- 06/05/2024
Mettez vous d'accord avec :
- Eric Revel, journaliste et éditorialiste Sud Radio
- Alex Darmon, journaliste politique, chaine Youtube Les Indécis, auteur du documentaire "Le ministre qui ne devait pas l'être"
- Arlette Chabot, journaliste Editorialiste, édito politique tous les lundis 7h35 sur Sud Radio
- Christine Bouillot, journaliste Sud Radio, correspondante à Toulouse
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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2024-05-06##
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00:00Et on est ensemble pour commenter l'actualité avec aujourd'hui une dream team pour commencer
00:11la semaine.
00:12Eric Revelle, journaliste, éditorialiste à Sud Radio, tout compte fait, c'est tous
00:16les matins à 7h20 dans le Grand Matin.
00:18Bonjour Eric.
00:19Cher Valérie, bonjour.
00:20Alex Darmon, journaliste politique, on vous retrouve sur votre chaîne Les Indécis qu'on
00:25peut voir sur Youtube et vous allez proposer des interviews autour des Européennes à
00:31partir de début juin.
00:32Exactement.
00:33Arlette Chabot, journaliste, éditorialiste, l'édito politique, c'est tous les lundis
00:37matins à 7h35 sur Sud Radio.
00:39Bonjour.
00:40Merci à tous les deux d'être restés entre 7h20 et maintenant pour participer à l'émission.
00:45Et Christine Bouillot, journaliste à Sud Radio et correspondante à Toulouse.
00:49Bonjour Christine.
00:50Ah bon, elle nous entend pas.
00:53Le président chinois est en visite en France, vous me direz ce que ça vous inspire.
00:57Les assises de lutte contre l'antisémitisme, la mobilisation pro-Gaza avec des lycées,
01:03je ne sais pas si ça a pris ce matin ou pas, des lycées bientôt bloqués.
01:09Marine Le Pen veut l'état d'urgence sécuritaire et migratoire à Marseille.
01:12Et Gérald Darmanin qui veut lutter contre les frères musulmans.
01:16Beaucoup de sujets, on n'aura sûrement pas le temps de tout traiter mais on va quand
01:18même essayer.
01:20Eric, on va commencer avec vous, c'est un coup de cœur lié à la visite du président chinois.
01:25Oui, lié à la visite du président chinois et notamment à sa femme, alors je suis en
01:32train de rechercher son nom, mais je ne vais pas tarder.
01:34Pen Liwan, demandez-moi quand vous cherchez des noms de chanteuse.
01:38Pen Liwan, elle a 62 ans, elle est devenue l'épouse de Xi Jinping en 2013, quand il
01:44a été élu chef d'état.
01:45Mais pourquoi je vous parle de la femme du président chinois ? Parce que c'est une
01:50vedette de la chanson en Chine, c'est la Mireille Mathieu, c'est une vedette de variété,
02:00si je vous dis le Mont-Everest, ça ne vous dira rien, les gens de notre village, ça
02:03ne vous dira rien.
02:04Ou sur les plaines de l'espoir, c'est les tubes de Pen Liwan, la femme du président
02:11chinois.
02:12Et elle se produit même dans les galas officiels pour le Nouvel An à la télévision d'État
02:19et chante des chants patriotiques en habit militaire.
02:23Donc vous voyez, ma chère Arlette, c'est comme si Jacques Chirac avait épousé Mireille
02:27Mathieu ou Nicolas Sarkozy avait épousé Carla Brunet.
02:31Et ils sont mariés depuis longtemps ?
02:332013.
02:34Ah, d'accord.
02:36Elle est devenue première dame en 2013 quand son mari est devenu son mari président.
02:42Le problème c'est que j'entends pas le retour.
02:43Alors vous avez raison, depuis quand est-elle avec le président chinois ? J'en sais rien,
02:47il faudra peut-être qu'il regala.
02:49Mais je trouve ça très marrant, on n'imagine pas un président chinois avec ce qu'il draine
02:56de...
02:57C'est tout le paradoxe peut-être.
02:59Oui mais je trouve ça assez marrant et elle est adulée en Chine, donc ça renforce le
03:03couple présidentiel.
03:04Alors je sais pas si au dîner d'Etat, Emmanuel Macron ou Brigitte vont lui demander de chanter
03:08un petit truc, mais je trouve ça marrant.
03:10Alors effectivement, ils sont ensemble depuis...
03:12Ça vous plaît que nous tuons pour ces chants chinois ?
03:14Je trouve ça bien, c'est positif.
03:16Le couple a été présenté par des amis, comme ça a été courant dans les années 60.
03:22Ça rappelle Nicolas Sarkozy et Carla Brunet.
03:24Absolument, vous voyez comme quoi l'histoire se répète.
03:30Effectivement, on pourra l'écouter.
03:32On va essayer de vous trouver une petite chanson d'elle d'ici la fin de l'émission.
03:36Christine, vous êtes avec nous ?
03:38Je crois qu'on a des petits problèmes de connexion.
03:41Vous êtes là ?
03:42Non, Christine n'est pas là.
03:44Bah écoutez, j'ai pas le temps, j'ai rien, je sais pas ce qui se passe.
03:48Rima Hassan était l'invitée de nos confrères hier de BFM et elle a accordé une longue
03:58interview et à la fois Arlette et à la fois vous Alex vouliez réagir sur deux sujets
04:04qui ont été évoqués.
04:05On va commencer avec vous, peut-être Alex Darmon.
04:07Oui, sur ses propos sur Israël, c'est pire que la Russie.
04:11C'est d'abord le fond du propos et la forme, comme elle le dit avec un petit sourire un
04:15peu amusé.
04:16Il n'y a rien d'amusant à ce qui se passe en ce moment au Moyen-Orient et à Gaza et
04:21en Israël, premièrement.
04:22Et deuxièmement, Israël, il faut quand même le dire, et je pense que Benjamin Duhamel
04:26a été à la hauteur hier, n'est pas pire que la Russie parce qu'Israël d'abord, avant
04:30toute chose, c'est une démocratie.
04:32Je pense que c'est important de le rappeler.
04:33Là où la Russie n'en est pas une, à moins qu'on arrive à me prouver le contraire, en
04:38Israël, tous les jours, vous avez des manifestations aujourd'hui qui viennent dire qu'ils ne sont
04:42pas d'accord avec Benyamin Netanyahou.
04:44En Israël, vous avez une véritable opposition à Benyamin Netanyahou.
04:48En Israël, vous avez une démocratie qui vit.
04:51Et puis Israël, je suis désolé, mais je sais pas si elle a déjà mis les pieds, je
04:55crois pas, n'est pas comparable avec la Russie.
04:59En plus, elle se dit juriste internationale.
05:02Moi, j'aimerais bien qu'elle nous explique.
05:04Je pense que c'est de ça dont on va parler dans quelques secondes.
05:07L'interview hier, du début à la fin, était complètement lunaire, en vérité.
05:12Vraiment, complètement lunaire.
05:13Et ce matin, elle va participer à un blocus à Sevran.
05:17Je sais pas si vous avez vu, à Sevran.
05:18Non, j'ai pas vu.
05:19Ce matin, à Sevran.
05:20Alors qu'on sait ce qui s'est passé.
05:21Il y a eu une fusillade.
05:23Elle va participer à un blocus de collégiens et de lycéens à Sevran.
05:26Moi, je comprends pas que cette femme soit candidate aux élections européennes.
05:29Elle ne parle jamais d'Europe.
05:31Jamais d'Europe.
05:32Lors de ses interviews, elle n'a aucun avis.
05:34Et le pire, c'est qu'elle est en position et capable de passer, puisqu'elle est en
05:37position éligible sur la liste La France Insoumise.
05:39Donc, en fait, on a polarisé le débat sur un sujet qui concerne l'Europe indirectement,
05:43mais pas directement.
05:44Et on ne lui pose aucune question autour de l'Europe en elle-même.
05:47Je sais pas s'il y a eu des questions.
05:48Moi, j'ai pas vu toute l'interview hier.
05:50Non, elle a très peu parlé d'Europe.
05:52Le problème n'est pas l'Europe.
05:53Elle n'est pas là pour ça, de toute façon.
05:55Non.
05:56Théoriquement, si.
05:57Non, mais on a compris qu'elle n'est pas là pour ça.
06:00Elle est là pour ramener un certain nombre d'électeurs ou de réveiller les électeurs
06:05qui auraient perdu l'envie de voter pour La France Insoumise.
06:10Qui est tête de liste, d'ailleurs ?
06:11On finit par se demander.
06:12Est-ce que c'est Manon Aubry ?
06:13Heureusement qu'elle participe à des débats, Manon Aubry.
06:15Parce que sinon, on aurait oublié qu'il y a effectivement des élections européennes
06:19et on se concentre sur la mobilisation en faveur de Gaza,
06:23la mobilisation en faveur de la paix.
06:25C'est l'essentiel, a dit Jean-Luc Mélenchon, dans son campagne de La France Insoumise.
06:29Donc, elle fait exactement le job pour lequel elle a été engagée.
06:36Sans surprise.
06:37Mais pour l'instant, électoralement, ça ne paye pas, quand même.
06:40Au contraire, il y a des électeurs de La France Insoumise,
06:42on le voit tous les jours dans leurs lignes de l'IFOP,
06:44qui vont vers Raphaël Luxman.
