Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • 08/11/2023
Mettez vous d'accord avec Michaël Darmon, journaliste politique chez i24News et auteur de “Les secrets d'un règne - Dans les coulisses d'un quinquennat de crises” (Archipel), Geneviève Goëtzinger, présidente de l’agence imaGGe, Jean Baptiste Moreau, ancien député, ancien agriculteur, consultant indépendant et Baptiste Menard, maire adjoint de Mons en Baroeul membre du BN du PS.

---

Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
☀️ Et pour plus de vidéo du Grand Matin Sud Radio : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDRJgbMndsvDtzg5_BXFM7X_

##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2023-11-08##

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00 Le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
00:04 Et on est ensemble avec vous pour commenter l'actualité comme tous les jours, vers 11h-11h.
00:10 Ils sont tous nouveaux dans ce nouveau studio, c'est une première pour tous.
00:16 Non, peut-être pas vous, vous étiez venu.
00:18 J'ai fait les vraies voix de l'empas avec Cécile.
00:20 Oui, on rend hommage.
00:22 Et avec Jérôme Lavernier.
00:24 Absolument, à qui on pense, on pense à sa famille.
00:26 Jean-Baptiste Moreau, ancien député, ancien agriculteur, consultant indépendant.
00:30 Baptiste Ménard, maire adjoint de Monts-en-Barreul.
00:34 Geneviève Götzinger, vous êtes présidente de l'agence IMAGE.
00:38 Bonjour.
00:39 Et Mickaël Darmon, journaliste politique chez I24 News.
00:42 Vous avez publié "Les secrets d'un règne dans les coulisses d'un quinquennat de crise".
00:46 Et ça continue, c'est aux éditions de l'Archipel.
00:50 Pas mal de sujets évidemment autour d'Israël, de la montée de l'antislémitisme.
00:55 On va parler de cette marche qui a été lancée,
01:02 l'appel a été lancé hier par Gérard Larcher et Yael Brown-Pivet.
01:06 Beaucoup de polémiques autour de cette marche avec la France insoumise,
01:10 qui ne veut pas y participer.
01:11 Et cette tentative de rediabolisation du Rassemblement national.
01:17 On va parler de la ministre de la Culture également,
01:19 qui a peut-être une indignation sélective.
01:21 Et puis Raquel Garrido, vous l'avez vu, qui a été punie.
01:27 4 mois d'interdiction de participer au groupe LFI.
01:33 Bref, tous ces sujets avec vous.
01:35 On commence avec vos coups de cœur et vos coups de gueule.
01:38 Baptiste, on revient sur un sujet qu'on a évoqué hier,
01:40 c'est le sujet autour de la loi Immigration et de la suppression de l'AME.
01:46 C'est au Sénat, ça va repasser à l'Assemblée.
01:49 Absolument. Le Sénat a adopté hier en fin d'après-midi la suppression de l'Aide médicale d'État.
01:53 Moi, je considère que c'est vraiment un accord d'arrière-boutique
01:58 qui ne fait pas honneur à celles et ceux qui en sont à l'origine.
02:02 L'obsession de la droite pour les étrangers leur fait dire et leur fait faire surtout n'importe quoi.
02:07 C'est une mesure que nous avons héritée du gouvernement sous Lionel Jospin.
02:11 Et c'est une question de dignité humaine et aussi de santé publique.
02:16 Et donc, au-delà de cette obsession de la droite de vouloir faire de l'étranger l'ennemi,
02:24 nous adoptons des mesures qui vont à l'encontre de l'intérêt général.
02:29 En plus, moi je considère que la santé est un droit fondamental,
02:33 qu'il doit être garanti et que, honnêtement,
02:36 l'argument qui est donné par Bruno Retailleau ne tient pas,
02:40 puisque cette mesure, les soins couverts par l'AME, ne représentent moins de 0,4% des frais de l'assurance maladie.
02:49 Donc, très honnêtement, c'est vraiment peanuts.
02:52 Et donc, on voit bien là que c'est un symbole à laquelle la droite était arc-boutée.
02:57 Et j'espère qu'effectivement les députés rendront justice et remettront effectivement cette mesure.
03:03 Ce qu'on a évoqué hier, puisque Gérald Darmanin était l'invité de Jean-Jacques Bourdin,
03:07 il disait qu'il y a des gens qui sont encore à l'AME,
03:10 disant que le problème c'est le contrôle, peut-être, c'est peut-être ça la difficulté.
03:17 Mais ça c'est autre chose.
03:19 Non, c'est pas autre chose, on ne parlerait pas de le supprimer s'il n'y avait pas d'abus.
03:24 Alors peut-être, Jean-Baptiste Moreau...
03:28 Oui, remettre en compte le principe de l'AME,
03:31 effectivement c'est un symbole qui est un peu à côté de la plaque,
03:34 parce que ce n'est pas vraiment quelque chose qui est attractif pour les étrangers,
03:38 contrairement à ce que certains rabâchent à longueur d'antenne.
03:41 Les étrangers ne viennent pas en France parce qu'il y a l'AME,
03:44 ils viennent en France parce qu'il y a des conditions de vie qui sont meilleures que dans leur pays,
03:47 et que bien souvent c'est un point de passage pour partir en Angleterre ou ailleurs.
03:50 Donc ce n'est pas l'AME qui fait venir les étrangers en France, c'est totalement ridicule.
03:54 Donc leur mettre en cause de façon comme ça, à l'époque où on a de plus en plus de pandémies,
04:00 des maladies résurgentes qu'on ne connaissait plus et qui reviennent,
04:04 c'est en plus d'un point de vue sécurité sanitaire, c'est totalement irresponsable.
04:08 Donc je pense que le Parlement, dans son ensemble, avec les députés, reviendra sur cette mesure.
04:14 Après qu'il y ait davantage de contrôle, et qu'on évite de faire n'importe quoi,
04:18 pareil avec les fausses cartes vitales, pareil avec ce genre de choses,
04:21 et qu'on fasse la traque aux dépenses infondées de la Sécurité Sociale,
04:24 c'est un impératif et c'est une absolue nécessité.
04:26 Donc il faut revoir certainement la façon dont elle est appliquée,
04:29 mais la remettre en cause dans son principe, à mon avis, c'est franchement pas une très bonne idée.
04:34 Oui, c'est pas parce qu'il y a des abus qu'on doit remettre en cause,
04:37 c'est franchement une décision idéologique et qui, du point de vue de la santé publique,
04:42 est une décision absolument idiote.
04:43 Donc à partir de là, espérons que l'Assemblée Nationale reviendra sur cette décision du Sénat.
04:49 On verra la suite, effectivement, au Sénat, mais beaucoup de médecins,
04:55 je voulais dire un mot, Mikaël, les médecins sont en vent debout contre cette mesure.
05:00 Oui, ce que j'ai envie de dire, c'est qu'effectivement, on écoute tous les arguments qui ont été échangés,
05:05 qui sont tous effectivement valables, mais face aux nécessités politiques,
05:10 et l'urgence politique pour Gérard Darmanin que cette loi passe,
05:16 et le rapport de force que joue Ehler, je pense que tout ça sera balayé par la réelle politique,
05:23 et le fait qu'effectivement, si Darmanin, on a bien compris hier,
05:27 déjà il n'a même pas levé un sourcil quand il y a eu un amendement qui a été adopté
05:30 sur la restriction du regroupement familial,
05:33 lui, il joue la suite de son avenir politique sur cette loi,
05:39 Ehler joue une forme de crédibilité, donc je pense que tout ça sera sacrifié
05:45 à l'aune des calculs politiques.
05:48 Oui, il y aura des compromis en commission mixte paritaire entre les deux,
05:50 donc il faut faire des concessions en première lecture d'un côté et de l'autre,
05:53 c'est la technique classique parlementaire, il a besoin d'un vote,
05:56 effectivement, et que ce texte ne passe pas par 49-3,
05:59 et donc effectivement, Gérard Darmanin accepte un certain nombre de concessions
06:02 qui seront, on va dire, renégociées à l'aune des commissions mixtes paritaires.
06:05 Je voulais, avant qu'on parle d'Israël, de la marche contre l'antisémitisme,
06:11 évoquer ce qui s'est passé hier à l'Assemblée nationale
06:15 entre Laurent Jacobelli et Rima Abdoulmalak,
06:17 à propos de, toujours de, Guillaume Meurice et de cette blague pas drôle,
06:25 et de la réaction donc Jacobelli, Laurent Jacobelli,
06:28 donc du Rassemblement national, à interpeller la ministre,
06:31 en lui disant "vous avez l'indignation sélective".
06:33 Écoutez sa réponse, la ministre.
06:35 Je rappelle, dans des places au Rassemblement national,
06:38 que la presse est indépendante de notre pays,
06:40 qu'il y a une liberté éditoriale totale de l'audiovisuel public comme privé.
06:45 Qu'est-ce qui s'est passé dans ce cas précis ?
06:48 Ne réduisez pas trois mots d'un animateur humoriste
06:52 à l'ensemble de la politique de l'audiovisuel
06:56 qui est menée sous la houlette de la présidente Sibyl Veil.
