Attribution des fréquences de la télévision numérique terrestre (TNT) : audition du projet "Canal +"

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00:00:00Bonjour à tous. Nous reprenons nos auditions dans le cadre de l'appel à candidature que nous avons lancé le 28 février dernier en vue de l'échéance en 2025 des autorisations
00:00:19actuellement accordées à 15 services. Nous entendons donc cet après-midi la société d'édition Canal+, pour le projet Canal+. Je rappelle, mais vous le savez, que conformément à notre délibération du 29 mai, les auditions durent 1h30 avec un exposé introductif du candidat de 30 minutes suivi d'un temps d'échange avec le collège.
00:00:43Pas de modifications substantielles apportées au dossier que vous nous avez adressé à l'appui de votre candidature, mais vous pouvez préciser bien évidemment ce projet, notamment à travers des engagements pris devant le collège, qui pourront être repris dans les conventions qui seront signées entre les régulateurs et les candidats que nous retiendrons.
00:01:04Je rappelle enfin que l'audition est publique, retransmise sur le site de l'ARCOM et sur nos réseaux. Monsieur le Président, vous avez la parole.
00:01:34Je vais d'abord, si vous le permettez, le replacer brièvement dans le contexte du projet global de notre groupe.
00:01:59Avec plus de 6 milliards d'euros de chiffre d'affaires, j'ai parfois l'impression d'être dans un jour sans fin, mais... et une présence dans 50 pays, le groupe Canal+, est aujourd'hui le premier groupe privé de télévision en Europe.
00:02:11Il se déploie sur 3 activités principales qui sont étroitement liées, la télévision payante, la télévision gratuite et enfin la production et la distribution de films, de séries, de documentaires et de programmes d'animation via Studio Canal.
00:02:25Au cours des dernières années, le marché de la télévision a profondément changé, vous en êtes les premiers témoins.
00:02:30D'une compétition locale, nous sommes passés à une compétition mondiale, dominée par des acteurs américains dont les parcs d'abonnés dépassent souvent les centaines de millions d'abonnés.
00:02:38Pour faire face à ces nouveaux géants, le groupe Canal+, a dû se réinventer et s'est profondément transformé en quelques années.
00:02:44Premier pilier de cette transformation, le redressement économique.
00:02:48En France, en 2016, les chaînes Canal+, perdaient près de 400 millions d'euros par an et les chaînes gratuites plus de 60 millions d'euros par an.
00:02:55Si nous restons aujourd'hui déficitaires en France, un plan d'économie de près de 1,5 milliard d'euros, accompagné de la sécurisation de nos principaux droits en sport et en cinéma sur le long terme,
00:03:05et de la refonte complète de notre positionnement, nous ont permis de renouer avec une trajectoire économique positive, désormais très proche de l'équilibre.
00:03:14Le parc des abonnés à Canal+, en France, est en croissance pour la huitième année consécutive, après des années de baisses ininterrompues.
00:03:23Plus important, ce résultat n'est pas simplement le fruit d'une dynamique très positive de conquête de nouveaux abonnés,
00:03:30il est aussi le fruit d'un taux de désabonnement en baisse et s'accompagne d'une hausse du revenu moyen par abonné.
00:03:37Enfin, et nous l'avons évoqué ce matin, la refonte de notre gamme d'offres, avec notamment le lancement en 2023 de notre offre Ra+, à destination des abonnés de moins de 26 ans,
00:03:47a permis de rajeunir considérablement notre parc d'abonnés. En clair et sans jeu de mots, tous nos indicateurs sont au vert.
00:03:57Second pilier, l'accélération de la digitalisation du groupe. Créé en 2013, notre plateforme propriétaire française MyCanal, qui porte plus de 2000 chaînes linéaires et à la demande dans le monde,
00:04:08s'est développée pour atteindre les meilleurs standards du marché et pour se déployer dans plus de 30 pays.
00:04:13Le groupe Canal+, est devenu un acteur majeur de la technologie. Cette digitalisation a permis au groupe de se positionner en agrégateur, voire en super-agrégateur de plateforme.
00:04:23Pourquoi ? Parce que la multiplication des plateformes a abouti à une fragmentation des droits et des offres.
00:04:30Là où, lorsque j'ai rejoint le groupe, les foyers français choisissaient historiquement entre Canal+, TPS et numéricable, ils disposent aujourd'hui d'un choix élargi face à une offre pléthorique d'abonnements vidéo.
00:04:42Groupe Canal+, a fait de cette menace potentielle une opportunité en devenant l'un des premiers distributeurs et partenaires de ces plateformes.
00:04:50Beansport, Netflix, Disney+, Paramount+, Apple TV+, et depuis le 11 juin la plateforme Max du groupe Warner.
00:04:57Ces partenariats avec les plus grands acteurs mondiaux ne concernent pas que la France, puisque nous distribuons au moins l'une de ces plateformes dans près de 15 autres territoires.
00:05:07Et précisément, la dernière étape de la transformation de notre groupe, c'est l'internationalisation.
00:05:13En 2015, le groupe Canal+, rassemblait 11 millions d'abonnés. Aujourd'hui, il en compte plus de 26 dans 50 pays.
00:05:19Canal+, est le seul groupe média à avoir intégré le top 50 des marques françaises les plus puissantes dans le monde.
00:05:26Notre objectif est désormais d'atteindre à moyen terme un parc d'abonnés compris entre 50 et 100 millions pour rejoindre le top 5 mondial des groupes audiovisuels.
00:05:35Et cette croissance passera par des prises de participation sur nos principales zones géographiques, en Europe avec Viaplay basée à Stockholm,
00:05:42en Asie avec Vue basée à Hong Kong, et en Afrique avec Multi Choice basée à Johannesburg.
00:05:48Mais la compétition avec les acteurs mondiaux américains n'est pas qu'une question de taille.
00:05:52Nous partons avec un désavantage manifeste, car notre marché historique, la France, qui reste notre premier marché en chiffre d'affaires, représente un cinquième de celui des Etats-Unis.
00:06:02C'est pourquoi nous avons choisi de miser sur nos forces et de cultiver nos axes de différenciation.
00:06:08Le premier axe de différenciation est un volume d'investissement massif et pérenne dans les contenus locaux.
00:06:14Sur chacun des territoires où il intervient, le groupe Canal+, a toujours à cœur de découvrir et de faire grandir les talents locaux.
00:06:21Le groupe Canal+, investit 3,5 milliards d'euros dans les contenus, dont 2,5 milliards pour sa grille de programmes en France.
00:06:29C'est presque 4 fois plus que TF1 et 7 fois plus que le groupe M6.
00:06:33En 2023, Canal+, a investi 1,2 milliard d'euros dans le sport en France, soit 2 fois plus que tous les autres acteurs réunis.
00:06:41En 2023, Canal+, a investi plus de 200 millions d'euros en cinéma français et européen, plus que tous les autres diffuseurs et plateformes réunis, publics et privés, français et internationaux.
00:06:52Canal+, a financé des films auprès de plus de 100 sociétés indépendantes, des séries auprès de plus de 40 sociétés indépendantes.
00:07:00Plus de premiers films que tous les autres acteurs réunis. Plus de films de la diversité que tous les autres acteurs réunis.
00:07:07Plus de 100 films ne verraient pas le jour chaque année sans Canal+.
00:07:11Sans Canal+, pas de « Close » de Lucas Dante, grand prix à Cannes et sélectionné aux Oscars.
00:07:17Pas de « L'Histoire de Suleymane », pas de « Le Dernier des Juifs », pas de « Les Barbares » de Julie Delpy,
00:07:23ou encore pas de « La Croisade » de Louis Garel, que Canal+, est seul à financer avant que le film ne se monte.
00:07:29Et sans Canal+, probablement pas de Emilia Pérez d'Odiard, pas de « L'amour ouf » de Lelouch, Gilles Paclaude.
00:07:37Pas de « La plus précieuse des marchandises » de Anna Vicious et pas de « Diamant brut » de Agathe Rieninger.
00:07:44Deuxième axe de différenciation du groupe Canal+, la manière dont nous ventilons et allouons nos investissements dans les contenus,
00:07:50et notre rôle à ce titre dans la structuration des filières auxquelles nous participons directement et indirectement.
00:07:56Canal+, ne se contente pas, vous le savez, de faire travailler le tissu créatif national.
00:08:01Il l'accompagne et l'encourage.
00:08:03Canal+, contribue à renouveler les talents de tout l'écosystème de la création.
00:08:07Il apporte par exemple son soutien à la diversité dans l'écriture, avec la création d'une formation à l'écriture sérielle à la Cinéfabrique de Lyon,
00:08:14et soutient le programme de compagnonnage de la Cité des scénaristes.
00:08:19Notre troisième axe de différenciation est de favoriser l'accès à la culture, en particulier pour les plus jeunes.
00:08:25Dès le lancement du Pass Culture, nous y avons intégré nos offres Canal+.
00:08:29Depuis, nous avons recruté 125 000 jeunes abonnés avec le Pass Culture.
00:08:34Sur le seul dernier mois de juin par exemple, 2000 activations de code via le Pass Culture ont été recensées.
00:08:42L'accessibilité ne se résume pas au prix.
00:08:44Nous allons systématiquement au-delà de nos obligations en matière de sous-titrages sourds et malentendants
00:08:48pour l'intégralité de nos chaînes gratuites et payantes de la TNT.
00:08:51Nous avons, vous l'avez entendu, pris des engagements supplémentaires ce matin,
00:08:56et nous avons la fierté d'être les premiers diffuseurs à avoir intégré pour nos contenus une option avec des sous-titres
00:09:00qui peuvent être regardés simultanément par les personnes dyslexiques et non dyslexiques.
00:09:05Vous le voyez, nous avons un projet très ambitieux et très différent de la plupart des autres acteurs du paysage audiovisuel français.
00:09:11Et cette ambition pourrait franchir une nouvelle étape avec notre projet d'entrée en bourse
00:09:15qui maintiendrait les équilibres actionnariaux actuels.
00:09:20J'aimerais maintenant revenir à la jeunesse de Canal+, et à son lien avec le RTIEN.
00:09:25Pour rappel, le groupe Canal+, s'est historiquement bâti autour de sa chaîne amérale Canal+,
00:09:30né sur le numéro 4 d'un réseau RTIEN analogique très limité en fréquence,
00:09:34qui l'a amené à s'adapter à la contrainte en construisant un modèle inédit, celui d'une chaîne généraliste.
00:09:41Celui-ci lui a permis de proposer dans le même temps une pluralité de contenus différents et d'enrichir sa promesse éditoriale.
00:09:48Ce modèle, inspiré à l'origine par la chaîne américaine HBO qui s'en est départie depuis, était unique à sa création.
00:09:55Il le reste aujourd'hui. Pas un acteur au monde n'a choisi de le reproduire.
00:10:02Et le passage en TNT au numéro 4 est venu asseoir le modèle généraliste de la chaîne Canal+.
00:10:08Le numéro 4 de la télécommande du téléviseur occupé par Canal+, depuis son lancement en RTIEN analogique en 1984,
00:10:15est devenu, grâce à vous, grâce à l'ARCOM, le numéro 4 pour toutes les télécommandes.
00:10:21Non seulement celle des téléviseurs, mais aussi celle de toutes les box opérateurs,
00:10:25car comme vous le savez, la numérotation TNT s'impose aujourd'hui à tous les distributeurs.
00:10:31Ce numéro 4 permet donc au programme de Canal+, d'être exposé à des millions de français,
00:10:37non seulement aux téléspectateurs et téléspectatrices de la TNT, mais à l'ensemble des foyers français.
00:10:43Il explique la présence de Canal+, dans les grilles de programmes télé de tous les quotidiens et de tous les magazines de télévision en France.
00:10:51Il permet d'être la plus belle vitrine pour les piliers thématiques du groupe,
00:10:54que nous enrichissons ensuite avec nos chaînes Canal+, Cinéma et Canal+, Sport,
00:10:59notamment via nos plages en clair, et j'en profite pour saluer Mouloud Achour, qui nous fait le plaisir d'être présent.
00:11:07De sorte que cette place sur la TNT, par la puissance amplificatrice du numéro 4 et l'universalité de son accessibilité,
00:11:14lui a permis de déployer son modèle généraliste en proposant à un public encore plus large des contenus à la fois premium et en clair.
00:11:21Aujourd'hui encore, la TNT reste le seul mode d'accès à la télévision pour 20% de la population française, soit 6 millions de foyers,
00:11:28dont de nombreux ne migreront probablement jamais vers d'autres moyens d'accès,
00:11:33car ces populations sont peu technophiles et privilégient des offres simples,
00:11:37les autres plateformes ne constituant pas pour elles de véritables alternatives.
00:11:42Notre chaîne Canal+, propose ainsi des contenus en première exclusivité dans le domaine du cinéma, bien entendu,
00:11:48conformément à sa convention de chaîne de cinéma de première exclusivité.
00:11:53Mais, et alors que rien ne l'y oblige, vous le savez, elle propose également des programmes de sport, de séries, de documentaires et d'animations.
00:12:01Et ce modèle généraliste de Canal+, est extrêmement favorable au financement de la création, et en particulier du cinéma français et européen,
00:12:08car le chiffre d'affaires généré par nos abonnés motivés par le sport, contribue directement au financement du cinéma.
00:12:15Sans le chiffre d'affaires généré par le sport sur Canal+, les obligations de Canal+, seraient divisées par deux.
00:12:23Canal+, est seul dans ce cas, puisque lorsqu'Amazon Prime a lancé le pass Liguin,
00:12:28pas un euro de revenu de ce pass n'est venu contribuer au financement de la création française ou européenne.
00:12:35Cette inéquité flagrante ne semble gêner personne en France.
00:12:42Ce modèle généraliste propre à Canal+, est une force, mais il rend également Canal+, vulnérable,
00:12:49dans un environnement caractérisé par une compétition mondialisée, souvent monothématique ou bithématique,
00:12:55qui attaque Canal+, tantôt sur le flanc du cinéma et des séries, avec Netflix et Disney+,
00:13:00tantôt sur celui des sports, avec Bean ou des plateformes comme Dazone.
00:13:05Ce modèle prend tout son sens sur une TNT, dont les atouts sont ainsi exploités,
00:13:09et constitue une force indéniable qui lui a servi dans sa construction et pour son avenir.
00:13:15Pour le dire encore plus clairement, la TNT reste donc absolument nécessaire pour Canal+, en tant qu'assise de son modèle généraliste,
00:13:23et si Canal+, venait à perdre sa fréquence, la question du maintien de son modèle généraliste se poserait.
00:13:31Si notre position sur la TNT et son importance pour le modèle généraliste n'ont pas changé depuis notre dernière audition,
00:13:37nous l'avons évoqué ce matin, M. le Président, l'environnement concurrentiel, lui, a changé.
00:13:42Les plateformes Netflix en premier lieu ont fait le choix, dès fin 2022, soit six mois après notre audition de juin,
00:13:49de lancer des offres hybrides, avec des abonnements qui nécessitent un abonnement payant, mais qui comportent également de la publicité.
00:13:57Elles se positionnent ainsi sur un marché du gratuit, déjà saturé, avec les acteurs vertiens historiques du gratuit, en particulier TF1 et M6,
00:14:04les chaînes fast, qui proposent des films et des séries à la chaîne, pour ne pas dire au kilo,
00:14:09et enfin les réseaux sociaux tels que Youtube ou TikTok, qui captent une part toujours plus grande de l'attention du public, et donc des annonceurs.
00:14:16Il y a donc une nécessité absolue pour le groupe Canal+, de pouvoir bénéficier de l'exposition offerte par la TNT, à la fois sur la TNT payante et la TNT gratuite.