06:47Un mot, peut-être ?
06:49Oui, Rima Hassan, qu'est-ce que je lui dise de plus ?
06:52Tout est dit.
06:53Je n'oublie pas non plus son tweet au moment du blocage de Sciences Po Paris,
06:57appelant « soulèvement ».
06:58Elle l'a refait ce matin, pour l'éco-soulèvement.
07:01Ce qui, en arabe, s'appelle l'intifada.
07:04Très bien.
07:05Donc, soulèvement, révolution.
07:07Ce pays, déjà fracturé, n'a pas besoin de remettre quelques pelletées d'huile
07:14sur la braise incandescente d'une société qui est en difficulté.
07:18Qu'est-ce que je lui dise de plus ?
07:19Qu'elle fait campagne sur autre chose ?
07:21Mais comme le dit Arlette Chabot,
07:23pour l'instant, ce n'est pas une énorme percée dans les sondages.
07:27Manon Brie est à 7%.
07:31L'auditrice me dit que quand on voit le nombre de morts qu'Israël a fait en 7 mois
07:34par rapport à la Russie en 2 ans, il n'y a pas photo.
07:36Elle a raison.
07:37Je rappelle qu'il n'y a aucun observateur international
07:42qui, aujourd'hui, peut donner le nombre de morts en Israël.
07:47Il n'y a plus de morts entre combattants et civils.
07:49De toute façon, quand il y a un mort, c'est terrible.
07:51Il faut dire les choses.
07:52Un mort, c'est terrible.
07:53Maintenant, il y a une différence entre des morts civiles et des morts combattants.
07:57Aujourd'hui, on est incapable de donner cette différence-là.
07:59Oui, il y a eu beaucoup de morts civiles et il faut que ça s'arrête.
08:02Il faut que ça s'arrête, ce qui se passe à Gaza.
08:04Mais vous ne pouvez pas comparer des chiffres qui sont donnés
08:06entre une démocratie qui est Israël
08:08et des chiffres qui sont donnés par un mouvement terroriste qui est le Hamas.
08:10Il faut quand même dire la vérité et dire les choses.
08:12Ce qui est terrible dans ces propos qu'elle tient hier soir sur le plateau de BFM TV,
08:15c'est qu'elle les tient le jour de ce qu'on appelle Yom Ha-Shoah.
08:18En disant qu'Israël est pire que la Russie,
08:20Yom Ha-Shoah, c'est quand même le jour du souvenir des 6 millions de morts
08:22pendant la Seconde Guerre mondiale, des 6 millions de juifs assassinés par les nazis.
08:25Et quand vous voyez les réponses dans les propos, dans les vidéos de Rima Hassan
08:29où vous comparez l'état d'Israël en disant que c'est combiné entre la Russie et les nazis,
08:33c'est pareil, que l'état d'Israël représente ça,
08:35moi je trouve ça terrible, même pour le symbole.
08:37On va marquer une pause, c'est l'heure du journal et on se retrouve dans un instant.
08:54Et on est ensemble sur Sud Radio pour commenter l'actualité
08:58avec aujourd'hui Arlette Chabot, journaliste, éditorialiste, l'édito politique,
09:02c'est tous les lundis à 7h35 sur Sud Radio.
09:05Christine Bouillot, journaliste à Sud Radio et correspondante à Toulouse.
09:08Alex Zarmand, journaliste politique, votre chaîne de débat politique est sur Youtube,
09:12elle s'appelle Les Indécis.
09:14Et Éric Revelle, journaliste, éditorialiste sur Sud Radio
09:17et votre édito, tout compte fait, à 7h20 dans le Grand Matin.
09:22Sud Radio, c'est un incontournable, le phare de la matinale,
09:27comme le phare de l'île de Ré.
09:29Xi Jinping en France avec beaucoup de questions autour des Ouïghours,
09:34les assises de lutte contre l'antisémitisme avec ce dossier assez inquiétant hier
09:40que je vous conseille dans le Parisien dimanche,
09:44la mobilisation des pro-Gaza dans les lycées,
09:47beaucoup de sujets avec vous, je pense qu'on n'aura évidemment pas le temps de tout traiter.
09:51Peut-être Christine, avant de revenir sur Rima Hassan et Scarlett Chabot,
09:56vous voulez en dire, vous aviez un coup de cœur ?
10:00Alors ce n'est pas vraiment un coup de cœur, c'est un coup de projecteur
10:02qui illustre à quel point dans notre pays il est très difficile aujourd'hui
10:05d'avoir des débats posés et apaisés, y compris quand on parle de grands chantiers,
10:10parce qu'il y a un petit événement qui va se dérouler demain.
10:13Au nord de Toulouse, il y a le lancement officiel du chantier du fameux TGV
10:18Le Paris Toulouse, en passant par Bordeaux.
10:22Alors pourquoi je dis que c'est difficile aujourd'hui d'avoir un débat apaisé ?
10:25Alors je rappelle quand même que ce TGV sud-ouest, ça fait plus de 30 ans
10:30que le dossier a été lancé officiellement.
10:33C'était à l'époque un consensus pour tout le monde.
10:38Et ce TGV, l'histoire en réalité, c'est qu'on avait un espèce de cofinancement
10:46entre ceux qui étaient sur le bout de la ligne et ceux qui étaient au milieu.
10:50C'est-à-dire que les gens de Midi-Pyrénées ont financé en grande partie le Paris-Bordeaux
10:56et en contrepartie, à l'époque d'Alain Juppé, il était convenu
11:00que quand on lançait l'autre face du chantier, il y aurait eu un cofinancement dans l'autre sens.
11:06Autrement dit, c'était du donnant-donnant pour relier la troisième ville de France
11:10à la capitale et plus au-delà, à Bruxelles, à tout le nord de la France.
11:15Sauf que l'eau a coulé sous les ponts, ou en tous les cas les trains sont passés sur les rames.
11:19Et aujourd'hui, à l'heure où on lance ce grand chantier, on voit déjà des oppositions qui se mettent en place.
11:25Des oppositions à la facturation qui est proposée, c'est-à-dire l'étalement sur 40 ans d'une mini-taxe
11:31pour les habitants du Sud Girondin, du Lot-et-Garonne, de tous ceux qui sont le long de la ligne
11:36pour arriver au bouclage du budget de plusieurs milliards d'euros, évidemment,
11:40puisque plus on attend, plus on sait que ces chantiers coûtent très cher.
11:43Donc on voit qu'aujourd'hui, alors que c'est un dossier structurant, puisqu'on parle d'abandonner l'avion,
11:48tout bêtement, pour une grande partie des utilisateurs ici à Toulouse.
11:53Je rappelle aussi qu'à Toulouse, on est quand même sur un site qui possède le premier constructeur au monde d'avion.
12:00C'est pas rien.
12:01Donc cette liaison, elle a quelque chose de structurant, y compris avec les liaisons avec le sud de l'Europe,
12:07à commencer par Barcelone, Madrid, puisqu'aujourd'hui il y a des lignes qui partent de Paris
12:11et vous pouvez rallier Barcelone en moins de temps qu'il ne faut pour le dire.
12:16Donc cette espèce d'hystérisation aujourd'hui, ou ces débats-là, c'est-à-dire que même si vous faites les choses dans l'ordre,
12:21même si vous faites des consultations, même si vous passez par toutes les fourches codines que vous impose la loi aujourd'hui,
12:26il y a des gens qui vous disent que ça ne sert à rien, que ce n'est pas possible de faire,
12:31et ils vont toujours trouver la solution pour empêcher les chantiers aujourd'hui structurants.
12:36Moi je mets ça en parallèle avec le sujet d'M6 hier soir.
12:39Oui, c'est ce que j'allais vous dire.
12:40La SNCF.
12:41C'est ce que j'allais vous dire.
12:42Le TGV.
12:44Oui, mais sauf qu'en faisant cette ligne supplémentaire, il va y avoir des lignes qui vont être créées
12:52pour justement désengorger des lignes qui ne fonctionnent plus.
12:55Mais c'est quoi une ligne qui ne fonctionne plus ?
12:58C'est ce que démontrait le reportage hier, le grand document que je vous conseille vraiment de regarder en replay.
13:03M6, c'est quoi des lignes qui ne fonctionnent plus ?
13:05On a vu des territoires être totalement isolés, des territoires qui étaient desservis
13:12et qui aujourd'hui n'ont plus que deux trains, et encore quand ça fonctionne.
13:16Donc tout ça est quand même lamentable.
13:18Et ce que nous apprenait le reportage hier, c'est qu'il y a plus d'une centaine de TGV qui ont été supprimés.
13:24Rien ne va bien quand même dans le domaine du rail.
13:27Pardon de vous dire ça, Christine.
13:29Les prix sont élevés.
13:30Je ne dis pas que tout va bien et que le TGV va tout résoudre.
13:33Mais simplement, c'est que si on veut aussi faire des infrastructures,
13:37cet ELGV va permettre aussi de désengorger, je prends schématiquement le sud de Bordeaux,
13:43il n'y a plus de possibilité de rajouter des trains pour faire les RER, ce qu'on appelle du quotidien,
13:47donc ces fameux trains du quotidien, et que ça n'enlèvera en termes d'offres rien de plus ou de moins.