06:59 C'est bien qu'elle se souvienne de ça Rima Abdoulmalak.
07:03 D'abord je trouve que, je vais vous dire une chose, on l'écoute,
07:05 sa voix chevrotante montre à quel point elle est embarrassée.
07:10 Déjà.
07:12 Ensuite, je trouve également que non seulement elle a peut-être l'indignation sélective,
07:17 ça j'en suis à peu près convaincu,
07:19 mais elle a également une mémoire sélective
07:21 puisqu'elle fustigeait en d'autres moments
07:24 justement des chaînes comme CNews du groupe Bolloré
07:28 qu'elle menaçait de ne pas renouveler dans sa fréquence
07:32 parce que justement, sur le plan éditorial, elle estimait qu'il y avait un problème.
07:35 Donc elle vient se contredire dans les faits, là absolument, par rapport à ces deux déclarations
07:39 et il serait intéressant d'apposer, je ne suis pas suspect de défendre les médias du groupe Bolloré,
07:43 mais franchement là, ce serait intéressant d'apposer ces deux déclarations.
07:47 Ensuite, le fait de qualifier ce monsieur d'humoriste
07:54 est déjà, je pense, quelque chose qui est aussi en dehors de la réalité
07:57 puisqu'on est plus face à un idéologue et militant, activiste de l'extrême gauche
08:03 qui est complaisant avec l'antisémitisme.
08:06 - Enfin, son job est quand même d'être humoriste, même s'il n'est pas drôle.
08:09 En l'occurrence, il est même triste, même affligeant en l'occurrence, mais il est humoriste.
08:13 - Et dernièrement, Sibyl Veil a apparemment, d'après ce que j'ai lu récemment,
08:18 ou l'a déjà fait, a l'intention de le convoquer pour le recadrer
08:23 parce que le malaise est absolument puissant,
08:26 mais ça dit effectivement beaucoup de choses,
08:29 surtout que cette affaire des massacres du 7 octobre
08:31 a libéré dans le monde entier, et en particulier en France.
08:35 - Oui, alors, je ne suis pas très bien placé,
08:37 parce que je connais bien Guillaume Meurice, en l'occurrence,
08:39 on n'est d'accord sur à peu près rien.
08:41 C'est un militant d'abord animaliste et vegan,
08:45 et on s'est combattu et il s'est foutu de ma gueule assez régulièrement
08:48 sur les chaînes des médias à l'époque où j'avais interdit l'appellation "steak"
08:52 pour des produits qui ne sont pas issus de produits carnés.
08:56 Donc je ne peux pas être soupçonné d'être politiquement d'accord avec lui.
08:59 Après, voilà, je pense qu'effectivement il est militant,
09:02 à la limite il a le droit de l'être.
09:04 Le souci, mais c'est que ce n'est pas le seul,
09:06 c'est que sur les chaînes de services publics,
09:08 on a un certain nombre de militants, je pense à Hugo Clément,
09:10 je pense effectivement à Guillaume,
09:12 qui ne sont plus des journalistes, qui sont des militants.
09:15 Ils ont le droit d'être militants, mais à ce moment-là,
09:16 il ne faut pas qu'ils fassent leur chronique sous couvert de journalistes.
09:19 Guillaume sait être drôle, j'ai vu un certain nombre de ses spectacles,
09:21 il sait être drôle.
09:22 Là en l'occurrence, il ne l'est pas du tout.
09:24 Et effectivement, il ne faut pas tout mélanger.
09:26 On souffre du mélange des genres.
09:28 - Si il a choisi de ne pas être drôle pour ce moment-là,
09:32 c'est que là, il a plutôt fait passer sa pensée profonde
09:37 et sa pensée politique et idéologique.
09:40 - C'est un problème effectivement que des militants se fassent passer
09:43 pour des journalistes pour passer à un certain nombre d'idées.
09:45 Après, Jacob Eli, ce n'est quand même pas le meilleur placé
09:47 pour faire ce genre de réflexion.
09:48 Quand on traite un autre député, Melkyvry Labade,
09:51 que je connais bien, de racaille, lors d'une visite ministérielle,
09:56 on n'est pas très bien placé pour faire des réflexions de moralité, globalement.
09:59 - On marque une pause, c'est l'heure du journal
10:01 et on se retrouve dans un instant.
10:02 - Avec vous sur Sud Radio, jusqu'à midi,
10:15 pour commenter l'actualité avec aujourd'hui,
10:18 Mickaël Darmon, journaliste politique chez I24 News.
10:22 Vous avez publié "Les secrets d'un règne dans les coulisses d'un quinquennat de crise".
10:25 C'est aux éditions L'Archipel, Jadwiev Gotsinger.
10:28 Vous êtes spécialiste en communication politique.
10:31 Vous êtes présidente de l'agence IMAGE, avec 2G.
10:34 Jean-Baptiste Moreau, ancien député, ancien agriculteur, consultant indépendant.
10:38 Baptiste Ménard, maire adjoint de Mont-Saint-Barreul.
10:41 Beaucoup de sujets autour de cette marche contre la montée de l'antisémitisme.
10:47 On va revenir sur l'éviction de Raquel Garrido.
10:51 Beaucoup de sujets avec vous, évidemment,
10:54 et avec vos coups de cœur et vos coups de gueule,
10:56 qui sont tous liés, parce que c'est vrai qu'on a parfois du mal à voir autre chose dans l'actualité
11:01 que ce qui se passe au Proche-Orient.
11:03 Vous vouliez-vous revenir, Mickaël, sur la déclaration de Netanyahou, hier,
11:08 à propos de la sécurisation, l'aspect sécuritaire à Gaza ?
11:12 Oui, parce que je trouve quand même scandaleux que le Premier ministre d'Israël,
11:17 aujourd'hui, se livre à des déclarations tactiques,
11:20 qui, au fond, montrent surtout son envie de vouloir rester au pouvoir après la guerre,
11:25 envoyant des messages qui, au fond, sur le plan sécuritaire,
11:30 ne sont pas réalistes, parce qu'il n'y aura aucune possibilité,
11:34 je dirais, de la part d'Israël d'occuper la bande de Gaza,
11:40 si ce n'est au prix très lourd sur le plan militaire et économique.
11:44 Donc on voit bien qu'en fait, ce sont des tas de messages
11:47 qui sont envoyés à ses partisans pour dire
11:50 "je mets en place un système pour pouvoir ensuite rester après la guerre".
11:55 Parce qu'il faut bien savoir une chose, c'est évidemment...
11:57 Peut-être rappeler un peu ces déclarations qui ont été faites hier ?
12:00 Oui, il y a eu plusieurs déclarations qui ont été faites.
12:01 D'abord, il faut savoir, parce que ça passe évidemment sous les radars de la France,
12:05 mais quand on regarde les médias israéliens,
12:07 ils font régulièrement état des coups de boutoir
12:11 que porte Netanyahou au système, on va dire, de renseignement et militaire en général.
12:18 Il a été sous la très très grande pression de ses proches hollywood
12:22 pour murmurer ou formuler quelques propos sur sa responsabilité après.
12:28 Il le dit parce qu'il sait qu'on attend de lui,
12:31 mais en fait il n'en pense pas un mot.
12:33 Et on comprend bien qu'il n'est obnubilé que par la possibilité
12:40 de rester ensuite au gouvernement après.
12:42 C'est complètement dingue !
12:43 Ce qui est complètement irréaliste, parce que le post-trauma
12:47 qui va sortir de sa société israélienne après,
12:51 une fois que l'épisode militaire sera conclu, et on ne sait pas quand,
12:56 va être un tsunami d'une puissance qu'on n'imagine même pas,
12:59 et je pense que beaucoup seront balayés, lui en premier,
13:03 et ensuite une partie du système militaro-renseignement.
13:08 Il aura des comptes à rendre, il y a une commission d'enquête,
13:12 enfin ils annoncent des commissions d'enquête,
13:14 parce qu'évidemment qu'il a sa part.
13:16 Sans céder au complotisme ambiant,
13:18 j'ai entendu des thèses totalement délirantes,
13:21 comme Côtes à l'Enjeré, ça c'est totalement débile,
13:25 mais il y a eu au minima des failles énormes
13:27 dans le réseau de renseignement, dans le réseau militaire,
13:32 et puis son double jeu avec le Hamas par rapport à l'autorité palestinienne
13:35 est évidemment aussi responsable de ce qui s'est passé.
13:39 Donc évidemment qu'il sera jugé très durement par les Israéliens,
13:42 et qu'il a assez peu de chances de rester au pouvoir.
13:44 Déjà qu'il était très fortement contesté avant le 7 octobre,
13:47 on sait bien qu'avec la réforme, avec les manifestations monstres
13:50 qu'il y a eu depuis 6 mois en Israël, aucun doute là-dessus,
13:54 c'est effectivement d'un cynisme,
13:56 et ce n'est pas la hauteur du drame qui se passe en ce moment des deux côtés.
