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Pascal Couturier : « Je produis du biogaz avec l’herbe du bord des routes »
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il y a 1 an
[Space TV] Diversification agricole
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00:00
Bonjour, bienvenue sur le plateau de la SPACE TV par WebAgri. Aujourd'hui, j'accueille
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Pascal Couturier. Pascal, tu es agriculteur, éleveur à Le Langon en Vendée. Sur ton
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exploitation, tu as un projet qui est un peu atypique, un projet de diversification.
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Son nom, comme tu me l'as dit, c'est le projet écologique. Est-ce que tu peux nous
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en dire un peu plus ? Donc oui, nous, on a été démarché par une entreprise de méthanisation
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pour le fumier qu'on avait en effluant bovin. Et ensuite, comme chez nous, c'est un peu
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compliqué pour s'agrandir et autres, on a essayé de chercher une diversification avec
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mon associé pour récolter, pour avoir des produits méthanisables rapides. Et du coup,
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il s'est avéré que l'herbe fraîche était très méthanisable. Et donc, on s'est penché
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sur ce sujet là et en cherchant sur Internet, en regardant des vidéos et bref et autres,
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on a conclu. En fait, on a trouvé une solution qu'on pouvait ramasser les banquettes de
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routes et les accotements de routes. Et du coup, en parlant après avec l'usine de méthanisation,
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il était très favorable à notre projet. Et donc, du coup, ça s'est fait comme ça.
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Donc, c'est comme son nom l'indique, un projet qui est encore en cours de réflexion,
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en cours de construction. Quelles sont les contraintes que vous rencontrez et surtout
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les conditions pour que ce projet aboutisse ? Donc, les contraintes qu'on a, nous, c'est
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aujourd'hui, c'est d'aller démarcher tout ce qui est les communes, les comcom,
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le département aussi pour qu'ils nous fassent confiance et qu'ils nous payent pour qu'on
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puisse récolter leur banquette qui leur appartient. Et en échange, on récupère l'herbe, nous,
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qu'on amène à l'usine de méthanisation, qui ramène après du digestat pour l'exploitation.
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Ensuite, les contraintes et autres, c'est aussi le coût du matériel qui est aussi
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assez onéreux. Mais en plusieurs projets, là, c'est vraiment un projet basé, qui
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est vraiment à la base, qu'on est en pleine réflexion encore et on va améliorer tous
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nos chiffres et voilà quoi. D'accord, donc si je résume, demain, vous pourriez être
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en mesure de faucher les accotements des bords de route, vous récupérez l'herbe
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pour alimenter un digesteur qui, du coup, va produire du méthane, méthane, gaz, biogaz,
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en contrepartie de la matière première que vous apportez au digesteur, vous récupéreriez
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du digestat pour épandre dans vos parcelles, sur votre exploitation. Du coup, ça représente
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également un intérêt. Oui, un intérêt biologique aussi, exactement. Quand on voit
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le gâchis qu'il y a de l'herbe fauchée traditionnellement par des faucheuses à bras,
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comme on voit des broussailleuses et autres. L'aspect écologique, nous aussi, nous a
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retenu le plus, c'est quand on laisse l'herbe sur une banquette, c'est l'azote que libère
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cette herbe là, qui s'en va dans les fossés, qui pollue après les petits cours d'eau,
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les grandes rivières et les fleuves. Et donc, du coup, en récupérant cette herbe
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là, du coup, ça permet aussi écologiquement de moins polluer, ça pollue quand même,
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de moins polluer les routes, les cours d'eau et tout ça. Après, le gros inconvénient
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qu'on a aujourd'hui, c'est que c'est la pollution humaine, malheureusement, sur les
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bords de route. Tout ce qu'on voit, les déchets, les papiers, les canettes d'aluminium,
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les canettes de verre et tout ça. Et ça, c'est ça. On n'a pas encore la solution
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à part des gens qui sont employés par ceux qui nous font confiance pour faucher de banquettes,
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pour les ramasser devant nous. Il faudrait en fait, il faudrait soit faire un appel au
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civisme. Bon, on sait, on connaît aujourd'hui l'efficacité de ces messages. Preuve en
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est, c'est qu'on récupère des tonnes de déchets sur les bords de route. Et évidemment,
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ça poserait des problèmes dans le digesteur. Le digesteur n'est pas capable de digérer
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justement des matières ferreuses qu'on sait à la limite récupérer. Non dégradable.
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D'accord, qu'elle commence et perçu ce projet, justement, de par les collectivités locales.
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Aujourd'hui, le projet est bien et bien perçu, on va dire. Mais le gros, quand on se présente,
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quand on prend rendez vous et tout ça, quand on va voir les collectivités, les maires,
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les conseillers départementaux, les députés, machin tout ça, il nous voit arriver. Et puis
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combien ça coûte avant de voir l'aspect écologique du produit? Ils veulent toujours
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financièrement savoir qu'est ce qui est ce que ça peut leur coûter tout ça. Alors il faut
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développer, il faut passer du temps pour leur expliquer l'aspect écologique et tout ça. Après,
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bon, c'est un. Il y a une relation qui se fait et donc, du coup, après, ils comprennent la
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démarche. Pourquoi ramasser l'herbe sur les banquettes pour ne pas être gaspillé? En fait,
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en termes d'investissement, c'est quelque chose d'important pour un exploitant agricole. C'est
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pas son métier de base. Non, mais c'est un investissement important que d'acheter un
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équipement qui servirait peut être 4 mois d'année. Qu'à cette utilité ou il y a d'autres
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utilisations possibles? Non, il n'y a que cette utilité. Utilité là, malheureusement. Après,
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le coût d'investissement, c'est un. C'est 85 000 euros en gros sans le tracteur. Donc après,
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si on rajoute un tracteur, puis après, l'amadeuf, forcément, nous, ça va nous permettre aussi.
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C'est une grosse période de printemps. Fin d'été après, pour la dernière fauche, la quatrième.
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Et voilà, ça nous permet aussi nous d'avoir un ouvrier en plus sur l'exploitation qui nous
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permet l'hiver et tout ça, de passer du temps avec nous pour pour après s'occuper des cultures
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avant printemps et puis pendant les moissons, quand la machine n'est pas utilisée. C'est en
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fait un complément d'activité qui permet de justifier une embauche supplémentaire qui
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partiellement vient soutenir les travaux quotidiens de l'exploitation et durant des
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phases peut être un peu plus creuses de de de savoir l'occuper. Voilà, c'est ça. Exactement.
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OK, écoute, je te souhaite bonne chance dans l'aboutissement de ce projet. Merci. Et
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beaucoup de réussite. Et je vous invite à nous retrouver sur Webagri.ie et sur
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Ternet pour d'autres témoignages.
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