Attribution des fréquences de la télévision numérique terrestre (TNT) : audition du projet "OFTV"
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00:00:00Très bien, bonjour à toutes et tous. Bienvenue devant le collège de l'ARCOM. Cette audition,
00:00:08vous le savez, se tient dans le cadre de l'appel aux candidatures que nous avons lancées
00:00:12le 28 février dernier pour l'édition de services de télévision à vocation nationale
00:00:17diffusée par voie ertienne terrestre. Il se situe dans la perspective de l'échéance
00:00:23l'année prochaine des autorisations qui sont actuellement accordées à 15 services
00:00:28de télévision. Donc nous allons vous entendre au titre du projet OFTV. Je rappelle que conformément
00:00:37à notre délibération du 29 mai, l'audition durera 1h30 avec un exposé introductif du
00:00:44candidat de 30 minutes maximum, suivi d'un temps d'échange avec le collège. Je vous
00:00:51rappelle que conformément à la jurisprudence et au texte de notre appel à la candidature,
00:00:54le candidat ne peut pas apporter de modifications substantielles à son dossier de candidature
00:00:59tel qu'il nous a été adressé et que nous l'avons analysé et examiné. Vous pouvez
00:01:06néanmoins bien sûr apporter des précisions à ce projet, notamment sous forme d'engagement
00:01:12et sera posé probablement quelques questions en ce sens. Engagement qui pourront le cas
00:01:19dans la convention que le régulateur signera avec les éditeurs qui seront retenus au terme
00:01:26de cette procédure. Voilà, je vous rappelle que l'audition est publique, elle est retransmise
00:01:32sur le site de l'ARCOM ainsi que sur nos réseaux. Monsieur le Président, vous avez la parole.
00:01:37Si Monsieur le Président, Mesdames les conseillères, Messieurs les conseillers de l'autorité de
00:01:42régulation, les équipes de West France sont fortement mobilisées pour la réussite de
00:01:47nos projets de télévision. Pour les représenter devant vous aujourd'hui, à mes côtés Marine
00:01:53Mauriot, directrice marketing d'Adity, notre filiale de publicité. Marine qui a rejoint
00:01:57le groupe après une carrière sur une grande télé nationale. Fabrice Bazard, directeur général de
00:02:02West France et président d'Adity, filiale de publicité de communication. Maud Lévrier,
00:02:06membre du directoire en charge notamment du numérique et de la transformation. Et enfin
00:02:12Edouard Rescarona, directeur du pôle audiovisuel de West France. Nous sommes heureux de vous
00:02:18présenter notre candidature à une autorisation de diffusion en TNT d'une chaîne en clair OFTV.
00:02:26La TNT française va fêter son 20e anniversaire et c'est un formidable succès. Grâce à elle,
00:02:34les téléspectateurs disposent d'une offre d'une richesse inégalée en Europe, c'est un fait.
00:02:39Mais la TNT est aujourd'hui à la croisée des chemins pour trois raisons. La première,
00:02:45le secteur a subi des rachats successifs et cela s'est fait au détriment de la diversité
00:02:51des opérateurs et donc du pluralisme. La majorité des autorisations est aujourd'hui
00:02:58concentrée entre les mains de quelques acteurs et la circulation des droits et des programmes
00:03:04entre chaînes des mêmes groupes pose la question de la diversité des courants
00:03:10d'expression sociaux culturels. Plus grave, l'indépendance de certaines chaînes est mise
00:03:15en doute et la parole publique comme la parole médiatique est abîmée. Elles connaissent une
00:03:22perte de confiance sans précédent. La durée des coups de chute parmi les publics jeunes
00:03:26qui se détournent des médias traditionnels au profil des plateformes numériques et des réseaux
00:03:32sociaux, des réseaux détenus par des entreprises et des intérêts étrangers qui posent un problème
00:03:37majeur de régulation et au passage d'atteinte aux droits des personnes, cela menace structurellement
00:03:43l'accès des Français à une information fiable et non biaisée. J'assure la direction de la
00:03:48publication de notre plateforme numérique, une des premières françaises, j'en assume chaque
00:03:52propos devant les juges. C'est cela la première des régulations. Nous devons nous assurer que
00:03:57chaque phrase, chaque mot respecte le droit et l'éthique. Enfin, et votre autorité l'a relevé
00:04:04dans son rapport au Parlement de juillet 2023, la représentation dans les médias du tissu social
00:04:11et territorial est pour le moins imparfaite. Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs
00:04:16les membres du Collège, cet appel à candidature vous donne l'opportunité d'un nouveau souffle
00:04:22pour la TNT. Nous sommes un nouvel entrant et ce statut nous l'assumons totalement avec un esprit
00:04:28d'entrepreneur. Nous travaillons à construire une télévision nationale dont le socle est le cadre
00:04:35de valeur et le projet éditorial d'un acteur médiatique majeur né loin de Paris, pensé loin
00:04:43de Paris et qui est devenu un groupe de médias référents sur l'information de la Commune au
00:04:48monde et sur les questions territoriales, avec aujourd'hui des lecteurs partout dans le monde.
00:04:55La candidature de Ouest France est à la fois singulière, solide et évidente. Notre singularité,
00:05:02c'est d'abord celle de la gouvernance du groupe Ouest France qui a choisi en 1990, il y a 34 ans,
00:05:09d'être détenu et contrôlé par une association à but non lucratif, l'Association pour le soutien
00:05:16des principes de la démocratie humaniste. La démocratie humaniste est notre raison d'être,
00:05:22elle est l'inspiratrice de notre projet de télévision. Ce choix de structure protège la
00:05:29parfaite indépendance éditoriale de Ouest France et garantit à tout moment la fidélité du groupe
00:05:33à ses valeurs fondatrices et à sa mission, sa mission éclairer, informer, relier les citoyens
00:05:40pour faire progresser le bien commun dans le respect de la dignité de chacun. Nous sommes
00:05:44aujourd'hui l'un des seuls groupes médias privés à ne pas être contrôlé par une entreprise
00:05:48industrielle ou commerciale. Notre singularité est aussi la détermination avec laquelle nous
00:05:54portons nos valeurs, formalisées dans un corpus de chartes déontologiques qui s'appliquent bien
00:05:59évidemment à l'ensemble de nos supports. Nous sommes conscients qu'en matière de télévision,
00:06:04la réglementation est beaucoup plus explicite qu'en presse écrite et notre engagement,
00:06:08devant votre autorité, est d'être exemplaire. Notre singularité, c'est enfin d'affirmer
00:06:14que lorsqu'on regarde la France de ses territoires, on se rassure sur ce qu'est notre beau pays.
00:06:21Les 780 journalistes professionnels de Ouest France, auxquels il faut ajouter le regard
00:06:27d'une centaine de journalistes dans les régions françaises, dans chacun des territoires ultramarins
00:06:32et à l'étranger, sur tous les continents, nous permettent d'être référents sur l'actualité
00:06:37nationale, européenne et internationale. Nous entendons aussi valoriser la grande diversité
00:06:45des médias de territoire qui forment ensemble la vraie force médiatique nationale. Nous nous
00:06:53engageons, à chaque fois que cela sera possible, à valoriser les titres de nos confrères sur
00:06:57l'ensemble des territoires. Les territoires de la République ne peuvent plus être les
00:07:03idiots utiles que l'on convoque au dernier moment sur les strapontins pour servir de caution. Ils
00:07:08sont atterreaux féconds de la belle diversité française. Ils doivent trouver toute leur place
00:07:14sur la TNT. Notre solidité est celle d'un groupe né il y a 80 ans et qui depuis n'a cessé de se
00:07:21développer. Nous sommes aujourd'hui sur le podium des médias d'actualité français sur
00:07:26les supports numériques. 70% de notre audience numérique est faite hors de l'Ouest, c'est-à-dire
00:07:32hors de notre zone historique. Notre solidité c'est aussi la position de West France, acteur
00:07:37majeur du mouvement général de convergence des médias, référence sur les formats audio et vidéo.
00:07:43Nous avons engagé un projet audiovisuel ambitieux auxquels sont désormais dédiés deux studios et
00:07:48trois filiales spécialisées. Nous produisons plus de 1000 vidéos par mois, notamment en direction des
00:07:53jeunes publics, avec une sensibilité particulière portée à l'éducation aux médias et à la lutte
00:07:58contre la désinformation. Aujourd'hui, l'étape indispensable pour mener à bien notre mission
00:08:05est d'accélérer fortement nos investissements dans l'audiovisuel. Nous avons besoin d'une taille
00:08:10critique que seule l'édition d'une chaîne de télévision herzienne peut nous offrir. Ainsi,
00:08:16Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les membres du Collège, dès le 1er septembre
00:08:202025, si vous nous accordez votre confiance, nous proposerons un média fédérateur,
00:08:26accessible à tous, créateur de cohésion dans les territoires, acteur du renforcement du lien
00:08:33intergénérationnel. Une télévision nationale généraliste, la première installée ailleurs
00:08:40qu'à Paris et qui rendra compte de la France telle qu'on la vit. Elle participera à la vie
00:08:45démocratique du pays. Je passe la parole à Maud Lévrier qui va vous présenter notre promesse
00:08:50éditoriale. Merci François-Xavier. Monsieur le Président, Mesdames les conseillères, Messieurs
00:08:57les conseillers, comme François-Xavier l'a expliqué, notre projet éditorial est une évidence
00:09:03pour Ouest-France. Nous pensons aussi qu'il répond à une véritable attente du public.
00:09:08Votre autorité relève dans son rapport de juillet 2023 que les personnes qui vivent en dehors des
00:09:14centres-villes sont insuffisamment représentées à la télévision. En lien avec cette sous-représentation,
00:09:21moins d'un français sur deux considère que les chaînes nationales sont proches des préoccupations
00:09:26des habitants des régions et de leur territoire. OFTV va donc s'adresser en priorité aux jeunes
00:09:33adultes âgés de 25 à 49 ans qui vivent en dehors des centres-villes et leur proposer une offre
00:09:40alternative à celle des chaînes existantes, éditées depuis Paris et qui leur donnent
00:09:46insuffisamment la parole et traduisent mal leur réalité. OFTV est une chaîne nationale,
00:09:53généraliste, qui va proposer les grands genres de programmes, de l'information, des magazines,
00:09:59des documentaires, du divertissement, de la fiction, du cinéma ou encore du sport.
00:10:06La promesse d'OFTV c'est d'être la chaîne de la vraie vie et des vrais gens, la chaîne de leur quotidien
00:10:13dans toutes ces dimensions qui mettent au premier plan leurs préoccupations et leurs centres
00:10:18d'intérêt de manière authentique et directe. Notre ambition éditoriale c'est celle de raconter,
00:10:27de divertir et de partager. C'est selon nous le meilleur moyen de fédérer et relier notre public
00:10:34et cela dans toute sa diversité. Raconter d'abord des histoires authentiques de femmes et d'hommes,
00:10:40des histoires aspirationnelles, sans voyeurisme ni sensationnelles qui susciteront l'identification
00:10:47de notre public et diront ce qu'est vraiment la France. Divertir ensuite en faisant intervenir
00:10:54des personnes représentatives des territoires, sans caricature car seulement 38% des français
00:10:59sont satisfaits de la représentativité des programmes de divertissement existant. Partager
00:11:05enfin, en écho à nos valeurs, OFTV partagera les histoires, l'information, les divertissements avec
00:11:13son public et interagira avec lui à l'antenne et sur le digital comme nous le faisons déjà
00:11:19quotidiennement sur le terrain et sur tous nos supports numériques. En tant que chaîne de la
00:11:24vraie vie, OFTV sera évidemment une chaîne incarnée car c'est selon nous le meilleur moyen pour créer
00:11:30du lien avec notre audience. Une chaîne incarnée par des talents qui reflèteront notre société et
00:11:38qui ont notamment des communautés digitales larges et diverses, ancrées dans les territoires et avec
00:11:44lesquelles nous susciterons les échanges sur le digital et à l'antenne. Une programmation
00:11:50claire avec des rendez-vous fixes nous permettra d'être identifiés rapidement dans une offre
00:11:55difficilement lisible et nous connaissons l'importance de ces repères. Nous proposerons
00:12:02enfin des programmes en direct et en public pour donner la parole à toutes et tous et créer le
00:12:07débat. C'est ce qui nous anime depuis toujours et que nous entendons faire vivre plus que jamais.
00:12:12Edouard va maintenant nous expliquer comment cette promesse se décline dans les programmes.
00:12:16Merci, mots de M. le Président, Mesdames, Messieurs les membres du Collège. Raconter,
00:12:22divertir, partager, c'est donc la promesse que nous faisons à notre public et François-Xavier
00:12:27vous l'a dit, nous voulons rassembler, fédérer, créer le débat serein et être moteur dans la
00:12:33cohésion des territoires. Et pour cela, nous avons construit les programmes d'OFTV autour
00:12:37de cinq piliers. Premier pilier, notre talk show quotidien qui s'appellera Le talk en vrai,
00:12:43cette émission en plateau, en public et en direct sera au carrefour du divertissement et de
00:12:49l'information. Comme l'ensemble de nos programmes, le talk en vrai s'attachera à l'humain et mettra
00:12:54en avant des personnalités et des anonymes qu'on n'a pas l'habitude de voir en télévision. En effet,
00:12:5963% des personnes qui vivent en région trouvent que les talk shows actuels reçoivent des invités
00:13:04qui ne sont pas en phase avec leurs préoccupations. Dans le talk en vrai, nos publics auront rendez-vous
00:13:10chaque jour avec des personnalités dans lesquelles ils se retrouvent pour échanger sur des sujets
00:13:15qui les concernent. Le talk en vrai sera incarné par quatre personnalités de la télévision et des
00:13:20réseaux sociaux. Nous inviterons celles et ceux qui font l'actualité, humoristes, acteurs,
00:13:24écrivaines, chanteurs, sportives, ainsi que des personnes plus anonymes. Nous visiterons avec elles
00:13:30et eux l'actualité au sens large, nos grands faits de société et les sujets légers ou graves de nos
00:13:36vies quotidiennes. Plusieurs chroniques récurrentes rythmeront l'émission et traiteront des sujets
00:13:42chers au groupe Ouest France comme la santé, l'alimentation, la lutte contre la désinformation,
00:13:46l'agriculture, la mer ou encore l'environnement. Le deuxième pilier de notre offre éditoriale,
00:13:51ce seront les magazines et documentaires de première partie de soirée. Nous consacrerons
00:13:55trois soirées hebdomadaires aux magazines et documentaires dans lesquelles nous raconterons,
00:13:59avec un traitement moderne, des histoires authentiques de Françaises et de Français.