14:01 - Je suis évidemment d'accord avec tout ça,
14:04 il dirigeait le gouvernement le plus catastrophique de l'histoire d'Israël
14:09 depuis un certain temps, il n'a pas vu venir ce massacre et ce traumatisme.
14:14 L'existence même d'Israël, c'est d'être un lieu
14:17 dans lequel les Juifs peuvent être protégés,
14:19 les Juifs du monde entier, évidemment les Juifs israéliens,
14:22 il a failli à cette mission Netanyahou,
14:24 par une politique complètement catastrophique,
14:27 en ne voyant rien venir, ce qui est quand même juste incroyable
14:31 quand on connaît la puissance, la force et l'image des services de renseignement israéliens.
14:35 Donc son objectif maintenant, c'est de se maintenir au pouvoir à tout prix,
14:43 mais bon, je ne suis pas israélienne, ce n'est pas mon débat,
14:47 mais il est évident qu'il est totalement contre-productif pour ce pays.
14:51 - Jean-Baptiste Moreau, vous voulez revenir sur cette vidéo
14:56 qui a circulé sur les réseaux sociaux hier, toute la journée,
15:00 je pense qu'il n'y a pas beaucoup de gens qui ont échappé.
15:02 - Oui, d'une femme, on a appris depuis qu'elle ne travaillait plus
15:07 pour le ministère des Affaires étrangères,
15:08 mais qu'elle a été prestataire, fut un temps, pour le ministère des Affaires étrangères,
15:11 qu'elle a été aussi professeuse en SPO, mais à priori elle ne l'est plus non plus,
15:14 mais elle intervient régulièrement comme spécialiste du Moyen-Orient
15:17 sur les chaînes d'info du service public.
15:20 Je ne fais pas une focalisation sur la radio du service public,
15:24 mais malgré tout, apparemment, elle fait souvent des chroniques
15:27 et intervient souvent dans des débats,
15:29 et quand on voit le niveau de haine de cette personne-là
15:33 qui est en train d'arracher les affiches des otages et des enfants otages
15:37 du Hamas à Gaza,
15:41 qui s'énerve contre justement les militants
15:44 qui venaient de coller ces affiches-là dans les différents quartiers parisiens,
15:48 qui mélangent le Hamas en expliquant et en criant
15:52 "Vive la Palestine, à mort Israël" ou un truc du genre,
15:55 Israël assassin, oui, pardon, c'est pas mort, c'est Israël assassin,
15:59 Israël assassin, vive la Palestine,
16:02 et en expliquant et en confondant le Hamas et la cause palestinienne,
16:07 puisque le Hamas n'a pas grand-chose à faire de la cause palestinienne,
16:10 c'est un alibi comme d'autres alibis que développent des réseaux terroristes islamistes
16:15 qui n'ont pas grand-chose à faire globalement de tout ça,
16:19 c'est un espèce de gloobie boulega informe,
16:22 en plus pour une soi-disant spécialiste du contexte du Moyen-Orient,
16:25 c'est dramatique, puis c'est révélateur aussi
16:29 d'autres personnes, des manifestations qu'on peut voir en Allemagne, en Hollande,
16:33 qui mélangent tout, et puis on en parlera tout à l'heure,
16:36 mais de la position d'une partie d'extrême-gauche
16:39 qui fait des amalgames plus que douteux,
16:42 c'est vraiment scandaleux, cette vidéo est scandaleuse,
16:45 j'ai vu le communiqué du ministère des Affaires étrangères
16:48 qui lançait une enquête pour vérifier que cette dame n'avait plus aucun rapport
16:51 avec le ministère des Affaires étrangères, parce que c'est juste pas possible.
16:54 Arracher ces affiches, symboliquement, c'est quand même très fort,
17:02 on ne nie pas le drame qui est en train de se passer à Gaza,
17:07 les enfants qui sont tués sous les bombes, c'est une catastrophe absolue,
17:11 mais pourquoi arracher les affiches ?
17:14 C'est essayer de relativiser les choses,
17:17 ce qui s'est passé c'est dramatique, - C'est exprimer une haine.
17:20 - Oui, c'est une haine, et cette haine elle est révélatrice, elle progresse.
17:23 - Ce qui est intéressant c'est de tenter de qualifier cette haine et de l'identifier.
17:25 Moi ce qui me frappe, c'est que au fond, j'ai le sentiment,
17:28 et c'est l'extrême-gauche aujourd'hui française qui s'est articulée
17:31 pour des raisons multiples et variées,
17:34 sur une démarche communautariste et gaucho-islamiste, on le sait,
17:39 mais qu'est-ce qui se passe en réalité ?
17:42 En fait on a le sentiment que cette génération a décidé de balancer par la fenêtre
17:49 cette conscience anti-génocidaire qui a élevé les sociétés occidentales
17:56 sur les décombres d'Auschwitz, sur le "plus jamais ça".
17:59 C'est terminé, ils en ont assez.
18:01 Pourquoi ? Parce que comme ils sont absolument pris par le discours
18:05 de réécriture anticoloniale, qui dit au fond, vous avez pendant des siècles
18:11 des siècles massacrés des populations sans que vous ne bougiez le petit doigt,
18:15 ça n'est pas évidemment des populations qui appartiennent aux sociétés mâles,
18:21 dominantes, blanches, pro-américaines, donc pro-juive, donc pro-zioniste,
18:24 qui vont nous émouvoir.
18:26 Et donc il y a une...
18:28 - C'est du révisionnisme.
18:29 - C'est assumé, il est assumé de ne pas montrer de sensibilité,
18:33 voire d'être absolument dans l'hostilité.
18:36 Et au fond, qu'est-ce qu'on est en train de vivre ?
18:38 On est en train de vivre une affaire Dreyfus à l'échelle planétaire,
18:41 c'est-à-dire avec deux camps assumés, qui sont d'un côté des pro,
18:46 de l'autre côté les anti, et qui sont assumés et qui s'affrontent comme tels.
18:50 Voilà, et parce que c'est plus honteux, l'antisémitisme n'est plus honteux,
18:54 la volonté de dire "Israël doit mourir" n'est plus honteuse.
18:57 - C'est négationnisme.
18:58 - Et donc de ce point de vue-là, le négationnisme non plus.
19:00 Donc en fait, c'est l'affaire Dreyfus à l'échelle planétaire.
19:03 - J'ai écouté Mélenchon qui dit "apparemment",
19:06 enfin, j'ai reçu une conférence pour vendre ces bouquins là,
19:10 qui remet pas en doute, mais la tête du 7 octobre,
19:16 c'est apparemment le Hamas qui aurait apparemment...
19:19 - Oui, c'est-à-dire qu'il est dans la logique du mois de septembre,
19:22 il est dans la logique des complotistes du mois de septembre,
19:24 et il est dans la logique du sud global, puisqu'on voit bien que
19:26 cette affaire redessine aussi la géopolitique.
19:29 - Le Hamas a redessiné le monde en une semaine.
19:31 C'est-à-dire qu'on voit bien aujourd'hui les lignes entre les pays du sud,
19:35 certains pays africains, l'Amérique du sud, les Caraïbes,
19:39 qui, à part l'Inde, la Chine, la Russie,
19:43 qui sont absolument hostiles à l'Occident pour d'autres raisons
19:47 qu'on avait déjà identifiées, et qui dans cet agenda,
19:51 considèrent que la défense de l'Occident qui défend Israël,
19:56 est une manière d'être contre eux.
19:59 - Avec aussi un agenda islamiste.
20:02 - Oui, bien sûr, parce que c'est l'autre aspect des choses.
20:05 - Absolument, dont il faut aussi parler.
20:07 - On va y revenir dans un instant.
20:09 Le Figaro, ce matin, précise effectivement que cette femme,
20:12 ex-directrice adjointe de l'Institut français,
20:14 conseillère culturelle de l'ambassade de France
20:16 et membre du comité éditorial d'une revue
20:18 qui s'appelle "Orient 21", dirigée par Alain Gretsch
20:21 et qui est notoirement antisioniste,
20:23 soutenue par le compagnon de route des frères musulmans,
20:25 ex-directeur du CNRS, François Burga.
20:28 Et rappelons aussi que cette revue a été subventionnée
20:31 par l'agence française du développement
20:33 qui défend du ministère des affaires étrangères.
20:35 Effectivement, beaucoup de choses encore à découvrir.
20:38 C'est un tweet de Florence Bergeau-Blaclair
20:40 qui nous apprend tout cela.
20:41 A tout de suite sur Sud Radio.
20:43 - Sud Radio, c'est vous qui donnez le ton.
20:46 - C'est pratiquement, à mon avis, la seule radio
20:48 où tout le monde peut s'exprimer.
20:50 Et ça, c'est déjà quelque chose d'extraordinaire et de rare.
20:53 - Sud Radio, parlons vrai.
20:55 - Manu, Manu.
20:56 - Pour les pro...
20:57 - Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
21:02 - Et on est ensemble et nous commentons cette actualité
21:06 au Proche-Orient qui a évidemment des répercussions en France.
21:10 Je vois à l'instant que le recteur de la mosquée de Paris
21:15 a été reçu par Roch-Olivier Mestre
21:18 et qui, évidemment, instrumentalise le recteur de la mosquée de Paris.