00:14:25En effet, si je reviens sur le modèle économique de nos chaînes gratuites, il s'appuie exclusivement sur les recettes de publicité.
00:14:32Face au duopole que constituent TF1 et M6, notre régie Canal+, Brand Solutions, a pu développer un savoir-faire, des outils, mais surtout une taille critique,
00:14:40pour à la fois commercialiser de manière optimale l'ensemble de nos supports gratuits comme payants, mais également relever les défis de la monétisation de contenus à l'avenir dans un monde de plateformes hybrides.
00:14:51Sa stratégie de monétisation, qui vous a été dévoilée plus tôt, s'appuie sur une offre de couplage, lancée il y a 4 ans, nommée C8 Star+,
00:14:59qui regroupe les inventaires linéaires de C8, de C Star et également de Canal+.
00:15:06Offre rendue attractive auprès des annonceurs, par sa puissance relative et surtout par la présence d'écran premium de la chaîne Canal+, juste avant la diffusion de films inédits ou de la Ligue des champions par exemple.
00:15:17Au-delà de cette offre de couplage, c'est la capacité de la régie à commercialiser une offre dans toute sa diversité, qui nous permet d'exister sur le marché,
00:15:26en tant que troisième régie certes, mais à distance des deux premières régies, et en particulier à distance de la régie de TF1, dominante sur le marché.
00:15:35Nos chaînes gratuites, l'ensemble de nos chaînes payantes et thématiques, les inventaires digitaux de My Canal, et des supportières comme les chaînes RTL9, Eurosport, les réseaux cinéma UGC et Le Grand Rex, ou des plateformes comme Aukey de Free et Max de Warner.
00:15:48Ainsi, la stratégie de notre régie est celle de notre groupe.
00:15:52Ça puise sur deux piliers. La télévision gratuite apporte un socle de chiffre d'affaires et pèse aujourd'hui pour 60% des recettes de Canal Plus Brand Solutions.
00:16:00Le digital et la télévision payante apportent un caractère premium essentiel.
00:16:04C'est une condition du succès actuel et futur pour les enjeux du groupe, dans un monde où l'ensemble des plateformes ont lancé, comme je l'ai dit, des offres hybrides associant souscription et publicité.
00:16:13Pour conclure, nos chaînes gratuites, sans l'exposition et la puissance offerte par la TNT, ne pourraient pas subsister en l'état.
00:16:21Ces stars isolées, sans C8 et Cnews, peineraient à être rentables, comme de nombreuses chaînes TNT non accolées à une offre leader.
00:16:29C8 sans Canal Plus aurait du mal à soutenir une valeur importante sur ses espaces publicitaires et ne disposerait pas d'une taille critique nécessaire sur le marché.
00:16:37Et enfin, sans les chaînes gratuites C8, Cnews et Cstars, le groupe Canal Plus se retrouverait désarmé pour préparer les enjeux publicitaires de demain et monétiser ses offres hybrides, que ce soit en linéaire ou en délinéaire.
00:16:51Il devrait alors réviser son modèle.
00:16:54Dans un contexte concurrentiel exacerbé où chaque jour voit naître un nouvel acteur proposant de la publicité, il apparaît donc nécessaire de maintenir un maximum de stabilité pour le secteur,
00:17:04et en particulier pour le groupe Canal Plus, en conservant l'équilibre actuel entre autorisation de TNT payante et de la TNT gratuite.
00:17:12Cet engagement et cette confiance que nous démontrons aujourd'hui à travers les candidatures que nous vous présentons portent une certaine idée de la TNT.
00:17:20Une TNT totalement dédiée à l'intérêt supérieur des publics et qui se traduit par des performances d'audience exceptionnelles.
00:17:25Une TNT garante du pluralisme du paysage audiovisuel français pour répondre aux attentes de l'ensemble des foyers français.
00:17:32Une TNT qui permet à tous les Français d'accéder au contenu premium dans les thématiques essentielles de la télévision payante, le cinéma, le sport, le documentaire et le divertissement.
00:17:41Et enfin, une TNT constituée d'acteurs expérimentés et avec l'ambition et les moyens de faire vivre l'exception créative nationale et son écosystème.
00:17:49Soyez assurés, Monsieur le Président, Mesdames les Conseillères, Messieurs les Conseillers, que les différents dossiers présentés s'inscrivent pleinement dans cette ambition affirmée pour la télévision française et son écosystème.
00:17:59Je vous remercie de votre écoute.
00:18:01Avant de passer la parole à Gérald Briceviret qui va vous exposer nos ambitions renouvelées pour la chaîne Canal Plus sur la TNT,
00:18:07je vous propose de regarder la promesse éditoriale de la chaîne Canal Plus en bon annonce.
00:18:10Merci.
00:18:14Si l'on devait raconter Canal Plus en quelques mots, ce serait une histoire de plus et de cœur.
00:18:22Au cœur de tous les événements.
00:18:24C'est un drôle de moment pour nous, non ?
00:18:27Serait-il possible que nous puissions regarder la vérité en face ?
00:18:31Au cœur des compétitions majeures, sur tous les terrains.
00:18:34Voilà pourquoi on aime le foot !
00:18:35Au plus près des plus grands champions.
00:18:37Fabio Cuartarao en direct sur Canal.
00:18:39Vous êtes là où il faut être.
00:18:41Au cœur d'une société en mouvement avec ses créations documentaires.
00:18:45C'est ici que l'avenir de nos vies se trouve.
00:18:48Tous ces visages derrière moi, c'est un an de féminicide en France.
00:18:51Ces séries créations originales.
00:18:53Aucun acte de violence ne fera vaciller nos convictions et nos valeurs.
00:18:59Et les séries internationales les plus prestigieuses.
00:19:03Il est revenu.
00:19:06Mais aussi dans le cœur des talents qui se révèlent ici comme nulle part ailleurs.
00:19:10Je suis un prince charmant !
00:19:13Ça ne m'atteint pas, au contraire, ça me donne de la force.
00:19:19Ça va ?
00:19:20Dans le cœur du cinéma que nous soutenons depuis toujours.
00:19:23Canal Plus, c'est vrai que c'est une édition d'amour.
00:19:27Canal Plus, c'est vrai que c'est une chaîne qui suit mes films depuis le début.
00:19:35Avec tous les films qui comptent.
00:19:38Je suis destiné à de grandes choses.
00:19:44Et plus que jamais, dans le cœur de nos abonnés.
00:19:46Il faut croire à l'amour.
00:19:49Le cœur des Français.
00:19:51Le 4 novembre prochain, nous fêterons les 40 ans de Canal Plus.
00:19:54En tant que Canal Plus, c'est synonyme d'excellence, de diversité, d'innovation dans le paysage audiovisuel français.
00:20:00Historiquement, Canal Plus s'est construit autour de deux piliers.
00:20:02Comme l'a rappelé Maxime, le cinéma et le sport.
00:20:05Il s'agit de véritables spectacles télévisuels.
00:20:08Les deux ont pu bénéficier des apports de la TNT.
00:20:11Le 16 novembre, la HD, le 5.1, le son et l'image.
00:20:15Tous les jours, ce sont près de 5 millions de téléspectateurs.
00:20:18Et chaque mois, près de 35 millions qui regardent Canal Plus.
00:20:22Une part d'audience qui est record.
00:20:24On pourra y revenir en termes de part d'audience quotidienne depuis 2018.
00:20:29L'offre Canal Plus est inédite en France.
00:20:31Et à ce titre, il est important de la rendre accessible à l'ensemble de nos concitoyens sur tout le territoire.
00:20:38Nous avons parlé d'offres sport.
00:20:40Encore plus de sport.
00:20:4110 000 heures de sport avec une vingtaine d'émissions qui viennent décrypter les 45 championnats que nous diffusons.
00:20:49Encore plus de cinéma.
00:20:51100% des films du box-office.
00:20:53Tous les films primés en France et dans le monde.
00:20:56Encore plus de création originale.
00:20:58Comme vous le savez, depuis 20 ans, Canal Plus incarne la force créative de la fiction.
00:21:04Nous avons rencontré de nombreux succès.
00:21:06Et on a fédéré les Français autour de thématiques très fortes.
00:21:10Encore les succès récents de La fièvre, d'Argent et de Sang.
00:21:15La création originale fait rayonner la création française à l'international.
00:21:19Nos séries sont récompensées et plébiscitées à travers le monde.
00:21:22Je pense encore récemment à Des gens bien ordinaires, qui a été récompensée au international, émise.
00:21:28La création originale, c'est un large éventail de genres.
00:21:31Le policier, avec Béhéry.
00:21:33Sitcom, Terminal, qu'on a lancé avec succès cette année.
00:21:35Le judiciaire, 66.5.
00:21:37L'espionnage, avec Le bureau des légendes, bientôt adapté aux Etats-Unis.
00:21:40La politique, avec Baron Noir, La fièvre.
00:21:43L'historique, avec Marie-Antoinette.
00:21:45Le médical, avec Hippocrate, bientôt la nouvelle saison.
00:21:48Ou encore l'aventure, avec Guyane.
00:21:51Les talents appréciés, que l'Archène leur laisse exercer pleinement leurs libertés artistiques.
00:21:56C'est un point important.
00:21:57Canal+, est devenu un espace de création inédit en France,
00:22:00comme en témoignent les oeuvres de Florence Foresti, avec Désordre.
00:22:04Jamel Debbouze, avec Terminal et son équipe.
00:22:07Ou Jonathan Cohen, avec La flamme et le flambeau.
00:22:09Ou récemment, Payano Tispasco, avec Enterrement de vide garçon.
00:22:14Enfin, la création originale est particulièrement populaire chez les jeunes.
00:22:18Un rajeunissement sans précédent de nos abonnés,
00:22:21qui apprécient sans désinvolture tous les sujets comme Validé,
00:22:25une série autour du rap, bientôt la saison 3, avec Franck Castanbide.
00:22:28Ou les parodies, La flamme et le flambeau.
00:22:31Canal+, c'est encore plus de documentaires cette année.
00:22:35Près d'une vingtaine de documentaires inédits, dont la moitié dédiée au sport.
00:22:40C'est encore plus de spectacles, avec une vingtaine de soirées tout au long de l'année.
00:22:45Canal+, c'est aussi des flux cryptés depuis cette saison.
00:22:49Nous avons eu l'occasion de parler au micro.
00:22:52Nous avons trouvé parmi 10 000 candidats le prochain commentateur sportif amateur de France.
00:22:57Nous relancerons cette opération.
00:22:59Et à la rentrée, nous lancerons l'adaptation légendaire du jeu Les loups-garous, en grandeur nature.
00:23:05Ce sera notre premier flux de prime time, qui sera diffusé à partir du mois d'octobre.
00:23:11Canal+, c'est enfin des rendez-vous diffusés en clair, de manière événementielle,
00:23:16comme la nuit du rugby, que chaque année on attend au mois de septembre.
00:23:19Des événements majeurs, comme la cérémonie de la Mostra de Venise,
00:23:23ou la nuit des Césars, précieuse vitrine du cinéma,
00:23:26qui a encore augmenté ses scores d'audience cette année.
00:23:29Au quotidien, c'est en aparté, avec Nathalie Lévy, qui cartonne tous les soirs à 20h30.
00:23:35Un climat différent, une chaleur autour de cette interview inédite.
00:23:39Et puis Clic, avec Mouloud Achour, qui est présent avec nous,
00:23:42qui enregistre des centaines de millions de vues en ligne.
00:23:45C'est un espace d'accueil unique en son genre.
00:23:48Je voulais parler aussi de Grolande, qui est là depuis 30 ans,
00:23:51qui fêtera encore son anniversaire pour nos 40 ans,
00:23:53et puis une onzième saison pour le Jamel Comedy Club.
00:23:57Et pour finir, Canal+, ce sont aussi une multitude de programmes courts,
00:24:01dont nos téléspectateurs raffolent.
00:24:03Je pense à Brout, je pense à la boîte à questions, Coach Hakim,
00:24:07ou la prochaine rentrée, la huitième saison des Cassos, et j'en passe.
00:24:11Autant d'écritures qui permettent d'affirmer que Canal+,
00:24:15est plus que jamais indispensable pour la création dans notre paysage audiovisuel français.
00:24:22Merci beaucoup.
00:24:25Je vais me tourner vers mes collègues pour engager le dialogue.
00:24:29Juliette Théry.
00:24:31Merci de cette présentation.
00:24:33Vous avez parlé tout à l'heure de l'importance des plages en clair.
00:24:37On est un peu, j'allais dire, au courant, parce que l'année dernière,
00:24:42on a contribué, je pense, dans la Convention à, disons,
00:24:48ouvrir un peu des possibilités pour le service,
00:24:52notamment dans les 12 fois par an, pour avoir la possibilité
00:24:56d'avoir des programmes qui durent jusqu'à 21h30.
00:24:59C'est quand même 25% le plafond global de votre temps de diffusion,
00:25:03sauf quelques dérogations, donc c'est inscrit aussi dans la Convention.
00:25:07Donc je commencerai par là, parce que nous, ce qui nous intéresse,
00:25:11c'est l'intérêt du public et l'accessibilité des programmes.
00:25:14Et lorsque c'est gratuit, c'est encore mieux que quand c'est payant.
00:25:17Alors vous avez aussi, s'agissant du format de votre service,
00:25:22en tout cas dans la candidature, bien expliqué que le documentaire
00:25:26était un pilier central du service.
00:25:28Vous avez beaucoup insisté sur le documentaire, d'une part,
00:25:31et puis sur les émissions liées au rayonnement du ciné.
00:25:34Et j'allais dire, que comptez-vous faire, justement,
00:25:37des flexibilités que nous vous avions accordées l'année dernière ?
00:25:40Est-ce que vous souhaiteriez donc vous engager,
00:25:44ce qu'on appelle évidemment de nouveau, plus précisément sur ces plages,
00:25:49notamment en inédit, j'ai retenu les 20 documentaires par an,
00:25:53pour une meilleure exploitation, encore une fois, au bénéfice du public ?
00:25:57On pourrait avoir un intérêt convergent sur ce sujet ?
00:26:00Alors d'abord, effectivement, pour vous remercier de cette facilité
00:26:04qui est au profit des téléspectateurs, je vais laisser Vincent Navarro
00:26:08vous expliquer des différentes fois où on s'en est servi,
00:26:12à la fois pour offrir un épisode en prime time,
00:26:15et d'autres pour rediffuser des documentaires,
00:26:17pour que tout le monde puisse les regarder.
00:26:20Bonjour Monsieur le Président, bonjour Mesdames les Conseillères,
00:26:24bonjour Messieurs les Conseillers.
00:26:26Le CAIR sur Canal+, il a une double, voire triple vocation.
00:26:30Le premier, il est de créer des rendez-vous quotidiens,
00:26:33pour ancrer Canal+, dans le quotidien des Français,
00:26:37et traiter l'actualité culturelle et sportive.
00:26:41Je crois que vous l'avez évoqué ce matin,
00:26:43c'est un intérêt commun que d'avoir une culture,
00:26:47une actualité sportive qui rayonne,
00:26:51et donc avoir un cinéma par exemple qui se porte bien,
00:26:54c'est pour cela que nous traitons de l'actualité du cinéma,
00:26:57et c'est aussi pour cela que nous traitons de l'actualité sportive,
00:27:01pour qu'en retour, quelque part, nos piliers rayonnent.
00:27:04Ça c'est le premier point, donc les rendez-vous quotidiens ou hebdomadaires,
00:27:08donc c'est en aparté, c'est Clic, présenté par Mouloud Achour,
00:27:11c'est également le Canal Football Club par exemple.
