- 10/06/2024
Lundi 10 juin 2024, SMART TECH reçoit Faustine Fleuret (Présidente et Directrice Générale, Adan) , Bertrand de la Tour d'Auvergne (cofondateur, else) , Clément Hébert (chargé de recherche, Institut des neurosciences de Grenoble) et Elsa Godart (philosophe, chercheuse, Université Gustave Eiffel)
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00:00 [Musique]
00:08 Bonjour à tous, les implants neuronaux sont à la une aujourd'hui de Smartech.
00:12 On va répondre à vos nombreuses questions avec le responsable de l'équipe implants neuronaux sans fil de l'Institut des neurosciences de Grenoble
00:20 et également la philosophe, psychanalyste et chercheuse à l'université Gustave Eiffel qui interroge l'homme augmenté par la technologie.
00:28 Ce sera dans quelques minutes, ensuite on aura rendez-vous avec l'actualité des cryptos.
00:32 Mais d'abord je vous propose qu'on s'interroge sur le premier smartphone de nos enfants.
00:36 Comment bien apprendre à utiliser le numérique au sein de la famille ?
00:39 C'est tout de suite 3 questions A dans Smartech.
00:42 [Musique]
00:46 L'éducation responsable au smartphone en famille, c'est notre sujet d'ouverture aujourd'hui dans Smartech.
00:51 Bonjour Bertrand de la tour d'Auvergne, vous êtes le cofondateur de Health.
00:55 Health est une application qui va nous apprendre à mieux utiliser le numérique au sein de la famille.
01:01 En tout cas c'est son objectif.
01:03 Je voulais commencer par une première question.
01:05 A quel âge le premier smartphone selon vous ?
01:07 Est-ce que vous êtes aligné sur les recommandations qui ont été publiées récemment par des experts mandatés par le gouvernement ?
01:15 Bonjour Delphine et merci de m'avoir invité.
01:17 A quel âge le premier smartphone ?
01:20 Je crois que à l'entrée en sixième, si un enfant n'a pas de smartphone, c'est un extraterrestre pour ses amis.
01:29 Donc je ne sais pas si on peut imposer un âge ou si c'est l'environnement qui va imposer un âge.
01:37 Alors ce que disaient les recommandations, c'est oui un smartphone mais sans internet.
01:41 Oui mais un smartphone sans internet c'est un téléphone à clapper sur lequel on téléphone.
01:46 Je ne sais pas si vous avez des enfants mais vous-même de votre côté, est-ce qu'autour de vous, vous avez des enfants
01:55 dont vous vous apercevez qu'ils passent un temps incommensurable sur leur smartphone et que ça a des conséquences sur leur vie quotidienne,
02:01 sur leurs relations sociales, sur la manière dont ils se comportent ?
02:05 Tout le monde le constate.
02:07 Oui, il y a toutes sortes d'expériences aujourd'hui avec le smartphone.
02:11 Est-ce qu'on peut faire d'un cas particulier, d'un cas général, je ne sais pas.
02:15 Ma question c'est est-ce que vous êtes en accord vraiment avec ces recommandations par rapport à cette relation de nos enfants avec leurs écrans ?
02:23 Ces âges qui ont été très précisément déterminés sur l'âge du premier smartphone, l'âge de l'arrivée d'internet sur le smartphone,
02:30 l'âge de majorité numérique fixée en France à 15 ans pour pouvoir se connecter à des plateformes sans l'autorisation de ses parents.
02:39 Est-ce que tout ça, ça vous semble de bonne base ?
02:41 Mais on va continuer sur la deuxième question parce que le temps file vite.
02:45 Qu'est-ce que vous considérez justement comme une utilisation raisonnée des écrans ?
02:49 Parce que vous nous parlez de ça avec l'application Health.
02:52 Je pense qu'il faut d'abord avant toute chose qu'il y ait un dialogue à l'intérieur de la famille.
02:58 Lorsqu'on impose à un enfant un temps d'écran, une forme de Big Brother qui va l'empêcher d'utiliser quelque chose,
03:10 c'est une source de conflit.
03:12 Donc la psychologie intra-familiale, c'est ce qui motive toute notre entreprise.
03:18 Plus qu'une question de temps, c'est une question d'apprentissage.
03:22 Mais qu'est-ce que ça veut dire apprendre à bien se servir du numérique ?
03:25 Les parents apprennent tout à leurs enfants.
03:27 Ils leur apprennent à se nourrir, à marcher, à faire du vélo.
03:31 Il faut leur apprendre à faire du smartphone.
03:33 On ne peut pas dire que ça va dépendre de l'utilisation.
03:36 Passer une heure et demie à lire un livre sur un smartphone,
03:41 on ne peut pas dire que c'est une utilisation qui soit négative.
03:44 Passer une heure et demie sur TikTok, pardon, sur un smartphone, ce n'est pas tout à fait pareil.
03:50 Donc c'est une question extrêmement qualitative, extrêmement psychologique.
03:54 Et c'est vraiment notre leitmotiv.
03:56 Donc selon vous, la solution, ce n'est pas tant le contrôle parental finalement ?
