Attribution des fréquences de la télévision numérique terrestre (TNT) : audition du projet "Planete+"
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00:00:00Très bien, alors nous reprenons nos auditions dans le cadre de
00:00:09l'appel aux candidatures lancées par l'autorité le 28 février.
00:00:15Vous connaissez la règle du jeu, donc audition d'une heure 30,
00:00:1930 minutes de présentation, puis un temps d'échange avec
00:00:22le collège. Nous vous entendons au titre du projet Planète Plus.
00:00:28Conformément à la jurisprudence, aux dispositions du texte de
00:00:30l'appel à candidature, le candidat ne peut apporter
00:00:33aucune modification substantielle au dossier de candidature
00:00:36qu'il nous a transmis, mais il peut par contre le préciser,
00:00:42notamment à travers des engagements qui pourront être
00:00:44repris, le cas échéant dans les conventions à venir entre
00:00:48l'ARCOG et les candidats qui seront retenus.
00:00:50L'audition est publique et retransmise sur notre site ainsi
00:00:55que sur nos réseaux. Monsieur le Président,
00:00:59je vous donne la parole, peut-être pour nous présenter
00:01:02la stratégie du groupe Canal Plus.
00:01:05Quelle bonne idée, je vais suivre votre recommandation,
00:01:07Monsieur le Président, Mesdames les conseillères,
00:01:09Messieurs les conseillers, je suis très heureux de vous
00:01:12présenter la dernière candidature du groupe Canal Plus en vue
00:01:15de l'obtention d'une nouvelle autorisation en TNT à compter
00:01:17du 31 août 2025, non pas parce que c'est la dernière,
00:01:21mais parce qu'il s'agit de notre chaîne documentaire Planète Plus,
00:01:24la chaîne documentaire préférée des Français.
00:01:27Je suis de nouveau accompagné de Laëtitia Ménassé,
00:01:30secrétaire générale du groupe, d'Amandine Ferré,
00:01:32directrice financière du groupe, de Gérald Briseviret,
00:01:35directeur général de Canal Plus France en charge des programmes
00:01:37et des antennes, d'Eglantine Leclabar,
00:01:39directrice générale adjointe de Canal Plus France en charge
00:01:42du marketing et du digital, et pour la première fois,
00:01:46de Christine Coquelin, directrice des unités de programmes
00:01:48et chaînes documentaires Jeunesse et Animation,
00:01:51et à ce titre patronne de Planète Plus.
00:01:54Avant de vous exposer le dossier de la chaîne,
00:01:56je vais d'abord le replacer dans le contexte du projet global
00:01:59de notre groupe.
00:02:00Avec plus de 6 milliards d'euros de chiffre d'affaires et une
00:02:02présence dans 50 pays, le groupe Canal Plus est aujourd'hui
00:02:05le premier groupe privé de télévision en Europe.
00:02:07Il se déploie sur trois activités principales qui sont étroitement
00:02:10liées, la télévision payante, la télévision gratuite et enfin,
00:02:14la production et la distribution de films, de séries,
00:02:16de documentaires et de programmes d'animation via Studio Canal.
00:02:20Au cours des dernières années, le marché de la télévision
00:02:22s'est profondément changé.
00:02:23D'une compétition locale, nous sommes passés à une
00:02:25compétition mondialisée et dominée par des acteurs américains.
00:02:29Pour faire face à ces nouveaux géants,
00:02:30le groupe Canal Plus a dû se réinventer et s'est profondément
00:02:33transformé en quelques années.
00:02:35Premier pilier de cette transformation,
00:02:37le redressement économique.
00:02:38En France, en 2016, les chaînes Canal Plus perdaient
00:02:41près de 400 millions d'euros par an et les chaînes gratuites,
00:02:43plus de 60 millions d'euros par an.
00:02:45Aujourd'hui, nous avons renoué avec une trajectoire économique
00:02:48positive, désormais très proche de l'équilibre en France.
00:02:51Et ce, pour nos chaînes gratuites et payantes,
00:02:53celles-ci affichant une croissance de leur parc d'abonnés pour
00:02:56la huitième année consécutive, après des années de déclin.
00:03:00Second pilier, l'accélération de la digitalisation du groupe.
00:03:04Créé en 2013, notre plateforme française propriétaire,
00:03:08My Canal, qui porte plus de 2000 chaînes linéaires et a la
00:03:11demande dans le monde, s'est développée pour atteindre
00:03:14les meilleurs standards du marché et pour se déployer
00:03:16dans plus de 30 pays.
00:03:18Le groupe Canal Plus est devenu un acteur majeur de la technologie.
00:03:21Cette digitalisation a permis au groupe de se positionner
00:03:23en agrégateur, voire en super agrégateur de chaînes
00:03:27et de plateformes.
00:03:28Dernière étape de la transformation de notre groupe,
00:03:31l'internationalisation.
00:03:32En 2015, le groupe Canal Plus rassemblait 11 millions
00:03:35d'abonnés. Aujourd'hui, il en compte 26 dans 50 pays.
00:03:38Canal Plus est le seul groupe média avant intégrer le top
00:03:4150 des marques françaises les plus puissantes dans le monde.
00:03:44Notre objectif est désormais d'atteindre un moyen terme,
00:03:46un parc d'abonnés compris entre 50 et 100 millions,
00:03:49pour rejoindre le top 5 mondial des groupes audiovisuels.
00:03:53Et cette croissance passera par des prises de participation sur nos
00:03:56principales zones géographiques, en Europe avec Viaplay basée
00:03:59à Stockholm, en Asie avec View basée à Hong Kong et en Afrique
00:04:03avec Multi Choice basée à Johannesburg.
00:04:07Mais la compétition avec les acteurs mondiaux américains n'est
00:04:09pas qu'une question de taille.
00:04:10Nous partons avec un désavantage manifeste car notre marché
00:04:13historique, la France, qui reste notre premier marché,
00:04:16représente un cinquième de celui des Etats-Unis.
00:04:19C'est pourquoi nous avons choisi de miser sur nos forces et de
00:04:21cultiver nos différences.
00:04:23Le premier axe de différenciation est un volume d'investissement
00:04:26massif et pérenne dans les contenus locaux.
00:04:28Le groupe Canal Plus investit chaque année 3,5 milliards d'euros
00:04:31dans les programmes au niveau du groupe,
00:04:33dont 2,5 milliards pour sa grille de programmes en France,
00:04:36soit 2,5 fois plus que TF1 et 5 fois plus que le groupe M6.
00:04:40La chaîne Planète Plus, première chaîne thématique consacrée
00:04:43aux documentaires, lancée en France en 1988,
00:04:46soit il y a plus de 35 ans, participe à cette politique
00:04:50d'investissement du groupe en proposant à ses abonnés des
00:04:52contenus de qualité, riches et diversifiés dans sa thématique.
00:04:56Je pense aux documentaires fiction sur Edgar Hoover ou encore
00:04:59à la collection très ambitieuse Les Merveilles de l'Europe,
00:05:02consacrée à l'histoire des monuments qui constituent
00:05:05le patrimoine européen.
00:05:07Deuxième axe de différenciation du groupe Canal Plus,
00:05:09la manière dont nous ventilons et allouons nos investissements
00:05:11dans les contenus et notre rôle à ce titre dans la structuration
00:05:15des filières auxquelles nous participons directement
00:05:17et indirectement.
00:05:19Canal Plus ne se contente pas de faire travailler le tissu
00:05:21créatif national, il l'accompagne et il l'encourage.
00:05:25Comme pour le cinéma et le sport avec les chaînes Canal Plus,
00:05:28la chaîne Planète Plus est un partenaire privilégié
00:05:30de la filière du documentaire en France.
00:05:32Avec une politique volontariste de production documentaire
00:05:34originale, labellisée Création documentaire,
00:05:38qui représente 26% du volume horaire global annuel,
00:05:42Planète Plus a mis en place une stratégie de préachat
00:05:44de documentaires inédits auprès de producteurs indépendants,
00:05:47près de 40 heures en 2023, jouant ainsi un rôle essentiel
00:05:51dans l'écosystème du financement de la filière documentaire.
00:05:54Notre troisième axe de différenciation est de favoriser
00:05:57l'accès à la culture, en particulier pour les plus jeunes.
00:06:00La diffusion de programmes culturels et à vocation
00:06:03éducative et pédagogique est dans l'ADN même de la chaîne
00:06:06Planète Plus, qui a au cœur de son projet éditorial,
00:06:09l'histoire.
00:06:11De l'Antiquité à l'histoire récente,
00:06:13l'histoire est une matière documentaire riche et passionnante.
00:06:16La chaîne s'attache à maintenir un fort ancrage culturel français
00:06:19et européen qui se traduit par un large dépassement
00:06:22de ses obligations de diffusion, à savoir 72% d'oeuvres européennes
00:06:26contre une obligation de 60% et 47% d'oeuvres d'expressions
00:06:30originales françaises contre une obligation de 40%.
00:06:34La chaîne s'adresse à tous les publics et est particulièrement
00:06:37fière de parvenir à séduire un public plus jeune,
00:06:40avec plus d'un tiers de son audience qui a moins de 50 ans.
00:06:43La tranche de public des 25-49 représente 29,3% de l'audience
00:06:48de la chaîne sur l'ensemble de la semaine et même jusqu'à 37,7%
00:06:52le week-end, alors que cette tranche ne pèse que 23,7%
00:06:55de l'ensemble des téléspectateurs français.
00:06:58Une vraie prouesse.
00:07:00Et elle s'intègre parfaitement dans notre projet très ambitieux
00:07:03et très différent de la plupart des autres acteurs du paysage
00:07:05audiovisuel français.
00:07:07Cette ambition pourrait, vous le savez, franchir une nouvelle
00:07:09étape avec notre projet d'entrée en bourse, une opération qui
00:07:12maintiendrait les équilibres actionnariaux actuels.
00:07:16Comment la chaîne Planète Plus en TNT s'inscrit-elle dans le
00:07:19projet de Groupe Canal Plus ?
00:07:20Pour rappel, le Groupe Canal Plus est historiquement bâti
00:07:23autour de sa chaîne amirale Canal Plus sur le numéro 4,
00:07:26caractérisé par son modèle généraliste, mélange sport et cinéma.
00:07:29Ce modèle de chaîne est intrinsèquement lié à l'environnement
00:07:32hertzien. Avec l'arrivée de la TNT, Canal Plus a progressivement
00:07:36renforcé son empreinte éditoriale en créant des déclinaisons
00:07:39de la chaîne Canal Plus, notamment sur ses piliers thématiques
00:07:41fondamentaux, à savoir le sport avec Canal Plus Sport, le cinéma
00:07:45avec Canal Plus Cinéma et le documentaire avec Canal Plus Doc.
00:07:49Sur la TNT, le Groupe a complété la proposition centrée autour
00:07:52des chaînes Canal Plus par des chaînes thématiques dont les genres
00:07:55sont plébiscités par les téléspectateurs.
00:07:57Le meilleur du documentaire avec Planète Plus est le meilleur
00:08:00du divertissement avec Paris Première.
00:08:03Nous constatons, avec les plateformes et notamment Netflix,
00:08:06un regain d'intérêt récent pour les documentaires,
00:08:09ce dont nous nous réjouissons.
