- 08/01/2024
En juillet 1996, deux hommes font irruption chez un prêteur sur gage de Birmingham en Alabama et abattent brutalement les employés. Mais les meurtriers ignorent qu’une caméra de surveillance cachée a enregistré le crime. La police et le FBI diffusent des images de l’homicide dans les médias et identifient rapidement ses auteurs. Maintenant, il leur faut retrouver deux meurtrier cruels qui se savent recherchés.
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00:08 Dans les années 1990, à Birmingham, il y eut à la fois une baisse de la population et du taux de criminalité.
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00:18 Mais même dans les villes les plus sécuritaires, des meurtriers peuvent être à l'œuvre.
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00:23 Le 18 mai 1996, le client d'une station-service trouva un corps.
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00:39 La police de Birmingham répondit à son appel.
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00:48 Les enquêteurs sur la scène du crime conclurent que la victime, le commis de la station-service, avait été abattue avec une arme à feu.
00:55 C'était le seul employé de service ce jour-là.
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01:02 Le client n'avait pas été témoin du crime.
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01:08 Une traînée de sang menait à l'intérieur du magasin jusqu'à l'arrière du comptoir.
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01:15 La marre de sang qu'il y avait là indiquait que l'employé y était resté un moment avant de sortir, peut-être dans l'espoir de trouver de l'aide.
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01:25 Il s'était rendu avec difficulté dans le stationnement.
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01:30 Les policiers crurent d'abord que le vol était le mobile du crime, mais ils se ravisèrent en voyant de l'argent sur le comptoir.
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01:39 De plus, la caisse enregistreuse était encore pleine de billets.
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01:44 On ne trouva aucune empreinte digitale suspecte.
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01:50 Il n'y avait aucun témoin.
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01:55 Les enquêteurs récupérèrent l'enregistrement de la caméra de sécurité pour le remettre au laboratoire judiciaire.
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02:05 Comme la cassette avait été réutilisée à maintes reprises, les images étaient de piètre qualité.
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02:12 Par conséquent, on pouvait difficilement y distinguer des détails.
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02:22 Des experts en électronique tentèrent d'améliorer la définition des images.
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02:29 Cela permit aux enquêteurs de se faire une idée précise de la façon dont le crime avait été commis.
02:34 Les images confirmaient ce que les indices laissaient présumer.
02:38 Un client, seul, avait abattu le commis d'un coup de feu même si celui-ci s'était plié à ses exigences.
02:45 A l'évidence, il s'agissait là d'un crime gratuit.
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02:53 Les détectives interrogèrent ensuite des amis et parents de la victime pour trouver une piste.
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03:04 Mais aucun d'entre eux ne put reconnaître le visage du meurtrier, ni dire pourquoi on avait voulu la mort du jeune homme.
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03:15 Sans aucun autre indice, l'enquête en était au point mort.
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03:23 Deux mois plus tard, à 30 kilomètres au sud de Birmingham,
03:28 James Jones, le shérif de Shelby County, reçut un appel de deux personnes d'un commerce de prêts sur gage.
03:35 - Quand on a reçu l'appel, on n'a pas vraiment saisi ce qui s'était passé.
03:39 On avait des raisons de croire qu'il y avait eu des pertes de vie à cet endroit.
03:42 Mais comme c'est plutôt rare par ici, j'ai été très surpris de constater que c'était bien le cas en arrivant sur la scène du crime.
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03:51 Les experts conclurent que le propriétaire du commerce de prêts sur gage avait été tué de plusieurs coups de feu.
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03:59 Une des employées reposait dans un état critique. Elle avait reçu un projectile à la tête.
04:04 Des enquêteurs estimèrent que le total de l'argent et des bijoux volés s'élevait à 2300 dollars.
04:10 De plus, tous les étuis d'armes à feu avaient été vidés.
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04:16 Comme ce commerce était fréquenté par une clientèle nombreuse,
04:19 les techniciens n'eurent aucun mal à relever les empreintes de plusieurs centaines de personnes.
04:24 Il serait très difficile de trouver un suspect parmi elles.
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04:30 Le chef enquêteur assigné à cette affaire était le sergent du comté Michael DeHart.
04:35 On devait faire analyser de nombreux indices, comme les empreintes digitales par exemple,
04:40 mais on n'a rien trouvé de concluant.
04:44 La seule chose qu'on ait découverte sur les lieux, c'était les douilles de projectiles.
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04:51 L'arme du crime était un pistolet automatique de calibre 380.
04:55 À ce moment-là, on ignorait s'il s'agissait d'un crime isolé,
05:00 ou si au contraire, il faisait partie d'une série de crimes.
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05:07 Ce meurtre ressemblait à celui qui avait été commis à la station-service,
05:11 sauf que celui-ci était relié à un vol.
05:15 Les détectives regardèrent l'enregistrement vidéo de la caméra de sécurité du commerce.
05:19 On y voyait deux jeunes hommes entrer dans le magasin à 15h23.
