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00:00Europe 1 Soir, 19h21, Pierre de Villeneuve.
00:03Dernière partie d'Europe 1 Soir avec Philippe Guibert et Mathieu Boccoté.
00:07Et donc cette phrase du Président de la République,
00:10« Mon souhait, c'est qu'il n'y ait pas d'autres dissolutions de l'Assemblée. »
00:14Voilà ce que dit Emmanuel Macron.
00:17Un an pile-poil après la précédente, décidée donc le 9 juin 2024,
00:24au tout début, juste après l'annonce des résultats,
00:27annonçant un raz-de-marée du RN aux Européennes.
00:32Écoutez ce que disait ce matin sur Public Sénat,
00:35Christophe Gomart, eurodéputé Les Républicains.
00:38Moi, à la place d'Emmanuel Macron, je démissionnerai.
00:39Ça permettra d'avoir un vrai souffle à la France.
00:41Emmanuel Macron emmène la France dans le mur.
00:43Ça fait 8 ans qu'il est au pouvoir.
00:44Qu'est-ce que ça a changé ?
00:45Ça a détricoté la France.
00:47On voit bien, au-delà de ça, qu'il cherche, en effet, à peser.
00:51Sur le plan national, il ne pèse absolument plus.
00:53Il fait des petites phrases, c'est très bien.
00:55Il fait son show lors du débarquement.
00:57Là, il va faire un show à Nice, c'est très bien.
00:59Il se met en valeur, il adore parler, il adore être écouté.
01:02C'est Narcisse.
01:03Je pense qu'il faut que Narcisse quitte le pouvoir.
01:05À ce moment-là, ça donnera l'occasion et la possibilité aux Français
01:07de revoter pour un président ou une présidente
01:10qui sera en mesure de redonner un souffle et un élan à la France.
01:13Je pense qu'aujourd'hui qu'on a un président de parti qui est Bruno Rotaillot,
01:17c'est un homme décidé.
01:18On voit bien le souffle qu'il a soulevé
01:20en étant effectivement candidat à cette présidence des LR.
01:24On voit bien que la France attend ça.
01:27Christophe Gomart, eurodéputé Les Républicains,
01:29tandis que 65% des Français sont contre une nouvelle dissolution.
01:33Mais la question, ce n'est pas d'être pour ou contre.
01:37C'est est-ce qu'un gouvernement va tenir ?
01:39Et va tenir en particulier à l'automne au moment de l'examen du budget ?
01:41Est-ce qu'on aura le choix, en fait ?
01:43C'est ça que vous dites.
01:45Si François Béroux est renversé,
01:48comme l'a été Michel Barnier l'automne dernier,
01:50quelle est la solution après,
01:53hors une nouvelle dissolution ?
01:54C'est ça la vraie question.
01:56Et donc quand Emmanuel Macron dit
01:57« Je souhaite que... »
01:59Je souhaite que, surtout,
02:00il y a une petite menace quand même.
02:02L'arvée derrière cette phrase,
02:04« Je souhaiterais qu'il n'y ait pas de dissolution. »
02:06C'est plutôt du conditionnel que de l'impératif.
02:10Mathieu Bocoté.
02:10Les expressions capricieuses du monarque
02:12sont une constante de l'histoire politique.
02:14Donc il souhaiterait, il ne souhaiterait pas,
02:16ça le concerne.
02:17Ensuite, le fait est que la France est objectivement,
02:19aujourd'hui, au seuil,
02:20en fait, au seuil qui dure depuis longtemps,
02:22d'une crise de régime.
02:23C'est-à-dire que l'espace de production,
02:24on me pardonnera de parler en séance pour,
02:26mais la production de l'espace partisan ne fonctionne plus.
02:29Les majorités sont devenues à peu près impossibles
02:31dans les circonstances actuelles.
02:32Et elles sont impossibles, pourquoi ?
02:34Parce que tout le monde sent le besoin
02:35de front républicaniser son prochain
02:37d'une manière ou de l'autre,
02:38selon les circonstances.
