Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • 07/12/2023

Chaque jour, découvrez la pépite du jour dans la France Bouge avec Elisabeth Assayag.
Retrouvez "La pépite" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-france-bouge-academie

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00 Annabelle vous avez 30 ans.
00:02 Tout à fait.
00:02 Et cuisiner ça fait partie de votre vie puisque vous avez toujours cuisiné avec votre père c'est ça ?
00:07 Oui mon papa était un grand improvisateur de la cuisine à la maison avec ce qui restait dans le frigo.
00:11 Improvisateur, il vit au Vietnam c'est ça ?
00:14 En Thaïlande exactement.
00:15 Il vit en Thaïlande en Asie, il vous a beaucoup inspiré, d'ailleurs vous avez fait des études d'ingénieur agroalimentaire à Montpellier.
00:24 Vous avez toujours souhaité travailler dans la santé et dans l'alimentation.
00:28 Pour vous c'est lié ?
00:30 Absolument, je pense qu'on est ce qu'on mange et que bien manger c'est vraiment la base d'être en bonne santé.
00:36 Bien manger ce sont des nutriments qu'on ingère, ça fait du bien, ça fait du bien parce que ça fait plaisir mais c'est aussi pour nous construire, grandir, se développer toute la journée.
00:47 Donc après vos études vous avez travaillé dans une start-up de jus de légumes bio, c'est très précis ça.
00:52 Ça a duré un an et demi et puis ensuite vous êtes allé voyager, vous êtes parti voir votre père en Asie.
00:57 Et là-bas vous avez vu quoi ? Je crois que c'est là-bas où il y a eu le petit déclic pour vous lancer.
01:02 Oui alors en effet j'ai créé une association, je suis partie faire un voyage pour découvrir l'agriculture durable en Asie du Sud-Est.
01:08 Et là j'ai découvert des agriculteurs, des vrais personnages qui ont mis en place des systèmes agricoles durables en mélangeant des cultures, des légumineuses notamment.
01:17 Et qui tout simplement travaillaient leur terre pour mieux nourrir demain, mieux nourrir les gens autour d'eux.
01:25 Et donc je suis revenue en France de ce projet, c'est là que j'ai travaillé dans la start-up.
01:30 Et ensuite j'ai voulu créer un projet autour de l'alimentation durable qui avait du goût et qui avait un impact environnemental positif.
01:38 Mais passer de salarié dans une start-up à l'entreprenariat, quel a été le déclic ?
01:44 Il y a eu ça, cette prise de conscience, mais souvent on a des belles idées, des grandes envies, mais c'est pas toujours évident de passer le cap.
01:52 Mon expérience dans la première start-up, j'en avais déjà fait un stage également, j'ai trouvé ça extraordinaire.
01:58 Parce que c'est un petit peu Bob la débrouille on va dire.
02:01 On est peu nombreux.
02:03 Pardon ?
02:03 On est peu nombreux.
02:04 On est peu nombreux, mais c'est extrêmement épanouissant, c'est très challengeant.
02:08 Et en fait monter un projet c'est aussi monter quelque chose dans lequel on croit.
02:12 Et moi je croyais.
02:14 Et vous y croyez. Donc c'est comme ça que vous êtes lancé dans Sinsera, ça veut dire quoi ? Sincer ?
02:18 Absolument. Sinsera ça vient de sincère pour sincérité, transparence, des produits auxquels on comprend tout, avec des listes d'ingrédients qui sont hyper claires.
02:27 Hyper claires.
02:28 Donc des compositions très courtes.
02:29 Exactement.
02:30 Allez vous allez nous dire ce que c'est, ça dure une minute. Sinsera c'est quoi ? On vous écoute.
02:34 C'est à vous.
02:35 Sinsera ce sont des produits d'épicerie, des sauces chaudes pour le riz, les pâtes, des tartinades, des soupes qui incarnent une cuisine gourmande, végétale et durable.
02:44 Notre constat c'est que le consommateur aujourd'hui, le consommateur français en tout cas, c'est celui qui passe le plus de temps à table pour se faire plaisir,
02:52 mais c'est aussi celui qui est le plus dubitatif par rapport à ce qui se retrouve dans son assiette.