05:24 Ils avaient empêché le propriétaire de s'échapper
05:27 et l'avaient obligé, lui et son employé, à rester derrière le comptoir.
05:31 Les policiers aperçurent aussi, mais confusément, un pick-up rouge à l'extérieur du commerce.
05:37 Les deux suspects s'en étaient vraisemblablement servis pour prendre la fuite.
05:42 Ils avaient pillé le commerce pendant 13 minutes sous le regard inquiet des employés.
05:47 Puis, ils les avaient tués à bout portant.
05:51 Rien n'indiquait que ces victimes avaient résisté ou tenté de résister à leurs assaillants.
05:57 Elles avaient obéi à leurs ordres,
05:59 croyant sans doute qu'en agissant de la sorte, elles auraient la vie sauve.
06:04 Mais au contraire, on les a littéralement exécutés.
06:07 C'était affreux.
06:11 [Bruits de la rue]
06:16 Le sergent Yon et son collègue, le sergent Donald King,
06:19 trouvèrent d'autres indices près de l'endroit où les victimes avaient été tuées.
06:23 On fouillait le magasin quand on a aperçu des rebuts derrière le comptoir.
06:30 Et on s'est alors demandé ce qu'ils faisaient là.
06:34 Il n'y avait pourtant pas de poubelle à cet endroit.
06:37 Cela nous est apparu étrange.
06:39 Et parmi ces rebuts, il y avait des renures de métal.
06:45 Ces fragments provenaient d'une machine servant à reproduire des clés sur le comptoir.
06:50 Les détectives les recueillirent pour analyse.
06:56 Ils croyaient que les meurtriers étaient partis avec la poubelle, mais ils ignoreaient pourquoi.
07:02 La loi fédérale américaine stipule que quiconque achète ou vend des armes à feu
07:06 doit conserver les relevés des transactions.
07:11 Les détectives demandèrent à l'un des employés de leur montrer ce registre
07:14 pour qu'il puisse faire le relevé des armes qui manquaient.
07:20 Ils eurent au fait de constater que les deux hommes avaient tout pris.
07:26 Au total, ils étaient partis avec 32 armes à feu.
07:32 Cette nouvelle a eu l'effet d'une bombe sur nous.
07:34 Qu'allait-il donc faire de ces armes ?
07:36 Que faisait-il en ce moment même et que comptait-il faire par la suite ?
07:43 Pour ne pas avoir en risque sérieux que d'autres crimes tout aussi violents soient commis,
07:46 les détectives contactèrent sans attendre le bureau du procureur de Shelby County.
07:53 L'assistant du procureur, Randy Hillman, se joignit alors à l'enquête.
07:58 On aime être associé à une enquête dès le début.
08:01 Cela nous facilite la tâche et c'est la même chose pour les policiers qui travaillent sur la scène du crime.
08:12 Le ruban magnétoscopique constituait l'indice le plus intéressant dont disposaient les enquêteurs pour trouver les meurtriers.
08:19 On pouvait les voir transporter les biens volés dans un étui à guitare.
08:26 L'un d'eux avait tiré sur le propriétaire et sur l'employé.
08:31 À un moment donné, son arme s'était enrayée.
08:37 Presque machinalement, il avait dégagé l'arme de ce qui l'obstruait et l'avait rechargée avant de tirer de nouveau.
08:44 Les deux hommes étaient ensuite montés à bord du pick-up rouge par le côté du passager.
08:51 Cela indiquait donc que quelqu'un d'autre conduisait le véhicule.
08:57 Les techniciens tirèrent des photos des images vidéo. Malheureusement, celles-ci étaient de piètre qualité.
09:03 On disposait de photos de ces individus au moment où ils commettaient le meurtre.
09:08 On avait également la photo d'une partie du véhicule dans lequel ils étaient montés.
09:13 Mais on ignorait tous deux. Et leur comportement violent était alarmant.
09:19 On devait arrêter ces hommes avant qu'ils passent de nouveau à l'attaque.
09:25 Moins de huit heures après la fusillade, les enquêteurs apprirent que l'employé blessé était mort à l'hôpital.
09:35 Il y avait maintenant deux innocentes victimes de meurtre.
09:40 Les techniciens du service des sciences judiciaires de l'Alabama examinèrent les fragments de projectiles et les douilles trouvées dans le magasin.
09:53 Ils les comparèrent ensuite aux projectiles utilisés lors des crimes perpétrés dans le secteur,
09:57 notamment lors du meurtre du commis de la station-service de Birmingham.
10:03 Mais ils ne trouvèrent aucune ressemblance entre les balles.
10:09 Les enquêteurs étaient pourtant enclins à croire qu'il y avait un lien entre ces meurtres.
10:16 Ils demandèrent alors l'aide du public.
10:20 On a distribué les photos aux médias de la région.
10:26 On leur a demandé de les diffuser et de demander aux gens de nous aider à identifier les auteurs de ces crimes.
