La France s’apprête à vivre un week-end compliqué pour l’accès aux médicaments. À l’appel de l’Union de syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), la grande majorité des pharmacies fermeront leurs portes dès ce vendredi soir, pour tout le week-end prolongé de l’Assomption. Selon les syndicats, près de 90 % des officines seront fermées samedi 16 août.
Dans certaines régions, comme la Provence-Alpes-Côte d’Azur, ce chiffre pourrait grimper à 100 %. Une situation inédite qui inquiète particulièrement les patients dans les zones touristiques, déjà très fréquentées en plein été. Le mot d’ordre de la profession est clair : « Fermer un jour pour ne pas fermer pour toujours ».
Les pharmaciens protestent contre la décision du gouvernement de réduire progressivement les remises commerciales sur les médicaments génériques. Actuellement fixées à 40 %, elles passeront à 30 % dès septembre, puis à 20 % en 2027.
Pour les syndicats, cette baisse aura un effet « désastreux » sur la rentabilité des petites officines, mettant en péril l’équilibre économique d’un grand nombre d’entre elles.
« Si nous ne réagissons pas, certaines pharmacies de proximité disparaîtront », prévient l’USPO. Conséquence directe : ce week-end, trouver une officine ouverte relèvera du parcours du combattant.
Les pharmacies de garde seront très rares et souvent éloignées. Les patients devront se tourner vers les urgences hospitalières ou leur médecin pour obtenir des prescriptions en cas d’urgence.
Cette mobilisation pourrait n’être qu’un début. Les organisations professionnelles prévoient déjà une nouvelle journée de grève le 18 septembre. Elles menacent également de fermer toutes les pharmacies chaque samedi à partir du 27 septembre, si aucune avancée n’est constatée dans les négociations.
En plein cœur de l’été, ce bras de fer entre pharmaciens et gouvernement risque donc de s’installer dans la durée, avec un impact direct sur des millions de Français.
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