02:56 Et il cherche à réconcilier finalement un petit peu ce qu'il mange avec ses valeurs.
03:01 Nous notre rôle c'est justement ça, le réconcilier avec son alimentation en végétalisant les assiettes.
03:06 Végétaliser avec des légumineuses qui sont des graines qui ont tout bon.
03:10 Ce sont des graines qui sont bonnes pour la santé, elles sont riches en protéines, elles sont riches en fibres,
03:14 elles sont rassasiantes mais peu caloriques et elles sont bonnes pour l'environnement puisque c'est une culture qui émet très peu de gaz à effet de serre par rapport à d'autres cultures comme les céréales ou l'élevage.
03:24 Et chez Sinsera le problème qu'on a identifié c'est que les légumineuses c'est pas très sexy dans l'assiette.
03:29 Et donc on est là nous pour créer des recettes justement à base de légumineuses qui sont sexy, qui sont délicieuses,
03:34 sous forme du coup de sauce pour les pâtes, de tartinables, de soupes,
03:38 qui en plus d'être très bonnes vont être Nutri-Score A, Planet-Score A, fabriquées en France, Made in France,
03:44 avec un maximum d'ingrédients de nos filières françaises.
03:47 La minute est terminée mais ça coche toutes les cases, il y a tout dans votre pitch.
03:51 Bravo et merci Annabelle Point, vous êtes la fondatrice de Sinsera, personne n'a goûté pendant le pitch.
03:56 C'est ça, j'allais dire c'est bien mais je ne crois que ce que je mange.
03:59 Alors vous avez apporté quoi ? Décrivez-nous Annabelle.
04:02 Alors je vous ai apporté, les premières planches ce sont nos tartinables apéritifs,
04:07 parce que là on est à l'heure de l'apéro.
04:09 Et donc nous avons un houmous de lentilles corail citron et curry qui fait vous voyager.
04:15 Un houmous de haricots rouges au poivron et ce que vous goûtez ici c'est un pesto de pois cassés à la menthe.
04:21 C'est très varié, c'est très recherché comme recette, ce n'est pas le houmous classique.
04:26 Absolument, nous l'idée c'est de mettre du goût et de montrer que le végétal a du goût.
04:30 Ça par exemple c'est le premier pesto français qui est plein de saveurs, qui est Nutri-Score A et fabriqué en France.
04:36 Et on garde aussi les repères, le pesto il est vert, le curry il est jaune aussi, ça compte.
04:41 L'idée c'est de conforter les consommateurs dans leurs habitudes, qu'on s'y retrouve,
04:46 qu'on aille sur des produits du quotidien qui sont prêts à l'emploi, qui sont faciles à utiliser.
04:51 Donc les soupes, on parlait tout à l'heure des sauces, pardon.
04:54 Les sauces c'est vraiment le produit clé en main du placard, facile à utiliser, qui fait plaisir et qui est pratique.
05:01 - Ça vous a plu autour de la table ? Je laisse terminer Marissa Gliot. Marie-Georges, ça vous a plu ?
05:05 - Oui, beaucoup et ce que je trouve vraiment très intéressant dans SINCERA c'est deux choses.
05:10 La première chose c'est que c'est vraiment un accompagnement d'une évolution d'habitude de consommation des Français.
05:15 Je sais pas si vous le saviez mais aujourd'hui il y a 49% des ménages français qui comptent au moins un flexitarien.
05:23 On était à 25% il y a 6 ans. Quelqu'un qui de temps en temps est végétarien et de temps en temps on mange un peu,
05:30 mais on voit bien, c'était 25% il y a 6 ans, donc on voit bien que ça évolue énormément.
05:34 Il y a une tendance de fond et donc ça veut dire qu'on doit mettre plus de légumes que de viande,
05:41 mais que aussi à l'intérieur des légumes on doit apporter ce que vous vous apportez,
05:45 c'est-à-dire les fameuses légumineuses, c'est-à-dire les graines.