10:36 La diffusion des photos suscita des dizaines d'appels.
10:43 Quelqu'un déclara qu'il était en voiture à Birmingham au moment où il avait aperçu deux hommes dont la description correspondait à celle des meurtriers.
10:51 Ils avaient sorti des armes et un étui à guitare d'un pick-up rouge pour les transporter dans une maison.
11:00 On n'avait jamais fait état de cet étui à guitare dans les médias.
11:06 Un homme au bout du fil déclara qu'il connaissait les suspects, mais seulement par leur surnom dans le milieu.
11:13 Les détectives de Shelby County transmirent ces informations à la police de Birmingham.
11:22 Le service métropolitain disposait d'une liste des surnoms des criminels.
11:27 Turkey était le surnom de Marcus Presley, âgé de 16 ans.
11:32 Il ressemblait au jeune homme qui avait commis les meurtres au commerce de presse sur gage.
11:37 Quant à Maine, il avait 18 ans et son vrai nom était La Samuel Gamble.
11:41 Il ressemblait au deuxième voleur du commerce.
11:46 Les deux suspects avaient plusieurs crimes à leur actif.
11:52 Grâce à des documents de la cour, les enquêteurs obtinrent l'adresse de Gamble.
11:56 On savait que les individus qu'on recherchait étaient dans l'E.E.
12:00 Ils avaient déjà tué et l'ont craigné qu'ils ne recommencent.
12:04 Dès le début des recherches, on a donc pris toutes les précautions possibles.
12:08 Chaque fois qu'on entrait dans une maison pour une fouille, par exemple, on appliquait une méthode d'examen stratégique très précise.
12:24 L'équipe d'arrestation s'assura que la maison où vivaient Gamble ne présentait aucun danger.
12:30 Il n'y avait personne.
12:35 Les deux redoutables meurtriers, qui disposaient de tout un arsenal d'armes volées, couraient toujours en liberté.
12:51 Le 28 juillet 1996, en Alabama, des enquêteurs étaient à la recherche de Marcus Presley, de la Samuel Gamble,
12:58 et d'un troisième complice soupçonné d'avoir commis un double homicide dans un commerce de prêts sur gage.
13:04 L'équipe d'arrestation entra dans la maison du suspect Gamble, mais personne ne s'y trouvait.
13:11 Munis d'un mandat de perquisition, les détectives fouillèrent la maison.
13:15 Le sergeant Russell Young, de Shelby County, trouva alors des indices qui démontraient que le suspect était mêlé au double homicide.
13:21 Au cours des recherches, on a trouvé la cassette qui provenait du faux magnétoscope du commerce.
13:34 Elle avait été brisée, la cassette était craquelée, quant au ruban, on l'avait sorti de la cassette.
13:39 Cela démontrait qu'ils s'étaient aperçus qu'ils étaient filmés.
13:43 Ils avaient eu la présence d'esprit de s'arrêter et d'aller chercher ce qui aurait pu constituer une preuve de leur culpabilité.
13:49 On trouva également l'étui d'une guitare.
13:55 Il ressemblait à celui qui avait été volé au commerce.
14:00 Le sergent Donald King trouva alors d'autres indices dans la cuisine.
14:10 Au fond d'une poubelle, on a remarqué des étiquettes de prix qui provenaient de certaines des armes et des bijoux du commerce de presse-sur-gaze.
14:18 Elles contenaient également des renures de métal qu'on pouvait aisément relier à celles trouvées sur la scène du crime.
14:27 Le sergent Michael DeHart était toutefois déçu de n'avoir pu trouver aucune des 32 armes volées.
14:35 Au moment des recherches, on savait que trois personnes étaient mêlées à cette affaire, mais on ignorait qui pouvait être la troisième personne.
14:41 En fouillant la maison, on a trouvé le bordereau d'un chèque de paye dans la poche d'un manteau au nom de Stephen McKenzie, qui provenait d'un commerce dans la région de Boston.
14:50 McKenzie était-il le troisième suspect, celui qui avait conduit le véhicule dans lequel les deux autres avaient pris la fuite ?
15:01 Il n'avait aucune adresse fixe dans la région, mais des voisins déclarèrent que c'était un ami de Gamble et de Presley.
15:07 Selon les dossiers de la cour, Marcus Presley vivait chez sa grand-mère.
15:13 Les enquêteurs fouillèrent aussi cette maison, mais n'y trouvèrent rien de significatif.
15:20 La grand-mère de Presley arriva pendant la perquisition.
15:28 Oui, on a un warrant de recherche pour chercher cette résidence.
15:31 Je suis Chris Curry, du bureau de la gendarmerie de Shelby County. Vous reconnaissez quelqu'un ?
15:39 Dites-moi si vous reconnaissez quelqu'un. Deux personnes ont été tuées.
15:46 Dites-moi si vous reconnaissez quelqu'un.
15:50 C'est mon Marcus.
