- il y a 5 mois
Au troisième jour de lutte contre les flammes dans le département de l’Aude, le feux reste actif, mais il ne progresse plus. L’incendie a parcouru 16 000 et brûlé 13 000 hectares. Près de 2 000 pompiers sont toujours à pied d'œuvre. Au total, 600 opérations de largages sont prévues ce jeudi, avec six Canadairs et trois Dash. On en parle avec Hugo Smague, envoyé spécial de BFMTV à Thézan-des-Corbières (Aude). Rémi Récio, sous-préfet de Narbonne (Aude). Laurent Vibert, expert en gestion de crise, ancien porte-parole des sapeurs-pompiers de Paris. Pierre Barbin, envoyé spécial de BFMTV à Talairan (Aude). Laura Cambaud, journaliste à BFMTV. Grégory Rabot, expert incendie, président du RGG-Allprotech. Mathieu Coache, journaliste politique à BFMTV. Maxime Cliet-Ruzza, journaliste police-justice à BFMTV. Claire Kowalewski, colonelle de sapeur-pompier détachée à la Commission européenne. Hervé Baro, vice-président du conseil départemental de l’Aude. Baptiste Cabale, vigneron coopérateur à Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse (Aude). Anthony Ferry, journaliste météo-climat à BFMTV. Claudie Faucon-Méjean, vice-présidente de la région Occitanie, maire de Bram (Aude). Et Gaël Musquet, météorologue, spécialiste de la prévention des risques naturels.
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00:01Mais on commence donc avec la suite du combat contre le feu, le combat mené par près de 2000 pompiers, je vous le disais, sur place.
00:08On va retourner sur le terrain tout de suite avec l'un de nos envoyés spéciaux, Hugo Smag.
00:13Hugo, vous êtes à Taizan-des-Corbières et à l'heure qu'il est, quasiment 18h, les pompiers continuent à lutter contre les flammes.
00:19Alors, on a un problème de son avec Hugo Smag.
00:33On va rétablir la liaison.
00:36Est-ce qu'on peut retourner voir Hugo Smag du côté de Taizan-des-Corbières, là où il y a des reprises de feu ?
00:44Hugo, vous m'entendez ? J'espère qu'on va vous entendre.
00:47Reprise de feu donc incessante et le balai des Canadaires et des Dages qui se poursuit donc.
00:54Oui, c'est ça. C'est ce que les pompiers pouvaient redouter effectivement, une reprise de feu.
00:58C'est ce qu'on voulait vous montrer avec Jérémy Paoloni derrière la caméra.
01:02Vous voyez ici, eh bien, une reprise de feu avec des panaches de fumée.
01:06Alors, ils sont bien moins importants que lorsque nous sommes arrivés ici il y a à peu près 30 minutes parce que, eh bien, les pompiers sont tout de suite allés dessus.
01:14C'était un balai incessant d'hélicoptères, environ un largage toutes les 5 minutes avec deux hélicoptères qui faisaient des rondes et qui faisaient donc des largages sur cette reprise de feu.
01:25Puisque le but, c'est évidemment d'attaquer très fort le plus rapidement possible sur chaque reprise pour éviter, eh bien, que le feu ne reprenne dans de plus grandes largeurs.
01:34Donc, évidemment, très important point de défense ici parce qu'il y a un château juste derrière ces pinèdes, un château d'un domaine viticole.
01:45Et donc, évidemment, il faut le protéger.
01:47Vous voyez aussi peut-être en premier plan, eh bien, des vignes ici qu'il faut absolument protéger.
01:53Donc, forcément, eh bien, les pompiers attaquent très, très fort sur ces reprises de feu.
01:57D'autant plus qu'ici, on est à la lisière du flanc avant droit du feu.
02:02Les pompiers en parlaient ce matin.
02:03Ils disaient que c'était une partie très difficilement accessible et pour laquelle, eh bien, il y avait encore des difficultés à restreindre parfois les flammes.
02:11Et donc, c'est un point de défense très stratégique pour eux.
02:15Donc, c'est pour ça, eh bien, que non seulement il y avait deux hélicoptères qui ont fait des rondes pendant à peu près une heure au total pour éteindre le plus rapidement possible ce feu.
02:24Mais également, eh bien, une quinzaine de camions de pompiers qui sont partis tout de suite au sol pour affronter les flammes.
02:31Merci, Hugo.
02:32Hugo Smag à Taisan des Corbières avec Jérémy Paolini.
02:36Et dans un instant, on sera en direct avec Rémy Ressio, sous-préfet de Narbonne.
02:42On fera un point complet avec lui sur la situation à l'heure qu'il est, l'espoir ou non de fixer le feu dans les prochaines heures.
02:48Peut-être avant la nuit, on posera toutes les questions, notamment sur les forces, toujours en présence, toujours mobilisées sur place.
02:55A tout de suite.
03:03– 18h10, l'édition spéciale continue sur BFM TV sur ce troisième jour de lutte contre les flammes dans l'eau.
03:09On est en direct avec le sous-préfet de Narbonne, Rémy Ressio.
03:14Bonsoir, merci d'être en direct ce soir.
03:17On voulait faire un point complet avec vous ce soir.
03:20Est-ce qu'à l'heure qu'il est, 18h10, le feu est en passe d'être fixé ou non ?
03:25– Alors, bonsoir à vous.
03:28Non, techniquement, on ne peut pas dire qu'il est fixé.
03:31Il est en progression totalement limitée.
03:34Il est en voie de canalisation.
03:35C'est ce que nous appelons la phase de stabilisation,
03:37qui est la phase préalable à la phase de fixation,
03:39qui elle-même préfigure ensuite la notion de feu maîtrisé.
03:42Donc vous voyez, nous sommes encore face à un feu qui est considéré comme actif.
03:45C'est-à-dire qu'il a encore, cette journée, eu des réactivations, des reprises.
03:50Les trois flancs sont maintenant canalisés, mais nous avons encore des reprises,
03:54même si elles sont limitées, puisqu'elles sont inférieures à 20 hectares parcourus
03:58pour cette notion de réactivation.
04:01Le feu, il a parcouru maintenant, à 18h, 16 000 hectares,
04:0516 communes impactées et son périmètre est compris entre 90 et 95 kilomètres.
04:11– Ça veut dire que le feu continue à progresser, mais beaucoup moins lentement,
04:15ou alors que les moyens déployés, les importants moyens déployés,
04:19réussissent à freiner cette progression ?
