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  • 12/03/2024

Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, il revient sur cette scène de guerre qui a eu lieu ce week-end à Rennes pendant plus d'une heure et qui a échappé à l'actualité.

Retrouvez "La revue de presse" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-revue-de-presse2

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Transcription
00:00 L'heure de l'envie de presse d'Europe, Olivier Delagarde.
00:04 Il y a des informations qui ont apparemment du mal, nous dites-vous ce matin, à remonter jusqu'à Paris.
00:10 Oui, c'est très étonnant parce que c'est une info qui jusqu'à présent n'a pas eu droit à une ligne dans la presse nationale.
00:16 Pour être tout à fait honnête, les quotidiens bretons n'ont pas pris non plus tout de suite la réelle mesure des événements
00:21 et ce n'est que ce matin que l'info fait le plus gros titre du Télégramme.
00:26 Cela s'est passé dans la nuit de samedi à dimanche dans le quartier du Blonnes à Rennes.
00:30 Pendant plus d'une heure, ce haut lieu du trafic de drogue a été le théâtre de véritables scènes de guerre.
00:36 De 1h56 à 3h03 précisément, un commando d'une dizaine d'hommes cagoulés portant d'épais gilets pare-balles et armés de kalachnikovs
00:45 ont mené une expédition punitive pour reprendre un point de deal.
00:48 Plus d'une centaine de douilles ont été retrouvées sur place, raconte Claire Stesse.
00:53 Par miracle, deux hommes seulement ont été blessés mais évidemment les habitants sont totalement choqués.
00:58 Dès hier, les lecteurs des pages locales de West France pouvaient lire le témoignage d'un octogénaire
01:02 qui racontait avoir relevé plusieurs impacts de balles dans sa cuisine.
01:06 C'est du jamais vu à Rennes.
01:08 On a passé un cran dans l'échelle de la violence, affirme l'adjointe de la ville à la sécurité.
01:14 C'est même du jamais vu en France, témoignent des policiers, depuis les attentats du Bataclan.
01:20 Jamais une fusillade aussi longue et avec des fusils d'assaut n'avait été constatée.
01:25 Ce matin, ce sont moins les scènes de guerre en Bretagne que celles en Ukraine qui préoccupent la presse.
01:31 Et surtout les implications politiques à Paris.
01:33 Qui soutient l'Ukraine ?
01:35 Le Parisien aujourd'hui en France pose très directement la question en gros titre
01:39 parce que le Parlement va se prononcer aujourd'hui sur l'accord bilatéral passé avec Kiev.
01:44 La majorité va évidemment voter pour, tout comme les socialistes,
01:48 communistes et insoumis gardant une vieille tendresse.
01:50 Pour les dictateurs et l'Union soviétique vont voter contre,
01:53 mais tous les yeux seront tournés vers le RN qui n'a pas encore dit ce qu'il allait faire.
01:58 En fait, s'ils étaient malins, ils nous coinceraient comme ils l'ont fait sur l'immigration,
02:02 explique un ténor de la majorité aux échos.
02:05 Ils pourraient nous dire qu'ils sont opposés aux propos votants en guerre du président,
02:08 mais qu'ils votent pour le soutien à l'Ukraine.
02:11 Ce qui nous couperait l'herbe sous le pied du principal argument politique
02:15 que l'on brandit pour l'instant dans la campagne des Européennes.
02:18 En attendant et avant même le scrutin,
02:20 il y en a un qui a déjà voté contre le soutien à l'Ukraine, c'est le pape.
02:25 François qui a appelé solennellement Kiev à avoir le courage de négocier
02:31 une déclaration qui fait tomber de l'armoire l'éditorialiste de La Croix,
02:35 et c'est pas souvent que le quotidien communiste...
02:37 Qu'est-ce que je dis communiste ?
02:39 Catholique !
02:39 - Catholique de gauche, oui.
02:40 - S'en prend à ce pape !
02:42 Mais là, quelle mouche a piqué François ?
02:45 Écrit interloqué Isabelle de Goldman,
02:48 elle en appelle à Jean XXIII qui dans l'encyclipe "Aquem in terris"
02:52 écrivait qu'il n'y a pas de paix sans justice.
02:55 À l'époque, il s'agissait de faire droit aux revendications des pays colonisés,
02:58 mais cela vaut aussi pour l'Ukraine.
03:00 La paix ne sera possible que si la Russie accepte une solution juste, affirme-t-elle.
03:06 - À la une des journaux également ce matin, Pierre Moscovici,
03:09 il tire la sonnette d'alarme.
03:11 - Alors que la Cour des comptes dévoile aujourd'hui son rapport annuel,
03:13 son premier président cogne dur contre la politique économique du gouvernement
03:18 et ses prévisions de croissance passées et présentes, beaucoup trop optimistes.
03:22 "Contrairement à ce qui était annoncé, nous ne sommes pas sortis du quoi qu'il en coûte",
03:27 déclare Moscovici.
03:28 "Des efforts d'économie sans précédent sont nécessaires", affirme-t-il.
03:32 "Effort qui chiffre à 50 milliards sur la période 2025-2027".
03:38 Voilà, Emmanuel Macron lira cette potion amère.
03:41 Peut-être se dira-t-il qu'il est quand même dommage
03:44 que l'ancien ministre des Finances de François Hollande
03:47 ait attendu de quitter Bercy pour se montrer aussi rigoureux sur les comptes de la nation.
03:53 - La revue de presse d'Europe 1 signée Olivier Delagarde, merci beaucoup.
03:56 Olivier, on vous retrouve tous les matins sur le coup de 9h moins le quart,
04:00 dans Tout à l'heure sur Europe, à 11h.

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