00:27:14Et nous avons un deuxième volet sur le CAIR,
00:27:17c'est en effet apporter aux Français des événements,
00:27:21idem, culturels ou sportifs, qui seraient normalement cryptés,
00:27:26mais que l'on propose en clair pour les faire rayonner.
00:27:29Donc là on a évoqué la cérémonie des Césars,
00:27:33donc près de 2 millions de téléspectateurs devant les Césars,
00:27:37c'est également la NBA, quand elle vient à Paris,
00:27:40de façon tout à fait événementielle, donc le NBA Paris Games,
00:27:43que nous avons proposé en clair, qui a été vue par près de 500 000 personnes,
00:27:48ou même des droits moins majeurs,
00:27:52mais qu'il est pour nous important de soutenir, comme la D1 par exemple,
00:27:55nous avons proposé la petite finale du championnat de D1,
00:27:58qui s'appellera bientôt Première Ligue,
00:28:01ou également par exemple la finale de Pro D2,
00:28:04qui a été proposée en clair le mois dernier,
00:28:07et a fait 700 000 personnes devant cette finale,
00:28:11donc c'est un score qui est vraiment très très important,
00:28:14donc le but est vraiment double avec le clair,
00:28:17c'est les rendez-vous quotidiens hebdomadaires,
00:28:20et également proposer ce type d'événement au plus grand nombre,
00:28:23donc c'est pour ça que la TNT est importante pour nous,
00:28:26nous n'aurions pas les scores que je viens d'évoquer avec vous
00:28:29si nous n'avions pas la TNT,
00:28:32mais spécifiquement sur les dérogations que nous avons nouvellement,
00:28:35et nous vous en remercions,
00:28:38l'idée est un petit peu la même,
00:28:41c'est-à-dire que c'est nous permettre d'aller un petit peu plus loin
00:28:44sur la proposition de ces événements,
00:28:47jusqu'à présent nos plages en clair étaient et sont matin, midi, avant soirée,
00:28:50donc nous devions proposer des événements qui restaient dans ces tranches en clair,
00:28:53avec la possibilité d'aller jusqu'à 21h30,
00:28:56nous pouvons quasiment proposer certains prime time en clair,
00:28:59ça a été le cas récemment avec le lancement de Terminal,
00:29:02qu'évoquait Gérald Brice,
00:29:05donc pour nous c'est un événement très important,
00:29:08une création originale extrêmement importante,
00:29:11et aussi emblématique de ce que nous souhaitons faire,
00:29:14et qui témoigne également de notre histoire
00:29:17avec la filiation avec Ash,
00:29:20donc voilà, il est important pour nous de pouvoir proposer les premiers épisodes en clair,
00:29:23et ces dérogations jusqu'à 21h30 nous le permettent,
00:29:26alors qu'avant nous étions limités sur des événements
00:29:29centrés sur les tranches de clair uniquement.
00:29:32On a également des, j'ajouterais,
00:29:35merci beaucoup Vincent, 2-3 choses,
00:29:38sur la NBA d'abord, c'est intéressant comme cas,
00:29:41parce qu'on a spécifiquement acheté les droits en clair, pour Canal+,
00:29:44c'est un peu contre-intuitif, puisque la NBA est disponible en payant sur BeinSport,
00:29:47donc on était dans une logique où c'était même un idée dite pour nous,
00:29:50on a acheté des droits en clair, c'est assez rare,
00:29:53on a vu tout à l'heure un extrait de vivante de Sarah Barouk,
00:29:56enfin c'est pas de Sarah Barouk d'ailleurs, j'ai oublié le nom de la réalisatrice
00:29:59qui est exceptionnelle, mais portée par Sarah Barouk,
00:30:02que Gérald Briseviret a choisi à la fois de diffuser en clair
00:30:05après sur Canal+, et sur C8, pour qu'il y ait une visibilité maximale
00:30:08pour ce document, c'est-à-dire qu'on considère absolument essentiel,
00:30:11Claire Lejeune,
00:30:14la réalisatrice,
00:30:17et simplement pour dire aussi,
00:30:20de vous remercier comme l'a fait Vincent Navarro
00:30:23de cette extension que vous nous avez accordée,
00:30:26qu'on fait très attention à ne pas déstabiliser les équilibres du marché,
00:30:29sur lesquels je n'arrête pas de revenir,
00:30:32en mettant soit peu, soit pas de pub du tout sur ces tranches-là,
00:30:35pour éviter de créer des soucis avec nos camarades du gratuit,
00:30:38dont nous sommes,
00:30:41et donc on est nous-mêmes très attentifs à ne pas déstabiliser les équilibres,
00:30:44et je rappellerai quand même qu'il y a quelques fois
00:30:47qu'on a voulu diffuser des événements en clair, et ça nous a été refusé,
00:30:50c'est pour ça qu'on avait demandé l'extension, notamment des Grands Prix de Formule 1,
00:30:53à l'époque où Amazon, qui lui n'est pas soumis aux mêmes limitations,
00:30:56pouvait diffuser allègrement du Roland-Garros en gratuit.
00:30:59Et pour finir, pour répondre à votre question,
00:31:02Madame Théry, toutes les émissions au cinéma ont au moins une diffusion en clair,
00:31:05je pense à Chicha, au Cercle,
00:31:08et il faut voir la nouvelle émission de cinéma qu'on diffuse de vendredi en clair,
00:31:11juste avant le grand film de Box Office à 21h,
00:31:14pour permettre vraiment de faire la promotion du cinéma en salle.
00:31:17Bon, alors, après toutes ces belles déclarations,
00:31:20quels seraient les engagements concrets que vous seriez prêts à prendre,
00:31:23justement, sur ces plages, en termes de documentaires,
00:31:26d'émissions sportives ou de rayonnement cinématographique ?
00:31:29Est-ce que vous avez réfléchi ?
00:31:32Tu ne peux pas répondre non, là.
00:31:35J'ai bien compris.
00:31:38Au-delà des belles déclarations,
00:31:41où il y a quand même un certain nombre de principes,
00:31:44typiquement, les documentaires sont majoritairement,
00:31:47en tout cas ceux de primetime, qui soient de sport ou non,
00:31:50déjà diffusés en clair.
00:31:53C'est le cas du documentaire que nous avons diffusé dimanche dernier,
00:31:56sur Amandine Henry, qui sera diffusé dans quelques semaines,
00:31:59en clair, à la place du CFC, sur Canal+.
00:32:02C'est déjà des pratiques. On pourrait vous lister tout ce que l'on fait déjà.
00:32:05On pourrait prendre un engagement de diffuser 10 documentaires en clair, par exemple.
00:32:08Première diffusion pour les abonnés, quelques semaines après.
00:32:11Tout à fait, pour le clair de Canal+.
00:32:14Ils sont déjà nombreux.
00:32:17Mais sans viager.
00:32:20Benoît Loutrel, poursuivre.
00:32:23Est-ce que vous pouvez nous disserter un peu plus pour nous aider
00:32:26à bien comprendre où doit être l'équilibre que vous avez mentionné ?
00:32:29Parce qu'effectivement, on voit bien que d'une part,
00:32:32vous êtes en concurrence avec des plateformes qui, elles,
00:32:35débraillent en clair quand elles le souhaitent.
00:32:38Et d'autre part, vous êtes sur la TNT et il faut trouver,
00:32:41comme vous l'avez dit, ne pas déstabiliser le gratuit.
00:32:44Comment on peut essayer de mieux définir les frontières
00:32:47à ne pas franchir pour arriver à concilier ces deux choses
00:32:50qui ne sont pas facilement conciliables ?
00:32:53En plus de ce que vous citez très justement,
00:32:56on a effectivement la contrainte du modèle généraliste
00:32:59que j'évoquais tout à l'heure, où on est attaqué un peu sur tous les flancs
00:33:02et par des acteurs qui sont plus puissants quasiment sur chacun des flancs que nous.
00:33:05Je crois que ce qu'on essaie de faire,
00:33:08et Vincent Navarro en parlerait mieux que moi,
00:33:11c'est d'être dans une logique d'échantillonnage.
00:33:14C'est-à-dire qu'on n'est pas dans une logique systématique
00:33:17où les gens peuvent se dire finalement je vais systématiquement retrouver
00:33:20les nouvelles séries de Canal+, en clair, sinon ils ne s'abonneraient plus.
00:33:23Ou systématiquement retrouver tous les documentaires de Canal+, en clair.
00:33:26On est vraiment dans cette logique de donner à voir,
00:33:29de donner à voir des programmes pour échantillonner.
00:33:32La NBA par exemple, c'est un cas intéressant encore une fois
00:33:35parce qu'on ne la diffuse pas sur Canal+,
00:33:38mais on est le distributeur de Be In Sport.
00:33:41Donc ça nous intéresse de donner envie à ceux qui n'en ont pas l'occasion
00:33:44de voir du basket américain pour qu'ensuite éventuellement susciter de la souscription.
00:33:47On est toujours quand même dans cette logique aussi,
00:33:50non seulement de mise en clair de programme pour que ça bénéficie au plus grand nombre,
00:33:53mais aussi d'inciter les gens à s'abonner.
00:33:57Et puis je crois que ça nous permet de créer un lien aussi avec l'ensemble des Français.
00:34:00C'est à dire que plutôt que d'être un diffuseur, une plateforme
00:34:03qui ne met rien en clair et ne fait aucune proposition,
00:34:06sur certains événements dont les Français sont fans
00:34:09mais ne l'ont pas forcément ou en tout cas n'ont pas accès,
00:34:12de pouvoir justement leur montrer la NBA
00:34:15alors qu'elle se joue à Paris,
00:34:18mais bien sûr pour les gens de province c'est plus compliqué
00:34:21de proposer certains grands prix de Formule 1
00:34:24ou en effet une finale de Pro D2 en clair
00:34:27alors que les gens ne sont pas abonnés,
00:34:30c'est aussi créer un lien avec eux et un début de relation.
00:34:33Et ce qui est important,
00:34:36c'est que je le répète, on a cru qu'il y a quelques années
00:34:39le linéaire allait s'éteindre.
00:34:42Il s'est aujourd'hui étendu.
00:34:45Et les plateformes sont en train de recréer des chaînes linéaires.
00:34:48Nous avec Vincent Navarro et Jean-Marc Jorami,
00:34:51on a créé une dizaine de chaînes linéaires
00:34:54pour renforcer d'ailleurs la consommation de Canal+.
00:34:57Puisque c'est une véritable vitrine de tout notre savoir-faire
00:35:00et quand elle est en clair, on ouvre le magasin à tout le monde
00:35:03qui peut gratuitement profiter d'un documentaire de ce sens.
00:35:06Je pense à un autre documentaire qui a été important,
00:35:09c'est Faut qu'on parle, qui avait pour moi une double résonance.
00:35:12C'était un documentaire qui a été produit par la rédaction de Canal+,
00:35:15qui a permis, je crois qu'on en a parlé avec Thomas,
00:35:18de parler de l'homosexualité dans leur sport.
00:35:21Et nous, c'était des sports diffusés sur Canal+,
00:35:24donc il y avait un double sens, à la fois libérer la parole
00:35:27et à la fois parler du rugby, du football féminin,
00:35:30donc ça avait un vrai sens.
00:35:33C'est une vitrine supplémentaire, une vitrine en clair
00:35:36qui permet de montrer à tout le monde le savoir-faire de Canal+,
00:35:39et le savoir-faire français en termes de fiction.
00:35:42Et plus largement sur votre question, je crois qu'on s'achemine directement
00:35:45vers une convergence des modèles,
00:35:48à la fois gratuit et payant,
00:35:51et à la fois télévision linéaire et délinéarisée.
00:35:54On voit que Netflix maintenant ne se cache pas de sa stratégie
00:35:57accélérée sur la diffusion de programmes live.
00:36:00Ils multiplient les expérimentations qui en sont de moindre en moins.
00:36:03Ils ont signé même un prix qui s'appelle les SAG,
00:36:06les Actors Guild, Screen Actors Guild,
00:36:09une cérémonie très prisée aux Etats-Unis
00:36:12où ils ont ravi à une chaîne gratuite,
00:36:15et qui est maintenant une exclusivité Netflix.
00:36:18Ils ont fait l'acquisition de droits sportifs NFL aux Etats-Unis pour l'instant,
00:36:21ou en tout cas en Amérique du Nord.
00:36:24NFL et le catch, qu'ils ont acheté pour 10 ans,
00:36:27le sport.
00:36:30Amazon, on le sait, a largement déployé cette stratégie sur le sport.
00:36:33Disney+, a fait l'acquisition de la Ligue des champions en Scandinavie.
00:36:36On va voir une convergence,
00:36:39on va voir des programmes, j'espère qu'un jour,
00:36:42j'espère sincèrement, et M. le Président le sait,
00:36:45qu'à l'instar de ce qui s'est passé sur le piratage,
00:36:48ces plateformes seront effectivement un jour régulées par l'ARCOM,
00:36:51parce que je pense qu'on va avoir une convergence des modèles,
00:36:54et qu'on va se retrouver avec des acteurs qui feront de la télévision.
00:36:57Quand Netflix est arrivé, j'ai déjà raconté cette anecdote,
00:37:00et que j'étais voir les dirigeants de TF1 à l'époque,
00:37:03ils m'ont expliqué que c'était le problème de Canal+,
00:37:06parce que House of Cards faisait des séries feuilletonnantes,
00:37:09et c'était le modèle de Canal+.
00:37:12Aujourd'hui, je crois que les dirigeants de TF1 ne diraient pas la même chose,
00:37:15à l'époque il y avait juste Benoît Louvet qui disait qu'il y avait un sujet.
00:37:18On va voir de plus en plus ces plateformes converger vers des modèles publicitaires,
00:37:21mixtes en tout cas, et potentiellement même gratuits, je le pense.
00:37:24On ne peut pas exclure qu'un jour Netflix soit gratuit,
00:37:27qui est une formule gratuite de Netflix.
00:37:30Et on va les voir converger vers des modèles de télévision,
00:37:33ce soir sur Netflix, rendez-vous à 20h pour aller voir tel programme.
00:37:36C'est imminent.
00:37:39Mais c'est une convergence asymétrique, parce qu'on voit effectivement
00:37:42la TNT payante et les plateformes en train de converger sur un modèle hybride,
00:37:45mais à ce moment-là, le gratuit ne converge pas du tout.
00:37:48Donc là vous avez décrit ce que vous pensiez
00:37:51raisonnable de faire dans vos plages en clair,
00:37:54qu'est-ce qui ne serait pas raisonnable de faire ?
00:37:57Je ne vais pas faire la stratégie de Rodolphe Le Maire,
00:38:00mais j'ai quand même l'impression qu'il a compris qu'il y avait un enjeu
00:38:03de plateformisation et de digitalisation de sa chaîne.
00:38:06Donc il n'est pas tout à fait payant, mais TF1+, en l'occurrence,
00:38:09ce n'est pas gratuit.
00:38:12En tout cas, pas gratuit pour nous, c'est le sujet que vous connaissez aussi.
00:38:15Je crois quand même qu'il y a un mouvement global de convergence.
00:38:18Merci.
00:38:21Antoine Boelet.
00:38:24Merci Monsieur le Président.
00:38:27Vous êtes revenu dans le détail
00:38:30sur le rôle de Canal+,
00:38:33dans la structuration des filières, et puis vous avez présenté
00:38:36là aussi de façon très détaillée
00:38:39tous les volets de votre stratégie de création originale.
00:38:42On l'a vu avec
00:38:45la fiction, les séries et le documentaire.
00:38:48Et puis c'est vrai qu'on a évoqué il y a deux ou trois jours
00:38:51le fait que vos négociations
00:38:54et vos discussions avec la filière audiovisuelle
00:38:57étaient bloquées par rapport à ce qui serait un nouvel accord
00:39:00après celui qui date de la fin des années 2000.
