ciné+, Fresson qui va proposer du thriller,
00:30:34de l'action, du polar et du film
00:30:38de blockbuster. Ciné+, Emotions
00:30:41qui est positionnée sur les films qui racontent les grandes épopées,
00:30:44les drames, les comédies romantiques,
00:30:47les films en costume. Ciné+, Families
00:30:50qui est une proposition de cinéma familial avec une dimension
00:30:53de film d'animation mais aussi du film d'aventure
00:30:56et du film de transmission entre générations.
00:30:59Ciné+, Festival qui est une chaîne
00:31:02qui a une proposition sur le cinéma d'auteur
00:31:05et Ciné+, Classique qui propose du cinéma de patrimoine.
00:31:08Merci.
00:31:11Alors mes chers collègues,
00:31:14Juliette Théry, Antoine Bollet.
00:31:17Merci beaucoup de cette présentation,
00:31:20de la diffusion du petit film et du rappel
00:31:23de l'organisation de votre offre. Alors là-dessus,
00:31:26puisque la chaîne des cinéphiles
00:31:29c'est ce dont on parle, ce qui m'intéresse c'est les programmes
00:31:32propres. Vous en avez parlé, M. le Président,
00:31:35sur un tiers de la programmation qui est consacrée
00:31:38à des programmes propres et qui peut se distinguer d'une certaine manière
00:31:41de la chaîne Amiral Canal. Est-ce qu'on doit l'interpréter
00:31:44votre présentation comme étant, ces programmes
00:31:47propres, comme entièrement dédiés au ciné?
00:31:50Première question. Quand vous parlez d'exclusif, mais je comprends mieux maintenant,
00:31:53vous parlez aussi d'inédit finalement. C'est bien ça.
00:31:56180. Parce qu'il peut y avoir une petite...
00:31:59Et il y a une mention aussi qui m'intéressait,
00:32:02c'est sur l'accord signé. J'avais compris qu'il était
00:32:05dénoncé aussi bien pour OCS que pour Canal
00:32:08depuis mai dernier. Donc là, il reste
00:32:11les deux accords à courir jusqu'à la fin de l'année 2024.
00:32:14Mais vous avez annoncé aussi un renouvellement pour
00:32:17les cinq années à venir. Est-ce que ça veut dire que ce renouvellement
00:32:20va se substituer à la fin de l'année
00:32:23pour les cinq années à venir? Voilà. Donc c'est mes
00:32:26questions. Merci.
00:32:29J'ai oublié la première. La première, c'est sur
00:32:32les 180 films qui sont effectivement par rapport au tiers.
00:32:35La première, c'était sur les programmes. Est-ce que ce sont exclusivement
00:32:38les programmes cinéma et les déclinaisons?
00:32:41On n'a pas fait mystère du fait qu'on souhaiterait
00:32:44supprimer la contrainte
00:32:47qui pèse sur les déclinaisons de Canal+, qui leur impose
00:32:50de n'avoir que un tiers de programmes propres.
00:32:53La raison principale pour laquelle on souhaiterait supprimer
00:32:56cette contrainte, c'est qu'elle nous impose parfois
00:32:59d'avoir des programmes sur nos chaînes cinéma qui ne sont pas du cinéma
00:33:02et des programmes sur Canal+, qui ne sont pas du sport.
00:33:05Donc il est possible
00:33:08qu'il n'y ait des programmes qui ne soient pas exclusivement cinéma
00:33:11sur Canal+, de ce fait.
00:33:14C'était ma première réponse. Après, je te laisse compléter. Pardon, Gérard.
00:33:17Même si nous avons une équipe
00:33:20à l'antenne et à la programmation qui connaissent bien nos chaînes
00:33:23et qui nous permettent véritablement d'avoir cette offre aux heures de grande écoute
00:33:26100% cinéma, ce qui est le cas sur Canal+,
00:33:29c'est que 180 films, dans des cas qui sont très identifiés
00:33:32du lundi au dimanche, et que des émissions cinéma pour répondre
00:33:35à votre question. Donc on est bien dans une offre cinéma.
00:33:38Et pourquoi c'est la plus importante et la plus puissante?
00:33:41Puisque c'est un écran pour tous les styles de cinéma.
00:33:44Et nos abonnés sur Canal+, sont très cinéphiles.
00:33:47On aime à la fois avoir une très grande comédie française, mais on aime
00:33:50voir, comme ce soir, un film coréen, que je vous invite à voir,
00:33:53qui va vous divertir, qui s'appelle Utopia.
00:33:56Pardon, mais juste pour comprendre,
00:33:59si les 180 films sont diffusés aux heures de grande écoute,
00:34:02les 180, vous vous essayez de viser le plus possible?
00:34:05On aura de grande écoute, c'est-à-dire à 21h tous les soirs.
00:34:08Et après, ce qui n'empêche pas qu'ils puissent rediffuser sur une déclinaison.
00:34:11Mais comme il n'y a que deux cas sur Canal+, on y reviendra tout à l'heure.
00:34:15C'est pour ça que cette chaîne est vraiment importante pour nous.
00:34:18Et c'est vrai qu'avec Vincent Girert, Jean-Marc Juramy, Vincent Navarro
00:34:21et toute l'équipe cinéma, on a une telle offre de films
00:34:24aujourd'hui, et c'est ça la force, c'est qu'on a
00:34:27vu toutes les chaînes que l'on présente.
00:34:30Il y a une tour de contrôle chaque semaine, où nous uniformisons
00:34:33toute l'offre, parce que l'objectif, c'est que chaque
00:34:36abonné puisse avoir envie d'un film, soit seul,
00:34:39soit en famille, et donc que tous les gens soient représentés
00:34:42en plus avec le sport et avec les documentaires.
00:34:45Ce qui nous permet, et ça c'est important de le dire puisqu'on ne l'a pas
00:34:48souligné, c'est qu'on a une recrudescence des téléspectateurs en linéaire.
00:34:51On l'avait déjà vu avec la Covid,
00:34:54mais depuis la Covid, les téléspectateurs
00:34:57en France regardent à nouveau le linéaire.
00:35:00On le voit bien d'ailleurs dans le 90%, qui est également
00:35:03pour nous aussi autour de 80% de nos abonnés qui regardent
00:35:06les chaînes linéaires. Donc, les chaînes linéaires ne sont pas
00:35:09du tout à être mises en question.
00:35:12Au contraire, elles sont bien complètes
00:35:15et c'est très vertueux par rapport à un service à la demande.
00:35:21Juste bien préciser que les 180 films dont je parlais
00:35:24sont proposés exclusivement sur Canal Plus Cinéma
00:35:27et donc l'importance de cette offre en TNT, c'est que ça
00:35:30permet l'accès notamment à des populations qui peuvent être
00:35:33assez éloignées d'un cinéma physique, d'avoir accès à ces films-là.
00:35:36Maxime l'a rappelé avec trois exemples
00:35:39très significatifs, mais le cinéma sur Canal Plus
00:35:42est un lieu exceptionnel pour la visibilité des films.
00:35:45En moyenne, les films qui sont diffusés sur nos antennes
00:35:48sont trois fois plus vus sur nos antennes qu'ils ne le sont
00:35:51en salle. Donc, c'est vraiment un dispositif
00:35:54exceptionnel pour permettre au cinéma
00:35:57d'être vu en dehors de la salle.
00:36:00Et l'attachement et la considération de Canal Plus
00:36:04pour le cinéma, ils se matérialisent par des choses
00:36:07qu'on ne voit pas nécessairement. Mais moi, il y en a une par exemple
00:36:10qui me tient à cœur, c'est que tous les acteurs du marché
00:36:13aujourd'hui accélèrent les génériques
00:36:16pour mettre plus de pubs ou d'autres programmes
00:36:19ou interrompent les génériques par de la pub même.
00:36:22Canal Plus ne fera jamais ça.
00:36:25Parce que pour nous, le générique est une composante essentielle
00:36:28de l'oeuvre. C'est un des exemples.
00:36:31Sur les négociations de cinéma, il se trouve que les deux personnes
00:36:34qui font ça avec moi sont Laëtitia Mainassé et Vincent Girert.
00:36:37Donc, ils pourront compléter ce que je vais dire.
00:36:40Mais on a fait de cette proposition, en effet, de renouveler pour 5 ans.
00:36:50Et aujourd'hui, c'est nous qui sommes dans l'attente.
00:36:53On se félicite de la signature de l'accord par les organisations du cinéma
00:36:59avec France Télévisions qui est le deuxième contributeur
00:37:02et un élément essentiel du financement du cinéma français et européen
00:37:06après Canal Plus, mais c'est peut-être très important.
00:37:09Et donc, nous, aujourd'hui, je crois qu'il y a des échanges
00:37:12qui pourra compléter Laëtitia.
00:37:15Mais notre proposition reste, demeure, de renouveler pour 5 ans
00:37:20un montant très élevé dans la durée.
00:37:24Oui, absolument.
00:37:26Et pour répondre à votre interrogation sur la dénonciation des accords,
00:37:29en fait, la dénonciation, elle a simplement vocation à nous permettre
00:37:32de renégocier sereinement, mais évidemment, l'enjeu pour nous,
00:37:35c'est aujourd'hui d'avoir un cycle de négociations qui nous permettent
00:37:38de ne pas avoir de période d'interruption entre l'accord actuel
00:37:42et l'accord futur à signer.
00:37:45Et pour précision, les accords actuels courent jusqu'au 31 décembre 2024.
00:37:50Donc la dénonciation ne les interrompt pas jusqu'à leur échéance.
00:37:54Non, c'est plutôt un non-renouvellement.
00:37:57Exactement.
00:38:00Autre question ? Non ?
00:38:03Antoine Boilet.
00:38:05Merci, M. le Président. Bonjour à tous.
00:38:08J'avais quelques questions. La première, et c'est pour revenir
00:38:11quelques secondes sur ces programmes propres effectivement proposés
00:38:18et diffusés sur Canal+, Cinéma et le point que vous évoquez
00:38:22sur ce fameux tiers. En 2023, visiblement, la lumière,
00:38:30ce n'est pas lié à ma question. En 2023, dans le bilan Canal,
00:38:34il semblerait que ce temps d'antenne consacré à la diffusion de programmes
00:38:38propres sur Canal+, Cinéma était autour de 20%.
00:38:43Donc est-ce que là-dessus, est-ce qu'on a mal compris quelque chose ?
00:38:52Mais est-ce que vous pourriez revenir sur ce premier point ?
00:39:01On est surtout à 33-34%. Je vérifierai ce point,
00:39:05mais ce point n'a pas été déparmenté jusqu'à nous.
00:39:08Le 180 sur 500 films, il est...
00:39:11Et donc sur ce tiers qu'on évoque, pour être sûr d'avoir vraiment
00:39:17bien compris, donc c'est essentiellement du film cinéma,
00:39:20mais il peut y avoir en mag ou d'autres types d'offres ponctuellement,
00:39:26d'autres programmes exclusifs en diff Canal+, Cinéma ?