00:08:11Sur le marché français, 78% des individus se déclarent
00:08:14désormais intéressés par le documentaire et 41% des 26-40 ans
00:08:18sont prêts à payer pour la thématique.
00:08:20Les abonnés Canal Plus considèrent à 60% que nous sommes une référence
00:08:25sur cette thématique, chiffre en constante progression,
00:08:28notamment grâce à Planète Plus qui reste la référence de cette
00:08:30thématique depuis plusieurs années, avec un niveau de satisfaction
00:08:33au plus haut.
00:08:35Depuis 2017, le poids des documentaires dont la motivation
00:08:38de nos nouveaux abonnés ne cesse d'augmenter, avec désormais
00:08:41plus de la moitié des nouveaux recrutés motivés par le documentaire
00:08:45en progression de 25% depuis 2017.
00:08:49L'offre plurielle de chaînes documentaires proposées par le groupe
00:08:51Canal Plus en France résulte naturellement de cet intérêt
00:08:54de nos concitoyens.
00:08:55Avec nos chaînes maison, bien entendu, Canal Plus doc,
00:08:57Planète Plus, Planète Plus crime et Planète Plus aventure,
00:09:00qui totalisent chaque mois 7,6 millions de téléspectateurs,
00:09:03dont la chaîne Planète Plus qui, à elle seule, réunit 3,7
00:09:06millions de téléspectateurs.
00:09:08Mais également l'agrégation de chaînes tierces telles que
00:09:11Muséum, National Géographique, Ushuaïa TV, Histoire TV,
00:09:15Toute l'Histoire, Seasons, Chasse et pêche, Animaux,
00:09:18RMC Découverte et, depuis le 11 juin, la chaîne Discovery.
00:09:23Planète Plus et ses déclinaisons restent centrales dans cette
00:09:25proposition. Un Français sur deux connaît Planète Plus en
00:09:28dépit de son positionnement de chaîne payante.
00:09:31Il est important de noter que Planète Plus n'est pas uniquement
00:09:33réservé aux abonnés Canal Plus.
00:09:35Près de 3,5 millions d'abonnés chez nos partenaires bénéficient
00:09:39également d'un bouquet de chaînes dont Planète Plus et ses
00:09:41déclinaisons font partie.
00:09:43Son succès, Planète Plus le doit aussi à son évolution.
00:09:46Au fil des années, l'offre de Planète Plus est enrichie.
00:09:49Christine Coquelin y reviendra avec la passion qui la caractérise.
00:09:53J'ai déjà pu évoquer le fait que la TNT est le seul mode
00:09:55d'accès à la télévision pour 20% de la population française,
00:09:58soit 6 millions de foyers dont de nombreux ne migreront
00:10:01probablement jamais vers d'autres moyens d'accès.
00:10:04Et nous pensons qu'il est nécessaire pour tous ces
00:10:06téléspectateurs d'avoir accès à une offre documentaire de
00:10:08qualité sur la TNT, surtout pour celles sans espoir de
00:10:12se reporter sur une quelconque offre alternative.
00:10:15Dans un contexte ultra concurrentiel pour Canal Plus,
00:10:17mais également pour les autres acteurs de la TNT en France,
00:10:20il apparaît donc nécessaire de maintenir un maximum de
00:10:23stabilité pour le secteur en conservant l'équilibre actuel
00:10:26entre l'autorisation de la TNT payante et gratuite.
00:10:28Au global, et en particulier pour le groupe Canal Plus,
00:10:31les sept candidatures que nous portons,
00:10:33vous l'avez compris, sont un ensemble,
00:10:35un écosystème qui fonctionne grâce aux vertus de la TNT,
00:10:38grâce à l'enseigne des chaînes payantes Canal Plus Sport,
00:10:40Canal Plus Cinéma et Planet Plus, et des chaînes gratuites C8,
00:10:43C News et C Star autour de la chaîne Canal Plus.
00:10:46Je le redis, ne cédons pas aux sirènes de la nouveauté.
00:10:49Faire de la TNT, ça ne s'invente pas.
00:10:52Cela se consolide et s'éprouve dans la durée,
00:10:54avec une nécessaire résilience que nous avons su acquérir.
00:10:58Cet engagement et cette confiance que nous redémontrons aujourd'hui
00:11:01à travers les candidatures que nous avons portées au cours de
00:11:03l'ensemble de nos auditions, portent une certaine idée de la TNT.
00:11:07Une TNT totalement dédiée à l'intérêt supérieur des publics
00:11:10et qui se traduit par des performances d'audience exceptionnelles.
00:11:12Une TNT garante du pluralisme du paysage audiovisuel pour répondre
00:11:15aux attentes de l'ensemble des Français.
00:11:18Une TNT qui permet à tous les Français d'accéder au contenu
00:11:20premium dans les thématiques essentielles de la télévision
00:11:22payante, le sport, le cinéma, le diversissement et aujourd'hui,
00:11:26le documentaire.
00:11:28Et enfin, une TNT constituée d'acteurs expérimentés et avec
00:11:31l'ambition et les moyens de faire vivre l'exception créative
00:11:34nationale et son écosystème.
00:11:36Soyez assurés, monsieur le Président, mesdames les conseillères,
00:11:38messieurs les conseillers, que les différents dossiers que
00:11:40nous allons vous présenter s'inscrivent pleinement dans cette
00:11:43ambition affirmée pour la télévision française et son écosystème.
00:11:46Je vous remercie de votre écoute et avant de passer la parole à
00:11:48Gérald Briseviret et à Christine Coquelin qui vont vous exposer
00:11:50nos ambitions pour Planète Plus, je vous propose de regarder
00:11:53la promesse éditoriale de la chaîne en bande annonce.
00:11:56La Tour Eiffel n'aurait jamais dû exister.
00:11:59Ça paraissait l'impossible, l'incroyable.
00:12:03Planète Plus redonne vie à l'histoire sous toutes ses formes.
00:12:07Je vais vous raconter comment tout cela commence.
00:12:12Regarde, regarde, regarde, regarde.
00:12:13Les dernières technologies permettent aujourd'hui de redécouvrir
00:12:17les grandes civilisations.
00:12:18Je ne veux laisser personne d'autre que moi faire le récit de mes
00:12:21exploits.
00:12:23Les guerres ont façonné l'histoire de l'humanité et sont loin
00:12:26d'avoir livré tous leurs secrets.
00:12:28Vous étiez sur le navire de mon grand-père.
00:12:31Les récits de ceux qui ont survécu à ces événements permettent
00:12:34de rencontrer notre passé comme jamais.
00:12:36C'est grâce à lui si je suis encore là.
00:12:43Portrait de ceux qui ont écrit l'histoire, qui l'ont changé
00:12:47ou influencé.
00:12:49Vive la différence, vive l'entente cordiale.
00:12:53Espionnage géopolitique, grand conflit.
00:12:56Le 20ème et le 21ème siècles regorgent de faits historiques
00:12:59majeurs.
00:13:00Nous avons dit la vérité.
00:13:02Malheureusement, le KGB n'a pas tous les pouvoirs.
00:13:07Nos monuments, nos marques et nos objets ont aussi des histoires
00:13:11passionnantes à nous raconter.
00:13:13Dans les années 60, la séduction est faite pour elle-même et
00:13:17pas pour plaire aux hommes.
00:13:22Planète Plus redonne des couleurs à l'histoire.
00:13:27Planète Plus, c'est une offre unique au sein de la TNT.
00:13:30C'est aussi une vitrine qui est devenue l'un des piliers
00:13:33éditoriaux de notre offre Canal Plus, le documentaire.
00:13:37La qualité des documentaires qui ont été proposés aux Français
00:13:39ces dernières années, que ce soit chez nous ou chez certains
00:13:42de nos concurrents, a permis de démontrer le potentiel du genre.
00:13:47En tant qu'éditeur premium, nous avons fait un effort
00:13:50En tant qu'éditeur premium, il était fondamental pour nous
00:13:54de réinventer le documentaire en replaçant la narration au centre
00:13:58du format pour s'entourer de réalisateurs et de talents prestigieux
00:14:03qui sont libres de proposer une vision artistique servant le propos.
00:14:07Une fois ce changement de paradigme effectué, nous avons profité
00:14:10d'une réelle liberté, car le documentaire se prête à toutes
00:14:14les histoires et à tous les publics.
00:14:16Avec Planète Plus, les Français peuvent mieux comprendre
00:14:19et apprécier la mosaïque de récits et d'héritages qui composent
00:14:23le monde. Ainsi, le dialogue intraculturel et interculturel
00:14:27établi par la chaîne permet aux téléspectateurs de saisir
00:14:30la profondeur et la complexité de l'humanité.
00:14:33Une telle approche est bien évidemment encadrée.
00:14:36Nous demandons aux producteurs qui nous accompagnent de faire
00:14:39superviser nos productions par des conseillers historiques.
00:14:41Cette supervision donne d'ailleurs lieu à une bonification
00:14:45de la part du CNC.
00:14:47Vous l'aurez compris, notre chaîne est un partenaire historique
00:14:50et constant des forces institutionnelles permettant
00:14:54de mettre à l'écran notre héritage commun.
00:14:56Ces deux dernières années, la chaîne a collaboré avec près
00:14:59de 30 producteurs différents en contractant au moins 12,5%
00:15:03de ses ressources à la production d'œuvres audiovisuelles
00:15:07patrimoniales. Planète Plus est un partenaire reconnu
00:15:10du secteur historique et patrimonial français.
00:15:13En 2023, Planète a ainsi proposé 171 heures de programmes
00:15:19inédits diffusés pour la première fois sur l'antenne
00:15:22de Planète Plus qui n'ont jamais été diffusés sur aucune
00:15:25autre chaîne ou plateforme en France.
00:15:28C'est au total 7 653 heures de documentaires qui ont été
00:15:32diffusées sur Planète Plus cette même année, soit près
00:15:35de 1100 programmes pour une obligation de 900 programmes.
00:15:40Ce sont ainsi chaque mois 4 millions de téléspectateurs
00:15:44qui plébiscitent notre chaîne, une chaîne qui est aujourd'hui
00:15:49avec sa programmation inédite, est à la fois en France
00:15:53et au-delà de nos frontières dans près de 30 pays,
00:15:56sert au rayonnement de la France et de son savoir-faire
00:15:59et de son histoire.
00:16:00Pour parler de l'éditorial de la chaîne, je passe maintenant
00:16:04la parole à Yves-Christine Coquelin qui est en charge
00:16:06de la chaîne et en charge de tous les documentaires
00:16:08au sein du groupe Canal+.
00:16:10Monsieur le Président, Mesdames les conseillères,
00:16:12Monsieur le Conseiller, notre ambition éditoriale
00:16:14pour Planète Plus est de faire de l'histoire une matière
00:16:17vivante et cinématographique, à travers une mise en image
00:16:20moderne qui dynamise les récits et qui permet surtout de faire
00:16:23revivre aux téléspectateurs des moments de l'histoire
00:16:26pour lesquels il n'existe peu ou pas d'archives.