13:54Mais simplement, là le débat il est sur l'infrastructure du pays
13:58et que si on veut sortir de l'avion, de dire on ne veut ni du TGV ni de l'avion,
14:03Ok, très bien, on va refaire une ligne.
14:06Faites un essai en train du quotidien pour aller à Paris ou tout simplement pour rallier.
14:11Il n'y a pas que des hommes d'affaires ou des femmes d'affaires qui prennent le TGV, c'est pas vrai ?
14:15Non, non, c'est bien le problème.
14:16C'est pas vrai ?
14:17Non, mais c'est bien le problème.
14:18Mais alors on ne fait pas de TGV.
14:19Si on n'est pas homme d'affaires...
14:20Non, non, mais ce que je veux dire c'est qu'on peut faire un TGV,
14:22mais qu'on mette de l'ordre à la SNCF, qu'on mette de l'ordre dans les tarifs,
14:25qu'on mette de l'ordre dans les desserts aussi qui sont là.
14:29Aujourd'hui vous voulez prendre un train pour aller à Bordeaux,
14:31je vous mets au défi de trouver une place et quand vous en trouvez une, c'est impossible.
14:36Je ne sais pas Eric, vous vouliez réagir ?
14:38Oui, parce que sur les petites lignes de train, on a vu dans une région que j'ai bien fréquentée
14:42qui est la Côte d'Azur, au moment des inondations dans la vallée de la Vésubie et de la Roya,
14:48le seul lien qui restait entre la côte et la vallée de la Roya qui était isolée à cause des inondations,
14:57c'était une petite ligne de chemin de fer qui a permis aux habitants d'être avitaillés en eau, etc.
15:02Et d'ailleurs, il y a eu toute une marche arrière qui a été réfléchie,
15:07si à l'époque c'était tout le TGV, là il y a des réouvertures de petites lignes,
15:12parce qu'on s'aperçoit que ça désenclave quand même beaucoup,
15:15et puis qu'il ne faut pas tomber dans l'espèce d'incohérence qui consiste à dire
15:21à moins de 2h ou 2h30 il faut un TGV, alors qu'on ne développe plus de lignes de TGV
15:25et qu'on manque de petites lignes, quand même, en France, on manque de petites lignes,
15:28alors je sais que ça a un coût, voilà.
15:31Et puis bon, puisqu'on parle de la SNCF, vous avez vu que Jean-Pierre Farandou,
15:34le patron de la SNCF, est convoqué pour s'expliquer sur la réforme...
15:38Il n'a pas réagi du tout, il n'y a pas eu de réaction de la SNCF à cette convocation ulcérée...
15:42Ben j'ai pas vu, alors en même temps j'ai du mal à croire que le président de la SNCF
15:46prend une telle décision sans en parler à la puissance publique, celui-là ça me semble...
15:51Alors, vous voyez, il y a quand même un sujet, c'est-à-dire que,
15:55bon, c'est la SNCF globalement.
15:58Non, non, mais on entend ce que vous dites Christine, mais c'est vrai que moi je suis assez en colère
16:02quand on, encore une fois, quand on voit le reportage de M6 hier,
16:05et quand on est usager de la SNCF, si vous voulez faire un Paris-Marseille,
16:09vous avez aujourd'hui intérêt à prendre l'avion.
16:12Le train est très très cher.
16:16C'est la question de la tarification.
16:19C'est beaucoup moins cher.
16:21Et un Paris-Nice, je vous rappelle qu'un Paris-Nice en train, ça passe par Marseille,
16:25et ensuite c'est Omnibus entre Marseille et Nice.
16:28Donc c'est plus cher et c'est beaucoup plus long.
16:31Un mot, je vous donne la parole Arlette Chabot sur ces images que vous avez peut-être vues,
16:35et cet article, c'était encore dans le Parisien hier, sur ces boucheries à Château-Rouge,
16:38dans le quartier de Château-Rouge à Paris,
16:40où la viande est posée à même le sol,
16:43où on voit des carcasses, même pas des carcasses,
16:46c'est-à-dire que la viande est proposée au ras du trottoir.
16:49Moi je ne comprends pas qu'on emmerde certains restaurateurs
16:53parce qu'ils ont un frigo qui n'est pas aux normes,
16:56enfin je dis que c'est très bien de le faire,
16:58mais comment ça peut se faire dans la plus grande indifférence ?
17:01Je voyais des habitants, qui réagissaient d'ailleurs tirés guerriers,
17:05qui disaient, moi je passe là tous les jours, il n'y a pas un flic,
17:08il n'y a pas un contrôle, il n'y a rien.
17:10Mes images sont abjectes.
17:14Donc là on est dans le deux poids deux mesures aussi,
17:17ces habitants qui vont, les gens qui achètent là,
17:21on se demande effectivement pourquoi ils y vont,
17:25et c'est sûrement de la viande pas très très chère,
17:27donc il y a un vrai problème.
17:29Ils disent zéro police municipale,
17:31zéro inspecteur sanitaire ou des fraudes,
17:33personne n'ose intervenir,
17:35la Seine fait partie du pittoresque du quartier,
17:38tu dénonces, t'es raciste,
17:40parce que ce sont des boucheries qui sont tenues souvent par halal,
17:47entre autres.
17:49Il y a des réglementations, je ne sais pas,
17:51on peut se poser la question, la DGCCRF,
17:53ça s'appelle comme ça, on est d'accord,
17:55qui effectivement est très vigilante,
17:57pourquoi ils n'y vont pas, c'est une bonne question à poser,
17:59vous pouvez téléphoner à Bercy en direct,
18:01un truc comme ça.
18:03Vous avez vu les images, Eric ?
18:05Oui, je ne l'ai pas vu dans le Parisien,
18:06mais je l'ai vu sur un réseau social,
18:07oui, j'ai vu ça, j'ai vu ça.
18:09Alors, est-ce que c'est une pratique courante ?
18:11Est-ce que...
18:13Enfin, j'en sais rien,
18:15mais que ce soit courant ou pas, c'est inacceptable.
18:17Non, mais c'est inacceptable.
18:19Ils mettent la viande comme ça,
18:21ils ne respectent pas les règles d'hygiène.
18:23Non, mais c'est à même le sol, la viande est à même le sol.
18:25Je sais, je sais, en plein Paris,
18:26parce qu'on ne se rend pas compte,
18:27les Châteaux Rouges sont en plein Paris, vraiment.
18:29Donc, la vérité, c'est que s'il n'y a pas de contrôle,
18:31et ça ne date pas d'hier,
18:33ça ne date pas d'hier,
18:35ça fait des années que c'est comme ça,
18:36pour y passer souvent dans le quartier,
18:38ça fait des années que c'est comme ça,
18:39et que ça n'a pas été contrôlé,
18:40et que ce n'est pas étudié.
18:42Christine ?
18:43Je peux vous dire qu'il y a une cuisine
18:44qui est surveillée de près en ce moment,
18:45c'est celle de l'étape du berger au sommet du tourmalet.
18:47Ah oui, ça c'est sûr.
18:49Demain, visite du président chinois.
18:52Vous voulez le menu ?
18:53Oui, allez-y, donnez-nous le menu.
18:55Alors, puisque c'est Éric Abadie
18:57qui est un bigourdon, éleveur
18:59et copain d'Emmanuel Macron
19:01depuis très longtemps,
19:02c'est vraiment un...
19:04Donc, il fait une garbure pour le président chinois,
19:07avec derrière une épaule d'agneau,
19:09haricots tarbés avec des têtes de cèpes,
19:11et en dessert, une tarte aux myrtilles
19:14des Pyrénées, maison,
19:16donc ça, ça va être sympa,
19:17et du madiran pour roser le tout.
19:19Le seul hic, c'est que le plafond
19:21va boucher la vue,
19:23donc on n'aura pas cette belle photo
19:25sur la terrasse, etc.
19:27Éric Abadie, que j'ai eu au téléphone,
19:30m'a dit quelque chose de savoureux.
19:32Éric, Arlette, Alex et Valérie,
19:34quand je lui ai dit que c'était un honneur
19:36de recevoir le président chinois,
19:37il m'a dit, ah non, non, non,
19:38il faut qu'il se rende compte, lui,
19:40de l'honneur qu'il a de venir dans les frères.
19:43Non, mais oui, parce que j'ai vu
19:45que ça se déroulait à Bannière-du-Bigor,
19:47parce que c'était la grand-mère
19:49de monsieur Emmanuel Macron.
19:51Et vous savez qu'elle est le...
19:53Non, vous ne savez pas, mais je vais vous le dire,
19:54en général, quand on dit ça, c'est pour faire le malin,
19:55mais en fait, je voudrais lui adresser un salut amical.
19:57Bannière-du-Bigor, c'est la patrie de Jean Gachassin,
20:00c'est la patrie de Jean Gachassin,
20:02il était huissier avant de devenir Peter Pan au rugby,
20:04c'est la radio du rugby,
20:06avant de devenir patron de la FFT,
20:08Fédération Française de Tennis.
20:10Salut Jean, je ne sais pas s'il est invité,
20:12mais ça serait bien qu'il vienne.
20:13Moi, je reprendrais bien un peu de Tartou-Mirtille.
