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  • 06/03/2024
Mettez vous d'accord avec Najwa El Haite, docteur en droit public et auteur de « Laïcité et république » (L'Harmattan), David Margueritte, vice président de la région Normandie et président de l'agglomération du Cotentin, Jonas Haddad, conseiller régional de Normandie, Avocat et Erik Tegner, journaliste, Président de "Livre Noir"

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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2024-04-06##

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News
Transcription
00:00 Les débats aujourd'hui sur l'actualité avec Eric Tegner, bonjour journaliste et président de Livre Noir.
00:13 Je rappelle que Livre Noir c'est une chaîne sur YouTube mais c'est également un trimestriel, un magazine.
00:20 Et Jonas Haddad est avec nous également, conseiller régional de Normandie. Bonjour, vous êtes avocat.
00:27 On a la Normandie en force ce matin. David Marguerite, vice-président de la région Normandie et président de l'agglomération du Cotentin.
00:36 Il n'a joué à l'AIT devrait arriver, elle aussi je crois qu'elle a des attaches normandes.
00:40 Elle a été élue au Havre.
00:43 Voilà, docteur en droit, elle est avocate et elle a publié l'AIT et République aux éditions L'Armatan.
00:48 Heureusement que nos auditeurs sont dans le sud.
00:51 Les Jeux Olympiques, c'est le principe de réalité. La grande fête populaire ne sera peut-être pas une grande fête populaire.
00:59 On se rend compte qu'il va y avoir des problèmes de sécurité.
01:02 On va parler des problèmes, on l'avait évoqué un petit peu hier, des dealers.
01:06 Un dealer sur cinq à moins de 18 ans se pose la question de la majorité pénale et des tribunaux spéciaux.
01:13 Les enseignants face à la violence et puis Trump-Biden et puis Emmanuel Macron qui parle des lâches
01:20 et qui appelle à résister à Poutine.
01:24 Comment comprendre cette position du président de la République ?
01:28 Commençons avec vos coups de cœur et vos coups de gueule.
01:31 On va commencer avec vous, David, avec un nouveau machin, un nouvel observatoire.
01:37 Oui, c'est assez extraordinaire. Ce pourrait d'ailleurs être drôle.
01:40 C'est la création de l'observatoire de l'AIT.
01:43 Alors pas l'AIT-Le Pays mais l'AIT-HIE.
01:46 Une des conséquences de la colère des agriculteurs,
01:50 une des annonces du ministre des Agricultures Marc Fesneau à la sortie du Salon de l'Agriculture,
01:56 a été de dire "j'ai entendu le message" pour simplifier les normes,
02:00 notamment ce qui concerne les paysages, la structuration des paysages.
02:04 On sait que les agriculteurs sont soumis à une pression considérable
02:07 sur l'entretien des haies avec des dates très précises pour couper les haies, etc.
02:12 Et donc la conséquence a été d'annoncer une nouvelle structure,
02:16 l'observatoire de la haie, c'est-à-dire une structure, comme on en fait beaucoup en France,
02:20 qui est assez prodigieuse pour créer des hauts conseils, des comités théodules,
02:24 et des observatoires. On sait qu'il y a un observatoire
02:27 sur l'observation de la qualité des normes administratives,
02:30 par exemple sur la santé des vétérans, sur la veille sanitaire des anciens combattants.
02:35 Et là on s'est dit "on va créer un nouvel observatoire",
02:37 c'est-à-dire une structure dotée de plusieurs millions d'euros,
02:40 vraisemblablement, de fonctionnaires, comme si d'ailleurs l'efficacité
02:43 d'une politique publique pouvait se mesurer à la création du nombre de postes de fonctionnaires.
02:47 Et tout ça avec l'objectif derrière de simplifier la vie des agriculteurs,
02:51 une nouvelle structure, de nouveaux contrôles.
02:53 Je disais que ça pourrait être drôle si ce n'était finalement pas à pleurer,
02:56 si on n'était pas dans le symptôme absolu de l'absurdité d'une machine bureaucratique
03:01 qui tourne sur elle-même et qui, dès lors qu'elle a une problématique qui se pose,
03:05 se dit "je vais créer une structure pour observer le phénomène
03:09 et regarder ensuite comment on va simplifier,
03:11 c'est-à-dire en gros complexifier un peu plus le système".
03:15 Donc c'est un coup de gueule qui revient assez souvent dans les propos que je tiens ici.
03:21 C'est le choc de débureaucratisation, on en est évidemment très loin.
03:25 Gabriella Attal a annoncé un nouveau plan de simplification,
03:29 je crois un énième plan de simplification.
03:31 Et les premières mesures qu'on constate, c'est la création de nouvelles structures,
03:34 on est bien en France, mais ça suffit comme ça.
03:37 Le but c'est quoi ? D'observer les haies ?
03:39 Il y a des mecs qui vont se balader ?
03:41 Exactement, pour se dire à quel moment on coupe, à quel moment les choses peuvent se faire.
03:47 Bref, les agriculteurs d'ailleurs ont réagi en se disant "il s'en fiche de nous".
03:52 On a le sentiment qu'on vit chez les fous.
03:56 D'une certaine manière, c'est que la bureaucratie atteint là vraiment un sommet
04:02 dans cette structure verbeuse qui vient d'être créée.
04:07 Donc vraiment, le choc de débureaucratisation, de décentralisation,
04:11 je crois qu'on va parler du plan d'économie,
04:14 ça arrive un moment où on cherche 10 milliards d'économies,
04:16 tout ça n'est pas sérieux, je crois vraiment que tout ça n'est pas sérieux.
04:20 Pour ou contre ? On va faire ça, on va faire un débat.
04:23 Pour ou contre l'observatoire de la haie ?
04:26 En plus de la haie quoi, de la haie, c'est un collège.
04:29 Oui c'est ça. Jonas, ça vous dit quoi ?
04:32 Il m'a été donné à l'occasion du Salon de l'Agriculture,
04:33 ou lors de la crise des agriculteurs, de rencontrer les agriculteurs.
04:35 Certains vous disent qu'ils passent quand même une journée par semaine à réaliser de la paperasse.
04:39 Oui, bien sûr.
04:40 C'est juste ça.
04:41 Mais c'est le cas des médecins, c'est le cas d'un certain...
04:43 Des infirmières qui disent que...
04:45 La police.
04:46 La police, oui.
04:47 J'ajouterai une deuxième réponse, peut-être un petit peu plus, je l'assume, totalement politique.
04:52 Donc en fait, les réponses à la crise des agriculteurs, c'est 1) l'observatoire de la haie,
04:56 et 2) parce qu'on arrive toujours à ça avec ce gouvernement,
05:00 dire "ah bah, on va autoriser l'arrivée de travailleurs migrants".
05:04 En gros, la réponse est totalement hors sujet.
05:07 Il y a toujours une façon d'ailleurs pour ce gouvernement de favoriser l'arrivée de migrants,
05:11 on ne comprend pas, ça retombe toujours sur ce sujet-là.
05:14 Et donc, on revient aux deux problématiques fondamentales de ce pays,
05:19 c'est l'immigration incontrôlée et la bureaucratie.
05:22 Mais sur tous les sujets, c'est la même chose.
05:24 Mais ça me fait penser à hier, Georges Kuzmanovitch, son coup de gueule portait sur le rapport de la Cour des comptes
05:30 à propos du comité de prévention contre la délinquance et la radicalisation,
05:34 qui est un échec total.
05:36 C'est-à-dire qu'on a ce comité qui a été lancé, on peut parler également du comité Marianne,
05:42 enfin, il y a des tas de trucs qui sont lancés, qui coûtent un pognon de dingue,
05:47 et qui n'ont aucune efficacité.
05:49 Oui, et qui passent leur temps après à justifier leur propre existence.
05:51 Dès qu'on crée une structure, et c'est de la sociologie des organisations assez classique,
05:55 c'est que la structure, après, va passer son temps à justifier sa propre efficacité,
06:00 ça va leur ajouter, elle n'en a en réalité aucune.
06:03 Et là, je le disais, je partage complètement ce que dit Jonas,
06:07 c'est que les réponses qui sont trouvées, non seulement sont dérisoires,
06:11 mais ça relève presque de la provocation, d'une certaine manière.
06:14 Ça relève de la provocation.
06:15 Le truc, c'est qu'il y a plein de machins,
06:17 le truc, c'est qu'il y a plein de machins, et qu'on ne voit pas l'efficacité.
06:20 La Mivilud, qui était une commission interministérielle,
06:25 qui a eu une efficacité, qui a fonctionné,
06:27 a été réduite quasiment à néant,
06:30 alors que c'est un vrai problème, aujourd'hui, les dérives sectaires.
06:33 Je vous encourage à regarder le Zones Interdites dimanche prochain,
06:36 c'est absolument tragique, et il n'y a aucune efficacité.
06:41 Ce comité interministériel de la prévention de la délinquance est un échec total.
06:46 Sauf que, quand les comités marchent,
06:49 et j'avais fait, vous vous souvenez, mon coup de gueule concernant la CIVIS,
06:53 qui est une commission qui avait pour objectif de contribuer à lutter
07:00 contre les agressions sexuelles faites aux mineurs,
07:04 contre les incestes aussi faits aux mineurs,
07:09 et bien ça marchait très bien.
07:11 Il y avait un président qui était monsieur Durand,
07:16 qui était magistrat, très très impliqué au sein de la CIVIS,
07:20 et bien on n'a pas renouvelé son mandat.
07:24 Et pourtant, il s'est investi avec les membres de manière très courageuse,
07:30 et puis très efficace.
07:32 Sauf qu'on a cessé de faire confiance à la CIVIS parce qu'il en faisait trop.
07:38 Sauf que c'est une priorité quand même.
07:41 - Vous voulez dire un mot là-dessus sur le comité des lèvres ?
07:45 - Je voulais faire un bon mot sur ce que disait Jonas tout à l'heure.
07:48 Je le rejoins sur l'histoire de la solution passant par les travailleurs immigrés pour l'agriculture.