00:16:29Une ambition qui rejoint cette quête créative permanente
00:16:31du groupe Canal+, qui depuis sa création a su surprendre
00:16:36ses abonnés en proposant de nouvelles formes visuelles
00:16:39et narratives, que ce soit dans la fiction, le sport
00:16:42ou le documentaire, et Planète Plus s'inscrit pleinement
00:16:45dans cette démarche créative.
00:16:47Gérald Brice le rappelait à l'instant, c'est une chaîne
00:16:50qui a fait le choix du documentaire pour raconter l'histoire.
00:16:53Un choix exigeant que nous assumons, un seul genre
00:16:56au service d'une grande diversité de récits et d'une approche
00:16:59généraliste de l'histoire.
00:17:01En effet, Planète Plus s'intéresse à toutes les périodes
00:17:04historiques, de la préhistoire aux civilisations antiques
00:17:07jusqu'à l'histoire récente.
00:17:09L'histoire de civilisation, pour raconter l'humanité
00:17:11de ses débuts jusqu'à la fin du XIXe siècle,
00:17:13grâce aux dernières technologies, préhistoire, antiquité,
00:17:16Moyen Âge ou révolution industrielle, c'est l'histoire
00:17:18avec un grand H.
00:17:20Histoire contemporaine, géopolitique, évolution
00:17:22sociétale, le XIXe siècle regorge de pleins de faits
00:17:25majeurs et d'incroyables histoires.
00:17:28Destin d'histoire, anonyme ou illustre, personnage,
00:17:31portrait de celles et ceux qui ont fait l'histoire, l'ont écrite
00:17:35ou en ont changé le cours.
00:17:36Histoire de guerre, elles ont façonné toute l'histoire
00:17:39de l'humanité.
00:17:40Elles n'ont pas livré encore tous leurs secrets.
00:17:42L'histoire et nous, c'est une histoire de proximité,
00:17:45nos monuments, nos objets, nos marques, notre patrimoine.
00:17:50Notre ambition pour ces différents piliers est de redonner
00:17:52vie à l'histoire, de l'incarner, de donner la possibilité
00:17:56de la voir renaître sous nos yeux à travers une expérience
00:17:59immersive, totale, image et son.
00:18:03Et pour ce faire, nous utilisons toutes les nouvelles
00:18:05technologies scientifiques pour permettre d'aller plus loin
00:18:08dans l'exploration et la compréhension de notre histoire.
00:18:11Je pourrais citer le documentaire sur le robot humanoïde
00:18:16Ocean OneK qui a révolutionné la technologie des profondeurs
00:18:19en descendant à plus de 800 mètres pour pouvoir accéder
00:18:22à de nouveaux vestiges, une première mondiale qui permet
00:18:25d'élargir dans notre champ des connaissances.
00:18:28Pour faire revivre Napoléon III, on utilisera pour la première
00:18:31fois l'intelligence artificielle pour recréer des scènes
00:18:34et des décors, des uniformes avec un sens du détail historique
00:18:38jamais atteint par la fiction.
00:18:40Rapprocher l'histoire du public également en lui racontant
00:18:43des histoires peu connues, des histoires humaines avec
00:18:46des personnages pris dans les mailles de la grande histoire.
00:18:50Je pense au ballon de la liberté.
00:18:52Nous allons raconter la vie en Allemagne de l'Est à travers
00:18:54l'incroyable histoire de deux familles et de leurs évasions
00:18:58spectaculaires avec une montgolfière qu'ils ont fabriquée
00:19:00de leurs propres mains.
00:19:02Avec le confiné de 14-18, on revient sur la première
00:19:05guerre mondiale et l'occupation grâce à la découverte
00:19:07de neuf carnets écrits par un postier qui s'est caché pendant
00:19:11toute la guerre pour échapper au travail forcé et parce
00:19:13qu'il refusait de tuer des hommes.
00:19:15Des carnets qui, nous l'espérons, seront bientôt publiés.
00:19:19Intéresser le public à l'histoire en lui proposant aussi
00:19:21des sujets avec de nouveaux prismes.
00:19:24Avec Watergate, les dessous du scandale, nous allons raconter
00:19:27cet épisode de l'histoire américaine récente à travers
00:19:30des personnages secondaires inconnus du grand public et qui
00:19:33ont joué un rôle clé et donnent un autre éclairage
00:19:35sur les événements.
00:19:37Nous reviendrons sur l'affaire Kersten en proposant une
00:19:41contre-enquête historique sur le masseur et guérisseur
00:19:43personnel d'Himmler, érigé en héros par Kessel dans son
00:19:47livre Les mains du miracle.
00:19:48Mais les historiens nous racontent aujourd'hui une vérité
00:19:51qui semble être beaucoup moins glorieuse.
00:19:54Louis XIV et ses espions racontaient le règne du roi
00:19:56Soleil par le prisme de son cabinet noir et de son créateur
00:19:59Antoine Rossignol, cryptologue de génie.
00:20:03Intéresser les jeunes à l'histoire avec soit des sujets,
00:20:06soit des traitements de l'image qui leur parlent.
00:20:09Nous avons raconté Une vie nous sépare, l'histoire
00:20:12d'un jeune lycéen qui, après la visite des camps de
00:20:14concentration, s'était ouvert à son professeur de français
00:20:17du fait qu'il n'avait ressenti aucune émotion.
00:20:20Celui-ci lui avait alors suggéré d'aller rencontrer
00:20:23une déportée, une amitié entre ses deux laçons aînés et elle a
00:20:29partagé avec lui toutes ses archives.
00:20:30Il est entré dans un rapport empathique avec elle et ensuite,
00:20:34il a écrit un livre sur cette rencontre.
00:20:36Et nous, nous avons fait le documentaire.
00:20:38Ou des sujets pour les jeunes qui s'appuient sur des
00:20:40univers visuels qu'ils connaissent.
00:20:42La série Navire de légende, par exemple, revient sur les
00:20:45grandes batailles navales en utilisant des images 3D d'un
00:20:48éditeur de jeux vidéo, Wargaming, avec le souci
00:20:51historique, évidemment.
00:20:53Rendre l'histoire plus palpable en revenant sur des grands enjeux
00:20:56passés de la société française qui sont encore en résonance
00:20:59aujourd'hui, je pense à la fin du placard sur la dépénalisation
00:21:04de l'homosexualité en 1982 ou la véritable histoire des hippies
00:21:09qui racontent l'incroyable trajectoire du mouvement né un
00:21:12siècle auparavant et qui déboucha sur la culture hippie
00:21:15du début des années 60.
00:21:18Et même Antoine de Cône, le roi de la pop culture, ne connaissait
00:21:20pas cette histoire, il a accepté d'en être le narrateur.
00:21:24Et puis, faire de l'histoire un récit moderne, c'est redonner
00:21:27toute leur place aux femmes qui ont souvent été les grandes
00:21:30oubliées du récit historique et pour celles dont l'histoire
00:21:32se souvient, remettre en avant leur trajectoire inspirante.
00:21:36Nous préparons un documentaire, Let Me Run, sur le sport comme
00:21:40moteur d'émancipation pour les femmes et leur long combat pour
00:21:43avoir le droit de le pratiquer.
00:21:45On y découvrira les pionnières qui, dans de nombreuses
00:21:48disciplines, se sont fait une place dans le sport mondial.
00:21:52On racontera aussi l'histoire de ces surfeuses professionnelles,
00:21:56une révolution sur les vagues, comment un groupe de surfeuses
00:21:59vont se battre pour obtenir les mêmes droits que les hommes,
00:22:02participer aux mêmes compétitions et avoir les mêmes revenus.
00:22:06Seule contre le Ku Klux Klan raconte l'histoire de Bella
00:22:09Mae Donald, une mère de famille noire qui a fait condamner
00:22:12le Ku Klux Klan après le lanchage de son fils et dont le combat
00:22:16est resté dans l'ombre.
00:22:18Il faut également mettre en avant les femmes qui ont fait l'histoire.
00:22:21On proposera un documentaire sur une partie méconnue de l'histoire
00:22:24de Simone Veil.
00:22:25Quand toute jeune, elle a été envoyée en pleine guerre
00:22:27d'Algérie comme administratrice pénitentiaire.
00:22:30Elle y dénoncera les conditions de détention humiliantes et
00:22:34défendra notamment les femmes emprisonnées dans des conditions
00:22:37terribles, une expérience qui nourrira son engagement futur
00:22:40pour le droit des femmes.
00:22:42Les amants de l'atome nous reviendront sur la découverte de
00:22:45la radioactivité artificielle avec le couple Julio-Curie et
00:22:48surtout sur leur combat pour la reconnaissance du rôle d'Irène
00:22:51Curie dans cette découverte.
00:22:54Nous avons raconté l'histoire de deux reines, Nefertiti et
00:22:57Assepsut, dans les secrets d'histoire des pharaons,
00:23:00deux figures politiques importantes de l'Égypte ancienne.
00:23:03Nous préparons une série sur Marie-Antoinette, racontée par
00:23:06l'historienne Virginie Giraud.
00:23:08Marie-Antoinette, la première reine à s'inventer une vie privée
00:23:12au milieu des enjeux politiques, figure sombre de la
00:23:15Révolution, elle est devenue aujourd'hui une véritable icône
00:23:18populaire.
00:23:20Pour tous nos documentaires, nous demandons aux auteurs,
00:23:26aux réalisateurs de pousser les frontières de la narration
00:23:29visuelle et d'offrir des perspectives inédites.
00:23:32Cette approche assure non seulement une qualité de production
00:23:35exceptionnelle, mais également une richesse et une originalité
00:23:39à ces documentaires qui sont devenus la marque de fabrique
00:23:42de la chaîne.
00:23:44Pour la chaîne Planète Plus, nous soutenons une vision du
00:23:47monde où la connaissance et la compréhension de l'histoire sont
00:23:50à portée de tous.
00:23:51Nous affirmons notre foi en une société où chaque individu a
00:23:55l'opportunité de découvrir et d'apprendre.
00:23:58Pour que l'histoire ne soit pas un privilège réservé à certains,
00:24:01qu'elle ne soit pas non plus que la science du malheur des hommes,
00:24:04pour reprendre les mots de Raymond Queneau, mais un bien commun
00:24:08qui nous éclaire et nous inspire pour penser l'avenir.
00:24:12Nous sommes convaincus que la chaîne Planète Plus,
00:24:15avec ses nombreux contenus exclusifs et inédits,
00:24:17la richesse et la diversité de ses programmes,
00:24:20la capacité à transmettre du savoir,
00:24:24grâce à la qualité de ses productions originales françaises,
00:24:26sa notoriété et son audience fidèle,
00:24:29est un véritable atout pour la TNT payante.
00:24:31C'est avec toute cette envie, cette conviction et notre
00:24:34expérience aussi, monsieur le Président,
00:24:36mesdames les conseillères et monsieur le conseiller,
00:24:38que nous venons demander de pérenniser cette chaîne
00:24:41documentaire d'histoire premium sur la TNT payante.
00:24:44Merci pour votre attention.
00:24:47Merci beaucoup pour cette présentation,
00:24:49pour ce catalogue très attrayant.
00:24:52Antoine Boelet, peut-être pour une première question.
00:24:54Merci, monsieur le Président.