05:48 Et vous l'avez dit, les graines, cultiver des graines est moins impactant sur l'environnement,
05:52 émet moins de CO2, consomme moins d'eau que certains légumes.
05:56 Et on le voit aussi avec ce qu'on disait tout à l'heure sur les huiles.
05:59 On a remplacé, enfin on remplace en tout cas, on trouve des alternatives aux huiles de tournesol,
06:04 aux huiles d'olive avec des huiles de lin, avec des huiles de noix.
06:08 Donc on le retrouve aussi sur l'ensemble des produits de consommation.
06:14 Et l'autre point que je trouve vraiment très intéressant, Annabelle,
06:18 c'est le fait que vous ayez une gamme qui soit diversifiée,
06:21 c'est-à-dire qu'on s'adresse à plusieurs moments et à plusieurs types de clients.
06:26 Donc il y a la soupe, quand on n'a pas le temps,
06:29 on est le papa ou la maman qui fait à manger le soir aux enfants et qui n'a pas le temps et qui fait sa soupe.
06:35 On est sur l'apéro qui est un moment de convivialité
06:38 où on va pouvoir s'adresser à un public plus jeune, étudiant, etc.
06:42 Donc il y en a un peu pour toutes les cibles de consommation,
06:44 et il y en a pour différents moments et différentes habitudes.
06:47 Et ça je trouve que c'est vraiment intéressant.
06:49 - Ça vous plaît, je vois un grand sourire chez Annabelle en vous écoutant.
06:53 Vous fabriquez tout où ?
06:54 - Alors c'est fabriqué, les soupes sont fabriquées à côté de chez nous à Villeneuve d'Ascq,
06:58 et les tartinables et les sauces sont fabriquées dans le Vaucluse à côté d'Avignon.
07:01 - On reste dans le sud, Marie Saglio, ça inspire le sud, les tartinades, l'huile d'olive,
07:07 les soupes potimarron, pois chiche.
07:11 Qu'est-ce que ça vous inspire, vous ?
07:13 - Alors déjà je trouve ça délicieux, et c'est la première chose effectivement.
07:17 Et puis en plus je pense que vraiment, Sincera coche plein de cases très intéressantes.
07:22 D'abord parce que ça végétalise effectivement notre assiette, et Marie en a parlé,
07:26 donc je ne vais pas répéter la même chose.
07:28 - Et c'est pour ça aussi que le sueur s'est lancé dans le sueur mapopote, c'est ça ?
07:33 - Le sueur mapopote qui est un cœur de repas, ça remplace en fait vos protéines animales.
07:38 Donc les légumineuses, c'est la première chose qui est franchement un très bon choix,
07:45 bourrée de protéines et de fibres, donc ça végétalise parfaitement l'assiette.
07:50 Et la deuxième chose, et je ne vais pas parler des soupes et des sauces,
07:52 même si les sauces effectivement je pense que c'est un segment très porteur,
07:55 c'est l'apéritif. L'apéritif, on en parlait, ce n'est pas simplement la convivialité,
07:59 c'est en train d'exploser, c'est un marché qui explose parce que les repas se déstructurent un peu.
08:02 Ce n'est pas qu'ils se déstructurent, mais disons que l'entrée, on n'en a peut-être plus,
08:05 mais par contre on a un gros apéritif.
08:07 - On a l'apéritif pour passer ensuite au plat principal.
08:09 - Exactement. Donc je pense que c'est vraiment deux cases cochées
08:12 qui sont tout à fait dans l'air du temps et dans le besoin des consommateurs.
08:16 - Combien ça coûte et vous êtes distribuée où aujourd'hui ?
08:19 - Alors je vais commencer par la distribution.
08:21 On est distribuée chez Auchan, Hypermarché, Intermarché,
08:25 c'est vraiment cette année qu'on s'est développé, Intermarché, Framprix et Chrono Drive.
08:30 Donc c'est vraiment la grande distribution.
08:32 - Donc vous avez eu une négociation commerciale vous aussi ?
08:34 - Ça vient de commencer.
08:35 - D'accord.
08:36 - On est en plein dedans.