07:55 Après, la numéro 2 actuelle de LR Céline Himard sur la liste des élections européennes
08:00 a soutenu ce type d'élément.
08:03 Ce qui montre aussi un paradoxe du côté des agriculteurs.
08:06 Je citerais un peu ce qui est arrivé à Thierry Mandon,
08:10 qui était ministre de la Simplification sur Hollande.
08:12 A chaque fois, on les nommait pour qu'ils trouvent une série de choses à faire.
08:16 Et qu'ils disaient "au moment où j'ai fait la présentation de mon rapport, on m'a mis au placard".
08:20 - On marque une pause, on se retrouve dans un instant.
08:23 On va parler des Jeux Olympiques, ça va être souvent je pense.
08:26 Et on va parler de la délinquance des mineurs, en particulier des dealers.
08:31 - Sud Radio, parlons vrai.
08:35 - Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
08:42 - Et on est ensemble pour commenter l'actualité avec vous sur Sud Radio,
08:46 avec Najwa El Haïti, avocate, docteur en droit public.
08:49 Vous avez publié "Laïcité et République" aux éditions L'Armatan.
08:52 On voit que c'est compliqué "Laïcité et République".
08:54 - Très compliqué, on en parlera.
08:56 - Oui, on va en parler en particulier à l'école.
08:58 David Marguerite, vice-président de la région Normandie
09:00 et président de l'agglomération du Cotentin.
09:02 Jonas Haddad, conseiller régional de Normandie.
09:05 Et Éric Tegner, journaliste, président de Livre Noir.
09:08 On va parler des Jeux Olympiques, on va parler de ces dealers mineurs.
09:13 Un dealer sur cinq à moins de 18 ans.
09:16 Ça pose la question de la majorité pénale, des tribunaux spéciaux.
09:19 Ce sont aussi souvent les délinquants qui sont utilisés par des réseaux
09:25 pour justement aller commettre des infractions.
09:28 On parlait des "home-jacking" dans une émission précédente.
09:33 Force est de constater que ce sont souvent des mineurs qui sont envoyés
09:37 et qui ne risquent donc pas grand-chose.
09:39 Les enseignants justement face à la violence.
09:42 Bref, beaucoup de sujets avec vous.
09:44 On continue, Najwa, vous vouliez vous revenir sur un coup de gueule ?
09:49 - Alors j'ai lu dans le Figaro qu'un attentat a été déjoué en Belgique
09:54 et que trois adolescents français ont été interpellés en France.
09:58 Et autant vous dire qu'on n'en a pas fini avec l'idéologie islamiste
10:03 qui gangrène les jeunes et on a des raisons d'être fortement inquiets.
10:07 Et donc dans cette affaire, je rappelle les faits,
10:09 trois adolescents âgés de 15 à 17 ans sont soupçonnés d'avoir été en contact
10:13 avec quatre hommes qui ont été interpellés dimanche en Belgique
10:17 pour un projet d'attentat à Bruxelles.
10:20 Et donc on peut constater les ramifications entre la France et la Belgique.
10:26 Et également, on ne peut que se rappeler dans le cadre de ces ramifications
10:32 les liens qui existent entre la France et la Belgique dans le cadre des attentats du Bataclan.
10:37 Parce que souvenez-vous, deux juridictions ont été sollicitées
10:41 puisque les accusés étaient français et belges.
10:45 Et là je parle toujours des attentats du Bataclan
10:48 et on reviendrait à l'affaire qui fait l'objet de mon coup de gueule.
10:51 Et bien dans le cadre de ces attentats du Bataclan,
10:55 vous avez déjà une juridiction belge qui s'y est penchée
10:59 et la Cour d'Assise spéciale en France
11:02 qui pendant des semaines s'est penchée sur ces attentats
11:08 avec la multitude des partis civils, souvenez-vous.
11:13 Et donc dans l'affaire qui fait l'objet de mon coup de gueule,
11:16 c'est la relative jeunesse des suspects.
11:18 Alors on parle de la jeunesse, vous l'évoquiez Valérie,
11:22 de la jeunesse de ces délinquants en matière de trafic de stupéfiants.
11:26 Mais on peut aussi évoquer la jeunesse des personnes
11:31 qui absorbent et qui sont sous influence de cette idéologie
11:37 extrêmement dangereuse pour la cohésion sociale de notre pays et ses valeurs.
11:43 Et donc l'impression que j'ai c'est que nous sommes dépourvus
11:47 face à l'extrémisme islamiste qui chaque jour
11:50 gagne du terrain dans tous les champs de la vie sociale.
11:53 On le voit dans le sport, on le voit à l'école, c'est sans fin.
11:58 Donc on ne peut être qu'inquiets.
12:00 Et donc je citerai l'essayiste Jemila Ben-Abi
12:05 qui dit à raison que l'islamisme profite de la crise de la démocratie
12:11 et de la crise de l'Occident.
12:13 Mais moi j'irai plus loin, j'ajouterai de la crise identitaire de l'Occident.
12:18 Et on en parlera concernant cette fameuse affiche des JO de 2024.
12:23 Et donc l'islamisme profite de ces faiblesses-là, de ces vulnérabilités-là
12:28 pour influencer des jeunes, et j'ai envie de vous dire même des moins jeunes
12:33 qui sont en recherche d'emploi, qui ont des vulnérabilités sociales
12:37 pour leur donner du sens, mais du mauvais sens, à leur vie.
12:43 Donc autant vous dire qu'on n'en a pas fini.
12:46 Non, non, non, je ne sais pas, réaction ?
12:48 Eric Tegner, c'est une évidence, mais on le voit, on va parler du proviseur
12:52 qui a été agressé par une élève parce qu'il lui a fait une remarque sur sa tenue.
12:57 Moi je vous encourage à aller voir dans les lycées et collèges.
13:00 Si la loi, si ce qu'a demandé la circulaire de Gabriel Attal,
13:05 est bel et bien appliquée, la réponse est non.
13:08 Moi je rejoins parfaitement ce que dit Najwa El Haïti,
13:11 et j'ajouterais qu'on est aussi face à une crise démographique.
13:14 C'est-à-dire que, ça je trouve qu'on n'en parle pas suffisamment,
13:17 à partir du moment où l'islam passe d'une religion minoritaire à une religion majoritaire,
13:22 forcément il y a une amplification de la radicalisation de personnes
13:26 qui se sentent en majoritaire déjà aujourd'hui dans certains quartiers
13:29 ou dans certaines villes, ne comprennent pas qu'à un moment donné
13:32 on ne fasse pas justement ces fameux "accommandements raisonnables".
13:35 À partir du 10 mars on va voir le début du ramadan,
13:38 et bien entendu qu'à ce moment-là on va voir des maires de villes
13:42 qui vont commencer par exemple à donner des stades pour faire des prières,
13:46 et qui vont dire "oui mais à un moment donné il y a beaucoup de musulmans aujourd'hui,
13:49 il n'y a pas assez de mosquées, donc il faut bien faire ce genre de choses".
13:52 Moi j'ai eu des débats cette semaine, c'est exactement ce qu'on nous dit.
13:55 Et en n'assumant pas cette question démographique, on ment aux français,
13:59 parce que d'ici 20 ans, lorsqu'il y aura encore plus de musulmans aujourd'hui
14:03 au sein de notre pays, notamment grâce à un taux de natalité
14:07 qui est presque deux fois plus important que le taux de natalité
14:10 des autres religions toutes confondues,
14:13 bien entendu qu'il va y avoir des impositions de règles,
14:16 on le voit d'ores et déjà aujourd'hui au Royaume-Uni.
14:19 Ce n'est pas contre l'islam que de dire ça, c'est d'expliquer qu'une religion
14:22 lorsqu'elle passe d'un fait minoritaire à un fait majoritaire,
14:25 il y a un impact considérable aujourd'hui sur un pays qui est de racines chrétiennes,
14:31 mais on le voit aujourd'hui, les responsables politiques, y compris chrétiens,
14:34 n'osent plus le dire parce qu'il y a aussi un fait électoral derrière.
14:37 Je mettrais également un petit mot du lot concernant l'origine
14:41 des personnes qui sont immigrées et qui sont pratiquants de la foi musulmane.
14:45 Parce qu'en fait, pour le dire clairement, quand c'est des gens qui viennent du Maghreb,
14:50 qui viennent du Maroc, d'Algérie, de Tunisie,
14:52 parfois il y a des dérapages, je dirais, il y a des visions rigoristes de l'islam,
14:56 mais dans le fond il y a des choses qu'on partage.
14:58 C'est-à-dire qu'il y a une capacité à l'assimilation,
15:00 il y a la pratique du français, il y a la pratique d'une culture commune,
15:03 même si elle est difficile parfois, il y a la pratique d'une culture commune.
15:05 Quand vous amenez des gens parfois, et qui sont les sources d'immigration actuelles,
15:09 parce qu'il y a toujours effectivement le Maghreb,
15:11 les Afghans, les Tchétchènes, les Pakistanais,
15:14 mais les rapports sont tellement éloignés de notre civilisation
15:18 qu'il ne faut pas s'étonner qu'un certain nombre charrie une vision de l'islam,
15:22 mais qui n'est même plus de l'islamisme.
15:24 C'est des trucs qu'on n'avait pas vus.
15:26 Vous regardez d'ailleurs les attentats, j'en parlerai tout à l'heure dans mon coup de gueule,
15:29 contre Samuel Paty, etc.
15:31 C'est des trucs où en gros, toute remise en cause potentielle d'une vision rigoriste de l'islam
15:35 n'est même pas tolérable.
15:37 Donc, évidemment, vous avez raison sur le combat de la laïcité,
15:40 mais on en revient toujours au même sujet,
15:42 et puis on peut tourner autour de la table, etc.
15:44 Les idéologies ne tombent pas du ciel,
15:48 sauf peut-être les religions,
15:50 mais en tout cas, elles sont portées par des hommes et par des femmes.
15:52 Et quand on continue à avoir des records d'immigration,
15:54 forcément, quand vous faites rentrer 500 000 personnes,
15:57 sur les 500 000 personnes, il y en a X% qui sont radicalisés.