00:14:03Voici à titre d'exemple les formats que nous diffuserons au lancement de la chaîne. Premier
00:14:08format, marins et terriens, nos héros du quotidien, un magazine dans lequel nous partirons à la
00:14:12rencontre de celles et ceux qui œuvrent chaque jour et qui nous inspirent et qu'on entend trop
00:14:16peu. Nos pêcheurs, nos agricultrices, nos bénévoles, nos entrepreneuses, toutes et tous
00:14:22ont des choses à dire et pas seulement au moment des élections. Autre format, la vie en vrai,
00:14:27un magazine qui traitera d'un sujet quotidien comme le pouvoir d'achat, la santé, l'éducation,
00:14:33la parentalité, la dépendance, le monde du travail. Et là encore, on ira chercher des
00:14:37solutions concrètes. Le vendredi soir, nous diffuserons un documentaire, une série
00:14:42documentaire, Manon Bril sonne les cloches. Dans cette série, Manon va dépossérer l'histoire et
00:14:47le patrimoine pour attirer un public plus jeune sur ce genre, comme elle le fait déjà sur ses réseaux
00:14:52sociaux avec une communauté qui a dépassé le million de personnes. Enfin, nous proposerons la
00:14:56semaine des médias qui remplira une mission qui nous tient particulièrement à cœur, l'éducation
00:15:00aux médias. Contrairement à d'autres programmes, nous prendrons du recul par rapport aux médias et
00:15:04engagerons le dialogue avec notre public pour décrypter ensemble les informations et leurs
00:15:08traitements. Notre troisième pilier de l'offre éditoriale d'OFTV, c'est le divertissement.
00:15:12Notre rendez-vous hebdomadaire proposera des programmes fédérateurs et proches des gens,
00:15:16là encore, dans toute leur diversité. Nos formats originaux, inspirés pour certains de
00:15:21concepts à succès sur les plateformes digitales, inviteront à l'interactivité avec nos publics,
00:15:26sur tous les écrans. Deux exemples, Cache-Cache, un jeu de cache-cache géant dans l'ensemble des
00:15:30territoires, ou encore La Fanfare, qui ira par surprise enflammer les gradins d'une équipe
00:15:34amateur-sportive. Nous diffuserons également des spectacles d'humour, des concerts-événements et
00:15:39des festivals partout en France. Le quatrième axe de notre offre éditoriale, c'est l'information.
00:15:43Si l'info est déjà présente dans le talk en vrai et dans nos magazines, nous programmerons
00:15:48également un journal télévisé quotidien, appelé De la Commune au Monde, qui est la signature de
00:15:53West France. Il s'agira d'une variante courte, rythmée, centrée sur la vie quotidienne et qui
00:15:57tranchera avec une approche parfois un peu parisienniste de certains médias. Nous voulons
00:16:02que ce JT soit également un espace de partage, d'interview, de décryptage et de débat, en toute
00:16:07indépendance et avec l'obsession du pluralisme des opinions. Notre priorité, c'est de nous adresser
00:16:12aux publics qui se détournent de l'offre d'informations existantes. Nous nous appuierons sur
00:16:17notre savoir-faire en matière d'information, sur une rédaction de 700 journalistes en France et à
00:16:22l'étranger, ainsi que sur les rédactions de nos partenaires de la PQR, pour compléter notre
00:16:27maillage territorial. Nous avons déjà des accords de principe avec plusieurs titres. Le cinquième
00:16:32pilier de notre offre éditoriale, c'est le cinéma et la fiction. Notre grille de lancement comportera
00:16:37une soirée fiction et deux soirées cinéma. Nous programmerons des fictions et des films qui
00:16:41racontent, là encore, la vie et la vraie, qui fédèrent les habitants des territoires autour
00:16:45d'une culture populaire, qui font rêver et qui font réfléchir en traitant des sujets de société.
00:16:50Quand cela s'y prêtera, nous proposerons, en deuxième partie de soirée, un débat sur le même
00:16:55thème, en plateau et en public. Nous avons déjà commencé à travailler avec plusieurs producteurs
00:17:00et distributeurs sur ces questions. En matière de fiction, notre politique de préachat mettra
00:17:04l'accent sur des projets ancrés dans les territoires, là encore. Enfin, et parce que le sport est un
00:17:08aimant clé de la cohésion sociale et territoriale, il sera évidemment présent sur OFTV. Nous donnerons
00:17:14la priorité aux sports peu diffusés sur les autres chaînes, des sports professionnels, amateurs,
00:17:19des compétitions féminines comme masculines et aussi du handisport. Nous avons déjà des
00:17:23discussions et des accords de principe avec le SONOSF, ainsi que certaines fédérations et ligues
00:17:27amateurs et professionnelles. Les cinq piliers que je viens de vous lister permettront à OFTV de
00:17:33couvrir l'ensemble des thèmes qui nous sont chers, parmi lesquels l'environnement, les violences faites
00:17:37aux femmes, la citoyenneté numérique, la lutte contre les exclusions et les addictions, le
00:17:41handicap, la bonne alimentation ou encore le sport santé. En conclusion, Mesdames, Messieurs, les
00:17:46membres du Collège, raconter, divertir, partager de manière apaisée et constructive, c'est bien la
00:17:52promesse que nous faisons à notre public et elle sera tenue. Maud, je te repasse la parole.
00:17:57Merci Edouard. J'aimerais à présent évoquer les actions que nous allons mettre en oeuvre pour
00:18:03assurer la distribution et l'accessibilité d'OFTV par tous les publics. C'est la raison d'être de
00:18:09West France et elle sera également celle de notre chaîne. Notre public retrouvera OFTV dans sa
00:18:16version linéaire ainsi que tous ses services digitaux associés sur tous les réseaux et sur
00:18:22tous les écrans à tous ses carrefours d'usage. La diffusion en TNT sera le cœur de cette
00:18:27distribution et la condition première de notre ambition et cela pour plusieurs raisons. Tout
00:18:33d'abord parce que la TNT reste le mode de réception exclusif de près d'un foyer sur cinq et par
00:18:38ailleurs 44% des foyers utilisent la TNT sur au moins l'un de leurs téléviseurs. Il est pour
00:18:45nous indispensable de nous adresser à eux. Une diffusion hertzienne c'est d'autre part la
00:18:51garantie de bénéficier d'une numérotation cohérente dans les plans de service des distributeurs et en
00:18:57cohérence avec vos récents projets de délibération concernant le périmètre et la visibilité des SIG
00:19:03c'est la perspective d'un référencement de qualité pour notre télévision de rattrapage. Et enfin la
00:19:10diffusion TNT résonne particulièrement avec nos valeurs. Elle est gratuite et accessible à tous
00:19:16d'abord. Elle est en cela un facteur de lien social qui rassemble les françaises et les français dans
00:19:22les moments forts. Elle est également éco responsable puisque son empreinte carbone est
00:19:27dix fois moindre que celle d'autres modes de diffusion et enfin elle est respectueuse de la
00:19:33vie privée puisque son usage ne s'accompagne d'aucune collecte des données personnelles.
00:19:38Mais notre ambition est bien d'étendre notre diffusion à tous les réseaux IPTV, satellite,
00:19:46OTT. Nous sommes déjà en discussion avec des distributeurs métropolitains et ultramarins
00:19:52et nous visons une couverture complète dès le lancement. OFTV sera par ailleurs au coeur
00:19:58d'un dispositif numérique puissant. Nos services numériques permettront à nos publics au-delà de
00:20:03la seule télévision de rattrapage de poursuivre leurs relations avec la chaîne, de découvrir des
00:20:08contenus exclusifs et d'interagir. C'est une expertise qui est déjà la nôtre puisque nos
00:20:13supports numériques sont depuis des années sur le podium des médias d'information générale avec
00:20:17une audience qui est déjà nationale. Nous avons réussi la convergence de notre média papier et
00:20:23du numérique et le ferons avec le même engagement pour nos activités audiovisuelles. Nous comptons
00:20:29sur la notoriété de nos supports digitaux existants et déjà puissants pour servir de
00:20:34caisse de résonance à OFTV. Nous adresser à tous les publics, pardon, c'est bien sûr porter une
00:20:41attention toute particulière à nos publics en situation de handicap. Nous prenons donc sans
00:20:46hésiter des engagements volontaristes en matière d'accessibilité avec dès notre lancement au moins
00:20:5170% des programmes sous-titrés pour les sourds et malentendants et au moins 20 programmes inédits
00:20:56par an en audio description. Enfin bien sûr dès leur lancement nos interfaces numériques seront
00:21:02conformes aux critères d'accessibilité numérique du RG2A. Je passe désormais la parole à Marine.
00:21:07Merci Maude. Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les membres du Collège, je vais quant à
00:21:13moi vous préciser pourquoi OFTV vient compléter l'offre de TNT actuelle et comment son modèle
00:21:17économique s'inscrit dans la dynamique du marché publicitaire. Tout d'abord nous sommes un nouvel
00:21:23entrant ce qui déjà permettra de renforcer la diversité des éditeurs. Mais nous savons aussi
00:21:29que la clé de notre succès réside dans notre capacité à satisfaire notre public, celui des
00:21:34territoires, en lui proposant une offre complémentaire de celles des chaînes de la TNT actuelle dans
00:21:39lesquelles il ne semble pas toujours se retrouver. Nous avons appuyé notre travail sur plusieurs
00:21:44publications, en particulier sur le rapport de votre autorité l'an dernier sur la représentation de la
00:21:50société française à la télévision, qui indique, je cite, que la population des centres-villes
00:21:55historiques est très largement portée à l'écran, laissant une part moins importante aux Français
00:22:01qui vivent en dehors des zones de très forte densité qui sont les Français des territoires.
00:22:06Nous avons également commandé une étude auprès de l'IFOP qui indique que seulement
00:22:11moins de la moitié des Français considèrent que les chaînes nationales sont proches des
00:22:15préoccupations, encore une fois, des habitants des territoires. La même étude précise enfin que
00:22:21dans les programmes de la TNT, près de deux tiers des Français ne sont pas satisfaits de la place
00:22:26accordée aux régions et aux territoires. Nous avons bâti ce projet pour remettre ces Français
00:22:32des territoires au cœur de l'offre TV. C'est sur ce premier socle que repose notre ambition
00:22:37éditoriale et nos objectifs d'audience. Le deuxième socle de la réussite de notre
00:22:42projet, c'est son modèle économique. Comme l'a expliqué Maude, notre stratégie consiste à
00:22:48distribuer OFTV sur l'ensemble des canaux TV et digitaux, pour cibler une audience de moins de
00:22:5450 ans sur tous les supports. Nous créerons ainsi des inventaires vidéo linéaires et non linéaires
00:23:01auprès du marché publicitaire dit Total Vidéo, qui combine à la fois le marché de la télévision
00:23:07et aussi celui de la vidéo en ligne. Alors pourquoi ce marché ? Eh bien parce qu'aujourd'hui les
00:23:12modes opératoires, la création publicitaire et les indicateurs convergent de plus en plus et que
00:23:18c'est désormais le marché sur lequel opèrent tous les acteurs de la vidéo, comme par exemple
00:23:23les chaînes de télévision qui se développent sur le digital, mais aussi les plateformes de
00:23:28streaming international qui elles font le chemin inverse et investissent désormais les écrans de
00:23:33télévision. Il se trouve que ce marché Total Vidéo est structurellement en croissance. L'étude que
00:23:38votre autorité a commissionnée avec la DGMIC en début d'année projette en effet une augmentation
00:23:43d'environ 450 millions d'euros de ce marché entre 2022 et 2030 pour atteindre près de 5,3 milliards
00:23:50d'euros. Ce marché peut donc absorber des nouveaux entrants sans pour autant être déstabilisé. Comme
00:23:58je disais, nous assumons notre statut de nouvelles entrants mais nous revendiquons également un
00:24:03savoir-faire solide acquis sur le digital ces dernières années. En effet, nous opérons l'un des
00:24:09trois plus grands sites d'information en France et nous maîtrisons sur le digital tant les modes de
00:24:15commercialisation que les technologies de diffusion. Cependant, lorsque la vente d'espaces
00:24:20publicitaires linéaires TV comporte encore des spécificités, nous confierons nos inventaires TV
00:24:26à une régie déjà bien installée. En synthèse, ce que nous vous proposons c'est une offre
00:24:33éditoriale complémentaire à l'offre de TV existante adressant les Français des territoires de moins
00:24:39de 50 ans sur le marché total vidéo. Et je passe la parole à Fabrice. Merci Marine. Monsieur le
00:24:47Président, Mesdames et Messieurs les membres du Collège, j'aimerais quant à moi et pour conclure
00:24:52réitérer d'une part les engagements que nous prenons dès aujourd'hui et d'autre part partager
00:24:58avec vous les nombreux chantiers que nous avons déjà initiés dans la perspective d'un lancement.
00:25:04Tout d'abord chez Ouest France et depuis toujours, la déontologie, l'éthique guident nos actions du
00:25:10quotidien. Nous l'avons traduit de manière très opérationnelle dans un ensemble de chartes que
00:25:16nous nous imposons. Nous avons annexé ces chartes à notre dossier de candidature et en cohérence avec
00:25:22nos supports existants, elles s'appliqueront avec la même rigueur à la télévision OFTV. C'est ce
00:25:28premier engagement que nous réitérons devant vous. Au titre de la responsabilité sociétale,
00:25:34voici le détail. La juste représentation de la diversité de la société française est au cœur
00:25:40de notre promesse éditoriale qui est inclusive de tous les territoires et de tous les publics.