08:37 - Et ça va ? Parce que quand on est une jeune entreprise,
08:39 ce n'est pas le poids de le sueur, c'est ça que je veux dire.
08:41 Donc comment on est face à des grands groupes de la distribution
08:47 quand on est une start-up qui est née en 2021, c'est ça ?
08:50 - Absolument.
08:51 Je pense qu'ils voient l'intérêt de là où on va.
08:55 Je pense que tous les distributeurs qui s'inscrivent dans la transition alimentaire
08:59 et le manger mieux comprennent ce qu'on est en train de faire.
09:02 Donc les négociations sont des négociations.
09:05 Maintenant on est là pour marquer le coup du...
09:07 - Mais il faut être armé je trouve pour aller négocier quand on est une petite boîte.
09:10 - Alors c'est pour ça que j'ai mon collègue Christophe qui est ici dans les studios
09:13 et qui m'a compagnie sur ce sujet-là.
09:15 Parce qu'en effet on n'a pas toujours toutes les billes quand on est auto-entrepreneur
09:20 et donc là l'objectif c'est de s'accompagner des bonnes personnes.
09:23 - Grosse pression pour Christophe.
09:25 - Christophe il va falloir remplir la feuille de route.
09:28 Vous restez avec nous autour de la table de La France Bouge.
09:31 Si vous êtes parmi nous, Annabelle, c'est parce que vous avez des besoins.
09:34 Et heureusement Marie-George, la coach de ce soir, est là.
09:36 Mais on va faire une petite pause.
09:38 On va écouter The Cure in Between Days sur Europe 1.
09:42 Europe 1, La France Bouge.
09:45 - Elisabeth Assayag.
09:46 - Et La France Mange aussi, parce que là je peux vous dire que c'était bon Benjamin.
09:50 - C'était excellent. Alors je ne pourrais pas vous dire lequel j'ai préféré, mais les trois.
09:54 - Mais vous disiez que ça correspond vraiment à ce que disait Marie, à chaque instant.
09:58 - Le curry on le sent bien.
10:00 Et après les autres, je ne sais pas si vous vous en pensez autour de la table,
10:02 mais on retrouve quand même...
10:04 - Le goût des ingrédients, sans aucun doute.
10:06 - Mais vous disiez que ça correspond à chaque... Je sais pas si vous aimez le curry.
10:09 - Ah oui, ah oui.
10:10 - Il est bloqué sur ce qu'il a mangé.
10:12 - Non mais c'est vrai, ça correspond vraiment à chaque moment de la vie.
10:14 On a l'apéro pour les jeunes, on a les sauces pour les parents.
10:16 - Je vous disais qu'ils vieux prennent de l'apéro aussi.
10:18 - Et les soupes pour quand on vieillit.
10:22 - Non mais on adore les... Vous prenez pas de soupe Benjamin ?
10:24 - Ah non, non non.
10:26 - C'est bon les soupes, franchement.
10:28 Et en plus de ça, ce que vous disiez tout à l'heure Marie Saglio,
10:30 ce que vous disiez à Nabelle Point pendant qu'on écoutait la musique,
10:35 c'est que la soupe, c'est pas une simple soupe de légumes,
10:39 c'est une soupe avec des protéines.
10:41 - Absolument.
10:42 - Et ça c'est vachement intéressant.
10:43 - Oui parce qu'une soupe classique, qu'elle soit faite à la maison ou industrielle,
10:47 ce sont des légumes cuits, broyés avec de l'eau.
10:49 - Donc on a les fibres, c'est tout.
10:51 - On a les fibres, on peut avoir des vitamines,
10:53 mais par contre en effet les protéines, il y en a pas dedans.
10:55 Là en intégrant les légumineuses, on apporte de l'onctuosité,
10:57 on apporte du goût, de la couleur, mais on apporte aussi des protéines dedans.
11:00 - Vous avez rajouté quoi ? Donnez-nous des exemples.
11:02 - Alors on a trois références de soupe aujourd'hui.
11:05 D'abord, on a l'anticorail coco-carotte par exemple,
11:08 avec du gingembre pour épicer un petit peu le tout.