16:00 C'est mathématique.
16:02 - Éric Tegner, votre coup de gueule ?
16:05 - Oui, mon coup de gueule, c'est contre un ministre aujourd'hui
16:08 qui, après une année de déterrement,
16:12 en disant qu'il était une star de l'économie,
16:14 il a découvert la note.
16:16 Il s'est dit "Tiens, il manque 20 milliards, alors comment on va faire ?"
16:18 Donc là, c'est l'inquiétude à Bercy,
16:20 d'un coup, tout le monde s'est réveillé,
16:22 et donc ils ont annoncé un grand plan d'économie
16:24 de 10 milliards d'euros,
16:26 donc ils vont essayer de couper dans l'ensemble
16:28 des dépenses de l'État,
16:30 alors que dans le même temps, on en annonce d'autres,
16:32 on annonce 3 milliards à l'Ukraine, etc.
16:34 Les gens s'y perdent.
16:36 Et ce qu'on comprend aussi en lisant les différents articles de presse,
16:38 c'est qu'ils vont continuer.
16:40 Aujourd'hui, par exemple, sur le mois de janvier,
16:42 comme ça, ça va parler à nos auditeurs,
16:44 alors qu'en 2023,
16:46 il y avait des recettes fiscales de 22,3 milliards d'euros,
16:50 au mois de janvier 2024, c'est 20 milliards d'euros,
16:52 c'est-à-dire 2 milliards de moins.
16:54 Si vous partez du principe que ça va être la même chose sur l'année,
16:56 on va être sur 24 milliards,
16:58 parce que oui, évidemment que la croissance
17:00 est en baisse,
17:02 que les Français, ils ont du mal,
17:04 que la consommation baisse,
17:06 que les recettes de TVA baissent,
17:08 et ça va poindre, depuis ce matin,
17:10 un nouveau débat lancé par Alain Minc
17:12 dans le Nouvelle Obs,
17:14 qui commence à fracturer
17:16 un totem d'Emmanuel Macron.
17:18 On sait qu'Emmanuel Macron a quand même l'oreille d'Alain Minc,
17:20 qui dit qu'il faut aujourd'hui
17:22 augmenter les impôts des Français,
17:24 donc augmenter la TVA,
17:26 et augmenter également l'impôt sur le revenu,
17:28 parce qu'on a trop,
17:30 il l'assume, on a trop dépensé
17:32 pendant la crise Covid,
17:34 qu'il faut aussi payer les jeux olympiques.
17:36 Il n'y aura plus de hausse d'impôts,
17:38 ça a été dit, redit.
17:40 - Mais ils vont être obligés, parce qu'aujourd'hui,
17:42 on est aussi sur une charge de la dette de 55 milliards d'euros,
17:44 et qu'évidemment, l'argent gratuit,
17:46 ça n'existe jamais. Donc pour celui qui a été élu
17:48 comme le Mozart de la finance,
17:50 eh bien là, il perd un peu son totem.
17:52 Et d'un point de vue politique, je pense que ça va avoir
17:54 un impact énorme, parce que quand on dit, par exemple,
17:56 qu'aussi bien la France Insoumise ou Marine Le Pen
17:58 sont mauvais en économie,
18:00 qu'ils ne seraient pas calculés, etc.,
18:02 ce totem, il tombe, parce que les Français commencent à comprendre
18:04 qu'en fait, ce n'est pas parce qu'on était banquiers d'affaires
18:06 qu'on sait aujourd'hui ne pas identifier un trou
18:08 de 20 milliards dans les recettes de l'État.
18:10 - Et pour aller dans votre sens, ce matin, Bruno Le Maire
18:12 déclare au Monde, "Je crois à un État fort,
18:14 mais pas à un État qui se disperse
18:16 et devient une pompe à fric."
18:18 On a l'impression d'un père de famille
18:20 qui dit "Bon, on a fini de jouer, maintenant,
18:22 le pognon, ça suffit."
18:24 - Sauf que ça fait trois ans qu'on nous expliquait
18:26 que quoi qu'il en coûte, on pouvait continuer à ouvrir
18:28 les vannes de la finance publique.
18:30 Aujourd'hui, je retiens dans votre coup de gueule
18:32 comme dans le vôtre, finalement, le mot d'impuissance publique.
18:34 Vous avez dit à juste titre "Nous sommes dépourvus."
18:36 Sauf que les Français ne sont pas dupes.
18:38 Ils ont bien conscience que ce n'est pas les quelques milliards
18:40 qu'on va chercher ici ou là en catastrophe
18:42 face à des prévisions
18:44 qui ne sont pas les bonnes, qu'on va réformer
18:46 un État obèse, il faut dire les choses,
18:48 obèse et totalement impuissant
18:50 pour régler les problèmes des Français,
18:52 qu'il s'agisse du problème de l'immigration,
18:54 de l'éducation nationale.
18:56 On a un ministère qui s'effondre littéralement
18:58 avec des classements qui sont toujours plus mauvais.
19:00 Le problème de la santé publique,
19:02 parce que la réalité, c'est qu'aujourd'hui,
19:04 s'il n'y a pas une réforme de structure,
19:06 c'est-à-dire qui concentre l'État
19:08 sur ses missions régaliennes, sur ses missions essentielles,
19:10 ce qu'on attend de l'État, c'est-à-dire qu'il assure
19:12 la santé des Français, la sécurité des Français
19:14 qui traitent les problèmes de l'immigration,
19:16 alors la solution, elle sera une solution de radicalité
19:18 en 2027. On le sait,
19:20 on le voit poindre. Et aujourd'hui,
19:22 dans le discours de Bruno Le Maire, c'est un discours
19:24 à la fois qui est un aveu d'impuissance,
19:26 un reniement par rapport à ce qu'il nous a expliqué
19:28 pendant des années, c'est qu'on pouvait dépenser
19:30 l'argent comme ça sans compter, et que
19:32 la réalité, aujourd'hui, c'est que
19:34 l'État, il est obèse, il est incapable de se réformer
19:36 à part, je le disais tout à l'heure, de créer
19:38 de nouvelles structures, de créer des nouveaux postes
19:40 de fonctionnaires, et la réforme qui s'impose
19:42 en la matière, c'est une réforme,
19:44 me semble-t-il, qui est un choc de simplification,
19:46 de transférer des compétences aux
19:48 collectivités territoriales, parce que c'est là que le bon sens
19:50 se fait, que l'action publique rapide
19:52 efficace peut se faire, et qu'il laisse
19:54 aux collectivités le soin
19:56 de gérer ce qu'elles peuvent faire.
19:58 Aujourd'hui, ce n'est pas quelques milliards d'économies
20:00 qui vont régler le problème, et personne
20:02 n'est dur de cette situation. - Et ce que je note,
20:04 c'est qu'il y a des économies qui pouvaient être intégrées dès la loi
20:06 immigration du mois de décembre dernier,
20:08 donc on sait que pour l'instant, l'AME, ils ont quand même
20:10 l'air de le reporter, alors que c'est un peu plus
20:12 d'un milliard par an, qu'il y a énormément de fraude
20:14 aussi sur la question de l'AME. La question
20:16 des aides sociales aussi, sur une logique de préférence
20:18 nationale, ça a été retoqué par le
20:20 Conseil constitutionnel. On sait
20:22 aussi qu'on a augmenté les places
20:24 d'hébergement d'urgence de 100 000 à 200 000
20:26 sous le quinquennat Macron, il va falloir
20:28 continuer à héberger tous les gens qu'on fait venir,
20:30 donc forcément, ça va coûter de l'argent.
20:32 Donc au bout du compte, si on refuse déjà
20:34 en se disant "sur l'immigration, on va faire des économies",
20:36 si on en fait sur les étrangers,
20:38 si on n'en fait pas sur les étrangers,
20:40 on va en faire sur les français, le calcul est simple.
20:42 - Oui, sur ce point, je rappelle
20:44 quand même le déficit énorme.
20:46 On a un déficit budgétaire
20:48 de l'état de 173 milliards
20:50 d'euros en 2023, soit
20:52 2 milliards de plus que les prévisions
20:54 émises par Bercy, on l'a dit.
20:56 Mais moi, ce qui m'inquiète,
20:58 il y a des annonces d'économies
21:00 à hauteur de 10 milliards, alors on se
21:02 demande en effet comment l'état va faire.
21:04 À côté de ça, il y a toutes les pronesses
21:06 qui sont importantes vis-à-vis des agriculteurs.
21:08 On parlait aussi de
21:10 l'aide de l'Ukraine, en effet,
21:12 on n'arrive pas trop à comprendre. C'est d'un côté, on fait
21:14 des économies, d'un côté, on dépend.
21:16 Mais là où je vais
21:18 préciser ma pensée, c'est que
21:20 à côté de ça, on risque de perdre
21:22 notre souveraineté face à ce déficit budgétaire
21:24 énorme. On a le Qatar
21:26 quand même, avec l'idéologie qui va
21:28 avec, ne soyons pas dupes non plus,
21:30 qui annonce
21:32 une aide de 10 milliards
21:34 à l'économie
21:36 française d'ici 2030.
21:38 Mais elle est où, notre souveraineté ?
21:40 Déjà, notre souveraineté
21:42 est mise à mal parce que le Qatar,
21:44 d'ores et déjà, est très présent
21:46 dans le capital
21:48 de différentes sociétés françaises.
21:50 Mais là, ça va aller en s'accroissant.
21:52 Et donc,
21:54 au niveau de notre indépendance économique,
21:56 au niveau de notre souveraineté, on a
21:58 une inquiétude à avoir. Et puis,
22:00 le Qatar, ne soyons pas dupes,
22:02 il y a une idéologie
22:04 derrière aussi qui est
22:06 inquiétante. On se retrouve dans un instant
22:08 pour continuer à commenter l'actualité, en particulier
22:10 les violences contre les enseignants.
22:12 A tout de suite.
22:14 - Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense.