20:15Oui, oui, c'est possible.
20:17C'est pas mal.
20:18Je crois que François Bayrou aussi est de Bannière-du-Bigor,
20:20il me semble de même.
20:21Non, il est...
20:22Ah oui, c'est la vallée d'un côté.
20:24Bon, allez, on se retrouve dans un instant,
20:26avec vous, on va parler de la visite du président chinois
20:30et de Rima Hassan, entre autres.
20:32À tout de suite.
20:43Et nous continuerons notre tour de table avec vous, Arlette.
20:46C'est votre coup de gueule.
20:48Arlette Chabot.
20:50Et vous revenez sur, vous aussi, l'interview hier de Rima Hassan.
20:55Je vais vous faire écouter peut-être un...
20:58On va peut-être écouter un petit extrait de ce qu'elle disait
21:02avec Benjamin Duhamel, qui lui a posé peut-être 10 ou 15 fois la question
21:07« Est-ce qu'il y a un génocide des Ouïghours ? »
21:09Écoutez un petit extrait de ce qu'elle répondait.
21:11Donc, vous ne dites pas qu'il y a un génocide des Ouïghours.
21:14Mais dès lors que vous avez une juridiction internationale
21:16qui commence à statuer, si vous voulez, sur ça,
21:19nous avons tous, pour devoir et responsabilité,
21:22de relayer ce genre...
21:24Je crois, Rima Hassan, que ceux qui nous regardent...
21:26Là, vous êtes en train de simplifier.
21:27Non, non, pas du tout.
21:28Vous m'avez parlé d'un comité d'experts.
21:30Est-ce que vous pouvez me citer la composition de ce comité ?
21:32Oui, notamment l'ancien juge qui était chargé de mettre en justice
21:37M. Milosevic après les massacres de Srebrenica.
21:39Mais juste, Rima Hassan...
21:40Non, j'encourage les États, notamment la France et d'autres,
21:44qui veulent aller au bout de la défense des droits du peuple Ouïghour,
21:48à aller devant les juridictions internationales.
21:50Et je ferai partie des premiers qui soutiendront cette initiative.
21:56Arlette, elle a peine à répondre.
22:00Oui, parce qu'ils dénoncent une indignation sélective à propos de Gaza,
22:06bien entendu, la France insoumise.
22:08Donc là, à propos des Ouïghours, il y a une indignation sélective aussi
22:11de la France insoumise.
22:13On rappelle brièvement, les Ouïghours, ils sont effectivement musulmans,
22:18ils sont turcophones.
22:20C'est une des minorités reconnues en Chine
22:22et persécutée par le gouvernement chinois
22:24parce qu'ils sont musulmans, effectivement.
22:26Il y a un million de Ouïghours qui ont été détenus dans des camps.
22:30Aujourd'hui, les camps ferment, mais ils sont carrément emprisonnés.
22:35L'idée, c'est de les rééduquer.
22:37Alors, on sait ce que ça veut dire en Chine.
22:39Rééduquer, ça veut dire oublier qu'ils sont musulmans,
22:42donc pas le droit de pratiquer leur religion,
22:44oublier leur langue, oublier leurs coutumes.
22:48Ils sont condamnés à du travail forcé.
22:51Voilà ce qu'est la situation.
22:53Des Ouïghours qui, pour certains, très peu nombreux,
22:56ont manifesté contre la venue du président Xi en Chine.
23:00Alors, il y a une indignation, quand même, au niveau mondial.
23:04Il y a le Parlement européen qui a voté, effectivement,
23:06une résolution pour condamner...
23:08Effectivement, les mots sont importants.
23:11Le caractère génocidaire de l'action menée par la Chine,
23:17avec, effectivement, crime contre l'humanité.
23:20Il y a eu en France aussi, à la fois une motion du Sénat,
23:23mais surtout un vote à l'Assemblée nationale,
23:25après une proposition des socialistes,
23:29qui a été adoptée à l'unanimité pour dénoncer la même chose,
23:32c'est-à-dire la violence contre les Ouïghours,
23:35consécutive de crimes contre l'humanité et d'un génocide.
23:39Vote à l'unanimité, sauf le vote des Insoumis.
23:43Pourquoi ? On retrouve ce que dit, effectivement,
23:47aujourd'hui, Rima El-Assad.
23:49C'est-à-dire, oui, ce n'est pas bien,
23:51mais on joue, effectivement, sur ce qui est juste.
23:55Génocidaire, c'est défini par le droit.
23:58Mais, en tout cas, il y a toujours une ambiguïté.
24:01On condamne, mais les Insoumis ont été les seuls
24:05à ne pas voter, effectivement, cette motion à l'Assemblée.
24:09Donc, en matière, encore une fois, d'indignation sélective,
24:12on renvoie ça, l'accusation à la France insoumise,
24:16et, par ailleurs, il dénonce l'hypocrisie, Jean-Luc Mélenchon,
24:20de ceux qui ont voté ce texte à l'Assemblée en janvier 2022,
24:24disant, en gros, qu'on participe à l'opération américaine
24:28qui consiste à, comme il l'avait dit,
24:31serrer le cou de la Chine dans le grand débat
24:34et la grande rivalité entre la Chine et les États-Unis.
24:37Donc, quand on entend, effectivement,
24:40cette juriste hier...
24:43On peut comprendre ses réserves,
24:46mais, moi, je n'ai pas entendu de condamnation de la Chine.
24:49Je n'ai pas entendu dire, effectivement,
24:51qu'il y avait un gros problème avec les Ouïghours.
24:54Et, en tout cas, quand il y a une gauche
24:57qui défend les droits de l'homme,
24:59il ne faut pas compter sur la France insoumise
25:01pour faire partie de cette gauche.
25:03Sur le deux poids, deux mesures, dans l'indignation...
25:07Mais, en même temps, ma chère Arlette,
25:09je trouve que ça permet d'y voir beaucoup plus clair
25:11dans la stratégie de la plupart des gens d'Elefi.
25:14Je dis la plupart parce qu'il y en a un qui est muet sur le sujet en ce moment,
25:17qui prépare la presse et rue Fein, quand même.
25:19Mais je ferme la parenthèse.
25:20Pourquoi ça nous permet de voir plus clair ?
25:22Parce qu'en réalité, quand les gens d'Elefi sont gênés
25:26pour condamner ce que le peuple Ouïghour subit en Chine,
25:30quand les gens d'Elefi sont gênés
25:34pour condamner, par exemple, l'écrasement à une autre époque
25:38des Tchétchènes par les Russes,
25:40quand les gens d'Elefi sont gênés
25:42pour condamner ce que les Yéménites subissent
25:46avec des centaines de milliers de morts.
25:48En fait, tous ces peuples-là dont je parle
25:50sont des peuples musulmans.
25:52Je rappelle, les Ouïghours sont des musulmans sunnites.
25:56Arlette a raison de le rappeler.
25:58Mais en fait, pourquoi ça permet de clarifier la situation ?
26:00Parce qu'en fait, en ne défendant que les Gazaouis,
26:03et encore une fois, ils ont raison,
26:05ils subissent un massacre, les Gazaouis.
26:07Mais en ne défendant que les Gazaouis,
26:09en fait, Elefi se découvre en disant
26:12que c'est la haine d'Israël.
26:14C'est ça, le fond du problème.
26:17On peut appeler ça de l'antisémitisme,
26:19de l'antisionisme, ce que vous voulez.
26:21Mais la réalité, c'est celle-là.
26:23C'est-à-dire que, quand vous ne dénoncez pas le Hamas,
26:26et quand vous avez une indignation
26:28sur les droits de l'homme à géométrie variable,
26:30en fait, vous découvrez votre point de vue,
26:32qui est celui de s'apesantir uniquement
26:34sur le sort des Gazaouis face à Israël,
26:37parce que ce qui gêne l'extrême-gauche,
26:39l'islamo-gauchiste, c'est la présence d'Israël
26:43comme État souverain.
26:44C'est ça, le fond du problème.
26:45Oui, il y a aussi l'anti-américanisme,
26:47qui consiste à dire qu'on soutient le Venezuela,
26:49la dictature vénézuélienne,
26:51parce que ça ne gêne personne,
26:53aux chats et les filles.
26:55C'est un ensemble qui est intéressant.
26:57Donc, c'est un révélateur.
26:59Il a raison, effectivement, Éric.
27:01Mais franchement, c'est beaucoup.
27:03C'est beaucoup.
27:05Et Israël, c'est aussi l'ennemi des Américains.
27:07On retrouve aussi l'anti-américanisme.
27:09Donc, tout ça, franchement,
27:12il serait temps qu'il se passe quelque chose
27:14à la France insoumise.
27:16Peut-être une scission, on ne sait jamais.
27:18Au lendemain des Européennes,
27:19si par hasard la liste faisait un très, très mauvais score,
27:22ce serait bien que certains reviennent un peu
27:25au sourd de ce qu'est une vraie gauche,
27:27peut-être dure, radicale,
27:29que certains n'apprécient pas ou combattent,
27:31mais en tout cas qui est fidèle à ses valeurs.
27:33C'est ce qui va se passer, Arlette.
27:35Bon ou mauvais score,
27:37il y a plein de députés France insoumise
27:39que vous n'entendez plus.
