00:00Allez, on va terminer, on va revenir en France, en plein cœur de l'été, avec les bars et les restaurants qui sont de plus en plus confrontés aux vols.
00:07Et alors, je ne sais pas si vous avez remarqué, mais tout y passe.
00:09Des vols de couverts maintenant, aux mobiliers de terrasse, en passant par les verres, les serviettes, les salières ou les poivriers.
00:15Face à cette situation, de plus en plus de restaurateurs ont décidé d'afficher la photo des voleurs prises par leur système de vidéosurveillance en vitrine ou sur les réseaux sociaux.
00:24Des commerçants le font également, vous savez que c'est interdit.
00:27Mais effectivement, ce que nous disent les restaurateurs, c'est que ça s'avère efficace.
00:32Je voudrais que vous écoutiez Jérôme Jean, il est président du collectif Ralevol.
00:35Il était invité sur CNews ce matin et il souhaite, il plaide justement pour que l'identité des voleurs dans les restaurants puisse être légalement divulguée pour stopper ces infractions.
00:45On l'écoute.
00:45Ce que nous on souhaite, c'est-à-dire que les commerçants français, les restaurateurs puissent exercer leur activité en toute sécurité.
00:52Donc, dans cette proposition de loi, effectivement, il est précisé que nous voudrions qu'un cadre légal permette la diffusion des images, des visages des voleurs.
01:01Aujourd'hui, c'est interdit, mais c'est efficace.
01:04En cas de vol, nous diffusons les images, bien évidemment.
01:06Elles seront diffusées à la police et à la gendarmerie qui, faute de moyens, aujourd'hui, a énormément de mal à résoudre toutes ces enquêtes et à trouver des solutions.
01:15Mais arrêtons de taper sur les commerçants, tapons sur les voleurs.
01:19Nous, on veut leur pourrir la vie et on ne va pas se gêner et on va continuer.
01:22Voilà, Jérôme Hujan, président du collectif Ralvol, il était invité de CNews ce matin.
01:27Alors, ce qu'il dit est vrai.
01:28Maintenant, j'ai du mal à imaginer qu'une loi comme ça, une mesure comme ça puisse être adoptée, Gilles Boutin.
01:34Je suis très sceptique également parce que la question de l'image, quelle que soit la personne dont on parle,
01:38qu'elle soit ce petit délinquant ou criminel, c'est impossible.
01:43Vraiment, je suis très sceptique sur la possibilité d'une telle loi à passer.
01:46Mais on les comprend, on les comprend, les restaurateurs.
01:50Oui, bien sûr.
01:50Et c'est doublement, je veux bien les croire que c'est efficace puisque, dans le fond, ça revient à quoi le fait de diffuser cette image ?
01:57C'est à montrer à l'auteur lui-même également ce qu'il a fait.
02:00Or, on a affaire, je pense, à une population un peu bête, qui n'a pas l'air d'être des grands criminels,
02:05mais qu'ils trouvent rigolos et qu'ils cherchent en plus à s'enorgueillir sur les réseaux d'avoir volé des verres.
02:12Bien sûr.
02:13Ou alors, on les voit avec des vidéos, effectivement, où on a deux personnes qui, semble-t-il, en deux soirées,
02:16qui trouvent très rigolo de partir avec des tables d'une terrasse.
02:20Donc, on n'est pas affaire à de la grande criminalité,
02:22mais plutôt des gens qui ne réfléchissent absolument pas à la portée de leur acte.
02:25Donc, le fait de diffuser cette image, si au moins ça peut leur envoyer le message,
02:29et de faire leur introspection et d'évoluer, c'est pas si mal.
02:33Évidemment, on ne peut pas encourager les restaurateurs à le faire.
02:35Puisqu'encore une fois, c'est totalement interdit.
02:37C'est interdit par la loi.
02:38Ce collectif distribue aux restaurateurs des petits autocollants
02:42qui peuvent coller sur leur vitrine, où il est écrit
02:44« Établissement sous vidéosurveillance »
02:47et en bas, « Nous diffusons les images en cas de vol ».
02:50Alors, moi, je lui ai demandé, à ce monsieur,
02:53je lui ai demandé, mais vous êtes en train d'inciter
02:55les restaurateurs à commettre une infraction,
02:59puisque c'est interdit par la loi.
03:00Et il a répondu quelque chose qui, du coup, règle le problème.
03:05Il dit « Non, il y a écrit, nous diffusons les images en cas de vol. »
03:08« Nous diffusons les images à la police. »
03:09C'est ce qu'il m'a répondu.
03:11Voilà, donc comme ça, il n'y a pas de problème.
03:14Oui, oui, il s'est couvert.
03:17Mais, écoutez, moi, je comprends l'exaspiration des restaurateurs.
03:21Bon, évidemment, à partir du moment où ils sont détroussés,
03:23où on leur vole des salières, ça n'est pas tolérable.
03:27Donc, on peut comprendre.
03:28Vous vous rendez compte, on vole des couverts, maintenant,
03:30pour trouver un restaurant.
03:31Voilà, bon.
03:32Il y a quand même des questions de civilité qui se posent,
03:37de bonne convivance, d'éducation, vous appelez ça comme vous voulez.
03:40Mais moi, je suis évidemment très étonné qu'on aille voler
03:43des couverts et des salières dans les restaurants.
03:44Vous êtes vieux jeu, Vincent.
03:45Oui, mais je suis vieux jeu.
03:47Mais enfin, en général, je n'ai pas l'habitude de voler
03:48quand je vais chez un commerçant.
03:49Oui, effectivement, je suis très vieux jeu.
03:50Chez les amis, oui, ça m'arrive.
03:51Chez les amis, ça m'arrive.
03:52Surtout quand l'argenterie est très très belle.
03:54Mais c'est un autre problème.
03:55Mais, évidemment, on ne peut pas leur conseiller
04:01d'aller afficher ces images, sans quoi ils seraient condamnés.
04:04Et ce serait, de toute façon, contrevenir à la loi.
04:06Dans le même temps, il faut bien leur trouver quelque chose
04:10pour qu'ils se sortent de cette situation,
04:12puisqu'il y a recrudescence de ces vols.
04:14On ne peut tout de même pas laisser faire.
04:16Et il n'est pas imaginable qu'on mette un gendarme ou un policier
04:20dans chaque restaurant au moment des repas.
04:22Donc, il faut bien qu'ils trouvent une solution.
04:23Donc, je les comprends.
04:24Je comprends leur exaspération.
04:27Elle ne justifie pas de contrevenir à la loi.
04:29Mais, dans le même temps, lorsqu'on est en colère,
04:32on est en colère et le risque, c'est toujours, avec ces mêmes colères,
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