22:16 - Vous êtes vraiment une radio exceptionnelle
22:18 et merci à vous de donner la parole
22:20 aux auditeurs puisqu'on en a vraiment,
22:22 vraiment, vraiment besoin.
22:24 - Sud Radio, parlons vrai.
22:26 Sud Radio, le 10h midi,
22:28 mettez-vous d'accord,
22:30 Valérie Exper.
22:32 - Et nous continuons nos débats
22:34 et nous commentons l'actualité.
22:36 Petite info, un peu plus légère,
22:38 mais néanmoins inquiétante,
22:40 c'est un jeune sur cinq
22:42 qui ne sait pas reconnaître une courgette d'un concombre.
22:44 Il y a une enquête
22:46 qui a été faite
22:48 par Harris Interactive,
22:50 c'est quand même sidérant. Là aussi,
22:52 c'est une défaite totale
22:54 de la transmission,
22:56 de l'éducation au goût
22:58 d'un jeune sur cinq
23:00 qui ne sait pas... Vous savez, vous, Jonas ?
23:02 - Bien sûr, c'est curieux, parce que pourtant,
23:04 ils utilisent beaucoup d'émojis autour du légume,
23:06 donc je ne comprends pas que...
23:08 - Les aubergines, peut-être,
23:10 mais pas les courgettes
23:12 ni les concombres, qui ne sont pas...
23:14 Donc, voilà, c'est...
23:16 Olivia Grégoire va peut-être nous faire un comité
23:18 de la courgette.
23:20 Elle dit qu'elle veut renforcer l'éducation
23:22 alimentaire des Français,
23:24 mais 60% des 15-24 ans
23:26 ne savent pas, et ils mangent au fast-food
23:28 au moins une fois par mois.
23:30 - Je peux faire juste un complément un peu plus sérieux.
23:32 Excusez-moi, je dois te couper.
23:34 Ça démontre juste une chose, c'est qu'on nous dit aussi
23:36 que les jeunes sont les plus intéressés par l'écologie
23:38 et la nature, je pense que c'est réel,
23:40 mais en fait, plus ils sont déconnectés de la réalité
23:42 et de la nature, ils ne connaissent pas les plantes,
23:44 les fruits, les animaux,
23:46 plus ils se disent écologistes.
23:48 Parce qu'en fait, c'est des écologistes urbains
23:50 qui ne connaissent pas la nature.
23:52 - Mais c'est vrai que, oui,
23:54 le poireau, ils ne savent pas non plus...
23:56 - Je suis d'accord, c'est comme Mathilde Pannot
23:58 qui ne sait pas situer le Jourdain et la Palestine
24:00 alors qu'elle les défend en matin, midi et soir.
24:02 Moi, je ne voudrais pas
24:04 câbler les jeunes là-dessus, je voudrais juste
24:06 mettre en avant qu'aujourd'hui, acheter des légumes
24:08 et des fruits, je n'en achète pas
24:10 beaucoup, ça coûte très cher.
24:12 Et qu'au final, quand vous allez vous faire un Mc First
24:14 au McDo à 6,50 euros,
24:16 ça vous coûte moins cher
24:18 que faire un plein course.
24:20 Et ça, c'est quand même une réalité que beaucoup de gens
24:22 connaissent. Aussi, c'est quelque chose que, par exemple,
24:24 moi, j'ai vécu, j'allais dire subi
24:26 étant breton, non pas normand,
24:28 comme vous, en fait, j'ai l'obligation d'aller
24:30 à Paris, parce qu'aujourd'hui,
24:32 dans la province, dans les territoires
24:34 ruraux, il y a certains emplois, beaucoup
24:36 d'emplois qui font partie
24:38 des emplois de classe moyenne, classe moyenne supérieure,
24:40 qui, en fait, ne sont pas accessibles.
24:42 Donc, il y a aussi énormément de gens qui se retrouvent déracinés,
24:44 qui sont obligés d'aller dans les grandes villes.
24:46 Au niveau des grandes villes, les fruits et légumes
24:48 coûtent encore plus cher. Et donc, ils n'en achètent
24:50 pas, ils ne sont pas au contact de ça.
24:52 Les habitudes de consommation aussi changent
24:54 en raison du fait qu'on n'est
24:56 plus un pays économiquement
24:58 intéressant. Ça, il faut le comprendre.
25:00 On est déjà en train d'être déclassé
25:02 dessus aujourd'hui. La problématique des Français,
25:04 elle est véritablement de se loger
25:06 et de se nourrir. Et après, il reste
25:08 très peu. Et les économies, à chaque fois,
25:10 elles ne sont pas faites sur le logement, parce que
25:12 ce sont des produits fixes, ni sur
25:14 l'énergie. On sait que ça augmente et ça, on n'y peut rien.
25:16 Donc, quand l'énergie, elle augmente, comme
25:18 en ce moment, qu'on se prend 10% de plus,
25:20 juste, on mange un peu moins. On fait sauter un repas.
25:22 - Mais ce que disait Marc Vérat l'autre jour
25:24 dans une émission, l'alimentation représentait
25:26 30 à 40% du budget d'un ménage.
25:28 Aujourd'hui, c'est 13%.
25:30 C'est vrai qu'un fast-food, vous avez
25:32 un menu complet pour 10€. Maintenant,
25:34 les fruits et légumes chers, là, je viens
25:36 de taper concombre. Le concombre
25:38 à la pièce, c'est entre 99 centimes
25:40 et 1,20€.
25:42 Bon, les tomates,
25:44 vous en prenez une, vous pouvez vous faire
25:46 une salade quand même pour moins cher. Il y a aussi
25:48 un problème, je pense, de
25:50 ne pas... C'est pas parce que vous savez pas, vous pouvez pas
25:52 manger de caviar que vous savez pas ce que c'est.
25:54 C'est aussi une question de connaissance.
25:56 - Bien sûr, mais la connaissance
25:58 vient d'une expérience. Je suis juste en train de dire
26:00 qu'effectivement, on perd cette expérience.
26:02 - Oui, on perd cette expérience.
26:04 Bon, voilà, c'était plus anecdotique.
26:06 Jonas, ça va lancer notre
26:08 premier sujet. Je voulais revenir sur
26:10 la violence dans les lycées,
26:12 violence contre les enseignants, contre les
26:14 proviseurs. Pas seulement violence des élèves,
26:16 mais violence des parents aussi, parfois.
26:18 - Oui, alors effectivement, mon coup de gueule, cette fois-ci,
26:20 va porter sur la cause de l'école.
26:22 Vous vous souvenez, quand Gabriel Attal a été nommé
26:24 à Matignon, il avait dit qu'il emportait avec lui
26:26 la cause de l'école, et pourtant, depuis plusieurs
26:28 jours, la réalité est en train d'éclater.
26:30 L'école n'est plus un sanctuaire.
26:32 Ce qui s'est passé, notamment dans le lycée
26:34 Ravel, dans le XXème arrondissement de Paris,
26:36 démontre bien que aujourd'hui, lorsque
26:38 vous êtes un proviseur, je le rappelle pour
26:40 les gens qui nous écoutent, le proviseur
26:42 a demandé à une personne de retirer son
26:44 voile, et aujourd'hui, il a été menacé de mort.
26:46 Hier, c'est le ministre de
26:48 l'Éducation, Mme Nicole Belloubet,
26:50 et le préfet de Paris qui étaient obligés de se déplacer
26:52 dans un lycée pour expliquer qu'on ne menace
26:54 pas de mort un proviseur.
26:56 Et remonte alors en souvenir, évidemment,
26:58 le souvenir terrible de Samuel Paty,
27:00 qui a été tué, on le rappelle
27:02 encore une fois ici, pour avoir
27:04 parlé de laïcité. Lundi,
27:06 ces 200 chefs d'établissement qui se sont
27:08 rassemblés devant la Sorbonne,
27:10 pour dire qu'ils n'en peuvent plus,
27:12 des violences et des menaces. Et pourtant,
27:14 les personnes qui étaient là, rassemblées,
27:16 sont issues, pour certains, de syndicats qui sont
27:18 très à gauche. Ce qui démontre bien que
27:20 aujourd'hui, même dans des syndicats qui ne
27:22 voulaient pas voir la réalité, qui étaient
27:24 dans le fameux "pas de vague", la réalité
27:26 est en train d'éclater, et que
27:28 ils ont utilisé le terme de la "solitude
27:30 du dernier rempart". Aujourd'hui,
27:32 j'ai un coup de gueule, parce que je trouve que les
27:34 proviseurs, les professeurs,
27:36 ne sont pas assez défendus par
27:38 leur autorité, mais surtout, il faut
27:40 qu'on rétablisse leur autorité pour qu'ils puissent
27:42 clairement imposer aux élèves
27:44 et aux familles ce qui est
27:46 notre modèle républicain. On parlait
27:48 à l'époque des "ussards noirs" de la République,
27:50 je pense qu'il est temps de les faire revenir,
27:52 et même si l'uniforme
27:54 peut être un bon état d'esprit,
27:56 attention, ça ne suffira pas
27:58 pour faire en sorte que soient rétablies leur autorité.
28:00 Ce sont, comme les policiers,
28:02 les anges gardiens de ceux qui seront
28:04 les citoyens de demain.
28:06 - On découvre pas ça,
28:08 le problème c'est qu'à chaque nouveau fait,
28:10 on se dit "ah bah oui, c'est grave".
28:12 - Oui, l'indignation ne peut plus suffire.
28:14 - L'indignation ne peut plus suffire,
28:16 les profs vont travailler la peur au ventre aujourd'hui.
28:18 - Et puis après, la crise des vocations,
28:20 en sera la conséquence, c'est-à-dire qu'en gros,
28:22 il n'y aura plus personne qui se doit être prof.
28:24 - La réalité c'est que
28:26 Nicole Belloubet a eu raison hier de rappeler que
28:28 l'école ne pouvait pas sortir
28:30 des principes républicains, sauf que ses
28:32 paroles sonnent totalement creux.