00:39:31On a une émission cinéma exclusive qui est l'émission qui est
00:39:34contactrée au court métrage qui s'appelle Plus de cours,
00:39:36qui est programmé le vendredi soir une semaine sur deux,
00:39:39qui dure 45 minutes et qui permet à la fois d'avoir un zoom sur l'actualité
00:39:44du court métrage, mais surtout de la recommandation pour aller
00:39:47consommer le court métrage qui est disponible sur My Canal,
00:39:51puisque évidemment la composante non linéaire du cinéma est extrêmement forte.
00:39:56Et puis ensuite, on va avoir effectivement des films très spécifiques.
00:40:00Je peux vous donner quelques titres de films qui n'ont été diffusés
00:40:04que sur Canal+, Cinéma. Saint-Omer d'Alice Dioff,
00:40:07le lion d'argent, il y a trois ans, les miens Farang,
00:40:11les filles d'Olfa, qui était César du meilleur documentaire,
00:40:16La voie royale, La famille Asada.
00:40:19C'est cette typologie de cinéma qu'on va proposer exclusivement
00:40:22sur la chaîne Canal+, Cinéma. Et puis, on va aussi parfois avoir
00:40:26des documentaires exclusifs qui donnent un éclairage particulier.
00:40:30Ça, c'est de l'OAV, mais qui parle de cinéma et qui donne
00:40:33un éclairage spécifique sur un cycle ou une programmation cinéma
00:40:37qu'on peut proposer.
00:40:38Dans le cadre de l'éditorialisation que vous avez évoquée.
00:40:40Et pour aller plus loin sur, effectivement, votre stratégie
00:40:44au niveau marketing, éditorial et programmation,
00:40:49à quel moment sur ces 180 films, vous décidez de les flécher
00:40:56en diff' exclusive le moment venu par rapport à la chrono des médias
00:41:01Canal+, Cinéma. Comment ça se passe ?
00:41:04Alors, la programmation, on essaye, on n'y est pas tout le temps
00:41:08aux 6 mois, mais de pouvoir diffuser les films très tôt à 6 mois,
00:41:11c'est vraiment une valeur ajoutée très forte.
00:41:13C'est perçu par nos abonnés comme une des forces de l'offre
00:41:16au cinéma de Canal+.
00:41:17Donc, on essaye d'être au plus près de l'ouverture des droits
00:41:206 mois après la sortie en salle.
00:41:21Et ensuite, le fléchage, il se fait en fonction de deux conditions.
00:41:26D'une part, on priorise toujours Canal+, Premium.
00:41:30Donc, les films événements, ceux dont on parle,
00:41:33les récompenses sont toujours proposées, évidemment,
00:41:36sur Canal+, Premium.
00:41:38Et ensuite, les films qui permettent d'aller plus loin.
00:41:41Et c'est vraiment un arbitrage qui est fait en général
00:41:44au moment de l'acquisition, mais qui ensuite est affiné
00:41:46au moment de la programmation.
00:41:47On décide de les diffuser sur Canal+, Cinéma.
00:41:52Après ce double arbitrage, au moment de l'acquisition
00:41:55et au moment de la fabrication des grilles de programmes.
00:41:58Ce choix est aussi évidemment fait dès le début dans les préachats.
00:42:02Puisqu'on va identifier des genres pour l'année à venir,
00:42:05pour le plaisir des abonnés, que ce soit une comédie,
00:42:08un film policier, etc.
00:42:10Donc, avec les équipes de Laurent Racide, dès le départ,
00:42:12on favorise les genres de films.
00:42:14Et après, en fonction du film, on travaille avec les équipes
00:42:17de la programmation.
00:42:18Je signale que nous sommes le premier diffuseur de films
00:42:21édits en France et que nous avons toute une équipe
00:42:23qui travaille également aussi sur la signalétique.
00:42:25Donc, tous les films sont vus entièrement.
00:42:27Et nous retravaillons très souvent la signalétique du CNC,
00:42:30qui est adaptée aux salles du cinéma, mais pas à la télévision.
00:42:33Donc, c'est un travail très important de la sélection,
00:42:35de l'achat jusqu'à la programmation et l'éditorialisation.
00:42:38Puisque tu parlais de l'émission plus courte,
00:42:40mais il y a également trois autres émissions cinéma
00:42:42que vous connaissez.
00:42:43Le Cercle Cinéma, Ciccia, L'Oriella.
00:42:45Il faut voir avec Antoine Decrone.
00:42:47Et des émissions qui sont en miroir des festivals
00:42:50à travers le monde.
00:42:52Et là encore, si je peux me permettre,
00:42:54deux autres questions pour prolonger
00:42:56par rapport à votre propos liminaire.
00:43:00Comment ça s'articule là aussi au niveau de la stratégie
00:43:03de programmation et de diffusion ?
00:43:07L'univers du payant qui nous réunit ce matin
00:43:10et ce que vous disiez sur le gratuit
00:43:14par rapport spécifiquement, bien entendu,
00:43:16à cette offre cinéma ?
00:43:19Vous avez dit deux questions, non ?
00:43:22J'attends pour la suite.
00:43:24Pardon.
00:43:25Je vais laisser mes collègues compléter.
00:43:27Je l'ai un peu évoqué hier.
00:43:29On parlait des synergies espérées
00:43:30qui ne sont pas matérialisées entre le payant et le gratuit.
00:43:32Sur le cinéma, on a eu un contentieux avec,
00:43:38tu savais que j'allais parler de ça,
00:43:39avec l'autorité de la concurrence.
00:43:41Parce qu'aujourd'hui, on a un sujet
00:43:42qui est le droit de préemption,
00:43:44qui permet à nos concurrents ertiens gratuits,
00:43:47lorsqu'ils coproduisent un film,
00:43:49lorsqu'ils financent un film comme Canal,
00:43:51d'avoir des droits de coproduction
00:43:52et un droit de préemption,
00:43:53dont nous sommes privés.
00:43:55Et qui leur permet de renouveler leur capacité
00:43:59à priver leurs concurrents,
00:44:01il n'y a pas d'autre mot,
00:44:02des films de cinéma qu'ils financent.
00:44:05Donc, ce qui se passe,
00:44:07c'est qu'on va être très clair avec vous,
00:44:09pour nos chaînes gratuites,
00:44:11nous diffusons et nous finançons les films
00:44:15qui nous sont laissés par les autres, en fait.
00:44:17Il y a beaucoup de films
00:44:19qu'on souhaiterait acheter pour nos chaînes gratuites
00:44:21et dont nous sommes privés,
00:44:22parce que ces chaînes sont financées
00:44:24par TF1, M6 ou France Télévision,
00:44:26qui les préemptent d'année en année
00:44:28et qui nous interdisent donc de les diffuser.
00:44:30Donc ça, c'est un élément global, contextuel.
00:44:33Tu veux compléter ?
00:44:35Je ne me souviens plus de votre deuxième question, Antoine.
00:44:37Elle n'a pas été posée.
00:44:39Mais en tout cas, elle est attendue.
00:44:45Et simplement, malgré tout,
00:44:47rappelez qu'il y a un investissement massif
00:44:49des chaînes gratuites sur le cinéma,
00:44:51qui sont de l'ordre de 6 millions d'euros par an.
00:44:53Donc effectivement, à l'aune
00:44:55du spectre cinéma du groupe
00:44:57Canal+, dans son ensemble,
00:44:58la contribution des chaînes gratuites
00:45:00n'est pas nulle non plus.
00:45:02Et alors donc, la deuxième question,
00:45:04vous avez évoqué...
00:45:06Excusez-moi, je complète.
00:45:09La programmation, on l'a un peu évoqué,
00:45:11vous l'avez vu dans la bande-annonce de C8
00:45:13et de nos chaînes gratuites,
00:45:15elle est très orientée cinéma de patrimoine.
00:45:17On a choisi un positionnement
00:45:19qui marque la différence, une fois de plus,
00:45:21et qui vient valoriser les œuvres historiques.
00:45:24Avec Philippe Lambrou,
00:45:26qui nous fait l'honneur de faire une sélection
00:45:28de films du patrimoine.
00:45:30C'est une résultante, notamment,
00:45:32du droit de préemption que j'évoquais tout à l'heure.
00:45:34Et alors, vous avez évoqué
00:45:36votre stratégie à l'international
00:45:38et notamment la présence
00:45:40d'une vingtaine de studios
00:45:42dans le monde.
00:45:44Est-ce que vous développez éditorialement
00:45:46une politique spécifique
00:45:48pour développer des co-pros
00:45:50entre ces différents studios ?
00:45:52Alors, on a bien compris que le cœur du réacteur,
00:45:54c'est le marché domestique
00:45:56et de faire vivre les talents français.
00:45:58Mais comment ça se passe
00:46:00en termes de co-pros
00:46:02entre ces différentes sociétés ?
00:46:04En général,
00:46:06ces sociétés locales
00:46:08co-produisent avec des acteurs locaux.
00:46:10Et on a à cœur
00:46:12de faire émerger des cinémas,
00:46:14y compris des cinémas qui existent peu aujourd'hui,
00:46:16comme le cinéma africain.
00:46:18On aura des annonces, d'ailleurs,
00:46:20avant la fin de cette année, sans doute,
00:46:22sur les investissements de Canal+,
00:46:24sur le continent africain en matière de cinéma,
00:46:26ou en Asie, où évidemment là,
00:46:28il y a un cinéma coréen qui a réussi,
00:46:30et japonais de temps en temps,
00:46:32de cinéma qui voyage.
00:46:34Donc dans chacun des territoires,
00:46:36on est en Allemagne, en Angleterre,
00:46:38en Australie, en Nouvelle-Zélande,
00:46:40en Espagne, on produit du cinéma
00:46:42localement.
00:46:44Et en général, on co-produit avec des acteurs
00:46:46domestiques dans chacun de ces pays.
00:46:48Alors du coup,
00:46:50je me permets une toute dernière,
00:46:52par rapport à ce que vous avez évoqué
00:46:54sur l'éditorialisation humaine,
00:46:56foncièrement humaine,
00:46:58et vous disiez
00:47:00on peut être amené à proposer
00:47:02des documentaires inédits
00:47:04pour accompagner un événement
00:47:06ou la diffusion d'un film.
00:47:08Donc ça veut dire que vous êtes
00:47:10en posture, au niveau du groupe
00:47:12A Canal+, Cinéma,
00:47:14de commander des docs pour alimenter
00:47:16l'antenne ?
00:47:18On fait vraiment
00:47:20plusieurs fois dans l'année, selon
00:47:22différentes typologies. Pour vous donner un exemple,
00:47:24on a eu un accès assez
00:47:26privilégié à l'équipe de Justine Frier
00:47:28après La Palme d'Or et on a pu suivre
00:47:30l'ensemble de la course aux Oscars
00:47:32qui en plus s'est bien terminée.
