Face à Michel Onfray (Émission du 30/03/2024)
Michel Onfray passe en revue l’actualité de la semaine dans #FaceAMichelOnfray. Présenté par Laurence Ferrari.
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00:00 Et on se retrouve face à Michel Enfray pour notre rendez-vous du week-end.
00:04 Bonjour Michel, bienvenue sur le plateau, ravi de vous retrouver pour une heure de conversation,
00:08 d'échange sur l'actualité avec votre point de vue de philosophe, d'écrivain aussi.
00:13 Votre dernier ouvrage, La Nef des Fous 4 aux éditions bouquins,
00:16 compte bien cette époque qui semble avoir perdu la tête.
00:19 Alors il y a quelque chose qui a beaucoup choqué les Français cette semaine, Michel.
00:23 C'est ce professeur du lycée Maurice Ravel à Paris qui a dû quitter ses fonctions
00:26 après avoir été menacé de mort pour avoir simplement demandé à une élève de BTS
00:31 de retirer son voile, tout cela conformément à la loi bien sûr.
00:34 Comment ne pas y voir une capitulation en race campagne de notre République
00:38 et une victoire des islamistes ?
00:40 Il y a eu de nombreux discours politiques, il y a eu de nombreuses démonstrations du gouvernement,
00:45 mais il n'empêche, ce provisoire n'a pas été protégé.
00:48 Quelle est votre analyse, Michel ?
00:50 Vous faites bien d'utiliser le mot capitulation, presque race campagne, etc.
00:53 C'est du vocabulaire de guerre.
00:55 Je pense que quand le président de la République nous a dit "c'est la guerre, c'est la guerre, c'est la guerre",
00:59 il parlait du Covid et que quand il s'agit vraiment de la guerre, il ne voit pas où elle est.
01:04 On a une guerre intérieure, celle-ci.
01:06 Moi, je parle de guerre civile à bas bruit, c'est de moins en moins du bas bruit,
01:08 c'est de plus en plus clair, ça va finir par être une fanfare,
01:11 c'est déjà même un peu tonitruant parfois.
01:13 Et on a dans des lieux comme ceux-là la manifestation que quelque chose se passe.
01:16 Quand je dis quelque chose, je suis volontairement dans l'usage de ce terme-là.
01:20 Moi, je persiste à voir de la guerre civile dans cette aventure.
01:23 On a le scénario de Welbeck qui se réalise sous mission.
01:26 - Sous mission ?
01:27 - Oui, oui, ça se fait tout doucement chez Welbeck.
01:29 C'est-à-dire un renoncement plus un renoncement plus un renoncement.
01:32 C'est-à-dire plein de petits renoncements finissent par faire un grand effondrement.
01:35 Il y a un moment donné où on peut dire, là par exemple, islamisme 1, République 0.
01:40 Sauf que c'est juste tout de suite, ponctuellement.
01:43 Si on fait le match depuis des années, on est en train de tout perdre en permanence.
01:47 Il y avait un philosophe que j'aimais beaucoup qui s'appelait Julien Freud,
01:50 pas Freud mais Freud, qui avait fait une thèse un jour où il disait
01:54 ce qui permet l'essence de la politique, c'est la distinction de l'ami et de l'ennemi.
01:58 Il y avait Jean Hippolyte, un autre philosophe, qui lui dit, mais non, pas du tout.
02:01 Il faut être pacifiste.
02:02 C'était des socialistes qui avaient un peu connu le front et qui disaient, non, non, non,
02:07 il faut vouloir la paix.
02:08 Et Freud disait, mais il y a toujours des amis et des ennemis dans un État.
02:12 Et l'ennemi, ce n'est pas vous qui le désignez, c'est l'ennemi qui vous désigne.
02:15 Et ça fait des années que l'ennemi nous désigne.
02:17 Là, on a eu récemment des commentaires de l'État islamique qui nous disent,
02:21 voilà, il faut taper, il faut taper l'Europe, il faut taper les chrétiens,
02:24 il faut taper les juifs, il faut taper les États-Unis, il faut taper Israël.
02:28 Ça s'appelle justement des gens qui nous déclarent des guerres.
02:30 Et ces guerres qui nous sont menées, nous ne les menons pas.
02:33 Alors j'aimerais qu'on écoute justement Jean-Pierre Robin,
02:36 qui est un ancien inspecteur de l'Éducation nationale.
02:39 Pour lui, il fait le même constat que vous.
02:41 C'est une victoire pour les islamistes.
02:43 On l'écoute.
02:44 Je suis persuadé que pour les islamistes, c'est une victoire.
02:48 Et qu'ils la savourent comme telle.
02:51 Qu'une jeune fille, par le simple fait de provoquer un proviseur,
02:57 réussisse à le faire démissionner de son poste et à le faire quitter de ce poste,
03:04 est pour eux une victoire certaine.
03:07 Et pour la République, un épisode peu glorieux.
03:10 Qu'on n'ait pas réussi à retenir ce proviseur, à le protéger,
03:14 et à faire en sorte que dans cet affrontement qui avait été provoqué,
03:19 qui était voulu, qui était volontaire,
03:22 ce ne soit pas l'école qui l'emporte, la République qui l'emporte,
03:25 mais ses adversaires, ses adversaires résolus,
03:29 c'est quand même quelque chose qu'on peut appeler comme certain une capitulation,
03:34 en tout cas une défaite.
03:35 Voilà pour Jean-Pierre Robin, qui était l'invité de Sonia Mabrouk.
03:37 Vous estimez, vous, que la bataille est perdue ? Michel Onfray ?
03:40 Capitulation, défaite, monsieur Oumar a raison, je pense que oui.
03:44 Il m'est arrivé de rencontrer une personne qui était enseignante,
03:46 qui avait eu des problèmes dans sa classe et qui n'avait pas lâché.
03:49 Et qui avait fait savoir cette personne que…
03:51 Sur la question du voile.
03:52 Sur la question de l'islam, sur la question des contenus de l'enseignement,
03:55 des choses sur lesquelles je ne voudrais pas qu'on retrouve cette personne-là,
03:58 donc je resterai vague.
03:59 La leçon, c'est que cette personne, à un moment donné, on lui a dit
04:02 "Vous restez chez vous, vous ne serez plus devant les élèves et vous serez payé".
04:06 C'est ce qui est arrivé à ce proviseur.
04:08 On lui a dit "Restez chez vous, prenez vos vacances, restez à la maison,
04:11 vous continuez à être payé, mais c'est vous qu'on éjecte".
04:14 Ce n'est pas les enseignants qui font leur métier qu'on devrait éjecter,
04:19 on devrait avoir un vrai dispositif.
04:21 Parce que là, on nous dit "Il y a des problèmes".
04:22 Voilà, Attal qui nous fait savoir que quand il y a eu des cérémonies
04:25 commémoratives pour la mort de Samuel Paty,
04:27 il y a des gamins qui ont ricané, qui ont refusé de s'associer à la commémoration, etc.
04:32 "On a leur nom", est-il dit.
04:34 Et on en fait quoi de ces noms-là ?
04:36 C'est-à-dire éventuellement on leur dit "Vous restez trois jours chez vous".
04:39 Moi, je me souviens quand on était en col, et que si vraiment on avait trois jours de col,
04:43 ce n'était pas pour aller chez soi à jouer à la PlayStation.
04:45 Il n'y en avait pas d'ailleurs à l'époque.
04:46 Mais simplement, il y avait des dispositifs parce que derrière, il y avait une autorité.
04:50 Où est l'autorité derrière qui permet de dire "Nous allons gérer ces problèmes-là".
04:53 Non, c'est-à-dire que les islamistes vont continuer à avancer leur pion.
04:58 C'est un peu comme au jeu d'échecs.
04:59 Si vous perdez des pièces majeures, il y a un moment donné où ce n'est pas échec, c'est échec et mat.
05:02 Il y a des grands discours pourtant, Michel Onfray.
05:04 On va écouter Nicole Belloubet, la ministre de l'Education nationale,
05:07 qui dit "On est derrière ce proviseur".
05:09 La réalité, c'est qu'il a été menacé de mort et qu'il a dû quitter ses fonctions,
05:13 même s'il est accompagné par l'éducation.
05:15 On écoute juste Nicole Belloubet et je vous interroge là-dessus.