11:10 Globalement, il y a toujours des goûts un petit peu épicés,
11:12 ça c'est mon petit twist à moi.
11:14 - Ça doit devenir un peu l'inspiration asie.
11:16 - Voilà.
11:17 - Et pas en Thaïlande.
11:18 - Exactement.
11:19 Ici on a une soupe pois chiches potimarron,
11:21 qui va plus se rappeler la soupe potimarron hyper réconfortante,
11:23 goût châtaigne, qui apporte aussi le pois chiches.
11:25 Et là c'est les pois chiches qui vont apporter les protéines.
11:27 Et la dernière, c'est plus la soupe de nos grands-mères,
11:29 la soupe aux poireaux avec des haricots blancs dedans,
11:31 qui vont apporter un petit peu cette onctuosité.
11:33 Et les protéines toujours.
11:34 - Tout ça, ça donne envie.
11:36 Si vous êtes parmi nous ce soir, c'est parce que vous avez des besoins,
11:39 des objectifs, Annabelle.
11:41 Et pour cela, je me tourne vers la coach de ce soir,
11:44 Marie-Georges, puisque La France Bouge,
11:46 c'est une main tendue vers les entrepreneurs qui se lancent.
11:49 Donc parmi les besoins, vous lancez des produits dans un format plus grand
11:57 pour destiner à la restauration collective.
12:01 Marie-Georges ?
12:02 - Oui absolument.
12:03 Un des conseils, c'était effectivement, aujourd'hui,
12:05 on sent bien Annabelle que vous jouez sur les deux tableaux.
12:09 Il y a le B2C, donc il y a vraiment l'idée de faire connaître ces produits
12:12 aux consommateurs en vendant à la grande distribution
12:14 directement aux consommateurs, aux clients que nous sommes.
12:17 Et puis il y a aussi le B2B,
12:19 donc là il y a vraiment à la fois la restauration collective,
12:21 donc c'est par exemple travailler avec des entreprises comme Sodexo
12:25 qui vont être les cantines des grandes entreprises
12:29 qui ont leur bureau et qui opèrent les cantines pour les grandes entreprises.
12:32 Et puis aussi pour la restauration scolaire,
12:34 et pour avoir des enfants à l'école,
12:37 je peux vous dire que la restauration scolaire,
12:39 ça évolue énormément en ce moment.
12:41 Je pense que c'est encore difficile à pénétrer,
12:42 parce que c'est de la commande publique.
12:44 - C'est compliqué, c'est ce que je voulais dire.
12:46 - C'est pas très évident.
12:47 - C'est pas meilleur marché de demander à un chef cuisinier
12:51 de faire une soupe de légumes pour une cantine scolaire,
12:54 plutôt que d'aller acheter à Sincera ?
12:56 En termes de prix ?
12:58 - Non, je pense que c'est une vraie alternative,
13:04 parce que là en fait,
13:06 ce qui se passe dans les cantines scolaires,
13:08 c'est qu'ils développent de plus en plus des repas végétariens,
13:11 des repas bio, des repas avec aussi beaucoup d'approvisionnement local.
13:16 Je le vois, les conseils départementaux sont assez sensibles
13:19 à travailler avec des agriculteurs locaux.
13:22 Et donc là, je pense qu'il y a un vrai marché pour proposer des choses.
13:25 Alors effectivement, ça demande de travailler sur d'autres formats,
13:28 puisqu'on n'est pas du tout sur les mêmes volumes.
13:30 Notamment si on accompagne les riz, les pâtes,
13:32 et qu'on travaille plutôt sur les sauces,
13:34 les soupes aussi, ça peut être intéressant.
13:36 Donc là, je pense qu'il y a un intérêt à travailler sur vraiment ces deux tableaux,
13:41 ces deux dynamiques en parallèle.
13:44 Il y avait autre chose que j'ai imaginée en regardant un peu Sincera,
13:49 c'est peut-être, on en parlait tout à l'heure,
13:51 c'est pas facile de négocier avec la grande distribution
13:53 quand on est une jeune marque.
13:55 C'est pas facile de s'imposer quand on n'est pas connu.