00:24:56J'avais une série de questions.
00:25:00Tout d'abord, peut-être la première.
00:25:04Merci, en tout cas, de tous ces éléments et d'avoir partagé
00:25:08ces convictions sur le genre documentaire.
00:25:12En même temps, dans la grille de programmes de Planète Plus,
00:25:14il y a des pas de côté, mais qui sont des émissions
00:25:19tout à fait intéressantes, comme Fait entrer l'accusé,
00:25:22ou encore American Pickers, qui, effectivement, sont peut-être,
00:25:27je le redis, un petit peu à côté de la ligne éditoriale histoire.
00:25:32C'était simplement pour savoir comment, vis-à-vis du public,
00:25:35en termes de stratégie marketing et de programmation,
00:25:38comment vous accompagnez la diffusion, entre guillemets,
00:25:43de ces genres un peu différents de la ligne éditoriale de la chaîne.
00:25:47Et simplement, si vous avez une idée du volume horaire chaque année
00:25:53de magazines ou docs qui sont, entre guillemets,
00:25:57pas forcément estampillés histoire.
00:25:59C'est une question.
00:26:01Alors, American Pickers, on va commencer par ça.
00:26:04C'est une série documentaire.
00:26:05Vous avez un meilleur accent.
00:26:06Qui raconte l'histoire des objets américains.
00:26:11Donc, d'où vient la guitare à quatre cordes, par exemple.
00:26:14Et c'est une série qui marche très, très bien sur un public plus jeune.
00:26:17Donc, ce n'est pas une histoire classique, statutaire,
00:26:21comme on peut la voir par ailleurs sur notre chaîne ou sur d'autres.
00:26:25Mais c'est aussi une façon d'aller chercher ce public
00:26:28qui ne vient pas sur l'histoire et de faire un pas vers lui.
00:26:31De la même façon qu'on développe des documentaires.
00:26:33J'en ai cité quelques-uns sur l'histoire des codes.
00:26:36Comment est-ce que dans l'histoire, les codes ont été présents
00:26:39depuis toujours ?
00:26:40C'est une façon d'aller chercher un public qui n'est pas naturellement
00:26:44attiré par l'histoire.
00:26:45Quant aux documentaires sur Faites entrer l'accusé,
00:26:50c'est une case historique sur cette chaîne.
00:26:53Et aujourd'hui, ces Faites entrer l'accusé ont tous quasiment plus de 20 ans.
00:26:58Donc, ils sont entrés dans l'histoire.
00:27:00Merci.
00:27:01Sur...
00:27:02En tant que directrice des documentaires du groupe,
00:27:06pour bien qu'on comprenne, est-ce que vous pourriez rentrer
00:27:09un petit peu plus dans le détail de comment s'articule l'offre
00:27:14Planète Plus dans le cadre de la politique documentaire globale
00:27:18du groupe Canal+, et notamment, on en a parlé la semaine
00:27:22dernière avec l'arrivée effectivement de la nouvelle offre
00:27:25Canal+, Doc, pour qu'on puisse bien comprendre sur le processus
00:27:28à monde choix des programmes, quand est-ce que les choses se passent
00:27:32pour qu'elles soient fléchées ?
00:27:34Alors, on a bien compris l'histoire, etc.
00:27:35Mais si vous aviez possibilité d'entrer un petit peu plus dans le détail,
00:27:39ça pourrait nous intéresser.
00:27:40Alors, déjà, peut-être, je vais vous expliquer comment on travaille.
00:27:43C'est-à-dire quand on reçoit des propositions des producteurs,
00:27:46puisque le documentaire, c'est avant tout une affaire
00:27:49d'intérêt.
00:27:50C'est-à-dire qu'on reçoit des propositions des producteurs
00:27:54une affaire d'offre.
00:27:56Il n'y a pas de demande en documentaire.
00:27:57C'est très rare de commander des documentaires parce qu'au fond,
00:28:00on accueille la créativité, le talent d'auteur et de réalisateur.
00:28:03Enfin, quand on parle de documentaire de création, bien sûr.
00:28:06Donc, les documentaires nous sont envoyés.
00:28:08On a un comité documentaire qui reçoit toutes ces propositions
00:28:12et ensuite, on les flèche en fonction de leur intérêt
00:28:15pour les lignes éditoriales des différentes chaînes.
00:28:17Alors, après, je trouve qu'aujourd'hui, on a une proposition
00:28:20qui est assez complète parce que sur Canal+, nous avons des documentaires
00:28:23événementiels, des histoires qu'on a décidé de raconter de façon
00:28:27sérielle.
00:28:28Je ne sais pas, peut-être que certains d'entre vous se souviennent
00:28:30de Soupçon de Jean-Xavier Lestrade.
00:28:32C'était la première fois qu'on racontait une histoire feuille
00:28:34tenante en documentaire.
00:28:36Et à l'époque, je me souviens d'avoir demandé aux producteurs
00:28:39de venir me porter des histoires similaires et personne n'avait l'air
00:28:42d'être intéressé puisque le documentaire, c'était plutôt
00:28:45un dossier plutôt qu'une narration.
00:28:47Et puis, avec l'arrivée des plateformes, de nouveau, il y a eu
00:28:50un regain, ou en tout cas, une éducation pour raconter ces
00:28:55histoires de façon sérielle.
00:28:56Donc, nous, on développe des histoires françaises, feuilles
00:29:00tenantes.
00:29:00On a raconté l'histoire de Chevaline, mais ça peut être aussi
00:29:04l'histoire de Karl Lagerfeld.
00:29:06Donc, ça, ce sont nos gros problèmes événementiels.
00:29:07Ensuite, nous avons des documentaires sur Canal+.
00:29:09Ensuite, nous avons des documentaires de sport parce que
00:29:12c'est un des piliers essentiels de la chaîne et nous avons des grands
00:29:17portraits de sportifs.
00:29:19On a fait un très beau Giroud, on a fait un très beau One
00:29:22Miami, des documentaires que nos abonnés sont contents de venir
00:29:25voir.
00:29:26Et puis, Canal+, c'est une chaîne où Amandine Henry, Marie-Josée
00:29:31Perret, Clermont-Nodou, les femmes qui comptaient sur moi sont là.
00:29:34Et après, évidemment, Canal+, c'est une chaîne généraliste,
00:29:39donc elle partage son antenne avec du cinéma, du sport, des séries.
00:29:42Et donc, nos abonnés étaient en demande de plus de documentaires.
00:29:46Donc, on a créé une marque qui s'appelle Canal+, qui est en fait
00:29:50une prolongation de la ligne éditoriale de Canal+.
00:29:53Donc, on y retrouve cette volonté de raconter des histoires avec
00:29:59cette conviction que l'on peut raconter le réel avec l'intensité
00:30:03dramaturgique de la fiction.
00:30:05Ça ne veut pas dire mettre de la fiction partout, mais ça veut dire
00:30:07raconter une histoire et que le récit soit ce qui nous emmène
00:30:12dans le sujet qu'on traite et de ne pas faire un dossier.
00:30:16Ensuite, nous avions nos trois chaînes thématiques et nous avons
00:30:20considéré que pour Planète, la meilleure offre, c'était l'histoire
00:30:23parce que c'est une offre qui est demandée par le public et qui est
00:30:28populaire.
00:30:29Et surtout parce qu'il nous semblait que notre proposition était
00:30:33singulière par rapport à ce qui existait sur le marché.
00:30:36Beaucoup de magazines, beaucoup d'émissions débat, de moins en moins
00:30:39de cases documentaires sur les grandes chaînes historiques.
00:30:42Il y en a une sur France 5 et après, il y a les propositions de Stéphane
00:30:47Bern, mais enfin, plus de cases régulières d'histoire et donc,
00:30:50il y avait une possibilité de proposer au public quelque chose
00:30:55qu'il attendait.
00:30:56Ensuite, on a une chaîne qui s'appelle Planète plus Crime,
00:30:58qui est une chaîne qui montre, hélas, une partie plus sombre de
00:31:01l'humanité, mais elle existe aussi, et qui prend la parole pour
00:31:04dénoncer les crimes de guerre, les violences faites aux femmes,
00:31:09les tueries de masse.
00:31:11Cette chaîne-là.
00:31:12Et puis, on a une chaîne qui s'appelle Planète plus Aventure,
00:31:14qui est une chaîne qui est destinée à un public plus jeune,
00:31:16qui ne vient pas naturellement voir du documentaire, mais qu'on
00:31:18attrape par les sujets qu'on leur propose, les récits.
00:31:21Là, on fait un documentaire, par exemple, avec Benjamin Carle,
00:31:26qui avait fait pour nous le Made in France.
00:31:28Et là, il va raconter, il va essayer de répondre à cette
00:31:32question.
00:31:33Peut-on vivre et gagner sa vie en restant toute la journée à jouer
00:31:37aux jeux vidéo ?
00:31:38Ça n'est pas une recommandation, ça n'est pas une proposition,
00:31:42c'est juste une expérimentation.
00:31:44Et ses parents lui ont dit, passe ton diplôme d'ingénieur
00:31:47d'abord.
00:31:48Et donc voilà, ça, c'est la proposition générale pour toutes
00:31:51les chaînes.
00:31:52Et quant au crossover, au fait que certains programmes soient
00:31:56diffusés sur d'autres chaînes, il y a une case qui est en commun
00:32:00avec Planète plus, c'est la case de Canal plus Doc, qui est une
00:32:02chaîne d'histoire très particulière, qui est une case
00:32:05d'histoire très grand public et pour lequel nous avons 20
00:32:09documentaires sur l'année 2023 en commun.
00:32:11Et le fait qu'on l'ait sur ces deux antennes nous permet aussi
00:32:15de mieux les financer.
00:32:17Merci.
00:32:18Vous avez également pris à l'instant et dans votre exposé
00:32:22en préambule beaucoup d'exemples pour qualifier la ligne éditoriale
00:32:28de Planète plus avec un fort ancrage culturel français
00:32:32européen.
00:32:33Chiffre à l'appui.
00:32:35Est-ce que ça veut dire au regard de ces chiffres que si on raisonne
00:32:39quota de diffusion d'oeuvres audiovisuelles EOF européenne
00:32:44et pourquoi pas plus spécifiquement Doc EOF européen,
00:32:48vous seriez prêt au regard de ces résultats à encore mieux
00:32:52formaliser les choses dans ce qui serait une nouvelle convention ?
00:33:00Mon patron me dit que oui.
00:33:01Et alors j'en ai, si mes collègues m'y autorisent, puisqu'on a déjà
00:33:10évoqué ce sujet sous forme de clin d'œil la semaine dernière.
00:33:14Mais pour bien comprendre, là aussi, quand vous êtes amené
00:33:17à sélectionner des documentaires, est-ce qu'il y a un moment,
00:33:21un petit truc en plus sur tel ou tel documentaire qui va vous dire
00:33:26là, tiens, qui va vous amener à vous dire tiens là, ce doc là,
00:33:31il y a une partie de notre public qui est sur la TNT payante.
00:33:35Ça va m'amener à le travailler autrement, à prendre d'autant plus
00:33:39ce programme.