00:25:46Nous nous engageons sur OFTV à lutter contre les préjugés et les stéréotypes. Nous nous
00:25:54engageons à garantir la mixité des intervenants sur notre antenne ainsi que la juste place des
00:26:00personnes en situation de handicap. Nous nous engageons à diffuser cinq programmes de prime
00:26:05time par an sur la thématique de la défense de l'environnement et des défis climatiques ainsi
00:26:10qu'une rubrique hebdomadaire dans notre JT. Concernant les enjeux d'éducation aux médias et à
00:26:16la citoyenneté numérique, nous nous engageons à consacrer une rubrique récurrente dans notre
00:26:21talk show quotidien ainsi que dans notre magazine la semaine des médias. La promotion d'une
00:26:28alimentation et de comportements favorables à la santé se fera chaque année notamment au travers
00:26:34de cinq sujets dans nos magazines de première partie de soirée et d'une chronique hebdomadaire
00:26:39dans le talk en vrai. Enfin, nous prenons des engagements exemplaires en matière d'accessibilité
00:26:46de nos services à la fois linéaires et non linéaires. Notre choix d'opérer une chaîne
00:26:52généraliste c'est aussi celui de soutenir les filières de la création française et nous prenons
00:26:58donc les engagements suivants. Tout d'abord nous offrirons 400 heures de programmes inédits dès
00:27:04notre première année de diffusion soit dix heures par semaine sur les 40 plus fortes semaines de
00:27:08l'année. Nous soutiendrons la filière cinéma et nous nous engageons à ce que 20% de nos
00:27:14obligations d'investissement soit consacré à des préachats. Nous nous engageons par ailleurs à
00:27:20consacrer plus de 20% de notre temps d'antenne à la diffusion d'oeuvres audiovisuelles car nous
00:27:26souhaitons contribuer fortement à leur financement. Nous favoriserons les productions éco-labellisées
00:27:32et nous nous engageons à ce que notre programme quotidien, le talk en vrai, le soit dès le
00:27:38lancement. Nous nous engageons à nouer des partenariats avec les chaînes locales d'outre-mer
00:27:43pour leur donner accès à chaque fois que ce sera possible à nos programmes originaux. Enfin,
00:27:49en tant qu'éditeur du premier titre de presse francophone au monde, nous nous attacherons de
00:27:54la même manière au rayonnement international des contenus que nous produirons. Au-delà de
00:28:01ces engagements, nous sommes déjà mobilisés et nous avons initié de nombreux chantiers dans la
00:28:06perspective de notre lancement au 1er septembre 2025. Nous avons sécurisé le financement
00:28:13de notre projet avec d'une part un pôle de banques partenaires et en cohérence avec notre
00:28:19positionnement, ces acteurs financiers sont des banques des territoires et sont prêts à apporter
00:28:24non seulement de la dette mais pour certains également une prise de participation minoritaire.
00:28:29En complément, nous envisageons un club d'investisseurs pour l'essentiel des entrepreneurs
00:28:35des territoires auxquels notre projet tient à cœur. En toute hypothèse, le groupe SIPA West
00:28:41France conservera le contrôle exclusif et au moins 51% du capital de OEF TV, en tout cas tant
00:28:47que notre part d'audience n'atteindra pas 8%. Nous avons également entamé des discussions avec
00:28:54des régies publicitaires de référence en vue de leur confier la commercialisation de notre chaîne.
00:28:59Nous avons échangé avec les principaux distributeurs pour assurer la diffusion de
00:29:03notre offre en métropole et en Outre-mer. Nous avons lancé la conception de notre studio.
00:29:09Notre plateau sera situé à Rennes au cœur de la rédaction de West France et nous avons
00:29:15commencé à travailler avec des intégrateurs techniques et échanger avec les opérateurs de
00:29:20diffusion. Nous avons engagé des échanges avec des producteurs et des distributeurs de contenus,
00:29:26à la fois des grands groupes français et aussi des producteurs indépendants et nous
00:29:30avons déjà pris des options sur plusieurs formats. Concernant les incarnations, nous avons échangé à
00:29:36la fois avec des talents de la télévision et avec des talents issus des réseaux sociaux qui
00:29:41rassemblent des communautés importantes et qui sont enthousiastes à l'idée de nous rejoindre.
00:29:45Enfin, et parce que ce sont nos partenaires naturels, nous avons dessiné des collaborations
00:29:51concrètes avec nos confrères de la presse régionale, à la fois pour assurer sur le
00:29:56terrain un maillage complet du territoire et pour bénéficier de leur production audiovisuelle.
00:30:01A titre d'exemple, nous avons avancé avec les groupes Rosselle, Hébra, Sud-Ouest,
00:30:08je pourrais citer d'ailleurs aussi les premiers échanges avec le groupe La Dépêche et avec
00:30:13Centre France et nous avons aussi envisagé des synergies avec le nouveau président de Territoire
00:30:20TV. Bref, nous sommes enthousiastes et nous sommes en action pour mener ce projet stratégique
00:30:26indispensable au développement de la marque West France et voici pour conclure un film de
00:30:31présentation de notre intention. Merci.
00:31:01Pour renouer avec la vérité et réconcilier, aborder les vrais sujets, ceux qui n'ont pas
00:31:07l'occasion d'être racontés ou tout simplement ce que certains préfèreraient taire. Le vrai,
00:31:16c'est de l'émotion aussi. Rire, pleurer, hurler, s'émerveiller, c'est ça vivre pour de vrai.
00:31:24On a confiance dans le vrai, par définition ça ne ment pas, ça cherche, ça creuse, ça enquête,
00:31:32le vrai est partout, sur la terre, sur la mer, en ville, dans nos campagnes, à la montagne. Il
00:31:40suffit juste de le raconter pour comprendre en toute indépendance et continuer à apprendre,
00:31:46de s'en divertir pour rendre les sujets d'intérêt intéressant et créer de l'engouement.
00:31:54De le partager pour s'en imprégner, le vivre et se l'approprier. Car oui, le vrai est juste là,
00:32:02devant. Il ne vous reste plus qu'à le découvrir en allumant vos écrans. OFTV, la vie en vrai.
00:32:11Merci beaucoup Monsieur le Président, merci à votre équipe pour cette présentation. On va
00:32:20engager la conversation avec le Collège. Peut-être deux, trois questions pour engager le dialogue.
00:32:28Vous ambitionnez d'être une chaîne nationale, vous tracez l'ensemble des activités de notre pays,
00:32:38mais vous êtes ancré dans un territoire et vous y êtes ancré puissamment. Donc c'est peut-être
00:32:44ma première question, c'est comment vous allez tisser ce réseau de partenariats ? Vous l'avez
00:32:49un petit peu évoqué Monsieur Vazard dans votre propos conclusif, qui permettra de donner cette
00:32:54vision nationale, mais aussi internationale, puisque vous avez abordé ce point. Donc voilà,
00:33:03comment vous assurez cette dimension nationale que vous souhaitez porter avec ce projet ?
00:33:11Ma deuxième question, c'est sur le calendrier de déploiement, puisque vous évoquez dans votre dossier,
00:33:16vous l'avez rappelé, l'échéance du 1er septembre 2025. Alors comme vous le savez, on a des
00:33:22autorisations qui arrivent à des échéances multiples l'année prochaine, et notamment une
00:33:30première séquence, pour certaines d'entre elles, qui se terminera le 28 février 2025.
00:33:35Comment vous envisagez le lancement ? Est-ce que cette date du 1er septembre est pour vous
00:33:43vitale, j'allais dire ? Est-ce qu'elle peut éventuellement être anticipée ? Est-ce qu'un
00:33:49scénario de montée en puissance est quelque chose que vous envisagez ? Et puis une dernière
00:33:56petite question, c'est que vous êtes aujourd'hui déjà partenaire de chaîne de télévision nationale,
00:34:01auquel vous apportez les concours. Et donc, qu'est-ce qui lancera de ces concours si vous
00:34:08devez être autorisé ? C'est difficile d'avoir le beurre et l'argent du beurre, comme on dit.
00:34:14Voilà, trois questions pour engager le dialogue. Et puis mes collègues,
00:34:18vous poseront d'autres questions, naturellement. Merci, Monsieur le Président. Je voudrais d'abord
00:34:24rappeler que nous portons un projet porté par la Société de l'Ouest-France, que nous appartenons à
00:34:29un groupe qui a toujours eu la préoccupation de l'attention aux territoires et de tous les
00:34:34territoires. Ce groupe est d'ailleurs présent dans la plupart des territoires français. Concernant
00:34:39Ouest-France, avant même que nous ne déposions ce projet, notre rédaction a fait le choix d'être
00:34:47représentée dans l'ensemble des régions françaises et dans chacun des territoires ultramarins. Les
00:34:53traductions sont très concrètes. Au moment des événements de Nouvelle-Calédonie, il y avait
00:34:56trois journalistes représentants Ouest-France sur place. Nous avons sur notre plateforme numérique
00:35:02une verticale de contenu dédiée à l'outre-mer avec l'actualité des territoires ultramarins. J'insiste
00:35:09beaucoup là-dessus parce que ces territoires, malheureusement trop souvent oubliés par les
00:35:13médias, nous les suivons depuis longtemps. Nous sommes un média référent sur la question du
00:35:18maritime, sur l'économie de la mer, sur le maritime de défense, sur la protection des océans. Et ça
00:35:24fait bientôt 80 ans que Ouest-France s'intéresse aux territoires ultramarins. Donc ce n'est pas une
00:35:29préoccupation nouvelle. La seule chose, c'est que nous disposons demain, si vous nous faites
00:35:33confiance, d'un outil qui nous permettra d'être extrêmement performants sur ce sujet qui est
00:35:39vraiment le cœur. Défendre la démocratie humaniste, la démocratie humaniste, on la voit rayonner sur
00:35:44l'ensemble des territoires de la République, il y a beaucoup à dire. Et on sait en plus en ce moment
00:35:49que beaucoup de territoires se sentent un peu éloignés des décideurs et sans doute aussi du
00:35:54monde médiatique. Eh bien notre rôle va vraiment être de vrai, à recoudre les liens qui doivent
00:36:01être réanimés, recousus, sur l'ensemble du territoire. Nous sommes extrêmement attentifs à
00:36:08la diversité des médias. Nous aimons parfois, sous forme de boutade, rappeler que la vraie presse
00:36:15nationale, c'est l'ensemble des médias présents sur les territoires de la République. Il n'y a pas
00:36:21que les médias présents à Paris, il y en a partout, y compris des médias de petite taille, mais qui,
00:36:25sur des territoires limités, font vivre la démocratie en montrant les gens. Et que serait
00:36:31notre démocratie s'il n'y avait pas partout en France ces titres pour montrer la vraie vie ? Donc
00:36:37on ne lance pas ce projet pour étouffer cela. Nous entendons nous mettre, et je l'ai dit, je le
00:36:42répète, et c'est un engagement que nous prenons, au service d'autres titres qui seraient prêts à
00:36:46travailler en partenariat avec nous. Ils sont nombreux, il y en a déjà, on en a cité un certain
00:36:49nombre, mais nous, à chaque fois que ce sera possible, nous valoriserons ces titres, nous
00:36:55valoriserons les territoires sur lesquels ils rayonnent, et nous travaillerons aussi en partenariat
00:36:59parce que, être indépendant, c'est aussi savoir intelligemment travailler en partenariat. Et c'est
00:37:05aussi dans notre façon de voir la vie, en vrai. Sur le calendrier, je vais laisser, si vous le voulez
00:37:12bien, M. le Président Fabrice, répondre. Oui, alors, effectivement, sur le calendrier, nous
00:37:17sommes positionnés pour le 1er septembre 2025. C'est effectivement un souhait fort chez nous. On
00:37:24veut faire un travail sérieux et on pense que ce délai est nécessaire. On est convaincu aussi que
00:37:33la première impression à la date du lancement est essentielle. Donc il faut que tout soit
00:37:38parfaitement aligné. Et bien sûr, je ne vous apprends rien, il y a des chantiers autour du
00:37:44plateau, il y a des chantiers technologiques, il y a des chantiers éditoriaux, il y a des chantiers de
00:37:47ressources humaines. Tout ça, vous le savez. Donc ça nous semble raisonnable et pragmatique de viser
00:37:53le 1er septembre 2025. Alors effectivement, on sait aussi qu'un certain nombre de
00:38:00chaînes ont leur échéance à fin août 2025. Et notamment, j'ai cru comprendre qu'il y avait
00:38:06quand même un certain nombre de débats autour des chaînes payantes et certaines sont à cette
00:38:11échéance. Donc ça, c'est le premier point. Et effectivement, si nous serions amenés à remplacer
00:38:17une chaîne à cette échéance, il y aura un passage de témoins qui serait évidemment naturel.
00:38:23Donc la question se pose plutôt pour l'échéance antérieure et pourquoi pas février. Donc
00:38:30effectivement, nous ne nous sommes pas positionnés, mais on tient à rappeler que dans l'histoire de
00:38:35la TNT, ces cas se sont déjà produits. J'ai notamment en tête en 2020 l'arrêt de France O.