00:39:03La question que j'aurais
00:39:06et vous pouvez bien entendu
00:39:09prendre le temps pour y répondre, mais au fond,
00:39:12quelles évolutions,
00:39:15quels enrichissements de ces accords
00:39:18souhaiteriez-vous mettre sur la table
00:39:21dans les cadres de ces discussions
00:39:24futures avec tous ces acteurs
00:39:27pour que justement, à vos yeux,
00:39:30ce nouvel accord puisse
00:39:33accompagner le mieux possible
00:39:36la montée en puissance de vos offres premium
00:39:39en fiction, en documentaire
00:39:42et j'aurais peut-être ensuite une question aussi
00:39:45sur l'animation, parce que c'est vrai que nous,
00:39:48nous décidions le renouvellement de cette fréquence
00:39:51au moment d'échanger
00:39:54sur la convention.
00:39:57Par nature, le fait de pouvoir s'appuyer
00:40:00sur le cinéma, on l'a évoqué ce matin et on en reparlera
00:40:03sans doute cet après-midi, mais sur l'audiovisuel,
00:40:06sur un accord solide qui là encore
00:40:09est à l'image de la stratégie éditoriale
00:40:12que vous nous avez présentée et qui, je le redis,
00:40:15est extrêmement premium et ambitieuse.
00:40:18Je vais laisser Laetitia Ménasser compléter,
00:40:21mais on a évoqué, vous avez raison, le sujet
00:40:24de l'absence d'accord audiovisuel, on a aussi évoqué,
00:40:27je me permets de le rappeler, que Canal+, était systématiquement
00:40:30au-dessus de ses obligations en matière audiovisuelle
00:40:33et je crois qu'il n'y a pas d'inquiétude à avoir, en tout cas il n'y en a pas auprès des syndicats
00:40:36et j'espère qu'il n'y en aura, il n'y en a pas ici à l'ARCOM,
00:40:39on a toujours été et on sera toujours au-dessus de nos obligations
00:40:42et du coup ça détend quand même un peu tout le monde.
00:40:45Moyennant ce qu'on s'est dit il y a deux ou trois jours sur
00:40:48les assiettes et que vous m'aviez répondu,
00:40:51ça fait trois ans qu'on vous explique, etc.
00:40:54Mais je prends votre point de vue.
00:40:57On est toujours au-dessus de nos obligations, ça personne ne l'a contesté.
00:41:00Et je crois qu'il est difficile de reprocher à Canal+,
00:41:03de ne pas être ambitieux en matière de fiction ou de documentaire,
00:41:06comme on l'a encore prouvé cette année, comme l'a rappelé Gérald Briceviret.
00:41:09Les sujets qu'on a, ils sont connus, ce sont les mêmes à peu près depuis dix ans
00:41:12et on n'est pas les seuls à les porter, on n'est pas le seul diffuseur à les porter
00:41:15et même, je dirais, les diffuseurs, la plupart nous ont rejoints
00:41:18dans notre appréciation. On a évidemment des sujets de droit,
00:41:21en réalité, principalement, puisque encore une fois,
00:41:24l'enjeu pour nous ne sont pas tant les montants d'investissement.
00:41:27Encore une fois, on est prêt à prendre et on l'a pris dans le passé
00:41:30des engagements très importants et encore une fois,
00:41:33on est toujours au-dessus de nos obligations.
00:41:36Le sujet indépendant, qui n'est pas un sujet, comme je l'ai rappelé ce matin,
00:41:39puisque de toute façon, nous croyons profondément chez Canal+,
00:41:42à la nécessité de s'appuyer sur un tissu de producteur et de productrice
00:41:45indépendant, que ce soit en cinéma ou en série,
00:41:48ou en documentaire ou en animation, si ce n'est exclusivement,
00:41:51parce qu'en animation, c'est quasiment exclusif,
00:41:54en documentaire, c'est exclusif quasiment aussi.
00:41:57Et donc, en général, le sujet qui nous divise, c'est le sujet des droits,
00:42:00que ce soit dans leur durée. Je me souviens, par exemple,
00:42:03d'un moment un peu tendu sur le Bureau des Légendes,
00:42:06où alors qu'on venait de lancer le tournage de la saison 4,
00:42:09on m'a expliqué que je n'avais plus les droits de la saison 1
00:42:12et que les abonnés qui s'abonnaient à Canal+, pour regarder le Bureau
00:42:15des Légendes, saison 2, 3 et 4, n'auraient plus accès à la 1
00:42:18et qu'il fallait que je repaye l'équivalent de ce qu'on avait investi initialement,
00:42:21c'est-à-dire à peu près 15 millions d'euros pour sécuriser les droits
00:42:24du Bureau des Légendes. On peut se retrouver dans des situations
00:42:27très compliquées et on a le sujet de la capacité de Canal+,
00:42:30à exploiter ses droits sur une base mondiale,
00:42:33qui n'existe pas, puisqu'en fait aucun de ses droits, que vous le savez,
00:42:36alors que nous en finançons la majorité, n'appartient à Canal+.
00:42:39Je ne souhaite pas spolier les producteurs, j'ai toujours considéré
00:42:42qu'il était légitime que les producteurs soient propriétaires de leurs droits,
00:42:45simplement nous demandons à pouvoir exploiter, et il ne s'agit même pas
00:42:48de recettes pour nous, à l'étranger, puisque là aussi les recettes
00:42:51sont dues aux producteurs, ça n'y a pas de sujet pour nous,
00:42:54mais c'est notre capacité à exploiter, à l'instar de ce que fait Netflix
00:42:57sur des productions américaines, par exemple, ou coréennes ou espagnoles,
00:43:00des droits de série sur l'ensemble des territoires couverts par Canal+.
00:43:04C'est un sujet qui est de plus en plus important pour nous,
00:43:07puisqu'on couvre de plus en plus de territoires. L'essentiel est en général là,
00:43:10je vais laisser Laëtitia qui est beaucoup plus au fait de ces négociations, compléter.
00:43:13La pression maximale. En réalité, il y a effectivement les sujets de fonds
00:43:19qui sont notamment la question du rééquilibrage entre les éditeurs,
00:43:23les éditeurs, les producteurs, et qui sont des sujets un petit peu plus au long cours.
00:43:27Mais très concrètement sur la négociation en l'état, on a voulu bénéficier
00:43:31d'un certain nombre de possibilités qui étaient laissées par les décrets.
00:43:35Je pense notamment à la durée qui, comme vous le savez, dans les nouveaux décrets,
00:43:38est sans accord, réduite à 36 mois. On voulait avoir une durée d'exploitation
00:43:43qui soit plus longue, à minima celle qu'elle était sur les décrets précédents,
00:43:49voire pouvoir exploiter sur des durées beaucoup plus longues.
00:43:52Les décrets permettent d'aller jusqu'à 60 mois. Ce n'est pas forcément des demandes
00:43:55qu'on avait formulées, mais en tout cas avoir une durée d'exploitation évidemment longue.
00:43:59Pouvoir obtenir un certain nombre de mandats. Évidemment, les mandats, c'est important,
00:44:03notamment dans notre stratégie avec Studio Canal pour exploiter ces droits
00:44:08sur d'autres modalités de diffusion. Et le troisième point qui était majeur pour nous,
00:44:14c'est évidemment la question des droits SVOD qui peuvent être octroyés
00:44:20par les producteurs dans le cadre de ces accords et qui, en l'état, ne le sont plus pour nous.
00:44:26Merci. Mais le fait est qu'avec la précision que vous avez faite sur l'accélération
00:44:34de votre stratégie à l'international, que sur tous les autres volets,
00:44:39les autres acteurs du monde de la TNT linéaire ont les mêmes équations à résoudre
00:44:48et que, pour autant, leur dernier accord avec la prod audiovisuelle ne date pas d'il y a 15 ans.
00:44:56Ils ont réussi, lors des négociations, à aboutir à un accord.
00:45:04Pardonnez-moi, mais ils n'ont pas du tout la même équation à résoudre.
00:45:08Aucun n'est présent à l'étranger comme le groupe Canal+.
00:45:10C'est pour ça que j'ai commencé en disant, modulo, ce point qui est majeur dans le cadre de votre stratégie.
00:45:17Je parlais des autres points. Et dans ce cadre-là, tout ça étant posé sur la table,
00:45:25vous souhaiteriez rentrer dans une logique de discussion qui pourrait s'organiser en vue d'un accord ?
00:45:36Là encore, pour parachever ce qui est la stratégie éditoriale ambitieuse
00:45:42que vous avez décrite dans tous ces genres de programmes ?
00:45:47Non, simplement sur la stratégie.
00:45:50Notamment aujourd'hui, on parle de Canal+.
00:45:52Canal+, c'est une chaîne de cinéma.
00:45:54Comme vous le savez, l'équation pour nous s'inscrit à la fois sur notre volet cinéma et notre volet audiovisuel.
00:46:01Pour les chaînes gratuites, le volet audiovisuel est prépondérant, ce qui est moins le cas pour Canal+.
00:46:07Cela n'empêche d'avoir un certain nombre de créateurs extrêmement vivaces.
00:46:11Là où ça a chopé, c'est sur la différence entre le montant de notre obligation
00:46:18et le montant des dépenses que nous faisons en réalité.
00:46:21Nous n'avons pas voulu complètement enférer ce montant réalisé dans un montant qui soit obligatoire.
00:46:29C'est grosso modo ça la difficulté qui est aujourd'hui la nôtre
00:46:33et qui est une équation un tout petit peu différente de nos collègues du gratuit.
00:46:39Dernière question, vous évoquiez tout à l'heure la pertinence du modèle global de Canal+,
00:46:47qui fait qu'effectivement sur la chaîne mère et ses déclinaisons,
00:46:52le fait qu'il y ait des abonnements liés au sport vient participer de fait à la dynamique de création
00:46:58et par le chiffre d'affaires généré, vient augmenter la contribution théorique de Canal+.
00:47:07Mais on sait tous quand même, et on ne va pas rentrer dans les détails de calcul là,
00:47:12que sur d'autres développements sport du groupe Canal+,
00:47:18on est dans une logique, et c'est un débat que nous avons entre nous,
00:47:22où pour le coup ces nouvelles recettes générées par des nouvelles chaînes sport
00:47:31ne viennent pas abonder la logique d'investissement de Canal+.
00:47:39Vous parlez effectivement des chaînes de thématiques sport que nous avons éditées, les nouvelles.
00:47:44En revanche, je tiens quand même à rappeler que le chiffre d'affaires d'SECP,
00:47:48c'est de ça dont il s'agit aujourd'hui, il donne intégralement droit à obligation
00:47:53et comme vous le savez, quand un abonné s'abonne à Canal+,
00:47:56il paye à la fois pour le sport et pour le cinéma,
00:48:06et effectivement c'est l'intégralité de cette assiette qui comptabilise pour les obligations.
00:48:10C'est tout à fait différent des chaînes thématiques que nous avons éditées par ailleurs
00:48:14et qui sont distribuées parfois par Canal+.
00:48:18Tu veux peut-être en parler Glantine de la stratégie SOCLE ?
00:48:22Compléter ?
00:48:24Pardon ?
00:48:25Compléter, pardon.
00:48:27En effet, alors Maxime en a parlé un peu dans son introduction,
00:48:30on a revu profondément notre stratégie d'offres que beaucoup considéraient trop complexes.
00:48:36On a changé nos offres de façon à avoir une lisibilité beaucoup plus forte de nos offres
00:48:40avec un SOCLE Canal+, renforcé, je reviendrai dessus,
00:48:44et puis deux offres très thématisées, une offre ciné-série et une offre sport
00:48:49qui portent nos stratégies d'agrégation.
00:48:52Ça, c'est la première étape.
00:48:53La deuxième étape, c'est qu'on le dit souvent, en tout cas, moi, je le dis souvent,
00:48:57le plus important, c'est nos abonnés.
00:48:59Et du coup, c'est vrai que depuis ces dernières années,
00:49:02on a fait en sorte d'enrichir leur offre.
00:49:04Le principal motif de satisfaction d'un abonné, c'est l'usage.
00:49:07Plus il utilise son offre, encore plus quand elle est payante,
00:49:10plus il est satisfait, plus il est fidèle.
00:49:12On a enrichi l'offre de nos abonnés avec des nouvelles chaînes
00:49:17qui viennent renforcer nos piliers thématiques,
00:49:19qui sont des chaînes qui sont importantes.
00:49:21Nos chaînes, elles créent des rendez-vous avec nos abonnés.
00:49:24C'est vrai que dans l'offre pléthorique qu'on a à la télé aujourd'hui,
00:49:29réussir à créer des rendez-vous avec nos abonnés,
00:49:32c'est une des forces de notre offre.
00:49:34On a rendez-vous le lundi pour la création originale,
00:49:37le vendredi pour les box-office et des rendez-vous comme ça
00:49:39sur l'ensemble de nos chaînes.
00:49:41Et cette stratégie, c'est une stratégie qui a payé
00:49:43puisque aujourd'hui, on a un niveau de satisfaction de nos abonnés
00:49:47qui est supérieur à 80%, qui a gagné 15 points en 5 ans.
00:49:51Donc du coup, on va continuer dans ce sens-là.
00:49:54Le dernier point dont on n'a pas beaucoup parlé,
00:49:57mais j'aimerais en profiter, c'est l'aspect expérientiel.
00:50:00On a beaucoup parlé du travail d'éditorialisation sur les chaînes,
00:50:04qu'on prolonge quand même énormément.
00:50:06On en a parlé un peu ce matin sur MyKanal,
00:50:08qui permet aussi de démontrer la richesse de nos contenus.
00:50:12Sur MyKanal aujourd'hui, on a 160 000 contenus disponibles
00:50:15à un même instant.
00:50:17Donc du coup, il y a un vrai travail derrière
00:50:19pour réussir à éditorialiser et à réussir à montrer
00:50:22la force de chacun des contenus en fonction
00:50:24de ce que nos abonnés aiment regarder.
00:50:26Et au-delà de juste éditorialiser,
00:50:28on a aussi développé des nouvelles fonctionnalités
00:50:31comme le mode expert, qui permettent là aussi
00:50:34d'enrichir l'expérience de nos abonnés.
00:50:37Cette passion qu'on essaye de nous donner à l'antenne,
00:50:40on essaye vraiment de la donner sur l'ensemble
00:50:43des points de contact qu'on a avec nos abonnés
00:50:46et de leur faire vivre la passion,
00:50:49et au cinéma, et dans le sport,
00:50:51de nos experts internes, comme Sidji était.
00:50:55Il y a un élément aussi qui est clé,
00:50:57c'est que dans la refonte initiée par Eglantine Le Clabar
00:50:59et Christophe Pinard-Legris,
00:51:01on a complètement changé les offres.
00:51:02Historiquement, moi j'étais en charge de ça.
00:51:04On avait deux offres, qui étaient Kanal Plus
00:51:05et Kanal Satellite, qui est devenu Kanal Sat.
00:51:07Et l'entrée de gamme, c'était Kanal Sat.
00:51:09Kanal Plus, c'était le Pinacle.
00:51:11On allait payer à l'époque 35 euros,
00:51:13près de 40 euros parfois, pour avoir Kanal Plus.
00:51:15Et donc le chiffre d'affaires qui venait alimenter
00:51:18les obligations était réservé, entre guillemets,
00:51:21à une partie de nos offres.
00:51:22Aujourd'hui, avec la refonte initiée par Christophe
00:51:25et Eglantine, Kanal Plus est devenu le socle
00:51:27de l'ensemble des offres.
00:51:28Par contre, c'est un passage obligatoire.