04:22– Vous avez parfaitement résumé la situation.
04:25L'articulation des moyens, qu'ils soient terrestres ou aériens,
04:28ont permis d'arriver à cette phase que j'appelle de canalisation,
04:32où nous avions, rappelez-vous, il y a encore 24 heures,
04:35des progressions de 1 000 hectares à l'heure.
04:36Là, vous voyez que maintenant, nous ne sommes plus sur une approche linéaire
04:40de la progression du feu, mais sur une approche totalement limitée
04:44et maintenant cantonnée vers ce qui doit être ensuite le périmètre de fixation.
04:50Donc nous sommes en voie de stabilisation et nous avons pu le faire
04:53grâce à l'extraordinaire mobilisation de nos sapeurs-pompiers.
04:57Les sapeurs-pompiers au sol, ils sont au moment où nous nous parlons,
05:001850, appuyés par 600 engins.
05:03Un dispositif complété, et il faut le souligner parce que ce sont des moyens
05:07qui nous ont été mis à disposition, par un dispositif de génie terrestre.
05:13C'est 8 bulldozers qui sont à l'œuvre avec 2 engins chenillés.
05:17Ça complète évidemment le travail de terrain et évidemment un appui aérien plus que conséquent,
05:22puisque nous avons pu bénéficier d'un apport total des moyens disponibles,
05:26c'est-à-dire 6 Canadair, 3 dash, 2 hélicos lourds, 2 hélicos légers
05:30et un hélicoptère de l'armée mis à notre disposition.
05:33C'est cette articulation qui à la fois a permis cette progression limitée,
05:37qui préfigure aussi le dispositif sur lequel nous allons basculer
05:40dans maintenant à peu près 3 heures avec la fin des rotations aériennes.
05:44À quoi servent ces appareils dont vous parlez à l'instant, ces bulldozers notamment ?
05:49C'est un appui extraordinairement important sur le plan tactique
05:53parce qu'ils permettent soit de conforter des pistes existantes
05:57qui ont pu être endommagées et qui permettent aux sapeurs-pompiers
05:59d'aller en sécurité, parce que c'est notre azimut absolu,
06:02l'intégrité physique des sapeurs-pompiers,
06:04d'aller au plus près de zones sur lesquelles ils doivent progresser
06:07à partir des pistes existantes,
06:08ou alors d'en créer de nouvelles pour faciliter l'accès au cœur de l'incendie,
06:13ou alors encore de pouvoir délimiter de nouvelles zones
06:16à travers des pare-feux qu'ils sont tout à fait capables de produire avec ces unités.
06:21Vous parlez de 16 communes impactées.
06:23Est-ce que ce soir, il y a encore des communes qui sont menacées
06:25ou des habitations qui sont menacées par les flammes ?
06:30Par postulat, quand vous avez une configuration météo telle que la nôtre,
06:34avec un vent important, même s'il a changé d'axe,
06:37des températures au sol qui sont très importantes
06:39et un taux d'humidité très bas,
06:40vous avez les trois critères de risque météorologique
06:44et donc il faut être très prudent dans l'analyse qui est la nôtre.
06:47Oui, potentiellement, il y a toujours des possibilités de réactivation,
06:51mais plus nous canalisons le périmètre
06:53et nous sommes en voie de réussir ce combat,
06:56plus nous limitons le risque de voir les populations menacées
06:59et à chaque fois, évidemment, les unités sont redéployées
07:02au fur et à mesure des réactivations
07:04pour préserver, évidemment, l'intégrité des populations et des bâtiments.
07:09Une dernière question concernant les habitants du département, évidemment.
07:13Ce soir encore, de nombreux sinistrés, de nombreux habitants
07:16qui doivent être relogés ailleurs, dans des gymnases, des salles
07:21ou alors chez des proches ?
07:24Oui, d'ailleurs, il faut en cela souligner
07:27l'extraordinaire mobilisation des collectivités, des mairies,
07:30des intercommunalités qui, dès le début, ont lutté à nos côtés
07:34à travers leurs plans communaux de sauvegarde,
07:36bien évidemment, avec la mise à disposition de gymnases,
07:38de salles de fête, des choses qu'on connaît,
07:39mais également, je veux souligner aussi l'extraordinaire mobilisation citoyenne
07:43que suscite cet ogre qui nous a dévoré 16 000 hectares
07:47puisque, spontanément, des gens offrent le gîte et le couvert,
07:51proposent des chambres, proposent des douches,
07:53accompagnent les pompiers dans l'effort qui est le leur,
07:55ils leur amènent des denrées.
07:57Vous avez des gens qui sont en train de faire cuire des crêpes
07:59pour les amener au cœur des villages, là où se reposent nos sapeurs-pompiers.
08:03Ces capacités d'hébergement, elles sont à l'aune de la gravité
08:08et des enjeux sous-tendus par cet incendie,
08:10c'est-à-dire quasiment illimité, parce que la solidarité territoriale
08:14dans des espaces ruraux comme ce des Corbières,
08:17c'est encore une valeur très forte.
08:18Merci, merci beaucoup, Rémi Ressio,
08:20d'avoir été en direct ce soir sur BFM TV.
08:22Merci également à Dominique Lepicard pour la réalisation de ce duplex.
08:25On en parle en plateau avec nos experts maison.
08:28Anthony Ferry pour la météo, Mathieu Coache pour la politique,
08:31également Grégory Rabault, bonsoir, expert incendie
08:34et président de All Protect, société d'installation et de maintenance
08:38de matériel de secours et de lutte contre les incendies.
08:41Puis Laurent Viber est également avec nous, bonsoir.
08:43Vous êtes président de NITIDIS, expert en gestion de communication de crise
08:46et ancien porte-parole des pompiers de Paris.
08:48Je commence par vous, on vient d'entendre le sous-préfet de Narbonne
08:50qui parle d'une phase de canalisation,
08:54c'est donc une forme d'espoir, de soulagement,
08:56ça veut dire qu'on est en passe de contenir ce feu
09:00où il faut rester malgré tout extrêmement prudent
09:02parce que le vent est toujours là et parce que les vents sont imprévisibles.
09:05Beaucoup d'aléas, vous l'avez dit, depuis deux jours,
09:08le vent, la température, la chaleur, l'hygrométrie,
09:11des facteurs qui sont changeants et qui forcément changent la donne.