21:24 Cette rencontre, il lui a remis une lettre
21:27 dans laquelle il informe de l'inquiétude des musulmans de France
21:30 de la libération et de la banalisation d'une parole anti-musulmane dans les médias
21:34 et lui demande de prendre des mesures adéquates.
21:37 - Non mais c'est très grave parce que lui-même instaure une confusion entre musulmans
21:41 et islamistes, ça n'a rien à voir.
21:43 C'est complètement différent.
21:45 Aujourd'hui, ce qui est en recrudescence, c'est la parole antisémite
21:48 et c'est les crimes antisémites et les délits antisémites
21:51 qui sont en train de pulluler.
21:53 Dans la population, ce n'est pas anti-musulmans, et heureusement d'ailleurs.
21:57 Mais c'est totalement ridicule.
22:00 Et on a vraiment des indignations à géométrie variable
22:03 puisqu'on voit les images de Darfour où des djihadistes islamistes
22:06 sont en train de massacrer des populations africaines
22:08 et ça, ça pose des problèmes à personne.
22:10 Les Rohingyas, ça pose des problèmes à personne.
22:12 - On est dans une indignation à géométrie variable
22:15 qui est terrible.
22:17 - On est dans une indignation à géométrie variable qui est terrible.
22:20 - Parce que seul le conflit israélo-palestinien des ressorts intimes
22:24 parce qu'il se situe dans une région qui est le cœur de la civilisation
22:29 et de la matrice judéo-chrétienne, parce que ça renvoie chacun
22:32 à son histoire personnelle, à sa culture, à son intimité
22:36 lorsqu'on est effectivement de l'Occident
22:40 et que la manière dont effectivement les sociétés ont évoqué
22:46 - je ne vais pas en répéter -
22:47 mais la façon dont maintenant il y a une lecture politique
22:49 et une utilisation politique
22:51 faite notamment par exemple dans certains quartiers de banlieue en France
22:55 ou parce que pour protester contre leurs propres sentiments d'enfermement
23:01 social et personnel, ou collectif en tout cas,
23:06 les habitants de ces banlieues françaises
23:08 prennent Gaza comme étant aussi une identification
23:11 de leur propre assignation en résidence.
23:14 Ce mouvement palestinien aujourd'hui capté par le Hamas
23:21 est devenu le miroir du malheur musulman.
23:24 Et ça, c'est quelque chose que l'Occident ne fait à peine
23:27 que commencer à comprendre et à analyser.
23:30 - D'abord c'est le plus petit dénominateur commun des pays arabes entre eux quand même
23:33 cette banlieue d'Israël, cette focalisation contre Israël.
23:38 Ils n'ont pas grand chose d'autre en commun aujourd'hui.
23:41 Ça reste un vecteur d'union, d'unité entre eux.
23:45 - Mais ils ne se confrontent pas avec l'idée que l'Arabie Saoudite,
23:47 l'Égypte et la Jordanie en ce moment envoient un message à Israël
23:50 en disant "continuez".
23:52 - Baptiste, en vérité l'unanimité des pays arabes n'est plus là.
23:56 L'Arabie Saoudite s'est considérablement rapprochée d'Israël
23:58 au cours des dernières années.
23:59 - Et il vient de le réaffirmer ce matin.
24:00 - Mais le but du Hamas c'est de reconstituer cette unité.
24:03 - Oui bien sûr, et l'objet des islamistes c'est de ranger tous les musulmans derrière eux
24:06 contre le reste du monde.
24:07 - Et contre Israël.
24:08 - Là-dessus les musulmans sont intransigeants parce que ça n'a rien à voir.
24:10 Le Hamas n'a rien à foutre des musulmans et n'a rien à foutre de la bande de Gaza.
24:14 - Mais Baptiste, le drame aujourd'hui c'est qu'il y a une instrumentalisation
24:18 par des responsables politiques, et vous en avez évoqué quelques-uns tout à l'heure,
24:21 qui consiste justement à essentialiser une partie de la population
24:25 pour dire et faire un amalgame scandaleux.
24:28 Et par rapport à ce que vous venez d'évoquer Valérie,
24:31 moi je trouve ça très inquiétant.
24:33 Il n'y a pas de lien, il n'y a aucun lien à établir entre les musulmans d'une part
24:37 et les islamistes.
24:38 Donc c'est très grave de faire ça.
24:40 Je pense qu'il faut aussi, alors je partage ce que vous avez dit
24:43 sur effectivement d'autres drames qui se déroulent par ailleurs
24:46 et sur lesquels il n'y a pas du tout de focalisation ni médiatique ni politique etc.
24:50 C'est vrai que les indignations à géométrie variable sont quand même aussi un peu problématiques.
24:53 - Non mais les Rohingyas qui sont massacrés.
24:55 - Mais il n'y a pas un tweet là-dessus, il n'y a pas une réaction là-dessus.
24:59 Donc voilà, moi c'est quand même quelque chose que je déplore.
25:02 Et par ailleurs, je pointe surtout dans un contexte comme celui-là,
25:06 je pointe la responsabilité des hommes politiques
25:09 et c'est pour ça que certains, à mon sens,
25:12 se sont totalement discrédités par les propos qu'ils ont tenus
25:15 et par quand même la volonté à peine masquée, à peine voilée
25:21 d'entretenir une forme de clientèle électorale
25:25 en prenant le risque de fracturer la population au moment où elle a besoin d'unité.
25:30 Et nous devons avoir de la force pour dénoncer la flambée des actes antisémites partout en France,
25:35 plus d'un millier d'actes antisémites,
25:37 dont le coup de gueule que vous avez évoqué, que je trouve quand même dramatique et très inquiétant.
25:41 Donc c'est ça qui donne aux indignés dans notre pays
25:44 et on ne peut pas tolérer que des responsables politiques se laissent aller à de tels calculs minables.
25:49 - Vous avez Vianney, le chanteur, qui avait fait un tweet de soutien aux victimes
25:55 après le massacre du 7 octobre,
25:58 qui a reçu des dizaines, des centaines de menaces de mort,
26:02 de menaces de viol sur sa femme.
26:04 - Et c'est très illustrant du contexte qu'on travaille, c'est ça que faut faire.
26:07 - Le clientélisme dans l'absolu, tous les politiques en font plus ou moins,
26:10 et à la limite c'est les monnaies courantes.
26:14 Mais ce qui est vraiment dangereux, c'est que c'est du clientélisme
26:17 qui a le but de fracturer la société, parce que c'est de toute façon dans la doctrine insoumise de Mélenchon,
26:21 c'est tout conflictualisé. Sauf que là, il est en train de vouloir opposer une partie de la population,
26:25 c'est-à-dire qu'il fait le jeu des islamistes.
26:27 Les islamistes ça fait longtemps qu'ils cherchent à regrouper les musulmans derrière eux,
26:29 pour leur faire croire que tout le monde est hostile aux musulmans, ce qui est faux.
26:32 - Ça s'appelle du séparatisme en fait.
26:35 - C'est ça. Et je pense qu'une fois de plus, chaque événement le confirme.
26:39 La dérive autoritaire d'un Jean-Luc Mélenchon qui est en dehors de la matrice démocratique,
26:46 s'avère de jour en jour.
26:48 - Il est dans une démarche séparatiste.
26:50 - On le sait, même les français l'ont capté, c'est pour ça que les sondages se sont inversés par rapport au RN.
26:56 - Je viens justement de vous dire... - Oui, je dis qu'il est dans une démarche séparatiste.
27:00 - Mais vous vouliez revenir, votre coup de gueule, c'est sur le tweet de Jean-Luc Mélenchon
27:04 après l'appel à la marche contre l'antisémitisme.
27:07 - C'est un tweet incroyable, je vais le lire.
27:10 "Un dimanche manif de l'arc républicain, du RN à la Macronie, de Brown Pivet,
27:17 sous prétexte d'antisémitisme, ramène Israël-Palestine, sans demander le cessez-le-feu,
27:25 les amis du soutien inconditionnel au massacre ont leur rendez-vous."
27:29 Alors tout est dit dans ce tweet. - Il y a tout.
27:32 - Il y a absolument tout.
27:34 Non mais il y a absolument tout. Il y a Brown Pivet qui appelle à manifester avec Gérard Larcher.
27:39 - Mais qui n'est pas cité. - Une seule est citée, Brown Pivet.
27:42 Moi quand je l'avais déjà entendu dire ou écrire, je ne sais plus quel allait,
27:46 "Campé, a-t-elle à vivre ?" ça m'avait fait penser au Durafour Crématoire.
27:51 "Campé, camp, four Crématoire", c'est la même chose en réalité.
27:56 C'est exactement le même ressort, le même réflexe.
28:00 Donc citation de Brown Pivet et pas de Larcher.
28:04 L'antisémitisme n'est pas un prétexte.
28:07 L'antisémitisme aujourd'hui en France est une réalité.
28:09 1000 actes antisémites en un mois, donc on ne peut pas parler de prétexte.