04:01 Je n'aime pas le terme contrôle. Les enfants n'aiment pas être contrôlés.
04:04 Et c'est justement tout le problème des solutions qui existe aujourd'hui.
04:07 Cette question, ce contrôle, c'est un apprentissage.
04:11 Et j'insiste absolument sur ce mot, apprentissage.
04:14 On doit apprendre à faire du smartphone, comme on apprend à parler, à manger.
04:18 Et alors comment on apprend à travers votre application ?
04:21 Parce que ça veut dire déjà qu'il faut utiliser le smartphone pour apprendre.
04:25 On l'apprend en famille. On l'apprend en famille et de préférence.
04:28 Mais quoi précisément ? Donnez-nous un exemple.
04:30 À la réception du premier smartphone, comme à la réception d'un premier.
04:35 Vous recevez votre… Un enfant reçoit son vélo.
04:38 Le parent ne va pas lui dire « Vas-y, descends la côte, démerde-toi ».
04:42 Enfin, c'est une mauvaise expression.
04:44 L'enfant et le parent vont s'asseoir à côté.
04:47 Téléphone du parent, téléphone de l'enfant et on va discuter.
04:50 On va discuter et on va dialoguer de façon à ce que l'enfant accepte les règles
04:57 qui ont été non pas imposées, mais discutées en famille, de façon consensuelle.
05:03 Donc on passe comme un contrat finalement.
05:05 C'est une forme de contrat. D'ailleurs, ça se termine par la signature d'un contrat
05:08 où on impose chacun son pouce sur le smartphone.
05:11 Alors il y a énormément de fonctionnalités. Il y a énormément…
05:13 On n'a pas le temps de les détailler ici.
05:15 Mais on s'est vraiment basé sur la psychologie, sur l'apprentissage sans contrainte,
05:20 sur la psychologie, encore une fois, intra-familiale,
05:23 sur la manière dont les enfants perçoivent ce qui ne doit pas être une autorité,
05:29 mais ce qui doit être, encore une fois, un apprentissage.
05:32 Et c'est un apprentissage pour les enfants, mais pour les parents aussi, finalement.
05:36 Oui, bien sûr. Parce que personne n'a appris aux parents à se servir des smartphones
05:41 et quelquefois ils ne sont pas le meilleur exemple.
05:43 Et personne n'a appris aux parents à apprendre à leurs enfants comment s'en servir.
05:46 Donc c'est un peu un double rôle.
05:48 Et d'ailleurs…
05:49 Voilà un nouvel outil justement pour apprendre.
05:51 Merci beaucoup. Merci d'avoir été mon invité, Bertrand de Latour-Devers,
05:54 cofondateur de LSE, une application à découvrir. Merci beaucoup.
05:58 Merci beaucoup Delphine.
05:59 Les implants de Renaud, voilà notre sujet aujourd'hui de discussion.
06:07 On va répondre à toutes vos questions, elles ont été très nombreuses.
06:10 On va donner évidemment des définitions, on va voir où on en est en termes de technologie,
06:15 qu'est-ce qu'on sait faire, quelles sont les limites encore aujourd'hui.
06:18 Puis on va parler de ces fantasmes aussi que nous vend notamment Elon Musk
06:22 à travers les exploits présentés de sa société Neuralink.
06:26 Est-ce que demain on va vraiment fusionner nos cerveaux avec des intelligences artificielles ?
06:30 On va se poser ce genre de questions qui sont aussi des questions éthiques.
06:34 Alors avec moi pour répondre à vos questions, Eza Godard, bonjour.
06:37 Bonjour.
06:38 Vous êtes docteur en philosophie et en psychologie,
06:40 chercheuse à l'université Gustave Eiffel et associée à l'EHESS-CNRS.
06:45 Vous avez créé et vous dirigez un diplôme universitaire éthique et numérique à l'université de Créteil.
06:51 Vous participez à un comité d'éthico-vigilance au sein de la cellule éthique en santé du numérique.
06:56 Vous êtes évidemment auteur de nombreux ouvrages que je ne vais pas citer ici,
07:01 dont quand même "Éthique de la sincérité et les vies vides" en 2023.
07:05 Vous êtes membre de l'Institut du virtuel, vous travaillez depuis de nombreuses années
07:09 sur ces sujets de l'homme augmenté par la technologie et les questions éthiques que cela pose.
07:14 Donc on est ravis de vous avoir, puisqu'on en a des questions là-dessus.
07:18 Avec vous, Clément Hébert est en plateau aussi. Bonjour Clément Hébert.
07:22 Bonjour.
07:23 Docteur en matériaux pour l'électrophysiologie.
07:26 Vous avez travaillé sur des électrodes en diamant pour la mesure et la stimulation du système nerveux.
07:30 Puis avec l'équipe du professeur Garrido à Barcelone,
07:34 vous avez développé de nouvelles électrodes ainsi que des transistors en graphène.
07:38 En 2019, vous obtenez un financement INSERM-CNRS pour monter votre équipe
07:44 sur le développement d'un plan sans fil, sans batterie, communiquant par ultrasons.