05:18 Là encore, l'intransigeance est totale de notre part.
05:21 Il ne peut pas y avoir d'attitudes qui vont à l'encontre de ce principe fondateur de la République,
05:27 qu'est la laïcité.
05:28 Le proviseur a remarquablement fait son travail.
05:31 Nous sommes en plein soutien à ses côtés et il a souhaité,
05:35 effectivement, à la suite de ces événements, il a souhaité se mettre en retrait.
05:39 Nous l'accompagnons pendant cette période et nous serons toujours avec nos proviseurs
05:45 pour veiller à ce que les atteintes à la laïcité cessent.
05:48 Il n'empêche, le signal est désastreux, Michel Onfray.
05:51 - Je joue bien du violon.
05:53 - Mais le signal pour les professeurs, les chefs d'établissement,
05:57 c'est "Vous vous perdez en fait la bataille.
05:59 Si jamais vous osez dire non à une élève qui veut porter le voile."
06:02 - Tout le monde a compris.
06:03 Je ne sais pas comment elle fait cette dame, le matin en se rasant,
06:06 mais le soir en se démaquillant, quand ils ont menti toute la journée.
06:10 - Mais elle croit ce qu'elle dit sans doute.
06:12 - J'espère que non. J'espère qu'elle sait qu'elle ment quand même.
06:16 Il y a deux hypothèses où elle ment et elle sait qu'elle ment.
06:18 Bon, ce n'est déjà pas terrible.
06:20 Mais peut-être le pire, c'est qu'elle ne sait pas qu'elle ment, elle le croit.
06:23 Nous serons terribles, nous ne permettrons pas.
06:26 - Vous êtes intransigeant.
06:27 - C'est déjà terminé.
06:29 Donc la bataille est évidemment perdue et ça va continuer.
06:32 Et puis de toute façon, ils n'ont pas envie de la gagner cette bataille.
06:34 Je pense que tous ces gens, ils ont envie, ils ont besoin de l'immigration.
06:37 Ils ont besoin de détruire la nation.
06:38 Ils ont besoin de détruire le peuple français.
06:40 Ils ont besoin de tout ça.
06:41 - L'immigration détruit la nation pour vous ?
06:43 - Comme elle est pratiquée, oui.
06:46 - C'est un apport pour la nation aussi.
06:47 - Ça dépend qui et quoi et de quelle manière.
06:50 Je pense qu'il y a une époque où effectivement, on faisait rentrer des gens en disant
06:53 "La France a besoin de vous pour ceci, pour cela, etc."
06:55 Mais ce n'est pas open bar pour tout le monde quand vous voulez.
06:58 Venez et il y aura même une priorité pour vous.
07:00 C'est ce qu'on voit quand même.
07:01 C'est-à-dire qu'il y a une espèce de priorité étrangère qui est assez sidérante
07:05 avec pas mal de Francis qui disent "Et nous dans cette aventure ?"
07:08 Donc non, elle n'est pas crédible.
07:10 Mais ceci dit, quand on les change, ils ne sont pas plus crédibles.
07:13 - Les ministres de l'Éducation nationale ?
07:14 - Mais oui, c'est du verbe.
07:15 - Ils sont interchangeables.
07:16 - Oui.
07:17 - Pourtant, entre Blanquer, Papendia et Gabriel Attali et Nicole Belloubet,
07:20 il y a des différences quand même.
07:21 - Il y a des différences de verbe, mais finalement, ils n'ont rien fait d'essentiel.
07:24 Puis de toute façon, quand vous êtes quelques mois seulement
07:26 au ministère de l'Éducation nationale, qu'est-ce que vous pouvez faire ?
07:28 Rien. Donc on laisse faire, on continue.
07:30 Qui gère l'Éducation nationale ?
07:31 Ce sont les syndicats, globalement, qui ne sont pas du tout...
07:33 - Ou l'administration.
07:34 - Avec l'administration, vous avez raison.
07:37 - Vous dites aussi qu'on demande aux enseignants beaucoup de choses, en réalité.
07:40 On leur demande de régler des problèmes de société, d'être à la fois policier,
07:44 juge, psychologue, nounou, assistante sociale.
07:47 - Oui.
07:49 - Oui, mais quand j'étais en pension, il y avait un dispositif
07:51 qui était réservé à la question de l'autorité.
07:53 On appelait ça des préfets de discipline, d'ailleurs.
07:55 Et donc, les professeurs faisaient de l'autorité dans leur classe.
07:58 Et quand il y avait problème d'autorité, on les sortait, on sortait les élèves en disant
08:02 "vous allez voir le préfet de discipline".
08:03 Et là, il y avait un dispositif.
08:05 Et le dispositif était du côté de l'institution,
08:09 pas du côté de l'enseignant, de l'enfant.
08:11 Je veux dire, aujourd'hui, l'enfant, éventuellement, il met trois gifles au prof
08:14 et on dit au prof "qu'avez-vous fait pour mériter ces gifles ?"
08:16 Donc ça devient problématique.
08:17 - Pour provoquer l'élève.
08:19 - Oui, si vous les avez eues, c'est que, en gros, vous avez dû dire quelque chose
08:21 qui a fait que vous les avez méritées.
08:22 On ne dit pas "non, de toute façon, gifler son enseignant, ce n'est pas bien".
08:25 On dit "s'il a fait ça, il avait probablement de bonnes raisons
08:28 et les bonnes raisons font que vous avez, vous, probablement de mauvaises raisons
08:31 de vous être comportés comme ceci ou comme cela".
08:33 Donc, c'est une espèce d'effondrement qui fait une inversion des valeurs.
08:36 C'est-à-dire les victimes sont les coupables, les coupables sont des victimes.
08:38 Les enseignants sont considérés comme des délinquants
08:42 et puis les délinquants sont considérés qu'après tout comme des gens qui…
08:45 On voit bien que cette jeune fille, elle a menti, par exemple,
08:47 que dans le cas de Samen le Petit, il y a eu mensonge aussi.
08:50 - La jeune fille qui dit avoir été bousculée par le proviseur.
08:52 - Oui, alors c'est quand même étonnant parce que ce sont des gens qui nous parlent
08:55 des vertus, des valeurs, de l'islam, de la morale, etc.
08:58 Mais alors, ils s'en foutent, Dieu du mensonge, leur Dieu.
09:01 Il y a un moment donné où on se dit "mais c'est quand même…
09:03 ça devrait être un peu grave dans la communauté musulmane".
09:04 - Elle maintient ce qu'elle dit, voilà.
09:06 Mais le parquet a classé sans suite sa plainte.
09:08 - Oui, c'est ça. Donc on entend bien, tout le monde comprend.
09:10 Mais personne ne veut dire "on va faire l'analyse de ce qui a été dit, pas dit,
09:12 de qui ment, du statut du mensonge dans cette religion".
09:15 Moi, je veux bien qu'on en parle un peu de cette religion,
09:17 mais personne ne dit "elle a menti" et puis on fait quoi de ces mensonges ?
09:21 Est-ce que c'est défendable ?
09:22 Il y a la fameuse taquilla qui justifierait un mensonge
09:24 pourvu qu'on fasse avancer la cause musulmane.
09:27 Est-ce qu'il est question de taquilla ici ? Enfin, posons vraiment les questions.
09:30 Si vous posez ces questions, vous êtes pour certains raciste,
09:33 vous êtes islamophobe et donc vous êtes raciste, etc.
09:37 - Bien sûr. Mais la grande leçon peut-être, et elle est terrible, de cette affaire,
09:42 c'est que pour ne pas se faire attaquer, pour ne pas se faire menacer de mort,
09:46 peut-être pour ne pas se faire décapiter comme Samuel Paty,
09:48 eh bien, il ne faut pas enseigner tout.
09:50 Il faut faire attention à ce que l'on dit,
09:52 il faut faire attention à ce que l'on pense, même.
09:54 - C'est le cas. Vous savez très bien que si vous voulez être tranquille,
09:57 il y a des sujets à ne pas aborder.
09:58 Alors bon, quand vous enseignez les mathématiques,
10:00 ça doit être plus facile que la philo.
10:01 Je veux dire que si vous avez... - Ou l'histoire géo.
10:03 - Ou l'histoire géo ou la littérature, bien sûr. Vous avez raison.