28:13 Et puis c'est un tweet terrible aussi parce qu'en fait,
28:16 il amalgame la lutte contre l'antisémitisme et le soutien à la politique d'Israël.
28:21 Alors que lutter contre l'antisémitisme en France, ce n'est pas soutenir Benyamin Netanyahou.
28:28 Mais absolument rien à voir.
28:30 Défendre les Français juifs agressés, ça serait défendre Benyamin Netanyahou.
28:36 Mais absolument pas.
28:38 Ça n'a strictement rien à voir.
28:40 Mais rien, rien.
28:42 C'est la phrenologie de toute l'extrême gauche.
28:44 Tous ceux que j'ai entendus et rencontrés récemment sur des plateaux disent la même chose.
28:48 Le problème c'est qu'il y a une dérive.
28:50 On ne peut pas conditionner cette mobilisation à un positionnement sur le conflit israélo-palestinien.
28:55 C'est deux choses complètement différentes.
28:58 Moi j'irais défiler dimanche et je ne soutiens pas Benyamin Netanyahou.
29:01 Je souscris complètement à votre coup de gueule.
29:04 Je trouve que ce tweet montre malheureusement la dérive et la pente glissante dans laquelle s'est enfermé Jean-Luc Mélenchon.
29:12 Vous vous rendez compte que pour certains on parlait d'un détail, lui il parle de prétexte.
29:16 Je trouve qu'il y a tout dans ce tweet.
29:18 Et que vraiment c'est dramatique pour ce responsable politique.
29:23 Et l'amalgame total, et c'est pour ça que moi et depuis longtemps je défends que
29:28 à un moment donné le parti socialiste et un certain nombre d'acteurs de la gauche prennent leurs responsabilités.
29:34 Quitte la nupèce, parce que ce n'est plus possible d'être associé à cela.
29:39 Je ne dis pas que tous les insoumis sont sur cette ligne là.
29:43 D'ailleurs on aura l'occasion d'en reparler avec ce qui arrive à Raquel Garrido.
29:46 Mais en tous les cas, leur "deus ex machina" comme on dit, c'est maintenant complètement discrédité.
29:52 Et c'est scandaleux, c'est scandaleux de tous les sous-entendus qui sont en dessous
29:58 de citer la présidente de l'Assemblée Nationale, d'évoquer le mot de prétexte, tout ça.
30:03 Et révoltant, indigne, franchement ça donne envie d'un objectif.
30:06 - Mais c'est pas ce qu'il veut, mais c'est pas ce qu'il veut Jean-Luc Mélenchon.
30:09 Il sait très bien en faisant ce tweet qu'il va provoquer des débats, des réflexions sur les plateaux, des contraintes.
30:15 - Mais il a quitté l'Assemblée Nationale donc il faut bien qu'il parle quelque part.
30:18 - Jean-Luc Mélenchon il se venait au Jean-Marie Le Pen en fait.
30:20 Il cherche à cliver, il cherche à faire parler de lui, à faire du buzz permanent.
30:25 Je veux dire, défiler aux côtés du RN, bien sûr que moi ça me fera pas plaisir non plus que le RN soit dans la...
30:31 parce que c'est du répélinage de façade, on sait bien quel est le fonds et le fonds de commerce du RN depuis longtemps.
30:36 Donc c'est pas des choses qui me plaisent.
30:39 Mais enfin ça lui posait moins de problèmes de défiler avec les islamistes et les frères musulmans
30:43 au son de "Alah Akbar" en 2019 sur la manif sur l'islamophobie.
30:47 Là ça lui a pas posé de problème de descendre dans la rue.
30:49 Donc peu importe avec qui on manifeste, l'important c'est la cause pour laquelle on manifeste,
30:53 c'est contre l'antisémitisme, toutes les forces politiques républicaines doivent s'y retrouver.
30:57 Celles qui n'y seront pas ne sont pas des forces républicaines.
30:59 - La question, effectivement vous avez raison, le rassemblement de dimanche c'est bien la seule question qui est posée
31:05 et c'est pour cela que nous devons être nombreux dans les rues,
31:07 c'est pour dénoncer la montée des actes antisémites dans notre pays.
31:12 Après, moi je suis très clair, je considère que le RN est quelque part illégitime
31:17 à être présent au regard de l'histoire qui est la sienne,
31:20 mais ça ne peut pas être un prétexte pour dire de ne pas être présent dimanche.
31:25 C'est là où vous voyez, de toute façon tout est mélangé.
31:27 - On va y revenir dans un instant avec vous sur Sud Radio.
31:31 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
31:36 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
31:41 - Nous parlions de cet appel à une marche pour lutter contre la montée de l'antisémitisme en France dimanche.
31:49 C'est un appel de Gérard Larcher, de Yael Brone-Pivet, Sénat, donc Assemblée Nationale.
31:55 Et je voulais qu'on parle également du fait que Jean-Luc Mélenchon, vous évoquiez son tweet,
32:01 Jean-Jeff Göttinger ne veut pas manifester aux côtés du RN.
32:05 Il y a toute cette polémique en ce moment, Mikaël Darmon, autour du RN et de l'antisémitisme.
32:10 Et on sent qu'à la fois, Jordan Bardella a dit "Je crois que Jean-Marie Le Pen n'est pas antisémite".
32:18 Jean-Marie Le Pen, j'entendais Marine Le Pen ce matin à 95 ans.
32:22 On parle encore de cela, on peut remonter aussi pour François Mitterrand à Bousquet,
32:29 on peut remonter au SFIO, on peut remonter à plein de choses.
32:33 - Alors il y a deux choses.
32:34 - Mais aujourd'hui, pardon, juste l'enjeu c'est la lutte contre l'antisémitisme.
32:38 Qu'est-ce qu'on en est à des querelles ?
32:40 Moi je manifeste pas avec machin parce que truc est là.
32:42 J'entendais ce matin un enseignant sur France Info dire "Il faut les mettre à part, leur dire vous êtes à part".
32:47 Elle est arrivée au second tour de l'élection présidentielle.
32:52 - Je pense d'abord, si on prend comme ça par cercle concentrique,
32:56 d'abord il y a effectivement une peur panique d'une partie, on va dire, du système politique
33:03 qui s'aperçoit qu'à l'heure actuelle, on n'est pas évidemment encore dans l'élection présidentielle,
33:09 mais à l'heure actuelle, l'avancée de Marine Le Pen semble inéluctable et en tout cas inexorable.
33:17 Ça c'est certain, on le voit tous les jours, on le comprend.
33:19 Quand on a observé des périodes préélectorales et préprésidentielles,
33:25 on a compris que les poussées qui existent avant sont parfois effectivement déterminantes.
33:30 Donc ça c'est une sorte de peur panique parce qu'on voit bien qu'il n'y a pas d'autres alternatives
33:35 et surtout le président sortant ne se représente pas.
33:40 Donc de toute façon, il y aura une place à prendre, c'est une compétition qui va ressembler à celle de 2007,
33:46 avec un président qui s'en va, qui n'est plus là et ça va changer la donne.
33:52 Il y a une difficulté justement de la part d'une partie de la société médiatique et politique
33:58 d'admettre, de voir, de constater que la perception de Marine Le Pen
34:02 ne ressemble plus à celle du Front National du passé.
34:06 Ça c'est certain.
34:07 Jean-Denis Bardella, il s'est trompé.
34:09 Jean-Marie Le Pen était bien un antisémite, un antisémite de son époque.
34:13 Mais il est vrai que sa fille fait la rupture sur ce sujet
34:17 parce qu'elle n'a pas été élevée avec cette ambiance-là et cette approche-là.
34:23 C'est vrai aussi.
34:24 Mais de ce point de vue-là, une partie des Français aujourd'hui disent
34:28 "ce que Jean-Marie Le Pen pensait, on n'en a plus rien à faire".
34:31 Aujourd'hui, on considère que la personne qui peut justement
34:35 cristalliser, et pas uniquement sur les sujets antisémitisme, mais surtout sociaux,
34:40 de ce point de vue-là, socio-économique et sociaux, c'est Marine Le Pen.
34:45 Et là, il faut que la droite s'y confronte parce qu'elle n'arrive pas à faire une contre-offre politique.
34:50 Là où la sphère politique se plante, c'est que la diabolisation du RN, ça ne marche plus.
34:56 Ça a marché parce que c'était facile, parce qu'avec Jean-Marie Le Pen,
34:59 il cristallisait un certain nombre autour de lui, effectivement, son antisémitisme,
35:02 son racisme global, ça a focalisé un certain nombre de répulsions de la part de nos concitoyens.
35:10 Aujourd'hui, ça ne marche plus avec Marine Le Pen.
35:12 Il faut la combattre pied à pied, il faut montrer que ses solutions n'en sont pas,
35:15 qu'elle n'en a pas, qu'elle travaille quand elle a le temps, c'est-à-dire pas souvent.
35:19 Voilà, parce que moi je l'ai côtoyée à l'Assemblée Nationale,
35:22 et je peux vous dire que c'est plus que son absence de solution,
35:26 et le fait qu'elle surfe juste sur une vague populiste à expliquer tout et n'importe quoi,
35:29 et tout et son contraire, sans avoir réellement de solution aux problématiques des Français,
35:33 c'est ça qu'il faut expliquer.