07:48 Et donc actuellement, vous êtes chargé de recherche, responsable de l'équipe "Un plan neurono sans fil"
07:54 de l'Institut des neurosciences de Grenoble.
07:56 Moi j'avais une première question avant de passer à celle de nos téléspectateurs.
08:00 Connecter notre cerveau à des machines, ce n'est plus de la science-fiction, on est bien d'accord ?
08:06 Alors les connecter à des machines, plus de la science-fiction.
08:10 En fait, ça fait déjà pas mal d'années, ça fait même plus de 50 ans, 60 ans.
08:15 À des machines extérieures de notre corps, je veux dire.
08:17 Oui, on est capable de faire de l'enregistrement d'activité des neurones à l'intérieur du cerveau
08:23 ou de envoyer une impulsion électrique pour générer de l'activité électrique à l'intérieur du cerveau.
08:29 Ça, on est capable de le faire depuis vraiment 50 à 60 ans.
08:33 Ce qui a vraiment changé au cours des dernières années, au cours des 20 dernières années,
08:36 c'est qu'on a affiné ces dispositifs qui sont avec un glissement sémantique,
08:40 qui sont appelés des implants neuronaux.
08:42 En fait, l'implant neuronal, à la base, c'est juste le dispositif sur lequel sont posées des électrodes
08:48 qu'on va mettre en contact avec le tissu nerveux et qui va enregistrer ou stimuler l'activité neuronale.
08:53 Alors là, je vais vous répondre à la question d'Olivier.
08:56 Olivier nous a demandé sur X, qu'est-ce qu'un implant neuronal et comment fonctionne-t-il ?
09:00 L'implant neuronal, c'est vraiment ça. C'est cette partie qui est en contact avec le cerveau.
09:06 Maintenant, c'est composé d'électrodes qui vont collecter ou stimuler l'activité neuronale.
09:09 Et ces électrodes vont être connectées à un système de mesure ou un générateur de signaux.
09:14 Ce système, jusqu'à il y a quelques années, était externalisé.
09:17 Donc, en fait, l'implant n'était vraiment que la partie des électrodes.
09:20 Ce qui commence à se passer, c'est que la partie externalisée du système
09:24 qui permet d'enregistrer ou de stimuler l'activité neuronale
09:26 commence à, peu à peu, être intégrée avec les électrodes pour être placée à l'intérieur du corps.
09:32 C'est pour ça que, vous parliez d'implant, c'est plus que les électrodes, c'est aussi les électrodes plus le système.
09:38 Et une puce, finalement, électronique ?
09:40 Oui, il y a une puce électronique, mais qui fait des fonctions très très basiques.
09:44 En fait, c'est des fonctions qui vont permettre d'envoyer les signaux vers un système externe.
09:49 En fait, on n'est pas capable, à l'heure actuelle, de faire les calculs à l'intérieur du corps.
09:53 En fait, votre smartphone ou votre ordinateur, il chauffe.
09:55 Si on vous met une puce dans le cerveau, ça va chauffer.
09:57 Et ça, votre cerveau, il n'est pas capable de l'accepter.
09:59 Donc, tout ce qui est la partie traitement de l'information, la partie décodage,
10:03 elle est toujours externalisée.
10:05 Ce qu'il y a à l'heure actuelle, par contre, ce sont les puces, les signaux,
10:09 qui vont être envoyés par système sans fil.
10:12 En fait, on va envoyer les signaux pour la communication par système sans fil.
10:15 C'est là, vraiment, la grosse rupture.
10:17 C'est là-dessus que vous travaillez, en l'occurrence ?
10:20 Oui, moi, je développe une de ces possibilités.
10:23 En fait, le sans fil, quand on en parle, la plupart du temps,
10:26 ça va être les interfaces électromagnétiques, le Bluetooth, le Wi-Fi et autres.
10:31 Sauf que ces ondes-là, elles pénètrent très, très mal dans le corps.
10:34 En fait, elles sont absorbées.
10:35 Comme il y a de l'eau, c'est absorbé par le corps.
10:37 Donc, nous, ce qu'on utilise, c'est une alternative.
10:39 On utilise les ultrasons.
10:40 Les ultrasons pénètrent très bien dans le corps.
10:42 Et ça permet d'envoyer de l'énergie pour aller dialoguer avec l'implant.
10:45 Alors, quand je dis "dialoguer avec l'implant", pour l'instant,
10:47 nous, on en est au stade de concept.
10:49 C'est des chercheurs américains qui en sont plus sur les nerfs périphériques.
10:52 Au niveau du cerveau, on n'y est pas encore.
10:55 On est vraiment sûrs à essayer de...
10:56 En fait, de se passer des fils, ce serait avantageux pour nos rallying, par exemple,
10:59 parce qu'on a vu un des...
11:00 Oui !
11:01 Le patient, je t'en présentais récemment,
11:03 pouvant jouer à un jeu vidéo, comme ça, à distance, juste par la pensée,
11:08 a eu un problème de fils, qui ont eu un glissement, en fait,
11:11 qui sont sortis du crâne.