00:51:30Donc on ne peut pas souscrire aux autres offres
00:51:32sans souscrire à Kanal Plus.
00:51:33Et donc le passage par toutes les offres,
00:51:35quelles qu'elles soient, vient alimenter
00:51:37le chiffre d'affaires et l'assiette des obligations.
00:51:42Denis Rappone ?
00:51:44Oui.
00:51:45Deux questions par rapport à la grille de programme.
00:51:48La première, quelle place vous envisagez
00:51:51de réserver au court-métrage ?
00:51:54Est-ce qu'il y a des engagements éventuels
00:51:56qui pourraient être pris sur cette place dans la grille ?
00:51:59Et la deuxième, vous évoquez dans la présentation,
00:52:03enfin dans le dossier en tout cas,
00:52:05dans la présentation de Kanal Plus,
00:52:07le fait que c'est destiné à proposer
00:52:10une très large palette de genres,
00:52:12parmi lesquels, vous citez les programmes jeunesse.
00:52:15Et ensuite, dans le dossier, on retrouve assez peu de choses.
00:52:18Quand je dis stéréotype, on ne retrouve pratiquement rien.
00:52:22Sur les programmes jeunesse, est-ce que vous pouvez nous dire,
00:52:25effectivement, quand vous évoquez ce genre particulier,
00:52:29comment on le retrouve ?
00:52:31Quel est-il ?
00:52:32Et voilà, nous donner quelques précisions.
00:52:34Sur les programmes jeunesse,
00:52:36c'est une typologie de contenu assez spécifique
00:52:39où la notion de rendez-vous est très importante.
00:52:42Et où nous, Kanal, nous avons du mal, justement,
00:52:45à avoir ce rendez-vous quotidien
00:52:48pour vraiment créer un lien avec les enfants.
00:52:53Donc plutôt que de le faire sur Kanal Plus,
00:52:56nous le faisons ponctuellement,
00:52:58quand les enfants sont disponibles.
00:53:00Je pense aux vacances scolaires.
00:53:02Nous faisons des tranches en clair d'animation,
00:53:04notamment pendant les vacances de Noël, par exemple.
00:53:08Nous ouvrons le matin le clair pour exposer et créer des rendez-vous,
00:53:13mais uniquement sur ces vacances scolaires-là,
00:53:15quand les enfants sont disponibles.
00:53:17Le reste du temps, nous préférons réserver cet espace à Kanal Plus Kids,
00:53:21qui est une chaîne, dont parlait Glantine,
00:53:23qui est venue enrichir le socle.
00:53:25Et tout abonné Kanal Plus a accès à cette chaîne Kanal Plus Kids,
00:53:29où toute la grille est dédiée à des rendez-vous jeunesse
00:53:33et où il est beaucoup plus facile
00:53:35et où la programmation est beaucoup plus lisible,
00:53:37le repérage beaucoup plus simple.
00:53:39Plutôt que de mixer ça avec d'autres genres de programmes,
00:53:42où finalement, dans le reste de la grille de Kanal,
00:53:44on n'a pas énormément de contenu enfant.
00:53:47Et il faut parler, Vincent,
00:53:49de l'expérimentation que nous faisons cet été sur Kanal Plus,
00:53:53avec un rendez-vous spécifique pour les enfants,
00:53:56avec un rendez-vous non pas à 21 heures,
00:53:58mais à partir de 19 heures.
00:54:00Le prime time des enfants.
00:54:02C'était une demande de Maxime, justement,
00:54:04d'exposer davantage le cinéma d'animation auprès des enfants.
00:54:10Puisque finalement, nos premières diffusions
00:54:12étaient réservées à un horaire de 21 heures.
00:54:14L'idée, c'est justement de tester,
00:54:16et peut-être même que nous continuerons,
00:54:18lors des vacances scolaires où les enfants sont disponibles,
00:54:20une case, on appelle ça le petit box-office,
00:54:22à 19h30.
00:54:23Donc il précède le grand film du vendredi soir.
00:54:25Sur Kanal Plus.
00:54:26Sur Kanal Plus, un film inédit,
00:54:28tous les vendredis,
00:54:29durant tout le mois de juillet et tout le mois d'août.
00:54:31Comme on a tous les gros films d'animation qui sortent en France,
00:54:33on a trouvé que c'était une opportunité
00:54:35de les présenter pour un public plus jeune.
00:54:37Quant aux courts-métrages, je le redis,
00:54:39bien sûr que nous nous engageons sur les courts-métrages.
00:54:41Ils sont aussi diffusés sur Kanal Plus.
00:54:43Vincent peut en parler.
00:54:44Comme on l'a dit ce matin,
00:54:45nous nous engageons sur un investissement minimum
00:54:47sur les courts-métrages.
00:54:49On parle d'animation, on pense tout de suite aux enfants,
00:54:51mais les casse-sauces que tu citais,
00:54:52qui est un énorme succès et un gros investissement.
00:54:54C'est pas franchement pour les enfants,
00:54:56mais c'est quand même de l'animation.
00:54:58On a aussi des initiatives d'animation qui s'en parlent.
00:55:00On a une création originale également.
00:55:01En préparation.
00:55:02C'est l'animation adulte.
00:55:04Tu as raison.
00:55:06Laurence Péco-Réveillé, puis Anne Grandinot.
00:55:12Pour poursuivre mon collègue,
00:55:16ce que disait Denis Rappone sur les contenus,
00:55:19je voulais un peu avoir des précisions
00:55:21sur les magazines de plateau.
00:55:22Qu'est-ce que vous entendiez ?
00:55:24Parce qu'il y a quand même 1 156 heures.
00:55:26Par contre, indiqué, c'est des magazines
00:55:28en lien avec le cinéma, le sport.
00:55:30Est-ce que vous pouvez un peu nous préciser
00:55:32de quels magazines il s'agit ?
00:55:34Il s'agit effectivement des magazines
00:55:36de cinéma et de sport.
00:55:38Nous avons une programmation qui est très conséquente
00:55:40et qui vient remplir, entre guillemets,
00:55:43nos tranchants clairs.
00:55:45Ne serait-ce que le volume de sport
00:55:47déjà est très conséquent,
00:55:49puisque les access du samedi et du dimanche
00:55:51sont consacrés au sport.
00:55:53Nous avons quasiment 3 heures de clairs
00:55:57et d'émissions de sport
00:55:59le samedi et le dimanche.
00:56:01Nous en faisons également le mercredi
00:56:04lors de la diffusion de la Ligue des champions
00:56:06avec le Canal Champions Club.
00:56:08D'où l'importance du clair, d'ailleurs,
00:56:10puisque à partir de l'année prochaine,
00:56:12nous aurons l'intégralité des compétitions
00:56:14de l'UEFA, dont la Ligue Europa,
00:56:16que nous exposerons sur Canal+.
00:56:18Il est donc important pour nous
00:56:20de faire précéder le match
00:56:22de cette nouvelle compétition
00:56:24que nous aurons désormais en exclusivité,
00:56:26d'un magazine pour mettre en avant
00:56:28cette nouvelle compétition,
00:56:30montrer à quel point elle est premium,
00:56:32montrer à quel point elle doit être suivie
00:56:34au même titre que la Ligue des champions.
00:56:36Nous ferons un magazine tous les jeudis
00:56:38qui précédera le match de Ligue Europa.
00:56:40La part belle au sport
00:56:42est forcément au cinéma
00:56:44et à toute l'actualité culturelle,
00:56:48et également donner accès aux talents.
00:56:50Nous avons déjà évoqué Clic.
00:56:52Il y a également en aparté
00:56:54où nous souhaitons nous différencier
00:56:56de ce que fait la concurrence,
00:56:58si je puis dire,
00:57:00avec des interviews de talents
00:57:02assez originales,
00:57:04assez qualitatives,
00:57:06où le talent ne vient pas forcément
00:57:08faire de la promotion,
00:57:10mais où nous souhaitons le montrer
00:57:12sous un jour nouveau
00:57:14où il a la capacité de s'exprimer.
00:57:16Voilà les deux typologies d'émissions
00:57:18qui remplissent notre grille.
00:57:20Pour cela, on s'appuie sur 4 plateaux
00:57:22à Canal+, puisque nous sommes réunis
00:57:24sur le bâtiment que vous avez eu l'occasion de visiter,
00:57:26également sur les plateaux de la Canal Factory,
00:57:28qui est le site historique de Boulogne,
00:57:30pour faire nos émissions sport et toutes ces émissions.
00:57:32Mais nous favorisons aussi
00:57:34beaucoup le terrain
00:57:36cette année,
00:57:38où on veut aller au plus près,
00:57:40notamment sur le rugby,
00:57:42où on décentralise un maximum d'émissions.
00:57:44C'est vers quoi on veut aller vers le futur aussi.
00:57:46C'est déjà le cas des sports mécaniques
00:57:48où tous les sports mécaniques moto et F1
00:57:50sont traités sur place
00:57:52dans la ligne de ces sports ultra-premium.
00:57:56Laurence Pécoré-Vellier.
00:57:58Merci. J'ai trois questions
00:58:00très différentes les unes des autres.
00:58:02La première,
00:58:04vous avez parlé
00:58:06de la diversification de l'offre
00:58:08d'abonnement. Effectivement,
00:58:10on a pu le constater,
00:58:12y compris jusqu'à une offre
00:58:14qui n'implique pas une condition de durée
00:58:16et qui peut être résiliée
00:58:18plus rapidement.
00:58:20J'aimerais savoir si ça ne vous pose pas
00:58:22un problème de prévisibilité
00:58:24et quels sont vos constats
00:58:26sur ce qui peut
00:58:28induire une nouvelle consommation
00:58:30au final de l'abonnement, c'est-à-dire des consommations
00:58:32quasiment à la demande au mois
00:58:34et en fonction des événements
00:58:36ou des séries qui veulent être regardées.
00:58:38C'était ma première question.
00:58:40Ma deuxième question,
00:58:42vraiment rien à voir.
00:58:44Nous sommes intervenus
00:58:46deux fois
00:58:48cette année 2024 sur des problématiques
00:58:50de publicité clandestine.
00:58:52Il y en avait eu
00:58:54antérieurement. Dans les deux cas,
00:58:56vous nous avez expliqué
00:58:58que la difficulté, c'est que vous aviez
00:59:00des personnes un peu stars sur le plateau
00:59:02et que c'était très compliqué de leur imposer
00:59:04de changer leur vêtement
00:59:06ou de mettre un certain nombre
00:59:08de barrages
00:59:10à la vision de la marque.
00:59:12Comment est-ce qu'on peut faire ? Comment est-ce que vous pouvez faire
00:59:14pour que, malgré tout,
00:59:16on puisse y avoir les stars
00:59:18sans qu'il y ait de publicité clandestine ?
00:59:20Et je laisse la troisième,
00:59:22parce que comme elle n'a encore rien à voir,
00:59:24on va la garder pour la fin.
00:59:26Peut-être sur l'offre mensuelle ?
00:59:28Oui, sur l'offre, en effet,
00:59:30on a lancé une offre sans engagement.
00:59:32Aujourd'hui...
00:59:34Il y a plusieurs années.
00:59:36Oui, il y a plusieurs années, absolument.
00:59:38Il y a
00:59:40des publics aujourd'hui
00:59:42qui ne souhaitent pas s'engager.
00:59:44Et comme on l'a dit depuis le départ,
00:59:46on souhaite pouvoir s'adresser à tous.
00:59:48C'est une offre, du coup, qui est plus chère
00:59:50que l'offre avec engagement.
00:59:52On l'a aussi lancée
00:59:54dans une stratégie de rajeunissement
00:59:56de notre audience. On sait que sur les populations
00:59:58les plus jeunes, l'engagement est un sujet.
01:00:00Et donc, du coup,
01:00:02de ce fait,
01:00:04proposer des offres sans engagement
01:00:06était nécessaire. On a parlé
01:00:08des offres RA+. C'est des offres sur lesquelles
01:00:10les abonnés sont sans engagement
01:00:12mais restent parce que la proposition
01:00:14et le rapport qualité-prix
01:00:16est excellent. Donc après, charge à nous
01:00:18de réussir à fidéliser nos abonnés.
01:00:22Et j'avais un dernier point.
01:00:24Oui, et du coup,
01:00:26l'ensemble
01:00:28de notre proposition, en fait, est fait
01:00:30pour que les séries, en fait,
01:00:32on ne s'arrête pas au bout d'une série.
01:00:34Le foot, on ne s'arrête pas au bout d'une saison.
01:00:36Donc, de toute façon, on a une offre
01:00:38qui est par nature fidélisante.
01:00:40C'est très intéressant, votre question
01:00:42puisqu'on a des offres
01:00:44donc au moins le mois.
01:00:46Et quand sont arrivées les plateformes
01:00:48américaines, c'est quand même un tsunami.
01:00:50On s'est dit, est-ce que, comme dans les autres pays,
01:00:52la télévision payante va s'arrêter ?
01:00:54On va se le dire franchement.
01:00:56Heureusement, il y a les chaînes linéaires, il y a les chaînes
01:00:58thématiques. On en reparlera avec
01:01:00Planète, toutes les chaînes
01:01:02qui sont au monde de l'accès. Et
01:01:04il y a effectivement l'offre
01:01:06non linéaire. Et je me souviens,
01:01:08on a eu cette discussion avec Maxime quand Netflix
01:01:10est arrivé et proposait tout, tout de suite, d'une série.
01:01:12Et nous, évidemment, on attend d'abord la diffusion
01:01:14antenne. Et après,
01:01:16on propose évidemment à la demande pendant
01:01:187 jours ou 14 jours. Et
01:01:20une des expériences qu'on a faites, c'est justement de tout mettre
01:01:22d'un coup. Et en fait, c'est une erreur
01:01:24et on est revenu en arrière aujourd'hui.
01:01:26Et on est vraiment dans
01:01:28une systématique où la diffusion
01:01:30linéaire, c'est comme la publication.
01:01:32On attend le lundi 21h pour avoir
01:01:34deux ou un épisode d'Argent et
01:01:36200. Les gens patientent la semaine
01:01:38d'après. Donc, si vous avez un abonnement
01:01:40mensuel, il suffit d'avoir une série sur
01:01:42deux mois, par exemple. Comme ça, au moins, nos abonnés restent
01:01:44deux mois. Mais ce qui n'est pas le cas, puisque
01:01:46les abonnés qui y prennent au moins
01:01:48le mois restent très longtemps. Aujourd'hui,
01:01:50le churn est très satisfaisant. Et je tiens à préciser
01:01:52que ce sont des offres OTT,
01:01:54qui s'adressent aussi à un public
01:01:56spécifique.
01:01:58Non, ce qu'on voit, c'est la durée de vie des, entre guillemets,
01:02:00de ces abonnés.
01:02:02J'ai souvent dit que quand on est
01:02:04abonné à Canaplus, on vit plus longtemps, mais
01:02:06j'arrive pas à le prouver. Mais ce qui est certain, c'est que
01:02:08la durée d'abonnement,
01:02:10quand on a lancé au départ les
01:02:12offres sans engagement, effectivement,
01:02:14on avait exactement le cas que vous évoquiez, qui se produisait.
01:02:16C'est-à-dire des gens qui s'abonnaient pour une compétition sportive ou
01:02:18un film, et puis ensuite qui se désabonnaient.
01:02:20Chaque semaine qui passe,
01:02:22on observe que ces populations-là renouvellent.
01:02:24Donc, des abonnements mensuels, mais
01:02:26ils renouvellent sur la durée. Donc, on est très encouragé à poursuivre
01:02:28dans cette stratégie.
01:02:30Et sur mon sujet préféré, la publicité
01:02:32clandestine. C'est vrai qu'il y a
01:02:34quelques années, les marques étaient discrètes.