28:34 La réalité c'est d'ailleurs que le phénomène
28:36 il est plutôt récent, je suis tout à fait d'accord
28:38 avec ce que dit Jonas, on avait une loi, puisque le problème
28:40 il est sur le port des signes religieux ostensibles,
28:42 par les services publics et
28:44 l'éducation nationale en particulier,
28:46 on avait une loi de 2004 qui était plutôt une bonne loi,
28:48 plutôt une loi consensuelle, qui portait sur l'interdiction
28:50 des signes religieux ostensibles dans la sphère publique,
28:52 en particulier dans nos établissements scolaires.
28:54 Cette loi, elle avait été contestée
28:56 à l'époque, elle avait été concessée,
28:58 il y a eu de nombreuses jurisprudences d'ailleurs qui définissaient
29:00 ce qu'était le signe religieux à partir de quand
29:02 il devenait ostensible ou ostentatoire.
29:04 Ça a tourné pendant
29:06 plusieurs années,
29:08 à peu près, dans nos établissements,
29:10 sans qu'on ait
29:12 de nouveaux faits de violences.
29:14 Ça fait 4, 5 ans, 6 ans maintenant
29:16 que la situation vrille complètement,
29:18 non pas du fait de la loi, mais du fait de la
29:20 non-application de cette loi. Aujourd'hui, on baisse
29:22 complètement les bras,
29:24 il n'y a pas d'exclusion de prononcer, quand il y a
29:26 des faits comme celui-là, et à force de baisser les bras,
29:28 à force de reculer et de ne pas appliquer la loi,
29:30 eh bien aujourd'hui, on se retrouve dans une situation
29:32 où, en effet, on fait les petits compromis
29:34 quotidiens, et ces petits compromis
29:36 quotidiens nous éloignent un peu plus
29:38 de la tolérance zéro, et c'est la tolérance zéro
29:40 pourtant qu'il faudrait appliquer en la matière,
29:42 parce que cette élève, au bout du compte, elle se croit
29:44 tout permis dans cette affaire. Elle est soutenue,
29:46 elle est soutenue par les parents, en fait,
29:48 la réalité c'est que derrière, il y a des parents qui soutiennent.
29:50 C'est une dérive
29:52 totale. Moi, je ne pense pas
29:54 qu'aujourd'hui, la solution, elle soit législative,
29:56 elle est dans la volonté politique
29:58 d'appliquer des principes fondamentaux
30:00 qui étaient, encore une fois, équilibrés.
30:02 - Mais comment vous faites concrètement ?
30:04 On va y revenir, on marque une pause et on se retrouve
30:06 dans un instant, vous pourrez répondre, mais concrètement,
30:08 comment on fait ? - Concrètement, dès qu'il y a un fait comme celui-là,
30:10 c'est l'exclusion qui doit être prononcée,
30:12 définitive. Concrètement, quand c'est comme ça,
30:14 il doit y avoir des sanctions pénales
30:16 qui doivent être prononcées quand il y a des menaces
30:18 et qu'elles doivent être appliquées.
30:20 En réalité, c'est ça, c'est pas de refaire encore une loi
30:22 qui va changer les choses, c'est pire que tout d'ailleurs.
30:24 - A tout de suite sur Sud Radio.
30:26 - Sud Radio, le 10h midi,
30:28 mettez-vous d'accord,
30:30 Valérie Exper.
30:32 Le 10h midi, mettez-vous d'accord,
30:34 Valérie Exper.
30:36 - Et on continue de débattre, nous parlons de ces
30:38 violences contre les enseignants,
30:40 hier en particulier,
30:42 ça s'est passé en début de semaine
30:44 au lycée Ravel, à Paris,
30:46 et le ministre
30:48 de la Justice, Nicole Belloubet,
30:50 et le préfet
30:52 de police de Paris se sont rendus
30:54 sur place pour soutenir le proviseur.
30:56 Mais quelle solution ? Éric Tegner,
30:58 l'autorité, vous ne la décrétez pas.
31:00 Comment on fait ? Ce que disait
31:02 David Marguerite. On exclut les
31:04 élèves ? On les
31:06 condamne à quoi ?
31:08 - Déjà, les gens en général sont plutôt contre les
31:10 exclusions, parce qu'effectivement, personne n'est jamais
31:12 responsable, c'est toujours la même chose. - Bah non, c'est simple. - Moi, je pense que
31:14 le constat, en fait, aujourd'hui, n'existe
31:16 pas. Il n'y a pas de consensus sur le
31:18 constat, en tout cas de consensus politique,
31:20 à part dire "il faut respecter les valeurs de la République",
31:22 si on faisait un sondage, les Français
31:24 ne sauraient pas trop quoi penser de ça,
31:26 et qu'est-ce qu'ils en diraient derrière, et
31:28 quelles implications il y a derrière. Moi, j'aimerais juste souligner
31:30 sur le port du voile, qu'il y a quelques
31:32 années, l'argumentation, notamment
31:34 des féministes de gauche, comme Caroline Fourest,
31:36 c'était d'ailleurs un consensus général,
31:38 c'était de dire qu'il fallait lutter contre le voile,
31:40 parce que c'était un instrument d'oppression de la femme,
31:42 et que les femmes se le faisaient imposer
31:44 par leur mari. Eh bien, non.
31:46 Le voile, aujourd'hui, on le voit, ce sont
31:48 des jeunes filles, de 13, de 14 ans,
31:50 de 15 ans, qui vont les porter,
31:52 parfois même quand leur famille ne porte
31:54 pas le voile, et qui vont être fières
31:56 de venir le faire, par provocation,
31:58 à l'école, parce qu'elles souhaitent
32:00 le faire, elles choisissent cela.
32:02 Donc, la question n'est pas simplement de parler
32:04 à chaque fois, derrière ces aspects de laïcité,
32:06 de moyens de libérer la femme,
32:08 ou pas, c'est une question de compatibilité.
32:10 Est-ce qu'à un moment donné,
32:12 encore une fois, demain, lorsqu'on va se retrouver
32:14 dans des classes, où il y aura une majorité
32:16 de jeunes musulmans,
32:18 dans un moment aussi, on le voit, avec le conflit
32:20 israélo-palestinien, qui radicalise
32:22 les opinions musulmanes à travers le monde
32:24 arabo-musulman. C'est une réalité,
32:26 j'étais en Mauritanie il y a trois semaines, je l'ai vu
32:28 très clairement, avec des prises à partie, parce que
32:30 j'étais français, sur ces sujets-là.
32:32 Est-ce qu'on va réussir à gérer tout cela ?
32:34 Parce que, est-ce qu'on croit vraiment
32:36 qu'à un moment donné, de toute façon, faire des sanctions
32:38 va changer, va les faire
32:40 se convertir, ou se rendre
32:42 plus modérés ? Non ! Il faut quand même
32:44 les faire, pour sauver les autres dans la classe,
32:46 pour guérir les gens. - Moi, Eric, c'est peut-être un point de différence
32:48 là, qu'on a, c'est que, attention,
32:50 les gens ne sont pas
32:52 radicalisés en raison de leur religion.
32:54 Et je vais même prendre des contre-exemples.
32:56 Vous avez aujourd'hui une application qui est très
32:58 stricte, alors si on remonte à Nasser,
33:00 en Égypte, etc., dans des pays musulmans,
33:02 qui arrivent à faire respecter une forme
33:04 de laïcité. Et il y a des pays qui
33:06 sont pas... - Le Maroc, par exemple. - Le Maroc n'est pas
33:08 une terre... Et je vais même vous dire,
33:10 au Maroc, on applique plus
33:12 les règles sur la laïcité qu'en France.
33:14 - Je confirme. - Et pourtant,
33:16 c'est une question de volonté politique.
33:18 - Parce qu'il y a un roi qui est commandant des croyants,
33:20 parce qu'il a une autorité politique qui est très forte,
33:22 et je pense pas que
33:24 l'appartenance à une religion
33:26 implique l'appartenance à une radicalité.
33:28 - Non mais c'est ce qui fait que je pense que c'est
33:30 évidemment possible. Moi, je suis pas pour se dire
33:32 "Du coup, partons sur un modèle multiculturaliste,
33:34 parce qu'il y a trop de monde
33:36 aujourd'hui, il faut s'adapter." Absolument pas.
33:38 Je pense qu'aujourd'hui, la problématique qu'on a
33:40 en France, dans un pays où on a du mal à assumer
33:42 nos racines chrétiennes, on le voit avec l'affiche
33:44 aussi des Jeux Olympiques,
33:46 aujourd'hui, contrairement à un pays arabe,
33:48 quand on va imposer des règles aux musulmans,
33:50 ils vont le voir comme une oppression contre eux,
33:52 ça les radicalise d'autant plus.
33:54 Il faut en avoir conscience.
33:56 Il faut appliquer ces lois dures, mais il faut avoir
33:58 conscience qu'il y a des gens qui étaient modérés
34:00 avant, qui se radicalisent après, en raison de ce type
34:02 de loi. L'explosion des atteintes
34:04 à la laïcité depuis septembre,
34:06 elle vient de l'interdiction de la baïa. Mais ça ne veut pas dire
34:08 qu'il ne faut pas, parce qu'il y a deux catégories de gens.
34:10 Ceux qui pensent que du coup, il ne faut pas l'interdire,
34:12 et ceux qui pensent qu'à un moment donné, il va falloir voir le problème
34:14 en face. Oui, il va y avoir
34:16 de plus en plus de problématiques. Peut-être qu'il y aura
34:18 plus d'attentats terroristes aussi, si on
34:20 applique ces lois, mais il faut être capable d'accepter
34:22 de dire la vérité aux Français, parce que c'est
34:24 un changement de profondeur.
34:26 - Les Français y sont prêts.
34:28 - Allez-y.
34:30 - Là, vous avez un point de désaccord aussi,
34:32 quand vous disiez qu'il n'y a pas d'accord sur les constats.
34:34 Moi, je pense qu'il y a un consensus.
34:36 - Média-tico-politique. - Oui, mais chez les Français,
34:38 les Français sont d'accord.