00:38:43Donc vous avez déjà vécu cela. Le deuxième élément, ça peut effectivement avoir un impact sur les
00:38:51multiplexes, puisque les multiplexes perdraient un colocataire. Mais je crois savoir que dans
00:38:57leur statut, ce cas est prévu. Et puis le dernier impact, évidemment, sur la numérotation. Mais
00:39:05là aussi, on le vit d'ailleurs actuellement, puisque la chaîne 19 n'est pas attribuée
00:39:10actuellement. Donc voilà. Donc on vous confirme en tout cas notre souhait d'être prêts pour le
00:39:171er septembre 2025. Et vos relations avec les chaînes nationales ? Oui, je n'oubliais pas cette
00:39:23question. Ces relations sont anciennes, elles sont riches, elles ont trouvé des traductions très
00:39:29concrètes. Nous avons même créé des émissions. Je pense à cette émission consacrée au territoire
00:39:33que nous avons créée sur TV5Monde avec Nice Matin et avec d'autres titres de territoire et des
00:39:39titres ultramarins, qui est une émission politique. Ce qu'on défend, je le répète, ce n'est pas
00:39:45l'exclusivité, c'est la diversité des médias. Et je pense qu'on peut trouver des partenariats
00:39:49intelligents, y compris entre chaînes, avec les acteurs nationaux. Les relations avec les
00:39:57télévisions nationales qui ont des antennes régionales, elles sont excellentes sur le terrain
00:40:00et elles ne sont pas nouvelles. C'est très ancien, ça. Donc, nous, on défend la richesse des médias,
00:40:06la diversité des médias. Et c'est ça le bon combat, en fait. Et c'est ça qui donne du souffle à
00:40:11la démocratie. Ce n'est pas d'avoir un média qui avale tout et qui prétend tout faire tout seul.
00:40:15Surtout pas. Voilà. Donc, nous continuerons, bien sûr, dans cet esprit, M. le Président.
00:40:20Merci. Hervé Gauthier. Merci, M. le Président. Justement, pour m'en dire immédiatement sur ce dont
00:40:26vous venez de parler, vous parlez effectivement dans votre dossier de candidature de beaucoup de projets,
00:40:32de partenariats, de partenariats d'ailleurs avec des journaux et des publications du groupe,
00:40:40entre autres. Vous venez de nous dire que le plateau serait à Rennes, au cœur de la rédaction.
00:40:47Mais en revanche, à aucun moment, vous ne parlez d'une équipe propre, véritablement, d'une équipe
00:40:55rédactionnelle propre à la chaîne, propre aux médias. Vous ne parlez pas de directeur de rédaction,
00:41:00vous ne parlez pas de rédacteur en chef, vous ne parlez pas d'équipe de journalistes qui ne ferait que de la télévision.
00:41:06Donc, je voudrais savoir qu'en est-il et comment garantir justement une forme d'indépendance du Média lui-même
00:41:16au milieu du groupe Ouest France, qui aurait l'aptitude de faire ses propres choix éditoriaux,
00:41:23indépendamment du reste d'Ouest France ?
00:41:26Merci, Monsieur le conseiller. Nous sommes extrêmement attachés à l'indépendance des rédactions, déjà au sein de notre groupe.
00:41:34C'est un principe majeur qui est d'ailleurs organisé. Il y aura pour OFTV, au sein de la direction des contenus,
00:41:43des personnes qui occuperont les fonctions de directeur de l'éditorial pour le journal télévisé.
00:41:49Et ce sont des personnes qui commanderont des contenus à des acteurs extérieurs ou intérieurs au groupe.
00:41:56Mais ils passeront des commandes. Et donc, la rédaction Ouest France pourrait demain être amenée à participer à un journal télévisé
00:42:04comme un acteur extérieur. Et ce sera parce qu'une commande a été passée.
00:42:08La proximité avec une rédaction, c'est aussi la diffusion d'informations. Il se trouve que notre groupe, je vous l'ai dit,
00:42:15est présent partout en France et à chaque fois que nous sommes présents, il y a des capteurs.
00:42:18Ça permet de remonter de l'information, d'avoir des idées pour des sujets. Mais le travail éditorial d'Ouest TV sera indépendant
00:42:25du travail de la rédaction de Ouest France. Ça, c'est très clair.
00:42:31– Et peut-être, si vous me le permettez, pour donner un chiffre, sur l'équipe, l'entité Ouest France TV qui représente 58 personnes,
00:42:39donc 58 créations de postes, la direction des contenus représente 12 salariés.
00:42:49Du coup, comment est-ce que vous allez vous sécuriser, on va dire, toute la chaîne de fabrication, notamment en termes d'information,
00:42:58si vous faites appel à des prestataires extérieurs ou extérieurs en tout cas à la télé ?
00:43:07C'est-à-dire que la maîtrise éditoriale, la maîtrise en matière d'honnêteté, de véracité de l'information,
00:43:17comment est-ce que vous allez pouvoir assurer un final cut qui sera suffisamment sécurisé avec une si petite équipe face à tant de partenaires ?
00:43:27– Alors, les valeurs de l'association dont nous dépendons s'appliquent à toutes les rédactions du groupe
00:43:35et s'appliquent à tous les partenaires de contenu qui peuvent être amenés à nous rejoindre.
00:43:39Je vous ai parlé de notre plateforme numérique sur laquelle il y a de très nombreux partenaires de contenu
00:43:44qui sont des gens extérieurs à notre groupe, mais que nous avons labellisés sur la base des principes formels défendus par l'association.
00:43:51Il ne saurait en être autrement.
00:43:53Et donc, demain, si nous commandons des contenus, si nous travaillons avec des partenaires de contenu,
00:43:58il est bien évident que le préalable, c'est le champ des valeurs, ça ce n'est pas négociable, ce n'est absolument pas négociable.
00:44:05Donc, c'est quelque chose que nous faisons déjà et lorsque nous travaillons avec un partenaire
00:44:11et qu'il peut se présenter un problème de contenu, la question ne se pose pas, nous arrêtons la collaboration.
00:44:16Donc, on travaillera dans cet esprit-là.
00:44:18On aura une petite équipe dédiée à l'organisation de ce journal d'information.
00:44:23Nous ne sommes pas une chaîne d'infos en continu, donc il y aura le rendez-vous du journal.
00:44:26On travaillera avec des partenaires nombreux, divers, et on en connaît déjà un certain nombre.
00:44:32Nous sommes un grand média, nous avons déjà énormément de contacts un peu partout.
00:44:37Mais le champ des valeurs de l'association s'applique à tout ce que nous diffusons et à tout ce que nos titres diffusent.
00:44:42Après, si je peux préciser, si vous me permettez, sur le champ de l'information, sur la participité,
00:44:48effectivement, la rédaction en chef sera interne à Ouest France, mais pour le réseau de pigistes,
00:44:54notamment sur le territoire qui est déjà constitué pour le journal Ouest France et pour les autres titres du groupe,
00:45:01ainsi que sur nos partenaires d'infos, on n'invente rien.
00:45:04C'est ce que fait TF1 ou d'autres, tous les médias ou presse, qui commandent à des agences de presse en région,
00:45:09certaines chez Rosselle, certaines chez Sud Ouest, et les sujets remontent.
00:45:12Mais la rédaction en chef, elle est à TF1, nous, elle sera à Ouest France.
00:45:17Ils ont quand même un socle d'équipe et de journalistes qui sont bien propres à la rédaction de TF1, du média lui-même.
00:45:28Mais nous, on aura notre socle de journalistes à qui on pourra commander des sujets, c'est-à-dire en interne et en externe,
00:45:34et parmi ces journalistes, il y a tout notre réseau de correspondants en France et aussi à l'étranger.
00:45:38On a trois JRI en Ukraine. Donc aujourd'hui, c'est la réalité.
00:45:42Aujourd'hui, ces JRI travaillent à l'écrit pour Ouest France la plupart du temps et en vidéo.
00:45:45Demain, la rédaction en chef de la télé pourra commander des sujets en image pour le JT si on estime que c'est nécessaire.
00:45:52Encore une fois, on se repose sur un maillage qui existe avec des partenaires sur les territoires
00:45:58qui sont d'accord pour travailler avec nous comme ils le font avec des acteurs nationaux.
00:46:02Ils travailleront avec un acteur national de plus qui sera Ouest France TV.
00:46:06Et c'est pareil pour le talk en vrai ?
00:46:08Alors le talk en vrai, à ce stade, on envisage peut-être de le faire produire à l'extérieur.
00:46:14Mais en revanche, pour tout ce qui touchera l'information sur le talk en vrai, effectivement,
00:46:18ça devra être conforme et la société de production qui contractualisera si on fait un appel d'offre
00:46:24devra signer à minima toutes nos chartes pour être raccord sur la partie traitement de l'information.
00:46:30Mais encore une fois, le talk en vrai, on est sur le divertissement de l'infotainment.
00:46:34La partie information, elle sera présente.
00:46:37Et encore une fois, sur les documentaires, c'est la même chose.
00:46:39On veut que tout ce qui passera à l'antenne soit validé par les équipes Ouest France.
00:46:45Merci. Anne Grandenon.
00:46:47Merci, M. le Président.
00:46:50J'ai lu dans votre projet, il y a un assez long paragraphe consacré à la déontologie.
00:46:56Vous citez un certain nombre de chartes qui sont prévues, notamment pour garantir la conformité des contenus.
00:47:02Mais nous n'avons pas relevé le comité relatif à donner telle indépendance et au pluralisme de l'information
00:47:08et des programmes dans la présentation de votre projet qui est prévu par la loi du 14 novembre 2016.
00:47:15Est-ce que vous pouvez nous dire dans quel délai vous allez le mettre en place ?
00:47:20Et j'avais une deuxième question par rapport à la décision du conseil d'Etat du 13 février.
00:47:26Quelles sont les dispositions que vous allez prendre pour respecter cette décision
00:47:33relative au pluralisme des courants de pensée et d'opinion qui doivent être exprimés par l'ensemble des participants ?
00:47:39Merci beaucoup.
00:47:41Madame la conseillère, nous mettrons bien sûr en place un comité relatif à l'honnêteté,
00:47:45à l'indépendance et au pluralisme de l'information et des programmes comme prévu par la loi de 86.
00:47:52Ce comité sera constitué de personnalités incontestables.
00:47:58Nous pensons même qu'il serait intéressant de voir comment y associer de façon très concrète,
00:48:06organisée et en toute transparence évidemment avec l'autorité de régulation,
00:48:10la présence de représentants des téléspectateurs.
00:48:14C'est-à-dire des représentants du public avec lesquels on passe ce contrat fort autour de nos valeurs.
00:48:21Et donc on souhaiterait, quitte à être assez innovant là-dessus et en lien très étroit avec vous,
00:48:27travailler la constitution d'un comité qui associerait des représentants des téléspectateurs.
00:48:36Après sur le pluralisme, nous y sommes attachés.
00:48:40Ça se traduit par des temps de parole que l'on contrôle,
00:48:44par une action déterminée pour avoir une diversité de points de vue.
00:48:49C'est absolument nécessaire, on ne peut pas prétendre défendre la démocratie et passer à côté de ça.
00:48:54C'est un engagement qu'on prend et ce sera, dès le début de la télévision, charté de façon extrêmement précise.
00:49:01C'est un texte d'ailleurs sur lequel nous travaillons déjà et si vous nous faites confiance,
00:49:05nous aurons l'occasion d'ailleurs de vous parler de nos projets avec précision là-dessus.
00:49:13Antoine Boelet
00:49:14Merci Monsieur le Président.
00:49:16J'ai deux questions.
00:49:19La première peut-être pour prolonger cette question sur la production interne et la production externe,
00:49:25puisque vous dites que le studio sera au cœur des équipes rédactionnelles et éditoriales de West France.
00:49:35Que la partie info du talk sera a priori confiée au partenaire rédaction West France.
00:49:43Mais pour prolonger la question d'Hervé Gauthier,
00:49:45quand on lit le projet sur le talk en vrai ou la semaine des médias,
00:49:50comme ça on se dit, ça semble assez contre-intuitif de ne pas utiliser des moyens internes spécifiques
00:50:01à cette nouvelle équipe pour porter quelque chose qui, au niveau de son sel éditorial,
00:50:08sera totalement en phase avec ce que sont les valeurs de West France.
00:50:14Donc est-ce que peut-être vous pourriez revenir sur ce point ?
00:50:20Oui, avec plaisir.
00:50:23Effectivement, nous souhaitons que ce talk, dans la mesure du possible, soit produit à Rennes.
00:50:30Mais ce n'est pas encore acté à ce stade,
00:50:34parce qu'on doit travailler avec des producteurs indépendants
00:50:39qui auront sans doute des idées à nous soumettre sur cette question.
00:50:42On ne l'a pas dit depuis le départ,
00:50:44mais si le studio central, celui autour de l'info, sera à Rennes,
00:50:47on envisage bien sûr d'avoir des studios à Paris,
00:50:50parce qu'on aura forcément des besoins sur de l'événementiel ou autre,
00:50:57donc on aura également la possibilité, on a aussi d'autres possibilités de studios.
00:51:03Ce qu'on veut, c'est être capable de nous adapter, d'être assez mobile,
00:51:06encore une fois d'être agile sur le territoire ou dans la capitale,
00:51:10mais ce qu'on veut, c'est que tout soit pensé de telle manière
00:51:14à servir au mieux le téléspectateur et d'être le plus efficace.
00:51:17Donc si ça s'avère trop compliqué de le réaliser à Rennes,
00:51:20on le fera à Paris.
00:51:22Ce qu'on veut, encore une fois, c'est que ce talk,
00:51:25qui est un élément constituant important de la grille,
00:51:28il soit différent dans son approche éditoriale et thématique,
00:51:32avec une cible qui est bien précise et un thème aussi qui est précis,
00:51:36qui est celui des territoires, qui est transversal,
00:51:38vous l'avez vu, à l'ensemble de notre grille.
00:51:42Donc on veut vraiment aller sur quelque chose qui soit un peu nouveau,
00:51:46qui soit aussi parfois composé de parties infos, de parties interviews,
00:51:50de parties chroniques, et tout n'aura pas besoin
00:51:54d'être forcément constitué au même endroit.
00:51:56Là, encore une fois, le talk, comme l'ensemble de nos programmations,
00:52:01que ce soit sur le reportage, le documentaire,
00:52:04ce qu'on veut, c'est être, là encore, un acteur du territoire
00:52:07qui va chercher, avec des partenaires, aussi d'autres titres
00:52:13et des maisons de production, notamment dans les départements
00:52:16et dans les régions, aller chercher des contenus
00:52:18qui soient pertinents et qui constituent, à la fin,
00:52:20le socle et l'épine dorsale de notre talk.