00:47:34Donc ça a fait des images
00:47:36extrêmement belles. Donc typiquement,
00:47:38on a, avec une boîte de production
00:47:40externe qu'on a mandatée,
00:47:42ils nous ont proposé
00:47:44un documentaire qui a extrêmement bien fonctionné
00:47:46sur les antennes de
00:47:48ce succès incroyable
00:47:50d'Anatomie d'une Chute. On a
00:47:52bâti,
00:47:54quelques semaines plus tard, autour
00:47:56d'Anatomie d'une Chute, toute une thématique
00:47:58qu'on avait appelée Faites entrer le ciné
00:48:00qui était autour du film de
00:48:02procès, avec le procès Goldman
00:48:04et un certain nombre de
00:48:06films de catalogue pour
00:48:08donner un discours et bâtir un discours
00:48:10pour pourquoi est-ce que
00:48:12le procès, les films de procès est un genre
00:48:14en tant que tel et qu'est-ce qu'on peut apprendre
00:48:16et donner envie à nos abonnés
00:48:18au-delà d'Anatomie d'une Chute
00:48:20d'aller prolonger leur expérience en creusant
00:48:22et en découvrant
00:48:24des films de patrimoine qu'ils ne connaissent pas forcément
00:48:26ou des films récents qui avaient été moins exposés
00:48:28que celui de Justine Trier.
00:48:30On le fait régulièrement
00:48:32tout au long de l'année
00:48:34à la fois à travers
00:48:36la mise en valeur des partenariats
00:48:38et des festivals qu'on accompagne
00:48:40ou d'opérations qu'on bâtit de
00:48:42nous-mêmes. On a fait des choses autour de
00:48:44Greta Gerwig quand elle était
00:48:46à l'occasion de sa présidence
00:48:48du Festival de Cannes
00:48:50donc ça vraiment c'est
00:48:52des choses qu'on fait au quotidien
00:48:54à la fois via la politique
00:48:56de documentaire mais aussi
00:48:58on essaye de bâtir un discours
00:49:00avec les émissions, Gérald l'a évoqué
00:49:02mais on a 4 émissions de cinéma
00:49:04sur Canal+, il y a tous les jours une émission
00:49:06ou en rediffusion
00:49:08ou en première diffusion
00:49:10et donc ça c'est vraiment un dispositif
00:49:12éditorial assez exceptionnel d'avoir
00:49:14tous les jours une émission qui parle de cinéma
00:49:16le cinéma en salle ou le cinéma
00:49:18sur nos antennes.
00:49:20J'ai parlé d'action humaine
00:49:22donc c'est à la fois l'achat, c'est à la fois
00:49:24le visionnage, c'est à la fois évidemment
00:49:26la programmation, l'éditorialisation
00:49:28ça c'est sur une antenne linéaire
00:49:30donc on travaille de manière complémentaire
00:49:32avec toutes les chaînes, je me souviens de la semaine
00:49:34Quentin Dupieux qu'on avait fait spécifiquement
00:49:36sur l'écran Canal+, cinéma
00:49:38et après on a tout un travail éditorial
00:49:40sur notre plateforme de télévision
00:49:42de rattrapage qui est MyCanal
00:49:44où là aussi je parlais d'algorithmes
00:49:46et de recommandations
00:49:48ça vous est tous arrivé d'être sur une plateforme
00:49:50vous avez regardé un jour un film de Noël, on vous propose des films de Noël
00:49:52tout le temps, nous on a
00:49:54sur l'aspect humain
00:49:56et Lantine pourra y revenir
00:49:58on travaille conjointement avec l'éditorial
00:50:00pour proposer un moment de la journée
00:50:02et un jour précis
00:50:04en suivant la programmation bien sûr
00:50:06de nos antennes, une programmation
00:50:08spécifique par rapport à un film, un auteur
00:50:10une réalisatrice etc. et on donne envie
00:50:12et c'est ça qui est très important
00:50:14sur notre plateforme
00:50:16d'aller voir des films et d'éditorialiser
00:50:18en permanence, y compris notre plateforme
00:50:20de rattrapage, donc il y a une antenne
00:50:22linéaire et j'ai envie d'appeler ça une antenne
00:50:24non linéaire, ce qui permet d'avoir une harmonie
00:50:26complète. Je voudrais juste compléter aussi
00:50:28deux choses qui sont importantes, qui structurent un peu notre
00:50:30programmation, la première
00:50:32c'est que Canal+, n'est pas
00:50:34nécessairement crédité au Canal+, cinéma
00:50:36quand le film qui est diffusé est un
00:50:38gros succès de box-office
00:50:40c'est une nécessité, c'est évident
00:50:42pour un abonné Canal+, qui paye son abonnement
00:50:44que les films de box-office doivent être diffusés
00:50:46sur Canal+, ou Canal+, cinéma
00:50:48là où Canal+, est crédité, c'est quand
00:50:50il fait découvrir un film de grande qualité à un
00:50:52abonné qui n'avait pas soupçonné la qualité de ce film
00:50:54donc la prescription
00:50:56ce que l'on appelle les coups de coeur de Canal
00:50:58faire découvrir, comme évoquait tout à l'heure
00:51:00Vincent, à nos abonnés une oeuvre
00:51:02qu'ils ont raté au cinéma
00:51:04c'est de ça dont on est
00:51:06crédité en général et qui fait qu'on... qui valide
00:51:08l'abonnement à Canal+.
00:51:10C'est un élément essentiel et ça explique pourquoi
00:51:12on choisit de privilégier
00:51:14la recommandation, la prescription
00:51:16par nos équipes plutôt que
00:51:18par un algorithme. Le deuxième élément c'est qu'on
00:51:20n'est pas dans une logique comme une chaîne gratuite pour Canal+, cinéma
00:51:22de satisfaire
00:51:24simultanément tous les membres du foyer et on n'est pas dans
00:51:26une logique d'audience
00:51:28systématique en tout cas
00:51:30on ne veut pas nécessairement rassembler tous les membres du foyer
00:51:32chaque soir. En revanche ce qu'on veut
00:51:34c'est que chaque membre du foyer
00:51:36et en particulier les gens qui sont fans de cinéma
00:51:38considèrent que le meilleur film
00:51:40du genre qu'ils ont envie de voir ce soir là
00:51:42il est sur Canal+, cinéma. C'est pour ça
00:51:44qu'on va diffuser des films par exemple de genre, des films
00:51:46d'horreur dont on sait que la moitié
00:51:48au moins du foyer ne va pas regarder parce que c'est un film d'horreur
00:51:50mais on veut que la personne dans ce foyer qui aime
00:51:52les films d'horreur se dise grâce à Canal+, cinéma
00:51:54le meilleur film d'horreur je l'ai vu ce soir
00:51:56et on aura satisfait ce membre du foyer et au moment du
00:51:58renouvellement de l'abonnement potentiellement cette personne
00:52:00comptera dans la souscription.
00:52:02Tu veux compléter peut-être ?
00:52:04T'en as dit beaucoup. Non je pense
00:52:06que le sujet découverte il est important
00:52:08c'est aussi la valeur de la complétude
00:52:10de nos chaînes. Aujourd'hui
00:52:12on a les trois mousquetaires, les deux
00:52:14nouveaux opus qui sont disponibles sur MyCanal
00:52:16et c'est l'occasion pour nous de pousser
00:52:18les anciens films des trois mousquetaires.
00:52:20On cherche vraiment à faire découvrir
00:52:22tous les cinémas et à utiliser
00:52:24l'actualité pour aller faire du rebond
00:52:26sur la découverte de contenus
00:52:28qui ont été oubliés ou qui ont été
00:52:30moins regardés et c'est
00:52:32vraiment ce travail au quotidien qui est fait par les équipes
00:52:34MyCanal avec les équipes de Vincent
00:52:36et des autres directions éditoriales.
00:52:38Benoît Loutrel.
00:52:40Merci pour rester un peu dans le même champ.
00:52:42Qu'est-ce que vous pouvez nous dire un peu sur
00:52:44l'âge des gens
00:52:46qui regardent
00:52:48Canal Plus Cinéma ? Est-ce que
00:52:50quelque part en forçant
00:52:52le trait, en tombant dans les caricatures
00:52:54les jeunes ne regardent
00:52:56pas parce qu'ils sont partis sur les séries ?
00:52:58Est-ce que vous arrivez à changer
00:53:00ces comportements et à
00:53:02réancrer le cinéma toujours dans
00:53:04la nouvelle génération ?
00:53:06C'est une bonne question. Déjà,
00:53:08General Brice l'a dit, 90%
00:53:10des gens qui viennent chez Canal
00:53:12viennent pour du cinéma.
00:53:14Du coup, ça répond en partie à la question.
00:53:16Tous les âges regardent du cinéma.
00:53:18L'autre point dont on est très
00:53:20fiers, c'est que l'offre Raplus
00:53:22nous a aidés à remettre
00:53:24les jeunes face au cinéma.
00:53:26On avait avant
00:53:28une offre moins de 26
00:53:30avec l'ensemble de nos tarifs à moins
00:53:32de 50%. On recrutait
00:53:34plutôt des profils masculins
00:53:36qui venaient regarder nos compétitions de sport.
00:53:38L'offre Raplus Cinéma
00:53:40nous a permis d'aller chercher
00:53:42des publics plus mixtes et plus
00:53:44féminins et des publics
00:53:46qui sont plus fans
00:53:48de cinéma, de toutes les
00:53:50thématiques, mais aussi de cinéma et pas seulement
00:53:52de séries. Cette offre est
00:53:54réservée aux moins de 26 ans.
00:53:56Malheureusement.
00:53:58On l'a dit, le succès
00:54:00commercial est très important.
00:54:02C'est plus de 500 000
00:54:04souscriptions aujourd'hui
00:54:06à cette offre, donc plus de 500 000
00:54:08moins de 26 qui ont souscrit
00:54:10individuellement à cette offre qui est très
00:54:12focalisée sur le cinéma. L'offre
00:54:14qu'on a faite avec UGC
00:54:16venait d'une demande d'un certain nombre d'étudiants
00:54:18qui nous disaient qu'on voudrait une offre
00:54:20qui permet de
00:54:22combiner le cinéma à la télévision
00:54:24et le cinéma en salle. C'est pour ça qu'on a
00:54:26eu cette idée avec UGC, notre partenaire UGC
00:54:28d'essayer de déployer. Et c'est un grand succès.
00:54:30C'est très important ce que vous dites
00:54:32parce que c'est vrai qu'il y a
00:54:34une dizaine d'années, on a eu
00:54:36très peur pour le cinéma avec
00:54:38l'arrivée des plateformes et des séries.
00:54:40On s'est dit que les séries, c'est le nouveau genre
00:54:42et les films, c'est peut-être un peu
00:54:44désuet. C'est ce qu'on a peut-être pensé
00:54:46à tort de la TNT. Ce n'est plus le cas aujourd'hui.
00:54:48Au contraire,
00:54:50je pense que le cinéma
00:54:52a retrouvé ses heures de gloire.