09:15Et au-delà du travail même des sapeurs-pompiers,
09:17on voit qu'il y a une véritable mise en place,
09:19une stratégie qui est gérée certes sur le terrain
09:22avec des PC opérationnels,
09:23mais également au centre opérationnel de défense de la préfecture
09:26et plus haut au niveau de l'État et l'interministériel
09:29avec le COGIC, le centre d'opération et de gestion interministériel des crises.
09:34Donc il y a vraiment des stratégies à mettre en place
09:36et puis une direction du renseignement,
09:39de l'information au temps réel
09:40et l'engagement des secours.
09:42Vous l'avez vu, le sous-préfet vient de le rappeler,
09:45nous avons une chaîne d'intervention
09:47qui est multi-polyvalente, j'ai envie de dire,
09:52puisque vous avez des sapeurs-pompiers.
09:54Et je salue ce soir ce travail-là,
09:56j'ai été certes pompier de Paris pendant 25 ans,
09:58mais je veux rappeler qu'il y a quand même 80% des sapeurs-pompiers
10:01qui sont volontaires en France
10:02et qui sont là, qui sont à combattre cet incendie
10:06qui est en effet malheureusement cet incendie du siècle en France
10:09et qu'ils sont épaulés par des forces de gendarmerie,
10:12par des forces aussi militaires qui viennent d'intervenir
10:14avec les brigades d'intervention
10:15et les régiments de la sécurité civile.
10:18Donc c'est un ensemble de moyens
10:19qui doit faire face à une situation qui est hors norme
10:22et c'est aussi la prise de décision en zone d'incertitude.
10:25On l'évoque souvent, l'anticipation,
10:27c'est quelque chose de prépondérant dans la gestion des crises
10:31et dans la lutte notamment de ces sinistres importants.
10:35Il va falloir rester bien sûr très vigilant.
10:37Nous n'avons pas la main sur la météo,
10:39nous n'avons pas la main sur le vent et sur l'humidité
10:41et la chaleur.
10:42Donc être vigilant et conduire pied à pied cette stratégie d'attaque.
10:46Et le sous-préfet de Narbonne nous le disait à l'instant,
10:49d'importants moyens qui restent mobilisés,
10:51près de 2000 pompiers, des Canadaires, des Dâches.
10:54On va vous retrouver Pierre Barbin, vous êtes à Talleyrand
10:56et toute la journée vous avez pu assister à ce balai aérien
11:00notamment pour tenter de contenir des reprises de feu incessantes.
11:03Oui parce que justement ces reprises ont été nombreuses partout ici
11:10notamment autour de la commune de Saint-Laurent
11:14tout au long de la journée.
11:16Plusieurs facteurs expliquent ces reprises.
11:19Vous en avez parlé, il a fait quand même malgré tout très chaud ici.
11:22Aujourd'hui plus de 30 degrés
11:24et surtout le vent s'est levé à la mi-journée
11:27aux alentours de 13 heures avec des rafales
11:30allant jusqu'à 40 km heure par moment.
11:34Ça continue encore, le vent est toujours là
11:37mais la température continue à baisser.
11:39Malgré tout il y a aussi une végétation très sèche
11:42raison pour laquelle notamment cet assondi
11:45a parcouru 16 000 hectares de végétation.
11:48On l'a entendu il y a quelques minutes
11:50il continue de progresser
11:53mais à une vitesse très lente
11:55bien loin de ce que l'on a pu connaître lors des 48 dernières heures
11:59mais c'est vrai que le travail des pompiers au sol
12:02et surtout et aussi dans les airs
12:05a permis de maîtriser rapidement ces reprises d'incendie.
12:10Les Canadaires sont passés tout au long de la journée
12:13au plus fort de la journée.
12:14Il y a eu 8 Canadaires de manière simultanée
12:17qui ont travaillé ici dans ce département de l'Aude
12:20sans oublier le travail des dash
12:22qui ont propulsé du retardant sur la végétation
12:26pour tenter que cet incendie ne progresse pas
12:30à de la végétation qui n'avait pas encore été touchée
12:34par ces flammes.
12:35Il y a aussi eu le travail important
12:38des hélicoptères bombardiers d'eau
12:39qui ont pu effectuer des largages très tactiques
12:42là où le feu était très puissant
12:44là où il y avait des flammes assez impressionnantes
12:47de plusieurs mètres de haut parfois
12:50et c'est vrai qu'il faut dire aussi
12:51que les hélicoptères bombardiers d'eau
12:53ont un travail important
12:55parce qu'ils peuvent larguer justement
12:56je le disais de manière tactique
12:58et ils peuvent recharger assez vite
12:59parce qu'ils peuvent aller chercher de l'eau
13:01dans des étangs ou dans des lacs.
13:03Ce que ne peuvent pas parfois faire
13:05ces Canadaires, il y a donc eu un travail important
13:08au cours de ces dernières heures
13:10mais il va y avoir encore du travail
13:12notamment pour les hommes au sol
13:14qui vont travailler ici encore toute la nuit
13:16dans le département de l'Aude.
13:18Merci Pierre, Pierre Barbin et Vincent Berthezen
13:21sur place pour BFM TV.
13:23On entendait tout à l'heure le sous-préfet de Narbonne
13:25Laura qui expliquait que l'objectif
13:27c'est évidemment de fixer le feu.
13:29Qu'est-ce qu'on entend précisément
13:30techniquement par fixer un feu ?
13:33Oui tout à fait, c'est le premier objectif des pompiers.
13:35Quand un incendie est fixé concrètement
13:37et bien ça veut dire que le front ne progresse plus.
13:40Alors pour l'heure, on vous le disait,
13:42on a entendu le sous-préfet,
13:43la progression est contenue
13:44mais pas encore stable.
13:46Attention néanmoins,
13:47quand le feu est fixé,
13:48les flammes peuvent rester intenses
13:50et l'incendie peut rester actif sur les flancs.
13:53C'est justement la deuxième étape,
13:55celle de la maîtrise.
13:56Les flammes sont donc sous contrôle
13:59et on maîtrise donc les flancs.
14:01Ensuite, il y a une autre étape,
14:03le feu est circonscrit.
14:04Ça veut dire que le feu est tout simplement
14:06cerné par les pompiers.
14:08Ensuite, les pompiers doivent noyer
14:09les derniers points chauds
14:10pour éviter toute reprise des flammes.
14:12En l'occurrence,
14:1290 kilomètres de lisière
14:14vont être scrutés de près.
14:15Ça va être très long.