35:34 C'est pas la renvoyer à son père, à la fondation du RN.
35:37 Je veux dire, aujourd'hui, ça n'imprime plus dans la population,
35:40 et ça ne suffira pas à l'éloigner du pouvoir en 2027.
35:42 Donc il faut la combattre pied à pied, il ne faut pas oublier le passé, mais il faut la combattre pied à pied.
35:46 - Tous les partis ont une filiation historique.
35:49 - Tous les partis ont une histoire, ont des racines, ont des filiations,
35:53 et il faut rappeler celle qui se sèche du RN.
35:56 - Oui, ça ne suffira pas à la battre.
35:58 - Non, ça ne suffira pas à la battre, mais il faut quand même rappeler,
36:01 on est chacun le fruit d'une histoire de filiation qu'il faut rappeler.
36:05 Mais là où je suis d'accord avec vous, c'est que si une partie de la classe politique
36:09 considère que c'est simplement en rappelant ses racines historiques,
36:12 nos avants, que nous battrons Marine Le Pen,
36:15 alors là, effectivement, nous nous planterions collectivement,
36:19 puisque aujourd'hui, on le voit bien, elle a, par des actes politiques qu'elle a posés,
36:24 mis un mur entre elle et son père,
36:28 et donc pour les concitoyens, ils ne la voient pas comme quelqu'un de raciste
36:32 ou comme quelqu'un d'antisémite, quand bien même l'histoire de son parti l'a renverré à cela.
36:37 Et donc, moi je considère néanmoins, c'est peut-être ma petite différence sur le plateau,
36:42 c'est que je pense qu'il faut rappeler les racines du RN,
36:46 je pense que sa présence, leur présence, en tout cas des représentants...
36:50 - Mais vous remontez jusqu'où les racines ?
36:52 - Non mais des représentants... - La création du Front National !
36:54 - Des représentants... - Mais oui, mais je parle d'une partie socialiste aussi...
36:57 - Non mais elle est illégitime, Dimanche, mais une fois qu'on a dit ça,
37:01 ça ne peut pas être un prétexte illégitime.
37:03 - Non, elle n'est pas illégitime ! - Non, je considère que le RN,
37:08 compte tenu de son histoire, compte tenu des convictions qui sont les siennes,
37:14 des filiations qui sont les siennes, quelque part, en tout cas c'est mon point de vue,
37:19 sa présence, si nous devrions l'inviter, n'est pas légitime.
37:24 - Oui mais... - Tout le monde est légitime, Dimanche !
37:26 - Pardon, pardon, si vous voulez... - Tout le monde doit...
37:29 - Je ne suis pas tout seul en même temps, mais pardon, moi je viens...
37:31 - Dimanche, il faut que ce soit une manifestation monstre,
37:33 donc il faut qu'il y ait le plus de personnes possibles, tout le monde en se confondue...
37:36 - Pas d'instrumentalisation ! - Non, mais attendez...
37:38 - Non, mais sa présence est légitime, Dimanche, à partir du moment où elle a réalisé...
37:42 - Elle fait ce qu'elle veut ! - Laissez parler Michael !
37:44 - Non, mais moi c'est pas ça le sujet ! - Oui, mais vous dites qu'on ne doit pas l'inviter !
37:47 - Non, moi j'estime... - Vous dites que sa présence est illégitime, Dimanche !
37:50 - J'estime... - Mais pourquoi illégitime ?
37:52 - Mais parce que l'histoire de ce parti est un certain nombre de propositions...
37:55 - Mais vous avez rondé où ? Vous avez remonté où ?
37:57 - Non, mais attendez, quand on propose... - Regardez, regardez, regardez...
38:00 - Excusez-moi, excusez-moi, puisque vous faites les procès historiques,
38:04 vous ne pouvez pas, en tant que parti socialiste, faire cette manifestation.
38:08 Pourquoi ? Parce que c'est la gauche qui a donné les clés à Pétain.
38:11 Voilà, donc on y va ? - Oui.
38:13 - Alors, c'est pareil ? - Non, mais oui !
38:15 - Mais oui, c'est la gauche qui a donné les poils pour voir à Pétain !
38:18 Donc, à ce moment-là, pourquoi vous venez alors ?
38:20 - Non, non, mais c'est pas ça le sujet ! - Mais si, c'est le sujet !
38:23 - Ah, ça c'est pas le sujet ! - Non, mais parlons du passé du Parti Communiste,
38:27 parlons du passé du Parti Socialiste, jusqu'où on monte ?
38:30 - Non, mais si vous voulez, on peut même parler de l'actualité,
38:32 parce que les propositions du Rassemblement National sur la préférence nationale
38:36 sont scandaleuses et sont discriminatoires.
38:38 - Non, mais là, on peut savoir, parlons de l'histoire ou de l'actualité.
38:40 Si vous parlez des racines historiques, excusez-moi,
38:43 tous ceux qui ont le cadre du RPR ne peuvent pas venir
38:46 parce qu'un jour Jacques Chirac a dit "levé les odeurs" !
38:48 - Non, je vais redire les choses, peut-être,
38:51 si mon propos a manqué de clarté, je vous rends excuse, je le redis.
38:56 Ce que je dis, c'est que dimanche, il faut que ce soit une démonstration de force
39:02 pour montrer notre attachement à la République, à ses valeurs,
39:05 et pour dénoncer la flambée des actes antisémites.
39:09 Ce que je dis, à côté de cela, c'est que le Front National,
39:13 le Rassemblement National ne va pas s'offrir une nouvelle virginité
39:16 parce que Marine Le Pen ou Jordane Bardella seraient présents dimanche.
39:20 Nous savons quelle est son histoire, quelles sont ses filiations,
39:24 quelles sont ses propositions, y compris actuelles,
39:26 lorsqu'on défend la préférence nationale.
39:28 Eh bien, je suis désolé, c'est discriminant.
39:32 Je considère que dans leur positionnement, ils sont illégitimes.
39:37 Maintenant, qu'ils viennent, qu'ils ne viennent pas,
39:39 la question leur est posée à eux, encore une fois,
39:41 puisque ce qui est important, et c'est pour ça que moi, je dis clairement
39:44 que ce n'est pas parce que Marine Le Pen annonce qu'elle sera présente
39:47 que moi, je ne viendrai pas, c'est parce que je dis que nous devons
39:51 dénoncer unanimement la formation des actes islamiques.
39:54 - Il va falloir quand même que vous vous confrontiez à gauche
39:56 sur le fait que le peuple vous a quitté.
39:58 Pourquoi ? Non mais ça va avec.
40:01 Pourquoi le peuple vous a quitté ?
40:03 Et ça, c'est bien joli de faire des procès à tout le monde,
40:05 mais regardez aussi de votre côté ce qui s'est passé.
40:08 - Mais moi, je le regarde, je suis très à l'aise là-dessus
40:10 et je suis très cohérent puisque moi, je me suis opposé
40:12 depuis le premier jour à l'accord électoral NUPES,
40:15 dont j'ai considéré, pour les socialistes, pour le coup,
40:18 que c'était un accord léonin et un accord qui, en plus,
40:22 nous amenait à signer le contraire de ce que nous avions affirmé
40:28 dans le cadre de l'élection présidentielle,
40:30 à signer des ambiguïtés insupportables sur l'Europe,
40:33 sur la République, sur les relations internationales,
40:35 dont nous voyons aujourd'hui le désastre.
40:37 Et donc, moi, là-dessus, je suis très à l'aise
40:39 et je suis très cohérent.
40:40 - Alors, Jean-Baptiste Moron, un auditeur me dit,
40:42 mais PUT, point de suspension, que vos invités arrêtent
40:45 avec l'histoire du RN, c'est vieux, c'est du passé,
40:47 qu'ils vivent au XXIe siècle.
40:49 Si on en est là, et un autre auditeur me dit la même chose,
40:51 ce sont aussi bien leurs parties, leurs pensées,
40:53 qui nous ont mis dans cette situation.
40:55 Qu'est-ce qui a été fait depuis Mera ?
40:57 Qu'est-ce qui a été fait depuis Ilhan Alimi ?
41:01 Qu'est-ce qui a été fait pour lutter concrètement
41:04 contre ces actes antisémites ?
41:06 - Alors, il y a eu des choses faites,
41:08 notamment dans la loi séparatiste qu'on a portée
41:10 au dernier quinquennat, il y a eu quand même des possibilités
41:12 de faire de dissolution de l'association,
41:14 il y a quand même eu des choses faites.
41:15 On ne peut pas dire que rien n'a été fait.
41:17 Par contre, que l'idéologie islamiste soit encore
41:19 présente sur le territoire et progresse,
41:21 oui, notamment appuyée par certains partis politiques
41:23 qui jouent totalement son jeu.
41:25 Donc, moi je ne suis pas pour...