11:13 Donc, ça, tout à fait, c'est vraiment les problèmes auxquels nous, on est confrontés
11:16 et pour lesquels mon équipe essaye de travailler sans les fils.
11:19 Les fils, c'est vraiment un des plus gros cauchemars pour les implants neuronaux.
11:23 C'est ce qui prend le plus de place, en fait, dans l'implant.
11:26 C'est ce qui va générer parfois des infections, en fait.
11:28 Comme il y a un fil, ça va être connecté vers l'extérieur.
11:30 Dans le cas de nos rallying, tout est à l'intérieur, aussi.
11:32 Mais il y a toujours cette connexion entre la partie externe,
11:35 qui est vraiment obligée d'être externalisée,
11:36 toujours un problème pour un problème de déchauffement,
11:38 et l'électrode, qui, elle, est à l'intérieur du cerveau.
11:40 Et là, ce qui s'est passé dans le cas du patient,
11:43 pourquoi les fibres sont ressorties ?
11:45 Alors là, c'est assez flou.
11:46 Moi, j'ai été regarder.
11:48 La communication de neuralink autour de leurs implants est très, très complexe.
11:52 Donc savoir pourquoi...
11:53 Vous dites que c'est à cause des mouvements à l'intérieur.
11:55 Oui, alors, ce qu'il faut voir, c'est que le cerveau, en fait,
11:57 il a un afflux sanglien en permanence.
11:59 Et c'est comme ça bat pas aussi fort que le cœur,
12:01 mais il y a quand même l'afflux sanglien.
12:02 Donc l'implant est en permanence en train de bouger.
12:04 Et les implants qu'il a, ils ne sont pas vraiment ancrés dans le cerveau.
12:07 Ils essayent de les ancrer, mais il y a des probabilités
12:10 que, comme il y a quelque chose qui est accroché à la surface du cerveau,
12:13 avec les mouvements mécaniques, au fur et à mesure, l'implant...
12:15 Donc ça, c'est comme ça que moi, je l'interprète.
12:17 Mais il n'y a pas eu... Ils n'ont pas montré les...
12:20 Oui, ce n'est pas documenté.
12:21 Ce n'est pas documenté.
12:22 On a une question de Jean-Paul, sur X.
12:25 Il nous dit "Où en est-on du contrôle de la pensée par stimulus externe,
12:29 au-delà des travaux de Daito Manabe ?"
12:32 J'imagine que vous connaissez un artiste japonais
12:34 qui est co-directeur aussi de Rhizomatix Research.
12:38 Alors là, ça, je n'ai jamais entendu parler.
12:42 Alors, contrôle de la pensée, il n'y a aucun implant à l'heure actuelle
12:46 qui est capable de faire quelque contrôle de la pensée que ce soit.
12:49 Je pense que le contrôle de la pensée, il est mieux fait à l'heure actuelle
12:52 par le smartphone que par les implants neuronaux.
12:55 Par les pratiques des plateformes, vous voulez dire.
12:57 Oui.
12:58 Oui, vous vouliez ajouter quelque chose ?
13:00 Non, c'est...
13:01 Je n'ai pas encore de question éthique, mais ça va arriver.
13:02 Non, non, j'écoute avec grand plaisir.
13:04 Je pense que c'est là où on touche justement les problématiques éthiques.
13:08 Qu'est-ce qu'on entend par la pensée ?
13:09 Oui.
13:10 Qu'est-ce qu'on entend par le contrôle ?
13:11 Les dispositifs de contrôle existent d'autres manières,
13:14 tu citais le smartphone.
13:15 Mais on peut aussi imaginer que, en ce qui concerne la pensée,
13:19 on n'est pas prêt d'avoir une main mise dessus.
13:21 C'est une utopie ou une dystopie.
13:23 Ou une dystopie, oui.
13:24 Alors, Olivier encore sur X qui nous demande
13:27 comment les implants neuronaux sont-ils testés et validés
13:29 avant d'être utilisés sur l'homme ?
13:32 Et si vous avez déjà des premiers retours d'expérience ?
13:35 Alors, c'est un parcours qui est très long.
13:38 C'est vraiment très long.
13:39 On commence avec des expériences in vitro.
13:42 En fait, on va tester les dispositifs avec des cellules
13:45 qu'on va faire pousser sur les dispositifs,
13:46 voir s'ils ne font pas mourir des cellules dans des cultures in vitro.
13:50 Ensuite, on va passer sur l'animal, généralement le rongeur.
13:52 On va faire une première batterie de test sur plusieurs mois.
13:55 On va regarder la longévité de l'implant,
13:57 la stabilité des performances, le rejet.
14:00 Parce qu'en fait, les implants, un des gros problèmes,
14:02 c'est qu'ils sont rejetés par le corps.
14:03 C'est un corps étranger.
14:04 Donc le corps va vouloir les retirer et les encapsuler
14:07 de façon à se protéger.
14:09 Donc ça, on va regarder toutes ces étapes-là.
14:11 Une fois que c'est validé, qu'on regarde que les performances sont bonnes,
14:13 on va passer sur un animal plus important, plus proche de l'homme,
14:17 le cochon ou le primate non humain.