02:39Donc dès lors que vous dites que la coalition
02:40est impossible, sauf au centre,
02:42qui est le seul maître des coalitions disponibles,
02:44le pays devient pratiquement ingouvernable.
02:47Ensuite viendra la question,
02:48et c'est important, on l'a dit,
02:50la question du budget,
02:51donc le compromis budgétaire.
02:53C'est à peu près irréalisable, aujourd'hui.
02:55Je ne vois pas exactement comment...
02:58Il peut y avoir toujours des miracles possibles,
03:00mais je ne vois pas exactement...
03:01Mais ça, ça serait...
03:02On aurait une censure,
03:03s'il n'y avait pas de compromis budgétaire.
03:05Une censure ne veut pas dire forcément une dissolution.
03:07Non, ça veut dire qu'on peut appeler
03:08ensuite le nouveau gouvernement,
03:09et là, après avoir eu Michel Barnier,
03:11donc sauveur Barnier,
03:12ensuite sauveur Béroud,
03:13moi j'appelais ça,
03:14la Macronie devenait une papicratie.
03:17Mais là, ce serait quoi la prochaine étape ?
03:19Peut-être j'en reviendrai ?
03:20On ne la voit pas, justement.
03:21Non, mais voilà...
03:22Et quoi servirait d'avoir un nouveau gouvernement
03:24et un nouveau Premier ministre,
03:26alors que le problème de fond,
03:27c'est qu'on ne sait pas faire
03:2840 milliards d'économies
03:29en ayant une majorité ?
03:31On peut faire...
03:31Alors que des solutions, il y en a.
03:33Elles sont bonnes ou mauvaises,
03:34mais en tout cas, on en propose.
03:35Écoutez ce que disait Emmanuel Valls,
03:37ancien Premier ministre,
03:38hier au Grand Rendez-Vous.
03:40Cette situation instable,
03:42nous la devons évidemment
03:43aux conséquences de la dissolution
03:45et aux résultats des élections législatives.
03:48Que le Président a décidé lui-même.
03:50Bien évidemment,
03:50et je ne vous apprends rien.
03:52C'était une mauvaise idée ?
03:54C'est une idée originale,
03:55en tout état de cause.
03:57Vous avez dit que la France
03:58ne s'arrêterait pas,
03:59que vous ne le souhaitiez pas,
04:00mais il peut y avoir une nouvelle dissolution.
04:01Ça, c'est de la responsabilité
04:03du Président de la République.
04:04Moi, ce qui n'est pas souhaitable,
04:06c'est le désordre.
04:06C'est-à-dire que vous rendez compte...
04:07La nouvelle dissolution, c'est le désordre.
04:08Non.
04:08Dans la situation que nous connaissons,
04:10à l'automne,
04:11avoir une dissolution
04:12sur la base d'une motion de censure
04:14ou une motion de censure
04:15qui fasse que la France
04:16n'ait plus de budget
04:17serait véritablement irresponsable.
04:19Il n'y a qu'un faux con,
04:20mais...
04:20Il n'y a trois majorités
04:24qui se superposent,
04:25mais qui ne réussissent jamais
04:26à vraiment se croiser politiquement.
04:27Il y a une très nette majorité
04:28en France
04:28autour des questions
04:29de sécurité et d'immigration.
04:30Au-delà des parties qui se divisent,
04:32il y a une majorité.
04:33Mais il y a aussi une majorité
04:34sur les questions sociales
04:35qui, par exemple,
04:37ne recoupent pas l'agenda libéral.
04:39Donc, on a une majorité
04:40plus à gauche
04:40sur les questions sociales.
04:41Il y a une majorité identitaire
04:43sur les questions d'immigration
04:44et tout ça.
04:45Et autour de ça,
04:46il y a une majorité très forte
04:47pour rejeter Emmanuel Macron.
04:49Donc, vous regardez tout ça,
04:50donc probablement que...
04:52C'est pour ça que tout le monde
04:53recherche en ce moment
04:53le sauveur-porteur
04:54d'une nouvelle synthèse.
04:55Pour certains,
04:56c'est Bruno Retailleau.