00:54:54Nous, on le voit en termes de consommation
00:54:56et auprès des jeunes abonnés,
00:54:58on était au-dessus de 60 ans
00:55:00il y a 5 ans en termes de moyenne d'âge.
00:55:02Aujourd'hui, on est à plus près des 52 ans
00:55:04moyenne d'âge
00:55:06de Canal+, cinéma, avec une
00:55:08répartition qui se fait
00:55:1010% sur les 15-34,
00:55:1240% sur
00:55:14les plus de 35 ans
00:55:16et 25% sur les plus de 65 ans.
00:55:18Donc il y a vraiment une répartition
00:55:20qui s'est faite. Et sur Canal+, cinéma,
00:55:22on est 50% d'hommes, 50% de femmes.
00:55:24Donc on ne peut pas
00:55:26faire mieux en termes de représentation.
00:55:28Mais c'est intéressant sur les séries,
00:55:30parce que c'est vrai qu'il y a une dizaine d'années,
00:55:32on a eu peur et on s'est dit, est-ce que le cinéma va correspondre
00:55:34à l'envie de demain ? Et bien encore plus que jamais
00:55:36parce que les séries, avec des saisons,
00:55:38multiples saisons, ça ne veut pas dire qu'on ne fait pas de séries,
00:55:40on en parlera cet après-midi, mais le cinéma
00:55:42a totalement trouvé sa place avec une durée limitée,
00:55:44avec un temps de partage
00:55:46en termes de foyer. Le cinéma
00:55:48est le premier genre consommé sur Canal+.
00:55:50Près de 6 millions d'abonnés ont vu
00:55:52par exemple le dernier opus d'Astérix
00:55:54sur nos antennes l'an passé.
00:55:56Et juste pour rappeler,
00:55:58la bonne santé de la salle
00:56:00en France, c'est clé pour nous,
00:56:02puisqu'un film qui fonctionne bien en salle,
00:56:04fonctionne bien sur Canal+. Alors il y a parfois
00:56:06des écarts, mais c'est vraiment une règle extrêmement
00:56:08claire où plus le film fait d'entrée en salle
00:56:10et mieux il fonctionnera chez nous.
00:56:12C'est pour ça qu'on se réjouit des très bons chiffres,
00:56:14notamment
00:56:16de la fête du cinéma et les très bons chiffres
00:56:18dont nous sommes partenaires.
00:56:20Des très bons chiffres
00:56:22du premier semestre
00:56:24en salle en France, puisqu'on sait que
00:56:26ça va aussi porter
00:56:28nos audiences et l'attractivité de notre offre
00:56:306 mois plus tard.
00:56:32Et on sait que tout ça est fragile, parce que la France est quasiment le seul pays
00:56:34au monde à avoir une salle
00:56:36en aussi bonne santé. Je veux dire, les Etats-Unis
00:56:38c'est très dépendant
00:56:40de certains films. Il se trouve qu'en ce moment,
00:56:42il y a le gros succès de Vice-Versa 2
00:56:44qui porte la salle américaine.
00:56:46Et on sait que tous les cinémas européens quasiment
00:56:48pour sortir des films en salle en Angleterre,
00:56:50en Allemagne et dans un certain nombre de territoires
00:56:52européens, on sait que c'est beaucoup plus difficile
00:56:54dans les autres pays européens. Donc on peut vraiment
00:56:56se réjouir de ça.
00:56:58Et vous parlez bien sûr de la fête du cinéma,
00:57:00mais nous sommes aussi partenaires du printemps
00:57:02du cinéma, puisque nous sommes évidemment
00:57:04très proches de la
00:57:06Fédération des salles de cinéma et notamment de son président
00:57:08Richard Patry.
00:57:10Après la Covid, nous avons travaillé conjointement
00:57:12ensemble pour faire revenir les gens au cinéma.
00:57:14Et nous finançons à la fois ces deux
00:57:16événements et nous fabriquons
00:57:18les deux films pour promouvoir ces deux
00:57:20événements qui sont importants pour la
00:57:22popularisation du cinéma et le fait
00:57:24que les gens sont revenus en salle grâce
00:57:26notamment aux derniers films d'Artus.
00:57:30Pour réciter sur les
00:57:32mêmes sujets, vous aviez insisté monsieur le président
00:57:34dans votre présentation sur le fait
00:57:36qu'il n'y avait pas de programmation algorithmique.
00:57:38Mais on voit bien
00:57:40que vous avez ce qui est
00:57:42naturel, une politique de la data
00:57:44assez sophistiquée
00:57:46et d'autant plus normal que votre modèle
00:57:48repose pour l'essentiel sur la plateforme.
00:57:50Malgré votre hôte en faveur
00:57:52de la TNT,
00:57:54c'est quand même là que se trouve l'essentiel
00:57:56de vos abonnés.
00:57:58Vous n'allez pas vous orienter dans les années
00:58:00qui viennent quand même vers une offre
00:58:02plus spécifique
00:58:04à l'abonné, en fonction
00:58:06de ses usages précisément
00:58:08de cet Isiderata, puisque
00:58:10vous sollicitez d'ailleurs son opinion sur les
00:58:12films.
00:58:14Cette logique algorithmique, est-ce que
00:58:16vous n'allez pas la prendre en compte ?
00:58:18Ne serait-ce que pour des raisons économiques ?
00:58:20Non, mais vous avez raison, on va s'orienter
00:58:22comme la plupart des plateformes
00:58:24vers de l'individualisation.
00:58:26Mais on sera toujours très soucieux
00:58:28de la découverte.
00:58:30En fait, ce n'est pas qu'on ne va pas utiliser
00:58:32l'intelligence artificielle
00:58:34et les algorithmes, mais c'est qu'on va
00:58:36s'assurer qu'à chaque fois,
00:58:38la décision ultime, elle est bien prise
00:58:40par une personnalité, une vraie
00:58:42personne, qui interviendra sur
00:58:44le choix qui sera fait avant
00:58:46que le film soit posté et où il sera posté.
00:58:48Mais oui, il y aura une individualisation.
00:58:50Eglantine y travaille beaucoup,
00:58:52sur les profils, mais
00:58:54avec à chaque fois cette volonté d'ouvrir
00:58:56et de faire découvrir des films qui ne seront pas nécessairement
00:58:58ceux qui auraient été prescrits par l'algorithme.
00:59:00Merci. Denis Rapport, je vous
00:59:02souhaitais poser une question.
00:59:04Dans le dossier, il n'y a pas
00:59:06d'engagement particulier en matière d'éducation
00:59:08aux médias, mais moi, j'entends
00:59:10éducation aux médias d'une manière plus large
00:59:12qui est aussi éducation
00:59:14à la citoyenneté numérique, et dans la citoyenneté
00:59:16numérique, il y a effectivement
00:59:18la manière dont on fait prendre
00:59:20conscience de ce qu'est la valeur
00:59:22de la propriété intellectuelle
00:59:24et la manière dont
00:59:26effectivement, il faut
00:59:28à tout prix la préserver. Alors peut-être
00:59:30que cette question, d'une certaine manière,
00:59:32une question qui ne se pose pas et que je devrais m'arrêter là,
00:59:34parce que c'est une chaîne cinéma
00:59:36et qu'il n'y a peut-être pas de place
00:59:38sur une chaîne cinéma à pouvoir
00:59:40faire passer sous un format,
00:59:42à inventer, peut-être,
00:59:44ce type effectivement
00:59:46de messages, et puis je pourrais aussi
00:59:48m'arrêter parce qu'au fond, c'est une chaîne
00:59:50payante qui fonctionne
00:59:52sur abonnement et qu'après tout, quand on est
00:59:54abonné, on n'est pas pirate, et ce n'est pas vrai.
00:59:56Parce qu'effectivement, désormais,
00:59:58et on le constate de plus en plus
01:00:00à travers nos études,
01:00:02un mode hybride de
01:00:04consommation à la fois légal
01:00:06et illégal. Voilà, donc, ma
01:00:08question qui,
01:00:10pour partie, peut-être
01:00:12se pose.
01:00:14Est-ce qu'il y a des initiatives particulières
01:00:16qui pourraient être envisagées
01:00:18ou qui le sont ? Depuis une minute.
01:00:20C'est parfait. Depuis une minute, il y a une
01:00:22initiative particulière parce que je rejoins tout à fait
01:00:24votre
01:00:26question et en effet, je crois comme vous
01:00:28que ce n'est pas parce que les gens
01:00:30consomment légalement qu'ils ne le font pas également illégalement
01:00:32et je pense que de rappeler à tout moment et notamment
01:00:34autour du cinéma et de la consommation
01:00:36de cinéma sur Canal+, l'importance
01:00:38de la valeur me semble en effet
01:00:40un bon axe et donc on va s'attacher à
01:00:42réfléchir à la matérialisation
01:00:44d'une réponse à votre question
01:00:46qui est légitime.
01:00:48Anne Grandénon
01:00:50puis Bénédicte Lesage.
01:00:52Merci beaucoup.
01:00:54Vous avez très bien décrit tout ce que vous allez
01:00:56diffuser comme film
01:00:58en matière de cinéma. Est-ce que vous avez des nouvelles,
01:01:00des nouveaux projets en ce qui concerne les émissions
01:01:02qui accompagnent en fait,
01:01:04qui éditorialisent ces films ?
01:01:06Est-ce que vous avez
01:01:08des projets spécifiques ?
01:01:10C'est le moment où l'oreille est en l'oreille.
01:01:12Oui.
01:01:14Dans mon dos, j'ai senti.
01:01:16Justement parce qu'on parle de l'oreille
01:01:18Choleva, peut-être raconter ce qu'on fait autour des festivals.
01:01:20On n'a pas beaucoup parlé de festivals.
01:01:22On n'a pas beaucoup parlé des festivals, c'est-à-dire que
01:01:24nous avons, même si
01:01:26nous ne sommes plus partenaires de Cannes,
01:01:28vous savez qui est partenaire,
01:01:30nous avons tous les films de Cannes.
01:01:32Donc nous vous délocalisons
01:01:34systématiquement sur chaque festival
01:01:36une émission qui s'attache à faire découvrir
01:01:38les coulisses et à donner aussi
01:01:40envie de la promotion des films
01:01:42avec Antoine Decune ou
01:01:44Laurie par exemple, qui sera à Deauville
01:01:46pour les 50 ans. On le fait pour la Mostra
01:01:48et on le fait pour toutes les cérémonies
01:01:50à travers le monde qui sont toutes
01:01:52diffusées, je le dis
01:01:54sur Canal Plus Cinéma.