27:41Raquel Garrido, Alexis Corbière,
27:43Clémentine Autain, quand même beaucoup moins.
27:45C'est quand même des grosses têtes d'affiches
27:47à la base de la France insoumise.
27:49François Ruffin, on l'a dit, et vous ne les entendrez plus.
27:51Mais c'est quand même terrible.
27:53On a parlé deux secondes de la situation des Ouïghours.
27:55On accueille depuis ce matin le président chinois sur notre sol.
27:57On va le recevoir en grande pompe pendant trois jours.
28:01Qui est l'assassin des Ouïghours.
28:03Clairement.
28:05Et j'ai pu voir, grâce à vous...
28:07Oui, il y a un reportage sur TF1
28:09qui est formidable
28:11et d'un très grand courage
28:13par les tranquicours.
28:15Vu l'époque,
28:17la journaliste a pris
28:19des risques incroyables
28:21pour tenter de montrer ce qui se passe
28:23dans les camps.
28:25On efface une culture.
28:27C'est l'effacement d'un peuple.
28:29On les suit pour ne pas qu'ils aillent à la prière.
28:31On les a renfermés, comme vous l'avez dit.
28:33On les a fait boire de l'alcool.
28:35On efface leur culture.
28:37Mais est-ce que vous avez vu hier
28:39l'accueil des Chinois
28:41à Paris, qui étaient mobilisés
28:43pour accueillir le président,
28:45pour célébrer l'arrivée du président
28:47avec leur petit drapeau,
28:49sur la chaîne de Liès.
28:51Un journaliste s'approche
28:53d'une des jeunes femmes
28:55et lui pose une question en disant
28:57« attendez-vous de cette visite ».
28:59Et là, on voit tout de suite un officiel
29:01visiblement de l'ambassade
29:03qui lui dit « non, vous ne répondez pas ».
29:05C'est assez glaçant
29:07de voir la manière
29:09dont ça se passe
29:11en France.
29:13Après, il faut dire aussi que nous,
29:15on nous accuse de faire de la réale politique
29:17et d'essayer de passer des contrats
29:19et à commercer avec la Chine
29:21pour voir aussi ce qui se passe au Proche-Orient.
29:23C'est exactement la même chose avec la solidarité
29:25à l'égard des Palestiniens.
29:27Les relations commerciales qui se développent
29:29entre l'Arabie Saoudite et la Chine,
29:31franchement, l'Arabie Saoudite
29:33ne se préoccupe pas du sort des Ouïghours.
29:35Donc chacun est renvoyé
29:37à son réalisme.
29:39Point final.
29:41Et on peut le regretter, évidemment.
29:43Qu'est-ce qui va se passer avec cette visite ?
29:45Moi, j'ai trouvé hallucinante
29:47la tribune du président chinois
29:49publiée par le Figaro.
29:51Une page entière.
29:53Si on est gentil,
29:55on dit que le président chinois
29:57nous décrit une vision
29:59bisounoursquesque
30:01de la situation.
30:03Et si on est plus méchant, on se dit...
30:05En fait, ce qui est expliqué dans cette...
30:07Il y a des aspects diplomatiques,
30:09mais moi, ce qui m'intéressait le plus,
30:11c'est les aspects business, économiques, commerciaux.
30:13Et là, en gros, le président chinois
30:15dit évidemment que les entreprises occidentales,
30:17françaises, sont les bienvenues.
30:19Alors qu'il y a 5 plaintes
30:21en cours de Bruxelles
30:23contre le business chinois
30:25qui est accusé de concurrence déloyale
30:27avec des subventions d'Etat qui sont absolument gigantesques.
30:29Notamment, puisque Luc Châtel,
30:31le patron de la PFA, en parlait ce matin
30:33sur les voitures électriques.
30:35Mais on pourrait aussi expliquer
30:37et voir comment
30:39la concurrence déloyale
30:41sur les panneaux photovoltaïques.
30:43Vous savez, les fameuses énergies alternatives
30:45ont complètement
30:47ces subventions
30:49décimées le secteur
30:51européen des panneaux photovoltaïques.
30:53C'est-à-dire qu'en réalité,
30:55là où le business chinois
30:57passe, l'herbe occidentale
30:59ne repousse pas.
31:01Donc, le décalage entre cette tribune
31:03pleine de bons sentiments...
31:05Et la réalité très dure.
31:07La réalité économique très dure.
31:09Alors maintenant, on n'est pas
31:11dans le secret.
31:15N'oublions pas après que c'était une tournée
31:17européenne. Certes, il passe par la France.
31:19Mais après, il va voir ses amis
31:21pro-russes à Belgrade
31:23et à Budapest.
31:25Et à Budapest, effectivement.
31:27C'est quand même aussi une visite qui revêt
31:29un caractère outre-économique.
31:31Mais en termes de
31:33géostratégie avec ce qu'il se passe
31:35le conflit et la guerre en Ukraine,
31:37il y a aussi des choses qui sont quand même importantes.
31:39Il fait deux étapes dans des pays pro-russes
31:41au sein de l'Union Européenne.
31:43Alors qu'il ne s'arrête que deux jours
31:45en France.
31:47On voit aussi toute l'ambiguïté.
31:49On se retrouve dans un tout petit instant
31:51après cette petite pause de pub.
31:53...
32:05Et on est ensemble avec vous jusqu'à midi.
32:07Juste un mot pour poursuivre
32:09cette conversation à propos des
32:11Ouïghours. Il faudrait couper
32:13le son de Christine Bouillot parce qu'on l'entend
32:15en écho.
32:17Valérie Haillet pense que la Chine commet un génocide
32:19contre les Ouïghours. Mais
32:21elle, dans le même temps,
32:23elle dit que c'est à la justice internationale de troncher.
32:25Bien sûr, mais c'est l'argument.
32:27Le problème, c'est le
32:29deux poids deux mesures, effectivement,
32:31à Eiffy. C'est-à-dire qu'on dit carrément
32:33génocide quand il s'agit des Palestiniens
32:35de Gaza. Alors que
32:37on, logiquement, devrait
32:39aussi être sur la même ligne et dire
32:41c'est à la justice internationale de troncher.
32:43C'est juste.
32:45J'ai écouté ce matin
32:47de Georges-Jacques Bourdin avec Valérie Haillet. Elle a dit
32:49personnellement, oui, je considère
32:51que c'est un génocide. Voilà ce qu'elle a dit, exactement.
32:53Parce que le Parlement européen a voté, elle a voté
32:55effectivement cette résolution. Parce qu'il y a la différence de
32:57Rimathan qui dit la ligne de mon parti.
32:59Et hier, dans l'interview. C'est très intéressant.
33:01Parlons peut-être de
33:03Chérolde Darmanin
33:05qui veut lutter contre les frères
33:07musulmans. On a envie
33:09de lui dire qu'il serait temps, que le
33:11constat est là
33:13et fait depuis un certain temps.
33:15Mais il tire la sonnette
33:17de l'alarme contre l'entrisme des
33:19frères musulmans et il appelle à une prise de
33:21conscience des entreprises, des administrations, des maires.
33:23On a envie de lui dire que la prise de
33:25conscience, elle est là. Ils sont tous au courant
33:27de ce qui se passe. Ces chefs d'entreprise qui sont
33:29confrontés à des demandes communautaristes
33:31impossibles
33:33et contre lesquelles ils n'osent
33:35parfois pas réagir. Je me souviens d'il y a une
33:37dizaine d'années déjà
33:39quand la halle de la haute
33:41autorité de lutte contre les discriminations existait
33:43de Jeannette Bougrappe
33:45qui racontait comment elle recevait
33:47des chefs d'entreprise totalement désemparés
33:49face à des gens qui demandaient à faire
33:51la prière, avoir des espaces.
33:53C'était déjà il y a plus
33:55de dix ans.
33:57C'est un sujet dans l'entreprise française aujourd'hui
33:59qui est de plus en plus important.
34:01Mais juste sur ce grand papier
34:03dans le journal du dimanche où Darmanin
34:05est longuement cité par Charlotte Dornelas
34:07qui a écrit le papier, il y a deux chiffres
34:09qui m'ont marqué. Le premier
34:11c'est que le ministre de l'Intérieur
34:13en tout cas il est cité comme ça,
34:15dit en fait à propos des frères musulmans
34:17on est passé depuis 2019
34:19c'est à dire en cinq ans de 50 000
34:21personnes
34:23se réclamant ou agissant à 100 000
34:25personnes, se réclamant
34:27ou agissant pour les frères musulmans.
34:29Il dit également que le nombre de
34:31femmes voilées en dix ans a été
34:33augmenté de moitié
34:35ou a été multiplié par deux
34:37enfin en tout cas a augmenté de façon
34:39exponentielle.
34:41Et puis les frères musulmans sont à tel danger
34:43puisqu'on parlait du soutien plutôt mou
34:45des pays arabes en direction
34:47des Gazaouis, c'est que
34:49les frères musulmans sont interdits aux Émirats
34:51sont interdits en Arabie Saoudite, sont interdits
34:53en Égypte, puisqu'il faut le rappeler
34:55Anwar el-Sadat a quand même été assassiné par le
34:57djihad islamique égyptien
34:59qui a pour origine les frères musulmans.