04:57Pour d'autres,
04:57ce serait le RN
04:58qui serait capable
04:59de s'élargir enfin.
05:01Rares sont ceux
05:02qui le voient à gauche
05:02pour l'instant,
05:03même si certains fantasmes
05:04sont en retour de...
05:04Sauf Philippe Guibert.
05:05Oui, ils appellent ça
05:06la gauche républicaine,
05:07je crois.
05:08Si tu ne regardes pas à gauche,
05:09du coup,
05:10tout le monde est foutu.
05:10Mais non,
05:11parce que la gauche républicaine,
05:13elle a perdu
05:13au congrès du PS.
05:15Voilà.
05:16Enfin, l'espoir
05:17d'un renouveau
05:18de la gauche républicaine...
05:19Vous voulez dire qu'en fort,
05:20maintenant qu'il est maintenu
05:21à la tête du PS,
05:22il peut, à tout moment,
05:23revenir vers la France insomnie.
05:24Qu'est-ce qu'il fait ?
05:26Alors là,
05:26c'est un cas pratique.
05:27Dissolution,
05:28crise politique,
05:29gouvernement inversé,
05:30dissolution,
05:30il s'allait avec qui ?
05:31Fort.
05:31Je demande à voir.
05:33Si cet adversaire
05:34du congrès
05:35avait gagné,
05:36on avait une position claire.
05:38Mais lui,
05:38il nous promet juste
05:39que pour la présidentielle,
05:41il n'y aura pas
05:41de rangement
05:41derrière Mélenchon.
05:42Ok, très bien.
05:43Mais sur des municipales
05:45ou sur des législatives,
05:46on est dans le flou
05:47le plus total.
05:48Et le flou
05:49le plus total,
05:50c'est qu'il y a un loup.
05:50Je ne veux pas blesser
05:52Philippe Guibert,
05:53mais le congrès du PS
05:54était un fait divers politique.
05:57Je ne crois pas,
05:57justement,
05:58parce que ce n'est pas
05:59une question
06:00de déliction personnelle.
06:01Sur le plan national,
06:02c'est un parti aujourd'hui,
06:03en fait,
06:03c'est le paradoxe du PS.
06:04Il contrôle tout,
06:05donc le conseil constitutionnel,
06:06la cour des comptes,
06:08le conseil d'État.
06:09Mais son expression
06:12électorale
06:14est très faible,
06:15son expression institutionnelle
06:16demeure très forte.
06:18Et c'est peut-être
06:18un révélateur
06:19du fait qu'aujourd'hui,
06:20le vrai pouvoir
06:20des plus électorales,
06:21mais tenu
06:22par ce qu'ils appellent
06:23l'État de droit.
06:24Oui, enfin,
06:24Glucksmann avait dessiné
06:25quand même
06:26un espace politique
06:27qui représentait
06:28entre l'année
06:29et 15%.
06:30Oui,
06:30la nationalité
06:30ukrainienne
06:31est très fort
06:32mais on ne gouverne pas
06:32la France avec ça.
06:33Oui, mais enfin,
06:34ça fait la moitié de la gauche,
06:35donc il y avait moyen
06:35de reconstruire quelque chose.
06:37Donc, ce n'est pas
06:37un fait divers politique,
06:39c'est une défaite
06:40pour ceux qui pensaient
06:41que la gauche républicaine
06:43pouvait rebondir.
06:44Mais le PS,
06:45aujourd'hui,
06:45c'est 39 000 militants.
06:46Donc, qu'est-ce que c'est
06:4739 000 militants ?
06:48Oui, même 25 000 votants.
06:50C'est plus que les écolos
06:51dont on parlait tout à l'heure
06:52qui sont 7 000.
06:53Vous trouvez encore
06:54beaucoup de qualité
06:54à son ex.
06:5620h53.
06:57Merci Philippe,
06:58merci Mathieu Bocoté.
07:00Europe 1 soir,
07:0119h, 21h,
07:03Pierre de Villeneuve.
07:04Sous-titrage Société Radio-Canada
07:04Sous-titrage Société Radio-Canada

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