01:02:36C'était un petit peu l'Aura Florenne,
01:02:38c'était un... Pardon, un Lacoste.
01:02:40Il faut que j'en cite une troisième.
01:02:42Adidas.
01:02:44Voilà. Aujourd'hui,
01:02:46tous les invités arrivent avec des marques
01:02:48comme ça, etc. On en a beaucoup parlé,
01:02:50et je le regrette, au niveau de notre
01:02:52chaîne C8. On a réglé le problème sur C8,
01:02:54il me semble, et sur Canalplus également.
01:02:56Puisque nos conseillers de programme n'étaient pas
01:02:58habitués à ces invités qui arrivent au dernier moment
01:03:00avec des logos comme ça, et on a mis en place
01:03:02maintenant des vêtements
01:03:04qui, selon hommes ou femmes, sont plutôt jolis
01:03:06d'ailleurs. Et s'ils ont une marque,
01:03:08on leur demande de changer le vêtement systématiquement.
01:03:10Je ne veux plus entendre parler de
01:03:12publicité clandestine sur mes antennes.
01:03:14On est d'accord.
01:03:16Et donc, ma troisième question,
01:03:18c'est sur la place des femmes.
01:03:20Puisqu'il y a
01:03:22encore un déficit
01:03:24assez important sur la représentation
01:03:26des femmes en plateau. Je ne parle pas du sport,
01:03:28on en a parlé dans un autre cadre.
01:03:30Est-ce qu'il y a
01:03:32des efforts particuliers qui sont
01:03:34envisagés sur ce point ?
01:03:36C'est important quand même de parler du sport,
01:03:38puisqu'on a sur chaque thématique du sport,
01:03:40on a une journaliste qui est
01:03:42pour nous le porte-drapeau
01:03:44de chaque fois à cette compétition.
01:03:46Et c'est le cas encore, puisque nous avons recruté
01:03:48des commentatrices pour la rentrée.
01:03:50Pardon, ça veut dire
01:03:52qu'on n'aura plus de plateau 100% masculin ?
01:03:54Non.
01:03:56Pas systématiquement,
01:03:58mais régulièrement, il y a des femmes.
01:04:00Il y a même des hommes qui commandent
01:04:02des matchs de compétition féminine.
01:04:04C'est ce qu'on a mis en place avec Thomas Sénégal.
01:04:06C'est un vrai sujet.
01:04:08C'est absolument insupportable.
01:04:10Quand on le voit, c'est insupportable.
01:04:12En général, c'est qu'on a été contraint
01:04:14parce qu'on n'a pas trouvé une personne.
01:04:16Ce qu'on ne veut pas, c'est mettre des femmes
01:04:18sur les plateaux, parce que ce sont des femmes.
01:04:20Et on veut mettre
01:04:22des personnes qui apportent
01:04:24une expertise ou un éclairage intéressant.
01:04:26C'est uniquement dans le cas
01:04:28où on n'a pas trouvé, mais je vous assure
01:04:30qu'on fait des efforts là-dessus
01:04:32et on peut prendre des engagements.
01:04:34Je trouve ça absolument insupportable
01:04:36en tant que téléspectateur
01:04:38quand on a des plateaux qu'il n'y a pas.
01:04:40On s'attache à l'éviter.
01:04:42Pauline Clavier n'est pas là, malheureusement,
01:04:44mais je crois qu'elle va faire des changements
01:04:46même sur l'émission de Clic.
01:04:48Pour qu'elle soit présente régulièrement,
01:04:50si on les invitait d'un parti pour être conçus
01:04:52c'est total.
01:04:54C'est important de se le dire.
01:04:56Sur toutes les émissions, on a encore
01:04:58un effort à faire. On a vraiment bien travaillé
01:05:00sur les créations originales où on est
01:05:02à parité sur le nombre de réalisatrices et de productrices,
01:05:04sur le cinéma, sur le sport,
01:05:06vous l'avez entendu avec Thomas Sénécal,
01:05:08c'est vraiment une priorité aussi.
01:05:10Deux nouvelles embauches sur trois sont des femmes
01:05:12parce que c'est important de...
01:05:14Et il y en a plein. Je pense au niveau du rugby,
01:05:16j'ai été assez... Notamment au niveau du digital
01:05:18et des compétences éditoriales.
01:05:20On a ça chevillé au corps.
01:05:22Tu peux peut-être le préciser tout d'abord sur les émissions
01:05:24d'accès d'avant soirée.
01:05:26Nous ne sommes pas encore à la parité.
01:05:28Je crois qu'on est à 43%.
01:05:30On a encore quelques efforts à faire et nous en sommes
01:05:32tout à fait conscients.
01:05:34On a ce chiffre de 43%.
01:05:36Tout à fait, 43%. Après, je crois que c'est en progression
01:05:38quand même. Ce sont les chiffres
01:05:402023 par rapport à 2022.
01:05:44C'est un objectif que
01:05:46nous nous sommes fixés.
01:05:4842.
01:05:50J'avais 43 en tête, excusez-moi.
01:05:52On va passer à 43,
01:05:54alors promis.
01:05:56Après, les difficultés, c'est vrai que
01:05:58nous, Canal+, nous regardons essentiellement
01:06:00le clair et donc nous avons
01:06:02maximum 6 heures. En général, nous n'en faisons
01:06:04que 4, voire 5. Donc nous avons un espace
01:06:06réduit, entre guillemets, pour
01:06:08atteindre l'objectif, qui n'est pas toujours facile.
01:06:10Thomas Sénécal le disait lundi.
01:06:12Sur les candidatures de micro, seulement
01:06:14une personne sur 10 était une femme.
01:06:16Les candidatures étaient ouvertes
01:06:18à tout le monde. C'est aussi une réalité,
01:06:20notamment dans le domaine du sport.
01:06:22Ça arrive néanmoins de moins en moins.
01:06:24Par rapport au périmètre
01:06:26du clair, il faut vraiment tenir compte de notre
01:06:28périmètre crypté, où nous faisons énormément
01:06:30d'efforts.
01:06:32Gérald Brice le disait sur la création originale, où nous avons
01:06:34complètement la main, typiquement la
01:06:36fièvre, qui a été un de nos gros
01:06:38temps forts au niveau des créations originales.
01:06:40Deux personnages principaux,
01:06:42deux femmes. C'est vraiment
01:06:44quelque chose que nous travaillons.
01:06:46Dans Baron Noir, nous avons fait
01:06:48la première présidente
01:06:50de la République
01:06:52française, femme, etc.
01:06:54C'est vraiment quelque chose que nous travaillons
01:06:56sur nos programmes cryptés également.
01:06:58Dans notre programme phare, les nouveaux explos, nous avons
01:07:00la parité entre les femmes
01:07:02et les hommes.
01:07:04On a multiplié
01:07:06TES, TES de GEM,
01:07:08TES BGEL, on a réécrit totalement une série
01:07:10qui va arriver sur les antennes à la fin
01:07:12de l'année, qui s'appelle Paris Has Fallen, parce que
01:07:14quand on a reçu le premier script, ça n'allait pas du tout.
01:07:16On a fait le TES de BGEL, c'est une catastrophe.
01:07:18On a Back to Black, qui est un des
01:07:20plus gros succès de l'année dernière,
01:07:22des douze derniers mois en cinéma
01:07:24pour le studio Canal.
01:07:26Tous les postes,
01:07:28100% des postes techniques sont dirigés
01:07:30par des femmes. Je crois que c'est une première.
01:07:32On a démontré qu'on était
01:07:34capables de le faire et que c'était possible pour l'industrie,
01:07:36parce qu'on nous dit souvent que c'est impossible.
01:07:38C'est un sujet, je voulais
01:07:40dire aussi, pardon, c'est un sujet
01:07:42qui est dans tous les sujets d'intéressement, de bonus
01:07:44et de participation, groupes,
01:07:46pour l'ensemble des salariés, tout le groupe
01:07:48est mobilisé sur ce sujet
01:07:50de parité femmes-hommes,
01:07:52et que j'évoquais tout à l'heure, de diversité
01:07:54et de protection de la planète.
01:07:56Merci, et juste un point,
01:07:58parce qu'on nous l'a signalé
01:08:00récemment, un point
01:08:02d'attention, notamment sur les femmes derrière la caméra,
01:08:04pour ce qui concerne les documentaires.
01:08:06Là, on pourra en parler
01:08:08avec Christine Coquelin lundi,
01:08:10parce que c'est la responsable des documentaires,
01:08:12elle fait vraiment attention à ça,
01:08:14et moi je signale un autre point, puisque c'est un point d'attention
01:08:16sur les femmes réalisatrices en régie,
01:08:18c'est-à-dire, il y a souvent des hommes,
01:08:20et là on est en formation de femmes
01:08:22pour pouvoir réaliser les émissions en direct.
01:08:24On s'y était engagés
01:08:26il y a quelques années.
01:08:28Hervé Gauthier.
01:08:30Merci beaucoup, monsieur le Président.
01:08:32Alors, moi je voulais parler
01:08:34d'information, parce qu'on est un petit peu
01:08:36surpris que vous n'ayez pas enseigné
01:08:38les parties du dossier de candidature
01:08:40qui se rapportent aux questions qui sont liées
01:08:42à l'information et au programme qui concourt.
01:08:44On est un peu surpris,
01:08:46parce que, enfin, vous diffusez
01:08:48des documentaires,
01:08:50tout à l'heure, Gérald Bressiret a évoqué
01:08:52Faut qu'on parle.
01:08:54D'une certaine manière, ça contribue
01:08:56à l'information, il y a le label
01:08:58Les Éclaireurs, qui notamment,
01:09:00entre autres choses, parfois met en scène ou donne la parole
01:09:02à des scientifiques.
01:09:04Les questions d'information et de vérité
01:09:06scientifique sont des choses qui sont
01:09:08importantes.
01:09:10Mouda Chour était là tout à l'heure, est-ce qu'on ne pourrait pas dire que
01:09:12Clique, d'une certaine manière,
01:09:14est une émission qui au moins concourt à l'information
01:09:16quand Juliette Binoche vient
01:09:18parler de MeToo, quand il reçoit
01:09:20le patron du GIGN,
01:09:22ou quand
01:09:24Ragnard Le Breton parle d'actualité.
01:09:26Donc,
01:09:28voilà, on est un petit peu surpris
01:09:30que vous n'ayez pas renseigné toutes ces parties,
01:09:32mais il n'est pas trop tard pour le faire
01:09:34en direct, si j'ose dire.
01:09:38Pourquoi est-ce que, d'ailleurs, dans le dossier de candidature,
01:09:40vous ne faites pas mention du comité d'éthique ?
01:09:42La question,
01:09:44c'est quels sont les dispositifs
01:09:46qui sont actuellement existants
01:09:48ou qui pourraient éventuellement
01:09:50venir de manière additionnelle sur
01:09:52le respect de
01:09:54l'honnêteté et du pluralisme
01:09:56de l'information ?
01:09:58Et d'une manière générale, même si je sais
01:10:00que nous savons que vous attendez
01:10:02que l'ARCOM
01:10:04se prononce sur la manière de
01:10:06mettre en place
01:10:08la décision
01:10:10du Conseil d'État du 13 février,
01:10:12comment est-ce que vous appréhendez les choses de ce point de vue-là
01:10:14en matière de pluralisme interne ?
01:10:16Merci.
01:10:18Je vais laisser mes collègues compléter,
01:10:20parce que je dois vous avouer que je n'ai pas
01:10:22participé directement
01:10:24à l'écriture du dossier.
01:10:26Mais ça n'est pas le fruit
01:10:28du hasard, parce que
01:10:30nous avons fait le choix,
01:10:32j'ai fait le choix, que
01:10:34Canal+, ne
01:10:36propose plus
01:10:38de programme qui puisse être jugé
01:10:40comme des programmes d'information ou politique.
01:10:42J'ai fait le choix
01:10:44assumé que Canal+,
01:10:46se focalise sur des programmes
01:10:48culturels ou de divertissement.
01:10:50Et
01:10:52nous faisons très attention à
01:10:54protéger, quelque part
01:10:56sanctuariser Canal+, de ces
01:10:58sujets qui, vous êtes bien placés pour le savoir,
01:11:00et on en parlera sans doute lundi,
01:11:02créer des problématiques
01:11:04constantes.
01:11:06Ce n'est pas
01:11:08la volonté de nos abonnés, quand ils s'abonnent à Canal+,
01:11:10de voir des programmes d'information qui sont
01:11:12largement disponibles par ailleurs.
01:11:14Ils ne sont pas prêts à payer pour ça,
01:11:16et ils ne souhaitent pas payer pour ça, ils souhaitent
01:11:18qu'on leur donne accès à de la culture
01:11:20sous toutes ses formes,
01:11:22et qu'on les divertisse.
01:11:24Et donc c'est très important pour nous,
01:11:26et on a eu,
01:11:28vous avez raison de le souligner, y compris
01:11:30dans nos plages en clair, des programmes
01:11:32qui avaient une vocation d'information
01:11:34qui était de qualité,
01:11:36je pense à Yves Calvi par exemple,
01:11:38et on a fait le choix de s'en écarter.
01:11:40J'ai fait le choix d'en m'en écarter.
01:11:42Et c'est valable
01:11:44sur toutes nos géographies d'ailleurs.
01:11:48Il peut arriver effectivement,
01:11:50vous avez raison de le dire, que certains invités
01:11:52parlent de l'actualité, y compris
01:11:54de l'actualité politique,
01:11:56et si Mouloud malheureusement, il avait un avion,
01:11:58il a eu la gentillesse de venir alors qu'il devait interviewer
01:12:00Travis Scott, et j'ai fait rater l'interview de Travis Scott,
01:12:04qui est un rappeur,
01:12:08Mouloud ne va jamais dire à un invité
01:12:10non, tu ne parles pas de ça, c'est pas
01:12:12le style de la maison. Et donc il peut arriver
01:12:14que, je pense à Léa Bechty qui a parlé du voile,
01:12:16ou je pense qu'il y a un certain nombre de sujets qui sont politiques
01:12:18et qui peuvent évidemment être abordés pendant l'émission,
01:12:20mais en tout cas, notre volonté
01:12:22est de nous en écarter. Donc je pense que
01:12:24ce que vous décrivez dans le dossier n'est pas le fruit du hasard.
01:12:26Un dernier exemple, je sens
01:12:28que Gérald est dans les starting blocks,
01:12:30on refuse
01:12:32par exemple tous les invités politiques.
01:12:34C'est peut-être ça qu'il voulait dire,
01:12:36mais tous les politiques ont voulu venir dans un apparté
01:12:38ou chez Mouloud. On n'accepte
01:12:40pas d'invités politiques. C'est un
01:12:42des exemples. On a même des invités
01:12:44politiques qui ont voulu faire l'émission Hot Ones,
01:12:46où on mange des sauces
01:12:48piquantes. Et pour compléter
01:12:50le propos de Maxime et pour vous répondre,
01:12:52effectivement, on a souhaité
01:12:54qu'il y en a le plus. C'est comme quand on va dans une salle de
01:12:56spectacle, une salle de cinéma ou dans un stade,
01:12:58on met de côté ses opinions politiques
01:13:00et on est vraiment dans un environnement
01:13:02protégé. En revanche, là où vous avez raison,
01:13:04nous avons dû mentionner
01:13:06l'excellent travail de notre rédaction Sport,
01:13:08puisque nous avons entre 150 et
01:13:10200 journalistes qui travaillent
01:13:12pour l'éditorialisation de toutes les
01:13:14émissions Sport. Là-dessus,
01:13:16nous avons effectivement un directeur de la rédaction,
01:13:18vous avez rencontré Thomas Senacal, des rédacteurs en chef.