14:16Alors Laura, on voit un feu
14:17qui perd en intensité
14:18mais qui malgré tout,
14:19on parvient difficilement à le stopper.
14:22Oui, à cause de la météo
14:23qui est très changeante.
14:25D'abord, il y a ce vent
14:26qui a tourné aujourd'hui.
14:28Il n'y a plus de tramontane.
14:29Ce vent sec et chaud
14:31qui soufflait à des rafales très puissantes
14:32qui pouvaient aller jusqu'à 95 km heure.
14:35Elle a été supplantée
14:36par un vent marin
14:37qui va apporter de l'air plus humide
14:39et les rafales sont moins importantes
14:41mais elles restent tout de même présentes.
14:42À cela, il faut ajouter le temps chaud.
14:45Il y a beaucoup de soleil
14:46autour de 30 degrés aujourd'hui
14:48et ça, ça rend la végétation
14:49plus sèche évidemment
14:51et donc le retour de flammes
14:52est plus propice.
14:53Le problème, Jérémy,
14:54c'est que ces conditions météo
14:56vont empirer avec le week-end
14:58puisqu'il va y avoir
14:59le retour de la tramontane,
15:01ce fameux vent très dangereux
15:02et des fortes chaleurs
15:03qui vont s'installer pour tout le week-end.
15:04On s'attend jusqu'à 40 degrés.
15:06Merci, Laura.
15:07Je me tourne vers vous, Grégory Rabot,
15:10avec nous en plateau.
15:11Des chaleurs et encore du vent,
15:13c'est évidemment le cocktail explosif
15:15redouté par les pompiers.
15:16Exactement.
15:17En plus, nous avons un relief
15:18un peu particulier
15:19avec une sorte de montagne.
15:24Le vent va passer au milieu
15:25et la problématique,
15:26c'est que par effet d'aspiration,
15:28on va augmenter cette vitesse
15:30et du coup, la propagation
15:32va être beaucoup plus rapide.
15:33Alors, on va peut-être écouter
15:37le Premier ministre,
15:38François Bayrou,
15:40qui s'est exprimé aujourd'hui.
15:43Il était en déplacement
15:44du côté de la Charente
15:46et il a évoqué, Mathieu Coache,
15:48la prochaine reconnaissance
15:51d'un état de catastrophe naturelle.
15:53On va l'écouter
15:53et on en parle juste après.
15:55Depuis, il faut apporter
15:56de l'aide aux sinistrés,
15:58de l'aide à ceux qui sont des victimes,
16:01de vérifier avec les assurances
16:02ce qui se passe,
16:03de déclarer la catastrophe naturelle.
16:06Enfin, tout ce qui est
16:06de la responsabilité
16:08d'un gouvernement
16:09quand il a à faire face
16:11à un drame de cet ordre
16:12qui est probablement
16:13l'incendie le plus important
16:15depuis un demi-siècle.
16:17Mathieu Coache,
16:18c'est évidemment ce qu'attendent
16:18tous les sinistrés de l'autre ce soir.
16:20Oui, d'ailleurs,
16:21le Premier ministre dit
16:22qu'il faut reconnaître
16:23l'état de catastrophe naturelle.
16:24C'est l'État qui doit le faire.
16:25C'est à lui de le faire.
16:25En quelque sorte,
16:27c'est à lui de le faire.
16:28Donc, on imagine que
16:28s'il dit ça ce soir,
16:30c'est qu'il a prévu de le faire
16:31dans les jours qui viennent.
16:32Ce sera important,
16:33effectivement,
16:33pour débloquer
16:35des remboursements
16:36pour les personnes
16:37qui sont assurées,
16:39pour, voilà,
16:40en tout cas,
16:41aller plus vite.
16:42D'ailleurs,
16:43on rappelle que
16:44le gouvernement conseille
16:45aussi à toutes les personnes
16:46qui sont concernées
16:47par ces sinistres
16:48d'appeler leur assurance
16:49dès que possible,
16:51de prendre le maximum
16:52de photos,
16:53de vidéos,
16:53parce que c'est ce qui permettra
16:55ensuite d'être indemnisé.
16:57Puis, le Premier ministre,
16:58il dit autre chose.
16:58Il parle beaucoup
16:59du dérèglement climatique.
17:01Il dit
17:01la situation climatique
17:03exige que l'on change
17:04notre mode de vie,
17:06l'essentiel de notre responsabilité.
17:08Ce n'est pas seulement
17:09de s'occuper du passé,
17:10c'est aussi de s'occuper
17:11de l'avenir.
17:12Donc, il pointe le rôle
17:13du dérèglement climatique
17:15dans ces catastrophes naturelles.
17:17Et ça, il faudra s'en souvenir
17:18peut-être dans quelques mois,
17:20quand il s'agira
17:20de voter le budget,
17:22parce que,
17:23vous savez qu'il y a
17:23une année blanche
17:24qui s'annonce
17:25qu'il y aura
17:26des coupes budgétaires
17:27forcément
17:28dans tout ce qui concerne
17:30la lutte
17:31contre ce dérèglement climatique.
17:34Et c'est vrai
17:34que se dire
17:35aujourd'hui
17:36que c'est la cause
17:37des problèmes,
17:39mais ne pas forcément
17:40y mettre les moyens,
17:41ça lui sera forcément
17:42reproché par les oppositions.
17:44Justement,
17:45hier, il y a
17:45un vigneron
17:46maire de Coustouge
17:48qui a interpellé
17:49de manière assez virulente
17:50le Premier ministre
17:51et qui lui a dit
17:52en quelque sorte
17:53ne nous oubliez pas.
17:54C'est-à-dire,
17:55une fois que vous
17:55serez passé nous voir,
17:57une fois que le feu sera éteint,
17:58ne nous oubliez pas.
17:59Et c'est vraiment là,
18:00en fait,
18:01que le travail
18:01de François Bayrou,
18:02du gouvernement actuel,
18:04va compter.
18:05C'est sur ce qui sera fait
18:06sur la reconstruction
18:07parce que tout ce qui est
18:08aujourd'hui mobilisé,
18:09ce sont finalement
18:10des décisions
18:11qui ont été prises
18:11en amont
18:12par d'autres gouvernements
18:14pour être sûr
18:15que les soldats du feu
18:16sont là
18:17et ils sont là.
18:18D'ailleurs,
18:18c'est 2000 pompiers
18:19depuis deux jours,
18:20mais le vrai travail
18:21pour François Bayrou,
18:22il commence après.