15:53 Le suspect était capable pour bien élever Marcus, mais depuis qu'il avait commencé à prendre de la drogue et à fréquenter un gang, il avait des ennuis.
16:00 Selon elle, il arrivait souvent à Marcus de disparaître pendant plusieurs semaines.
16:07 Elle fut attirée d'apprendre qu'il était maintenant soupçonné de meurtre.
16:11 Le fait que les suspects fussent toujours en liberté faisait craindre le pire à l'assistant du procureur, Randy Hillman.
16:22 Ils étaient jeunes et ne tenaient pas en place.
16:24 Ils n'avaient pas de chez-soi comme tout le monde, pas de résidence ou d'adresse fixe.
16:30 Ils habitaient à droite et à gauche comme bon leur semblait.
16:36 Les détectives ratissèrent le quartier que fréquentaient Gamble et Presley, interrogeant tous ceux qui les connaissaient.
16:46 Plusieurs personnes déclarèrent les avoir vus montrer des bijoux et donner des armes à feu aux membres de leur gang de rue.
16:51 Certains avaient entendu dire que les suspects se trouvaient toujours dans le secteur et fournir les adresses où l'on pourrait peut-être les trouver.
17:13 Les enquêteurs vérifièrent ces adresses, mais Gamble et Presley semblaient avoir disparu.
17:18 Il nous restait encore un endroit à vérifier avant de terminer notre journée.
17:25 On rentrait quand quelqu'un a proposé qu'on se rende chez l'oncle de Samuel Gamble pour voir s'il y avait quelqu'un chez lui.
17:33 Et c'est ce qu'on a fait.
17:36 On a alors appris à se rendre.
17:41 On a alors aperçu un pick-up rouge qui correspondait à la description du véhicule dans lequel les voleurs s'étaient enfuis.
17:47 Même si le véhicule n'était pas immatriculé, il portait un numéro d'identification.
18:07 Les détectives aperçurent alors dans un coin du pare-brise un permis de stationnement délivré aux Massachusetts.
18:13 Ils espéraient que l'oncle de Gamble leur fournirait des informations sur les suspects.
18:34 Celui-ci accepta de répondre aux questions de la police, mais à condition que cela ne se passe pas chez lui.
18:39 Il ne voulait pas qu'on le voit avec des policiers.
18:43 Ceux-ci le firent donc monter en voiture afin de l'interroger à l'abri des regards.
18:49 L'oncle déclara aux enquêteurs que le pick-up appartenait à Stephen McKenzie, l'ami de son neveu.
19:02 C'était le nom aperçu sur le bordereau de chèque de paie d'une entreprise de Boston.
19:06 L'oncle reconnut que son neveu était demeuré récemment chez lui avec McKenzie et Presley.
19:13 Mais les trois jeunes hommes étaient partis quelques jours plus tôt.
19:19 Le sergent Young était d'avis que l'oncle de Gamble ne leur avait pas tout dit.
19:28 Au début, il n'a pas vraiment voulu nous donner des informations importantes.
19:32 Mais nous avons poursuivi l'interrogatoire et il a fini par reconnaître qu'ils étaient partis à Boston.
19:37 On vérifia le permis de stationnement du Massachusetts sur le pick-up rouge.
19:46 Le véhicule appartenait bien à Stephen McKenzie, le présumé conducteur du pick-up.
19:51 L'oncle de Gamble finit par donner l'autorisation aux policiers de fouiller sa maison.
19:58 Il leur suggéra de regarder sous la galerie.
20:01 Les policiers trouvèrent un pistolet à peinture.
20:10 Le numéro de série correspondait au numéro d'un des pistolets volés au commerce de prêt sur gage.
20:16 On disposait maintenant d'un doute raisonnable,
20:20 ce qui autorisait la police à faire remorquer le pick-up de McKenzie à la fourrière et à y chercher des indices.
20:25 Les techniciens n'y trouvaient rien qui provenait de la scène du double homicide.
20:29 Les suspects avaient sans doute quitté l'État pour Boston.
20:34 La police de Shelby County contacta alors l'agent spécial Jeff Newton du FBI.
20:39 Toute affaire où une personne est soupçonnée d'un double homicide devient prioritaire pour nous.
20:44 J'ai immédiatement appelé les agents de Boston pour leur dire que des criminels se trouvaient sur leur territoire ou qu'ils s'y dirigeaient.
20:50 Je leur ai donné un numéro de téléphone.
20:52 Je leur ai dit que des criminels se trouvaient sur leur territoire ou qu'ils s'y dirigeaient.
20:56 Je leur ai transmis toutes les informations qu'on m'avait données à Shelby County,
21:00 notamment le degré de violence dont les suspects étaient capables.
21:03 On leur a aussi envoyé plusieurs photos et leurs descriptions physiques.
21:06 Au bureau du FBI de Boston, au Massachussetts, c'est l'agent spécial Joseph Haltman qui avait pris l'appel prioritaire.
21:20 Ces deux-là étaient des meurtriers sans pitié.