10:06 Je présume que quand on enseigne une langue étrangère, les mathématiques,
10:10 ou le sport éventuellement, ça doit être plus facile, encore que.
10:12 Les jeunes filles qui refusent la piscine ou qui refusent éventuellement
10:15 de courir en short ou je ne sais quoi, ça devient problématique.
10:18 Mais alors vous avez des enseignants qui disent "Bon, ben moi, je n'aborde pas ce sujet-là".
10:21 Parce que j'ai été prof de philo pendant 20 ans,
10:23 je vois bien quel cours il me faudrait faire
10:25 et quel cours il me faudrait ne plus faire ou ne pas faire.
10:27 - Par exemple, qu'est-ce qu'on ne pourrait plus faire aujourd'hui ?
10:29 - Par exemple, enseigner Darwin,
10:31 expliquer ce qu'était l'origine des espèces,
10:33 la révolution de ce livre génial de 1859.
10:37 Puisque vous êtes en train de mettre par terre l'hypothèse créationniste
10:40 de ceux qui nous disent "C'est Dieu qui crée la vie,
10:42 le monde tel qu'il est à partir de rien".
10:44 Les chrétiens ont cru ça et puis ont cessé de le croire.
10:46 C'est un peu plus compliqué maintenant pour les chrétiens.
10:47 Mais les musulmans persistent à le croire.
10:49 Un certain nombre de musulmans disent, parce qu'il y a un verset du Coran
10:53 qui nous dit que "Dieu a aplati le monde, que la Terre est plate".
10:55 Donc si vous dites que la Terre est ronde, qu'elle tourture elle-même autour du soleil, etc.
10:59 et que ça explique les équinoxes, etc. les saisons, enfin,
11:01 vous expliquez plein de choses, eh bien, vous savez très bien que des gens vous diront
11:04 "Mais non, monsieur, la Terre n'est pas ronde, elle ne tourne pas autour du soleil".
11:06 Puis d'autres qui vous diront "Mais non, nous ne descendons pas du singe".
11:09 Puis après on dira "Mais non, vous n'enseignez pas Simone de Beauvoir,
11:11 c'est pornographique. Mais non, vous n'allez pas nous montrer des images
11:14 d'un nu, de Rubens, etc."
11:16 Enfin, il y a plein de choses qui sont devenues des choses interdites.
11:18 - Mais il y a des preuves qui le font tous les jours.
11:19 - Oui.
11:20 - Et qui courageusement font cet enseignement-là.
11:22 Et n'hésitent pas à aller sur ce terrain-là.
11:24 - À quoi il faut ajouter qu'il y a aussi... - Salons-les.
11:27 - Alors salons-les et salons aussi les musulmans qui, eux, acceptent ça.
11:30 Les élèves musulmans qui disent "Bon, j'entends".
11:32 Parce qu'il n'y a pas que les petits cons, d'une certaine manière,
11:34 il y a aussi plein d'enfants musulmans qui écoutent ce discours,
11:37 qui peut-être ne sont pas d'accord, mais qui acceptent de l'écouter ou de l'entendre.
11:41 Et c'est ça aussi l'éducation nationale, avec des gens qui seraient susceptibles
11:44 de dire "Je ne pense pas comme ça, mais je l'entends, ça se discute,
11:47 et moi, je vois bien dans un cours comment je...".
11:49 Ça m'est arrivé d'avoir déjà, il y a une trentaine d'années,
11:52 une jeune fille convertie, on avait parfois des discussions,
11:56 parfois j'amenais mon Coran en cours, et puis on commentait, on versait ça.
11:59 Parce qu'il y avait tout de suite cette possibilité encore de dialoguer et d'échanger.
12:02 Aujourd'hui, je pense que c'est quelque chose du genre "Je vais appeler mon père,
12:04 je vais appeler mon cousin, je vais appeler mon frère,
12:05 et vous allez voir, ça va mal se passer pour vous".
12:06 - À part quoi, tout le temps ? - Non, pour ceux-là.
12:08 Parce que c'est une minorité, entendons-nous bien.
12:10 Mais c'est une minorité agissante.
12:12 Et si l'État était décidé, il devrait bien savoir qu'il aurait à combattre
12:16 une minorité agissante et qu'il aurait probablement une majorité de musulmans silencieux
12:20 qui consentiraient à ce combat-là.
12:22 Parce qu'il y a plein de musulmans qui disent "C'est pas notre islam".
12:24 Et d'une certaine manière, pas en notre nom.
12:26 D'une certaine manière, ça peut se dire ou s'entendre ici aussi.
12:29 Et donc on sait bien qu'un tas de profs qui ne veulent pas avoir d'ennuis disent
12:33 "Je fais l'impasse sur un certain nombre de sujets,
12:35 et si je veux faire quelque chose dans l'histoire de l'art par exemple,
12:38 ou dans la peinture, je vais éviter de trouver des femmes nues,
12:41 et puis je vais montrer un paysage ou je ne sais quoi, enfin quelque chose qui..."
12:44 Donc on est déjà dans la censure.
12:46 Puisqu'on sait très bien que si on a un problème,
12:48 on a des enseignants, des surveillants généraux, etc.,
12:51 des conseillers principaux d'éducation comme on dit,
12:53 qui vous diront ce que vous êtes allés les provoquer aussi avec vos peintures de ruban, etc.
12:57 - Et il y a encore un dernier point que je voulais aborder sur l'école,
13:00 c'est cette vague de menaces terroristes contre un certain nombre de lycées,
13:04 plus d'une centaine de lycées actuellement,
13:07 avec des e-mails vraiment très précis de menaces de faire exploser une bombe,
13:12 de décapitation.
13:13 L'école est devenue l'ennemi numéro un,
13:16 parce que c'est la transmission du savoir que l'on veut combattre,
13:19 que l'obscurantisme veut combattre ?
13:21 - Pas seulement, je pense que c'est l'Occident qui est devenu l'ennemi numéro un.
13:24 C'est effectivement l'un concert de rock, mais ça peut être un cinéma, l'opéra,
13:28 ça peut être éventuellement un musée, on ne fait pas de représentation de Dieu,
13:32 ça peut être un endroit où on boit de l'alcool en terrasse,
13:35 c'est le mode de vie occidental, et c'est partout.
13:37 C'est-à-dire cette façon de ne pas voir les guerres là où elles sont,
13:40 et de voir des guerres là où il n'y en a pas,
13:42 de considérer que le Rassemblement National est dangereux pour la République.
13:45 Combien de morts ?
13:46 La question "combien de morts Marine Le Pen a-t-elle sur les bras ?"
13:50 Et puis de dire "enfin, il n'y a pas de problème avec cet islam intégriste,
13:53 ou cet islam politique".
13:54 Alors là, les morts, on est capable de dire combien il y en a,
13:56 et les menaces de mort, on est aussi capable de savoir combien il y en a.
13:59 On s'en va chercher des guerres qui ne sont pas les nôtres,
14:01 on va intervenir au Mali, on va intervenir en Afghanistan,
14:04 on va intervenir en Irak, on va intervenir en Libye,
14:07 là on interviendrait bien volontiers en Ukraine,
14:09 en considérant qu'il faut qu'on aille faire des guerres,
14:12 et après on se dit "ah bah tiens c'est drôle, des gens nous attaquent".
14:14 Mais ils sont des gens qui nous attaquent parce que d'une certaine manière,
14:16 on les attaque aussi.
14:17 L'Occident coalisé a rendu possible à peu près 3, 4, 5 millions de morts
14:22 parmi le peuple de l'Umba, de la communauté musulmane.
14:25 Donc à un moment donné, on ne peut pas dire "on attaque les communautés musulmanes,
14:28 on détruit l'Irak, on détruit la Libye, on détruit une partie de l'Umba,
14:31 on la méprise", et puis après de dire "ah mais ils se vengent,
14:34 mais pourquoi veulent-ils ce genre de choses ?"
14:36 Donc il y a un moment donné où quand on fait de la géostratégie ou de la géopolitique,
14:39 on doit pouvoir avoir un endroit des communautés musulmanes planétaires,
14:42 un certain nombre de comportements, qui nous dispenserait d'avoir des problèmes
14:45 avec notre communauté musulmane française.
14:47 Mais ça, ça suppose de la longue vue, et pas du tout de la politique à court terme,
14:50 du genre "est-ce qu'on va gagner les élections, est-ce qu'on va les perdre,
14:53 combien on va avoir de députés, de sénateurs, ce genre de choses ?"