14:19 Et une fois que les tests sont validés,
14:22 on va passer à une phase qui est clinique.
14:26 Essai clinique.
14:27 Essai clinique.
14:28 Donc là, moi, je ne suis pas exactement à la régulation.
14:31 J'ai des collègues à l'Institut qui font ça.
14:33 Moi, mes implants ne sont jamais passés sur l'homme.
14:36 Je ne suis pas prêt d'y passer.
14:37 Mais il y a vraiment cette phase clinique
14:40 où les patients sont sélectionnés.
14:42 On va regarder leurs profils,
14:45 s'ils sont aptes à pouvoir passer ces tests cliniques.
14:48 Et après la validation clinique,
14:50 il y a une validation pour tout ce qui va être le marché HEE ou FDA,
14:54 pour ensuite, éventuellement, pouvoir passer en clinique de routine.
14:58 Et les processus au global peuvent prendre une vingtaine d'années.
15:02 C'est pas mon traitement.
15:05 On passe à l'éthique.
15:06 Olivier, toujours sur X, nous demande
15:08 quelles sont les considérations éthiques entourant l'utilisation des implants neuronaux ?
15:12 Tant que c'est dans un cadre,
15:14 on discutait un petit peu avant cette émission avec Clément,
15:17 tant qu'on est dans un cadre qui est du registre de la médecine et donc du soin,
15:21 on peut imaginer qu'il y a vraiment de l'espoir dans ce domaine-là.
15:25 Et c'est toute la grande question qui entoure les implants,
15:27 à savoir, est-ce qu'il s'agit d'augmenter ou de réparer ?
15:30 Quand il s'agit de réparer un état antérieur,
15:33 c'est-à-dire de lui redonner sa validité,
15:35 on peut imaginer que, éthiquement parlant, c'est tout à fait souhaitable.
15:38 Néanmoins, quand il s'agit d'augmenter, cela suppose une lourde réflexion.
15:42 Et cela suppose aussi, en amont, de savoir ce qu'on entend par un sujet augmenté,
15:47 c'est-à-dire augmenté par rapport à quoi, augmenté vers où,
15:50 et quelles sont les conséquences.
15:52 Et là, on a vu, en écoutant ce discours,
15:54 on a vu que l'enjeu majeur qui se pose autour des implants,
15:58 il y en a deux, c'est la question du fantasme,
16:00 c'est-à-dire finalement une humanité augmentée, une humanité fantasmée,
16:04 et c'est la question de la limite.
16:06 Et dans la question des limites, celle qu'on doit se poser,
16:08 c'est de savoir, finalement, jusqu'où est-ce qu'on est conscient des conséquences,
16:13 jusqu'où pouvons-nous imaginer les conséquences d'un développement technoscientifique,
16:18 jusqu'où est-ce qu'on va pouvoir le maîtriser,
16:20 et quand est-ce qu'il va nous échapper,
16:21 dans des usages qu'on n'aurait peut-être même pas encore pu anticiper.
16:24 C'est l'Académie de médecine qui redoute que ces technologies soient détournées
16:28 de leur usage médical, justement, à des fins de transhumanisme.
16:32 Alors, il y a la question du transhumanisme, mais les problèmes à dire,
16:34 celles-là, ce sont les plus connus,
16:36 et Elon Musk, je crois savoir, il a évoqué une arche récente pour aller coloniser Mark,
16:41 enfin, on peut, il s'inscrit dans cette vision-là,
16:44 mais il y en a d'autres, il y a des visions sociales,
16:46 alors là, on rentre dans le champ de la dystopie,
16:48 parce que je crois qu'on a bien compris qu'on n'en est pas du tout à ce stade,
16:51 mais on peut imaginer, d'ailleurs, il y avait eu un problème avec Delgado,
16:55 qui était un des pionniers en termes de développement d'un plan,
16:58 dans les années 70, il y avait eu toute une problématique,
17:01 et notamment, du contrôle d'une certaine population.
17:06 Donc, à l'époque, dans les années 70, il y avait eu un énorme conflit aux Etats-Unis,
17:10 concernant ce chercheur, parce qu'il imaginait pouvoir contrôler certains comportements,
17:15 il avait fait un test sur les taureaux, si je m'abuse,
17:17 et donc, dans ce cadre-là, on pouvait imaginer contrôler des émeutiers, par un plan,
17:23 donc là, c'est simplement un petit exemple que je vous montre,
17:26 mais on peut imaginer aussi la problématique du conformisme, de l'uniformisation,
17:31 la question de l'équité, est-ce que ces technologies vont être accessibles à tout le monde,
17:35 ou, au contraire, qu'à une population dotée d'une certaine somme d'argent,
17:39 problématique de manipulation, de manipulation des effets...
17:42 - Donc, créer une sorte de nouvelle élite, finalement ?