34:40 Toutes les études d'opinion démontrent
34:42 qu'il y a un besoin d'autorité comme jamais
34:44 dans le pays. Quand on voit l'enquête qui a été
34:46 faite sur le projet de loi immigration, qui pourtant n'était
34:48 pas d'une fermeté absolue, il y avait un soutien
34:50 total d'opinion. - Mais les discours des politiques,
34:52 à chaque fois, c'est des principes. - Il y a un décalage, en effet, je suis d'accord
34:54 entre les dirigeants et ce que disent les Français,
34:56 mais les Français sont prêts à la fermeté, ils sont
34:58 prêts à l'application de la loi. - Moi, je vois.
35:00 Moi, je reviens sur... Vous disiez
35:02 "les musulmans". Moi, je dirais
35:04 "des musulmans". Moi, par exemple, je suis
35:06 française de confession musulmane,
35:08 moi, les valeurs républicaines,
35:10 je les porte et j'en suis fière.
35:12 Donc, moi, je dirais "des musulmans". Et là où vous avez
35:14 raison, c'est que je constate
35:16 que le salafisme
35:18 prend de plus en plus, j'allais dire
35:20 les parts de marché, mais sait très
35:22 bien s'infiltrer
35:24 par exemple. Je vais vous citer un exemple
35:26 concret.
35:28 J'avais un
35:30 copain qui
35:32 avait du mal à trouver un stage
35:34 en droit. Eh bien, là,
35:36 c'est une vulnérabilité, puisqu'il
35:38 se sentait un peu, on va dire,
35:40 rejeté. - Un copain de confession musulmane.
35:42 - Oui, voilà. Ah oui, excusez-moi.
35:44 De confession musulmane.
35:46 Et il se sentait rejeté en disant "moi,
35:48 j'arrive pas à trouver un stage en droit alors que
35:50 tous mes petits camarades, entre guillemets, en trouvent un".
35:52 Et là, qu'il l'a pris
35:54 sous son aile, eh bien,
35:56 le secours islamique en disant "non mais
35:58 c'est pas grave, on va te trouver un stage
36:00 chez nous, tu vas faire un stage de droit
36:02 chez nous". Et donc, c'est comme ça
36:04 qu'au fur et à mesure,
36:06 tu vois, la France te laisse
36:08 pas ta chance. Eh bien, non,
36:10 tes frères, eh bien, nous allons te laisser
36:12 une opportunité de faire
36:14 du droit. - Bon, on s'est éloigné
36:16 un peu de l'école. - Non mais en tous les cas,
36:18 tout ce que je veux dire, c'est que
36:20 l'islamisme, vous parliez de l'islamisme
36:22 des musulmans, parce que
36:24 les musulmans, je pense qu'en majorité...
36:26 - Pas chez les jeunes. Moi, en fait,
36:28 j'ai tendance à... J'aime me
36:30 projeter. Aujourd'hui, quand on fait
36:32 des sondages au niveau des jeunes, notamment
36:34 on parle des jeunes étudiants, parce que c'est le sujet des jeunes
36:36 lycéens, sur la question de l'attaque
36:38 du Hamas le 7 octobre, leur attaque
36:40 terroriste, je crois qu'on était sur
36:42 45% de jeunes qu'ils soutenaient.
36:44 Donc, dans 20 ans, ces jeunes-là dont on
36:46 parle, cette jeune fille qui vient voiler,
36:48 ça va être des parents. Parce qu'à chaque fois, on a toujours l'impression
36:50 "les parents, ils doivent s'abattre". Non mais les parents,
36:52 c'est pas parce que t'es parent que t'es quelqu'un de bien.
36:54 Et donc, ça, ça va poser un nouveau
36:56 problème d'ici 10 ans.
36:58 Parce que ces jeunes-là vont être responsables.
37:00 - Il serait juste qu'on revienne à l'école.
37:02 - Oui, allez-y.
37:04 - Non mais la visite hier de la
37:06 ministre de la Justice et du Préfet,
37:08 ils ont déclaré
37:10 dès qu'on a eu connaissance des faits,
37:12 on a réagi pour former un bouclier
37:14 de protection autour de l'établissement
37:16 et de ses personnels. Des séries de mesures
37:18 ont été prises, une série de mesures
37:20 a été prise pour protéger le
37:22 proviseur. C'est-à-dire qu'on est dans la protection,
37:24 on est dans la protection
37:26 et on n'est pas dans l'action.
37:28 - Mais, si je peux
37:30 réagir quand même un peu comme ça, juste
37:32 peut-être qu'on imagine,
37:34 on est dans un
37:36 pays où effectivement, tu parles d'après
37:38 le 7 octobre dans lequel, déjà
37:40 toutes les écoles juives sont protégées par des militaires,
37:42 que maintenant toutes les écoles de la
37:44 République sont protégées avec des boucliers où le
37:46 ministre a besoin de venir,
37:48 mais que les enseignants réalisent bien
37:50 qu'à un moment aussi,
37:52 il y a des conséquences d'un certain nombre de votes.
37:54 Quand je regardais la part
37:56 des enseignants qui ont voté pour Jean-Luc Mélenchon,
37:58 il faut qu'ils réalisent
38:00 à un moment qu'on ne peut pas
38:02 pleurer des conséquences,
38:04 des causes d'un basculement
38:06 vers des visions d'extrême-gauche.
38:08 Et l'extrême-gauche aujourd'hui, qui est l'idiot
38:10 utile de ces visions-là, les menace
38:12 physiquement. Et j'espère que le
38:14 mouvement, c'est pour ça que je faisais mon coup de gueule,
38:16 j'aurais pu dire un coup de cœur, pour les syndicats
38:18 de gauche qui commencent enfin à réaliser
38:20 que le pas de vague, la compromission,
38:22 les accommodements raisonnables,
38:24 les premières victimes sur la liste, ce sera eux.
38:26 Et qu'ils ne soient pas des chicken for KFC.
38:28 - Non mais, la violence
38:30 elle touche aussi bien
38:32 l'école publique que
38:34 j'allais citer, j'allais dire les écoles privées.
38:36 Souvenez-vous également
38:38 dans ce lycée privé
38:40 de Saint-Thomas d'Aquin
38:42 à Saint-Jean-de-Luz, où une
38:44 enseignante a été poignardée
38:46 par un jeune.
38:48 Ce que je veux dire, le problème
38:50 il est global, c'est le problème
38:52 d'une certaine jeunesse
38:54 qui vit dans la violence.
38:56 Alors certains disent,
38:58 peut-être avec facilité, parce que je pense que c'est
39:00 beaucoup plus complexe que ça. C'est les jeux vidéos
39:02 mais les jeux vidéos, je suis désolée, même à mon époque...
39:04 - Oui c'est ça, c'est un truc de boomer.
39:06 Le Japon est ce qui utilise le plus de jeux vidéos
39:08 et la criminalité est la plus basse dans tous les pays de l'OCDE.
39:10 - Et donc il y a cette violence
39:12 qui est très prégnante
39:14 dans notre société, ça nécessite quand même
39:16 une analyse pour comprendre
39:18 ce qui se passe, mais
39:20 l'école, qu'elle soit privée ou publique
39:22 n'est plus sanctuarisée.
39:24 Que ce soit par la violence ou par
39:26 l'idéologie dont on parlait
39:28 ou d'autres, mais principalement
39:30 cette idéologie, mais
39:32 on a du souci à se faire. Et moi j'ai toujours cru
39:34 à l'autorité. Je suis désolée,
39:36 je suis entièrement d'accord avec vous.
39:38 C'est-à-dire la moindre
39:40 menace, c'est la sanction.
39:42 C'est la sanction
39:44 immédiate, c'est...
39:46 - Et alors vous avez ce qui s'est passé
39:48 à Cachan, c'est-à-dire que vous allez avoir des hordes
39:50 de jeunes qui vont défendre
39:52 et qui vont les violer.
39:54 - Valérie, il faut assumer qu'on ne peut pas sauver tout le monde.
39:56 - Exactement. - En revanche, si on veut
39:58 éviter le soi-disant pas d'amalgame,
40:00 on l'exclut. Mais vous savez,
40:02 aujourd'hui nos responsables qui sont au gouvernement, leur solution
40:04 c'est quoi ? Elle s'appelle mixité sociale.
40:06 Ils vont vous dire "je suis d'accord, on a joué à la IT,
40:08 mais ce qu'il faut, à un moment donné, on les a
40:10 ghettoisés, on les a tous mis ensemble, donc il faut
40:12 de la mixité sociale". Alors ils le font tous, on le voit bien,
40:14 sauf pour leurs enfants, parce qu'ils vont bien les mettre
40:16 dans des écoles privées, parce que
40:18 l'arnaque de la mixité sociale,
40:20 il faut quand même mettre le doigt dessus.
40:22 C'est-à-dire que ce sont des gens qui font, aujourd'hui,
40:24 nos lois, qui vont imposer justement
40:26 ces fameux mélanges en pensant que ça va tout changer,
40:28 alors qu'en fait, au contraire, ça va
40:30 justement enfermer des personnes
40:32 en raison de cette mixité, ça, ça faut quand même aussi
40:34 le dire. - Peut-être juste aussi un mot,
40:36 il y a aussi une jeunesse qui va bien, qui s'en sort,
40:38 qui prend l'ascenseur social
40:40 envers et contre tout, et qui arrive à monter
40:42 pas à pas l'ascenseur social, y compris des jeunes de milieu
40:44 modeste, et qu'on ne met plus assez à l'honneur.
40:46 Au nom d'une idéologie relativiste
40:48 absolue, où il faut pas,
40:50 où on a supprimé les notes, où on ne met plus
40:52 en valeur ceux qui réussissent,
40:54 et bien c'est ça aussi le problème, c'est de dire
40:56 qu'il y a des jeunes qui vont bien, qui ont la tête
40:58 bien faite, je travaille
41:00 sur l'apprentissage à la région, on a des beaux
41:02 modèles d'apprentis qui vont au plus haut niveau
41:04 dans des compétitions, de meilleurs apprentis,
41:06 d'Olympiades des métiers, et bien
41:08 moi, quand je les mets à l'honneur, j'entends encore
41:10 trop souvent des gens dire "attention, c'est
41:12 élitiste, attention, il faut faire attention de
41:14 pas stigmatiser ceux qui n'y vont pas", parce
41:16 que c'est ça aussi le problème.