14:55 En disant "attention, un chef de l'État, dans la mesure où il a les téléphones portables
14:59 de tous les gens, il est susceptible d'appeler un tel, tel autre,
15:03 de s'associer et puis d'être en relation".
15:05 Et ça, ça ne se fait pas.
15:06 Et donc je pense effectivement que Mme Belloubet, elle nous dit
15:09 "Oh, on va être extrêmement sévères".
15:11 Non, il nous faudrait un chef d'État qui soit digne de ce nom
15:13 et qui soit capable d'avoir une politique à l'endroit des peuples musulmans de la planète
15:16 qui n'est pas celle qui est menée par l'Occident.
15:18 - Un tout dernier mot.
15:19 À la limite entre le travail associatif et l'éducation nationale,
15:24 vous avez été frappé par le fait que Najat Vallaud-Belkacem,
15:27 l'ancienne ministre de l'Éducation nationale,
15:29 actuelle directrice générale de l'ONG One France et de France Terre d'Asile,
15:33 plaide pour la mixité sociale à l'école.
15:34 Elle a co-écrit un livre qui s'appelle "Le ghetto scolaire".
15:37 Elle dit "Il y a trop d'inégalités à l'école en fonction de votre milieu social,
15:42 en fonction de si vous êtes en gros riche ou pauvre".
15:44 Elle veut de la mixité sociale et elle fustige également les classes de niveau.
15:48 Elle a raison de s'engager à nouveau en politique ?
15:51 - Il faudrait faire un peu de sociologie à la Bourdieu
15:53 pour voir où ces gens-là mettent leurs enfants.
15:56 Parce que tous ces gens qui tiennent des discours comme ça,
15:57 moi j'en ai beaucoup connu quand j'habitais à Argenton,
16:00 qui tenaient des discours comme ça de gauche progressiste, de mixité sociale
16:02 et qui mettaient leurs enfants dans le privé
16:04 parce que c'était mieux tenu selon l'expression consacrée.
16:07 Le pape Andiaye lui a fait savoir qu'effectivement
16:10 il tenait exactement ce même discours
16:11 et pendant ce temps-là il mettait ses enfants à l'école alésicienne,
16:14 une école qui coûte très cher.
16:15 Donc je pense à un moment donné que là aussi il faut faire de la théorie
16:18 et pas de l'idéologie.
16:19 Je me souviens que Mme Belkacem disait "Il n'y a pas de théorie du genre"
16:21 quand elle faisait passer la théorie du genre dans l'éducation nationale
16:24 en permettant, y compris aux associations LGBT,
16:27 d'aller faire des cours dans les écoles primaires.
16:31 Là c'est exactement la même chose.
16:32 Ils ont théorisé une bonne fois pour toutes que c'était de l'inégalité,
16:35 les classes de niveau et qu'il ne fallait pas d'inégalité.
16:37 Mais c'est l'inverse.
16:38 C'est-à-dire les classes de niveau creusent l'inégalité.
16:41 Moi je n'étais pas bon en maths par exemple,
16:42 je n'étais pas bon en langue, c'est toujours le cas.
16:44 Eh bien s'il y avait eu une éducation adaptée,
16:48 on aurait dit "On ferait, il va être dans les endroits
16:51 où on a des élèves qui ne sont pas bons en maths
16:53 et on va avoir un enseignement adapté".
16:55 Cette façon de dire "Vous pouvez mesurer à 1m90, 1m20,
16:58 le costume il est le même pour tout le monde,
16:59 vous pouvez peser 120 kilos ou peser 40 kilos,
17:01 c'est le même costume".
17:02 Cette éducation nationale qui veut l'égalité ne veut pas l'égalité,
17:05 elle veut l'égalitarisme.
17:07 Et elle estime qu'effectivement si on met tout le monde ensemble comme ça,
17:10 il va y avoir, et c'est très libéral ce truc-là,
17:12 il va y avoir une espèce d'attraction des meilleurs,
17:16 enfin les meilleurs vont permettre aux...
17:18 Ce n'est pas comme ça que ça se passe, il faut aider les moins bons,
17:20 il faut aider ceux qui sont dans des familles en difficulté.
17:23 Parce que les classes de niveau permettent d'aider les enfants faibles
17:26 et les classes qui sont des classes mixtes,
17:28 elles permettent à tout le monde d'être mauvais.
17:30 C'est-à-dire les élites, on leur dit "Calmez-vous, vous êtes trop bons,
17:33 donc attendez que les autres arrivent à votre hauteur".
17:36 Les derniers, ça va de toute façon trop vite pour eux
17:38 et on fait un cours pour la moitié de la classe,
17:39 c'est-à-dire globalement on fait quelque chose de médiocre
17:41 au sens étymologique pour tout le monde.
17:44 - Voilà votre diagnostic en tout cas sur l'école.
17:46 On fait une petite pause Michel Onfroy, on se retrouve dans un instant.
17:49 On va parler cette fois de la colère du maire d'Orléans
17:52 qui s'élève contre le fait qu'un certain nombre de SDF et de migrants
17:56 soient déplacés de la région parisienne pour les amener en bus dans sa ville.
17:59 A tout de suite dans Face à Michel Onfroy.
18:01 Et on se retrouve pour la seconde partie de Face à Michel Onfroy.
18:04 Michel, on va évoquer la colère du maire d'Orléans
18:07 qui dénonce l'arrivée de dizaines de migrants, de SDF, dans sa ville
18:10 envoyés par l'État en bus, évidemment à quelques mois des JO.
18:14 Selon Serge Groire, c'est plusieurs centaines de migrants et de SDF
18:18 qui sont arrivés dans sa ville en catimini depuis Paris.
18:21 On va écouter sa réaction et on va essayer de comprendre ce qui se passe aujourd'hui.
18:24 Serge Groire.
18:25 On ne peut pas dire non, non, ce sont quelques personnes qui arrivent comme ça
18:28 d'ici de là, de leur fait à elles.
18:31 Ce n'est pas le cas, c'est un système qui est organisé
18:34 et c'est un système qui montre que l'État est incapable d'assumer ses responsabilités
18:39 et notamment d'avoir une politique migratoire, c'est très clair,
18:44 et de traiter de la question des personnes
18:47 qui sont en situation irrégulière sur notre territoire
18:49 parce que c'est le cas visiblement de la plupart d'entre elles.
18:53 Voilà, parce que dit le maire d'Orléans,
18:54 tout cela se fait sans que les maires ne soient au courant et prévenus.
18:58 C'est ça qui paraît absolument aberrant.
19:00 C'est du nettoyage ethnique, c'est comme ça qu'on pourrait définir la chose,
19:04 c'est-à-dire qu'on prend des individus, racisés diraient certains,
19:07 et puis on les met dans un bus et puis on les emmène dans un endroit
19:10 et on dit au maire, au fait, vous avez 50 personnes qui viennent d'arriver
19:13 et puis c'est arrivé une fois, deux fois, trois fois ou je ne sais quoi.
19:16 C'est honteux, c'est honteux.
19:18 C'est-à-dire que l'État n'assume pas sa responsabilité ou au contraire l'assume ?
19:21 Je ne peux pas imaginer que le préfet ne soit pas au courant.
19:25 Je ne peux pas imaginer que l'administration ne soit pas au courant.
19:28 Alors je peux en revanche imaginer qu'un certain nombre de maires
19:31 ne soient pas au courant et qu'on choisisse un certain nombre de ces maires-là.
19:35 Il faudrait voir, peut-être faire une petite sociologie,
19:37 voir si, je ne pense pas d'ailleurs qu'il y ait des maires macroniens,
19:40 mais enfin on pourrait aller voir.
19:43 Il y en a peu.
19:43 Il y en a de toute façon déjà peu,
19:45 mais on pourrait imaginer que tous ces gens qui veulent absolument
19:48 une immigration totale, absolue, etc., soient prioritaires dans cette réception.
19:53 Mais moi je persiste à y voir effectivement du nettoyage ethnique.
19:55 On dit il va y avoir toutes les caméras du monde
19:58 puisque c'est en mondiaux-vision des Jeux olympiques.