00:52:22Donc encore une fois, on est à, et si la date,
00:52:24on l'a abordée tout à l'heure, on est à un an d'un lancement
00:52:28avec une grille de programmes qui vous montre des intentions
00:52:31extrêmement ambitieuses pour un nouvel entrant,
00:52:34mais on a un gros travail à faire, et on le reconnaît,
00:52:37sur la structuration de tous ces programmes.
00:52:39Donc toutes ces questions que vous nous soumettez,
00:52:42bien sûr qu'on se les pose, on se les posera et on fera ensemble
00:52:45que ce soit le plus pertinent possible, mais encore une fois,
00:52:47on ne fait pas une question de principe de tout faire à Rennes
00:52:50plutôt qu'à Paris, on ne veut pas créer la même chose
00:52:52qui existe aujourd'hui, de dire on centralise un endroit
00:52:54différent de ce qui existe aujourd'hui.
00:52:56Non, on veut être très mobile sur le territoire
00:52:58et on s'adaptera en fonction du besoin du téléspectateur.
00:53:00Je ne sais pas si vous répondez tout à fait à la question,
00:53:02parce que, il me semble, la question qui était posée,
00:53:04c'était sur des émissions, celles qui ont été citées,
00:53:07qui se veulent des marqueurs importants de votre projet,
00:53:10pourquoi ne sont-elles pas produites en interne
00:53:12par les équipes ? C'est ça le sens de la question.
00:53:15Peut-être pour compléter, d'expérience,
00:53:18on sait qu'un studio et des moyens techniques propres
00:53:22qui seraient utilisés par plusieurs producteurs,
00:53:26avec à l'intérieur des émissions concernées
00:53:29des moments de reportages et d'infos
00:53:31qui viendraient de vos rédactions, de vos correspondants
00:53:34en région, en Outre-mer et dans le monde.
00:53:36La question, c'est autour de la chaîne de commandement éditoriale
00:53:41et d'où la question sur, ça nous semblerait plus pratique
00:53:45comme ça, effectivement, d'être produit en interne.
00:53:48Mais sans doute, nous aussi, et ces questions-là,
00:53:52on a encore un peu de travail dessus,
00:53:54je voudrais rappeler que, déjà aujourd'hui,
00:53:56on a un centre de nos journalistes qui participent
00:53:59à des talk-shows, à des débats
00:54:01sur des chaînes de télévision ici à Paris.
00:54:03D'ailleurs, on a une rédaction à Paris
00:54:05ou sur des grandes radios.
00:54:09Le studio sera à Rennes, ça nous paraît extrêmement important.
00:54:11Alors, on y est à côté de la rédaction,
00:54:13il se trouve qu'on a un grand site à Rennes
00:54:15sur lequel il y a même des énormes rotatives
00:54:17et il y a une grande rédaction,
00:54:18et le studio sera de fait à proximité.
00:54:20Mais c'est un axe que nous allons évidemment travailler.
00:54:26Il est évident qu'un talk-show extrêmement identitaire
00:54:30de notre chaîne, on aura de toute façon envie
00:54:33de le maîtriser totalement, enfin on le maîtrisera totalement,
00:54:35mais de pouvoir l'organiser nous-mêmes sur place.
00:54:38Cet engagement-là, avant de le prendre,
00:54:40on a encore un peu de travail.
00:54:42Nous sommes un acteur nouveau, je l'ai dit,
00:54:44on assume ce statut, on a beaucoup d'équipes
00:54:46qui sont déjà au travail, ça, ça fait partie
00:54:48des questions évidemment majeures, importantes,
00:54:50et bien évidemment, on espère bien pouvoir
00:54:54assurer, parce qu'en plus, le faire à Rennes,
00:54:56ça aurait du sens, beaucoup de sens,
00:54:58et puis pas qu'à Rennes, travailler aussi
00:55:00avec d'autres studios ailleurs en France.
00:55:02Mais voilà, en tout cas, ce ne sera pas
00:55:05un exercice complètement nouveau pour nous,
00:55:07mais l'organisation d'un talk-show aussi.
00:55:09Et la responsabilité des Théoriels,
00:55:11ce sera OFTV, quoi qu'il arrive.
00:55:13Et ma deuxième question, vous avez développé
00:55:17un argumentaire très ambitieux
00:55:20en matière d'investissement de cette chaîne
00:55:23dans la création audiovisuelle
00:55:25et cinéma, donc on a bien pris note
00:55:27dans le dossier et à l'oral
00:55:29de vos engagements à la fois
00:55:31en diffusion et en production.
00:55:33Peut-être pour aller un petit peu plus loin
00:55:35dans les exemples que vous avez donnés,
00:55:37est-ce que vous pourriez partager
00:55:39avec nous quelques projets
00:55:41sur lesquels vous pourriez
00:55:43typiquement vous positionner
00:55:45en pré-achat,
00:55:47aussi bien sur le documentaire
00:55:49et peut-être dans un temps d'oeuvre.
00:55:51Vous avez évoqué la fiction,
00:55:53donc je vous pose la question
00:55:55par rapport à la ligne éditoriale
00:55:57de la chaîne, ça nous intéresse.
00:55:59Et vous avez commencé
00:56:01des discussions avec les représentants
00:56:03de la production audiovisuelle
00:56:05et cinéma, si vous avez
00:56:07moyen de nous en dire quelques mots.
00:56:09Merci.
00:56:13Alors, sur cette question
00:56:15de notre politique
00:56:17de pré-achat,
00:56:20pour nous, la fiction
00:56:22et le cinéma
00:56:24font partie intégrante de la ligne
00:56:26de la chaîne.
00:56:28Et là, les champs des possibles
00:56:30sont à la fois
00:56:32très ouverts et très anglais.
00:56:36Très anglais parce que
00:56:38le socle,
00:56:40vous l'avez compris,
00:56:42de notre chaîne, c'est de parler des territoires.
00:56:46Après, une fois que
00:56:48nous avons abordé
00:56:50cet angle territorial,
00:56:52les questions
00:56:54sont très larges.
00:56:56Les enjeux sociétaux, par exemple,
00:56:58nous avons parlé des sujets de vie quotidienne,
00:57:00être à hauteur d'homme, être authentique.
00:57:04Ce sont ces axes-là
00:57:06qui nous guideront dans notre
00:57:08politique de pré-achat.
00:57:10Évidemment, également
00:57:12auprès
00:57:14de producteurs
00:57:16européens, langue française,
00:57:18ça va sans dire. Je pense que lorsque l'on parle
00:57:20de territoire,
00:57:22on peut difficilement
00:57:24aller plus loin
00:57:26que l'Europe
00:57:28voire parfois que la France.
00:57:32Voilà un peu
00:57:34le fond. Les enjeux
00:57:36sociétaux sont nombreux.
00:57:38Ils peuvent aller
00:57:40de la question
00:57:42des femmes,
00:57:44de sujets environnementaux,
00:57:46de sujets autour
00:57:48de la vie économique
00:57:50des territoires.
00:57:52Il y a de magnifiques films ou fictions
00:57:54qui sont sortis sur des sujets
00:57:56autour de l'agriculture, par exemple.
00:57:58Voilà. Si vous souhaitez
00:58:00d'autres exemples, on peut pousser un peu plus.
00:58:02Merci.
00:58:04Juste préciser, M. Caussier,
00:58:06on a effectivement entamé des discussions
00:58:08avec les différents
00:58:10syndicats de producteurs, l'USPA,
00:58:12le SPECT, le SPIE.
00:58:14Tous ont accueilli
00:58:16avec intérêt notre proposition.
00:58:18On a prévu de se voir
00:58:20sitôt la fréquence
00:58:22attribuée, si elle l'est attribuée,
00:58:24pour discuter d'une contractualisation
00:58:26de cet intérêt.
00:58:28Notre objectif,
00:58:30il est là encore,
00:58:32d'aller vers des producteurs
00:58:34parfois indépendants en territoire
00:58:36mais parfois aussi
00:58:38des producteurs plus installés.
00:58:41On ne veut pas opposer, mais on veut vraiment,
00:58:43et on l'a vu aussi avec nos partenaires
00:58:45de la presse quotidienne régionale,
00:58:47qui sont aussi eux-mêmes détenteurs
00:58:49de sociétés de production.
00:58:51Je pense à Sud-Ouest, notamment.
00:58:53Ils ont un catalogue de programmes
00:58:55qui est extrêmement intéressant et pertinent.
00:58:57On aura aussi envie de les travailler
00:58:59et de faire profiter la filière audiovisuelle
00:59:01et en même temps la filière de l'information
00:59:03qui a aussi besoin pour ces acteurs-là
00:59:05de faire travailler ces sociétés de production.
00:59:07Laurence Pécoré-Volier.
00:59:09Oui, merci. Pour revenir sur le modèle économique,
00:59:11vous avez consacré
00:59:13dans votre dossier en tant que
00:59:15candidat à nouvel entrant
00:59:17des développements sur le fait
00:59:19de faire venir
00:59:21une nouvelle
00:59:23chaîne. Vous vous positionniez
00:59:25en tout cas dans votre dossier plutôt
00:59:27en remplacement d'une chaîne payante.
00:59:29C'est ce qui est indiqué.
00:59:31Et en tout cas,
00:59:33quelles sont pour vous les perspectives
00:59:35d'une place pour
00:59:37un nouvel entrant, que ce soit à la place
00:59:39d'une chaîne payante ou à la place
00:59:41d'une chaîne non payante actuelle,
00:59:43d'une chaîne qui offre
00:59:45ce programme généraliste et qui
00:59:47donc peut se mettre en concurrence avec
00:59:49d'autres éditeurs généralistes existants ?
00:59:53En fait, avant peut-être de laisser
00:59:55Fabrice conclure,
00:59:57notre singularité,
01:00:01ce sera tout le travail qu'on va faire
01:00:03autour des territoires. Les territoires, ce n'est pas une thématique.
01:00:05Les territoires, c'est un peu une façon de voir les choses.
01:00:07C'est une focale très large qu'on veut
01:00:09élargir sur chacun des sujets
01:00:11qu'on aborde. On pense
01:00:13que ce projet singulier a toute sa place
01:00:15aujourd'hui. Votre rapport,
01:00:17je l'ai cité tout à l'heure, le rapport
01:00:19de l'ARCOM,
01:00:21illustre très bien
01:00:23l'absence trop souvent
01:00:25remarquée des territoires
01:00:27sur les chaînes de TNT.
01:00:29Et donc, c'est ça qu'on va apporter.
01:00:31C'est ça qu'on va réussir.
01:00:33C'est en cela qu'on sera singulier
01:00:35et utile à l'enrichissement de l'offre.
01:00:37Puisque l'objectif, c'est bien d'enrichir
01:00:39l'offre TNT, conformément
01:00:41à votre souhait.
01:00:43Il faut bien avoir ça en tête. Tous les programmes
01:00:45vont être pensés sous cette focale des territoires.
01:00:47Et nous pensons
01:00:49avoir beaucoup de choses à apporter
01:00:51là-dessus.
01:00:53C'est ce qu'on défend depuis toujours.
01:00:55Et sur les ressources que ça amène ?
01:00:57Le partage des ressources ?
01:01:00Sur le marché, vous voulez dire ?
01:01:02Oui, notamment sur le marché
01:01:04de la publicité.
01:01:06Nous, notre travail,
01:01:08on l'a appuyé sur
01:01:10un bon nombre de publications.
01:01:12Notamment sur une publication
01:01:14que votre autorité a commissionné
01:01:16en janvier dernier.
01:01:18Et qui fait effectivement
01:01:20état d'une baisse
01:01:22du marché de la télévision.
01:01:24Une baisse d'environ
01:01:263% par an
01:01:28de 2022 à 2030.
01:01:30Ça, nous l'avons bien en tête.
01:01:32Mais nous pensons que le marché
01:01:34qui s'impose à nous, c'est le marché
01:01:36dit Total Vidéo,
01:01:38qui intègre effectivement
01:01:40la télévision linéaire, la télé segmentée,
01:01:42la télévision de rattrapage,
01:01:44le display vidéo et le social vidéo.
01:01:46Ce marché,
01:01:48donc Total Vidéo, s'impose à nous.
01:01:50Et ce marché est structurellement en croissance.
01:01:52Puisque cette même étude indique
01:01:54finalement que entre
01:01:562022 et 2030,
01:01:58ce marché croît de 450 millions d'euros.
01:02:00Nous pensons donc qu'il y a
01:02:02de la place sur ce marché pour absorber
01:02:04un nouvel entrant, sans pour autant le déstabiliser.
01:02:06Peut-être...
01:02:08Excusez-moi, je te coupe Marine.
01:02:10Peut-être pour insister sur ce point,
01:02:12puisqu'on a bien entendu
01:02:14les chaînes historiques
01:02:16se limiter au marché de la télé linéaire
01:02:18et évoquer plusieurs fois
01:02:20qu'un nouvel entrant pourrait
01:02:22menacer leur position
01:02:24et leur économie.
01:02:26En fait, nous encore une fois,
01:02:28le marché pertinent, on estime que c'est
01:02:30le Total Vidéo. Et d'ailleurs,
01:02:32on n'est pas les premiers à le penser,
01:02:34puisque pendant le projet de fusion
01:02:36TF1 et M6,
01:02:38ces deux acteurs se sont acharnés
01:02:40à démontrer que c'était bien ce marché-là,
01:02:42de la Total Vidéo,
01:02:44qui était pertinent.
01:02:46Il suffit de regarder leur communication financière
01:02:48de fin 2023,
01:02:50où ils évoquent de la croissance
01:02:52et de la croissance portée
01:02:54par le Total Vidéo et le digital.
01:02:56Et plus encore, peut-être plus important
01:02:58même, quand on regarde
01:03:00les annonceurs et les agences
01:03:02médias, eh bien,
01:03:04celles-ci, aujourd'hui, dans leur organisation
01:03:06et dans leur approche des médias,
01:03:08ont une démarche
01:03:10convergente entre
01:03:12télévision et vidéo.