18:23C'est vrai, Laurent.
18:24Laurent Viber,
18:24on l'entend beaucoup
18:25depuis trois jours
18:26dire qu'il faut repenser
18:28l'aménagement du territoire,
18:29c'est une nouvelle donne
18:30climatique
18:31à laquelle on va devoir
18:32s'adapter
18:33et pourtant,
18:33on a le sentiment
18:34qu'on est peut-être encore
18:35sur des schémas
18:36ou des logiciels anciens
18:38et qu'on prend la mesure
18:39un peu stupéfait
18:40de voir ces feux impressionnants
18:42et qui sont chaque année
18:43plus violents.
18:45Il y a un manque
18:45de prise de conscience,
18:47selon vous ?
18:47Alors,
18:48le manque de prise de conscience,
18:49on le sait,
18:50et ça fait partie
18:50de ce qu'on appelle
18:51des rétextes,
18:51des retours d'expérience.
18:52On va apprendre de nouveau
18:54ce qui s'est passé là,
18:55mais vous avez raison,
18:56l'an dernier,
18:57avec le feu dans les Landes,
18:58on se posait les mêmes questions.
18:59Sur ces plateaux,
19:00on disait,
19:00on manque de moyens,
19:02notamment aériens.
19:03Donc,
19:03on a un temps long,
19:05il y a le temps de l'action
19:05qui est celui-là,
19:06qui va prendre encore
19:07beaucoup d'heures,
19:09de jours et de semaines
19:10et il faut vraiment
19:12coordonner les moyens
19:13et avoir les moyens
19:14de notre politique.
19:15Mais quand on n'a pas
19:15besoin de moyens,
19:16ça coûte cher
19:17de les entretenir,
19:18ça coûte cher
19:18d'avoir une flotte
19:19de moyens aériens,
19:20ça coûte cher
19:20d'avoir aussi des personnels
19:22et des engins.
19:23Mais on se rend compte
19:23qu'on en a besoin
19:24et en effet,
19:26cette mutation climatique
19:28va nous obliger
19:29à avoir de plus en plus
19:29de moyens.
19:30Donc,
19:30il y a un choix,
19:31en effet,
19:32budgétaire à mettre en place
19:33qui peut toucher,
19:34certes,
19:35les corps de sapeurs-pompiers,
19:36mais c'est aussi
19:37l'engagement,
19:38j'allais dire,
19:38de l'ensemble du citoyen.
19:40Je rappelle que c'est
19:40une loi de 2004
19:41qui existe sur la loi
19:43sur la sécurité civile.
19:44chaque citoyen
19:45est aussi le premier
19:46maillon de la chaîne
19:47des secours.
19:48On a trop tendance,
19:48je trouve,
19:49encore en France
19:50à tout mettre
19:50sur le dos de l'État
19:52et à se dire
19:54l'État doit tout faire.
19:55Il y a vraiment
19:55une coordination complète
19:57à faire.
19:57Et puis,
19:57la pédagogie,
19:58on le sait,
19:59il y a encore,
20:00on l'a vu,
20:01mon collègue en reparlera
20:02tout à l'heure,
20:03mais des feux qui ont pris
20:04parce que des gouttières
20:05n'étaient pas nettoyées
20:06avec des épines de pain
20:08à l'intérieur
20:08qui ont permis
20:09de propager le feu.
20:10Donc,
20:10il faut que tout le monde
20:11soit vigilant
20:11et peut-être aussi
20:13qu'on fasse moins
20:14d'épicerie,
20:15pardonnez-moi l'expression,
20:16mais c'est-à-dire
20:16qu'on met très rapidement
20:18un effet coup de poing
20:19pour mettre le maximum
20:20d'engins,
20:20de moyens
20:21et qu'on n'attende pas
20:223, 4, 5 jours
20:23à voir un régiment
20:24de la sécurité civile
20:25arriver des avions
20:26de l'Europe,
20:27qu'on fasse le maximum
20:28le plus tôt possible
20:29pour essayer d'avoir
20:30cet effet coup de poing.
20:31Alors justement,
20:32sur l'origine de ces feux,
20:33on s'interroge.
20:35Maxime Clier-Rouza
20:36nous a rejoint
20:36du service police-justice.
20:38Bonsoir Maxime.
20:38Deux enquêtes ont été ouvertes.
20:40Est-ce que ça a avancé ?
20:41Est-ce qu'on y voit
20:41un peu plus clair
20:41sur les raisons
20:42de ce qu'on vit
20:43depuis 3 jours maintenant ?
20:44Ce que l'on sait,
20:45c'est d'ailleurs le ministre
20:46François-Noël Buffet
20:47qui l'a expliqué
20:48sur notre plateau ce matin,
20:49c'est qu'on connaît
20:50l'origine du foyer
20:51de l'incendie.
20:52Autrement dit,
20:53on sait d'où est parti
20:54ce feu.
20:55Ce que l'on peut
20:56vous dire ce soir,
20:57c'est qu'il est parti
20:58sur la route départementale
21:00de 112,
21:00qui est une route
21:01qui longe la commune
21:02de Ribotte,
21:03d'où a démarré
21:04cet incendie.
21:05Désormais,
21:06il va falloir tenter
21:07de déterminer
21:08si ce feu est d'origine
21:09humaine ou non
21:10et surtout s'il est
21:11d'origine volontaire
21:12ou accidentelle.
21:14Pour cela,
21:15une enquête judiciaire
21:16a été ouverte
21:17par le parquet
21:18de Narbonne.
21:19C'est une enquête
21:20en recherche des causes
21:21et circonstances
21:22de l'incendie.
21:23Autrement dit,
21:24des enquêteurs
21:24de la gendarmerie,
21:26des pompiers
21:26de l'Office français
21:27de la biodiversité
21:28se sont rendus
21:29sur le terrain
21:30pour tenter
21:31d'analyser
21:32ce qu'ils trouvaient.
21:33Des analyses
21:34ont également été
21:35prélevées
21:36et vont être analysées
21:37en laboratoire
21:38pour tenter
21:39de voir s'il y a
21:40ce que l'on appelle
21:41des accélérants,
21:42autrement dit
21:43des combustibles,
21:44des hydrocarbures,
21:45des mégots de cigarettes
21:46qui auraient pu
21:46déclencher
21:47ou accélérer
21:48la propagation
21:51de ce feu.