01:13:20Nous avons une charte au sein du groupe
01:13:22KNL Plus qui garantit l'indépendance
01:13:24des journalistes. Toutes les émissions
01:13:26que vous avez citées, effectivement,
01:13:28il y a un producteur, rédacteur en chef
01:13:30de chaque émission. Il y a un contrôle
01:13:32des programmes sous
01:13:34la direction de Franck Capietto sur les programmes
01:13:36de flux, de Liès Bouchy sur les
01:13:38programmes de flux cryptés,
01:13:40sur Jean-Marc Jorami pour
01:13:42le cinéma. Effectivement, il y a des
01:13:44rédactions culturelles au sein de
01:13:46ces émissions. Et pour
01:13:48le comité d'éthique, bien sûr qu'il intervient aussi
01:13:50sur KNL Plus, qu'il a rencontré la rédaction
01:13:52Sport à plusieurs reprises. Je laisse
01:13:54Laëtitia compléter.
01:13:56Je crois que tout a été dit. Effectivement,
01:13:58encore une fois, le comité d'éthique
01:14:00est le même pour l'ensemble du groupe, donc c'est celui
01:14:02qui intervient à la fois pour
01:14:04la chaîne KNL Plus, mais aussi pour
01:14:06les chaînes gratuites. Et on aborde toujours les programmes de
01:14:08KNL Plus avec le comité. Et j'ajouterai
01:14:10aussi que là où sans doute il faudra compléter
01:14:12la section, il y a aussi les sujets
01:14:14qu'on a évoqués dans les documentaires sociétaux
01:14:16qui sont effectivement des causes.
01:14:18On parlait de vivantes, on aurait pu parler de l'épopée joyeuse
01:14:20qui suit le café joyeux
01:14:22et notamment, dont on est en train de tourner le dernier volet
01:14:24à New York pour l'ouverture du café joyeux, du premier café
01:14:26joyeux à l'international, ou
01:14:28des gardiennes de la planète.
01:14:30Effectivement, il y a des documentaires sociétaux
01:14:32où vous avez raison de le souligner, donc il faudra qu'on amende le dossier.
01:14:34Je voulais savoir comment est-ce que ça se passait
01:14:36du point de vue, par exemple, des documentaires.
01:14:38Et là, quand on parle de l'honnêteté
01:14:40et de l'information,
01:14:42on parle aussi effectivement
01:14:44de l'indépendance, c'est vous qui avez prononcé le mot,
01:14:46c'est pas moi. Je dis ça
01:14:48parce que certes ça remonte un petit peu à loin
01:14:50entre guillemets, mais on se souvient quand même qu'en 2018
01:14:52il y avait eu une sanction contre Canal Plus
01:14:54à propos d'un programme qui faisait l'éloge
01:14:56d'un Etat africain sans contextualisation.
01:15:00Qu'est-ce que vous avez comme procédé
01:15:02aujourd'hui pour éviter ce genre de choses ?
01:15:06On en parlera avec
01:15:08Christine Coquelin en charge des documentaires.
01:15:10Il y a une ligne éditoriale
01:15:12extrêmement précise
01:15:14sur les lignes éditoriales des sports
01:15:16et des documentaires.
01:15:18Et aujourd'hui, vous parlez
01:15:20d'un épisode de 3 minutes en 2018.
01:15:22Depuis, rien ne s'est passé
01:15:24sur nos antennes et il y a un équilibre
01:15:26complet et aucun manquement
01:15:28de la part de Canal Plus.
01:15:30C'est fini ?
01:15:32Peut-être.
01:15:34Avant, je voulais
01:15:36te parler peut-être d'un sujet
01:15:38connexe.
01:15:40Vous avez évoqué l'entrée en bourse
01:15:42à venir de Canal.
01:15:44Est-ce que vous envisagez
01:15:46dans cette perspective un changement de la gouvernance ?
01:15:48Est-ce que vous garderez
01:15:50un scénario Conseil de surveillance
01:15:52directoire ou est-ce que vous envisagez
01:15:54de modifier cela ?
01:15:56Et à ce titre,
01:15:58vos amis et concurrents
01:16:00TF1, M6,
01:16:02Altice Média,
01:16:04dans le cadre de la reprise par
01:16:06CMA, CGM, ont tous
01:16:08accepté la demande
01:16:10de l'ARCOM d'avoir dans leurs instances
01:16:12de pilotage
01:16:14un administrateur indépendant
01:16:16qui soit un référent pour
01:16:18l'indépendance des rédactions
01:16:20et les questions de déontologie,
01:16:22qui soit aussi un correspondant pour le SHIPIP.
01:16:24C'est un élément qui a été
01:16:26pris systématiquement dans les conventions.
01:16:28Est-ce que groupe Canal+,
01:16:30aujourd'hui
01:16:32et de demain,
01:16:34acceptera de
01:16:36souscrire à ce
01:16:38schéma ?
01:16:40Alors, tous ces sujets
01:16:42sont encore en discussion. En réalité, c'est un peu tôt.
01:16:44Je disais, on est à l'état de projet
01:16:46et donc on est encore en train
01:16:48d'évaluer différents scénarios possibles
01:16:50de gouvernance.
01:16:52Le scénario que vous évoquez est tout à fait possible
01:16:54si ce n'est probable,
01:16:56mais il n'est pas arrêté.
01:16:58Je ne connais pas
01:17:00la nature des engagements qui ont été pris,
01:17:02mais on les regardera avec Laetitia Ménassé,
01:17:04bien évidemment, et évidemment
01:17:06qu'il y aura des administrateurs indépendants.
01:17:08De toute façon, c'est une nécessité si
01:17:10la société doit être cotée.
01:17:12Je dirais simplement
01:17:14qu'une différence avec les acteurs que vous citez,
01:17:16en tout cas sur l'audiovisuel,
01:17:18c'est cette notion de groupe mondial
01:17:20qui fera que de toute façon, non seulement on devra avoir
01:17:22des administrateurs indépendants, mais sans doute des administrateurs
01:17:24qui sont surtout internationaux.
01:17:26Mais on regardera ça
01:17:28avec évidemment l'attention.
01:17:30Vous vouliez compléter ?
01:17:32Non, je crois que tout a été dit.
01:17:34Effectivement, tout est actuellement
01:17:36à l'étude, donc c'est quelque chose
01:17:38sur lequel on pourrait être un peu plus précis.
01:17:40On a évidemment voulu parler de ces sujets
01:17:42très en amont pour être le plus transparent possible,
01:17:44mais tous ces sujets sont actuellement à l'étude
01:17:46et seront arrêtés très prochainement.
01:17:48Et dans la gouvernance actuelle de Canal,
01:17:50avant même cette réforme,
01:17:52il y aurait-il une difficulté à avoir un administrateur
01:17:54dans votre gouvernance
01:17:56qui soit en charge de ces sujets ?
01:17:58On évoque souvent la décision
01:18:00du Conseil d'État du 13 février
01:18:02qui a statué, comme vous le savez, sur les sujets
01:18:04d'indépendance et qui nous demande d'avoir un contrôle
01:18:06plus global de ces sujets.
01:18:08C'est vrai que c'est un des éléments qui peut
01:18:10contribuer à l'indépendance, pas le seul,
01:18:12mais c'est un des facteurs qui peut participer.
01:18:14On va regarder ça. Ce n'est pas le cas aujourd'hui.
01:18:16Enfin, on a des administrateurs indépendants aujourd'hui,
01:18:18qui ont des responsabilités aujourd'hui,
01:18:20mais on va regarder ça.
01:18:22Juliette Théry ?
01:18:24Merci de votre intervention sur la clarification
01:18:26de la programmation du service.
01:18:28Est-ce que vous accepteriez d'avoir
01:18:30cette précision dans la Convention ?
01:18:32Il y a l'article 3A1
01:18:34qu'on connaît très bien avec Laetitia
01:18:36sur comment le service
01:18:38se positionne dans l'offre ETNT
01:18:40en général, si par hasard
01:18:42on vous sélectionne
01:18:44au terme des auditions.
01:18:46Et du coup,
01:18:48ce qui voudrait dire que
01:18:50l'objet du service serait
01:18:52exclusivement destiné
01:18:54à une offre culturelle.
01:18:56Il faudrait que ça s'écrive, mais de manière
01:18:58à pouvoir inscrire votre engagement
01:19:00du défaut
01:19:02d'absence d'information ou de programme qui concourt
01:19:04à l'information, mais exprimé de manière
01:19:06peut-être plus positive que négative,
01:19:08parce qu'ensuite, il faudrait définir ce qu'est un programme
01:19:10qui concourt à l'information, ce qui n'est pas forcément
01:19:12toujours évident.
01:19:14C'est une question.
01:19:16J'espère que si vous nous sélectionnez,
01:19:18ça ne sera pas que le fruit du hasard.
01:19:22Mais je comprends le sens.
01:19:24On va y réfléchir.
01:19:26Je ne veux pas me retrouver dans une situation
01:19:28où demain, on me reprocherait d'avoir un invité
01:19:30qui parle du voile dans l'émission de Mouloud Achour
01:19:32ou d'un autre sujet d'actualité politique sous prétexte
01:19:34que je me suis engagé à ne pas faire d'information.
01:19:36Mais en tout cas,
01:19:38en plein et non pas en creux,
01:19:40c'était le sens de ce que vous disiez.
01:19:42C'est tout à fait réfléchi.
01:19:44C'est bien le sens de la ligne éditoriale de Canal+.
01:19:48Bénédicte Lessing.
01:19:52Je vais reprendre la thématique
01:19:54des territoires ultramarins.
01:19:56Est-ce qu'on pourrait avoir
01:19:58une...
01:20:00J'ai bien entendu ce matin ce qui a été dit
01:20:02dans l'audition
01:20:04sur Ciné+,
01:20:08concernant les territoires...
01:20:10Oui, pardon.
01:20:12On commence à s'emmêler
01:20:14un peu les pinceaux, excusez-moi.
01:20:16Et donc,
01:20:18je voulais savoir, est-ce qu'on ne pouvait pas prendre
01:20:20des engagements, puisque vous parlez de
01:20:22développer des écosystèmes, là où vous êtes
01:20:24implantés, alors que ce soit
01:20:26dans des pays étrangers, mais là,
01:20:28on est en France, dans des territoires ultramarins
01:20:30où on sait les difficultés de ces territoires.
01:20:32Est-ce qu'on pourrait
01:20:34avoir une visibilité sur des
01:20:36engagements que vous pourriez prendre
01:20:38pour permettre à l'écosystème
01:20:40de se développer, à créer,
01:20:42voilà, faire monter
01:20:44en compétence des producteurs locaux
01:20:46et des créateurs locaux ?
01:20:48Est-ce qu'on peut
01:20:50évoquer quelque chose et qu'on pourrait inscrire
01:20:52dans la Convention, qui peut être
01:20:54progressif dans la durée,
01:20:56mais qui permettrait d'inscrire cette volonté
01:20:58de développer l'écosystème ?
01:21:00Alors, déjà, pour revenir plus précisément
01:21:02sur ces
01:21:04programmes qui sont produits sur les
01:21:06territoires d'outre-mer, nous avons la chance d'avoir
01:21:08Vincent Navarro qui va être encore plus précis
01:21:10que moi là-dessus,
01:21:12une connaissance des antennes parfaite,
01:21:14et vous dire également que nous avons
01:21:16lancé, parce que
01:21:18vous savez que 2025 sera l'année
01:21:20des océans et que nous avons la chance
01:21:22d'être le deuxième territoire maritime
01:21:24au monde, une collection
01:21:26sur Bleu,
01:21:28l'océan de solutions avec Maud Fontenoy
01:21:30où nous allons dans tous les territoires ultramarins
01:21:32pour montrer nos territoires,
01:21:34comment on s'est adapté à l'environnement
01:21:36et comment on s'est adapté à la transition écologique.
01:21:38Bien sûr qu'on peut le faire, mais peut-être plus
01:21:40de précision sur les programmes de ce matin
01:21:42et après sur nos égrangements sur les territoires d'outre-mer.
01:21:44Sur les programmes d'outre-mer,
01:21:46là où vous avez raison, c'est que ça reste
01:21:48encore un petit peu au coup par coup,
01:21:50mais de plus en plus nous discutons
01:21:52avec les directeurs d'antennes
01:21:54des zones concernées
01:21:56et nous échangeons
01:21:58les programmes qui pourraient nous intéresser.
01:22:00Nous avons fait récemment
01:22:02des diffusions, typiquement sur des disciplines sportives
01:22:04type trail,
01:22:06sur des documentaires
01:22:08qui traitaient de cette discipline soit à La Réunion
01:22:10soit en Nouvelle-Calédonie.
01:22:12C'est vraiment les gens qui sont sur place
01:22:14qui font les documentaires, qui nous tiennent informés
01:22:16de ce que nous avons produit,
01:22:18de ce qui arrive,
01:22:20de ce qui vous intéresse en métropole.
01:22:22Nous essayons de renforcer
01:22:24ce genre de discussions,
01:22:26ce genre de dispositifs. Depuis 3 ou 4 ans,
01:22:28nous diffusons également en métropole,
01:22:30en tout cas nous relayons
01:22:32la diffusion du Grand Raid,
01:22:34dite la Diagonale des Fous
01:22:36de La Réunion.
01:22:38Elle est diffusée sur place et nous travaillons
01:22:40avec l'antenne locale pour également la diffuser
01:22:42en France sur nos antennes, pour également
01:22:44la traiter dans la chaîne d'info sportive
01:22:46Infosport.
01:22:48De plus en plus, nous échangeons pour essayer de faire
01:22:50rayonner leur contenu
01:22:52en métropole et réciproquement.
01:22:54Mais ça reste un petit peu au coup par coup,
01:22:56donc nous travaillons à le renforcer
01:22:58de façon plus systématique.
01:23:00Et sur le documentaire Marie-Josée Pérec,
01:23:02on a cherché aussi à avoir des coproductions
01:23:04et on pourrait s'engager à faire davantage
01:23:06de coproductions
01:23:08avec les territoires d'Outre-mer.
01:23:10Et puis aussi, on travaille en Guadeloupe,
01:23:12Maxime a bien fait de me le préciser,
01:23:14puisqu'on essaye de créer
01:23:16une école préparatoire aux initiatives
01:23:18cinématographiques, pouvoir créer
01:23:20aussi sur les Antilles
01:23:22des films,
01:23:24des courts-métrages déjà d'un premier temps
01:23:26et puis après des films cinéma.
01:23:28On pourrait totalement s'y engager, vous connaissez notre
01:23:30attachement aux territoires d'Outre-mer ici,
01:23:32puisque nous diffusons sur tous les territoires d'Outre-mer.
01:23:34C'est bien
01:23:36et on sait aussi que
01:23:38comme l'accompagnement que vous avez fait
01:23:40par exemple dans la fiction
01:23:42audiovisuelle, c'est l'accompagnement
01:23:44des producteurs et le travail
01:23:46en amont de réflexion
01:23:48et d'éditorialisation
01:23:50et il est très important
01:23:52et ça permet aussi de faire monter tout le monde
01:23:54ses compétences et on sait
01:23:56que ces territoires en ont besoin
01:23:58et donc je vais quitter
01:24:00les territoires ultramarins pour revenir
01:24:02ici
01:24:04et vous poser
01:24:06quelques questions parce que c'est
01:24:08je pense qu'on a besoin un peu
01:24:10de lisibilité sur
01:24:12vous nous avez expliqué ce matin
01:24:14que vous aviez créé deux comités
01:24:16qui étaient étanches pour la partie
01:24:18OCS et la partie canal
01:24:20et comment en termes
01:24:22d'éditorial, comment on peut
01:24:24spécifier
01:24:26les couleurs OCS
01:24:28et pas simplement c'est les films
01:24:30qu'on prend pas sur Canal+, alors j'ai bien compris
01:24:32dans quel sens vous le disiez
01:24:34que c'était pour bien
01:24:36montrer l'étanchéité
01:24:38mais comment on peut spécifier
01:24:40et quels sont en termes de volume
01:24:42parce que par exemple OCS
01:24:44avait une ligne éditoriale assez claire
01:24:46sur la fiction audiovisuelle
01:24:48de 26 minutes
01:24:50qui a permis de faire émerger des jeunes talents
01:24:52que ça soit en réalisation
01:24:54en écriture
01:24:56en comédien, a permis
01:24:58sur un genre 26 minutes de créer
01:25:00des nouveaux concepts, donc comment
01:25:02vous vous positionnez en termes
01:25:04d'éditorial et en termes de volume ?