20:00 Il n'est pas question de permettre à des équipes qui vont pouvoir
20:02 aller venir et filmer les choses de dire vous avez vu, Paris c'est ça.
20:05 Donc on nettoie, on prend les gens, on les colle en province.
20:08 Alors on appelle ça des SASS d'hébergement temporaire
20:11 pour désengorger l'île de France.
20:12 Oui c'est ça.
20:13 Ça doit donner, ça doit y avoir un sigle extraordinaire.
20:16 Les SASS, ça s'appelle les SASS.
20:17 C'est ça. Les SASS c'est quoi ?
20:19 C'est dans les hôpitaux avec des gens qui sont contaminés.
20:22 Donc il faut déplacer.
20:24 Et puis après, qu'est-ce qu'on va faire ? On va les replacer.
20:26 Mais je suis très étonné que la gauche n'ait rien à dire là-dessus.
20:29 Mais en d'autres moments, on nous aurait parlé de convois
20:32 qui vont vers Auschwitz et qui etc.
20:34 Là, c'est silencieux parce qu'effectivement, il ne faut pas soulever la poussière.
20:38 Il n'y a pas de problème avec l'immigration.
20:40 Mais s'il y a des problèmes avec l'immigration, la preuve,
20:42 c'est qu'on estime que ça ne fait pas bien dans le paysage
20:44 et qu'il faut justement nettoyer la ville en disant...
20:47 Alors, je disais qu'il fallait nettoyer avec les bouquinistes.
20:50 Ça va, les bouquinistes vont pouvoir laisser les livres.
20:52 Maintenant, on nettoie avec les gens qui sont là en disant
20:54 non, non, ça donnera une mauvaise image de Paris dans le monde et il ne faut pas.
20:58 Et puis après, on les ramènera.
20:59 Vous pensez que ce soit les SDF ou ce soit les migrants,
21:02 la volonté, c'est de nettoyer Paris pour qu'elle soit présentable ?
21:07 Bien sûr.
21:08 Que la ville soit présentable avant les JO ?
21:09 Vous vous rendez compte, il y a 3-4 milliards de gens
21:12 qui vont regarder les Jeux olympiques.
21:14 C'est à dire que le premier crétin venu qui obtient...
21:17 Je ne voudrais pas donner des idées à des individus,
21:20 mais je veux dire que vous savez très bien que la planète entière vous regarde
21:23 et qu'après, de toute façon, l'image va être dupliquée
21:26 et ce ne sera pas seulement en direct, ça va tourner sur le net, etc.
21:29 Donc, évidemment, le premier journaliste russe qui vient ou pro-russe qui dit
21:33 vous allez voir à quoi ça ressemble à France,
21:35 regardez ce qu'il y a sous les ponts, regardez, etc.
21:37 Et on fait tourner ça en même temps en disant
21:38 vous savez, pendant qu'il y a des disciplines olympiques,
21:41 regardez ce qui se passe ici, etc.
21:42 Donc, effectivement, c'est comme avec l'impératrice de Russie,
21:47 on lui fabriquait des fausses villes, des villages Potemkin, comme on disait,
21:51 c'est à dire des fausses villes pour lui dire
21:53 vous avez vu, c'est très beau, c'est un décor de théâtre.
21:55 En fait, non, la réalité, ce n'est pas ça du tout.
21:57 Eh bien là, on nous fait un décor de théâtre.
21:58 Il faut absolument que Paris ressemble à une scène d'opéra.
22:01 Et puis, tout ce qui peut un peu gêner, on met ça en province
22:03 parce que la province, elle est tout juste bonne à ça.
22:06 Il y a une autre question dans l'actualité qui m'intéresse
22:08 et j'aimerais avoir votre avis là-dessus, Michel Onfray.
22:10 Faut-il envoyer l'armée à Nice, dans le quartier des Moulins,
22:13 où des fusillades se succèdent jour après jour
22:16 entre trafiquants de drogue,
22:18 pour le plus grand désespoir des habitants ?
22:20 On va déjà écouter juste la colère d'une habitante de Nice
22:23 qui dit qu'elle en a tellement assez qu'elle envisage de déménager.
22:26 Écoutons-la.
22:27 Il y a eu une bagarre civile entre des jeunes du quartier et des clandestins.
22:35 Est-ce que c'est normal ?
22:37 Est-ce que c'est normal que c'est nous qui devons faire justice aujourd'hui ?
22:40 Non. Voilà.
22:43 Donc, monsieur Estrosi, s'il vous plaît, on a besoin de vous.
22:47 Il serait temps de se réveiller quand même.
22:50 La France est devenue un pays laxiste.
22:53 Donc nous, aujourd'hui, on en a marre.
22:55 On en a pas le bol.
22:56 Moi, je compte partir du...
22:59 Même quitter Nice, même.
23:01 Parce qu'il y en a vraiment marre.
23:03 C'est terrible d'entendre ce genre de témoignage.
23:05 Les gens ne sont plus résignés, ils sont en colère, ils veulent partir.
23:08 Bien sûr.
23:09 Et puis, on voit bien que ça n'a rien à voir avec les problèmes de racisés,
23:12 pas racisés ou je ne sais quoi.
23:13 Il y a juste des Français qui disent,
23:14 alors ils peuvent être musulmans de couleur ou je ne sais quoi,
23:16 en disant "mais attendez, nous, on est Français,
23:18 on a envie de vivre en France,
23:19 débarrassez-nous de ces gens-là qui sont problématiques".
23:22 Le problème de l'armée, c'est qu'elle a une fonction particulière.
23:25 L'armée, c'est pas la police.
23:26 S'il y a la police qui n'est pas l'armée et vice-versa,
23:29 c'est bien que chacun ait sa fonction.
23:30 On a une armée hyper technique parce que c'est fini la conscription,
23:35 comme chacun le sait, donc on nous a dit,
23:36 "la guerre maintenant, c'est une affaire de techniciens,
23:39 donc on a besoin de gens qui soient des techniciens".
23:42 D'accord, très bien.
23:43 Mais on a aussi des élites, des corps d'élite dans l'armée,
23:45 des commandos, des gens qui font un travail formidable,
23:49 des gens qui sont affûtés pour faire la guerre.
23:51 Leur métier, c'est ça.
23:52 Pas pour maintenir l'ordre, on est d'accord.
23:54 Pas pour maintenir l'ordre, c'est-à-dire que ce sont des gens
23:55 qui tirent sur des humains, c'est leur boulot.
23:58 À un moment donné, on leur dit "il faut aller au combat,
24:00 il faut sortir de la tranchée, vous risquez votre peau
24:02 et il faut aller tirer sur l'ennemi,
24:04 puis il en restera ce qu'il en restera".
24:05 C'est la jurisprudence de la guerre 14-18.
24:08 Et ces gens, peu payés, mal payés, ils ont ça chevillé au corps.
24:12 Il y a un fils dont les enfants sont dans l'armée
24:14 et qui ont ça chevillé au corps.
24:16 Des gamins brillants, intelligents, cultivés, etc.
24:18 qui sont prêts à mourir pour la France.
24:20 Je ne suis pas très sûr qu'on ait besoin d'aller chercher
24:23 ces jeunes garçons, ces jeunes filles,
24:27 pour aller leur dire "vous allez faire des opérations de police
24:30 dans ces endroits-là".
24:31 Si vous ne faites pas des opérations de police,
24:32 vous allez faire des opérations militaires.
24:33 Ça veut dire qu'il va falloir tuer des gens.
24:35 Tirer, donc tuer.
24:37 Donc vous avez des gens qui ont des kalachnikovs,
24:38 on leur dit "allez l'armée, allez-y".
24:40 Ça veut dire que là, on déclenche une guerre civile.
24:42 Et que là, on se dit "bon, il y a des ennemis,
24:43 ils sont armés et on envoie l'armée française
24:46 pour tirer sur d'autres Français qui, eux aussi, sont armés".
24:49 Je ne pense pas que ce soit pour l'instant nécessaire.
24:52 Je pense simplement qu'il faudrait qu'il y ait un vrai dispositif
24:54 et pas du tout des dispositifs médiatiques du genre
24:56 "le président de la République arrive".
24:58 - Des opérations place nette qui se déroulent un peu partout.
25:00 - Non, sûrement pas ça.
25:01 - Mais ça fonctionne quand même.
25:02 Il y a des arrestations, des interpellations, des saisies de droits.