00:33:40Mais est-ce que ce qui nous réunit cet après-midi, c'est-à-dire la
00:33:44présence de Planète Plus sur la TNT payante, vous amène à piloter
00:33:50votre politique documentaire Planète Plus de manière plus particulièrement
00:33:54spécifique ?
00:33:56Non, moi, on ne fait pas de distinction en fonction des territoires.
00:34:00On propose de raconter des histoires fortes, qui créent l'engagement
00:34:05de l'émotion, des histoires vraies, qui éclairent et qui même parfois
00:34:09transforment ceux qui les regardent parce qu'elles sont vraies et parce
00:34:11qu'elles ont une puissance métaphorique.
00:34:13Elles les renvoient à leur propre histoire ou parce qu'elles viennent
00:34:17bousculer, au contraire, à leur propre vision du monde, ou conforter
00:34:21une expérience.
00:34:22Moi, je dis toujours que le documentaire, c'est une expérience
00:34:24transformatrice, émotionnelle et cognitive, c'est-à-dire qu'on entre
00:34:28dans un sujet et quand on arrive au bout du documentaire, on est
00:34:32quelqu'un d'autre.
00:34:33On a fait un chemin qui fait qu'on a appris, on a découvert, on a questionné
00:34:38ses propres croyances.
00:34:39Et donc, pour moi, il n'y a pas de distinction à faire entre les
00:34:44territoires.
00:34:45Les modes de diffusion.
00:34:46Merci.
00:34:47Benoît Loutrel.
00:34:48Merci.
00:34:49Moi, j'ai juste une question de clarification et je m'excuse si
00:34:52c'était écrit dans le dossier, mais je ne l'ai pas vu.
00:34:56Qui peut souscrire cette chaîne ?
00:34:59Est-ce qu'on peut, en TNT uniquement, est-ce qu'on peut la souscrire
00:35:03en autonome ?
00:35:04Est-ce qu'elle est systématiquement, au contraire, vendue en package ?
00:35:07Qu'elle est distribuée ?
00:35:08Qu'est-ce qu'on peut faire ?
00:35:09Qu'est-ce qu'on peut faire ?
00:35:10Qu'est-ce qu'on peut faire ?
00:35:11Qu'est-ce qu'on peut faire ?
00:35:12Qu'est-ce qu'on peut faire ?
00:35:13Qu'est-ce qu'on peut faire ?
00:35:13Est-ce qu'elle est systématiquement, au contraire, vendue en package ?
00:35:16Quel est le périmètre de ces packages ?
00:35:18Et évidemment, la question traditionnelle, combien il y a
00:35:22d'abonnés dessus ?
00:35:23Et vous allez me répondre que vous pouvez nous l'envoyer par e-mail.
00:35:26J'accepte la réponse, mais non moins je pose la question
00:35:28pour avoir la réponse.
00:35:30J'aimerais bien comprendre, quand même, combien de gens ont pu
00:35:33choisir explicitement cette chaîne ou est-ce qu'elle est systématiquement
00:35:36vendue en package, que ce soit sur le stock d'offres ou sur le flux ?
00:35:41En effet, elle n'existe pas seule.
00:35:44Elle est commercialisée à minima avec Paris 1re dans une offre
00:35:48qu'on appelle le mini-pack.
00:35:50Il y a quoi d'autre dans l'offre ?
00:35:52Dans cette offre-là, le point d'entrée, c'est mini-pack et Paris 1re.
00:35:59Et après, on a des abonnés qui peuvent l'avoir dans le cadre
00:36:02de leur offre Canal+, qui peuvent l'avoir dans le cadre d'offres
00:36:04Canal Satellite et après, pas en TNT, mais dans le cadre d'offres
00:36:09qu'on construit avec les partenaires, comme Maxime Sada le disait
00:36:12tout à l'heure.
00:36:13Est-ce que vous pourriez nous adresser les parcs, qu'on comprenne
00:36:17bien sur quelles offres sont les clients existants aujourd'hui ?
00:36:20Quels sont ceux qui sont sur le mini-pack, où il y a deux chaînes
00:36:23uniquement ?
00:36:24Combien le sont dans d'autres détaillés par offre ?
00:36:27Absolument.
00:36:28Merci beaucoup.
00:36:29On a à peu près un peu plus de 5 millions qui ont ce qui, au total,
00:36:32souscrivent à cette chaîne.
00:36:34À peu près 2 millions sur notre parc à nous, directement,
00:36:37qui, la plupart, ont Canal+, également, pourraient souscrire
00:36:41séparément.
00:36:42Je crois qu'il y a à peu près 200 000 abonnés, sur nos 10 millions
00:36:45à peu près, qui ont souscrit à cette chaîne et qui n'ont pas
00:36:47souscrit à Canal+.
00:36:50Ensuite, vous avez à peu près 3,5 millions de foyers qui ne sont
00:36:53pas nécessairement autodistribués par Canal+, puisque cette chaîne
00:36:56est vendue aux tiers, aux FAI, aux fournisseurs d'accès,
00:37:01etc.
00:37:02Ils commercialisent dans leur bouquet Planet+, et donc en réalité
00:37:04aujourd'hui, il y a plus de gens qui souscrivent à Planet+,
00:37:06via ces bouquets, que via nos propres abonnements.
00:37:10Et au total, c'est plus de 5 millions de foyers.
00:37:12Mais ces distributeurs tiers, ils ne sont pas sur la TNT ?
00:37:14Ces distributeurs tiers ne sont pas sur la TNT, absolument.
00:37:16Absolument.
00:37:17Absolument.
00:37:18Et on vous a adressé, je crois, des chiffres d'abonnement TNT,
00:37:23qui sont peu ou prou, de même nature.
00:37:27Toutes nos chaînes ont à peu près le même chiffre.
00:37:29Donc, le chiffre qu'on vous a communiqué, ça vous donne une bonne
00:37:31idée du nombre d'abonnés à Planet+, sur la TNT.
00:37:33Mais on vous enverra le détail du parc, tel que vous l'avez demandé.
00:37:36Le nombre d'abonnés en foyer.
00:37:38Oui.
00:37:44Tenir Apone.
00:37:46Oui, merci, Monsieur le Président.
00:37:48Dans votre dossier, vous n'avez absolument pas pris de
00:37:53moindre engagement en matière de pluralisme, en considérant que
00:37:55la chaîne était en dehors du périmètre de l'information,
00:37:59ce qui peut paraître peut-être pas totalement évident sur
00:38:02l'histoire contemporaine, où un certain nombre de programmes
00:38:05peuvent concourir, en réalité, à l'information.
00:38:08Et donc, ce que je voudrais savoir, c'est, dans l'hypothèse
00:38:11où vous partageriez mon analyse, quels seraient les engagements
00:38:16que vous pourriez prendre pour le respect du pluralisme,
00:38:20notamment en termes de prévention de la manipulation de l'information ?
00:38:23Et puis, question qui n'est pas assez lointaine,
00:38:27vous faites état d'un conseil historique, donc pour, je pense,
00:38:31avoir la rigueur, si ce n'est la vérité, parce que la vérité est historique.
00:38:35Une heure trente ne suffira pas.
00:38:39Et je voulais savoir, qu'est-ce que c'était ce conseiller ?
00:38:41On a eu précédemment, donc, un candidat qui, donc,
00:38:45candidatait sur une thématique historique, qui nous a présenté
00:38:49un comité d'experts de très haut niveau.
00:38:51Est-ce que ça recouvre à peu près, effectivement, la même réalité ?
00:38:55Voilà, si vous pouvez nous éclairer sur ce sujet.
00:38:57Et puis, j'ai une micro-question, je profite un peu, à la manière
00:39:01de mon jeune collègue, d'une forme de rafale de questions,
00:39:06et vous m'en excuserez.
00:39:09Je pense qu'en termes d'éducation, pas seulement aux médias,
00:39:13mais également à la sensibilisation de tout ce qui est lutte
00:39:17contre le piratage, il y a une histoire qui pourrait être
00:39:20très intéressante.
00:39:21Alors, loin de moi, l'idée de m'immiscer dans un petit clitoria
00:39:25de Planète Plus, mais l'histoire du droit de propriété intellectuelle
00:39:29est une histoire extrêmement intéressante.
00:39:32D'autant plus d'actualité avec l'intelligence artificielle.
00:39:34Absolument.
00:39:35C'est un sujet passionnant.
00:39:37Toutes les façons, alors Christine va revenir sur ce pluralisme,
00:39:40on en parlait, puisque Christine pilote avec son équipe la totalité
00:39:43des documentaires qui sont diffusés sur toutes nos chaînes.
00:39:47Il est évident, et je l'ai annoncé ce matin, nous allons, au sein
00:39:50de Canal+, avoir une direction du pluralisme qui va couvrir
00:39:53l'ensemble de nos chaînes.
00:39:54On en parlait ce matin pour notre chaîne d'information, et y compris
00:39:57pour nos documentaires, à partir du moment où ils sont proches
00:40:00de l'actualité, ou même une vision historique des choses.
00:40:04Donc, on couvrira également ces documentaires avec un comité,
00:40:07une direction qui sera créée au sein du groupe Canal+, qui couvrira
00:40:10également les documentaires de Canal+, et Planète Plus.
00:40:13Alors, le conseiller historique, il n'est pas dans la chaîne.
00:40:17C'est que sur chacun des documentaires, et pour moi,
00:40:19c'est une évidence qu'il faut des conseillers historiques.
00:40:21On ne peut pas se lancer dans un programme, même Marie-Antoinette,
00:40:24notre série, on en a cinq.
00:40:26On en a un qui est spécialiste de l'Autriche, Sean Brune.
00:40:28Il y en a un autre qui est spécialiste de Versailles.
00:40:30Il y en a un autre qui est spécialiste de la vie à l'intérieur
00:40:32de la cour de Versailles.
00:40:33Enfin, il y en a un qui est désigné par la production comme
00:40:37conseiller historique.
00:40:40Donc, je n'ai pas de souci avec ça.
00:40:46C'est quelque chose qu'on demande à tous les producteurs, d'avoir
00:40:49des regards pluriels et croisés pour garantir une vérité,
00:40:53comme vous disiez, avec toutes les guillemets qu'on peut y mettre.
00:40:56En tout cas, une honnêteté intellectuelle.
00:40:58Je crois que ce que tu veux dire, c'est qu'on n'a pas un comité
00:41:01unique qui sert tous les superviseurs et les documentaires.
00:41:05On a dans chaque production.
00:41:08D'ailleurs, le CNC abonde.
00:41:11Il y a un bonus CNC si jamais vous avez un conseiller historique.
00:41:15Les producteurs, généralement, ont des conseillers historiques
00:41:19sur tous les films.
00:41:21Après, sur ce qui est de l'information, l'information,
00:41:27c'est quelque chose qui fait la différence pour celui qui le
00:41:28reçoit.
00:41:29Donc, le documentaire, c'est quelque part le lieu de l'information.
00:41:32C'est-à-dire que quand vous racontez une histoire, qu'elle soit
00:41:38historique, qu'elle soit sociétale, qu'elle soit scientifique,
00:41:43vous faites de l'information.
00:41:45Ce dont vous parliez, je pense, c'est plutôt de l'informe.
00:41:48Et puis, le documentaire, par définition, c'est le temps long.