01:25:06Alors
01:25:08on ne souhaite pas
01:25:10trop
01:25:12encadrer la ligne éditoriale d'OCS
01:25:14parce que
01:25:16OCS doit être une chaîne qui fonctionne
01:25:18et donc elle ne se limite à aucun
01:25:20genre, aucun type de film
01:25:22et elle pourrait concurrencer
01:25:24même Canal sur des gros films, on parlait des
01:25:26Mousquetaires tout à l'heure
01:25:28et donc on va laisser la liberté au comité
01:25:30de se positionner sur des films
01:25:32comme OCS le faisait auparavant
01:25:34où Canal pouvait se retrouver en concurrence avec OCS
01:25:36on n'exclut pas du tout des scénarios comme celui-là
01:25:38et je crois
01:25:40qu'en tout cas c'est trop tôt pour nous
01:25:42pour positionner sur un genre
01:25:44ou sur un style de film particulier
01:25:46notre souhait c'est qu'OCS se positionne
01:25:48comme une chaîne premium de cinéma avec de la première,
01:25:50de la deuxième fenêtre et du catalogue au même titre
01:25:52que Canal+, même si ses moyens sont plus limités
01:25:54Et sur la création ?
01:25:56Et sur la fiction audiovisuelle ?
01:25:58Sur la fiction je vais laisser Gérald compléter
01:26:00mais
01:26:02ça fait émerger des jeunes talents
01:26:04notamment parce qu'ils ne donnaient pas d'argent et du coup
01:26:06il fallait se débrouiller avec les moyens du bord
01:26:08et c'est vrai qu'il y a eu des séries très réussies
01:26:10moi je me suis fâché même, je m'en souviens
01:26:12c'est rare, comme vous le savez
01:26:14sur Februse de la Patolière
01:26:16parce qu'on avait lancé
01:26:18on avait co-financé
01:26:20la première
01:26:22la première
01:26:24classe de fiction
01:26:26à la Fémis
01:26:28et après avoir financé ça j'ai demandé
01:26:30ce qui en était sorti comme série et on m'a expliqué
01:26:32il y a une série géniale qui est sortie qui s'appelle Irresponsable et qui est diffusée par OCS
01:26:34ça m'a un peu agacé
01:26:36et OCS s'était positionné sur cette série
01:26:38je la voulais pour Canal
01:26:40donc il y a eu de très bonnes séries
01:26:42vraiment sur OCS
01:26:44des très bonnes fictions avec des moyens plus limités mais ça n'empêche pas du tout
01:26:46la créativité et le talent comme vous le disiez tout à l'heure
01:26:48parfois ça le favorise
01:26:50et donc on a décidé de le poursuivre
01:26:52donc on a une partie de l'équipe OCS qui est restée
01:26:54il y a des gens qui ont fait le choix de partir
01:26:56sur d'autres horizons
01:26:58et Gérald
01:27:00a nommé
01:27:02Dominique Jubin, l'ancienne adjointe
01:27:04de Februse de la Patolière qui est vraiment une experte
01:27:06reconnue dans le secteur, une des meilleures du secteur
01:27:08en fiction pour piloter
01:27:10c'est montrer l'ambition qu'on donne à cette fiction OCS
01:27:12donc on a l'intention de la poursuivre
01:27:14et elle a déjà des projets en magasin
01:27:16on va rester dans la ligne étoriale
01:27:18qui a été établie par nos prédécesseurs
01:27:20d'OCS qui était très bonne à notre avis
01:27:22très complémentaire de celle de Canal Plus
01:27:24merci
01:27:26Antoine Bollet
01:27:28j'avais trois dernières petites questions
01:27:32la première c'est
01:27:34vous avez vraiment expliqué dans le détail
01:27:36monsieur le Président
01:27:38que vous avez amené à décider
01:27:40plus d'infos
01:27:42sur Canal
01:27:44dans une logique de préservation
01:27:46et je reprends vos mots
01:27:48mais en tout cas c'était
01:27:50l'idée
01:27:52mais ça c'est quelque chose
01:27:54que vous avez décidé
01:27:56sur la base d'enquête
01:27:58ou d'une perception du public
01:28:00le public disant il y a Canal Plus d'un côté
01:28:02et les chaînes gratuites de l'autre
01:28:04mais je voulais juste avoir un petit peu plus de renseignements
01:28:06sur ce qui vous a poussé
01:28:08à prendre cette décision
01:28:10forte
01:28:12la deuxième chose
01:28:14c'était peut-être pour ceux qui
01:28:16n'ont pas regardé ce matin
01:28:18je parle de ceux qui regardent l'audition
01:28:20mais est-ce que vous avez par rapport au cinéma
01:28:22et toute la discussion qu'on a eu ce matin
01:28:24quelque chose de complémentaire
01:28:26à apporter par rapport à la candidature de Canal
01:28:28et le troisième point
01:28:30mais c'était simplement un retour d'expérience
01:28:32finalement un an après
01:28:34du volet de votre accord
01:28:36avec Apple TV Plus sur des séries
01:28:38inédites que vous proposez en prime
01:28:40sur Canal
01:28:42quels enseignements vous tirez
01:28:44d'ailleurs du côté Canal
01:28:46et puis peut-être aussi du côté de votre partenaire
01:28:48merci
01:28:50on ne prend pas des décisions
01:28:52irréfléchies sur la programmation
01:28:54de Canal Plus et effectivement
01:28:56on a constaté au fil des années que
01:28:58les programmes type informations
01:29:00ne motivaient pas suffisamment l'abonnement
01:29:02par rapport aux programmes plus traditionnels
01:29:04mais Eglantine pourrait revenir
01:29:06de cinéma, de sport, de séries
01:29:08de documentaires et d'animations
01:29:10face à l'offre de plus en plus pléthorique
01:29:12d'informations y compris gratuites
01:29:14nous avons fait le choix de nous en écarter
01:29:16pour marquer davantage le territoire
01:29:18du payant
01:29:20sur le cinéma
01:29:22je crois que j'ai été plus loin que ce matin
01:29:24puisque j'ai me semble-t-il assez clairement
01:29:26expliqué que si la fréquence
01:29:28TNT de Canal Plus disparaissait
01:29:30on se poserait la question du modèle généraliste
01:29:32et je voudrais vraiment peut-être y revenir une seconde
01:29:34c'est de plus en plus
01:29:36la question se pose pour nous
01:29:38et monsieur le Président le sait parce qu'on a eu cette discussion
01:29:40plusieurs fois ensemble
01:29:42face à un modèle qui
01:29:44je le disais est unique au monde
01:29:46de ce qu'il ne faut pas à un moment donné
01:29:48et on en a beaucoup parlé évidemment
01:29:50c'est chez Eglantine que ça se passe avec Christophe Pinin-Legri
01:29:52est-ce qu'il ne faut pas à un moment
01:29:54séparer nos offres
01:29:56sport de nos offres cinéma
01:29:58qui est une vraie question
01:30:00pour nous qui évidemment aurait un impact immédiat
01:30:02sur notre assiette
01:30:04d'obligation mais c'est pas comme ça qu'on réfléchit
01:30:06d'abord en tout cas
01:30:08c'est pas le premier point
01:30:10le premier point c'est comment est-ce qu'on arrive à être compétitif
01:30:12face à des offres qui se sont quand même
01:30:14spécialisées même si je le disais tout à l'heure
01:30:16Netflix commence à arriver sur le sport
01:30:18Amazon l'a déjà fait etc donc on voit que tout ça
01:30:20n'est pas si simple
01:30:22et qu'il y a beaucoup de porosité entre toutes les thématiques
01:30:24et tous les domaines
01:30:26qui se posent pour nous
01:30:28parce que quand vous avez un modèle généraliste
01:30:30il est coûteux, je disais tout à l'heure
01:30:322,5 milliards pour la France, 3,5 milliards d'euros global pour Canal Plus
01:30:34c'est d'ailleurs la raison pour laquelle
01:30:36Canal Plus reste encore aujourd'hui déficitaire
01:30:38avec le travail
01:30:40des équipes de Christophe Pinin-Legri
01:30:42on a retrouvé de la croissance
01:30:44ça fait 8 ans qu'on croit en France
01:30:46et on est encore déficitaire sur Canal en France
01:30:48on a vraiment largement
01:30:50réduit le sujet
01:30:52c'est plus un sujet de survie pour Canal
01:30:54dans la ligne de crête j'ai envie de dire
01:30:56mais pourquoi ? Parce qu'on a une base de coût
01:30:58qui est trop élevée encore aujourd'hui
01:31:00en termes de programme et donc ce modèle généraliste
01:31:02il est très coûteux parce que vous devez à la fois
01:31:04défendre vos territoires
01:31:06sur des droits premiums sportifs et des droits cinéma
01:31:08et des droits séries et des droits documentaires etc
01:31:10tout ça est très coûteux et donc ça vous oblige
01:31:12pour le rentabiliser à avoir un prix
01:31:14un petit peu élevé, plus élevé
01:31:16en tout cas que les concurrents
01:31:18et je pense pas que ce sujet de prix
01:31:20va s'estomper
01:31:22je pense qu'au contraire avec ce qui nous attend
01:31:24malheureusement et qu'on l'a vu
01:31:26sur les sujets d'inflation
01:31:28le sujet de la compétitivité en prix
01:31:30de Canal va se poser
01:31:32donc il y a une tension contradictoire
01:31:34entre comment est-ce qu'on reste compétitif face à des offres
01:31:36on l'a dit qui ont introduit de la publicité maintenant
01:31:38la première offre de Netflix je crois qu'elle est à 6,99
01:31:405,99
01:31:42et la première offre de Canal Plus
01:31:44qui est à
01:31:4625,80
01:31:48100 promos 27,99
01:31:50voilà
01:31:52donc c'est ça la question
01:31:54si demain on a un modèle
01:31:56si demain on a plus de TNT
01:31:58la question de généralisme se pose
01:32:00et si la question de généralisme se pose ça veut dire qu'on se retrouve
01:32:02avec potentiellement une offre de cinéma série d'un côté
01:32:04sport ça veut pas dire qu'on les combine pas à un moment donné
01:32:06mais en tout cas on donnerait la faculté
01:32:08à des abonnés de s'abonner uniquement
01:32:10au cinéma série d'un côté et au sport de l'autre
01:32:12pour des prix
01:32:14c'est assez mathématique
01:32:1620,99 10 euros de chaque côté tout d'un coup on est plus compétitif
01:32:18voilà
01:32:20après sur ce point là
01:32:22je suis pas sûr que cela ait été évoqué ce matin
01:32:24il faut vraiment dire que
01:32:26les antennes que ce soit
01:32:28Canal Plus, Canal Plus Sport, Canal Plus Cinéma sont travaillées
01:32:30complètement en complémentarité
01:32:32ce sont les mêmes équipes qui font le travail
01:32:34de programmation et on essaye
01:32:36vraiment de faire
01:32:38des offres bien claires, bien segmentées
01:32:40en fonction des chaînes donc c'est pour ça que
01:32:42l'écosystème il est important
01:32:44d'avoir des fréquences sur l'ensemble de ces 3 chaînes
01:32:46quand nous avons un box-office
01:32:48sur Canal Plus nous mettons un film d'auteur sur
01:32:50Canal Plus Cinéma
01:32:52quand nous avons du sport sur
01:32:54Canal Plus nous mettons un film box-office
01:32:56sur Canal Plus Cinéma etc etc
01:32:58donc c'est vraiment une approche globale que nous faisons
01:33:00ce que nous essayons c'est d'avoir
01:33:02la meilleure promesse possible
01:33:04à un instant T vis-à-vis
01:33:06de nos abonnés, nous croyons beaucoup
01:33:08Gérald l'a dit à la force du
01:33:10linéaire, nous avons plein d'études
01:33:12Eglantine le dirait mieux que moi
01:33:14beaucoup de gens sont irrités par le
01:33:16par le fait d'avoir à choisir
01:33:18d'avoir à chercher des contenus
01:33:20nous sur Canal Plus
01:33:22nous faisons plutôt le pari justement de bien connaître
01:33:24nos abonnés, de bien connaître le contenu
01:33:26et donc d'adresser la meilleure offre
01:33:28possible à un instant T à nos abonnés
01:33:30et l'offre Apple TV Plus
01:33:32est un énorme succès pour nous
01:33:34un énorme succès pour Apple aussi
01:33:36en termes d'usage et d'initialisation
01:33:38d'abonnés
01:33:40tu peux peut-être en parler 2 secondes
01:33:42Gérald l'a dit à l'Eglantine
01:33:44il y a eu une adoption très rapide
01:33:46des séries Apple, c'est vrai qu'elles étaient
01:33:48assez peu connues en plus par le public français
01:33:50quand on a intégré dans notre plateforme
01:33:52donc il y a eu en plus un effet découvert
01:33:54très fort en termes de lignes éditoriales
01:33:56on sait que c'est des séries qui plaisent
01:33:58à nos abonnés, en effet on a eu
01:34:00un deal assez inédit puisqu'on a eu la possibilité
01:34:02de diffuser à l'antenne certaines séries
01:34:04d'Apple et on voit le pouvoir
01:34:06une fois de plus du linéaire
01:34:08ou de mémoire on fait x14
01:34:10en termes de consommation
01:34:12globale quand on les passe sur le linéaire
01:34:14donc c'est clairement
01:34:16un pari gagnant
01:34:18et en plus un pari
01:34:20qui bénéficie à 100% de nos abonnés
01:34:22puisque nous avons fait le choix de donner
01:34:24Apple TV Plus à 100% de nos abonnés
01:34:26au moment du lancement et aujourd'hui encore dans les offres
01:34:28qu'on commercialise.
01:34:30Merci, pour terminer peut-être juste 2
01:34:32questions pour rappeler à Madame Ménazet
01:34:34qu'on attend une petite note
01:34:36sur l'évolution du nombre d'abonnés TNT
01:34:38et non TNT
01:34:40on voudrait qu'elle l'oublie
01:34:42une petite note
01:34:44de même sur l'évolution de vos
01:34:46hypothèses économiques, quels sont les sous-jacents
01:34:48économiques de votre plan d'affaires
01:34:50et de ce point de vue-là en revoyant les documents
01:34:52je serais intéressé d'avoir vos règles comptables
01:34:54de ventilation du chiffre d'affaires entre
01:34:56SECP
01:34:58et puis les différentes sociétés qui
01:35:00candidatent et qu'on a examiné
01:35:02depuis le début de la semaine
01:35:04et puis pour être sûr d'avoir bien
01:35:06entendu après votre plaidoyer
01:35:08très chaleureux en faveur de la TNT
01:35:10Monsieur le Président, vous candidatez bien
01:35:12pour une durée de 10 ans
01:35:14Oui
01:35:16C'est noté, merci
01:35:18L'audition est terminée

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