41:27 Je ne sais pas si tous les partis
41:29 qui seront présents et représentés
41:31 dimanche seront républicains,
41:33 ce que je suis sûr, c'est que ceux qui n'y seront pas
41:35 ne peuvent plus être considérés comme républicains.
41:37 - Si, ils sont présents aux élections, ils sont républicains.
41:39 - Vous avez M. Séjourné,
41:41 me dit Véronique, une fidèle auditrice,
41:43 qui a dit qu'il ne souhaiterait pas défiler
41:45 avec le RN.
41:47 - On s'en fout.
41:49 On défile contre l'antisémitisme,
41:51 on ne défile pas avec les gens,
41:53 on défile contre l'antisémitisme, qui est une cause noble.
41:55 Voilà, et point.
41:57 Et c'est tout, et on ne regarde pas
41:59 qui on est. - Ce sera d'ailleurs un test,
42:01 de voir s'il y a du monde,
42:03 et on verra qui est là. - Qui vient.
42:05 - Absolument, parce qu'il peut y avoir de la peur aussi,
42:07 qui empêche les gens d'aller manifester.
42:09 - Il y aura sûrement ce genre de réserve
42:11 et de réflexe,
42:13 et puis il y a la question,
42:15 quand même,
42:17 puisqu'on a l'exemple référent,
42:19 que fera le Président de la République ?
42:21 - Oui, est-ce qu'il y sera ?
42:23 - Est-ce qu'il sera dans sa télé ?
42:25 Ou est-ce qu'il proposera un acte politique important,
42:27 c'est-à-dire rejoindre la...
42:29 - La manifestation. - C'est ce que j'en sais,
42:31 je pense qu'il est tenté d'y aller, après il y a des questions de sécurité
42:33 qui font que... - Ah oui, mais M. Macron avait
42:35 aussi des questions de sécurité. - On verra, on verra,
42:37 on verra s'il y est ou pas, mais...
42:39 - C'est nul, ce matin a passé un ancien reportage
42:41 de Mickaël Darmon qui date du siècle dernier.
42:43 - Je viens de l'apprendre, absolument,
42:45 formellement, vous avez raison, c'est du siècle dernier.
42:47 - Et qui parlait de Carpentras avec
42:49 François Mitterrand.
42:51 - Oui, c'est à l'époque où je couvrais le Front National.
42:53 - Oui, avec le cimetière, qu'ils étaient profanés.
42:55 - Absolument profanés.
42:57 Vous voulez dire un mot, Jean ?
42:59 - Moi je pense que ce serait bien que le Président de la République, effectivement,
43:01 soit présent, parce que c'est...
43:03 il est en responsabilité,
43:05 et que là, je pense que c'est une question
43:07 très importante pour la préservation
43:09 de notre République,
43:11 pour ce que nous portons, pour les valeurs qui sont les nôtres,
43:13 je pense que ce serait bien qu'il soit, effectivement,
43:15 symboliquement présent,
43:17 aux côtés de tous les Français qui sont présents.
43:19 - Globalement, je pense qu'on est tout d'accord là-dessus.
43:21 Ça serait bien, ça serait symboliquement très fort.
43:23 - Un auditeur qui est très remonté me dit
43:25 "mais c'est une manifestation pro-israélienne".
43:27 - Mais non, ça n'a rien à voir.
43:29 - Mais ça n'est pas le sujet.
43:31 C'est ça le problème dans lequel on est en train de s'enfermer.
43:33 Du fait, justement,
43:35 de dérive d'un certain nombre de responsables politiques,
43:37 manifester dimanche
43:39 contre
43:41 la flambée des actes antisémites
43:43 n'est pas un soutien
43:45 apporté à Benjamin Netanyahou.
43:47 - Il suffit de voir le nombre d'Israéliens
43:49 qui ont manifesté contre Netanyahou
43:51 depuis des mois et des mois et des mois.
43:53 - Bien sûr, mais tous les samedis,
43:55 tous les samedis.
43:57 - Mais toujours, ça dit, la société civile israélienne
43:59 - Toujours cet auditeur,
44:01 Olivier, me dit "mais regardez comment sont traités les Palestiniens".
44:03 - Oui, mais...
44:05 - Alors c'est tout un débat.
44:07 Quel rapport avec les Juifs de France ?
44:09 - Mais ça n'a rien à voir.
44:11 - Et quel rapport avec l'antisémitisme en France ?
44:13 La manière dont les Palestiniens sont traités à Gaza
44:15 ou en Cisjordanie ?
44:17 Quel rapport avec les Juifs de France ?
44:19 - Ça n'empêche pas d'être consterné
44:21 et que ce soit dramatique ce qui se passe à Gaza
44:23 avec des morts qui sont...
44:25 - C'est pas antinomique.
44:27 - Que tous souhaiteraient éviter, à premier lieu les Israéliens.
44:29 Mais ça n'a rien à voir avec la manifestation de dimanche.
44:31 Là aussi, on essentialise
44:33 et on importe
44:35 et on intellectualise
44:37 et on intègre le fait que
44:39 manifester contre l'antisémitisme
44:41 c'est prendre parti dans le conflit palestinien
44:43 - En plus, je pense qu'il est temps
44:45 et il faut le rappeler régulièrement
44:47 - ça échappe régulièrement
44:49 mais je pense qu'il faut le rappeler
44:51 les membres des kiboutz
44:53 massacrés dans le sud de Gaza
44:55 le 7 octobre, étaient
44:57 et sont pour la plupart des militants de la paix
44:59 - Et anti-étendue
45:01 - Contre Netanyahou, soutiennent
45:03 le mouvement pro-démocratie, font travailler
45:05 ou faisaient travailler régulièrement
45:07 des palestiniens
45:09 de Gaza dans leur localité
45:11 l'université Ben Gurion du Negev
45:13 qui est pas loin, a des
45:15 étudiants provenant de Gaza sur son
45:17 campus, donc il faut
45:19 un peu de discernement.
45:21 - Allez, on se retrouve dans un instant avec vous
45:23 sur Sud Radio.
45:25 - Sud Radio, le 10h midi
45:27 mettez-vous d'accord, Valérie Expert
45:29 Sud Radio, le 10h midi
45:33 mettez-vous d'accord, Valérie Expert
45:35 - Et on continue
45:37 de débattre et de commenter l'actualité
45:39 l'actualité c'est la
45:41 sanction à l'encontre de
45:43 Raquel Garrido, la députée LFI
45:45 de Seine-Saint-Denis, vient d'être mise
45:47 en retrait par le groupe LFI
45:49 à l'Assemblée Nationale
45:51 la raison, elle aurait nuit, je cite, je mets des guillemets
45:53 au bon fonctionnement collectif
45:55 alors elle est interviewée par le Parisien
45:57 aujourd'hui en France
45:59 on lui pose la question, c'est une sanction ou une purge
46:01 elle dit c'est une sanction très sévère
46:03 qui est humiliante, la durée de la sanction est la même
46:05 que celle d'Adrien
46:07 Katnins, donc il y a
46:09 plusieurs choses, il y a effectivement la durée de cette sanction
46:11 et puis il y a la sanction en elle-même
46:13 je ne sais pas qui veut...
46:15 - Ecoutez, après on nous expliquera la main sur le cœur
46:17 que la France Insoumise est un parti démocratique
46:19 on nous expliquera la main sur le cœur
46:21 qu'il est crédible pour défendre
46:23 la 6ème République alors qu'on voit
46:25 bien chaque jour que c'est un mouvement
46:27 où la volonté d'un seul homme
46:29 s'impose à tous, où une députée
46:31 qui n'est pas d'accord avec
46:33 le déus ex machina
46:35 écope de la même sanction
46:37 qu'un député qui reconnaît avoir giflé
46:39 sa compagne. Et enfin, pour faire
46:41 une forme de parallèle
46:43 avec ce que je traverse
46:45 dans le cadre du parti
46:47 où un membre de la direction de ma
46:49 fédération me traduit devant la commission
46:51 pour exclusion, on ne sait pas bien
46:53 si c'est pour un soutien à une candidature
46:55 dissidente au sénatorial ou si c'est parce que
46:57 j'ai toujours dit
46:59 clairement les choses concernant la NUPES
47:01 faut-il quand même un tel niveau
47:03 de déconnexion
47:05 des organisations partisanes
47:07 parfois ou de certains de ces dirigeants
47:09 quand on voit les fils
47:11 alimentaires qui ne cessent de s'allonger
47:13 quand on voit la question du pouvoir d'achat
47:15 quand on voit la situation
47:17 internationale que l'on a évoquée
47:19 pour se perdre dans des procès de Moscou
47:21 qui n'intéressent personne
47:23 mais qui contribuent
47:25 à discréditer la politique
47:27 et à discréditer les organisations. Non !