21:23 Ceux-ci avaient d'ailleurs affirmé qu'ils n'hésiteraient pas à tuer de nouveau,
21:27 qu'on ne les arrêterait jamais vivants
21:30 et qu'ils tueraient tous représentants de la loi qui tenteraient de les capturer.
21:34 Les agents de Birmingham avaient également envoyé à leurs collègues de Boston une liste d'endroits qu'ils devraient visiter.
21:47 Il y avait entre autres l'entreprise de construction où le suspect Stephen McKenzie avait travaillé.
21:52 Les agents interrogèrent le propriétaire.
22:01 Celui-ci déclara qu'il n'avait pas vu le jeune homme depuis plusieurs semaines.
22:12 Si McKenzie se trouvait effectivement dans la région de Boston, il n'avait pas tenté de reprendre son ancien boulot.
22:17 Le propriétaire disposait du dossier de cet employé,
22:23 mais celui-ci ne contenait aucune adresse ni information qui permettrait de le retrouver.
22:27 Les agents de Boston se rendirent aux autres adresses que leur avaient envoyées les agents de Birmingham,
22:39 notamment celle d'un deuxième oncle de la Samuel Gamble.
22:42 Mais ils ne s'approchèrent pas de cette maison tout de suite.
22:48 On ne voulait pas qu'ils sachent qu'on surveillait cette maison.
22:55 On souhaitait leur laisser un ou deux endroits où ils pourraient retourner.
22:59 Après quelques heures, les agents aperçurent un homme quitter la maison.
23:09 Ils ont envoyé un radio à la maison pour dire que quelqu'un sort de la maison.
23:12 Ce n'était pas l'un des suspects.
23:16 Ils attendirent pour s'assurer qu'il était seul et que personne ne le voyait.
23:26 Comment ça va, monsieur ?
23:34 Je suis l'agent spécial Daniel et l'agent spécial Frenzel.
23:36 J'aimerais vous poser quelques questions.
23:38 Vous vivez dans ce bâtiment ?
23:43 Celui-ci hésita à parler, mais il finit par déclarer que ni l'oncle de Gamble ni les autres suspects ne se trouvaient dans la maison.
23:49 Il les avait toutefois vus.
23:55 Il nous a dit que Gamble et Presley étaient restés à cet endroit, mais qu'ils étaient partis depuis.
24:04 Ils ne savaient pas où.
24:06 On s'est alors dit que cela ne valait plus la peine de cacher le fait qu'on connaissait cette adresse,
24:12 et on a obtenu un mandat de perquisition pour fouiller les lieux.
24:15 Mais on n'y a rien découvert d'important.
24:18 Le 1er août 1996, le bureau du FBI de Boston tient une conférence de presse.
24:25 Nous croyons que ces individus sont extrêmement dangereux,
24:29 probablement armés,
24:31 qu'ils veulent en Alabama.
24:33 Nous voulons les amener ici.
24:36 Le FBI distribua des affiches et demanda à quiconque disposait d'informations d'appeler les agents par le biais d'une ligne téléphonique particulière.
24:44 Suite à cette campagne de publicité, on obtint plusieurs dizaines de pistes.
24:50 L'une d'elles menait à une maison à l'extérieur de Boston,
24:54 où Stephen McKenzie, le présumé chauffeur du pick-up rouge, était censé demeurer.
24:58 On ignorait toutefois si Gamble et Presley se trouvaient avec lui.
25:03 L'escouade tactique devait être prête à tout.
25:06 On surprit McKenzie.
25:24 Gamble et Presley, eux, n'étaient pas là.
25:33 Les deux fugitifs circulaient toujours dans les rues, armés jusqu'aux dents.
25:37 Au mois d'août 1996, l'unité SWAT de Boston avait arrêté l'un des trois suspects ayant fui l'Alabama suite à un vol et une fusillade.
25:53 Le suspect était un homme de 20 ans,
25:57 et il avait été arrêté en 1996.
26:00 Stephen McKenzie, le présumé chauffeur des deux autres suspects, n'était pas armé.
26:04 Il fut conduit au poste pour un interrogatoire.
26:07 Pendant ce temps, les enquêteurs fouillèrent la maison où il vivait.
26:13 On y trouva des bijoux volés au commerce de présurgages en Alabama.
26:18 On a trouvé un petit déjeuner.
26:26 Qu'est-ce que tu as ?
26:28 On y trouva également trois armes à feu.
26:31 En vérifiant leur numéro de série,
26:35 les agents constatèrent que ces armes se trouvaient parmi les 32 armes à feu volées au commerce.
26:39 P38, oui.
26:42 Mais il n'y avait aucune trace de la Samuel Gamble et de Marcus Presley.
26:47 Les agents de Boston gardèrent McKenzie en détention pour avoir eu en sa possession des biens volés.
26:56 Ils appelaient ensuite Randy Hillman, l'assistant du procureur de Shelby County en Alabama.