21:52Et ensuite,
21:53cette enquête
21:53révélera
21:55ces résultats
21:56en sachant
21:57qu'il y a également
21:57une autre enquête
21:58qui a été ouverte
21:59en recherche
22:00des circonstances
22:01de la mort
22:01concernant
22:02la sexagénaire
22:03qui a trouvé
22:04la mort
22:05au début
22:06de cet incendie
22:06puisqu'elle ne voulait
22:08a priori
22:08pas quitter son domicile.
22:09Grégory Rabault,
22:10là-dessus,
22:11on a des progrès
22:11à faire.
22:11Est-ce qu'il faut
22:12plus de prévention
22:13et expliquer aux gens
22:14qui prennent conscience
22:15de la gravité
22:16d'un jet de mégot,
22:18par exemple ?
22:18Est-ce qu'il faut
22:18plus de répression ?
22:20Et comment on peut
22:21endiguer
22:22ce phénomène
22:23parce que
22:24la majorité,
22:25l'immense majorité
22:25des départs de feu
22:26sont d'origine humaine ?
22:27Exactement,
22:288 départs de feu
22:29sur 10
22:29sont d'origine humaine.
22:32Il existe
22:32des journées
22:33d'information
22:33ou des documents
22:34d'information
22:35qui sont mis
22:35à disposition
22:36des communes
22:38qui doivent communiquer
22:39après sur leurs concitoyens.
22:42Je pense qu'il y a aussi
22:43un travail
22:44au niveau
22:45du tourisme
22:46parce qu'on a
22:47beaucoup d'étrangers
22:48qui viennent,
22:48on s'aperçoit
22:49qu'il y a beaucoup
22:49de supports
22:50de communication
22:51qui ne sont pas
22:52dans toutes les langues.
22:53Il y a quelque chose
22:54à faire,
22:54je pense,
22:54là-dessus.
22:55et surtout
22:56bien communiquer
22:57sur les campings,
22:58bords de plages
22:59et autres
22:59justement
23:00à ces personnes
23:01étrangères
23:02et tous les étrangers.
23:04En effet,
23:04il y a encore
23:05un peu de travail
23:05là-dessus
23:06de prévention.
23:08Mathieu Poche.
23:08Oui,
23:09un mot
23:09parce que vous évoquiez
23:10la coopération européenne
23:11et c'est vrai
23:11qu'on s'est posé
23:12la question
23:12pourquoi ne pas faire appel
23:14aux pompiers
23:15espagnols,
23:15portugais ?
23:16Il y a un système
23:17très efficace
23:18au sein de l'Union Européenne
23:19d'entraide
23:20contre ces feux de forêt.
23:22Eh bien,
23:23selon nos informations,
23:24pour l'instant,
23:25le ministère de l'Intérieur
23:26estime que ça n'est pas nécessaire,
23:28que nous sommes suffisamment
23:29armés,
23:30équipés pour lutter
23:31contre ce feu.
23:32Ce qui ne veut pas dire
23:33qu'on ne le fera pas plus tard
23:34mais ce serait
23:35dans un second temps
23:36s'il y a un autre feu
23:37qui se déclenche
23:37ou si les pompiers
23:38arrivent à un niveau
23:40d'épuisement
23:40qui nécessite des renforts.
23:41Alors, vous me servez
23:42une transition sur un plateau,
23:43Mathieu,
23:43parce qu'on est en ligne
23:44avec Claire Kowalewski.
23:46Bonsoir.
23:46Merci d'être en direct
23:47sur BFM TV.
23:48Vous êtes colonel
23:49sapeur-pompier
23:50détaché à la Commission Européenne.
23:51On en parlait à l'instant
23:52avec Mathieu Coache
23:53sur ce dispositif
23:55d'entraide européenne.
23:56À cette heure,
23:57la France a-t-elle formulé
23:58auprès des instances européennes
24:00une demande d'assistance
24:01auprès de ses partenaires ?
24:03Bonsoir.
24:05Maintenant, je vous confirme
24:06en effet que pour l'instant,
24:07la France n'a pas sollicité
24:08de renforts,
24:10mais que l'Europe
24:11est malgré tout
24:11déjà présente,
24:12j'ai envie de dire,
24:13sur ses opérations
24:14par des moyens
24:15de financement
24:16ou de support opérationnel
24:18avec des sapeurs-pompiers
24:20allemands
24:22qui sont prépositionnés
24:23en France,
24:24qui sont plutôt
24:25sur le secteur de la Gironde.
24:26Donc l'Europe
24:27est malgré tout
24:27déjà là
24:28pour la saison photo.
24:30On sait combien de personnes
24:31ça représente,
24:32cette aide européenne
24:33qui ne date pas
24:34de ces trois jours
24:35depuis le départ du feu
24:36dans l'autre.
24:37Combien de matériel ?
24:39Est-ce que vous pouvez
24:39nous donner une idée
24:40de ces renforts européens ?
24:43Alors, en fait,
24:44c'est un dispositif
24:45qui couvre plusieurs pays
24:46et dont les pays à risque,
24:47tels que la France.
24:48Donc ce sont environ
24:49190 sapeurs-pompiers
24:51qui vont venir
24:51de cinq pays différents
24:52qui vont être prépositionnés
24:55tout au long de l'été
24:56dans les différentes régions
24:58à risque.
24:59Vous avez déjà
25:00des sapeurs-pompiers roumains
25:01qui sont intervenus
25:02il y a quelques semaines
25:03quand il y a eu
25:04des premiers feux
25:05dans le département
25:06de l'Aude.
25:07Vous avez eu
25:07des sapeurs-pompiers
25:08italiens
25:08qui ont prêté
25:09main forte
25:10à des collègues varrois.
25:11Donc vous voyez,
25:12c'est un dispositif
25:13dont bénéficie la France
25:15depuis le début de cet été.
25:16Et qu'elle peut activer
25:17à n'importe quel moment
25:18si elle considère
25:19qu'il est nécessaire,
25:22si jamais il y avait
25:23d'autres feux
25:23qui se déclaraient
25:24d'une importance similaire
25:26dans d'autres régions de France ?
25:28Alors, ce dispositif,
25:30ils sont déjà à disposition
25:31de ces sapeurs-pompiers
25:32dont je vous parle,
25:33sont déjà à disposition
25:33de la France
25:34et donc peut les déployer
25:36comme elle le souhaite.
25:37Mais évidemment,
25:38si la France,
25:39à un moment,
25:40décide qu'elle a besoin
25:40de ressources additionnelles,
25:42que ce soit en moyen aérien
25:43ou que ce soit en sapeurs-pompiers,
25:45elle fait ce qu'on appelle
25:46une activation
25:47du mécanisme européen
25:48de protection civile.