47:29 Moi je trouve vraiment que cette sanction
47:31 n'honore pas
47:33 la France Insoumise,
47:35 c'est le moins qu'on puisse dire la politique
47:37 la politique c'est d'accepter
47:39 le débat contradictoire dans le respect
47:41 d'accepter les contradictions
47:43 et quand même il y a un paradoxe
47:45 quand on se présente comme les parangons
47:47 de la démocratie nouvelle
47:49 et quand dès lors que le chef n'est pas content
47:51 et bien on rapplique
47:53 au premier chef pour soutenir
47:55 cette politique. C'est la marque de
47:57 pardon, c'est la marque quand même de tension
47:59 c'est la marque de tension interne
48:01 extrêmement forte dans ce parti
48:03 de lignes de clivage très forte aujourd'hui
48:05 alors effectivement le chef a toujours raison
48:07 mais en même temps on voit
48:09 quand même émerger autour de François Ruffin
48:11 autour effectivement de Garido Corbière
48:13 autour de Clémentine Autain
48:15 une ligne alternative
48:17 et dissidente
48:19 et qui est très forte, qui n'est pas
48:21 majoritaire. - On voit émerger une ligne
48:23 mais pour l'instant on ne va pas émerger de courage politique
48:25 parce que personne n'a le courage
48:27 de poutcher quoi et de dire on s'en va
48:29 et puis ils font semblant de découvrir le truc
48:31 ils font semblant de découvrir le truc
48:33 mais honnêtement c'est de la tartufferie à l'état pur
48:35 je veux dire la 6ème République quand on est incapable
48:37 d'avoir de la démocratie interne dans un parti
48:39 on n'explique pas qu'on va démocratiser le pays
48:41 - Et quand hier sur une antenne on entend effectivement Clémentine Autain
48:43 on pose la question à Clémentine Autain
48:45 donc la conclusion logique de tout ce que vous dites
48:47 parce qu'elle a été quand même très sévère
48:49 "Ah bah non c'est ma famille politique"
48:51 "Bon bah ok on a compris, au revoir"
48:53 donc c'est la même chose
48:55 moi j'ai juste un truc à dire c'est qu'on ne va pas
48:57 s'étonner parce que chaque jour ça le confirme
48:59 dans tous les sujets, dans tous les registres du jeu
49:01 de la dérive autocrate
49:03 à la sud-américaine
49:05 de Jean-Luc Mélenchon
49:07 c'est tout, voilà il est sorti du champ
49:09 démocratique. - Moi j'ai plutôt
49:11 de l'amitié pour Alexis Corbière parce que c'est un vrai républicain
49:13 un vrai laïc à la différence de beaucoup de gens
49:15 qui l'entourent, j'ai eu des vraies discussions
49:17 avec lui entre 2017 et 2022
49:19 et chez LFI j'en ai pas eu beaucoup mais avec François
49:21 Ruffin, Raquel
49:23 et Alexis en l'occurrence on arrivait
49:25 à trouver des points de convergence qu'on n'arrive pas à trouver
49:27 aujourd'hui dans l'entourage proche de Mélenchon
49:29 où effectivement c'est davantage un fan club
49:31 qu'un parti politique
49:33 et la parole du leader minimum
49:35 doit être respectée, ubi et torbi
49:37 c'est absolument
49:39 dingue ce qui est en train de se passer
49:41 surtout que Raquel
49:43 Garrido n'a rien dit d'infamant
49:45 ou de dramatique, enfin c'est... - Bien au contraire
49:47 - Dans cette activité dramatique
49:49 je dirais que c'est presque rigolo mais ça serait rigolo
49:51 si c'est pas quelqu'un qui aurait pu accéder
49:53 au pouvoir, je pense, j'espère que
49:55 ce qu'il fait aujourd'hui est en train de le décrédibiliser
49:57 à jamais, mais on voit bien
49:59 s'il était arrivé au pouvoir il n'aurait pas fait la 6ème république
50:01 il aurait fait une monarchie républicaine
50:03 dans son excellence - Sa politique de la conflictualisation
50:05 surtout, dans tout
50:07 finit même par
50:09 aborder sa propre formation politique
50:11 puisque aujourd'hui, et vous avez raison de le dire
50:13 il y a des personnalités issues de la France Insoumise
50:15 François Ruffin, Clémentine Autain
50:17 Raquel Garrido
50:19 Alexis Corbière qui sont tout à fait intéressantes
50:21 avec lesquelles on peut discuter
50:23 qui ont dit clairement les choses
50:25 sur le conflit international
50:27 qui ont dit clairement les choses, je le rappelle aussi
50:29 au moment de la réforme des retraites
50:31 où la stratégie, alors là on ne sera pas d'accord mais
50:33 où la stratégie de Jean-Luc Mélenchon a empêché
50:35 que finalement
50:37 nous puissions avoir un vote
50:39 sur l'article qui visait à repousser
50:41 l'âge légal de départ à la retraite
50:43 et dont nous savons bien aujourd'hui qu'il n'y avait pas de majorité
50:45 dans l'hémicycle pour la voter
50:47 donc cette stratégie du bruit et de la fureur
50:49 conduit la gauche
50:51 dans une impasse, je crois qu'il est
50:53 temps maintenant d'en sortir et c'est bien
50:55 que des personnalités de la France Insoumise
50:57 s'émancipent, mais maintenant il faut aller au bout de la logique
50:59 - Je pose la même question
51:01 que posait Mickaël Darmancq, pourquoi ne s'en vont-ils pas ?
51:03 - Mais parce qu'il considère...
51:05 - Comment peut-on cohabiter avec
51:07 autant de tensions et autant de dissensions ?
51:09 - Mais parce que sans doute
51:11 il considère aussi que finalement
51:13 c'est ce qu'elle dit quelque part dans son interview au Parisien
51:15 elle dit "mais moi je suis autant insoumise que Jean-Luc Mélenchon"
51:17 donc je pense que eux ce qu'ils essayent
51:19 de faire, de ce que je comprends,
51:21 c'est de mener une forme de rapport de force
51:23 à l'intérieur de la France Insoumise. Là où ils vont
51:25 se heurter à un mur, c'est que la France
51:27 Insoumise n'est pas une force politique
51:29 démocratique. On peut dire ce qu'on veut du Parti
51:31 socialiste, on peut dire ce qu'on veut d'un certain nombre de formations
51:33 politiques, des républicains, mais dans
51:35 ces formations-là, il y a des votes
51:37 pour désigner le référent local,
51:39 le référent national, etc. Ce n'est pas le
51:41 cas de la France Insoumise où tout est...
51:43 - Mickaël, Mickaël, Mickaël...
51:45 - D'autant plus qu'on a vu comment la
51:47 purge s'est passée quand il a fallu
51:49 réorganiser le parti et que
51:51 Manuel Bonpart est devenu le coordinateur
51:53 et tous les compagnons de route de Jean-Luc
51:55 Mélenchon, Garrido en tête, se sont
51:57 retrouvés la tête tranchée politiquement
51:59 un matin sans avoir été prévenus.
52:01 Bon, l'inquiétude quand même, c'est qu'une fois qu'on a
52:03 posé tout cela, on l'a évoqué tout
52:05 à l'heure, 14% encore
52:07 selon le dernier sondage des Français
52:09 considèrent qu'ils peuvent accorder leur vote
52:11 à Jean-Luc Mélenchon. Ça fait
52:13 un certain nombre de millions
52:15 d'électeurs français
52:17 et ça, effectivement, ça montre à quel point
52:19 il y a une envie
52:21 autoritaire en France.
52:23 - Oui.
52:25 - Oui, le peuple français a
52:27 toujours été un peuple
52:29 qui a adoré guillotiner les rois mais qui demandait
52:31 son retour le lendemain de la guillotine. Enfin, je veux dire,
52:33 cet régiment, on l'a bien vu
52:35 au moment des Gilets jaunes ou aux légéries,
52:37 c'était Devidier, un général d'armée
52:39 pour reprendre le pouvoir derrière et pour remettre
52:41 de l'ordre. Enfin, je veux dire...
52:43 - Peuple qui n'aime pas la réforme mais
52:45 qui aime la révolution et l'ordre.
52:47 - Mais en même temps, il était à 21%, il n'est plus qu'à
52:49 14% aujourd'hui. Donc, moi, je pense
52:51 qu'il y a aussi une attente, en tout cas dans le peuple
52:53 de gauche, je l'espère, d'une gauche républicaine,
52:55 d'une gauche solidaire, européenne.
52:57 Cette gauche-là, elle ne doit pas seulement...
52:59 - Elle est à 6% aujourd'hui. - Mais oui, mais juste...
53:01 Mais la politique, c'est de la dynamique. Il ne faut pas
53:03 se résoudre à suivre une ligne que l'on
53:05 conteste, juste parce que...
53:07 - On attend Olivier Faure
53:09 et son geste courageux.
53:11 - C'est ce que c'est. Tant que la gauche est définie
53:13 et c'est ce que nous ferons... - Et son geste courageux.
53:15 - Tant que la gauche inclue LFI, de toute façon, elle ne reviendra pas au pouvoir
53:17 jamais. - Bien sûr. On se changeait de tête.
53:19 Merci à tous les quatre dans un instant.
53:21 André Bercoff, très bonne journée sur Sud Radio.
53:23 - Sud Radio - Parlons vrai.
53:25 - Parlons vrai.
53:27 - Sud Radio - Parlons vrai.

Recommandations

2:15
À suivre