41:18 C'est de parler debout, c'est la sanction en bas,
41:20 c'est la valorisation du mérite républicain, de ceux
41:22 qui s'en sortent, et de la jeunesse qui va bien, d'autres.
41:24 Il faut aussi parler. - Tout à fait, oui. - On va marquer
41:26 une pause et on se retrouve dans un instant
41:28 avec vous sur Sud Radio.
41:30 Sud Radio, le 10h midi,
41:32 mettez-vous d'accord,
41:34 Valérie Exper. 10h midi,
41:36 mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
41:38 - Bon, bah, on va parler
41:40 des Jeux Olympiques, l'ouverture
41:42 des Jeux Olympiques, donc cette grande
41:44 cérémonie populaire, avec plus d'un
41:46 million de français, enfin de français, plus d'un
41:48 million de spectateurs, c'est ce qu'avait promis
41:50 le Président de la République, et puis toc,
41:52 principe de réalité, c'est un peu comme
41:54 les 10 milliards et la prévision budgétaire,
41:56 principe de réalité,
41:58 ça va être compliqué de laisser un million de personnes
42:00 sur les berges de la Seine assister
42:02 au spectacle
42:04 de l'inauguration
42:06 des Jeux Olympiques,
42:08 et en fait on se rend compte que le plan B, c'était ça
42:10 en fait, peut-être, c'était qu'en fait
42:12 il y aurait 300 000 personnes qui vont être fouillées,
42:14 triées sur le volet,
42:16 invitées, alors j'aimerais dire invitées par
42:18 des personnes de confiance.
42:20 - Bon, après, moi
42:22 je suis désolé, je vais peut-être être le seul sur le plateau
42:24 à être comme ça, je reste quand même d'abord
42:26 infier, deux optimistes qu'est les JO
42:28 dans notre pays, et il y a eu d'autres
42:30 pays qui récemment ont accueilli des grandes compétitions
42:32 internationales, qu'il y ait des personnes
42:34 qui soient sélectionnées, enfin je veux dire, moi ça
42:36 me pose aucun problème, il y a 300 000 personnes,
42:38 franchement,
42:40 on parlera pas de l'affiche parce que là je pense
42:42 qu'on sera tous d'accord, mais il faut arrêter avec ce
42:44 misérabilisme, on accueille les JO, il faut qu'on brille
42:46 quoi, on est tous
42:48 en train, là, c'est anxiogène
42:50 quoi. - Oui, mais il faut être un peu réaliste
42:52 sur le coup, sur l'organisation,
42:54 il y a un tweet qui a dit... - On aurait pas fait
42:56 l'exposition universelle dans ce cas-là. - Comme d'habitude
42:58 à Paris, on privilégie les très riches, les places payantes
43:00 hors de prix, les très modestes et les associations
43:02 amis, places gratuites attribuées par la mairie,
43:04 les classes moyennes sont à chaque fois les deux
43:06 dans la face. - Mais le problème,
43:08 le problème c'est pas
43:10 de temps de réduire la jauge, c'est d'avoir fait
43:12 croire. - Oui, c'est ça. - Et en 2021,
43:14 c'est quand même dans un contexte qui était assez proche
43:16 de celui-là, Emmanuel Macron a fait croire
43:18 qu'on aurait un million de personnes avec des places
43:20 à 24 euros. Le problème c'est que c'était
43:22 pas réaliste à l'époque. Moi je suis assez d'accord
43:24 avec Jonas, j'aimerais que sur le sujet des Jeux
43:26 Olympiques, il y ait pas trop de polémiques,
43:28 c'est quand même, on a été candidats, c'est quand même
43:30 un moment de fierté nationale un peu
43:32 exalté, c'était le moment un peu d'une fête populaire,
43:34 on a le sentiment aujourd'hui... - Mais vous serez
43:36 là ? Qui sera là ? - Moi j'y serai
43:38 pas, moi j'y serai pas, mais
43:40 je pense qu'au bout du compte,
43:42 aujourd'hui, ça donne
43:44 un peu le sentiment qu'on a,
43:46 on se dit mais vivement que ce soit fini,
43:48 et que ça, ça soit bien passé comme un soulagement,
43:50 mais ça doit quand même être un moment d'enthousiasme,
43:52 un moment où il y a un peu de symboles,
43:54 où il n'y a aucun symbole sur l'espace public. Moi je suis
43:56 assez surpris de voir qu'à quelques semaines
43:58 d'un événement qui arrive quand même une fois par siècle,
44:00 il n'y ait pas de symbole sur l'espace public,
44:02 il n'y ait pas de fête collective, heureusement encore
44:04 qu'il y ait quelques collectivités pour accueillir
44:06 le passage de la flamme olympique. Maintenant,
44:08 je suis complètement d'accord, ce n'est pas une fête populaire
44:10 assumée comme on aurait pu l'imaginer,
44:12 on est dans un contexte qui oblige
44:14 à revoir la voilure, la faute d'Emmanuel
44:16 Macron c'est d'avoir fait croire le contraire,
44:18 la fierté nationale exaltée, là on en est loin.
44:20 Pour le coup, il y a une vraie faute sur l'affiche, on est tous
44:22 d'accord là-dessus, on a une sorte de
44:24 pays idéologisé,
44:26 déraciné, et là
44:28 c'est une faute grave, et en effet qui
44:30 donne de la prise
44:32 à la polémique, mais moi j'aimerais que les quelques
44:34 semaines qui nous séparent des JO, on puisse
44:36 se dire "ouais c'est quand même un moment de fierté
44:38 pour la France". - Oui, on devrait
44:40 pouvoir, sauf que qu'est-ce qui vous amène
44:42 à se dire, Eric Tegnan ? - Moi je rejoins
44:44 ce qu'il disait sur le mensonge, on a
44:46 revu circuler sur les réseaux sociaux, il y a
44:48 quelques jours, ces images qu'on nous vendait
44:50 des Champs-Elysées en 2024.
44:52 "Ouah c'était magnifique, il y avait
44:54 de l'herbe, il y avait des poussettes, etc."
44:56 Mais il n'y a rien qui a changé,
44:58 à part que c'est pire qu'avant.
45:00 À un moment donné, il faut arrêter aussi de mentir
45:02 aux gens. Après moi je veux dire, je suis assez d'accord
45:04 avec Jonas, en tout cas sur ce que j'ai ressenti
45:06 il y a quelques semaines. Moi j'ai rassemblé ma rédaction
45:08 et je leur ai dit "voilà, ça m'ennuie,
45:10 je sais pas ce qu'on va faire au moment des JO,
45:12 nous on aime bien aller faire du micro-trottoir, aller sur place"
45:14 et je leur ai dit "mais le problème
45:16 c'est que si on fait des vidéos, on va montrer
45:18 ce qu'il va se passer, l'insécurité,
45:20 du racket,
45:22 des agressions, et bien derrière on va
45:24 être ridiculisés à l'international".
45:26 Et il y avait ce fonds patriotique au fond de moi,
45:28 je me disais "bon, peut-être qu'on va rien faire,
45:30 on va tous prendre des grands congés, etc."
45:32 Le problème c'est qu'en fait
45:34 ça va être globalement une cata
45:36 par rapport à ce que ça devait être. Alors bien sûr
45:38 qu'il y aura quand même les compétitions qui vont se passer, etc.
45:40 Mais encore une fois, il faut être capable
45:42 aussi d'informer les Français
45:44 sur la réalité, parce qu'on est déjà en train de parler de
45:46 candidatés je crois pour les JO d'hiver,
45:48 on les gagnera. À un moment donné c'est toujours la même chose.
45:50 C'est pas parce qu'on dit que ça va bien se passer
45:52 que ça se passe bien. Il faut apprendre de nos
45:54 erreurs. Et la première chose qu'il faut dire,
45:56 c'est qu'il faut arrêter de mentir au début
45:58 juste pour des effets de communication.
46:00 Et ça je crois que c'est fondamental.
46:02 Et effectivement, quand on est là à parler même d'Europe,
46:04 etc. J'aurais aimé qu'effectivement
46:06 on associe les Français et les Européens
46:08 aux Jeux Olympiques.
46:10 J'ai pas cette sensation-là.
46:12 Moi en tout cas, je vais partir la veille.
46:14 - Mais vous avez le préfet de Paris qui dit
46:16 "La grande galère va commencer au 1er juillet."
46:18 Donc vous parlez de la grande fête et
46:20 de sentiments de peur.
46:22 - C'est ce qu'on souhaiterait en fait. Mais la réalité c'est
46:24 qu'aujourd'hui même les syndicats s'en servent comme moyen de pression.
46:26 La CGT qui fait un préavis de grève
46:28 pour plusieurs mois jusqu'au mois de septembre.
46:30 C'est vrai, quand je dis ça
46:32 c'est pas pour nier
46:34 la réalité, je suis complètement d'accord.
46:36 Mais c'est pour se dire "essayons de nous réveiller
46:38 collectivement et de se dire que ça arrive une fois par siècle."
46:40 La fierté nationale, elle doit
46:42 revenir à un moment donné.
46:44 - Mais là, pour le coup,
46:46 et je ne veux pas tout mettre en eau, c'est le rôle du chef de l'État.
46:48 - Mais bien sûr. - Le rôle du chef de l'État, ça sera un moment de dire
46:50 "On remet tout au carré, les amis,
46:52 maintenant il faut qu'on soit fiers."
46:54 Le problème c'est que c'est fait une fois
46:56 au nouvel an, lors
46:58 de la nouvelle année, et après c'est fait de façon
47:00 c'est de la gaudriole, je veux dire, la dernière fois
47:02 quand il dit "oui, je vais me baigner dans la Seine"
47:04 non mais attends, on n'est pas au niveau des enjeux là.