35:01Donc ce danger, c'est bien que Gérald Darmanin
35:03en prenne conscience
35:05à un mois des élections européennes et à deux ans
35:07des élections présidentielles, mais c'est un sujet
35:09récurrent. Alors où on basculera
35:11et les nouvelles générations l'accepteront-elles
35:13dans un multiculturalisme
35:15à dominante musulmane dans un pays
35:17de tradition jéhidéo-chrétienne, ou bien
35:19il se passera quelque chose. Mais on ne peut plus
35:21rester cet entre-deux
35:23à laisser croire aux français et aux françaises
35:25qu'il ne se passe rien, ou que
35:27si vous dites qu'il se passe quelque chose, on vous traite
35:29et moi ça m'arrive régulièrement sur les réseaux sociaux
35:31de mecs d'extrême droite. Valérie,
35:33expert, j'ai une tête de quelqu'un
35:35d'extrême droite.
35:37Mais c'est ça l'argument aujourd'hui, c'est quand vous dites un truc
35:39comme ça, en général,
35:41les islamo-gauchistes vous disent...
35:43Non mais ce qu'il faut savoir c'est qu'il y a des pays où
35:45l'islam est la religion d'Etat,
35:47enfin d'Etat est la religion officielle,
35:49je pense au Tadjikistan, des pays comme ça,
35:51où on combat
35:53cet islam politique, où les hommes
35:55n'ont pas le droit d'avoir des barbes longues,
35:57où les femmes n'ont pas le droit d'être
35:59voilées dans les services publics.
36:01C'est pas
36:03du racisme
36:05français, c'est la prise
36:07de conscience Arlette Chabot.
36:09D'ailleurs, il faut toujours
36:11répéter que ce sont les musulmans eux-mêmes
36:13qui sont les premières victimes des
36:15islamistes et de la radicalité.
36:17Si on revient à ce qui s'est
36:19passé à Viry-Châtillon, c'est bien ça.
36:21C'est effectivement
36:23un garçon qui est
36:25tué parce qu'il
36:27échangeait avec la soeur de l'un de
36:29ses assassins et avait une
36:31petite flirte par sms interposée.
36:33Donc, il ne faut jamais oublier ça.
36:35C'est pour ça qu'on n'est pas anti-musulmans.
36:37On est anti-islamistes
36:39et anti-intégristes.
36:41Et pour respect d'une loi.
36:43Donc, il faut bien faire la différence.
36:45Jamais oublier ça.
36:47Une auditrice me dit à lire Le Frérisme
36:49et ses réseaux de Florence
36:51Verjo-Blacka, qui payent le prix
36:53fort pour ce livre
36:55où elle est protégée,
36:57où elle a été protégée en tout cas, parce qu'elle
36:59écrit des choses qui ne
37:01le plaisent pas. Et effectivement,
37:03un autre auditeur me dit de mettre cela en rapport
37:05avec ses assises
37:07pour lutter contre l'antisémitisme
37:09qui démarre aujourd'hui.
37:11On peut faire un lien entre les deux.
37:13Je vais vous dire que je suis hyper inquiet
37:15par rapport à avant. Alors, je ne suis pas
37:17un réac en plus normalement, mais c'était mieux avant.
37:19Je vais le dire comme ça. Parce que quand vous voyez
37:21effectivement cette enquête...
37:23Je fais un peu mon réac.
37:25Attention, tu vas devenir, on va te montrer du doigt, comme réac
37:27et extrême droite. Attention.
37:29Comme vous voyez les chiffres aussi
37:31dans le Parisien,
37:33hier, sur la montée de l'antisémitisme,
37:35surtout chez les jeunes. Je vais vous dire
37:37pourquoi je suis inquiet. C'est parce qu'avant,
37:39vous pouviez être rassurés sur le fait que ces jeunes allaient grandir
37:41et allaient se renseigner, allaient se cultiver,
37:43allaient lire la presse, allaient lire des livres,
37:45allaient regarder des journaux de télévision.
37:47Aujourd'hui, le problème, c'est que ces jeunes-là,
37:49je crois que c'est 35% des jeunes aujourd'hui
37:51qui disent que c'est normal d'être antisioniste
37:53et d'une certaine façon antisémite,
37:55ces jeunes-là qui sont tombés aussi dans le frérisme
37:57musulman, en fait,
37:59ils ont leurs propres silos d'informations.
38:01Vous voyez ce que je veux dire ? C'est-à-dire qu'ils se renseignent
38:03par leurs propres canaux d'informations sur les réseaux sociaux,
38:05sur X, sur Instagram,
38:07sur Snapchat, sur toutes ces plateformes-là.
38:09Et donc, ils n'ont pas le réflexe
38:11d'aller se renseigner dans les journaux,
38:13dans les médias
38:15qui sont vérifiés, et souvent
38:17font face à des fake news, ou en tout cas
38:19à des informations qui vont rentrer plus facilement
38:21dans leur esprit. Et c'est en ça que je suis inquiet,
38:23c'est que je me dis demain, est-ce que ces jeunes
38:25aujourd'hui qu'on nous dit antisémites,
38:27antisionistes, est-ce que ces jeunes qui sont en train
38:29de tomber dans un extrémisme radical
38:31islamiste, est-ce que ces jeunes vont s'en sortir ?
38:33Je vois pas en quoi et comment
38:35on peut aujourd'hui, je suis désolé, les aider.
38:37Franchement, si ce n'est envoyer
38:39sur place, alors on parle
38:41de centres de... Vous savez,
38:43les vraies fausses
38:45manips gouvernementales de dire
38:47on va les mettre dans les centres de rétention pour essayer de les sortir
38:49de leurs galères, je suis vraiment
38:51inquiet pour l'avenir.
38:53Que la jeunesse ait des causes
38:55sur lesquelles elle se mobilise, ça a toujours été
38:57le cas. Moi à l'époque où j'étais étudiant
38:59à Nanterre puis en Sorbonne, il y avait
39:01l'UNEF-ID, l'UNEF-Renouveau,
39:03les grands débats, bon moi c'était bien après la guerre du Vietnam
39:05mais il y a toujours eu, bon, très bien.
39:07Mais aujourd'hui, vous avez raison,
39:09c'est qu'il y a une radicalisation, c'est-à-dire que
39:11il n'est plus question de débat. Il est question
39:13d'imposer une idéologie
39:15et pour moi, je vais vous dire, pour des gens qui
39:17soi-disant incarnent
39:19l'élite intellectuelle,
39:21imposer une idéologie, c'est refuser de réfléchir
39:23ou de penser. Et ça devrait être, c'est
39:25contre-nature au débat intellectuel.
39:27Or la France, dans les universités, dans les
39:29grandes écoles, était habituée à avoir
39:31un débat, parfois musclé, mais un débat.
39:33Aujourd'hui, il n'y a plus de débat.
39:35Le président par intérim de Sciences Po s'est couché,
39:37bon, très bien, et puis je vais vous dire,
39:39je vais choquer peut-être Valérie Expert,
39:41mais je vais vous dire les choses comme je les pense,
39:43c'est que si on considère que
39:45l'islam politique, et Darmanin le dit
39:47clairement dans cette double page du
39:49JDD, est en train de
39:51monter de manière exponentielle l'OAST
39:53française, et bien moi je défends l'idée
39:55que ma tradition, à moi,
39:57celle de mes arrières-grands-parents,
39:59celle de mes grands-parents, c'est une tradition
40:01judéo-chrétienne, et abandonner
40:03ces valeurs-là, pour moi, ce serait
40:05insulter tout ce qu'a fait la France avant.
40:07Voilà, je vous dis les choses comme je le pense.
40:09Je ne dis pas qu'on rentre dans une guerre de
40:11civilisation, je dis simplement que si
40:13l'islam... Lisez aussi la grande tribune
40:15d'Edouard Balladur, dans
40:17Figaro, qui est très éclairante sur ce qu'il
40:19dit sur l'immigration. Edouard Balladur,
40:21c'était un centraux RPR
40:23de la grande époque, voyez.
40:25On en est là, quand même,
40:27il faut se réveiller. Mais regardez ce qui se passe en
40:29Angleterre. Regardez ce qui se passe en Angleterre.
40:31Vous avez un
40:33candidat du Parti Vert, fraîchement élu
40:35au conseil municipal de Leeds,
40:37qui arrange
40:39les foules avec
40:41le Coran à la main.
40:43Oui, alors je défends juste un peu
40:45l'administrateur provisoire de Sciences Po
40:47qui n'a pas cédé sur l'essentiel, c'est-à-dire
40:49la fin des relations entre Sciences Po
40:51et les universités israéliennes.
40:53C'est fondamental.
40:55Oui, c'est fondamental.
40:57Il n'y aura pas de sanctions sur les étudiants
40:59qui ont...
41:01C'était fondamental, céder là-dessus, c'était la fin.
41:03Puisqu'il parle de débat,
41:05Eric, il a tout à fait raison.
41:07Et les liens avec les universités israéliennes,
41:09encore une fois, c'est une demande
41:11qu'on trouve aussi aux Etats-Unis.
41:13C'est-à-dire, on considère que
41:15les étudiants sont coupables,
41:17même ceux qui manifestent dans la rue contre Netanyahou
41:19et contre l'intervention
41:21à Gaza ou la guerre telle qu'elle est menée.