27:01 Tout de suite après avoir reçu cet appel, on a sauté dans un avion en partance pour Boston pour aller aider les enquêteurs là-bas.
27:12 Il fallait espérer que McKenzie dirait où se trouvaient ses complices.
27:20 On savait à quel point ils étaient dangereux et on savait aussi le nombre d'armes qu'ils avaient en leur possession et le risque qu'ils représentaient.
27:27 Les autorités de Shelby County interrogerent McKenzie.
27:35 On lui montra les preuves amassées contre lui.
27:48 Dans l'espoir de voir sa peine réduite, le suspect passa aux aveux.
27:51 Il déclara que Presley, Gamble et lui avaient commencé à planifier le vol du commerce de prêt sur gage à la mi-juillet.
28:03 Il s'était rendu au commerce une première fois pour y jeter un coup d'œil.
28:08 Gamble avait alors affirmé qu'il serait intéressant de dévaliser cet endroit car on y trouvait des armes, des bijoux et de l'argent liquide et qu'il n'y avait pas de gardien de sécurité.
28:18 Le 25 juillet, ils y étaient retournés à bord du pick-up de McKenzie.
28:21 Gamble et Presley étaient entrés dans le commerce pendant que McKenzie les attendait dans le véhicule.
28:42 Ils ne devaient prendre que l'argent et les objets de valeur.
28:45 Mais à un moment donné, McKenzie avait entendu des coups de feu.
29:11 Ces deux complices avaient pris ce qu'ils étaient venus chercher puis le trio avait pris la fuite.
29:15 McKenzie déclara que Gamble et Presley étaient ensuite venus à Boston avec lui.
29:30 Ils croyaient qu'ils étaient toujours dans la région.
29:32 Les enquêteurs ne savaient pas s'ils devaient le croire.
29:42 Les enquêteurs ne savaient pas s'ils devaient le croire.
29:52 Les enquêteurs ne savaient pas s'ils devaient le croire.
29:58 Il a déclaré qu'il ignorait où ils étaient, mais on était persuadés du contraire.
30:02 Il nous a par contre fourni des informations utiles, entre autres sur les endroits où ils étaient restés.
30:08 Je crois toutefois que McKenzie nous a caché des choses.
30:12 Il en savait plus que ce qu'il nous a dit.
30:16 En cours, le témoignage de McKenzie ne serait pas crédible.
30:26 Le procureur se tourna donc vers le seul témoin irréprochable, la cassette de la caméra de surveillance.
30:32 Il l'envoyait au labo audio et vidéo du FBI à Quantico en Virginie.
30:37 La tâche d'améliorer la définition des images incombat à l'expert Dale Linden.
30:45 Cet enregistrement magnétoscopique provenait d'une caméra de sécurité.
30:50 Je dirais que la résolution des images était de piètre qualité.
30:56 Quand la caméra faisait face à des fenêtres, tout était surexposé.
30:59 À certains moments, on ne distinguait que des silhouettes.
31:03 Mais plus les sujets s'approchaient de la caméra, et meilleure était la définition des images.
31:09 En ne retenant que les scènes où les meurtriers étaient le plus près de la caméra, Linden se mit au travail.
31:23 Après avoir numérisé les images, on les traite séparément, une à une.
31:27 Selon les problèmes qu'on rencontre, on utilise tel ou tel type de filtres.
31:31 Dans ce cas en particulier, la première chose qu'on a faite, c'est d'ajuster les contrastes pour que les images soient plus nettes et qu'on voit ainsi mieux les sujets.
31:39 Dans ce cas-ci, on n'est pas en train de faire des ajustements.
31:48 Dans ce cas-ci, on est parvenu à améliorer la définition du visage ainsi que de l'arme.
31:52 On distingue également mieux les faits et gestes des deux hommes dans le commerce.
31:56 Les résultats ne firent qu'étayer l'épreuve contre Gamble et Presley.
32:04 Maintenant, les autorités devaient les arrêter.
32:08 Le FBI surveillait toujours la maison de l'homme.
32:16 Le FBI surveillait toujours la maison de Roxbury au Massachusetts où, selon certains informateurs, les suspects se cachaient.
32:22 Pour l'agent spécial Joseph Haltman du FBI, il s'agissait là de la meilleure piste dont il disposait.
32:32 On a surveillé la maison pendant environ 48 heures.
32:36 Les informations qu'on obtenait étaient de plus en plus intéressantes.
32:42 De plus, on avait vu des gens à l'intérieur. Ça bougeait dans la maison.
32:46 Les agents ordonnaient aux membres de l'unité SWAT de se tenir prêts à entrer.
32:57 Mais juste avant qu'on ne passe à l'action, un homme sortit de la maison.
33:06 Les agents croyaient qu'il s'agissait de l'oncle de Gamble.
33:09 Celui-ci était en probation suite à un crime.
33:12 Quand un prisonnier est mis en liberté provisoire, il accepte de ne pas faire valoir ses droits en vertu du quatrième amendement.