25:05 - Oui, mais pourquoi faire ? Ils vont faire quoi ?
25:07 Moi, j'aimerais qu'il y ait une série de télévisés,
25:09 enfin une équipe de télé qui se soucie de ce qui se passe après.
25:13 Le chef de l'État vient quelque part,
25:15 il se passe quoi avant, il se passe quoi après ?
25:17 Des gens sont arrêtés,
25:18 qu'est-ce qu'il est advenu de ces gens-là ?
25:20 Ils ont été arrêtés, ils ont été entendus par des policiers,
25:23 que sont-ils devenus ?
25:23 - Ils ont été arrêtés, la peine que leur a donnée la justice.
25:25 - Ils sont allés au tribunal.
25:27 Ça, ce serait effectivement intéressant.
25:28 Et on verrait qu'il ne se passe rien.
25:30 On les a écoutés, on a rempli un papier,
25:32 ils sont repartis, ils ont recommencé,
25:33 ils ont déplacé le point de deal et puis voilà,
25:34 et on appelle ça faire place nette.
25:36 Non, je pense que s'il y avait un vrai dispositif,
25:37 mais alors là, ce n'est pas du tout envoyer l'armée en disant
25:40 "tirez-moi dans le tas", ça, ce n'est quand même pas le moment.
25:42 S'il y avait vraiment quelque chose de beaucoup plus grave,
25:44 hélas, genre guerre civile,
25:46 il faudrait que l'armée joue ce rôle-là.
25:48 Mais pour l'heure, il y a quelque chose d'autre à faire.
25:50 Vraiment avec une police,
25:51 qu'on a une police qui était assez extraordinaire,
25:53 et puis avec une justice,
25:55 et puis avec des lieux dans lesquels on pourrait accueillir des gens
25:58 et ne pas mélanger tout le monde dans les prisons, etc.
26:00 Ça, ça suppose une vue de la justice,
26:02 une vue qui ne soit pas celle de notre ministre de la justice,
26:06 qui est héritée de celle de Michel Foucault, le philosophe,
26:09 et qui est héritée de la jurisprudence Robert Badinter.
26:11 Je pense que nous n'avons plus les moyens de faire semblant
26:14 de dire que la société est coupable et les victimes sont des...
26:17 que les salauds sont des pauvres victimes de la société.
26:20 Il faut arrêter ça et dire que non,
26:22 ce ne sont plus du tout les catégories qui doivent fonctionner
26:25 et qu'il faut que la police redevienne la police,
26:26 l'armée reste l'armée pour ses fonctions,
26:29 qu'il y ait une prison qui soit digne de ce nom,
26:30 c'est-à-dire pas de privation de la dignité,
26:32 la privation de la liberté suffira,
26:34 mais pas mélanger tout le monde et pas non plus avoir des impunités.
26:37 Le problème est qu'effectivement, il y a une certaine justice
26:41 qui considère qu'il faut laisser ces gens-là dehors,
26:43 que ce n'est pas très grave,
26:44 que si la société était bien plus gentille,
26:46 on n'aurait pas ces pauvres victimes.
26:48 Non, ça, ça s'oppose à un discours.
26:49 Qui a ce genre de discours à droite ou à gauche aujourd'hui ?
26:51 La toile de fond de tout ça, Michel Offret,
26:53 c'est le narcotrafic qui est en train d'étendre sa pieuvre
26:56 et ses tentacules sur l'ensemble du territoire français,
26:59 au point que Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie,
27:01 a dit qu'il pensait qu'il y avait des cartels type Médellin
27:05 qui étaient en train de sévir sur notre territoire.
27:07 Je vous propose juste d'écouter,
27:08 parce que ce qu'il a dit est absolument effrayant.
27:11 Nous commençons notamment à voir s'implanter des trafiquants étrangers
27:15 venus de cartels sud-américains sur le sol national.
27:19 Il faut donc agir vite, car bientôt, il sera trop tard.
27:24 Nous risquons donc, si les mesures nécessaires ne sont pas prises,
27:27 de voir apparaître de nouveaux Médellins au cœur du continent européen.
27:32 Vous êtes surpris ?
27:33 Parce que nous, quand on a entendu ça, on était absolument stupéfaits.
27:36 De nouveaux Médellins au cœur du territoire.
27:37 Moi, ce qui me surprend, c'est que je dis,
27:39 mais je sais pas qui...
27:40 Je suis en vacances, je connais pas la France,
27:42 je dis, mais c'est monsieur le Premier ministre,
27:44 il est chef de l'État, il est ministre de la Police,
27:46 il est ministre de la Justice, non, non, économie et finances.
27:48 Oui, mais il était auditionné sur ça aussi.
27:50 Oui, d'accord, mais enfin, il y a un moment donné où on se dit,
27:52 c'est pas franchement son métier ou son boulot,
27:54 ou alors il devrait y avoir derrière...
27:56 Si, parce qu'il parlait du gel des avoir-nés narcotrafiquants.
27:58 Oui, vous rentrez chez le narcotrafiquant...
28:00 Évidemment, les tapis au portefeuille.
28:01 Et vous pensez bien que ces gens-là, ils ont pas ça,
28:03 ils ont pas leur argent au crédit agricole
28:06 de la sous-préfecture d'Argentan dans l'Orne.
28:08 C'est pas ici qu'ils ont leur argent.
28:09 Des biens, des biens immobiliers à saisir.
28:11 Oui, à mon avis, je pense que monsieur le maire a pas les moyens
28:13 de voir comment les sociétés écrans fonctionnent
28:15 avec les paradis fiscaux, avec la Suisse
28:17 et tous ces endroits où ces gens-là placent leur argent.
28:19 L'administration fiscale marche bien dans notre pays.
28:22 Pour les petits, pour les petits qui roulent trop vite
28:25 en traversant un village ou pour ceux qui ont oublié
28:27 de déclarer la construction d'une piscine
28:29 pour leurs petits-enfants dans le jardin,
28:30 là, il n'y a pas de problème, il y a des drones,
28:32 il y a des hélicoptères et elles fonctionnent bien.
28:34 Pour les paysans aussi qui taillent leur haie.
28:35 Pour les paysans qui taillent leur haie, effectivement,
28:37 et qui risquent la prison, presque quasiment la peine de mort.
28:40 Donc, il y a juste, c'est une plaisanterie,
28:42 mais il y a juste un moment donné où on se dit
28:44 il ne faut pas faire le matamor comme ça,
28:46 en disant il y a cas, il faudrait, etc.
28:47 Maintenant, on ne va pas découvrir que, effectivement,
28:49 le réseau est international ou planétaire.
28:51 Moi, je dis toujours que le trafic de drogue,
28:53 c'est la société libérale chimiquement pure.
28:56 Avec l'espèce de violence, de brutalité,
28:58 avec une espèce de hiérarchie sans foi ni loi.
29:01 Il faut gagner beaucoup d'argent.
29:03 C'est le profit qui fait la loi.
29:04 Après, peu importe qu'il y ait des enfants qui meurent,
29:07 qu'il y ait des gens qui deviennent addicts,
29:09 qu'il y ait des profits,
29:10 il y a une immoralité incroyable,
29:12 que tout ça, évidemment, échappe à l'impôt.
29:14 On nous parle d'une économie souterraine,
29:15 c'est quand même un travail qui échappe à l'impôt,
29:17 qui échappe à la fiscalité,
29:18 donc qui échappe à la société aussi.
29:20 C'est-à-dire que tout cet argent qu'on laisse courir
29:22 en disant c'est une économie souterraine,
29:25 on a besoin de cette économie souterraine,
29:26 laissez-la faire, parce que si on la refuse,
29:28 on va avoir des problèmes avec eux.
29:29 Justement, ce dont nous parlions tout à l'heure,
29:31 il va falloir qu'on envoie l'armée.
29:32 Si on ne veut pas envoyer l'armée, laissons faire.
29:34 Donc si on laisse faire, c'est comme ça que ça se passe.
29:36 Et bien sûr que c'est international,
29:38 ce n'est pas la drogue française,
29:39 ce n'est pas que la France qui produirait sa drogue,
29:41 qui diffuserait, distribuerait sa drogue, etc.
29:43 Bien sûr que non, on sait bien qui produit.
