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  • il y a 2 ans
La mobilisation pro-palestinienne se poursuit ce matin à Sciences Po Paris, où des étudiants ont passé la nuit dans le bâtiment historique de l'école - Regardez

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Transcription
00:00 On part tout de suite en direct à Sciences Po avec ces images signées Marie Blanchard que vous allez voir apparaître dans un instant, normalement, merci.
00:08 Images concernant Sciences Po avec cette manifestation qui a lieu en ce moment même devant Sciences Po.
00:17 Vous le voyez, vous voyez les balcons du bâtiment qui sont occupés avec des drapeaux palestiniens.
00:23 Vous voyez ces affiches également pro-Palestine, bien évidemment, qui sont présentes avec le mot "guerre" qui est barré, remplacé par le mot "génocide".
00:33 D'ailleurs, vous voyez, on ne fait pas dans la dentelle, c'est le moins qu'on puisse dire là-bas.
00:37 Marie Blanchard, vous êtes sur place si vous m'entendez parce que je sais qu'il y a beaucoup de bruit.
00:41 Quelle est la situation en ce moment en direct à Sciences Po ?
00:44 Oui, Jean-Marc, alors la situation pour l'instant, ce sont des slogans essentiellement et vous l'entendez, beaucoup, beaucoup de bruit.
00:55 Alors, il faut noter que la police, qu'on n'a pas vu ce matin depuis 7 heures que Sciences Po est bloquée, la police bloque la rue de part et d'autre de la rue Saint-Guillaume où se trouve Sciences Po Paris ici.
01:07 Mais au niveau des étudiants qui sont en bas de Sciences Po, qui est bloqué, vous le voyez, il n'y a pas de policiers, ni municipaux, ni nationaux.
01:15 Les étudiants sont entre eux et puis vous entendez, ce n'est que des slogans.
01:19 Depuis que nous sommes arrivés, ils sont entre 300 et 400.
01:22 C'est très dur à estimer puisqu'il y en a énormément qui sont à l'intérieur et vous le voyez, aux fenêtres du bâtiment de Sciences Po,
01:29 environ dans une fourchette, je dirais entre 300 et 400 étudiants qui sont là et puis ce sont des slogans "Free Palestine", "Sciences Po, Gaza est avec toi".
01:40 Tous les slogans que l'on entend depuis hier ou depuis quelques jours ici, ce sont les mêmes qui résonnent dans la rue Saint-Guillaume à Sciences Po à Paris ici.
01:47 Et visiblement, de ce qu'on peut voir, Marie, on voit ces gens qui sont aux fenêtres.
01:52 Donc, une partie du bâtiment est occupée en tout cas par ces jeunes.
01:56 On rappelle que les CRS avaient délogé il y a 48 heures une première vague d'étudiants pro-Palestine qui occupaient Sciences Po.
02:03 Donc, depuis hier soir, ils sont revenus. Ils étaient quelques dizaines à occuper le bâtiment.
02:08 Et depuis ce matin, ils sont à nouveau à l'intérieur avec ces gens qui sont arrivés.
02:13 Est-ce qu'on sait si c'est des étudiants à Sciences Po qui sont devant ou c'est simplement des gens solidaires qui sont venus les aider et les encourager ?
02:20 Alors, c'est très compliqué de vous affirmer que ce sont uniquement des étudiants de Sciences Po.
02:28 Il y en a avec des suites Sciences Po, floquées Sciences Po sur les suites ou les vestes de Sciences Po.
02:34 Donc, je peux vous le dire, ce sont des étudiants sûrement. Mais les autres sont masqués.
02:38 Il y a des cagoules, il y a des foulards, des masques chirurgicaux aussi comme en période de Covid pour masquer les visages.
02:44 Donc, je ne pourrais pas vous l'affirmer, mais ils sont très jeunes en tout cas.
02:46 On reste un petit moment sur ces images. Marie, si vous pouvez vous déplacer, nous montre un peu les gens qui sont là.
02:51 Pierre Gentillet, puisque vous êtes avec nous, bonjour. Qu'est-ce que vous pensez de ce qu'on est en train de voir ?
02:59 Je vous rappelle que c'est une entrave ici, une entrave à l'accès d'un service public.
03:03 Le Code de l'éducation, là-dessus d'ailleurs, prévoit des sanctions. Donc, je ne comprends toujours pas pourquoi, année après année,
03:09 nous assistons en permanence aux mêmes scènes, cirque après cirque, et que jamais des sanctions de nature administrative sont prives.
03:17 En principe, ces étudiants devraient être sanctionnés et exclus dès l'instant que, je le rappelle...
03:22 Après, il y a un droit à manifester quand même.
03:24 Oui, mais il n'y a pas un droit à bloquer l'accès à un service public. Ils peuvent manifester.
03:27 Et juste précise que c'est Thomas Porte de la France Insoumise qu'on voit avec le micro.
03:32 On va peut-être écouter ce qu'il dit parce que c'est intéressant. Excusez-moi de vous couper, mais c'est direct.
03:35 [...] qui n'acceptent pas ça, qui sont mobilisés. Aujourd'hui, il est 10 semaines et des mois. Et encore une fois, je voulais vous dire ce message simple.
03:43 Merci de cette mobilisation. Merci. [Applaudissements]
03:51 C'est un message parce que je sais que certaines et certains nombreux membres ont été intimidés, ont reçu des malades. Parfois, c'est un peu...
03:58 Thomas Porte de la France Insoumise, un député qui, avec une écharpe, vient soutenir le blocage de Sciences Po,
04:05 que vous étiez en train de dénoncer, justement, Pierre Gentier, sur le plan légal, en expliquant que c'était illégal de bloquer comme ça Sciences Po.
04:12 On finit par l'oublier parce que depuis des décennies, en fait, on assiste à Sciences Po et dans un certain nombre d'universités françaises à ce type de scène.
04:20 Et bien souvent, en fait, qu'est-ce qui se passe ? C'est que les dirigeants de ces établissements sont tétanisés, sont pétrifiés
04:27 par les étudiants qui, bien souvent, siègent dans les organisations de direction, dans les conseils d'administration, et n'osent pas prendre les sanctions
04:34 qui, normalement, mais devraient, dans le bon sens commun, s'appliquer, c'est-à-dire, à minima, ici, quand on bloque l'accès à une université ou à un établissement supérieur,
04:43 ce devrait être l'exclusion. On empêche des étudiants de venir étudier, qu'ils manifestent très bien, mais qu'ils manifestent ailleurs.
04:52 — Et qu'est-ce que vous pensez de la présence qu'on voit en ce moment en direct d'un député de la France Insoumise qui vient les soutenir, qui leur dit "bravo" pour leur mobilisation ?
05:00 — C'est... Bon, alors, sur un plan juridique, c'est pas la même chose. Parce qu'il est pas étudiant, il est devant l'université, maintenant. Enfin, politiquement, moi,
05:06 je trouve toujours ça assez surprenant de voir quelqu'un qui est censé faire les lois encourager des étudiants à être dans l'illégalité. Voilà. C'est quand même le plus dramatique, je trouve.
05:17 Mais bon, les élections européennes ont lieu dans un mois. Que voulez-vous ? Il faut bien mobiliser et trouver des électeurs.
05:21 — Bon, ben voilà. Donc ce qu'on peut dire... On y retourne tout à l'heure, juste après 11 heures, bien évidemment. On retournera en direct à Sciences Po,
05:28 occupée par des pro-palestiniens avec cette manif.
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