33:21 Cela signifie que les policiers peuvent l'arrêter et le fouiller en tout temps.
33:25 Les agents de SWAT ont été très prudents.
33:31 Ils ont fait un appel à la police et ont fait un appel à la police.
33:34 Ils ont fait un appel à la police et ont fait un appel à la police.
33:38 Ils ont fait un appel à la police et ont fait un appel à la police.
33:42 Ils ont fait un appel à la police et ont fait un appel à la police.
33:46 Ils ont fait un appel à la police et ont fait un appel à la police.
33:50 Ils ont fait un appel à la police et ont fait un appel à la police.
33:54 Ils ont fait un appel à la police et ont fait un appel à la police.
33:59 On n'a pas pris ce qu'ils disaient pour de l'argent comptant.
34:02 L'unité SWAT est donc passée à l'action et est entrée chez lui.
34:07 Comme Gimbal et Presley avaient juré de ne jamais se faire arrêter vivant, les membres de l'unité se préparaient à une fusillade.
34:17 On croyait qu'on ne sortirait les deux suspects de là que par la force.
34:26 On croyait qu'on ne sortirait les deux suspects de là que par la force.
34:29 Les SWAT Tactics fouillaient toute la maison, vérifiant les pièces une à une.
34:36 Il n'y avait personne.
34:56 On a toutefois trouvé des sacs de voyage appartenant à Presley et Gimbal.
35:00 Dans ces bagages, on a trouvé deux autres armes de même qu'une photo.
35:05 On pouvait y voir les fugitifs monter à bord d'un autobus.
35:12 Les bagages contenaient les T-shirts que portaient Gimbal et Presley lors du vol.
35:24 Les enquêteurs trouvèrent aussi une des armes à feu ayant servi lors du double homicide.
35:29 L'oncle de Gimbal trouva que son neveu et Presley étaient restés chez lui.
35:40 Mais selon lui, ils étaient partis par autobus en Virginie où la petite amie de Gimbal vivait.
35:52 Le FBI et la police de Boston avaient manqué les dangereux fugitifs de quelques heures à peine.
35:57 Le 5 août 1996, les fugitifs La Samuel Gimbal et Marcus Presley avaient échappé à une équipe d'arrestation à Boston.
36:19 L'oncle de Gimbal avait déclaré aux agents que les deux jeunes hommes étaient partis en Virginie où vivait la petite amie de son neveu.
36:25 Ils ne savaient toutefois pas exactement où.
36:27 Pour limiter les recherches, le FBI obtint les relevés téléphoniques des maisons de Boston où les suspects étaient vraisemblablement restés quelques temps.
36:37 Au cours des 48 heures suivantes, les agents examinèrent les relevés à la recherche de numéros composés à plusieurs reprises.
36:46 Selon l'agent du FBI, Joseph Altman, il y en avait un en particulier.
36:50 On a trouvé un numéro de téléphone qui avait été composé environ deux mois et demi avant les meurtres et une semaine après.
36:59 L'abonné de ce numéro était de la région de Norfolk en Virginie.
37:07 Les agents de Boston contactèrent alors le bureau du FBI de cette ville.
37:14 Le 8 août, l'agent spécial John Harley reçut l'ordre d'aller arrêter les deux fugitifs.
37:19 Les jeunes peuvent être parfois imprévisibles.
37:25 Un criminel plus vieux a pris certaines habitudes.
37:29 Il peut avoir des comportements que l'on connaît et dont on peut tenir compte pour préparer l'arrestation.
37:36 Mais dans ce cas-ci, les deux individus étaient très jeunes et il nous était difficile de prévoir comment ils réagiraient.
37:44 Le lendemain matin, à 5h30, l'escoire tactique arriva sur les lieux.
37:48 Quelqu'un a alors répondu à la porte.
37:56 On ne savait pas s'il correspondait à la description d'un des suspects qu'on nous avait donné,
38:01 mais on est quand même allé de l'avant et on lui a demandé la permission de fouiller l'appartement.
38:06 Il a alors donné son consentement.
38:09 Il a reconnu le visage des suspects sur des photographies.
38:12 L'individu auquel on a parlé nous a fourni des informations.
38:16 Il a déclaré qu'il avait organisé une petite fête et que deux individus qui correspondaient à la description de Gamble et Presley
38:22 étaient venus avec une de ses amies à lui.
38:24 Il n'y avait personne d'autre que lui dans l'appartement, mais il donna aux agents l'adresse de la maison.
38:34 Il n'y avait personne d'autre que lui dans l'appartement, mais il donna aux agents l'adresse de la jeune femme.
38:39 Le temps commençait à manquer, et l'on devait maintenant trouver cet appartement où vivait la jeune femme,
38:45 celle qui apparemment connaissait nos deux suspects.
38:48 L'équipe d'arrestation se réunit rapidement devant l'appartement en question situé dans un immeuble de trois étages.