17:44 - Alors, non seulement une nouvelle élite, c'est certain, des gens augmentés,
17:46 qui pourraient avoir les moyens de se payer ce type de technologies,
17:49 avec tout ce que ça peut impliquer,
17:51 mais aussi une forme de contrôle de masse,
17:53 et puis on peut imaginer, alors ça, on le fait dans d'autres registres,
17:56 à l'époque, je crois que c'était Rosalind Picard qui avait travaillé sur des Google Glass,
18:00 pour des enfants autistes,
18:02 et dont on avait vu que finalement, elle était parvenue à établir un lien social
18:06 que les enfants autistes avaient du mal à faire,
18:08 et ces lunettes pouvaient les aider,
18:10 et puis quand on a mis ces lunettes sur des personnes qui n'avaient pas de problématiques particulières,
18:16 on a vu qu'il y avait une augmentation de l'empathie,
18:18 alors là, on peut faire un parallèle, bien plus probant,
18:20 même si, encore une fois, on n'est pas du tout dans ce cadre-là,
18:22 et j'entends bien, on est dans un registre de dystopie,
18:25 mais on est obligés de penser aussi le devenir potentiel,
18:27 c'est la problématique des affects et des émotions,
18:31 pourrait-on fantasmer cette idée qu'il puisse y avoir, par exemple,
18:35 un contrôle des émotions, une exacerbation,
18:38 il y a toute la question des données, mais encore une fois,
18:40 on en est très très loin de tout ça.
18:42 - Si je peux juste ajouter, par rapport à toutes ces questions-là,
18:45 nous, sur le développement technologique,
18:47 dans la plupart des gros projets qu'on monte à l'heure actuelle,
18:50 on est entouré de philosophes qui interviennent,
18:52 et dès la conception de l'implant, on essaye de réfléchir à l'ensemble de ces questions.
18:57 - Juste une chose de précisé, c'est que tu t'inscris vraiment dans un registre curatif,
19:02 et non pas du tout dans une problématique d'augmentation,
19:06 et ce n'est pas du tout le travail de la science actuellement, je crois savoir, en tout cas.
19:09 - Sur la recherche académique.
19:10 - Absolument, on œuvre dans le même sens, ça va de soi.
19:13 Néanmoins, on est obligé d'avoir un principe d'anticipation.
19:17 Moi, je développe...
19:18 - Bien sûr, et puis il y a des entreprises privées,
19:20 comme on l'a cité, celle d'Elon Musk,
19:22 qui affichent d'autres ambitions que les ambitions curatives.
19:26 On passe à la question de Jérôme, sur LinkedIn, il nous demande
19:29 "Est-ce qu'il est possible de pirater ces implants électriques
19:32 et de prendre le contrôle d'un membre robotisé à distance ?"
19:36 - Alors, pour répondre, il faut revenir un peu au début de ce qu'on racontait,
19:40 il y a deux choses séparées dans l'implant.
19:42 Il y a la partie électrode, la partie qui va traiter l'information.
19:45 Cette partie qui traite l'information, pour l'instant, elle est externalisée.
19:48 Si cette partie est connectable avec un wifi ou autre, oui, elle est piratable.
19:52 - Oui, potentiellement.
19:53 - Si elle est juste connectable à l'implant, non, elle ne sera pas piratable.
19:57 C'est comme un réseau local.
19:58 - Voilà.
19:59 Vincent, sur LinkedIn, qui nous demande
20:01 "Est-il possible de modifier ce que voit l'utilisateur,
20:05 grâce à un implant neuronal, par exemple,
20:07 ajouter des éléments digitaux directement dans le champ de vision ?"
20:09 Alors, ce sera en réalité augmenté finalement.
20:11 - Là, on est dans le pur fantasme.
20:13 En fait, à l'heure actuelle, les implants rétiniens...
20:15 - On le fait bien avec des lunettes.
20:16 - Oui, mais les implants rétiniens...
20:17 - Ça n'a rien à voir justement.
20:18 - Les implants rétiniens, les premiers, donc, ont été vraiment posés sur la rétine.
20:22 On a encore du mal à retrouver une acuité visuelle
20:25 telle que celle que vous avez, vous et moi, à l'heure actuelle.
20:28 On retrouve des sensations de vue,
20:30 on peut voir des objets passer avec des contrastes de gris.
20:33 On est très loin d'avoir quelque chose qui viendrait s'ajouter à la vision.
20:38 Il y a d'autres implants qui sont des implants posés sur le cortex visuel,
20:42 où là, on va essayer de projeter une image,
20:44 mais pareil, on est très loin de pouvoir ajouter quelque chose à la vision.
20:48 Là, on est vraiment dans le fantasme.
20:50 C'est quelque chose qui est concevable...
20:52 - C'est ça.
20:53 - Mais qui, à l'heure actuelle, n'est pas possible.
20:55 - Mais qui serait possible, mais aujourd'hui, on ne sait pas le faire.
20:57 - Là, on est dans le domaine du concevable, mais qu'on ne sait pas faire.
20:59 - Question de Jean-Paul. Est-ce que c'est réversible ?
21:01 Et quelles sont les conséquences si l'on retire cet implant ?
21:05 - Alors, oui, c'est réversible.
21:06 La plupart des implants, enfin, les implants qui sont testés chez l'homme sont réversibles.