01:01:56C'est vrai que nous sommes partenaires
01:01:58des Césars encore pour longtemps
01:02:00ça c'est important, on s'inscrit dans le temps
01:02:02long avec les Césars, puisque 100%
01:02:04des films qui sont sélectionnés sont
01:02:06préfinancés par Canal Plus
01:02:08et c'est le moment
01:02:10renouvelé depuis quelques années de présenter
01:02:12à l'ensemble des Français la richesse
01:02:14du cinéma français qui est préfinancé
01:02:16par Canal Plus. Nous sommes
01:02:18vraiment attachés au Cercle
01:02:20Cinéma, qui est une émission qui existe
01:02:22depuis 20 ans
01:02:24parce que c'est une émission, quand je suis arrivé
01:02:26certaines personnes m'ont dit, on va peut-être l'arrêter, je dis
01:02:28sûrement pas, parce que c'est la plus
01:02:30cinéphile des émissions et des critiques de cinéma extrêmement
01:02:32pointues, présentée par
01:02:34Lily Bloom, où on va justement
01:02:36dans des émissions spécifiques, autour
01:02:38d'un réalisateur, autour d'une
01:02:40actrice, autour d'une réalisatrice.
01:02:42On a effectivement Chicha,
01:02:44avec Laurie Cheleva, toute l'actualité des interviews
01:02:46et on a développé, il faut voir, une nouvelle émission
01:02:48d'Antoine Decune, que je vous invite
01:02:50à voir, qui est diffusée sur Canal Plus
01:02:52et également sur Canal Plus, qui est vraiment
01:02:54là aussi pour monter le côté
01:02:56coulisses et premium de toutes celles et ceux qui
01:02:58font le cinéma. Et après, on ne s'interdit
01:03:00pas d'avoir toujours des documentaires
01:03:02et ça, le cinéma étant
01:03:04effectivement une des thématiques les plus fortes,
01:03:06nous sommes toujours en train d'inventer,
01:03:08je pense, au cinéma part,
01:03:10que l'on propose
01:03:12avec certains, par exemple,
01:03:14pour le chien ce sera Roche Dizem,
01:03:16c'est lui qui explique son cinéma,
01:03:18donc c'est très important, on l'a fait avec Quentin Dupuy et avec d'autres,
01:03:20donc c'est très important de le faire.
01:03:24Bénédicte Plessage.
01:03:26Merci Olivier.
01:03:28Je voulais
01:03:30vous demander
01:03:32un peu des précisions
01:03:34sur
01:03:36ce que vous produisez
01:03:38ou que vous coproduisez,
01:03:40que vous achetez
01:03:42sur les territoires ultramarins,
01:03:44où vous êtes présent, et
01:03:46où vous avez des engagements sur
01:03:48des investissements
01:03:50sur des productions culturelles
01:03:52produites sur ces territoires,
01:03:54est-ce que vous pourriez nous
01:03:56préciser un peu, en termes
01:03:58quantitatifs, qualitatifs,
01:04:00ce que vous faites sur ces territoires ?
01:04:02On a
01:04:04plusieurs millions d'investissements sur les territoires ultramarins,
01:04:06on investit
01:04:08tout naturellement dans des
01:04:10documentaires, dans des portraits,
01:04:12on investit
01:04:14aussi dans des
01:04:16compétitions sportives,
01:04:18je pense à la Tour d'Aigle de la Martinique,
01:04:20ou à certains
01:04:22tracks en Réunion, on investit
01:04:24aussi un peu sur la fiction
01:04:26et sur la musique, sur les territoires ultramarins,
01:04:28et on diffuse sur ces
01:04:30territoires ces programmes.
01:04:32Et on a un corner sur ma
01:04:34canal, monsieur le Président l'évoquait à l'instant,
01:04:36dédié aux programmes
01:04:38ultramarins, qui s'appellent Canal+, Outre-mer,
01:04:40et qui met en exergue tous les programmes financiers, y compris
01:04:42le cinéma, pour les territoires ultramarins.
01:04:44Et on essaye aussi dans nos
01:04:46préachats de flécher,
01:04:48de faire que les films ou les séries soient
01:04:50aussi produits dans les territoires d'outre-mer,
01:04:52avec toutes les difficultés que vous connaissez,
01:04:54madame la concierge, mais c'est important
01:04:56pour nous, et par exemple
01:04:58nous ferons
01:05:00pour fêter
01:05:02nos 40 ans, parce que Canal+, fête ses 40 ans,
01:05:04le prochain spectacle de
01:05:06Manu Payet, on espère fêter ses 40 ans,
01:05:08on fêtera
01:05:10ensemble nos 40 ans,
01:05:12Manu Payet, qui est au général de la Martinique,
01:05:14de la Réunion,
01:05:16aïe aïe aïe,
01:05:18donc à part les créoles,
01:05:20de la Réunion,
01:05:22depuis la Réunion,
01:05:24et nous lui avons commandé un documentaire pour nous
01:05:26faire découvrir la Réunion, qui s'appelle Rougail Saucisse,
01:05:28pour nous montrer toutes les facettes
01:05:30de lui, c'est une spécialité culinaire
01:05:32de la Réunion, que j'aime beaucoup,
01:05:34et on fera ça au mois de novembre,
01:05:36donc les territoires d'outre-mer sont intrinsèquement
01:05:38attachés à notre ligne éditoriale,
01:05:40et beaucoup de films aussi sont tournés
01:05:42dans les territoires ultramarins.
01:05:44Juste pour rappeler également
01:05:46que nous avons été identifiés,
01:05:48Canal+, Outre-mer a été identifié en 2022
01:05:50comme étant le seul diffuseur
01:05:52privé à intégrer le pacte de visibilité
01:05:54en faveur des artistes
01:05:56et de la culture ultramarine, donc c'est vraiment quelque chose
01:05:58qui est essentiel dans nos offres,
01:06:00et nous travaillons aussi
01:06:02localement à la structuration des filières,
01:06:04c'est évidemment un sujet
01:06:06qui est extrêmement important pour nos
01:06:08collègues locales.
01:06:10Nous capterons aussi le prochain
01:06:12concert de Kassav, puisque aucun autre diffuseur
01:06:14ne voulait le faire, et c'est un plaisir qu'il sera
01:06:16diffusé sur nos antennes.
01:06:18Mais peut-être pas Canal+, Cinéma. Non, pas Canal+, Cinéma.
01:06:20Laurence Péco-Rivolier.
01:06:22Merci, M. le Président.
01:06:24Une petite précision, et puis deux questions.
01:06:26La précision, vous avez dit 90%
01:06:28linéaire, c'est ça, dans votre propos
01:06:30introductif ?
01:06:32Ça, c'est la télévision en France, c'est 90-10,
01:06:34nous, nous sommes plutôt aux alentours
01:06:36de 85% sur Canal+.
01:06:38Ok. Merci.
01:06:40Alors, sur les questions,
01:06:42en matière de cinéma,
01:06:44les problématiques d'accessibilité
01:06:46sont évidemment encore plus fortes qu'ailleurs.
01:06:48Est-ce que vous pourriez
01:06:50nous redévelopper, alors
01:06:52sur sous-titrage,
01:06:54vous dites 60%, est-ce que
01:06:56c'est votre engagement, ou est-ce qu'il peut être supérieur
01:06:58dans le cas où
01:07:00une convention serait signée ?
01:07:02Vous avez un programme particulier
01:07:04qui s'appelle Distitles,
01:07:06je suis assez intéressée par ce qu'il représente,
01:07:08et
01:07:10toujours en matière d'accessibilité, sur l'audiodescription,
01:07:12est-ce que vous avez
01:07:14un laboratoire interne ?
01:07:16Est-ce que vous
01:07:18fonctionnez
01:07:20par sous-traitance ?
01:07:22Quel est le dispositif pour l'audiodescription ?
01:07:24Alors, déjà,
01:07:26sur un malentendant,
01:07:28on en parlera cet après-midi sur Canal+, on est toujours mieux
01:07:30disant sur nos chaînes,
01:07:32on a 6 millions de françaises
01:07:34et 6 millions d'abonnés potentiels,
01:07:36donc c'est vrai que nous sommes à 100% sur Canal+,
01:07:38nous sommes à 60% sur
01:07:40Canal+, cinéma, donc on pourra en reparler
01:07:42lors de la discussion de la convention,
01:07:44avec beaucoup de plaisir, puisque c'est notre objectif
01:07:46et c'est ce que Maxime nous a donné comme objectif,
01:07:48que tous les programmes soient
01:07:50sous-titrés. On vise 200%, pour être clair.
01:07:52Voilà, on vise 200%.
01:07:54Madame la conseillère. Sur l'audiodescription,
01:07:56on fait appel évidemment à des prestateurs,
01:07:58et on travaille, on fait attention à le faire,
01:08:00on le fait sur beaucoup de créations originales, beaucoup sur autres films,
01:08:02et on le fait également sur Canal+, cinéma,
01:08:04et sur This Title,
01:08:06c'est
01:08:08des sous-titres spécifiques qu'on a créés
01:08:10avec des professionnels pour
01:08:12les personnes dyslexiques,
01:08:14que l'on peut pas malheureusement trouver
01:08:16sur la TNT, mais sur nos plateformes
01:08:18tiers, et ça permet à la fois
01:08:20à quelqu'un qui n'est pas dyslexique
01:08:22de pouvoir lire un sous-titre, et à une personne
01:08:24dyslexique de pouvoir mieux lire et mieux
01:08:26comprendre le programme, et ça, on a mis ça en place,
01:08:28et on voudrait le mettre sur toutes nos plateformes,
01:08:30et je veux dire, ça a un grand succès,
01:08:32on a reçu beaucoup de retours positifs de nos abonnés.
01:08:34Je voudrais dire que
01:08:36le This Title, c'est l'innovation,
01:08:38elle est très importante,
01:08:40c'est le sujet
01:08:42d'une personne dyslexique,
01:08:44il y avait des sous-titres pour les dyslexiques, mais pas
01:08:46qui permettaient d'être lus par des non-dyslexiques.
01:08:48L'innovation, c'est de pouvoir regarder la télévision
01:08:50quand on est dyslexique, avec quelqu'un qui ne l'est pas,
01:08:52et donc, en fait, de regarder un film
01:08:54tout simplement en famille, ou avec des amis,
01:08:56ce qui n'était pas possible avant,
01:08:58il fallait isoler cette personne,
01:09:00parce que les autres ne pouvaient pas suivre avec des sous-titres.
01:09:02Voilà, c'est ça l'innovation, et je trouve
01:09:04que cette notion de ne pas isoler
01:09:06des personnes qui ont potentiellement un handicap
01:09:08est essentielle, et c'est ça qui nous a plu,
01:09:10et c'est pour ça que...
01:09:12Toutes les chaînes de la TNT l'ont, via MyKanal.
01:09:14Et pour finir,
01:09:16Chicha est disponible en LSF.
01:09:18Je vous confirme que Chicha
01:09:20est disponible en LSF.
01:09:22Merci, et sur
01:09:24la place des femmes,
01:09:26vous l'avez beaucoup développé dans votre propos
01:09:28introductif, et effectivement,
01:09:30c'est aussi très important pour nous.
01:09:32Le fonds de dotation
01:09:34réalisatrice,
01:09:36donc à un million d'euros, si j'ai bien lu,
01:09:38et qui compose
01:09:40le...
01:09:42Je ne veux pas les noms, mais les entités qui composent
01:09:44la sélection, c'est...