38:56 La police de Norfolk restreignit l'accès du secteur aux automobilistes
39:02 pendant que les agents tentaient de voir quelle était la meilleure stratégie pour entrer.
39:06 Il était alors 9 heures du matin, et le soleil était déjà haut.
39:10 On était inquiets du fait que si nos deux suspects dormaient encore, cela ne serait pas pour très longtemps.
39:15 On préférait les surprendre pendant leur sommeil.
39:18 L'équipe d'arrestation se sépara en deux groupes et passa à l'action.
39:29 On a décidé d'envoyer la majeure partie de nos hommes par l'issue de secours.
39:33 Ce n'était pas le meilleur chemin pour se rendre à l'appartement,
39:36 mais c'était la meilleure façon d'avoir un effet de surprise.
39:40 On a également posté deux policiers de l'État devant la porte d'entrée principale,
39:47 qui donnait sur le hall d'entrée, pour s'assurer que nos suspects ne s'échapperaient pas par là.
39:55 Les agents n'avaient pas eu le temps d'obtenir un mandat de perquisition de l'appartement.
39:59 Pour y entrer et procéder à une arrestation en bonne et due forme,
40:03 il fallait qu'ils voient de leurs yeux les suspects, sinon ils devaient demander la permission d'entrée.
40:07 Ils aperçurent un des résidents par une fenêtre qu'ils donnaient sur la cour, et jouèrent le tout pour le tout.
40:13 On s'est présenté, et on lui a dit qu'on était à la recherche de deux individus.
40:19 Ensuite, on lui a demandé la permission d'entrée.
40:21 L'homme, qui était âgé, nous a ouvert la voie en nous faisant signe de la tête qu'il acceptait,
40:25 et c'est alors qu'on est entrés.
40:27 Les agents trouvèrent Presley en premier.
40:36 On lui a passé les menottes tout de suite.
40:43 Le suspect n'eut pas le loisir d'alerter son complice.
40:50 Dans une chambre du fond, l'équipe trouva ensuite Gamble.
40:53 Les agents identifièrent formellement Presley et Gamble à partir de photos.
41:02 Ils les mirent en état d'arrestation.
41:06 Ensuite, des policiers accompagnaient les fugitifs jusqu'à Shelby County, en Alabama.
41:15 Lors de son interrogatoire à la prison du comté,
41:18 la Samuel Gamble déclara que c'était Presley qui était l'auteur des meurtres.
41:22 Mais quand les enquêteurs interrogèrent ce dernier, sa version des faits fut complètement différente,
41:29 tous deux étant convaincus d'avoir détruit la cassette de la caméra de surveillance.
41:32 Presley et Gamble croyaient que personne n'avait survécu lors du vol,
41:37 et que par conséquent, personne ne pouvait avoir décrit les événements en détail.
41:42 Ils ont continué à se montrer du doigt l'un l'autre à coup de « ce n'est pas moi, c'est lui »
41:46 jusqu'à ce qu'ils voient l'enregistrement.
41:48 Ils ont alors bien compris qu'ils ne pouvaient plus mentir.
41:53 On savait qui avait commis les meurtres.
41:56 La teneur de leur déclaration a dès lors changé du tout autour.
42:03 Finalement, Marcus Presley en est venu à passer aux aveux.
42:10 Et à nous dire qu'il était l'auteur du double homicide.
42:13 Presley avoue ensuite être l'auteur d'un autre crime.
42:20 Il avait abattu le commis de la station-service de Birmingham.
42:24 Croyant que l'employé tentait de se saisir d'une arme, il avait tiré sur lui.
42:35 En 1997, les trois suspects ont eu droit chacun à un procès.
42:39 Pour son rôle, Stephen McKenzie a écopé de 50 ans de réclusion.
42:44 Un jury de l'Alabama a jugé la Samuel Gimble coupable d'homicide au premier degré
42:50 et l'a condamnée à mort pour avoir été impliquée dans les crimes du commerce de prêt sur gage.
42:54 Marcus Presley a eu droit à la peine de mort pour avoir tué le commis de la station-service de Birmingham.
43:04 Un autre jury l'a condamné à une seconde peine de mort pour le double homicide.
43:08 Quand les jurés ont vu les images, ils ont été bouleversés.
43:18 On a l'habitude de voir de la violence à la télévision et elle nous laisse généralement froid.
43:24 Mais c'est un enregistrement de deux personnes qui se faisaient exécuter d'une seule fois.
43:30 Mais cet enregistrement de deux personnes qui se faisaient exécuter a eu un profond impact sur le jury.
43:36 D'une certaine façon, le propriétaire du commerce a, malgré lui, joué un rôle important dans l'enquête sur son propre meurtre.
43:48 En installant un faux magnétoscope, il nous a permis d'obtenir un enregistrement du double homicide
43:56 et ainsi de résoudre cette affaire beaucoup plus rapidement et sans équivoque.
44:01 Si nous n'avions pas trouvé cette cassette, on se serait perdu en conjecture.
44:10 [Générique]
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