29:46 On en a parlé déjà, il y a le Maroc,
29:48 il y a l'Afghanistan, il y a le Mexique
29:50 et des pays d'Amérique du Sud,
29:51 et on laisse faire tous ces trafics-là.
29:53 Donc on découvre qu'il y a des sous-marins,
29:55 mais évidemment qu'il y a des sous-marins,
29:56 des petits sous-marins de poche, ça existe.
29:57 Et puis comment vous allez faire
29:59 quand vous emmenez plusieurs tonnes
30:00 comme ça sous l'eau et ne pas pouvoir
30:03 mobiliser la police sur ce terrain-là ?
30:04 Donc on sait très bien aujourd'hui
30:06 comment on pourrait s'y prendre
30:07 si on allait voir d'un côté les producteurs
30:09 et de l'autre côté les consommateurs.
30:11 Donc il y a vraiment quelque chose à faire,
30:13 mais sûrement pas dire
30:14 nous allons saisir les avoirs de ces gens-là
30:16 dans les paradis fiscaux.
30:17 Ça, ça permet juste de s'en sortir bien
30:19 dans une commission d'enquête.
30:20 C'était ce que disait le ministre de l'Économie,
30:23 ce qu'ils ont tenté de faire.
30:24 Il y a un autre sujet, Michel,
30:25 que j'aimerais évoquer.
30:26 C'est ce qui se passe en Israël.
30:28 Les combats se poursuivent dans la bande de Gaza
30:30 et le sort des otages est toujours incertain,
30:32 même s'il fait toujours l'objet de négociations,
30:34 de pourparlers par l'intermédiaire
30:36 du Qatar et de l'Égypte.
30:37 Il y a les otages, 130 otages,
30:40 qui sont femmes, enfants,
30:42 qui sont toujours prisonniers
30:43 dans les tunnels de Gaza.
30:45 Trois Français, je rappelle régulièrement
30:46 leur nom à l'antenne,
30:47 offèrent Orion, Oad.
30:49 Pour la première fois, une ex-otage,
30:50 Amit, s'est livrée au New York Times.
30:53 Elle a raconté que pendant sa captivité,
30:55 elle a été victime très régulièrement
30:56 de sévices sexuels,
30:58 ce qui dit vraiment ce qu'est le Hamas,
31:00 si tant est qu'on ne le savait pas.
31:02 Et puis, un témoignage très fort
31:03 que je voudrais vous faire partager,
31:05 vous faire écouter,
31:06 c'est une jeune femme qui s'appelle Laura.
31:07 C'est une rescapée, elle,
31:09 du festival Tribe Nova,
31:11 qui était ce festival de techno
31:13 en plein désert.
31:14 Elle s'est cachée, elle raconte
31:16 chez Pascal Praud ce qu'elle a vécu
31:18 lorsqu'elle s'est cachée avec son mari
31:19 dans une caravane,
31:20 alors que les terroristes les entouraient.
31:22 Écoutez Laura.
31:23 On commence à voir des blessés,
31:25 on entend les coups de feu qui se rapprochent
31:27 et c'est le moment que j'ai une conversation
31:30 avec mon mari et comme je connais bien
31:32 le sud d'Israël, je lui ai dit
31:34 ça ne sert à rien qu'on court,
31:36 c'est une forêt, on ne va pas se cacher
31:37 derrière un arbre.
31:39 Et si on ne peut pas prendre la voiture,
31:41 la caravane.
31:42 La meilleure option,
31:43 on va se cacher dans la caravane.
31:45 Disons que les 40 minutes
31:46 quand on est rentré dans la caravane,
31:47 on a entendu les terroristes débarquer,
31:50 des hurlements d'Allahu Akbar,
31:53 des armes qu'on a...
31:55 J'ai vite compris que c'est des automatiques
31:58 au son que ça fait.
32:00 Et on entend les gens hurler,
32:02 vraiment les gens hurler,
32:03 les gens courir partout,
32:05 essayer de sauver leur vie
32:08 et les terroristes.
32:10 Puis après, ça va devenir un peu plus silencieux
32:12 parce que la majorité des gens ne sont plus là.
32:14 Laura, pour ce témoignage très fort,
32:16 très bouleversant,
32:18 il faut continuer à raconter
32:19 ce qui s'est passé le 8 octobre.
32:20 Michel Onfray.
32:21 Bien sûr que oui.
32:21 Parce qu'il y a un travail de négationnisme
32:23 qui est alors à l'œuvre d'ores et déjà.
32:26 Ah mais pas d'ores et déjà,
32:27 c'est-à-dire le jour même.
32:28 Le jour même, ça a commencé.
32:30 D'abord, certains Palestiniens ont dit
32:31 que ça avait été fabriqué
32:33 par les Israéliens eux-mêmes,
32:34 que c'était des images fabriquées par eux, etc.
32:36 Dès le départ.
32:38 Et puis, c'est encore le cas aujourd'hui.
32:39 Puis nous avons un relais
32:40 avec la France insoumise d'aujourd'hui,
32:42 puis avec un certain nombre
32:42 de communautés musulmanes
32:44 qui sont dans un islam intégriste
32:47 et qui défendent cette position-là
32:48 en disant "un, ça n'a pas eu lieu,
32:51 deux, ça a eu lieu quand même,
32:52 mais ils l'ont bien cherché,
32:52 trois, c'est eux qui ont commencé
32:54 et nous, nous ne faisons que mener
32:55 une guerre de libération,
32:56 c'est-à-dire que nous sommes des résistants".
32:57 Je rappelle que Mélenchon
32:59 et je crois la patronne de la CGT
33:00 se retrouvaient il y a quelque temps
33:02 à un tribunal pour défendre
33:03 un syndicaliste de la CGT
33:04 qui avait fait savoir globalement
33:06 qu'il fallait défendre le Hamas.
33:08 Non, il faut évidemment continuer.
33:09 Et puis continuer à expliquer aussi
33:11 ce qui se passe, c'est-à-dire que
33:12 c'est bien de faire savoir que les otages
33:14 sont chez les Palestiniens.
33:16 Il n'y a pas des endroits
33:17 où on ne saurait pas où ils se trouvent
33:19 en disant "il y a une prison"
33:20 ou "ils sont dans les tunnels"
33:22 ou je ne sais pas quoi.
33:22 Non, ils sont chez des Palestiniens
33:24 qui les accueillent dans la maison.
33:26 C'est-à-dire que c'est un peuple complice.
33:28 Alors, des gens qui, dans un peuple,
33:30 sont complices, c'est difficile après
33:31 de savoir qui fait quoi,
33:32 où sont ces otagements.
33:35 Je pense qu'un certain nombre
33:35 sont hélas déjà morts,
33:37 probablement peut-être aussi bombardés
33:38 par Israël quand les bombardements
33:42 frappent des quartiers
33:42 sans savoir ce qui se passe véritablement.
33:44 On ne sait pas où sont les otages.
33:46 Est-ce qu'on en fait ?
33:46 Ceci dit, on voit bien,
33:47 des privations, etc.
33:50 Viols, peut-être mauvais traitement,
33:52 peut-être assassinat,
33:54 on saura peut-être un jour ce genre de choses.
33:57 Je rappelle quand même que le Hamas
33:58 veut détruire Israël,
34:00 que c'est quand même dans le projet du Hamas
34:02 de détruire, mais ne dit-il même pas Israël,
34:04 l'entité sioniste
34:05 et que leur projet, c'est de détruire Israël.
34:07 Et on dit à Israël "bon, arrêtez".
34:09 Juste qu'à un moment donné,
34:10 des gens déclenchent les hostilités,
34:12 les Israéliens répondent
34:13 à ces hostilités déclenchées
34:15 et on dit "bon, les Israéliens,
34:16 ça commence à suffire".
34:17 Ils commencent à parler de génocide
34:18 à ce moment-là.
34:19 Mais n'y a-t-il pas un génocide
34:20 de la part d'un État qui nous fait savoir
34:22 que dans sa charte,
34:24 il y a le projet d'une destruction
34:26 de l'État d'Israël, du Jourdain,
34:28 qui est à l'Est, il faut le rappeler
34:29 pour ceux qui l'ignorent.
34:30 Qui ignorent la géographie.
34:31 La mer qui est à l'Ouest, etc.
34:33 En disant, si c'est de la mer
34:35 à la mer au fleuve,
34:37 ça veut dire qu'il n'y a plus d'Israël.