01:09:46C'est Studio Kanal. C'est l'équipe de
01:09:48Studio Kanal, en fait. C'est dirigé par Anna March.
01:09:50La production en langue française, c'est François Mergi
01:09:52et son équipe,
01:09:54composée quasi-exclusivement de femmes, d'ailleurs, à part François lui-même.
01:09:56Qui,
01:09:58comme j'évoquais le
01:10:00chiffre assez dramatique,
01:10:02qui rejoint toujours souvent les sujets
01:10:04de parité, d'ailleurs, c'est l'origine, en fait,
01:10:06de très faibles nombres de
01:10:08projets qui nous étaient adressés par des femmes, en particulier
01:10:10sur des genres.
01:10:12En fait, on a constaté qu'un certain
01:10:14nombre de réalisatrices considéraient que c'était déjà une chance qu'on finance
01:10:16leur film, alors il ne fallait vraiment pas qu'elles demandent
01:10:18trop d'argent, et notamment qu'elles demandent
01:10:20de l'argent pour faire des films coûteux.
01:10:22Et donc, souvent, des films
01:10:24d'action, d'aventure...
01:10:26Et donc, on s'est orientés
01:10:28vers ces films-là.
01:10:30Un million, ça n'a pas l'air beaucoup, mais en fait, c'est pour du développement
01:10:32de films. Après, on accompagnera le film.
01:10:34Donc, en fait, c'est beaucoup. Et on a
01:10:36considéré que ça nous permettait de financer à peu près
01:10:38le développement d'une dizaine de films sur deux ans. C'est le minimum.
01:10:40Aujourd'hui,
01:10:42on est assez confiants sur notre capacité
01:10:44à faire ça. Et on s'adresse
01:10:46à toutes les femmes. Certaines sont
01:10:48des actrices, par exemple, connues, qui veulent se lancer
01:10:50dans la réalisation, ou d'autres sont des
01:10:52toutes jeunes réalisatrices, dont ce serait
01:10:54potentiellement le premier long.
01:10:56Et sur ces sujets, comme sur d'autres,
01:10:58je tiens vraiment à souligner
01:11:00le travail de Laurent Acide, de son équipe
01:11:02et de Vincent, parce que
01:11:04s'il n'y a pas l'attention
01:11:06pour faire augmenter ces chiffres,
01:11:08par définition, ils se réduisent,
01:11:10en fait. C'est pour ça qu'on regarde
01:11:12systématiquement les projets
01:11:14qui sont portés par des femmes. J'évoquais
01:11:16le 50%, dont on est très fiers, sur les premiers films.
01:11:18Et ensuite, je ne l'ai pas cité,
01:11:20mais on pourrait y passer des heures,
01:11:22sur les deuxièmes, sur les troisièmes, parce que quand on a réussi
01:11:24à faire le premier, il faut faire le deuxième. Quand on a réussi à faire le deuxième,
01:11:26il faut faire le troisième. Donc j'ai cité les
01:11:28premiers, mais on est très attentifs à la suite.
01:11:30Et ce qu'évoquait tout à l'heure
01:11:32Vincent Gérard sur l'accès qui nous a été
01:11:34réservé par
01:11:36l'équipe de production de Justine
01:11:38Trillet et Justine Trillet elle-même,
01:11:40il est aussi le fruit de la relation qu'on a construit
01:11:42avec Justine, qu'on a construit avec
01:11:44du Cournot, qu'on a construit avec tout un tas
01:11:46d'autres réalisatrices à succès
01:11:48et primées, qu'on a, ou Jeannery,
01:11:50pour en citer une autre, que j'aime beaucoup,
01:11:52qu'on a accompagné dès le cours.
01:11:54Le court-métrage est absolument essentiel.
01:11:56Donc c'est vraiment
01:11:58à la genèse, en réalité, qu'on fait
01:12:00émerger ces talents féminins, et ensuite
01:12:02on les accompagne, et puis parfois
01:12:04on a la chance, et elles ont la chance et le talent
01:12:06de réussir comme Justine ou Julia
01:12:08ou Jeanne l'ont fait.
01:12:10Maxime a raison de le préciser, nous n'avons aucune
01:12:12obligation sur les courts-métrages, et pourtant
01:12:14nous avons une politique ambitieuse de courts-métrages.
01:12:16En préparant ces auditions,
01:12:18on s'est rendu compte que
01:12:20Xavier Jeannery avait fait son court-métrage,
01:12:22le premier court-métrage sur Canal+,
01:12:24il y a plus de vingt ans, et aujourd'hui
01:12:26il est illusion perdue, et notre
01:12:28série d'argent et de sang
01:12:30qui a cartonné à travers le monde.
01:12:32On est d'ailleurs partenaire
01:12:34du Festival de Clermont-Ferrand, de manière
01:12:36très soutenue,
01:12:38et c'est une vingtaine de
01:12:40télésachats, ce qui en courts-métrages est vraiment
01:12:42une permission de fabriquer
01:12:44l'oeuvre, qui sont effectués
01:12:46chaque année par l'équipe
01:12:48dirigée par Brigitte Pardon.
01:12:52Merci.
01:12:54Le premier film de Thomas Lilti,
01:12:56je pense toujours à Thomas, parce qu'il nous a fait
01:12:58des films formidables depuis, le premier film de Thomas Lilti
01:13:00c'est un échec commercial retentissant,
01:13:02avant Hippocrate.
01:13:04Et donc on voit
01:13:06le talent de Thomas,
01:13:08on finance son premier film, et il ne faut pas s'arrêter là,
01:13:10il faut considérer que même si le premier est un échec commercial,
01:13:12pas artistique mais commercial,
01:13:14il faut continuer à l'accompagner, et après ça donne
01:13:16Hippocrate et Médecins de campagne
01:13:18et tous les films formidables que Thomas
01:13:20Lilti a produits pour
01:13:22ce pays.
01:13:30Hervé Gauthier.
01:13:32Je voulais parler de
01:13:34diffusion,
01:13:36avec deux petites questions.
01:13:38La première, vous êtes
01:13:40majoritaire sur le
01:13:42Multiplex R3, qui est
01:13:44principalement dédié à la
01:13:46TNT payante,
01:13:48à l'exception notable
01:13:50de LCI.
01:13:54Il y a eu
01:13:56un moment où il y a eu des questions,
01:13:58des réflexions, on va dire, pas seulement
01:14:00de votre part mais avec d'autres,
01:14:02notamment avec les diffuseurs,
01:14:04sur des recompositions de Multiplex
01:14:06et à cette occasion,
01:14:08pourquoi pas envisager
01:14:10un Multiplex R3
01:14:12qui serait exclusivement dédié
01:14:14aux chaînes
01:14:16du groupe Canal.
01:14:18Je voulais savoir si c'est quelque chose qui
01:14:20vous intéresserait,
01:14:22ce qui a des implications en termes d'ailleurs
01:14:24de diffusion et de nombre de sites.
01:14:26Et la deuxième question,
01:14:28c'est que depuis
01:14:30quelques mois maintenant,
01:14:32nous travaillons avec
01:14:34des éditeurs
01:14:36au déploiement,
01:14:38j'ai envie de dire, enfin, de l'ultra-haute définition
01:14:40sur la TNT.
01:14:42La question vous avait été posée il y a
01:14:44des années quand on était au tout début
01:14:46des réflexions et du processus,
01:14:48je vous repose la question, est-ce que
01:14:50peut-être pas spécialement
01:14:52pour Canal Plus Ciné, mais après tout, c'est l'occasion
01:14:54qui fait la ronde de poser la question,
01:14:56pour un ou plusieurs services
01:14:58de Canal Plus, est-ce que ça pourrait à l'avenir
01:15:00vous intéresser, en fonction
01:15:02de la valeur que vous donnez effectivement
01:15:04à l'avenir de la TNT et de la TNT
01:15:06payante, de monter en
01:15:08ultra-haute définition ? Merci.
01:15:10Pour parler du premier point,
01:15:12on en reparlera cet après-midi, mais nous sommes toujours vers
01:15:14la discussion concernant la composition des MUX,
01:15:16notamment qu'il y a
01:15:18des enjeux par rapport à certaines chaînes
01:15:20qu'il faut passer en HD, on en est conscient,
01:15:22premièrement, et deuxièmement,
01:15:24c'est vrai qu'aujourd'hui, sur Canal Plus,
01:15:26tous nos programmes
01:15:28sont quasiment en 4K,
01:15:30en HD,
01:15:32UHD,
01:15:34toutes les créations générales,
01:15:36tous les films, également les matchs de Ligue de Champions,
01:15:38les matchs de rugby, notamment
01:15:40celui du dimanche, donc aujourd'hui, on a vraiment
01:15:42très forte demande de la part
01:15:44de la 4K, et là aussi, on pourra
01:15:46en parler sur Canal Plus, la chaîne premium,
01:15:48pourquoi pas ne pas être
01:15:50diffusée en UHD. Et Amandine ?
01:15:52Pour poser la question cet après-midi.
01:15:54Et Amandine Ferré peut-être pour compléter ? Amandine ?
01:15:56Oui, sur la question de l'UHD,
01:15:58Monsieur le Président, vous le disiez en préambule,
01:16:00la fréquence, c'est une
01:16:02ressource rare, et donc on est limité,
01:16:04il faudrait qu'on voit
01:16:06dans quelle mesure on arrive sur cette
01:16:08ressource TNT qui est limitée, à faire
01:16:10de l'UHD qui permette d'avoir
01:16:12une qualité d'image et de son
01:16:14qui soit au niveau de ce que les abonnés attendent,
01:16:16et si c'est le cas, on est bien évidemment ouvert
01:16:18à la discussion, surtout sur du cinéma et du sport,
01:16:20qui sont des thématiques
01:16:22sur lesquelles on a un enjeu
01:16:24important à avoir une image et un son de qualité.
01:16:26Donc on est bien évidemment ouvert à
01:16:28en discuter dans la mesure où
01:16:30techniquement c'est possible.
01:16:32Et 20 ans après le démarrage de la TNT, on peut dire qu'on est
01:16:34déjà en HD, en 5.1 sur la
01:16:36TNT, c'est quand même quelque chose
01:16:38d'assez incroyable pour nos
01:16:40concitoyens.
01:16:42Juliette Théry ?
01:16:44Merci beaucoup.
01:16:46J'ai une question au sujet
01:16:48du rachat
01:16:50au CS et des
01:16:52engagements
01:16:54que vous avez eus à l'occasion
01:16:56devant l'autorité de la concurrence
01:16:58à cette occasion-là.
01:17:00J'aurais voulu savoir,
01:17:02parce que l'idée c'est d'avoir des guichets
01:17:04séparés qui correspondent à l'inquiétude
01:17:06des producteurs d'avoir un seul et même
01:17:08acheteur pour le
01:17:10pré-achat des premières fenêtres.
01:17:12Je ne reviendrai pas sur ce sujet bien évidemment,
01:17:14mais c'est plutôt sur la mise en œuvre
01:17:16et la compréhension encore une fois
01:17:18de la dénonciation au mois de mai
01:17:20de l'accord au CS.