25:50Et donc, en fait,
25:50tous les pays,
25:52donc les 27 pays
25:53de l'Union européenne
25:54plus de 10 pays participants
25:56qui vont de la Turquie
25:58à l'Ukraine
25:58en passant par la Norvège
26:00pour ne citer que
26:00sur ces pays complémentaires
26:02à ceux des Union européenne
26:04politiques,
26:05peuvent fournir
26:05de l'assistance
26:06comme nous le faisons
26:07actuellement.
26:08Nous sommes en Bulgarie.
26:10Nous avons des Canadairs croates
26:12qui partent sur l'Albanie
26:14dans les minutes,
26:16les heures qui suivent.
26:17Donc, c'est un dispositif
26:18de solidarité
26:19qui, par contre,
26:20qui décide d'être enclenché
26:22par le pays qui le souhaite.
26:24C'est une forme
26:24de mutualisation
26:25au fond des moyens européens.
26:28On entend des critiques
26:29depuis trois jours
26:30en France
26:30sur le manque de moyens,
26:32sur le fait que la France
26:33ne dispose que de 12 Canadair.
26:35C'est la réponse,
26:36une mutualisation des moyens
26:38sachant qu'il est difficile
26:39d'obtenir pour chaque pays
26:42des engins supplémentaires.
26:44Il y a une forme
26:45d'embouteillage
26:46en termes de production également ?
26:48Tout à fait,
26:49il y a une mutualisation
26:50et donc c'est une expression
26:51de cette solidarité européenne.
26:54Nous avons,
26:54si nous le prenons
26:55sur les sapeurs-pompiers,
26:57donc les ressources terrestres,
26:58nous avons environ
26:595 000 sapeurs-pompiers
27:00de tous les territoires,
27:02de tous les États européens
27:03qui sont formés
27:05à culturer,
27:05à travailler ensemble.
27:06Donc ça,
27:06c'est vraiment
27:07une première réponse
27:09de terrain
27:09qui peut être vraiment
27:10déployée rapidement.
27:13Mais alors,
27:13sur les moyens aériens,
27:14en effet,
27:15le point de prise de conscience
27:19de ce changement
27:20d'évolution,
27:22du changement des feux
27:24et tout ça,
27:25à l'Union européenne,
27:26c'est vraiment produit
27:27en 2017.
27:28Depuis 2017,
27:29nous avons travaillé
27:30sur une nouvelle doctrine
27:31qui ne s'appuyait plus
27:33uniquement sur la solidarité
27:35entre pays,
27:36parce que tous les pays
27:37sont équipés
27:37avec un moyen de ressources
27:39qui correspond à leurs besoins.
27:40Mais justement,
27:41l'Union européenne finance,
27:44a réussi à dégager les crédits
27:46pour financer une flotte aérienne
27:48supranationale,
27:51pardon,
27:51donc une flotte européenne
27:52composée de 12 canadaires
27:54et de 5 hélicoptères
27:56de type moyenne capacité,
28:00de plus de 3 000 litres,
28:01donc déjà de beaux hélicoptères.
28:03Et la France va bénéficier
28:04de ces deux avions.
28:06La France a d'ailleurs passé
28:08déjà une première commande
28:09de canadaires,
28:10financée à 100%
28:11par l'Union européenne.
28:13Donc voilà,
28:14nous aidons aussi les pays
28:15à justement
28:16pouvoir renforcer leur flotte,
28:19renforcer leurs ressources
28:21et puis justement
28:22continuer à pouvoir contribuer
28:23à cet échange
28:25de moyens
28:27et de mutualisation
28:28des ressources
28:28si nécessaire.
28:30Merci, merci Claire Kovales
28:31qui d'avoir été en direct
28:33ce soir
28:33dans cette édition spéciale.
28:35On est en ligne
28:35avec Hervé Barraud,
28:36vice-président du Conseil
28:37départemental de l'Aude.
28:39Bonsoir.
28:40Je voulais avoir
28:41votre état d'esprit ce soir.
28:42On entendait au début
28:43de cette heure
28:44le sous-préfet de Narbonne
28:46qui parlait d'un feu
28:47non pas encore fixé
28:48mais en voie
28:48de canalisation.
28:50Est-ce que c'est
28:51du soulagement,
28:52une forme d'espoir
28:53que vous ressentez
28:54ce soir
28:54ou malgré tout
28:55une forte inquiétude
28:56tant que le feu
28:57n'est pas officiellement fixé ?
28:59C'est quand même
29:01plutôt un soulagement
29:02parce qu'on voit
29:04qu'à part quelques reprises
29:05qui sont traitées
29:06systématiquement
29:06le feu est en train
29:08d'être fixé.
29:10Je pense que ça sera
29:11annoncé dans les prochaines heures
29:12mais il faut encore
29:14rester extrêmement prudent
29:15devant un sinistre
29:17d'une ampleur
29:18très exceptionnelle.
29:20C'est une catastrophe
29:22pour le département
29:23que vous présidez.
29:25On a beaucoup parlé
29:25des vignes,
29:27de l'activité viticole,
29:28c'est le massif
29:29des Corbières.
29:30Est-ce que vous avez
29:31déjà un chiffrage
29:32peut-être sur les surfaces
29:34brûlées,
29:35sur les conséquences économiques
29:36pour ce secteur
29:38porteur évidemment
29:39dans le département ?
29:42Sur un certain nombre
29:43de communes,
29:45aujourd'hui,
29:45bien sûr,
29:46le recensement
29:46n'est pas définitif
29:47mais la quasi-totalité
29:49de la récolte
29:49est anéantie
29:50et les vignes,
29:52probablement pour certaines
29:53d'entre elles,
29:53ne pourront pas être
29:54récupérées.
29:55Et donc,
29:55c'est une double pénalité.
29:58Les paysages,
29:59la transformation
30:01de ces paysages
30:01qui sont aujourd'hui
30:02quasiment lunaires
30:04est abominable
30:06et du point de vue
30:07de l'exploitation viticole,
30:09c'est à peu près
30:09un millier d'hectares
30:10qui va être,
30:11sur les 16 000 hectares
30:12qui ont été parcourus
30:13par le feu,
30:14un millier d'hectares
30:15de vignes
30:16sera totalement détruits,
30:19ce qui va poser
30:20des problèmes énormes
30:22en termes de revenus
30:23agricoles.