47:06 - Non, il a quand même, non, il a fait un truc
47:08 bien, Yannick Amoura, de s'occuper
47:10 de la chance. - Non mais voyez,
47:12 on n'est pas ce que je fais.
47:14 - En plus, on est dans un moment
47:16 où quand même Emmanuel Macron,
47:18 il y a un truc qui ne va pas.
47:20 Donc, qu'est-ce qu'il va encore nous faire au moment des Jeux Olympiques ?
47:22 Moi j'ai peur qu'on soit ridiculisés.
47:24 - Moi je pense qu'il va descendre dans la brise.
47:26 - Non mais c'est-à-dire que
47:28 quand il choisit Yannick Amoura, je suis désolé
47:30 moi, je me sens encore moins associé.
47:32 Je n'ai pas envie de partir la veille, j'ai envie
47:34 de partir deux semaines avant. C'est ça
47:36 en fait qu'on ressent. Et vous savez,
47:38 je vais vous dire, de toute façon, votre rêve
47:40 qu'on ait l'impression qu'on sera
47:42 fiers, il va se réaliser. Parce qu'on
47:44 va avoir des grandes chaînes de télévision
47:46 France 2, TF1,
47:48 qui vont faire des reportages vus par des millions de gens
47:50 où tout va bien se passer.
47:52 - C'est comme maintenant, la nouvelle formule
47:54 pour le nouvel an, c'est de ne plus parler de ce qui se passe
47:56 dans les quartiers, etc. Donc au niveau
47:58 de la communication, ça va être
48:00 globalement réussi et encore une fois, heureusement qu'il y aura
48:02 les réseaux sociaux et Sud Radio
48:04 pour nous informer sur la réalité.
48:06 - Et Livre Noir. Non, vous serez en vacances, c'est ça ?
48:08 - Exactement. - C'est ce que vous allez partir.
48:10 En tout cas, on comprend que le grand public
48:12 français moyen, effectivement,
48:14 va être exclu de la cérémonie.
48:16 Et soit vous êtes très riche, soit vous êtes
48:18 proche d'une assos ou de la mairie de Paris
48:20 et vous aurez
48:22 des places, mais sinon,
48:24 ce sera... - Les gens veulent louer leur appartement
48:26 à des prix pharmiques. Moi, tous mes amis,
48:28 ils ont déjà mis leur appartement à louer.
48:30 Ça se loue 1 000 euros la semaine.
48:32 Ça, c'est...
48:34 - La nuit, la nuit.
48:36 - Et puis, et puis,
48:38 sans compter tous les gens qui se font expulser
48:40 pour pouvoir récupérer...
48:42 - Notamment les étudiants du COUS.
48:44 - Notamment les étudiants. On peut quand même parler
48:46 de... Est-ce qu'on parle de la majorité pénale ?
48:48 Un dealer sur 10
48:50 à moins de 18 ans. Un dealer sur 5,
48:52 pas sur 10. Ce chiffre est
48:54 absolument effarant, je ne sais pas.
48:56 On le savait là aussi.
48:58 On ne découvre pas la lune.
49:00 - On ne découvre pas la lune. Et je rappellerai
49:02 que vous parliez tout à l'heure de celle qui est aujourd'hui
49:04 ministre de l'Éducation, qui était avant ministre de la Justice.
49:06 - Oui, j'ai dit qu'elle était ministre de la Justice.
49:08 - Qui n'a pas accepté de revenir
49:10 sur les différences concernant les mineurs.
49:12 Et donc, c'est une demande régulière que fait la droite
49:14 de dire qu'aujourd'hui, même si ça a été
49:16 réformé à plusieurs reprises, un mineur
49:18 n'a plus rien à voir avec le mineur de 45.
49:20 Alors évidemment, ça a été réformé depuis
49:22 45 mai. On voit bien aujourd'hui qu'il y a des bandes
49:24 très violentes qui agissent
49:26 autour des lycées. On voit bien aussi
49:28 que dans les
49:30 RH du deal et de la drogue,
49:32 vous avez les chauffeurs qui sont très jeunes.
49:34 Et donc ça, ce sont quand même
49:36 des gens qui sont complices et dont le rôle
49:38 de la justice, c'est à un moment de casser ces
49:40 chaînes de transmission de la drogue.
49:42 Et pour les casser, il faut qu'il y ait une forme de
49:44 sanction qui explique que, non, le rôle
49:46 de quelqu'un qui a 14 ans
49:48 n'est pas en train de crier "AHA"
49:50 pour prévenir qu'il y a des policiers
49:52 qui arrivent à Marseille.
49:54 On a besoin de ça.
49:56 - Là, ça, ces chiffres concernent
49:58 Paris. 2033 mineurs ont été
50:00 mis en cause pour usage, revente
50:02 et trafic de stupéfiants
50:04 à Paris et dans les trois
50:06 départements de la Petite Couronne. Alors parmi eux,
50:08 les trois quarts ont entre 16 et
50:10 18 ans et un quart, entre
50:12 13 et 15 ans, dans l'immense majorité,
50:14 ce sont des garçons, 96%.
50:16 Les filles ne représentent que 4%.
50:18 Mais c'est
50:20 un quart
50:22 qu'entre 13 et 15 ans.
50:24 Où sont les parents ?
50:26 Qui sont-ils ? Qu'est-ce qu'on fait ?
50:28 - De toute façon, il y a deux grands chiffres à retenir. C'est celui-là
50:30 et celui, par exemple, qu'a sorti le
50:32 préfet des Alpes-Maritimes ces derniers jours.
50:34 Ça a fait scandale. Il disait que 55%
50:36 des actes de violence dans les Alpes-Maritimes,
50:38 c'était le fait d'étrangers.
50:40 Je pense qu'il faut analyser ça aussi.
50:42 Et au niveau de la jeunesse, ce ne sont peut-être pas
50:44 des étrangers, mais ils sont issus aussi d'une certaine
50:46 immigration. Et il faut le dire, parce que
50:48 ces jeunes-là, on va les mettre en...
50:50 Si on les sanctionne, etc.,
50:52 de toute façon, ça ne va pas changer.
50:54 Ça ne va rien changer. Et demain, encore une fois,
50:56 ils vont dire... Mais il faut quand même le faire pour les autres.
50:58 C'est ça que je veux dire. Je ne crois pas que la personne, en tant
51:00 que telle, change. En revanche, les autres,
51:02 les nouveaux qui arrivent, eux, ils doivent se dire
51:04 qu'ils vont être sanctionnés. Mais encore une fois, c'est...
51:06 - Mais sanctionner comment ?
51:08 - Vous avez par exemple aussi... - Jeunesse, la dode.
51:10 - Juste pour sortir de la thématique de l'immigration,
51:12 vous prenez les zones périurbaines
51:14 et rurales, qu'on connaît bien avec David,
51:16 dans lesquelles, actuellement,
51:18 le trafic de drogue explose. Ça, tout le monde
51:20 vous le dit, et donc là, il n'y a pas de sujet d'immigration.
51:22 Il est aussi important que dans ces zones-là,
51:24 la loi s'applique de façon
51:26 plus dure. Parce que si, en plus de la
51:28 désespérance sociale, puisqu'il n'y a pas de services
51:30 publics, il y a moins d'activité par
51:32 la désindustrialisation, en plus, on a la drogue
51:34 qui vient fracasser ces zones-là,
51:36 en ne mettant pas des garde-fous
51:38 pour des jeunes, je pense que vraiment,
51:40 on anticipe
51:42 un tsunami de désespérance
51:44 qui existe d'ailleurs dans certains pays,
51:46 quand vous regardez même dans certaines populations
51:48 qui n'ont rien à voir avec l'immigration aux Etats-Unis,
51:50 elles sont totalement ravagées par la drogue, parce qu'au moment,
51:52 on n'a pas mis le haut. - Et il y a un exemple quand même,
51:54 bon, il est un peu radical, mais c'est le Salvador.
51:56 Il y a un problème...
51:58 Il y a un problème énorme.
52:00 Oui, mais quand on parle aujourd'hui de volonté politique,
52:02 qui, aujourd'hui, avait l'air crédible
52:04 il y a quelques années, en disant "je suis en Amérique latine
52:06 et je vais résoudre le problème de la drogue, etc."
52:08 Salvador, il l'a fait,
52:10 il a fait une prison de 75 000 places,
52:12 et il les a tous mis en prison,
52:14 des jeunes, des plus âgés, etc.
52:16 La possibilité,
52:18 il était réélu à 80%.
52:20 - Non, mais moi, je pense qu'il faut diminuer
52:22 la majorité pénale,
52:24 en tous les cas, l'ABC, puisqu'elle est fixée
52:26 à 18 ans, il faut bien distinguer responsabilité
52:28 pénale et majorité pénale,
52:30 donc majorité pénale fixée à 18 ans
52:32 et responsabilité pénale
52:34 fixée à 13 ans,
52:36 et donc avec, je fais un peu du droit,
52:38 avec la possibilité pour le procureur
52:40 d'établir
52:42 la capacité de discernement
52:44 du mineur
52:46 dans le cadre d'une infraction
52:48 qu'il aurait commis.
52:50 Et puis, il y a aussi cette fameuse
52:52 excuse de minorité,
52:54 dont il faut également
52:56 parler,
52:58 dont bénéficient les mineurs
53:00 de 13 ans,
53:02 16, 18 ans, ils n'en bénéficient plus.
53:04 Tout ça pour dire que vous avez des délinquants
53:06 majeurs qui connaissent parfaitement
53:08 la loi, qui surfent
53:10 sur les failles
53:12 de la loi pour
53:14 utiliser des mineurs dans le cadre
53:16 du trafic de stup,
53:18 pour voler dans le cadre quand il y a des émeutes,
53:20 etc. Et donc, il faut,
53:22 il y a une volonté, et donc la volonté politique
53:24 c'est qu'on puisse diminuer
53:26 cette majorité pénale.
53:28 Merci à tous les quatre dans notre centre.
53:30 Merci à vous. Très bonne journée.
53:32 Sud Radio, parlons vrai, parlons vrai.

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