34:39 Ça veut dire qu'on fait quoi
34:40 des juifs qui sont là ?
34:41 Ça veut dire qu'on les détruit.
34:43 Mais le Hamas n'est pas un État.
34:44 Le Hamas est une organisation
34:45 terroriste et qui ne représente pas
34:47 les Palestiniens.
34:48 La bande de Gaza, c'est un État
34:49 d'une certaine manière.
34:50 Il y a un moment donné
34:50 où quand les Israéliens s'en vont,
34:52 ils laissent la bande de Gaza
34:53 aux Palestiniens d'une certaine manière.
34:55 Alors évidemment, ils n'ont pas un État
34:56 à proprement parler,
34:57 mais ils ont l'État.
34:59 De quoi faire un État ?
35:00 Ils ont la possibilité de piloter tout.
35:03 Ils font une économie de guerre.
35:04 Ils pendent leurs homosexuels.
35:07 Ils voilent leurs femmes.
35:08 Ils endoctrinent tout le monde.
35:10 Ils mettent un maximum d'argent
35:12 dans une économie de guerre
35:13 en mettant le paquet
35:15 sur la construction de tunnels.
35:18 Je ne sais pas, dans ce temps-là,
35:18 c'est pas de l'argent
35:19 qui s'en va dans les hôpitaux.
35:20 C'est pas de l'argent
35:20 qui s'en va dans le travail,
35:22 de l'argent qui s'en va dans les écoles.
35:23 Donc il y a un moment donné
35:24 où quand Hitler commence à armer
35:26 l'Allemagne en 1933,
35:28 il faut bien qu'en 1939,
35:29 ils l'envahissent.
35:30 Et puis en 40, etc.
35:31 La Pologne, la France,
35:31 on connaît l'histoire.
35:32 Donc il y a un moment donné,
35:33 on a laissé faire cette économie de guerre
35:35 et on s'étonne que
35:36 après l'économie de guerre
35:37 qu'on a laissé faire,
35:38 ils ont fait la guerre.
35:39 Ils ont commencé à mener cette guerre,
35:41 le Hamas.
35:42 Donc effectivement, je comprends
35:43 que les Israéliens
35:44 cherchent à se défendre en disant
35:46 de toute façon, ces gens-là
35:47 veulent notre mort.
35:48 Il y a un moment donné
35:49 où on déclenche pas les guerres
35:50 à la légère.
35:51 Et il y a des gens qui veulent la guerre.
35:53 Il y avait la possibilité
35:53 pour le Hamas
35:55 de protéger ces populations.
35:57 Il y a des kilomètres et des kilomètres
35:58 de réseaux de souterrains.
36:00 C'était facile de dire à la population
36:02 vous rentrez là
36:03 et les bombardements d'Israël
36:04 ne vous atteindront pas.
36:05 Ça n'a pas été fait.
36:06 C'est-à-dire que le peuple palestinien
36:08 est exposé aux bombardements d'Israël
36:10 alors que le gouvernement du Hamas
36:12 pourrait protéger ses populations,
36:13 ce qu'il ne fait pas.
36:14 Nombre de Palestiniens
36:15 sont pris en otage
36:16 par l'idéologie du Hamas,
36:17 qui est une idéologie antisémite
36:19 et antisioniste.
36:20 Donc, il faut continuer à le dire
36:21 et à le montrer, bien sûr.
36:23 - On connaît tous la prothée de la guerre
36:25 et de la réposte armée de Tsaïl.
36:27 Pour autant, ceux qui aujourd'hui
36:29 osent employer le mot génocide
36:32 sont coupables, à votre avis ?
36:35 - Oui.
36:36 C'est drôle parce que ces gens sont...
36:37 "Drôle" n'est pas le mot qui convient,
36:38 mais ces gens sont tous des adeptes
36:39 de Robespierre qui, lui, a inauguré
36:42 l'un des premiers génocides
36:43 qui était celui des Vendéens.
36:44 Qu'est-ce que c'est qu'un génocide ?
36:45 C'est de dire "détruisez-les tous".
36:47 "Détruisez-les tous".
36:49 Israël n'a pas dit "détruisez-les tous".
36:51 Ce n'est pas compliqué.
36:52 Sinon, Israël descendait avec ses avions
36:54 et bombardait la bande de Gaza,
36:56 du nord au sud.
36:57 Et puis, il n'y avait plus personne.
36:58 Il n'y avait plus aucun Palestinien.
37:00 Ça, ça se serait appelé, dans la bande de Gaza,
37:02 ça se serait appelé un génocide.
37:03 Ce n'est pas un génocide que de mener une guerre
37:05 dans laquelle, effectivement, hélas...
37:07 Hélas...
37:08 - Déclenchée par la masse, on le rappelle.
37:10 - Mais ça s'appelle une guerre
37:11 dans laquelle il y a des victimes civiles.
37:13 Je rappelle que la totalité des victimes,
37:15 peut-être moins de deux ou trois personnes,
37:17 mais du 7 octobre, c'était des civils.
37:19 C'étaient des gamins, des jeunes,
37:21 des gens de 20 ans qui s'en vont danser,
37:22 qui s'en vont faire la fête,
37:23 qui boivent un coup.
37:24 Et puis, ils ne sont pas des militaires.
37:27 Il y avait même des kiboutz
37:28 dans lesquels des Palestiniens travaillaient.
37:30 Ce n'était quand même pas non plus
37:31 que des colons méchants, etc.
37:33 Donc, il y a un moment donné
37:34 où il faudrait un peu plus de mesures,
37:35 un peu plus de sens de l'histoire,
37:36 un peu moins d'idéologie
37:38 pour faire savoir qu'il est un peu facile,
37:39 de son fauteuil en France,
37:42 de donner des leçons à Israël
37:44 en disant "génocide par-ci, génocide par-là",
37:46 quand on n'est pas capable de dire
37:47 qu'il y a eu un génocide des Vendéens,
37:49 dont Robespierre et les siens
37:50 avaient fait savoir à l'époque
37:51 qu'il fallait tous les détruire
37:52 parce qu'ils étaient Vendéens.
37:54 Personne ne dit "il faut détruire
37:56 les Palestiniens parce qu'ils sont musulmans"
38:00 et détruiser les tous.
38:01 Ça, ça serait véritablement un génocide.
38:03 Et évidemment, je parlerais de génocide
38:04 et je m'opposerais à ce génocide.
38:06 Ici, c'est une guerre qui a été déclenchée.
38:08 On ne peut pas déclencher une guerre
38:11 puis après dire "ah mais vous êtes méchant
38:13 dans votre façon de répondre à la guerre
38:14 que nous avons déclarée".
38:15 Ben oui, mais c'est vous qui l'avez déclenchée.
38:17 Et je pense d'ailleurs,
38:18 ça c'est peut-être à mettre
38:20 au pot commun de la réflexion,
38:22 que cette guerre-là,
38:25 elle a été voulue par le Hamas.
38:27 Le Hamas voulait que Netanyahou réagisse comme ça.
38:29 Peut-être le moment serait...
38:30 C'est un piège.
38:30 C'est un piège.
38:31 Et peut-être qu'on pourrait demander
38:33 à ce que Netanyahou quitte le pouvoir
38:35 et que des élections soient organisées
38:36 pour que les Israéliens choisissent
38:37 un gouvernement de guerre
38:38 et pas forcément cet homme
38:40 qui est jugé parti
38:41 et qui a des intérêts dans l'aventure.
38:42 Il a besoin, lui, que ça continue la guerre.
38:44 Je pense que la communauté internationale
38:46 s'honorerait de dire "on refait des élections
38:48 pour que vous ayez un chef de guerre
38:49 et ce chef de guerre, vous allez choisir,
38:51 c'est peut-être pas Netanyahou.
38:52 Et si ce chef de guerre,
38:53 il veut vraiment radicaliser la guerre,
38:55 il la radicalisera.
38:56 Et s'il veut la paix
38:57 et qu'il a les moyens de la paix,
38:58 il le fera aussi.
38:59 Ça s'appelle la démocratie.
39:00 Voilà, selon un processus démocratie.
39:02 Merci beaucoup Michel Onfray.
39:03 On se retrouve bien sûr la semaine prochaine.
39:05 L'info continue sur CNews.