01:03:14Donc, tout concours
01:03:16a vraiment pensé que le marché pertinent,
01:03:18eh bien, ce Total Vidéo,
01:03:20lui, est en croissance.
01:03:22Et pour compléter le propos de Fabrice,
01:03:24ce que je dirais, c'est que nous
01:03:26pensons déjà au FTV
01:03:28comme une offre qui sera
01:03:30omni-canale, qui nous permettra
01:03:32une multidiffusion des contenus
01:03:34et qui permettra de monétiser
01:03:36ces contenus sur l'ensemble des leviers
01:03:38que j'ai précédemment cités.
01:03:42Est-ce qu'il va y avoir, par rapport à
01:03:44tout ce qui s'est dit, est-ce que vous
01:03:46envisagez des embauches
01:03:48par rapport au
01:03:50personnel existant et sur lesquels vous allez
01:03:52vous appuyer, les extérieurs, etc.
01:03:54Est-ce que, dans votre plan de montée en charge,
01:03:56il y a des embauches qui sont prévues ?
01:03:58Oui, oui, alors c'est ce que j'indiquais tout à l'heure.
01:04:00Donc, on a prévu 58
01:04:02salariés
01:04:04pour au FTV.
01:04:06Et la montée en charge est d'ailleurs
01:04:08très rapide en 2026.
01:04:10Alors, de mémoire, peut-être 2
01:04:12ou 3 salariés près.
01:04:14Parce qu'encore une fois, on veut
01:04:16être en régime de croisière.
01:04:18Et le 1er septembre 2025
01:04:20est parfaitement lancé pour donner
01:04:22satisfaction aux marchés et aux téléspectateurs.
01:04:26Benoît Loutrel.
01:04:28Merci.
01:04:30Moi, je m'interrogeais
01:04:32parce que vous ne l'avez pas mentionné dans votre exposé,
01:04:34mais vous avez déjà une première expérience en télévision.
01:04:36Vous êtes dans 20 Minutes TV
01:04:38avec
01:04:40Rossell. Qu'est-ce que vous avez
01:04:42appris déjà un peu de cette expérience ?
01:04:44Et puis, deuxième question,
01:04:46mais qui a un élargissement.
01:04:48Comment vous voyez, si vous pouvez peut-être expliquer un peu plus
01:04:50effectivement, cette articulation
01:04:52telle que vous l'avez imaginée
01:04:54avec des acteurs comme Rossell
01:04:56ou comme
01:04:58Sud-Ouest, pardon,
01:05:00pour ceux que vous avez déjà signé.
01:05:02Alors, sur 20 Minutes,
01:05:04je pense que c'est un peu prématuré
01:05:06pour tirer un premier bilan,
01:05:08parce que c'est encore une chaîne toute récente.
01:05:10On peut évoquer
01:05:12les télévisions locales où
01:05:14le groupe, historiquement,
01:05:16a été présent.
01:05:18Dans notre histoire,
01:05:20en 2010, on avait
01:05:22quitté ce marché pour se
01:05:24concentrer sur le développement du
01:05:26numérique, mais à l'époque,
01:05:28nous avions indiqué
01:05:30que nous reviendrions sur ce marché
01:05:32des télévisions locales. Ce que l'on a fait
01:05:34notamment en 2023,
01:05:36où on a pris une part
01:05:38significative dans
01:05:40Nantes, et nous sommes d'ailleurs aussi actionnaires
01:05:42mais plus minoritaires,
01:05:44dans TVRN et dans TBO.
01:05:46Et ces
01:05:48télévisions locales, on y revient,
01:05:50et on ne les oppose pas, pas du tout,
01:05:52à cette candidature, aujourd'hui,
01:05:54de télévision nationale. Au contraire,
01:05:56dans mon jargon, je l'ai souvent dit
01:05:58comme ça, dans le numérique,
01:06:00je pense que ce qui a fait la force et le
01:06:02succès en numérique de West France,
01:06:04c'est d'avoir deux jambes, la jambe du local
01:06:06et la jambe du national.
01:06:08Et souvent, en interne, on les oppose un peu
01:06:10parce qu'on a une vision
01:06:12différenciée,
01:06:14mais les lecteurs ou les
01:06:16téléspectateurs, je pense,
01:06:18ne les opposent pas. Si vous avez
01:06:20une belle émission, une belle histoire,
01:06:22qu'elle soit territoriale
01:06:24ou nationale, je pense que
01:06:26peu importe. Donc on voit vraiment une complémentarité
01:06:28entre télé locale
01:06:30et cette télé
01:06:32ou FTV nationale,
01:06:34et plus qu'une complémentarité,
01:06:36on a déjà évoqué, notamment avec
01:06:38Télé Nantes, quelle synergie
01:06:40on pourrait accélérer.
01:06:42Il y en a quelques-unes d'évidentes.
01:06:44Évidemment, si à Nantes,
01:06:46on a une actualité,
01:06:48une captation forte sur un événement
01:06:50à portée large,
01:06:52il y a toute sa place en diffusion
01:06:54sur OFTV.
01:06:56Et réciproquement, peut-être
01:06:58des reportages, des documentaires
01:07:00qui sont faits par OFTV peuvent être diffusés
01:07:02sur les télévisions locales.
01:07:04Donc encore une fois, on est plutôt
01:07:06dans une logique d'écosystème
01:07:08entre ces télévisions
01:07:10locales et nationales.
01:07:12En tout cas, c'est notre vision.
01:07:14Et peut-être pour employer un autre terme qu'on a eu
01:07:16récemment avec les acteurs
01:07:18que vous venez de citer, que ça soit
01:07:20Sud-Ouest ou
01:07:22Hébra ou Rosselle,
01:07:24on voit un peu OFTV comme
01:07:26une plateforme,
01:07:28le terme est souvent employé, mais une plateforme
01:07:30de contenu des territoires
01:07:32qui soit ouverte à un maximum d'acteurs
01:07:34de presse régionale. Et donc forcément,
01:07:36je vous l'ai indiqué tout à l'heure,
01:07:38en échangeant aussi avec Territoires TV,
01:07:40on voit des rapprochements, on voit des synergies
01:07:42évidentes, et donc notre chaîne
01:07:44sera un endroit de diffusion
01:07:46qui va permettre de donner
01:07:48un nouveau relais, un nouvel écho
01:07:50à tous ces contenus fort intéressants
01:07:52qui viennent des territoires.
01:07:54Donc si
01:07:56je comprends bien,
01:07:58ce n'est pas un secret de dire qu'il y a eu
01:08:00beaucoup de discussions historiquement
01:08:02pour se dire, mais est-ce qu'on arrive à faire une chaîne nationale
01:08:04qui agrège les télévisions locales ?
01:08:06Et ça n'a pas, ça n'a
01:08:08jamais réussi, il faut dire la chose simplement.
01:08:10Et donc entre guillemets, votre projet en partie
01:08:12est une alternative, parce qu'il y a un acteur
01:08:14industriel au centre, c'est vous,
01:08:16mais en s'appuyant
01:08:18sur cet acteur industriel, vous pensez
01:08:20pouvoir construire des partenariats
01:08:22et pouvoir mieux valoriser des contenus qui
01:08:24viennent réciproquement de ces chaînes
01:08:26locales. Une espèce de plateforme ?
01:08:28C'est le terme que j'employais, et une plateforme hybride,
01:08:30parce qu'on a d'abord
01:08:32un projet qui est un projet West France
01:08:34et un projet national, on en a parlé
01:08:36de contenu, mais on pense qu'effectivement
01:08:38ça peut être une plateforme, je reprends votre
01:08:40terme, d'accueil pour ces contenus
01:08:42territoriaux qui viennent de tel ou tel
01:08:44groupe de presse régionale, ou plus
01:08:46large d'ailleurs. On peut s'étendre, on n'a pas parlé
01:08:48de la PHR. Mais la question que Benoît a est importante,
01:08:50c'est une plateforme éditorialisée.
01:08:52Oui, et
01:08:54qui est sous une direction
01:08:56de contenu
01:08:58commun. Je réponds aussi à
01:09:00une problématique qu'il y avait, il faut un opérateur,
01:09:02on ne peut pas avoir un média national
01:09:04sans éditorialisation
01:09:06unique pour créer la cohérence.
01:09:08Ça n'est pas un agrégateur de contenu.
01:09:10Sois bien clair.
01:09:12Passons de la démarche.
01:09:14Merci, c'était important
01:09:16de clarifier ce point.
01:09:18Dans votre dossier,
01:09:20vous évoquez un volume
01:09:22assez marginal d'émissions politiques.
01:09:24Ça veut dire quoi ?
01:09:26Vous ne voulez pas couvrir du tout
01:09:28cette actualité-là ? Vous voulez vous en tenir
01:09:30à distance ?
01:09:32Mais en même temps, ça fait partie
01:09:34de la vraie vie, pour reprendre votre...
01:09:36Je ne suis pas sûr. Je laisserai
01:09:38Edouard compléter. Mais c'est quoi la politique ?
01:09:40La politique,
01:09:42c'est d'abord d'être capable de donner la parole
01:09:44aux citoyens. Et ça, ça sera
01:09:46un point majeur de notre projet.
01:09:48La politique, c'est aussi de donner la parole
01:09:50à des gens qui sont élus locaux,
01:09:52élus régionaux. On les voit assez peu
01:09:54sur les grandes chaînes nationales.
01:09:56D'ailleurs, c'est dur d'inviter, par exemple,
01:09:58la présidente région sur une grande chaîne nationale.
01:10:00Donc cette politique,
01:10:02on est passionnés par la politique.
01:10:04Nous sommes passionnés par la politique. La démocratie humaniste,
01:10:06c'est un problème politique, quelque part.
01:10:08Mais on veut, sans doute,
01:10:10la voir autrement. Il se trouve
01:10:12qu'on en traite, nous, tous les jours, de la politique,
01:10:14partout là où nous sommes,
01:10:16au plus près des citoyens.
01:10:18Je citais les élus locaux.
01:10:20On est très attentifs au travail des maires,
01:10:22aux problèmes rencontrés par les maires.
01:10:24Donc c'est de cette façon-là aussi qu'on traitera la politique.
01:10:26La politique, c'est pas des gens
01:10:28qui s'écharpent sur un plateau
01:10:30et qui sont de l'audience avec des phrases malheureuses.
01:10:32C'est évidemment pas ça.
01:10:34Ça, ça salit la politique, ça l'abîme.
01:10:36On sait où ça mène. On sait où ça mène, aujourd'hui.
01:10:38Donc,
01:10:40notre projet, c'est bien de prendre ça
01:10:42à rebrousse-poil
01:10:44et de parler des vrais sujets.
01:10:46Est-ce que vous couvrez l'actualité politique ?
01:10:48On va y avoir des élections locales
01:10:50sur les prochaines échéances.
01:10:52Est-ce que vous serez amenés les couvrir ou pas ?
01:10:54Ou des échéances nationales qui peuvent revenir ?
01:10:56Bien évidemment.
01:10:58Bien sûr qu'on les traitera.
01:11:00On le fera, évidemment, avec les obligations
01:11:02d'égalité,
01:11:04de temps de parole, et on sera, on l'a dit,
01:11:06exemplaires là-dessus.
01:11:08Mais parler de la politique aujourd'hui, c'est parler
01:11:10des relations entre les grandes métropoles et le monde rural.
01:11:12C'est parler du problème des médecins.
01:11:14C'est parler du problème
01:11:16des transports en commun qui manquent
01:11:18dans un certain nombre de secteurs. C'est parler de ces jeunes
01:11:20du monde rural qui n'arrivent pas à trouver de stages
01:11:22dans les entreprises. C'est parler de la crise
01:11:24du logement. C'est parler aussi
01:11:26de tous ces sujets
01:11:28dans les quartiers,
01:11:30de tous ces sujets qui finissent
01:11:32par abîmer
01:11:34ce qu'on appelle la politique
01:11:36quand ils ne sont pas traités.
01:11:38Notre particularité, ça sera bien de les prendre
01:11:40à bras-le-corps, ces sujets-là.
01:11:42C'est ce que fait West France.
01:11:44Je veux dire une chose. On a eu des élections européennes
01:11:46récemment.
01:11:48Nous étions
01:11:50la plateforme deuxième référente
01:11:52sur la thématique des élections européennes
01:11:54en ayant fait le choix de ne publier
01:11:56aucun sondage d'intention de vote
01:11:58parce que quand on traite la politique
01:12:00à West France, on la traite en disant
01:12:02d'emblée, les trois derniers mois, il n'y aura plus aucun sondage
01:12:04d'intention de vote parce que ça abîme la réflexion,
01:12:06ça abîme la sérénité. C'est comme ça qu'on traite
01:12:08la politique à West France et c'est comme ça
01:12:10qu'on la traitera. Donc oui, les élections
01:12:12municipales, c'est un moment formidable
01:12:14pour la démocratie. En plus, on s'intéresse à des sujets
01:12:16de grande proximité avec les citoyens.
01:12:18Donc ça, on le traitera bien sûr.
01:12:20Et puis nous aurons derrière d'autres échéances
01:12:22qu'il est urgent d'ailleurs de préparer.
01:12:26Oui, si je peux compléter.
01:12:28Le clème de la chaîne, c'est la vie en vrai.
01:12:30Et être dans la vie
01:12:32sans parler de politique, il y aurait quand même un problème
01:12:34parce qu'on estime que la politique
01:12:36est un élément structurant de la vie des gens
01:12:38et on veut que la politique
01:12:40reprenne une place,
01:12:42mais une place, encore une fois,
01:12:44dans un débat apaisé, dans un débat
01:12:46aussi où la contradiction viendra
01:12:48des questionneurs parce que le journalisme,
01:12:50c'est aussi de poser des questions.