21:10 C'est-à-dire qu'ils ont vocation à être exploités.
21:12 En fait, c'est simple, il y a des implants qui sont utilisés dans le cadre...
21:16 - Il y a des dommages qui sont causés par cette explantation ?
21:19 - Alors, de l'explantation, je ne sais pas.
21:21 Moi, je n'ai pas de retour, donc là, je ne peux pas vraiment vous dire.
21:25 Sur l'insertion, oui, il y a un peu de dommages.
21:27 Mais déjà, les dispositifs sont les plus fins possibles,
21:29 de façon à être le moins invasif possible.
21:32 Mais il y a un peu de dommages lors de l'insertion.
21:34 - Quel genre, dites-nous ?
21:35 - En fait, c'est juste que le tissu neuronal autour de l'implant va être endommagé.
21:39 Mais c'est à l'échelle de peu de choses.
21:42 Alors, les fonctionnalités vitales, ou même les fonctionnalités de votre quotidien, ne sont pas touchées.
21:46 - Allez, encore une question.
21:48 Quels sont les principaux défis techniques rencontrés dans le développement des implants ?
21:52 Ça va nous permettre de terminer sur les perspectives.
21:54 On a évoqué quelques limites déjà ensemble.
21:56 - Les défis techniques, à l'heure actuelle, c'est vraiment la longévité de l'implant.
22:00 En fait, c'est ce qu'on voit avec Neuralink.
22:02 Une fois que l'implant est mis dans le corps, il est rejeté.
22:04 Donc, il faut développer toutes les technologies qui permettent d'éviter le rejet de l'implant.
22:09 Parce que ça, ça va jouer sur la stabilité des signaux.
22:12 C'est vraiment ce qui se passe en ce moment.
22:14 Si l'implant bouge, ou que l'implant est dégradé,
22:16 puisque le corps est assez corrosif, on va perdre les signaux.
22:20 Du coup, ça, c'est un des gros points sur lesquels il faut travailler.
22:24 - D'accord. Et on a des instituts de recherche sur le marché.
22:27 On a quelques grandes entreprises.
22:29 On a Neuralink, qui est un concurrent qui arrive aussi aux Etats-Unis.
22:33 Il a son nom, mais chape, Synchron.
22:35 Mais qui est bien positionné ?
22:37 Est-ce que c'est plutôt un marché, d'ailleurs, plutôt dans le privé ou dans le public ?
22:41 Est-ce qu'il y a un retour sur investissement ?
22:43 Il y a un business, aujourd'hui, de l'implant neuronal ?
22:45 - Ce qui est impressionnant, c'est la vitesse à laquelle des entreprises comme Neuralink
22:49 ont raté un état de l'art.
22:51 Par contre, ils ont atteint l'état actuel des connaissances,
22:55 ou de ce qu'on est capable de faire.
22:57 Ils n'ont pas encore été vraiment au-delà.
22:59 Il y a un buzz énorme qui est avec.
23:01 La recherche académique a été beaucoup plus modeste
23:03 et avance depuis beaucoup d'années.
23:05 On est capable de faire du décodage de l'intention de parole ou autre,
23:08 depuis pas mal d'années.
23:09 On a été plus modestes dans la communication.
23:11 - Merci beaucoup, Elsa Godard, Clément Hébert,
23:13 d'avoir répondu à toutes ces questions de nos téléspectateurs.
23:17 Merci. - Merci.
23:24 - Nous avons rendez-vous avec Faustine Fleuret,
23:27 la présidente et directrice générale de la DANE,
23:29 qui fédère les entreprises, enfin les professionnels du Web3 en France et en Europe.
23:34 Bonjour, Faustine. - Bonjour, Daphine.
23:36 - Ce week-end, les citoyens européens seront appelés à voter pour leurs eurodéputés.
23:42 Est-ce que le Web3, c'est un sujet de campagne, d'abord ?
23:45 Et qu'attend le secteur des cryptos actifs de ce renouvellement du Parlement européen, Faustine ?
23:51 - Alors, en effet, le numérique fait partie intégrante des programmes des candidats,
23:57 des programmes des listes, des groupes parlementaires européens,
24:01 dans lesquels le Web3 s'inscrit comme l'une des innovations
24:04 qui, aujourd'hui, motorisent la transformation numérique de l'économie et de la société.
24:09 Et c'est d'ailleurs de cette façon que les discussions ont lieu avec les candidats,
24:14 avec les têtes de liste, pour justement continuer cette pédagogie,
24:18 qui est encore nécessaire, comme on peut le voir,
24:20 mais qui fait du chemin pour expliquer à quel point le Web3 fait partie intégrante,
24:25 finalement, des objectifs de l'Europe, d'une part,
24:28 et des ambitions que les candidats vont avoir en matière du numérique.
24:31 Si on prend les objectifs de l'Europe, de façon très simple,
24:36 quels sont-ils ? L'autonomie stratégique de l'Europe, la compétitivité,
24:40 la croissance, les emplois, la transformation numérique,
24:43 la transition environnementale, la lutte contre la désinformation.