00:41:50Donc, on n'est pas dans l'immédiateté de la réaction des
00:41:53news.
00:41:55Pour moi, il n'y a pas de sujet par rapport à l'information sur
00:41:59les documentaires.
00:42:05Pardon, on ne va pas du tout, aujourd'hui, définir ce qu'est
00:42:09l'information.
00:42:10On a eu une séquence, ce matin, qui nous a montré que le sujet,
00:42:14là aussi, comme la rigueur scientifique, était un sujet
00:42:17dont on pouvait peut-être disserter à l'infini.
00:42:22Mais tout de même, dans l'histoire contemporaine,
00:42:24il y a une manière de le traiter.
00:42:25Il peut y avoir un angle qui est vraiment un angle qui concourt
00:42:27à l'information.
00:42:29C'était, en fait, l'origine de ma question sur le pluralisme.
00:42:33On a un paragraphe sur le pluralisme, ou une section sur
00:42:36le pluralisme, dans le deuxième, et on s'attachera à la préciser
00:42:40pour aller dans le sens de ce que vous dites, monsieur le
00:42:41conseiller.
00:42:42Bénédicte Lusserage ?
00:42:43Non, moi, je n'avais pas de questions particulières sur ce
00:42:47dossier.
00:42:49Merci, Rocco Olivier.
00:42:52Merci, Monsieur le Président.
00:42:53Une question très, très courte.
00:42:54Vous indiquez dans votre dossier de candidature que vous visez tous
00:42:59les publics.
00:43:00Quand on regarde la grille, si c'est tous les publics, c'est
00:43:03aussi les jeunes publics.
00:43:05Mais quand on regarde la grille, ça ne paraît pas totalement
00:43:08évident d'avoir des programmes, une offre de documentaires
00:43:12adaptés spécifiquement aux jeunes publics.
00:43:14Est-ce que c'est prévu ?
00:43:15Quand je parle de jeunes publics, je pense aux jeunes adultes.
00:43:18C'est-à-dire que non, il n'y a pas de documentaire destiné à un
00:43:21public enfant sur l'histoire.
00:43:24D'accord, donc, ce n'est pas tout à fait tous les publics, mais
00:43:26c'est plutôt jeunes adultes et adultes.
00:43:29Exactement.
00:43:30En fait, la proportion publique, c'est on est plutôt sur 30% de
00:43:3425-49, 36% de 50-64 et 30% de 65 et plus.
00:43:41C'est plutôt des jeunes adultes.
00:43:43Sachant que Christine aussi pilote tous les documentaires jeunesse.
00:43:46Je vais parler des chaînes d'animation et des chaînes jeunesse.
00:43:48Des documentaires jeunesse que tu pilotes pour les autres chaînes.
00:43:52Mais ça ne vous intéresserait pas, ça ne rentrerait pas dans le
00:44:01modèle, justement, peut-être, d'exploiter certains programmes qui
00:44:05pourraient être destinés à la jeunesse.
00:44:07C'est totalement exclu par rapport au modèle Planète Plus.
00:44:14Je pense que le public jeune, c'est-à-dire les enfants, vont sur
00:44:20des chaînes qui leur sont consacrées.
00:44:22Et tant mieux, d'ailleurs, comme ça, ça leur évite de tomber sur
00:44:24des images parfois qui ne leur seraient pas adressées.
00:44:26Et sur les chaînes Canal Plus Kids, on est essentiellement sur de
00:44:30l'animation.
00:44:31Donc, raconter l'histoire en animation, c'est quelque chose qui
00:44:37pourrait s'envidager.
00:44:38Nous, on a une spécificité sur Canal Plus Kids, c'est qu'on est
00:44:41vraiment dans le récit.
00:44:42C'est-à-dire qu'on n'est pas dans le ludo éducatif.
00:44:45On n'est pas dans une approche didactique.
00:44:49C'est la spécificité de Canal Plus Kids que de raconter des
00:44:51histoires.
00:44:52Donc, on a appliqué ça à toutes nos chaînes.
00:44:54C'est vraiment notre ligne, c'est de raconter des histoires.
00:44:57Mais en racontant des histoires, on peut faire passer des messages,
00:45:00des valeurs, des choses qui sont importantes pour la construction
00:45:03des enfants.
00:45:04En tout cas, on s'y applique et on est reconnus pour ça.
00:45:06Je crois, le public de Canal Plus Kids a confiance dans ce qu'on
00:45:10propose pour les enfants sur Canal Plus Kids, sur Peewee et Teletoon.
00:45:14Mais non, on a tenté de faire des documentaires à destination
00:45:18des enfants.
00:45:19Honnêtement, ils ne viennent pas les voir.
00:45:20Ce n'est pas ça qui les intéresse.
00:45:29De la même manière, vous indiquez que Planète Plus et plus
00:45:36généralement Canal, mais en l'occurrence, Planète Plus
00:45:39s'engage à contribuer à la diffusion de programmes culturels
00:45:43qui sont produits dans les territoires ultramarins.
00:45:46Comment est-ce que ça se traduit concrètement en termes de
00:45:50production, en termes de diffusion pour Planète Plus spécifiquement ?
00:45:59Sur les territoires ultramarins, en réalité, on travaille.
00:46:04D'abord, je sais qu'on vous a déjà parlé, il y a le Corner
00:46:06My Canal pour exposer les programmes qui sont produits par
00:46:08nos chaînes ultramarines.
00:46:11Et nous mettons en valeur ces territoires, mais plutôt dans
00:46:14les documentaires qui sont diffusés sur Canal Plus dehors,
00:46:19parce que ce sont des documentaires qui ont à voir avec le monde
00:46:21d'aujourd'hui.
00:46:22Par exemple, je pense à la série Planète Chef, qui est une série
00:46:25qui met en avant des cuisiniers, hommes et femmes, et on a dédié
00:46:31une série entière qui est en production sur les territoires
00:46:33ultramarins.
00:46:35Ou alors, on fait un documentaire sur Julie Gauthier.
00:46:40Vous savez que c'est apnéiste et danseuse sous-marine, et elle
00:46:44est à la rencontre de toutes les femmes qui défendent la pêche
00:46:48traditionnelle et mettent en place des choses pour préserver les
00:46:52océans.
00:46:53Donc elle, elle est réunionnaise et elle commence son aventure sur
00:46:56les territoires ultramarins.
00:46:59On travaille aussi sur la filière.
00:47:02Je suis allée, en décembre dernier, passer une semaine à
00:47:06La Réunion, comme présidente d'un jury, pour un appel à projets
00:47:10qui s'appelait Voir grand pour demain.
00:47:12Et on a travaillé sur les dix projets qui ont été sélectionnés
00:47:16avec tous les réalisateurs et producteurs locaux.
00:47:19Et j'y retourne en décembre, en septembre, pour un nouvel appel
00:47:23d'offres sur les femmes réunionnaises.
00:47:25Et puis, on a un documentaire qu'on développe en coproduction
00:47:28avec Anne Puce Réunion sur Manu Payette et qui va à la recherche
00:47:31de sa saucisse rouga.
00:47:32Je sais qu'on en a déjà parlé, mais c'est une institution à
00:47:35La Réunion.
00:47:35Donc il faut prendre ça très sérieusement.
00:47:37Donc on fait des choses avec les territoires ultramarins.
00:47:42À différents niveaux, comme je viens de le préciser.
00:47:46Merci.
00:47:47Juliette Théry.
00:47:49Merci, Monsieur le Président.
00:47:50J'ai une question au sujet des raisons de votre candidature sur
00:47:56la plateforme TNT.
00:47:58Ou plus exactement, c'est vrai, vous pouvez en être fier,
00:48:01un tiers de vos audiences représente une population de moins
00:48:04de 50 ans.
00:48:05Donc ça, c'est un fait, c'est un chiffre, donc très bien.
00:48:08Mais on sait que la population qui est dépendante de la TNT,
00:48:12qui est à l'heure actuelle de 18-19 %, c'est plutôt une population
00:48:17âgée.
00:48:18Donc en fait, est-ce qu'il n'y a pas une petite incohérence entre
00:48:21votre audience et ce fait ?
00:48:26Et l'autre chose, vous avez aussi indiqué que le poids du
00:48:30documentaire était de plus en plus important.
00:48:32Il y avait un potentiel, une appétence, une attractivité pour
00:48:35le documentaire, une capacité de recrutement de nouveaux abonnés.
00:48:39Et quels moyens vous donnez-vous pour recruter des nouveaux
00:48:43abonnés sur la TNT, encore une fois ?
00:48:44Merci.
00:48:46Je vais laisser mes collègues compléter, mais en fait,
00:48:50c'est le verre à moitié vide ou le verre à moitié plein,
00:48:52j'ai l'impression, parce que tu peux peut-être rappeler,
00:48:53Gérald, des chiffres.
00:48:54Oui, c'est exactement ce pourquoi on est candidat pour la TNT,
00:48:59puisque on s'adresse d'abord à un public plus âgé et c'est d'abord
00:49:04le public de ces chaînes thématiques, puisque Planète est
00:49:07une chaîne historique depuis 1988 et c'est une chaîne payante qui
00:49:12est le navire amiral d'une centaine de chaînes thématiques qui,
00:49:16en France, ont créé un paysage audiovisuel unique, qui ont permis
00:49:21à la France d'avoir une utilisation face aux plateformes complètement
00:49:25différentes.
00:49:26Et c'est vrai que Planète est sur la TNT parce qu'il y a d'abord
00:49:28un public qui est très résilient à la TNT avant d'adopter de
00:49:33nouvelles formules.
00:49:34Mais il est important aussi d'aller adresser de nouveaux publics.
00:49:37C'est ce qu'on fait avec cette chaîne.
00:49:38Donc les deux sont couverts avec la chaîne Planète Plus qui,
00:49:42malheureusement, a du mal à aller chercher les jeunes.
00:49:45Parce qu'il y a l'âge moyen de la chaîne, c'est 57 ans.
00:49:47On est très heureux d'aller chercher des plus jeunes,
00:49:50mais la majorité est quand même au-dessus.
00:49:53Et juste pour compléter, on a des abonnés TNT qui sont
00:49:56très satisfaits, qui cherchent les contenus premiums et qu'on
00:49:59leur apporte et on pense que c'est important, d'autant plus que
00:50:02c'est des publics qui, aujourd'hui, ne sont plus en
00:50:06mesure de faire l'effort pour passer sur d'autres plateformes.
00:50:09Donc ça veut dire que si on les prive de ces contenus-là,
00:50:12on les prive définitivement et il n'y a pas d'autres propositions
00:50:15aujourd'hui sur la TNT capables de leur proposer des équivalents,
00:50:17en tout cas de Planète, sur le documentaire.
00:50:19Et ces abonnés-là ne souscrivent pas aux plateformes.
00:50:22Ils ne vont même pas aller chercher des documentaires sur
00:50:24des plateformes.
00:50:25Ils ne le font pas.
00:50:26Ils ne sont pas intéressés ou ces plateformes ne leur sont
00:50:31pas accessibles.
00:50:32Il y avait aussi le potentiel de recrutement, en fait.
00:50:37Oui, pardon.
00:50:38En effet.