01:12:52On l'a vu dans le film, les questions qui fâchent
01:12:54par moments. Mais ce qu'on veut, c'est que le débat
01:12:56soit apaisé, qu'il soit serein,
01:12:58qu'on ne soit pas dans la provocation surtout,
01:13:00qu'on soit dans l'écoute
01:13:02parce que nous, on ne recherchera pas un moment
01:13:04de télévision. On cherchera
01:13:06d'avoir des vraies choses,
01:13:08d'aller au fond des choses
01:13:10et comme on le fait, parce qu'on peut être un journal
01:13:12comme on l'est aujourd'hui,
01:13:14mesuré ou un média mesuré, mais on pose
01:13:16les vraies questions quand il faut les poser
01:13:18et on a l'intention
01:13:20d'avoir des politiques, alors pas des politiques
01:13:22pour les mettre dans des contextes
01:13:24de spectacle ou d'aller chercher
01:13:26la phrase ou le buzz
01:13:28qui va bien. Nous, ce qui nous intéresse,
01:13:30c'est de créer là encore un moment au service
01:13:32des téléspectateurs et on est
01:13:34dans une réflexion
01:13:36qui va bien au-delà des éléments
01:13:38de grille qu'on vous a mis dans le dossier,
01:13:40mais on réfléchit déjà
01:13:42à des émissions
01:13:44où les citoyens eux-mêmes
01:13:46pourraient être en contact avec les politiques.
01:13:48Encore une fois, nous, les politiques,
01:13:50on les côtoie
01:13:52tous les jours
01:13:54sur le terrain et,
01:13:56comme disait François-Xavier, il y a tout
01:13:58un pan de la vie politique
01:14:00qui est peu à l'antenne
01:14:02et c'est tous ces politiques dans les territoires
01:14:04qui, eux, sont au quotidien
01:14:06en contact avec les citoyens.
01:14:08Ces gens-là, on veut aussi que ces paroles-là,
01:14:10on puisse les porter dans une chaîne nationale.
01:14:14Il y a rajouté quelque chose ?
01:14:16Non, je crois que tout a été dit. On ne va pas être trop long
01:14:18sur le sujet, mais il y a beaucoup à dire sur ce sujet.
01:14:20L'analyse.
01:14:24Oui,
01:14:26merci, monsieur le Président.
01:14:28Par rapport à votre
01:14:30angle de
01:14:32regarder la France
01:14:34des territoires, comment vous imaginez
01:14:36travailler sur le tissu
01:14:38créatif des territoires
01:14:42qui existe
01:14:44mais qui, généralement, va chercher
01:14:46ses commandes à Paris ?
01:14:48Est-ce que vous
01:14:50envisagez de faire un travail spécifique
01:14:52avec l'ensemble des territoires
01:14:54sur ces questions-là, que ce soit
01:14:56en documentaire, en magazine,
01:14:58peut-être à plus long terme en fiction ?
01:15:00Voilà, c'est une première question.
01:15:02Après, j'en aurai une deuxième.
01:15:04Sur cette
01:15:06première question, il est évident
01:15:08que c'est au cœur
01:15:10de nos préoccupations, puisque
01:15:12avoir
01:15:14une chaîne qui parle des
01:15:16territoires et ne pas
01:15:18solliciter
01:15:20la production
01:15:22indépendante, locale,
01:15:24serait un
01:15:26non-sens, aussi parce que
01:15:28ce sont ces producteurs-là
01:15:30qui sont au plus près
01:15:32et qui peuvent
01:15:34aussi nous apporter cette
01:15:36singularité et cette créativité
01:15:38que nous recherchons,
01:15:40notamment en qualité de nouveaux entrants.
01:15:42Donc, bien sûr,
01:15:44nous entendons les solliciter
01:15:48de manière substantielle
01:15:50et, tout à l'heure, Edouard évoquait
01:15:52les discussions que nous avons
01:15:54engagées avec
01:15:56les organisations professionnelles.
01:15:58Évidemment, passer
01:16:00des accords
01:16:02avec ces organisations-là
01:16:04pour sécuriser un volant d'investissement
01:16:06auprès de ces
01:16:08acteurs-là sera l'une des
01:16:10actions que nous mettrons en œuvre
01:16:12très rapidement en amont du lancement
01:16:14de la chaîne.
01:16:16Merci. Et une deuxième question,
01:16:18c'est que vous
01:16:20vous indiquez dans votre dossier
01:16:22que vous consacrerez
01:16:24un certain nombre d'heures de
01:16:26programme pour l'éducation
01:16:28à l'esprit critique des jeunes et à l'éducation
01:16:30aux médias des jeunes.
01:16:32Mais, par ailleurs,
01:16:34on sait que
01:16:36sur ces enjeux
01:16:38très forts d'éducation aux médias
01:16:40et de création d'une
01:16:42citoyenneté numérique partagée,
01:16:44on a besoin aussi
01:16:46d'aller au-delà de la population jeune
01:16:48qui en a
01:16:50besoin mais qui n'est pas la seule
01:16:52puisqu'on a les questions
01:16:54d'électronisme
01:16:56je vais y arriver, ou pas
01:16:58et que
01:17:00comment vous, qu'est-ce que vous envisageriez
01:17:02comme action
01:17:04sur le territoire en direct
01:17:06comme d'autres médias
01:17:08TV peuvent le faire
01:17:10pour aller jusqu'au dernier
01:17:12kilomètre comme on dit
01:17:14pour permettre
01:17:16cette appréhension de
01:17:18la citoyenneté numérique.
01:17:20Merci madame la conseillère.
01:17:22L'éducation aux médias, c'est depuis toujours à West France
01:17:24un investissement fort
01:17:26notamment de la part des rédactions. Depuis toujours
01:17:28avec des actions
01:17:30diverses, assez originales parfois.
01:17:32Nous avons par exemple
01:17:34une association qui
01:17:36va dans les lycées et qui aide les élèves
01:17:38à faire eux-mêmes leurs propres médias
01:17:40avec à chaque fois un journaliste référent.
01:17:42Nous avons
01:17:44lancé il y a quelques mois une série
01:17:46de conférences, débats, d'explications
01:17:48autour de la question
01:17:50des fausses nouvelles, je n'aime pas dire
01:17:52fake news, des fausses nouvelles
01:17:54de la vérité, de l'information vraie.
01:17:56C'est donc des journalistes de la rédaction
01:17:58de West France qui portent ça
01:18:00et qui vont auprès d'associations
01:18:02dans des communes, des petites communes,
01:18:04dans des quartiers et organisent des moments
01:18:06de réflexion. Ça a énormément de succès.
01:18:08On fait ça depuis bientôt deux ans
01:18:10pratiquement. Donc c'est
01:18:12un combat essentiel permanent
01:18:14et bien évidemment, nous vous rejoignons
01:18:16complètement. Ça ne concerne pas
01:18:18que les jeunes. La question de
01:18:20l'information vraie, la question du sens
01:18:22critique, c'est une
01:18:24question absolument urgente pour
01:18:26toute la société.
01:18:28Encore, je fais référence à l'actualité, mais on ne peut
01:18:30plus continuer comme ça. Nous sommes
01:18:32responsables de ce que nous publions, nous sommes
01:18:34responsables de ce que nous diffusons, nous serons
01:18:36responsables de ce que nous diffuserons demain.
01:18:38Nous, parler des réseaux sociaux
01:18:40dont nos sociétés ont accepté qu'elles ne soient pas responsables,
01:18:42on sait là encore ce que ça donne.
01:18:44Donc notre responsabilité sur la question est majeure
01:18:46et notre engagement, l'engagement de notre groupe
01:18:48là-dessus est absolument majeur.
01:18:50Et peut-être
01:18:52pour préciser,
01:18:54finalement, nos programmes
01:18:56qui aborderont largement ces
01:18:58questions, vous l'avez évoqué,
01:19:00de citoyenneté numérique et d'éducation
01:19:02aux médias, seront
01:19:04pour l'essentiel diffusés à des heures d'écoute
01:19:06conjointes.
01:19:08Précisément parce que
01:19:10nous partageons pleinement votre conviction
01:19:12selon laquelle
01:19:14la compréhension
01:19:16de la citoyenneté numérique
01:19:18et du fonctionnement
01:19:20du média et de la construction de l'information
01:19:22est un enjeu qui n'est pas une personne.
01:19:24On parle en effet beaucoup des jeunes
01:19:26mais cette complexité touche
01:19:28tous les citoyens français. C'est précisément
01:19:30la raison pour laquelle nous
01:19:32avons souhaité le positionner
01:19:34de cette manière-là dans notre grille.
01:19:36Et pour répondre à votre
01:19:38question sur l'électronisme,
01:19:40c'est également un sujet qui nous tient particulièrement
01:19:42à cœur puisqu'il est notamment lié au sujet
01:19:44de la fracture numérique
01:19:46qui concerne
01:19:48beaucoup de français
01:19:50dans les territoires.
01:19:52C'est la raison pour laquelle
01:19:54nous avons engagé depuis maintenant
01:19:56à peu près six mois
01:19:58des discussions avec l'ANLCI,
01:20:00l'Agence nationale de lutte contre
01:20:02l'illettrisme et l'électronisme.
01:20:04Alors évidemment, pour le moment,
01:20:06pour Ouest-France, nous avons
01:20:08engagé
01:20:10une première phase de sensibilisation
01:20:12à l'interne de nos salariés,
01:20:14du groupe, de l'ensemble
01:20:16du groupe,
01:20:18dans l'idée de construire
01:20:20ensuite avec l'ANLCI
01:20:22des
01:20:24programmes dans les territoires
01:20:26au plus près, notamment
01:20:28pour pouvoir mobiliser
01:20:30nos salariés
01:20:32dans des actions de bénévolat,
01:20:34par exemple, auprès
01:20:36de l'association d'électronisme.
01:20:38Donc nous avons commencé à construire des choses
01:20:40sur ce thème-là et nous entendons bien les poursuivre.
01:20:42Merci.
01:20:46Juliette Théry ?
01:20:48Non, merci, moi j'ai pas de questions.
01:20:50Denis Rappone ?
01:20:52Oui, merci, j'en ai effectivement.
01:20:54Je vais revenir peut-être
01:20:56différemment, mais sur un sujet
01:20:58qui a déjà été évoqué. Pourquoi
01:21:00ce choix, qui peut paraître
01:21:02surprenant, de ne
01:21:04pas du tout avoir
01:21:06d'équipe de journalistes,
01:21:08de rédactions au sein même
01:21:10du service ? Et je
01:21:12prolonge ma question
01:21:14par rapport à l'échange
01:21:16qui a eu lieu précédemment
01:21:18sur le fait que, bien sûr,
01:21:20vous consacrerez
01:21:22du temps d'antenne
01:21:24à la couverture des élections locales,
01:21:26que, bien sûr, vous poserez des questions
01:21:28en vrai sur les politiques
01:21:30publiques et celles qui vont au plus près
01:21:32des citoyens des régions.
01:21:34Comment vous le faites
01:21:36sans aucune équipe rédactionnelle ?
01:21:38C'est ma première question.
01:21:40Ma deuxième, elle est liée
01:21:42à l'indépendance éditoriale
01:21:44de la chaîne. Comment
01:21:46vous assurez cette indépendance
01:21:48par rapport aux intérêts économiques
01:21:50que peuvent représenter les annonceurs,
01:21:52ou par rapport à l'actionnaire ?
01:21:56L'actionnaire ?
01:21:58De West France, vous voulez dire.
01:22:00Monsieur le conseiller,
01:22:02sur la question de l'indépendance,
01:22:04notre actionnaire,
01:22:06donc
01:22:08l'association Abutement lucratif,
01:22:10qui sera, je le rappelle, majoritaire
01:22:12dans le capital de cette société,
01:22:14il n'est pas question
01:22:16qu'il en soit autrement,
01:22:18et il n'est pas question d'ailleurs de travailler
01:22:20avec des gens qui pourraient abîmer
01:22:22notre indépendance. C'est sacré l'indépendance.
01:22:24L'indépendance éditoriale,
01:22:26on ne cesse de s'y référer,
01:22:28donc c'est essentiel. Il y aura
01:22:30des journalistes à participer à ces
01:22:32programmes-là. Seulement, ça pourrait être des journalistes extérieurs
01:22:34à la rédaction, ou des
01:22:36journalistes de la rédaction pour lesquels
01:22:38une commande aura été passée. En fait,
01:22:40la petite structure éditoriale
01:22:42de WEF TV,
01:22:44on l'a dit, au sein de la direction
01:22:46des contenus, il y aura donc
01:22:48une direction éditoriale, une rédaction en chef
01:22:50qui sera chargée d'organiser, de préparer
01:22:52le journal quotidien.
01:22:54Si nous avons des émissions,
01:22:56nous pourrons faire appel
01:22:58à des journalistes extérieurs ou à des journalistes
01:23:00de West France qui seraient détachés
01:23:02pour ça. Ça, on le fait déjà, je vous l'ai dit.
01:23:04On intervient aux informés, on intervient
01:23:06sur différents plateaux ici à Paris.
01:23:08Nos journalistes peuvent être amenés à dégager du temps.
01:23:10Et on le fait de plus en plus
01:23:12d'ailleurs. Et en plus, c'est
01:23:14important de le faire.
01:23:16La seule chose, c'est qu'on souhaite qu'il y ait une indépendance
01:23:18entre la rédaction en chef de WEF TV
01:23:20et la rédaction en chef de West France
01:23:22et les autres rédactions en chef du groupe.
01:23:24C'est un principe. Voilà.
01:23:26Donc, il y aura
01:23:28bien une rédaction en chef ?
01:23:30Parce que tout à l'heure...
01:23:32Oui, oui, oui, bien sûr.
01:23:34Vous avez répondu que ça serait un directeur des contenus.
01:23:36Dans la direction des contenus
01:23:38qui figure d'ailleurs dans notre
01:23:40dossier avec
01:23:42une douzaine de personnes, là-dedans, nous
01:23:44incluons une
01:23:46rédaction en chef, la rédaction en chef
01:23:48de WEF TV, qui sera
01:23:50chargée d'organiser ça.