01:17:22La prise de décision, le budget,
01:17:24la comptabilité, c'est bien séparé,
01:17:26mais en même temps,
01:17:28l'idée est d'avoir un accord commun
01:17:30avec Sine et Plus, et Sine et Plus
01:17:32au CS étant aussi dans une
01:17:34offre de convergence éditoriale.
01:17:36Juste pour que je comprenne
01:17:38très concrètement comment ça se passe.
01:17:40Et aussi, est-ce que c'est un sujet,
01:17:42puisque ce que vous aviez
01:17:44annoncé, M. Salada,
01:17:46c'était en février dernier, je pense,
01:17:48sur la question des 5 ans,
01:17:50est-ce que précisément ce sujet revient
01:17:52sur la table et expliquerait
01:17:54les réticences des producteurs
01:17:56à accepter cette
01:17:58belle proposition, ou est-ce qu'il y a
01:18:00d'autres sujets et
01:18:02quels sont-ils ?
01:18:04Merci beaucoup, Mme la conseillère.
01:18:06Je vais commencer, je vais laisser Laëtitia
01:18:08m'aider à s'y compléter.
01:18:10Alors,
01:18:12on a des
01:18:14engagements en réalité assez précis
01:18:16qui ont fait d'ailleurs que sur recommandation
01:18:18du... qu'est-ce que la personne s'appelle ?
01:18:20La personne qui vérifie
01:18:22l'application. Le mandataire, merci.
01:18:24Le mandataire nous a d'ailleurs suggéré que je sorte
01:18:26du comité
01:18:28de décision cinéma au CS
01:18:30dans lequel j'étais.
01:18:32Et donc je me suis exécuté immédiatement, puisque,
01:18:34comme je suis effectivement dans le comité cinéma, j'étais la seule personne
01:18:36qui était dans les deux, et donc on m'a gentiment
01:18:38demandé de sortir, enfin Laëtitia,
01:18:40moins gentiment, mais le mandataire gentiment.
01:18:42Et donc je suis sorti pour vous dire,
01:18:44et donc l'application elle est stricte,
01:18:46aucune personne qui est dans le comité cinéma de Canal+,
01:18:48n'est dans le comité au CS et réciproquement.
01:18:50Donc les décisions sont prises de manière totalement indépendante
01:18:52avec un budget alloué, etc.
01:18:54Et on a un engagement aussi, effectivement,
01:18:56sur le renouvellement
01:18:58des engagements financiers pris par
01:19:00au CS, Ciné+, dans le cadre du renouvellement.
01:19:02Ça n'est pas un sujet
01:19:04qui pose problème aujourd'hui.
01:19:08Je vais te laisser compléter, mais ça n'est pas...
01:19:10ça fait pas partie des sujets qui posent difficulté.
01:19:12Je crois que tu en as dit déjà beaucoup,
01:19:14mais pour essayer de recoller
01:19:16les morceaux de tout ce puzzle
01:19:18qui n'est pas évidemment extrêmement simple
01:19:20dans le moment que nous vivons, qui est celui
01:19:22de la renégociation des accords à venir
01:19:24à partir de 2025.
01:19:26Effectivement, nous avons des engagements très précis
01:19:28qui ont été pris auprès de l'autorité
01:19:30de la concurrence. Le comité
01:19:32Cinéma au CS, Ciné+, au CS
01:19:34a été mis en oeuvre,
01:19:36mis en place. Il est dirigé aujourd'hui par
01:19:38Myriam Hassen, qui dirige
01:19:40elle-même ce comité,
01:19:42qui fonctionne de façon totalement autonome
01:19:44du comité Cinéma de Canal+,
01:19:46et qui a vocation
01:19:48à financer de façon autonome
01:19:50des films qui concerneront
01:19:52l'offre dédiée Ciné+, au CS.
01:19:54On a même pris l'engagement d'acheter des films
01:19:56pour au CS qui ont été refusés par Canal+.
01:19:58Absolument.
01:20:00S'agissant de l'accord Cinéma,
01:20:02l'accord Cinéma à venir, il a vocation à encadrer
01:20:04le financement de la création
01:20:06au titre de l'ensemble des chaînes
01:20:08Canal+, Cinéma,
01:20:10que ce soit en principe plutôt
01:20:12les chaînes payantes.
01:20:14On exclut en général
01:20:16les chaînes gratuites de ces accords Cinéma,
01:20:18mais en tout cas, cet accord a vocation
01:20:20s'il est signé
01:20:22et si nous arrivons à négocier,
01:20:24à définir une enveloppe globale de financement.
01:20:26Pas sur les modalités
01:20:28ni les choix éditoriaux qui seront
01:20:30faits par les différents comités. C'est ça
01:20:32le distinguo qui permet effectivement
01:20:34de recoller les morceaux sur la façon dont ça va se passer.
01:20:36Et naturellement, nous avons
01:20:38dénoncé l'accord au CS
01:20:40pour qu'il ne soit pas reconduit tacitement
01:20:42et qu'on puisse aligner
01:20:44les deux couloirs de nage
01:20:46que sont le financement
01:20:48de l'offre des anciennes chaînes Canal+,
01:20:50Strict et futur au CS.
01:20:52Mais c'était entendu avec les organisations ?
01:20:54Absolument, c'était sans surprise.
01:20:56Du coup, quelles sont les raisons
01:20:58du refus
01:21:00de la non-acceptation pour le moment ?
01:21:02Ça a été proposé, mis sur la table au mois de février,
01:21:04on est au mois de juillet.
01:21:06Est-ce que vous pouvez nous donner ces indications-là ?
01:21:08Je vais commencer et tu vas compléter ou Vincent complétera aussi.
01:21:10D'abord, moi je ne les comprends pas.
01:21:12C'est raison.
01:21:14Je pense que
01:21:16les organisations du cinéma
01:21:18devraient se réjouir
01:21:20qu'un acteur comme Canal+, veuille s'engager
01:21:22sur une durée plus longue avec des montants
01:21:24très significatifs qui sont ceux d'aujourd'hui.
01:21:28Je pense que c'est une chance
01:21:30et qu'il faut la saisir.
01:21:32D'autres n'ont pas saisi cette chance.
01:21:34Par exemple, dans le foot français, on voit la situation dans laquelle ils sont
01:21:36aujourd'hui et je fais l'analogie parce qu'elle est de même nature
01:21:38pour moi.
01:21:40On adore le cinéma français
01:21:42mais il n'a pas
01:21:44autant de valeur qu'on le souhaiterait à l'international
01:21:46et donc pour les plateformes
01:21:48qui visent à amortir
01:21:50des coûts sur une base mondiale,
01:21:52le cinéma français
01:21:54a évidemment beaucoup moins de valeur que le cinéma américain
01:21:56ou même, j'ai envie de dire, que le cinéma coréen ou d'autres cinémas
01:21:58qui s'exportent mieux.
01:22:00Et Canal+, comme vous le savez,
01:22:02j'ai expliqué, a une vision
01:22:04complètement à rebours de celle des plateformes
01:22:06et ce qui explique notre volonté de nous engager
01:22:08dans le long terme.
01:22:10Les sujets qui
01:22:12ont posé des difficultés, je vais laisser mes camarades
01:22:14compléter.
01:22:16Je l'ai évoqué tout à l'heure, c'est la durée.
01:22:18On nous dit oui, mais 5 ans c'est compliqué
01:22:20aujourd'hui, tu vas expliquer pourquoi,
01:22:22mais 3 ans, etc. Et nous, moi, mon sujet
01:22:24c'est qu'un, comme tous les autres droits
01:22:26importants pour Canal+, je veux donner de la visibilité
01:22:28au groupe et à nos abonnés.
01:22:30Donc je préfère qu'on s'inscrive dans la durée et surtout
01:22:32j'aimerais éviter, en fait, j'aimerais éviter
01:22:34de tous les 18 mois me retrouver à négocier pendant un an
01:22:36avec Laetitia, Vincent et la Task Force
01:22:38Cinéma.
01:22:40C'est fou, c'est à peine terminé, on recommence.
01:22:42Et on en est à un stade d'ailleurs où les plateformes
01:22:44elles-mêmes américaines nous disent
01:22:46mais attendez, on n'a même pas le recul suffisant.
01:22:48Le Jeune du Barry n'est même pas encore
01:22:50arrivé sur Netflix, c'est le premier film dans le cadre
01:22:52des obligations. Donc comment juger
01:22:54la valeur de ce qu'on a signé alors que
01:22:56le film n'a même pas encore été exploité sur Netflix
01:22:58et c'est beaucoup trop tôt.
01:23:00En tout cas la durée est un des sujets.
01:23:02Le deuxième qui est très important pour nous
01:23:04c'est
01:23:06l'exposition en gratuit.
01:23:08Et je disais tout à l'heure, on a eu d'ailleurs
01:23:10des difficultés avec
01:23:12France Télévisions sur ce sujet-là,
01:23:14vous le savez, qui défend une politique que je
01:23:16comprends totalement et qui vise
01:23:18notamment à favoriser l'émergence et le
01:23:20développement du délinéarisé parce que c'est important
01:23:22pour les nouvelles générations, comme
01:23:24Loutrel l'évoquait tout à l'heure, c'est important de raccrocher
01:23:26les nouvelles générations au cinéma. Donc je comprends
01:23:28les demandes de France Télévisions
01:23:30et je me suis réjoui tout à l'heure de la signature
01:23:32de leur accord, mais c'est vrai que nous, un de nos sujets
01:23:34c'est combien de cinéma va être disponible
01:23:36en gratuit. Parce qu'on pense
01:23:38qu'on ne pourra pas motiver
01:23:40éternellement des abonnés à payer
01:23:42pour du cinéma s'il y a
01:23:44une offre trop pléthorique
01:23:46de cinéma gratuit qui s'ajoute
01:23:48au problème du piratage qu'évoquait
01:23:50tout à l'heure le conseiller Rappone.
01:23:52Ce sont les deux sujets. Combien de cinéma est disponible
01:23:54en gratuit et notamment en délinéarisé ?
01:23:56Et la durée, je dirais, ce sont les deux problématiques
01:23:58essentielles. Laëtitia ou Vincent, je vous laisse compléter.
01:24:00Je crois que
01:24:02tu en as dit beaucoup, mais simplement pour
01:24:04réexpliquer un petit peu
01:24:06le contexte de cette question de la durée
01:24:08et ce qui a fait que la proposition n'a pas pu
01:24:10être acceptée en l'état, du moins
01:24:12du point de vue des syndicats du cinéma,
01:24:14c'est qu'en réalité le code du cinéma
01:24:16impose que
01:24:18l'arrêté d'extension
01:24:20qui peut être pris par
01:24:22la ministre s'agissant de la chrono
01:24:24est limité à trois ans.