00:50:39Développé.
00:50:40Merci.
00:50:41En effet, pardon.
00:50:42Donc, un, on fait des...
00:50:43D'abord, et ça, c'est la capacité de conviction de Christine et de
00:50:49Jean-Marc Juramy, qui s'occupe de tout un tas de programmes,
00:50:52qui est le directeur général adjoint France, en charge des
00:50:54programmes aux côtés de Gérald, et qui nous ont convaincus qu'il
00:50:59fallait qu'on investisse en marketing dans les documentaires.
00:51:02Et donc, on a démarré une politique ambitieuse de communication
00:51:06publicitaire autour de nos documentaires, il y a à peu près
00:51:08deux ans, qui porte une grande partie des documentaires dont certains
00:51:11ont été cités par Christine.
00:51:13Ce n'est pas spécifique à la TNT, mais c'est au global le documentaire
00:51:16sur lequel il n'y avait auparavant même pas de communication,
00:51:19puisqu'on communiquait sur le sport, le cinéma, les séries,
00:51:21mais pas sur le documentaire.
00:51:22Et maintenant, on a lancé une politique ambitieuse marketing
00:51:25autour du documentaire.
00:51:26Je vous laisse compléter spécifiquement sur ce qu'on fait.
00:51:28Avec des exemples précis comme le documentaire et la série
00:51:31Hors-Cocaine, qui a été un des premiers documentaires les plus
00:51:35regardés et demandés.
00:51:36Donc là, c'est une campagne publicitaire de plusieurs centaines
00:51:40de milliers d'euros pour pouvoir faire la promotion de ce documentaire.
00:51:42On a eu également, évidemment, sans issue.
00:51:45On est revenu sur La théorie de Chevaline ou sur Karl Lagerfeld.
00:51:49Ce qui est intéressant pour nous, c'est ce qu'on a expliqué dans
00:51:51le dossier Canal+, c'est à la fois le cinéma et le sport sont les
00:51:54deux motivations principales, mais on a vu que le documentaire
00:51:57nous permettait effectivement de recruter.
00:51:59Ça a été le cas avec Hors-Cocaine.
00:52:01Tout comme après les spectacles vivants et après la jeunesse,
00:52:04c'est l'offre familiale.
00:52:05Et puis, c'est une autre façon de raconter les histoires.
00:52:08Et comme nous sommes les spécialistes du documentaire
00:52:10depuis 1988 sur Canal+, il fallait aller beaucoup plus loin
00:52:14dans cette offre.
00:52:15C'est pour ça, d'ailleurs, que c'est Christine qui pilote
00:52:17toute l'offre des chaînes Canal+.
00:52:19Et en complément, au-delà du recrutement, encore une fois,
00:52:22notre priorité, ça reste nos abonnés.
00:52:24On a enrichi l'offre de nos abonnés.
00:52:25Christine le disait, ils sont très demandeurs de documentaires.
00:52:28Canal+, ne suffisait pas et on a donné à tous nos abonnés
00:52:31Canal+, Doc, qui va dans ce sens-là aussi.
00:52:34Et de ce point de vue-là, dans la convention,
00:52:36il n'y a pas de programme en clair.
00:52:38Donc, vous ne formulez pas de demande de ce point de vue ?
00:52:45L'accueil qu'on a eu sur le time delay,
00:52:47je me méfie beaucoup des propositions
00:52:49qu'on pourrait faire et qui ne seraient pas dans le dossier.
00:52:51Mais on y a pensé.
00:52:52Et on...
00:52:54Alors, on veut simplement être cohérents puisqu'on dit
00:52:57qu'il ne faut pas déstabiliser l'environnement
00:52:59entre chaînes de TNT gratuite et payante,
00:53:01l'équilibré fragile, etc.
00:53:03Mais on en a beaucoup parlé avec Gérald Brice,
00:53:07Christine et Jean-Marc Jourami.
00:53:08Et on pense en effet que pour Planète+,
00:53:12et dans la perspective de donner à voir des documentaires
00:53:16à un public plus large, et comme vous le savez,
00:53:19Leclerc a vocation à échantillonner les programmes
00:53:21et à donner envie de s'abonner.
00:53:23Nous sommes prêts à prendre un engagement d'heures en clair
00:53:29sur Planète+, sur la TNT.
00:53:31On imaginait un engagement hebdomadaire.
00:53:34Et on imaginait un engagement en clair sans publicité
00:53:38pour ne pas déstabiliser le marché.
00:53:42D'accord.
00:53:44Merci. Laurence Pécoré-Volier.
00:53:46Oui. Alors, question de suite.
00:53:49Votre...
00:53:51Vous proposez quelque chose qui est quand même
00:53:53relativement ambitieux.
00:53:54Et d'ailleurs, vous l'avez bien développé
00:53:56avec une possibilité d'augmentation
00:53:58des ressources publicitaires.
00:54:00Donc, sans forcément d'ailleurs une augmentation
00:54:03du nombre d'abonnés.
00:54:05En tout cas, ça n'apparaît pas dans votre dossier.
00:54:06Comment vous voyez cette évolution favorable
00:54:10par rapport à ce que vous nous avez dit ?
00:54:12Et une question de curiosité.
00:54:13Vous nous donnez un nombre d'abonnements
00:54:16qui correspond à un nombre d'abonnements par foyer,
00:54:18vous nous dites.
00:54:20Est-ce que vous pensez que cette offre Planète+,
00:54:22est particulièrement favorable au fait que ces abonnements
00:54:26par foyer puissent permettre d'avoir
00:54:28un environnement familial qui rentre dans ces abonnements ?
00:54:33Et comment vous décortiquez ça
00:54:35au niveau des différentes strates d'âge ?
00:54:39Sur la publicité ?
00:54:41Alors, on l'a rappelé ici. C'est l'occasion de le rappeler.
00:54:43Nous sommes la 3e régie en France.
00:54:47Nous sommes spécialisés dans la télévision gratuite.
00:54:50Nous sommes spécialisés dans la télévision payante.
00:54:53Et nous sommes la 1re régie de télévision payante
00:54:56et de plateforme depuis peu,
00:54:57puisque nous avons été choisis par Max Warner.
00:55:02Et donc, nous allons encore mieux adresser cette publicité,
00:55:05puisque c'est une publicité avec un public très spécifique,
00:55:09notamment les CSP+,
00:55:11des catégories qui sont très rares à la télévision.
00:55:13Donc, avec notre régie,
00:55:15nous allons encore mieux monétiser,
00:55:17à la fois linéaire et non linéaire,
00:55:19parce qu'on a ce savoir-faire-là dans le groupe Canal+.
00:55:22Et c'est pour ça que Maxime exprimait,
00:55:25par rapport à notre régie,
00:55:26ce rôle indispensable que nous avons,
00:55:29puisqu'il y a énormément de chaînes et d'oeuvres
00:55:31qui sont en train de se créer.
00:55:32Et d'être la 3e régie en France,
00:55:34ça nous permet aussi d'être agiles avec ce savoir-faire
00:55:37sur le gratuit, sur la télévision payante
00:55:40et sur les plateformes à nous ou des plateformes ad hoc.
00:55:44Nous sommes également la régie de beaucoup de chaînes thématiques,
00:55:47RTL 9 et d'autres.
00:55:48C'est ce qui fait notre force
00:55:49et ce qui nous permet de mieux capitaliser
00:55:53sur nos écrans pubs.
00:55:55Juste en complément de ce que disait Gérald Brice,
00:55:57on a un autre point qu'on travaille aujourd'hui assez peu
00:55:59et sur lequel on va essayer de combler notre retard,
00:56:01qui est le digital.
00:56:02Aujourd'hui, sur la publicité, sur le digital,
00:56:04on ne fait pas grand-chose.
00:56:05Donc, on va essayer de faire progresser ça.
00:56:07Et avec la publicité segmentée et le ciblage,
00:56:11ça nous permet de revaloriser nos inventaires.
00:56:13Et donc, aujourd'hui, ce qu'on voit
00:56:15dans le plan d'affaires qu'on vous a proposé,
00:56:16c'est une augmentation de 400 000 euros
00:56:18entre 2025 et 2029.
00:56:20Ca nous paraît relativement raisonnable.
00:56:25Antoine Bollet.
00:56:27Merci, M. le Président.
00:56:30Comme il s'agit de votre dernière audition,
00:56:32je pense que vous allez peut-être deviner
00:56:35que je vais vous parler de la convention Planète Plus
00:56:40et vos accords avec la production audiovisuelle.
00:56:43Et il se trouve que dans le dossier de candidature,
00:56:46en contrepartie d'un engagement portant
00:56:49sur une obligation de production audiovisuelle indépendante
00:56:53à 75% de votre obligation,
00:56:58vous demandez le maintien des stipulations
00:57:00de l'actuelle convention,
00:57:02notamment en ce qui concerne l'étendue des droits acquis.
00:57:07Et il se trouve que là, on touche du doigt un des volets
00:57:09qui était dans l'accord avec les syndicats
00:57:12de producteurs audiovisuels
00:57:13qui a été dénoncé par ces derniers.
00:57:16Donc la question, du coup, elle est assez évidente.
00:57:19Est-ce qu'en cas de renouvellement et de nouvelles conventions,
00:57:25vous lanceriez d'autant plus rapidement
00:57:28de nouvelles discussions avec ces acteurs
00:57:31de façon à pouvoir échanger avec eux sur ce sujet-là
00:57:36et plus globalement pour faire en sorte
00:57:40qu'un accord vienne prendre en compte
00:57:43toute la dynamique de votre politique documentaire ?
00:57:47Je vais simplement, avant de passer la parole à Christine
00:57:51et à Laëtitia Ménasser,
00:57:54vous répétez quelque chose que je vous ai déjà dit,
00:57:56mais comme...
00:57:58C'est qu'indépendamment des accords,
00:58:00et Christine Coquelin va y revenir,
00:58:03on est toujours au-dessus de nos obligations.
00:58:05Ca, c'est quand même un élément très important.
00:58:07Et peut-être que tu peux parler spécifiquement,
00:58:09alors sans citer, parce que ce serait désagréable,
00:58:11pour le groupe qui a signé un accord
00:58:13et ce que ça représente pour eux,
00:58:15ce que ça représente pour nous qui n'avons pas signé d'accord.
00:58:17Oui, j'ai échangé récemment avec les syndicats
00:58:19et qui me disaient qu'un groupe avait signé un accord
00:58:23qui s'engageait sur 12 primes par an.
00:58:25Moi, j'ai 145 heures de documentaire,
00:58:29en plus de création, puisqu'aidé par le CNC.
00:58:31Donc un accord ne garantit pas forcément une politique ambitieuse.
00:58:35Vous voyez ce que je veux dire ?
00:58:36On vit sans accord et je pense que...
00:58:38On a quand même les décrets.
00:58:39Et on a les décrets, et je pense que la profession,
00:58:42aujourd'hui, ne peut que s'en féliciter,
00:58:44en tout cas, sur nos engagements et le volume qu'on produit.
00:58:47Je passe la parole à Laëtitia Ménassé,
00:58:48qui passe des heures carrées à essayer de trouver des accords.
00:58:51Avec tout le monde.