41:23Donc c'est une espèce de confusion
41:25et ça amène à dire, effectivement,
41:27de toute façon, les juifs sont coupables.
41:29Et on revient à la conversation précédente.
41:31Donc garder ces liens et ne pas
41:33céder là-dessus, pour moi,
41:35c'est effectivement fondamental.
41:37Cela dit, pour revenir d'un mot sur ce que dit Darmanin,
41:39qui demande effectivement...
41:41Pourquoi, effectivement, si ce n'est l'approche des élections
41:43européennes, si ce n'est la montée
41:45de Marine Le Pen, Jordan Bardella,
41:47c'est ça ?
41:49Bien sûr, parce que quand il dit qu'il veut absolument un rapport
41:51sur l'influence des frères musulmans en France
41:53pour, au fond, convaincre
41:55les institutions, les élus locaux,
41:57les décideurs,
41:59je pense que, justement,
42:01les élus locaux, notamment,
42:03sont ceux qui constatent depuis très longtemps
42:05et ont été les premiers
42:07à constater l'influence des frères musulmans
42:09dans les quartiers.
42:11Donc, il y aura ce document,
42:13très bien, mais on a compris
42:15aussi que le gouvernement,
42:17puisqu'il répond aussi à une demande du Président de la République,
42:19suite de la loi séparatiste
42:21et de son application,
42:23on comprend quand même, je pense,
42:25que le pouvoir, et singulièrement à l'Élysée,
42:27a fini vraiment par mesurer
42:29l'ampleur de la menace
42:31et de la catastrophe que représente
42:33cette implantation des frères musulmans.
42:35J'ai une chose sur les frères musulmans.
42:37On peut faire tous les procès du monde
42:39à Darmanin, mais ça fait quand même un moment
42:41qu'il en parle.
42:43Il le sait, parce qu'il a été élu
42:45de terrain,
42:47donc il sait exactement...
42:49Quelques fois, on lui a même reproché d'aller trop loin,
42:51rappelez-vous cette accusation sur Karim Benzema,
42:53le joueur de football, en disant
42:55qu'il appartenait aux frères musulmans.
42:57Donc, ça fait quand même un moment
42:59qu'il en parle. Aujourd'hui, peut-être qu'il a tardé
43:01à appliquer son avis
43:03et ses demandes.
43:05Il dit,
43:07il y a un discours qui est très politique
43:09et très organisé,
43:11la victimisation permanente autour de trois
43:13concepts, le racisme d'État, l'islamophobie
43:15et les violences policières.
43:17D'ailleurs, il rappelle que l'islamophobie est un mot
43:19créé par les frères musulmans.
43:21C'est-à-dire qu'il est rentré dans le vocabulaire,
43:23ça fait partie des mots
43:25qu'on a invités dans notre lexique.
43:27Mais en réalité,
43:29vous voyez comment,
43:31intellectuellement, si j'ose dire,
43:33l'entrisme des frères musulmans
43:35à l'insu de notre plein gré,
43:37rentre dans notre lexique de tous les jours.
43:39Parce qu'en fait, ce terme
43:41n'existait pas. Est-ce qu'on est
43:43islamophobe quand on critique l'islam politique ?
43:45Lisez le livre de Charbes
43:47qu'on ne peut pas accuser d'être
43:49quelqu'un qui était d'extrême droite
43:51ou autre
43:53qui avait écrit ce livre, qui d'ailleurs a été
43:55interdit d'être
43:57joué
43:59à la Sorbonne et dans plusieurs
44:01universités,
44:03lettres aux escrocs de l'islamophobie
44:05qui font le jeu des racistes.
44:07Il explique exactement la manière
44:09dont les choses sont
44:11organisées pour justement
44:13imposer ce concept
44:15d'islamophobie qui fait le jeu des racistes.
44:17On va y revenir dans un instant.
44:19Avec vous, Christine Bouillaud, on vous donne la parole.
44:31Mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
44:33Eric Crevel, Arlette Chabot,
44:35Alex Zarmand et
44:37Christine Bouillaud. Christine, on ne vous a pas entendu
44:39sur ces prises, ces déclarations
44:41hier dans le
44:43journal du dimanche. C'est un article
44:45de Charlotte Dornelas effectivement qui explique
44:47en quoi Gérald Darmanin
44:49veut sonner la charge
44:51contre les frères musulmans, veut
44:53empêcher cet entrisme qui se
44:55fait de plus en plus prégnant. On a envie de lui dire
44:57même si effectivement il en parle
44:59depuis longtemps qu'il est plus que temps
45:01de réagir.
45:03Oui, ce n'est pas le premier
45:05à partir à la charge mais il y a aussi une question,
45:07un truc intéressant dans l'article,
45:09c'est quand il parle de la question du financement
45:11au sein des
45:13frères musulmans au sein de l'Union Européenne,
45:15de s'intéresser à ce côté-là
45:17et aussi le réveil européen
45:19puisqu'on n'est pas le seul pays
45:21effectivement à devoir se poser
45:23des questions autour de ces sujets-là.
45:25Mais au-delà de tout ça,
45:27la chose à laquelle je
45:29pensais en vous écoutant,
45:31en écoutant tous les débats qui ont eu lieu
45:33ce week-end, on parlait de
45:35Sciences Po, des lycéens et tout ça,
45:37je mettais ça en parallèle avec cette
45:39vidéo virale de l'interview
45:41de cette bénévole
45:43du secours, du resto du cœur
45:45à Perquignan, témoigné sur TF1,
45:47Colombe,
45:49et qui dit, et sa priorité
45:51c'est que ça
45:53change ou en tous les cas trouver un moyen de
45:55vivre dignement, simplement,
45:57on sent son désarroi
45:59et tout ça. Et en fait, je pense
46:01qu'il y a un tellement grand décalage
46:03entre cette réalité et tous
46:05les sujets qu'on hystérise aujourd'hui
46:07au sein de la classe politique
46:09parce qu'il y a des échéances électorales
46:11et qu'il y a un vrai rivage aujourd'hui qui s'installe.
46:13Je pense que,
46:15j'imagine qu'il y a des Français qui doivent
46:17se dire, mais où est-ce qu'on va ?
46:19Vraiment, dans quelle
46:21direction va-t-on
46:23vraiment ? Et la réalité des Français
46:25c'est la fin du mois.
46:27C'est vraiment ça.
46:29Je vois à l'instant
46:31Xavier Iacoveli, sénateur Renaissance
46:33qui dit, j'estime que
46:35le Rassemblement National et le Front
46:37National, qui n'existe plus a priori,
46:39sont des partis de préférence nationale
46:41et donc racistes. Est-ce que vous pensez
46:43que c'est comme ça ? Alors que
46:45Darmanin dit des choses le dimanche,
46:47que le lundi, un sénateur de cette
46:49majorité,
46:51en gros,
46:53se permet, oui,
46:55ce genre de phrases
46:57qui est
46:59un petit peu
47:01méprisant, pour ne pas dire plus,
47:03à l'égard des électeurs du Rassemblement National.
47:05Il a le droit de le penser, sauf que
47:07bien sûr qu'il a le droit de le penser.
47:09Mais je trouve que c'est symptomatique
47:11d'un même temps.
47:13C'est symptomatique d'un même temps.
47:15Pourquoi est-ce que cette vidéo
47:17est devenue virale ? Pourquoi est-ce que
47:19la tête d'affiche du Parti Communiste
47:21français a réagi en écrivant,
47:23je crois même une lettre à Colombes ? Pourquoi est-ce que
47:25toute la classe poétique s'est mobilisée ?
47:27Parce qu'en réalité, c'est le symbole
47:29même, me semble-t-il,
47:31d'une partie de la société française
47:33aujourd'hui. C'est-à-dire que
47:35cette femme était très émouvante
47:37dans son témoignage, parce qu'elle vous explique
47:39qu'elle est au RSA, qu'elle n'a pas de job,
47:41qu'il n'y a plus d'entreprise, qu'il n'y a plus d'emploi
47:43là où elle est,
47:45qu'elle vote
47:47et toute cette
47:49misère du monde. Et en plus,
47:51non seulement elle est pauvre,
47:53elle n'a pas de travail, mais en plus
47:55elle aide bénévolement aux Restos du Coeur.
47:57Et les Restos du Coeur, parce que
47:59paraît-il que dans la charte, je n'ai pas lu,
48:01mais il faut
48:03être sur une neutralité
48:05politique absolue,
48:07en gros, lui demande de démissionner ou l'exclut
48:09de son bénévolat. Et en fait, elle devient
48:11à l'insulte de son plein gré, Colombes,
48:13le symbole de cette France qui souffre
48:15en silence. Bon, nonobstant, le
48:17grand mouvement des Gilets jaunes il y a plusieurs années.
48:19Et donc, en fait, pourquoi est-ce que tout le monde
48:21finalement a
48:23une position sur Colombes ?
48:25Mais pardonnez-moi, est-ce qu'elle
48:27est exclue parce qu'il faut une neutralité
48:29aux Restos du Coeur ou est-ce qu'elle est exclue parce
48:31qu'elle dit qu'elle vote RN ? Vous voyez, c'est
48:33un vrai sujet. Eh bien,
48:35je suis persuadé que ça,
48:37comme d'autres choses,
48:39ne font qu'encourager le vote
48:41national dans ce pays. Parce que
48:43cette femme a été méprisée, oui, par
48:45certaines personnalités politiques au début.