01:24:26Donc effectivement,
01:24:28les syndicats nous ont
01:24:30indiqué être dans l'impossibilité
01:24:32de nous assurer une chronologie
01:24:34qui soit en adéquation avec nos
01:24:36demandes sur une durée aussi longue.
01:24:38On est en train de regarder, on essaye,
01:24:40on imagine, pour les raisons que Maxime
01:24:42a exposées juste avant,
01:24:44qu'il serait de l'intérêt de tous d'avoir des
01:24:46durées plus longues s'agissant de la chrono,
01:24:48et c'est un des éléments de crispation,
01:24:50en tout cas jusque-là, sur notre
01:24:52négociation. Et puis, de façon plus
01:24:54pragmatique, c'est vrai que la négociation de ces
01:24:56accords, c'est une négociation qui est difficile,
01:24:58qui s'inscrit aussi dans un contexte général,
01:25:00dans lequel il faut que l'ensemble
01:25:02des acteurs du système
01:25:04soient à peu près alignés sur l'horizon
01:25:06qui est à déterminer. Donc évidemment,
01:25:08ça prend du temps, on est habitués à ça.
01:25:10On avait négocié pendant assez longtemps
01:25:12la chrono d'avant, on a bon espoir
01:25:14d'y arriver d'ici la fin de l'année.
01:25:19Si vous n'y arrivez pas d'ici la fin de l'année,
01:25:22il y aura quand même une prolongation de fête
01:25:24de l'accord actuel ? Non, sans doute pas.
01:25:26Non, non, il n'y aura pas de prolongation de fête,
01:25:28je ne crois pas. C'est bien ce qui m'inquiète,
01:25:30c'est pour ça que je dis que je pense qu'il faut
01:25:32saisir la balle au bon. Je ne suis pas certain
01:25:34du tout qu'il y ait une prolongation. Et là,
01:25:36on regarde les conséquences de ne pas avoir d'accord cinéma.
01:25:38Ça veut dire que, par exemple,
01:25:40la chrono de Canal potentiellement repasse de 6 à 9 mois,
01:25:42ça veut dire que les obligations
01:25:44de Canal+, qui sont aujourd'hui
01:25:46signées sur une base forfaitaire,
01:25:48au-dessus des obligations de Canal,
01:25:50redescendent au niveau des obligations,
01:25:52ça a un certain nombre de conséquences.
01:25:54Oui, mais vous avez dénoncé les accords,
01:25:56ou en tout cas, vous avez précisé qu'il n'y aurait pas
01:25:58de renouvellement à votre initiative.
01:26:00Donc, vous bénéficiez également
01:26:02de cette situation. De quelle situation ?
01:26:04Du fait qu'après décembre 2024,
01:26:06en cas d'absence de négociation,
01:26:08il n'y aura,
01:26:10comme vous dites, plus d'accords,
01:26:12et donc pour Canal, une situation différenciée
01:26:14en termes de chronologie,
01:26:16mais ça vient bien, ce non-renouvellement,
01:26:18c'est bien votre initiative, là, au mois de mai.
01:26:20Au mois de mai, vous avez bien précisé
01:26:22que vous ne renouvelleriez pas
01:26:24les accords...
01:26:26Pardon,
01:26:28juste pour préciser.
01:26:30Encore une fois,
01:26:32la question des accords cinéma, elle s'inscrit aussi
01:26:34dans un accord de chronologie.
01:26:36La chronologie, comme vous le savez,
01:26:38elle va s'arrêter de toute façon en février 25.
01:26:40Donc, on ne bénéficiera pas...
01:26:42Pas de notre fête.
01:26:44On ne bénéficiera pas de la situation
01:26:46puisqu'encore une fois, on n'est pas assuré
01:26:48des paramètres de la nouvelle chronologie
01:26:50qui serait le cas échéant mis en oeuvre.
01:26:52Au contraire, je pense que
01:26:54ça serait effectivement quelque chose
01:26:56de tout à fait négatif
01:26:58pour le groupe Canal. Encore une fois,
01:27:00on souhaite y arriver, mais on ne bénéficiera
01:27:02pas d'une situation d'aubaine
01:27:04pendant les deux mois qui nous séparons
01:27:06de la fin de la chrono. Je pense que c'est effectivement
01:27:08pas du tout le sujet dans lequel nous nous situons.
01:27:10On parle des accords cinéma,
01:27:12pas de la chronologie des médias.
01:27:14La chronologie générale s'interrompt
01:27:16sauf si elle est renouvelée.
01:27:18Et pour préciser,
01:27:20la dénonciation de nos accords cinéma,
01:27:22c'était pour éviter la tacite reconduction
01:27:24qui était prévue et qui aurait
01:27:26fait prolonger automatiquement les accords
01:27:28alors même que la chrono n'est pas stabilisée
01:27:30sur la partie post-2025.
01:27:32C'est ça la logique.
01:27:34Et l'arrêté d'une extension concerne la chronologie.
01:27:36C'est pour ça qu'on appelle à ce que tout le système
01:27:38dans l'idéal soit sur une durée
01:27:40de cinq ans plutôt que trois.
01:27:42Merci beaucoup, c'est très clair.
01:27:44On vous a bien entendu.
01:27:46Je peux poser
01:27:48une dernière question ? Antoine Boilet.
01:27:50D'où aussi l'avantage
01:27:52de ces auditions publiques
01:27:54qui permettent de faire
01:27:56passer des messages. Deux petites
01:27:58remarques et une dernière question.
01:28:00La première remarque, mais sous
01:28:02forme de clin d'œil, c'est qu'un cadre
01:28:04conventionnel à dix ans,
01:28:06c'est très bien,
01:28:08pour ne pas renégocier trop souvent.
01:28:10La deuxième, c'est en
01:28:12prolongement de ce que disait
01:28:14Juliette Théry. Vous avez demandé effectivement
01:28:16la mutualisation de vos obligations
01:28:18en intégrant OCS
01:28:20avec le bloc des obligations
01:28:22Canal+, Ciné+,
01:28:24et donc c'est plus une remarque, c'est qu'en tout cas
01:28:26nous on sera amenés par nature au regard
01:28:28des engagements
01:28:30autorités de la concurrence
01:28:32à être avec vous encore plus
01:28:34souvent sur cette faculté
01:28:36de mutualisation et sur le volet
01:28:38OCS du bloc
01:28:40global des obligations
01:28:42d'OCS
01:28:44pour prendre
01:28:46en compte vraiment
01:28:48vos engagements. Et donc la
01:28:50dernière question,
01:28:52est-ce que Gérald Briceviré,
01:28:54ce que vous avez dit sur le court-métrage
01:28:56et toutes
01:28:58vos actions sur la table,
01:29:00vous amènerait, je saisis
01:29:02la balle au bon, à accepter un
01:29:04engagement spécifique sur le court-métrage
01:29:06puisque vous disiez que vous n'en
01:29:08n'aviez pas ?
01:29:10Aucun problème puisqu'on le fait depuis 1984
01:29:12donc on peut s'y engager.
01:29:14Je précise que si Canal+,
01:29:16n'avait pas racheté OCS, OCS s'arrêtait.
01:29:18Ça a été clairement évoqué par Orange, aucune offre
01:29:20sur le marché à part celle de Canal+.
01:29:22Donc là les obligations tombaient
01:29:24et on a
01:29:26renforcé Ciné+,
01:29:28et OCS parce que l'alternative
01:29:30c'est que Ciné+, et OCS s'arrêtent.
01:29:32Parce que puisqu'on est sur le sujet de Canal+,
01:29:34Cinéma1, je me permets de dire
01:29:36que la dernière évolution des accords
01:29:38Cinéma1 et de la chronologie des médias
01:29:40a permis aux plateformes de se positionner
01:29:42sur les fenêtres de Canal+, ce qu'elles ont choisi de ne pas faire
01:29:44et de Ciné+, ce qu'elles
01:29:46ont choisi de faire, et la résultante
01:29:48immédiate, c'est que Canal+,
01:29:50pardon, Ciné+,
01:29:52perd une énorme partie
01:29:54des films en deuxième fenêtre
01:29:56aux plateformes.
01:29:58Donc la question qui nous
01:30:00préoccupe
01:30:02et qui préoccupe les organisations cinéma,
01:30:04c'est pas est-ce que Canal+, le groupe
01:30:06Canal+, va maintenir ses engagements
01:30:08sur Ciné+, OCS, la question
01:30:10qui nous préoccupe c'est est-ce que Ciné+, et OCS
01:30:12vont continuer à pouvoir acheter du cinéma
01:30:14en deuxième fenêtre
01:30:16face aux plateformes américaines. C'est ça
01:30:18la vraie question. Parce que si on est incapable de s'approvisionner
01:30:20ça c'est sûr qu'on ne tiendra pas les engagements malheureusement.
01:30:22Et donc on devra arrêter les chaînes.
01:30:24Si je résume.
01:30:26On n'en est pas là du tout.
01:30:28Mais je dis juste, le scénario catastrophe,
01:30:30c'est pas celui où Canal tient pas ses engagements,
01:30:32c'est celui où Canal n'est plus en mesure de tenir ses engagements
01:30:34parce qu'il n'y a pas de films disponibles en deuxième fenêtre.
01:30:36Pour Canal+.
01:30:40On arrive au terme de cette audition.
01:30:42Peut-être une dernière question sur le plan d'affaires
01:30:44que vous avez joint à votre dossier de candidature
01:30:46qui repose sur des
01:30:48hypothèses de croissance de vos produits d'exploitation
01:30:50et principalement des
01:30:52recettes d'abonnements naturellement.
01:30:54Vous nous passerez les chiffres.
01:30:56J'ai bien noté.
01:30:58Madame la secrétaire générale, je vous en remercie d'avance.
01:31:00Quelle est la ventilation
01:31:02entre
01:31:04l'effet volume et l'effet prix
01:31:06sur cette croissance ?
01:31:08Et en substance,
01:31:10ce que sera votre politique tarifaire pour les années qui viennent ?
01:31:12Est-ce que vous tablez plutôt sur une croissance
01:31:14de vos abonnés
01:31:16avec une politique de prix stable ?
01:31:20On pourra vous communiquer les données par la suite.
01:31:22C'est un peu confidentiel.
01:31:24Merci.
01:31:26Il y a un mix des deux
01:31:28pour répondre très schématiquement de valeur
01:31:30et de volume.
01:31:32On y reviendra d'ailleurs cet après-midi.
01:31:34Mais grâce au talent d'Eglantine Leclabar,
01:31:36de Christophe Pinard-Legris qui s'occupe du business
01:31:38en France, ça fait
01:31:40plusieurs années consécutives qu'on retrouve une croissance
01:31:42du parc Canal+, du parc Canal+, cinéma
01:31:44et Canal+, sport qui nous permet d'être optimiste
01:31:46sur la suite pour le chiffre d'affaires de Canal+.
01:31:48Et pour finir, rappelez qu'il n'y a pas de publicité sur Canal+.
01:31:50Ça ne nous a pas échappé.
01:31:52Merci beaucoup.
01:31:54Merci à vous.