24:45 Tout ça, ce sont finalement des objectifs très macro, très importants, très haut niveau,
24:52 dans lesquels l'économie réelle du Web3 et les technologies sous-jacentes jouent un rôle
24:59 et doivent jouer un rôle.
25:01 Et dans ce contexte, la DAN porte 22 recommandations auprès des candidats,
25:06 des têtes de liste de ces parties, de ces groupes parlementaires,
25:10 pour expliquer de quelle façon le Web3 pourrait participer à ces grands objectifs
25:16 que l'Europe porte, que ce soit, donc je parlais sur, par exemple,
25:19 la participation au Green Deal européen, les objectifs qui ont été affichés
25:23 par l'Europe en matière de lutte contre le réchauffement climatique,
25:28 que ce soit le plan de l'Europe pour la décennie numérique,
25:31 dans lequel le Web3 s'inscrit nécessairement,
25:34 que ce soit toutes les problématiques qu'on peut avoir de lutte
25:38 contre les fausses informations qui font du mal,
25:40 que ce soit même dans la campagne actuelle,
25:42 mais dans le développement des réseaux sociaux et des nouveaux outils numériques.
25:46 Donc 22 recommandations qui expliquent à quel point le Web3,
25:49 finalement, et c'est le message important, ce n'est pas un univers parallèle,
25:53 ce n'est pas un sujet niche, mais au contraire,
25:55 ça imprègne l'ensemble de l'économie avec des nouveaux acteurs,
25:58 l'ensemble de la société avec des utilisateurs de plus en plus nombreux,
26:02 aujourd'hui 12% des Français qui détiennent des cryptoactifs,
26:05 des consommateurs, des détenteurs de cryptoactifs,
26:08 qui aujourd'hui ont besoin de savoir, et donc s'intéressent dans ce contexte-là,
26:12 ont besoin de savoir comment l'Europe va continuer à impulser cette innovation,
26:16 surtout au regard de récentes nouvelles qu'on peut entendre du côté des États-Unis
26:21 et de peut-être un revirement de situation, là où les États-Unis étaient
26:24 peut-être moins allants vis-à-vis de l'innovation Web3,
26:26 la réglementation n'était pas claire, les acteurs n'étaient pas confortables,
26:29 on a des sons de cloche comme quoi ça peut changer.
26:32 Il faut absolument que l'Europe continue, et la France comme moteur,
26:35 continue à impulser le Web3.
26:37 De toute façon, on a un règlement qui arrive en juin au Parlement, justement ?
26:42 Alors en juin, on a le règlement MICA dont on a déjà pu parler,
26:47 qui est en fait la réglementation européenne des marchés de cryptoactifs.
26:51 Cette réglementation entre en application dans un premier temps au 30 juin,
26:56 et ça va être une étape très importante, parce que ça veut dire qu'au 30 juin,
26:59 donc dans quelques jours, les émetteurs de stablecoins,
27:03 donc ces euros, ces dollars qui sont émis sur des blockchains,
27:07 vont devoir se mettre en conformité avec la réglementation européenne.
27:11 Et ça, y compris pour la France qui a mis en place une réglementation dès 2019,
27:15 c'est très nouveau, parce que ces stablecoins, ces euros, ces dollars
27:20 qui sont sur la blockchain, ce n'était pas un sujet qui avait été traité à ce moment-là.
27:26 Donc finalement, la nouvelle réglementation qui entre en place au 30 juin,
27:30 ça va être un pas de géant pour le secteur,
27:33 et ça va être une marche très haute pour les émetteurs de stablecoins,
27:36 puisqu'il en existe déjà aujourd'hui, pour se mettre en conformité.
27:40 Et ça va avoir un impact aussi sur les acteurs de marché
27:45 que l'on connaît sous le nom de PSAN, les prestataires de services actifs numériques,
27:49 les CASP dans le jargon européen de main,
27:52 pour qui MICA, le reste du règlement, entre en application au 30 décembre.
27:56 Et en fait, il faut déjà qu'ils s'y préparent, d'une part parce que
27:59 cette réglementation des stablecoins les impacte indirectement,
28:02 mais d'autre part, et l'AMF a fait une annonce positive en ce sens,
28:06 il faut pouvoir commencer pour les acteurs à déposer des dossiers
28:09 pour être autorisés en temps et en heure.
28:11 Et donc, il y a une semaine, l'AMF a annoncé que dès le 30 juin aussi,
28:17 donc ça va être une date importante,
28:19 les PSAN vont pouvoir aller voir l'AMF et déposer leurs dossiers
28:22 pour être autorisés au titre de la réglementation européenne.
28:26 Merci.
28:27 Merci Faustine Fleuret pour vos explications.
28:31 Et donc oui, ça ne passe pas au Parlement, ça y est, tout ça c'est fait,
28:33 on est vraiment sur la mise en application.
28:35 Merci beaucoup Faustine Fleuret de Ladan,
28:38 merci à tous de nous avoir suivis,
28:40 et merci pour vos questions nombreuses sur les implants neuronaux.
28:42 J'espère qu'on vous aura davantage éclairés après cette émission.
28:45 A très bientôt.
28:46 [Musique]
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