48:47On a dit « Ah, c'est ça, les électeurs du
48:49RN », vous voyez ? Eh bien,
48:51ce sont des mauvais calculs. Elle représente
48:53quelque chose de cette France qui souffre
48:55au quotidien, cette femme.
48:57Franchement, on oublierait presque
48:59qu'il y a des élections dans un mois.
49:01En vérité. Parce que
49:03tout le monde parle de tout, sauf du plus important.
49:05C'est-à-dire, comme l'a dit Christine, effectivement,
49:07la fin du mois des Français. C'est-à-dire que c'est le
49:09dernier sujet de conversation aujourd'hui.
49:11Quand vous avez une dame, comme le dirait Eric,
49:13qui parle avec ses tripes,
49:15en quelque sorte, qui dit « Voilà, moi, c'est compliqué
49:17pour moi », et qui… c'est son
49:19choix, c'est aussi ça la démocratie, c'est de voter pour qui
49:21on veut, on a le droit de ne pas être d'accord,
49:23on a le droit de débattre. Justement, il faut débattre.
49:25Il faut débattre sur les vrais sujets de fond.
49:27Et là, le pays, il est à feu et à sang. Dans un mois, on a des élections
49:29européennes, et on parle, et je le disais
49:31en début d'émission, je suis désolé,
49:33mais on parle de tout, sauf de l'Europe et des
49:35Français. De tous les sujets. C'est-à-dire qu'on avait
49:37une crise agricole, on a l'impression qu'elle a
49:39complètement sauté,
49:41brillé. On parlait il y a quelques jours
49:43du budget français
49:45et de l'état de faillite de la France,
49:47on en a parlé pendant deux heures, et c'est terminé.
49:49Et par contre, dans un mois, il va falloir aller
49:51voter. Je pense que vous allez dans la rue aujourd'hui
49:53vous demander à des Français « Est-ce que vous êtes au courant
49:55qu'il y a une élection européenne à la fin du mois ? »
49:57Personne n'est au courant.
49:59Et on verra bien, d'ailleurs, les chiffres de l'abstention.
50:01Là où l'élection européenne, il faut bien le dire,
50:03est l'élection qui rassemble le moins, au passage.
50:05On a un vrai problème d'engagement
50:07et de faire en sorte de concerner
50:09les Français à ces élections.
50:11Juste répondre à un auditeur qui me dit
50:13« Un sénateur n'a pas le droit de dire
50:15que le RN est raciste. » Ce n'est pas ce que je dis, il a le droit
50:17de le penser et de le dire. Ce que je veux dire, c'est que c'est peut-être
50:19pas la bonne méthode pour empêcher
50:21les gens de voter Rassemblement National
50:23que de leur hurler
50:25à la figure qu'ils sont racistes.
50:27Il y a peut-être des choses un petit peu plus subtiles,
50:29justement, si on veut
50:31éviter le RN
50:33d'arriver au pouvoir
50:35des millions de gens de vote RN,
50:37me dit Marie, et ça commence à bien faire de mettre
50:39au banc de la société tous ces électeurs.
50:41Il me semble que ce parti n'est pas interdit.
50:43C'est à l'instant, elle vient de
50:45m'écrire ça. C'est pas tellement qu'ils le disent
50:47ou qu'ils le pensent.
50:49C'est l'argument de dire...
50:51Quand il n'y a plus rien à dire.
50:53Vous savez, en fait,
50:55quand vous interrogez des électeurs
50:57du Rassemblement National, alors je ne vais pas dire que c'est vrai
50:59pour chaque interview d'un électeur
51:01du Rassemblement National, quand vous dites
51:03mais quelles sont vos motivations ?
51:05Ils ne connaissent pas, ces électeurs, sur le bout des doigts
51:07le programme économique du
51:09Rassemblement National. Ils ne connaissent pas
51:11sur le bout des doigts la position européenne
51:13qui a beaucoup varié du RN. Non.
51:15Ce qu'ils vous disent, souvent, c'est
51:17en fait, en gros,
51:19on a essayé tous ces guignols, là, pendant des années
51:21et des années et des années
51:23les partis de gouvernement, le PS,
51:25le RPR, le truc, le machin, le bidule.
51:27Bon, aujourd'hui, vous nous dites que le RN
51:29ils ne sont pas fréquentables, mais attendez,
51:31nous, on en a tellement soupé des autres que, de toute façon,
51:33ça nous coûte quoi d'essayer ?
51:35Ça, c'est un argument central.
51:37Et c'est pour ça que, là, avec le vent
51:39qui porte aujourd'hui Bardella et le RN,
51:41peut-être en direction
51:43du pouvoir, le très bon livre d'Arnaud Beneletti
51:45sur le RN
51:47aux portes du pouvoir, en fait,
51:49c'est l'argument qui sert de carburant
51:51au vote. C'est-à-dire,
51:53vous nous proposez quoi d'autre ?
51:55Vous nous dites que ces gens ne sont pas solides,
51:57sont ceci ou cela, mais on a essayé
51:59les autres et on est dans la même situation,
52:01voire pire. Donc, ça sert à quoi ?
52:03Voilà. Ça, c'est, alors, un peu, peut-être
52:05court, mais c'est ce qu'on entend
52:07et qui est une forme de,
52:09pardonnez-moi, de bon sens
52:11politique, en fait. Ils ont tout essayé,
52:13ça ne leur a rien donné. Pourquoi est-ce que vous
52:15empêcheriez d'essayer autre chose ?
52:17Moi, je trouve ce qui est très important dans le témoignage
52:19de Colombe, c'est pourquoi
52:21vote-t-elle pour le RN ?
52:23Parce que c'est le seul parti
52:25qui a l'impression d'être écouté.
52:27Et de comprendre, peut-être aussi.
52:29De comprendre et surtout d'être accepté.
52:31Certains disent, ce sont, ils n'ont pas honte
52:33de nous, c'est-à-dire,
52:35au contraire, ils nous valorisent, quoi.
52:37Ceux du
52:39tiers État, si j'ose dire, les plus
52:41pauvres, les plus démunis.
52:43Et c'est un espoir. Donc, je trouve que c'est une notion
52:45on peut condamner, on peut dire qu'elle
52:47se trompe, etc. Mais,
52:49honnêtement, c'est un message
52:51très fort qui est donné à tous les partis
52:53politiques, et notamment à la gauche,
52:55qu'on s'est depuis longtemps abandonné un peu
52:57les classes populaires, et se tourne vers
52:59un autre électorat. Et on revient à ce qu'on disait tout à l'heure
53:01de la France insoumise. Mais je pense
53:03que c'est une vraie leçon. Certains l'ont compris.
53:05On disait tout à l'heure François Ruffin.
53:07Il y en a d'autres au PC aussi qui disent
53:09mais, qu'est-ce qu'on rate ? Pourquoi
53:11on les écoute plus ? Et pourquoi ils ont le sentiment
53:13de ne pas être écoutés par nous
53:15et de pris en charge ? Ça, c'est la leçon
53:17fondamentale. Christine, un dernier mot ?
53:19Oui, après, ce qui est quand même assez paradoxal,
53:21c'est qu'elle vote R.N. en disant
53:23ici, il n'y a pas de travail. Elle est à
53:25Perpignan, ville tenue par
53:27Louis Alliot, quand même.
53:29Donc, il y a quand même une espèce de paradoxe
53:31par rapport à ce qu'elle peut
53:33dire, où elle se sent
53:35démunie. Je veux dire,
53:37Perpignan est quand même la plus grosse ville de France
53:39tenue par un R.N.
53:41Donc, ça
53:43peut aussi interroger, en termes
53:45journalistiques, en termes d'enquête,
53:47sur, économiquement,
53:49qu'est-ce qui a été fait pour
53:51permettre à des Colombes et d'autres, du côté
53:53de Perpignan, gros bastion aussi,
53:55des Gilets jaunes à une
53:57certaine époque, de retrouver
53:59un sens et une direction économique
54:01qui puissent répondre à leurs
54:03attentes. Elle est au R.S.A.
54:05Donc, il faut vraiment qu'on se pose la
54:07question sur qu'est-ce que la mairie de Perpignan
54:09ou, en tous les cas, le R.N. local
54:11a pu faire pour Colombes.
54:13On a un auditeur régulièrement, un ancien journaliste
54:15de France 3, qui me raconte qu'à la retraite,
54:17il n'a pas assez pour vivre et qu'il était
54:19obligé d'aller faire la plonge dans des restaurants
54:21ou de faire chauffeur
54:23pour des personnes handicapées.
54:25Sinon, il ne peut pas survivre avec
54:27ce qu'il gagne aujourd'hui.
54:29La réalité des
54:31Français, effectivement, les plus pauvres,
54:33a besoin d'être
54:35entendus.
54:37C'est certain quand on voit, effectivement,
54:39ce qui a fait,
54:41ce qui a provoqué l'interview
54:43de Colombes. C'est fini pour aujourd'hui.
54:45Merci à tous les quatre. Dans un instant,
54:47André Bercoff. On reviendrait.
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