01:23:52Un chef d'édition, bien évidemment,
01:23:54garant des contenus.
01:23:56Bien évidemment.
01:23:58Et sans doute qu'à l'avenir,
01:24:00ce sont des effectifs qui seront
01:24:02amenés à se développer en fonction
01:24:04de tous les projets que nous mettrons en place.
01:24:08Hervé Gauthier.
01:24:10Merci, M. le Président. Moi aussi, je voulais revenir
01:24:12sur un point qui a déjà été évoqué tout à l'heure, mais
01:24:14j'ai vraiment du mal à comprendre
01:24:16comment vous arrivez
01:24:18là où vous arrivez.
01:24:20Je parle des recettes,
01:24:22des recettes publicitaires
01:24:24et du produit
01:24:26d'exploitation.
01:24:28J'ai entendu, Mme Moriot, que vous faisiez
01:24:30allusion effectivement à l'étude que
01:24:32l'ARCOM et le
01:24:34ministère de la Culture ont publiée en début d'année,
01:24:36qui fait effectivement apparaître une
01:24:38baisse tendancielle, ou en tout cas
01:24:40une stabilisation à la baisse, on va dire,
01:24:42de la recette publicitaire
01:24:44pour le linéaire,
01:24:46et une progression qui reste
01:24:48somme toute modeste
01:24:50de la publicité sur le numérique.
01:24:52La publicité sur le numérique elle-même
01:24:54augmente assez fortement
01:24:56à horizon 2030, mais ça ne profite pas
01:24:58tant que ça
01:25:00aux médias
01:25:02dits traditionnels,
01:25:04et notamment à la télévision
01:25:06et à ces services
01:25:08numériques. On est sur
01:25:10une progression de 6%,
01:25:12de 6%
01:25:14d'ici à 2030,
01:25:16sur 6 ans.
01:25:18Et vous,
01:25:20sans forcément
01:25:22donner les chiffres en valeur absolue, je ne sais pas
01:25:24s'ils ne relèvent pas du secret des affaires,
01:25:26mais vous vous projetez
01:25:28sur
01:25:30une multiplication
01:25:32par plus de 10
01:25:34en 4 ans de
01:25:36votre produit d'exploitation
01:25:38télé et TVR.
01:25:40Je suis un peu
01:25:42surpris, parce que là pour le coup,
01:25:44ce n'est pas parallèle.
01:25:46Je ne vais pas vous donner
01:25:48le chiffre comme ça publiquement.
01:25:50C'est à la page...
01:25:52C'est à la page...
01:25:54C'est sur votre
01:25:56plan d'affaires.
01:26:00Peut-être que je peux
01:26:02donner quelques indications le temps qu'on
01:26:04retrouve le tableau.
01:26:06Donc ces revenus
01:26:08publicitaires, comme on vous l'a
01:26:10indiqué tout à l'heure, le point de départ
01:26:12ça a été
01:26:14d'échanger, et on ira plus loin
01:26:16on l'espère dans quelques semaines,
01:26:18avec une régie
01:26:20leader en France.
01:26:22Il nous a aidé à partir de métriques.
01:26:24Il y a deux éléments évidents.
01:26:26Le premier élément qui est lié
01:26:28à la part d'audience,
01:26:30sur cette cible prioritaire que sont
01:26:32les 25-49 ans.
01:26:34Et l'autre point qui nous sécurise
01:26:36sur cet aspect de revenus, c'est que
01:26:38comme nous serons une petite chaîne,
01:26:40finalement,
01:26:42la vente de ces espaces publicitaires
01:26:44ne se fait pas de spot à spot,
01:26:46mais se fait, alors le terme n'est pas très beau,
01:26:48c'est le terme des régies, par de la vente en gros.
01:26:50Au GRP aussi.
01:26:52Et donc l'intérêt
01:26:54pour une chaîne comme la nôtre, à condition
01:26:56d'être commercialisée par une
01:26:58régie puissante, c'est qu'en fait ça devient
01:27:00un peu automatique,
01:27:02en fonction effectivement des niveaux d'audience
01:27:04que l'on atteint. Donc ça c'est sur la partie
01:27:06revenus publicitaires
01:27:08classique associée à la télé,
01:27:10et effectivement on a associé à ça,
01:27:12alors là je parle de mémoire,
01:27:14de l'ordre de 15%
01:27:16de revenus additionnels qui sont numériques,
01:27:18et qui sont liés,
01:27:20alors un peu indirects, mais pas totalement,
01:27:22qui sont liés à notre plateforme existante,
01:27:24où aujourd'hui,
01:27:26et de plus en plus, la commercialisation
01:27:28d'images
01:27:30se fait en associant
01:27:32vidéo et
01:27:34télévision linéaire.
01:27:36Et aujourd'hui d'ailleurs,
01:27:38enfin depuis quelques jours,
01:27:40on est un peu en difficulté sur la vidéo,
01:27:42parce que notre ami Google
01:27:44a positionné des exigences
01:27:46qui sont colossales pour des éditeurs
01:27:48comme les nôtres, avec
01:27:50ce qu'ils appellent les métriques 80-80 et surtout
01:27:52le son on, mais quand vous êtes
01:27:54un acteur de l'écrit,
01:27:56obliger le son on sur votre plateforme,
01:27:58c'est quand même très intrusif pour le lecteur.
01:28:00Donc on est honnêtement
01:28:02sous cette contrainte absolue
01:28:04dictée par Google,
01:28:06alors sans doute que les chaînes de télé
01:28:08linéaire n'ont pas trop crié
01:28:10sur ce choix-là,
01:28:12et donc pour nous, ça devient fondamental
01:28:14de trouver un relais de croissance pour nos
01:28:16propres vidéos d'aujourd'hui et de demain,
01:28:18qui couple vidéo
01:28:20et télévision linéaire pour avoir la capacité
01:28:22de répondre
01:28:24à ces métriques de marché, encore une fois
01:28:26dictées actuellement par Google.
01:28:28Donc ça, ça justifie les 15%,
01:28:30parce que les 15%, on va les chercher
01:28:32sur notre plateforme existante
01:28:34pour accroître les revenus associés
01:28:36à la vidéo.
01:28:38Il s'agit en fait du compte de résultat prévisionnel qui figure
01:28:40à la page 81 de votre dossier.
01:28:42Il y a un premier exercice qui est d'un trimestre.
01:28:44Oui, le premier exercice est d'un trimestre.
01:28:46Oui, d'accord.
01:28:48Même si on démarre en N plus 2.
01:28:50En fait,
01:28:52le point clé, alors sans donner
01:28:54les chiffres précis, encore une fois,
01:28:56c'est l'audience. Par rapport à ce que
01:28:58je vous ai dit juste avant sur
01:29:00le GRP ou par rapport au revenu publicitaire
01:29:02ou par rapport au digital.
01:29:04Et ces audiences,
01:29:06effectivement, on s'est fait conseiller, mais on a aussi
01:29:08observé. On a regardé
01:29:10en 2012, vous avez donné
01:29:12des licences à 6 acteurs.
01:29:14On a regardé 3-4 ans après ce que devenaient
01:29:16ces 6 acteurs, dont un d'ailleurs avait peu de moyens.
01:29:18Eh bien, ces 6 acteurs
01:29:20étaient au-delà
01:29:22des 10% d'audience au global de la
01:29:24TNT. Donc on s'est aussi
01:29:26un peu alignés sur ces grandes tendances
01:29:28pour construire notre business plan.
01:29:30Et encore une fois, conseillés
01:29:32par des tiers qui sont tout à fait légitimes,
01:29:34bien sûr, sur ce marché.
01:29:38Monsieur le Président, on va arriver au terme de cet exercice.
01:29:40Vous voulez peut-être rajouter quelque chose. Allez-y.
01:29:42Non, je vais éventuellement avoir un mot de conclusion.
01:29:44Le mot de conclusion, peut-être avant votre
01:29:46mot de conclusion, un petit mot sur le sport.
01:29:48Moi, vous prévoyez une case juste le dimanche
01:29:50après-midi.
01:29:52Là encore...
01:29:54C'est un peu court, rien en soirée.
01:29:56Non, mais c'est parce qu'en fait,
01:29:58au départ, on n'a pas voulu mettre
01:30:00le sport de manière
01:30:02trop présente parce qu'on
01:30:04voulait voir un peu quelle était
01:30:06la part qui restait
01:30:08dans les droits
01:30:10à télé, etc. Et on ne voulait pas s'inscrire dans cette course
01:30:12aux droits à télé. On a voulu positionner
01:30:14le sport
01:30:16sur l'angle de la chaîne
01:30:18qui est le sport en région
01:30:20et aussi le sport autour des anonymes.
01:30:22Donc les premières, la case du dimanche,
01:30:24c'est quelque chose qu'on a déjà
01:30:26bien avancé
01:30:28avec un acteur important
01:30:30du sport français
01:30:32qui a des compétitions
01:30:34qui se passent à ce moment-là
01:30:36et qu'on souhaiterait, si on pouvait,
01:30:38récupérer toutes ces épreuves qui sont des épreuves
01:30:40qui maillent l'ensemble du territoire français.
01:30:42Donc ça, c'est quelque chose...
01:30:44Non, enfin bon,
01:30:46c'est autour du cyclisme.
01:30:48C'est toutes les 21 épreuves de Coupe de France
01:30:50de cyclisme qui sont,
01:30:52pour certaines, sur nos territoires et qui nous sont chères,
01:30:54pour d'autres, dans des territoires français.
01:30:56Donc ça, c'est quelque chose qu'on a avancé.
01:30:58Mais on a aussi, comme je vous le disais, avancé avec
01:31:00l'SNOSF qui, comme vous le savez, a une chaîne
01:31:02qui est Sport en France.
01:31:04Et Sport en France,
01:31:06on les a vus plusieurs fois et ils souhaitent
01:31:08pouvoir s'adosser à une chaîne
01:31:10comme OFTV pour pouvoir
01:31:12donner un peu plus de visibilité à des sports
01:31:14qui sont très peu visibles aujourd'hui.
01:31:16Monsieur le Président, le mot de conclusion.
01:31:18Merci, monsieur le Président.
01:31:20Mesdames et Messieurs les membres du Collège,
01:31:22je veux d'abord vous remercier pour votre attention
01:31:24dans les dernières heures de ce qui s'apparente
01:31:26à un marathon.
01:31:28Permettez-moi de résumer, dans les termes de la loi de 1986,
01:31:30les raisons pour lesquelles nous avons
01:31:32la conviction qu'OFTV remplit
01:31:34toutes les conditions pour bénéficier
01:31:36d'une autorisation.
01:31:38Au regard du pluralisme des courants d'expression,
01:31:40elle remédiera au manque de représentativité
01:31:42et d'attractivité de chaînes existantes
01:31:44vis-à-vis d'une partie du public.
01:31:46OFTV sera la seule chaîne nationale
01:31:48à ne pas être produite
01:31:50depuis Paris.
01:31:52Au regard de la diversification des opérateurs,
01:31:54OFTV sera la seule chaîne à être détenue
01:31:56et contrôlée in fine
01:31:58par une association à but non lucratif.
01:32:00Au regard de l'expérience acquise
01:32:02par notre groupe dans les activités de communication,
01:32:04nous avons pu faire valoir
01:32:06nos 80 années de développement continu
01:32:08dans nos activités de presse écrite
01:32:10et notre virage réussi
01:32:12vers le numérique. Nous sommes l'une des premières
01:32:14plateformes françaises, je le rappelle.
01:32:16Au regard du financement du service,
01:32:18nous pouvons justifier d'une importante surface financière,
01:32:20d'un tour de table bancaire
01:32:22déjà bouclé et de perspectives de monétisation
01:32:24substantielle.
01:32:26Au regard enfin de l'indépendance et de l'honnêteté
01:32:28de l'information, nous pensons sans fausse modestie
01:32:30avoir un certain nombre de choses
01:32:32à dire sur le sujet. Un dernier mot
01:32:34concernant le marché de la télévision
01:32:36privée. Depuis dix jours,
01:32:38vous avez entendu les grands groupes de télévision
01:32:40vous expliquer que votre autorité
01:32:42allait précipiter l'ensemble du marché
01:32:44dans l'abîme si elle autorisait
01:32:46des chaînes gratuites supplémentaires.
01:32:48Ces acteurs jouent leur partition,
01:32:50celle du statu quo,
01:32:52la même qu'ils ont joué
01:32:54à chaque élargissement de l'offre en 2004,
01:32:56en 2012, plus récemment en 2016.
01:32:58Cette fois-ci, tous
01:33:00semblent avoir redécouvert l'existence des chaînes
01:33:02TNT payantes et militent pour les pérenniser
01:33:04dans le but évident de stériliser
01:33:06des fréquences. Nous pensons
01:33:08au contraire vous avoir démontré
01:33:10qu'il existe un espace économique
01:33:12pour de nouveaux entrants
01:33:14sur un marché publicitaire
01:33:16désormais élargi
01:33:18aux médias digitaux, on en parlait
01:33:20tout à l'heure, le marché du total vidéo.
01:33:22Dans leur communication financière,
01:33:24les grands groupes privés affichent d'ailleurs
01:33:26un optimisme sans faille avec
01:33:28ce même argument. Monsieur le Président
01:33:30et Mesdames Messieurs les membres du Collège, vous avez en réalité
01:33:32toutes les cartes en main pour renouveler et enrichir
01:33:34une nouvelle fois le paysage audiovisuel
01:33:36en nous faisant confiance.
01:33:38Vous avez surtout l'opportunité de répondre à l'évolution
01:33:40des attentes du public et de préserver
01:33:42l'activité de l'offre TNT
01:33:44pour qu'elle continue à jouer son rôle essentiel
01:33:46à la cohésion sociale et à la vie démocratique.
01:33:48Nous vous remercions vivement
01:33:50pour votre écoute.
01:33:52Merci Monsieur le Président, merci à vous et votre équipe.