13:58 Je pensais à des stratégies d'alliance.
14:00 Vous savez, j'aime beaucoup les partenariats.
14:02 - Les fameux partenariats.
14:03 Mais on le voit dans plein de start-up,
14:05 quand il s'agit de produits,
14:07 la collection capsule avec machin,
14:09 le partenariat avec un grand groupe,
14:11 et ça permet de se lancer.
14:12 - Exactement.
14:13 Et vous disiez, Marie, tout à l'heure,
14:15 le sueur, vous avez lancé Ma Popote,
14:16 et vous êtes sur ce type de produit.
14:18 Mais tous les acteurs installés aujourd'hui
14:22 de l'agroalimentaire n'ont pas cette alternative
14:25 végétale, légumineuse, etc.
14:28 Et vous pouvez être, vous, Sincera,
14:31 la proposition d'un acteur un peu plus important
14:34 qui voudrait bien partenariser avec vous.
14:35 Alors effectivement, dans la mode,
14:36 il y a beaucoup de capsules,
14:37 il y a beaucoup de collaborations.
14:38 On peut imaginer aussi des capsules,
14:41 des collaborations avec un acteur un peu plus gros
14:43 qui vous permettrait de vous donner une visibilité,
14:45 qui vous donnerait aussi une capacité
14:47 à être vendue dans d'autres points de vente.
14:50 Donc je pensais au partenariat avec d'autres marques.
14:53 Je pensais peut-être aussi au partenariat
14:54 avec d'autres marques qui sont positionnées
14:57 sur les mêmes types d'alternatives.
14:59 Donc on a parlé de la vie,
15:01 on a parlé de Hotly,
15:03 qui fait du lait d'avoine, par exemple,
15:05 qui est aussi sur le végétal.
15:06 Donc il y a des marques comme ça
15:07 qui sont déjà positionnées,
15:08 et ça peut être aussi intéressant
15:10 de positionner avec d'autres acteurs,
15:13 plus petits, pure player du végétal.
15:16 Et ça peut être aussi intéressant
15:17 de se positionner sur des packs.
15:20 On parlait de l'apéro tout à l'heure.
15:22 On note par exemple sur l'apéro
15:25 une recrudescence importante des commandes
15:28 et de la livraison à domicile
15:30 de gens qui se font livrer l'ensemble des choses
15:32 dont ils ont besoin pour l'apéro,
15:34 entendez, à boire, à manger, etc.
15:38 dans des packs.
15:40 Et donc là, vous pourriez aussi être
15:42 un des produits vendus dans ces coffrets apéro.
15:45 Le pack global pour l'apéro.
15:47 Coffret apéro à livrer à domicile.
15:50 J'espère que vous aviez tout noté.
15:53 Vous avez des concurrents aujourd'hui ?
15:55 Ça dépend forcément des gammes.
15:58 Oui, on a des concurrents.
16:00 Sur les soupes, les soupes à la lentille corrale,
16:02 par exemple, existent déjà.
16:03 Maintenant, on n'est pas sur les mêmes formats.
16:05 Ici, on est sur de la soupe bio,
16:07 bocal en verre,
16:08 on est sur des goûts un petit peu plus marqués
16:09 que ce qu'on trouve déjà
16:10 sur les soupes plutôt tétrapaque
16:12 qu'il y a sur le marché.
16:13 Sur les tartinables, en face de nous,
16:14 il y a des tartinables budget type tapenade.
16:17 Donc là, ça va plus être des tartinables aux olives.
16:20 Et sur les sauces, en face de nous,
16:22 on a en effet des "pure players"
16:24 de la sauce pour les pâtes,
16:26 mais qui en termes de positionnement sont différents.
16:28 Nous, on se positionne vraiment sur
16:30 les ingrédients français,
16:32 la fabrication française,
16:33 le Nutri-Score, le Planet-Score
16:35 et l'impact environnemental
16:36 qui est vraiment clé pour nous.
16:38 Et c'est là qu'on se différencie.
16:39 Je pense que ça, il faut le raconter un peu plus aussi,
16:41 le lien avec les producteurs,
16:42 l'impact environnemental.