00:58:54Merci, Maxime.
00:58:56Sur ce sujet, sur la demande qui était formulée,
00:58:59on avait compris des décrets qu'en réalité,
00:59:01les stipulations conventionnelles qui pouvaient être accordées
00:59:04par l'ARCOM n'étaient pas forcément liées à l'existence ou non d'accord.
00:59:08Donc c'était dans cette optique que nous avions formulé
00:59:11cette demande dans le dossier de candidature.
00:59:14S'agissant, évidemment, des discussions avec les partenaires,
00:59:19naturellement, nous n'avons jamais cessé, en réalité,
00:59:21de souhaiter un accord.
00:59:23Évidemment, les discussions ont été interrompues
00:59:26pour les raisons qu'on a déjà évoquées cette semaine.
00:59:28Évidemment, pour maintenir l'état de fait
00:59:31dans lequel nous sommes aujourd'hui,
00:59:32et notamment l'étendue de droits dont nous bénéficions
00:59:36du fait des anciens accords,
00:59:37nous allons réinitier des discussions à la rentrée
00:59:41pour essayer d'aller au plus vite.
00:59:44Merci. Juliette Théry.
00:59:47Merci.
00:59:48J'ai une petite question sur les plages en clair.
00:59:50Donc on prend note de votre volonté d'avoir des plages dédiées
00:59:55en clair, et ce serait pour du documentaire.
00:59:57Exclusivement.
00:59:59On parle d'une page, une tranchée hebdomadaire,
01:00:02un horaire à définir ensemble, un team sans publicité.
01:00:07Et exclusivement consacré au documentaire.
01:00:08Documentaire.
01:00:11Mes chers collègues, est-ce que vous avez
01:00:12d'autres questions à poser ?
01:00:17Antoine Boilet, je le sens.
01:00:18Si, monsieur le Président, et mon collègue Denis Rappone
01:00:21m'y autorise.
01:00:25On en a peut-être aussi déjà parlé,
01:00:26mais avec Laurence Péco-Rivoli, on a été assez sensibilisés
01:00:31ces derniers mois au fait que plus particulièrement,
01:00:34et ça vaut pour l'ensemble du paysage audiovisuel français,
01:00:38sur le genre documentaire de l'histoire,
01:00:42notamment en prime time, on avait un pourcentage
01:00:45de femmes réalisatrices qui étaient faibles,
01:00:49et visiblement, et je profite de l'audition publique
01:00:52pour le dire, et parfois, voilà, on propose
01:00:56à ces femmes réalisatrices, du coup, de co-réaliser
01:00:59avec un réalisateur homme, l'histoire qu'éventuellement,
01:01:03on puisse ne pas leur faire confiance.
01:01:05Donc, comment vous percevez ce sujet ?
01:01:10Dans le cadre de la politique diversité qu'on a pas mal évoquée
01:01:14depuis une semaine, est-ce qu'au niveau de la politique
01:01:17documentaire de Canal, sur ce sujet particulier
01:01:21des femmes réalisatrices dans le doc historique,
01:01:24vous avez des initiatives particulières à partager
01:01:28avec nous ? Merci.
01:01:30Merci pour cette question, monsieur le conseiller.
01:01:32Effectivement, c'est un sujet, et il n'y a pas qu'en histoire.
01:01:35D'ailleurs, il y a 2 secteurs en documentaire
01:01:37où les femmes sont peu présentes, ce sont l'histoire et la science.
01:01:40Et donc, parce que probablement, ce sont 2 domaines
01:01:45où l'approche a toujours été...
01:01:47L'histoire, c'est quelque chose de statutaire,
01:01:49la science aussi, et moi, j'ai une hypothèse,
01:01:51je pense que les femmes se sont plutôt dirigées
01:01:54vers la société, parce que c'est l'endroit
01:01:56dont elles ont été privées d'espace public,
01:02:00elles n'ont pas pu prendre la parole,
01:02:01et qu'aujourd'hui, les réalisatrices s'emparent
01:02:03de ce sujet-là parce qu'elles ont envie de participer
01:02:07à l'organisation de la cité.
01:02:09Mais ceci étant dit, nous, sur le documentaire historique,
01:02:11d'abord, je le redis ici, on les encourage à venir nous voir
01:02:15parce que je pense qu'elles apportent quelque chose.
01:02:18Et surtout, je pense qu'il faut compter,
01:02:23il faut sensibiliser, il faut le conscientiser.
01:02:26Aujourd'hui, quand on en parle avec les producteurs,
01:02:28je pense qu'ils ne se rendent pas compte.
01:02:29Quand les programmes arrivent, quand les projets arrivent,
01:02:31déjà, on espère que ce soit un bon projet.
01:02:34Et après, il est porté par un homme, il est porté par une femme,
01:02:37j'aurais tendance à vous dire,
01:02:38c'est pas tellement notre préoccupation.
01:02:40Donc comment est-ce qu'on fait pour faire en sorte
01:02:41que ces femmes s'autorisent à faire de l'histoire ?
01:02:45Donc leur dire quels sont les bienvenus,
01:02:46dire aux producteurs que s'ils arrivent avec une femme,
01:02:48ils seront les bienvenus aussi,
01:02:49et puis surtout, essayer...
01:02:53Alors moi, ce que j'ai fait, c'est que dans les contrats,
01:02:55j'ai, en plus de la charte
01:02:59qui est dans tous les contrats du groupe Canal,
01:03:02j'ai rajouté une grille d'évaluation.
01:03:04C'est-à-dire que j'ai demandé aux producteurs
01:03:05de regarder où étaient les femmes et les hommes
01:03:08et de voir s'il y avait parité ou pas.
01:03:10Et c'est très intéressant parce qu'on se rend compte
01:03:12que les femmes ne sont pas toujours
01:03:14aux postes les plus valorisés dans un documentaire.
01:03:19Donc de prendre conscience de ça et de nous envoyer cette grille
01:03:23et qu'on puisse partager avec eux et leur dire
01:03:25qu'il faut probablement faire des efforts
01:03:27et qu'on est volontaires sur ce sujet-là.
01:03:30Quant à la co-réalisation, vous avez raison,
01:03:32c'est une exception française, ça n'existe nulle part ailleurs.
01:03:34Donc qu'une femme ou un homme, d'ailleurs,
01:03:37qui fait son premier documentaire
01:03:39soit accompagné par quelqu'un qui soit plus senior,
01:03:41ça me semble être le bon sens.
01:03:43Après, il faut pas que ça se perpétue parce que sinon...
01:03:46Et pas toujours dans le même sens.
01:03:47Exactement, et pas toujours dans le même sens.
01:03:49Donc c'est parce que souvent, les femmes sont les auteurs,
01:03:52c'est-à-dire que ce sont elles qui développent les idées,
01:03:54qui les creusent, et quand tout d'un coup,
01:03:56il faut passer à la réalisation, on confie ça à un homme.
01:03:58Donc je pense qu'il y a une professionnalisation,
01:04:02peut-être, à encourager et à suivre,
01:04:05et nous, on est absolument volontaires sur ce sujet-là.
01:04:10Merci beaucoup.
01:04:11D'autres questions ?
01:04:14Denis Rampone, oui.
01:04:15Je ne veux pas être en reste par rapport à mon jeune collègue.
01:04:20Non, je reviens tout de même sur une question
01:04:22à laquelle on n'a pas totalement répondu
01:04:25dans les trois questions que j'avais évoquées.
01:04:27Est-ce que pourrait être développé,
01:04:30au-delà de la poétique générale du groupe,
01:04:32en matière, effectivement, d'éducation médiate,
01:04:34sensibilisation à une attitude citoyenne du numérique,
01:04:40est-ce que dans les thématiques choisies, historiques,
01:04:42il pourrait y avoir une orientation
01:04:44plus particulièrement dédiée à ces sujets-là ?
01:04:48Alors, sur l'éducation aux médias et au numérique,
01:04:53on essaie de varier les approches.
01:04:56Là, par exemple, je pense à un documentaire,
01:04:58on a fait un documentaire sur TikTok Boom,
01:05:00qui expose les problèmes de sécurité et les défis
01:05:03dans le domaine de la géopolitique lié à cette application.
01:05:06On est en production d'un doc qui s'appelle Sky ECC,
01:05:10qui est cette messagerie qui a été mise en cause
01:05:15parce qu'elle a été récupérée, en fait, par le grand banditisme.
01:05:20Et c'est une messagerie qui était,
01:05:21qui fait que vous ne pouvez pas être écouté.
01:05:23Et donc, les tenants de la liberté disaient qu'il faut qu'elle existe.
01:05:27Et puis, la patronne d'Europole est persuadée
01:05:30qu'il faut absolument les contrôler,
01:05:32parce qu'on lui a notamment reproché
01:05:35que, grâce à ces messageries,
01:05:37elle n'avait pas pu déceler l'arrivée des attentats de Bruxelles et de Paris.
01:05:42Donc, on pose des questions,
01:05:43comme ce à quoi on est prêt à renoncer pour nos sécurités.
01:05:47Et puis, on a fait des documentaires sur six parents,
01:05:51et vous saviez à propos de tous les risques
01:05:54que les enfants peuvent rencontrer sur les réseaux sociaux
01:05:57et pour lesquels les parents n'étaient pas forcément avertis.
01:06:00On a sur Canal+, Kids, une émission qui s'appelle Culture des codes,
01:06:03un magazine junior qui est conçu comme une initiative
01:06:05aux bons usages du numérique.
01:06:07Donc, on travaille cette question régulièrement.
01:06:10Moi, j'ai été moi-même quatre ans chez vous, au CSA,
01:06:15avec mes monnaies Thermann, sur ces sujets-là.
01:06:17Donc, on est vigilants,
01:06:18mais on essaie juste de les travailler
01:06:22de façon à adresser différents sujets
01:06:27autour de la citoyenneté numérique.
01:06:35J'ai répondu à votre question ?
01:06:38Oui.
01:06:42Une dernière question, monsieur Arcoleuil ?
01:06:49C'est votre dernier mot.
01:06:52Très bien, monsieur le président.
01:06:53Si je peux peut-être conclure avec les mots d'un homme
01:06:56que j'admire beaucoup, qui s'appelle Alain Veil,
01:06:58qui, le jeudi 10 février 2020 devant le Sénat, a dit
01:07:02que les chaînes de la TNT passeront de moins en moins
01:07:03par leurs tiens et de plus en plus par la fibre.
01:07:06Le déploiement de la fibre rend obsolète la TNT.
01:07:09Dans 5 ans, c'est en 2022,
01:07:11moins sans doute quasiment 100% de la population
01:07:13sera connectée à la fibre.
01:07:15Cela va aller très vite.
01:07:16Du jour au lendemain, les gens abandonneront la TNT
01:07:17pour aller sur la fibre.
01:07:19Dans quelques années, le poids des conventions
01:07:21associées à l'utilisation d'une fréquence
01:07:23appartenant au domaine public n'existera plus.
01:07:26Ce sera la fin de la TNT.
01:07:27Voilà. Chez Canal+, nous ne croyons pas cela.
01:07:29Merci beaucoup.
01:07:31Merci beaucoup.
01:07:36Sous-titrage ST' 501