16:43 Je sais pas ce que vous en pensez, Marie ?
16:45 Oui, si je peux me permettre,
16:47 je pense que vous pouvez être encore plus...
16:49 Plus offensif là-dessus.
16:50 Oui, et le marteler davantage.
16:54 C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
16:55 quand on regarde les produits,
16:58 on voit tout de suite une proposition de valeur qualitative,
17:02 on voit l'éguméneuse française.
17:05 Mais vous le dites,
17:07 on est Planet-Score, on est Nutri-Score, etc.
17:11 Mais vraiment, cette proposition de valeur,
17:14 à la fois sur la qualité,
17:16 à la fois sur le travail avec les agriculteurs,
17:18 à la fois sur les bienfaits en matière de santé,
17:21 en matière d'environnement, vous l'avez dit,
17:23 le végétal c'est vraiment une alternative moins carbonée
17:26 que l'agriculture conventionnelle.
17:28 Donc, en fait, vraiment,
17:30 ça c'est des choses qu'il faut peut-être
17:32 que vous expliquiez davantage,
17:34 raconter davantage d'histoires autour de ça.
17:36 C'est assez compliqué,
17:37 on en a parlé tout à l'heure
17:38 avec le zéro résidu de pesticides,
17:39 c'est pas facile de raconter ces histoires-là
17:41 aux consommateurs, c'est un vrai défi,
17:42 c'est un vrai challenge.
17:43 - Je pense que vous avez un atout à le faire sur les réseaux.
17:45 Je vois sur votre compte Instagram,
17:46 vous êtes environ à 2600 followers.
17:48 - Oui.
17:49 - On peut faire mieux.
17:50 - On peut faire beaucoup mieux.
17:51 - Et peut-être qu'on peut faire mieux
17:52 à travers ces récits-là,
17:54 ces histoires-là dont évoque Marie-George.
17:57 - Oui, je suis assez d'accord sur la partie
18:00 de parler de nos agriculteurs,
18:01 de nos filières, du "Made in France"
18:03 et de l'impact environnemental des produits
18:05 sur le "facing" et notre packaging.
18:08 - C'est quoi le "facing" ?
18:09 - Le "facing", pardon, c'est ce qu'on voit en rayon.
18:12 Ce qui est compliqué, c'est qu'on a des surfaces
18:14 d'expression qui sont assez petites.
18:15 Donc en effet, notre zone d'expression,
18:17 elle est sur les réseaux sociaux
18:19 et on est tout à fait conscient
18:21 que c'est un canal de communication
18:23 qu'on doit développer.
18:24 - Marie Saglio, je reviens vers vous,
18:26 vous êtes la directrice générale de Le Sieur,
18:28 mais aussi d'entre autres de la marque Puget.
18:32 Est-ce qu'il n'y a pas un partenariat
18:34 à faire aussi avec Sinsera
18:36 ou on reste sur ma popote ?
18:39 Non mais je sais pas, je tends des perches moi.
18:41 - En tout cas, il y a des discussions
18:43 qu'on peut avoir et on peut chercher à les aider
18:45 d'une façon ou d'une autre.
18:46 Peut-être pas via Le Sieur,
18:47 parce qu'on est quand même concurrents
18:48 sur certains produits,
18:49 mais certainement via le groupe Avril,
18:52 auquel appartient Le Sieur,
18:53 qui est quand même très très impliqué
18:55 dans tout ce qui est herbent agricole
18:56 et en particulier légumineuse.
18:58 On a des partenaires comme Ariane Co
19:01 qui font aussi du coeur de repas légumineuse au rayon frais.
19:03 On a certainement des choses à faire
19:05 sur ces sujets-là.
19:06 On en parlait avec Annabelle tout à l'heure.
19:08 On va se revoir.
19:10 - C'est le truc d'avoir l'émission,
19:11 mais nous on aime bien pendant l'émission.
19:12 - C'est toujours un lieu pour avoir l'émission.
19:14 - On va se revoir, bien sûr.
19:15 - Vous allez vous revoir
19:16 et vous nous direz ce qu'il en est évidemment.

Recommandations