30:24qui vont être
30:25considérablement affectés
30:27et on aura là,
30:29après deux ou trois ans
30:30de sécheresse,
30:32et donc de toutes
30:33petites récoltes,
30:34il va y avoir
30:34un déficit extraordinaire
30:37et probablement
30:38une mise à l'arrêt
30:40d'un certain nombre
30:41d'exploitations,
30:42que ce soit
30:43des exploitations particulières
30:44ou des caves coopératives
30:46qui vont avoir
30:46des difficultés énormes
30:47pour assurer
30:48le solde
30:49de la récolte.
30:50– Une catastrophe
30:53aussi en termes
30:53touristiques,
30:54on est en plein cœur
30:55de l'été,
30:56l'Aude est une région
30:57évidemment touristique
30:58et avec ces milliers
31:01d'hectares
31:01parcourus
31:02par le feu,
31:03évidemment,
31:04ça va avoir
31:05un impact
31:05sur la filière
31:06touristique
31:07de l'Aude.
31:07– Absolument,
31:11déjà on assiste
31:12à des retraits
31:12de demandes
31:14de location
31:15de gîtes,
31:16la saison touristique
31:17qui commençait
31:18et qui s'annonçait
31:18plutôt bonne,
31:20surtout pour le mois d'août,
31:23va être là aussi
31:24terriblement affectée,
31:27d'autant qu'aux incendies
31:28bien sûr se rajoutent
31:29les inconvénients
31:30sur les routes,
31:31les routes ont été bloquées
31:33pendant toute la durée
31:34du sinistre,
31:35je pense effectivement
31:35qu'il y a déjà des gens
31:36qui renoncent
31:37à leur venue
31:38dans le département de l'Aude,
31:39moi je ne peux que
31:40les inciter
31:41à revoir leur position
31:42et à continuer,
31:44ne serait-ce que par solidarité,
31:45mais bon,
31:46il n'y a que,
31:47si je puis dire,
31:4816 000 hectares
31:48qui sont détruits,
31:50le département de l'Aude
31:52a besoin du tourisme
31:53comme il a besoin
31:54de l'économie agricole
31:55pour continuer à vivre,
31:57donc il faut que par
31:58un minima solidarité,
32:00les gens qui avaient prévu
32:01de venir dans l'Aude
32:01puissent venir
32:03et ils auront l'accueil
32:05que nous avons
32:06traditionnellement
32:07dans ce territoire
32:09pour les gens
32:10qui viennent,
32:11pour les personnes
32:12qui viennent de l'extérieur.
32:13Donc oui,
32:14il faudrait qu'ils
32:14confirment
32:15leur venue
32:16dans le département
32:17pour au moins
32:18assurer
32:19ce revenu complémentaire
32:22parce que
32:22un certain nombre
32:23d'agriculteurs
32:24vont avoir des pertes
32:25de récolte
32:25extraordinaires
32:26et auront,
32:28s'ils perdent en plus
32:29ces revenus complémentaires
32:30que représente
32:31l'agro-tourisme,
32:34ce sera encore plus
32:35une deuxième peine.
32:37On a entendu
32:37votre appel.
32:38Merci beaucoup
32:39Hervé Barraud
32:41d'avoir été en direct
32:42ce soir sur BFM TV.
32:43On va retourner
32:43sur le terrain
32:44du côté de Taisan
32:44des Corbières
32:45où se trouvent
32:46Jérémy Paolini
32:47et Hugo Smag.
32:49Hugo,
32:50avec des reprises
32:51de feu
32:51et des pompiers
32:52toujours à pied d'oeuvre
32:54pour en tenter
32:55de contenir,
32:56d'endiguer
32:56le sinistre.
33:00C'est ça
33:01et c'est très important
33:02puisque vous pouvez le voir
33:03là où nous sommes
33:03et bien ici
33:04tout a brûlé.
33:05Nous sommes à quelques
33:06centaines de mètres
33:07de là où il y a eu
33:07une reprise
33:08pendant toute l'après-midi
33:10et donc vous parliez
33:11des pompiers
33:11et de leur travail.
33:12Imaginez qu'ici
33:13il y a à peu près
33:13une demi-heure
33:14encore les hélicoptères
33:16tournaient autour
33:16au-dessus de nous
33:18pour faire des largages
33:19d'eau
33:19et les pompiers au sol
33:21eux ont une toute autre
33:22mission
33:23et c'est ce qu'on voulait
33:23justement vous montrer.
33:25Leur objectif
33:25c'est d'éteindre
33:26et de noyer ici
33:27toutes les fumeroles
33:28comme celles que l'on peut
33:30voir juste ici
33:31sur les images
33:31de Jérémy Paoloni.
33:33Vous pouvez voir
33:33l'objectif
33:35ici
33:35et bien
33:36c'est de venir
33:37mettre des coups
33:38de pioche
33:39et bien dans la terre
33:39et de venir noyer
33:41avec les lances
33:42à incendie
33:43tous ces trous
33:44on peut voir encore
33:45de la fumée
33:45qui sort
33:47pour éviter
33:47toute reprise de feu.
33:49Alors les pompiers
33:49nous expliquaient
33:50justement que c'était
33:50très important
33:51parce que la terre
33:52en dessous
33:53et bien
33:53elle peut brûler encore
33:54pendant plusieurs jours
33:56et c'est ce qui peut créer
33:57une reprise de feu
33:58parfois 3, 4, 5 jours
34:00après
34:01le premier incendie.
34:03Et puis
34:03il nous expliquait aussi
34:04que dans ce cas de figure
34:06imaginons qu'un animal
34:07ait créé une cavité en dessous
34:09et bien ça peut
34:09relancer le feu
34:1140 mètres, 50 mètres plus loin
34:12là où la végétation
34:13n'a pas encore été brûlée
34:15donc leur objectif
34:16désormais
34:17ici c'est de noyer
34:18chacune de ces fumeroles
34:19et croyez-moi
34:20et bien
34:20il y en a
34:21quelques dizaines.
34:22Hugo Smag et Jérémy Paolini
34:24sur le terrain
34:25pour BFM TV.
34:26Laurent Viber
34:27Hugo le disait
34:28à l'instant
34:29on voit que ça fume encore
34:30ce qui veut dire que
34:31alors pour l'heure
34:32le feu n'est toujours pas fixé
34:33même si les nouvelles
34:34sont plus rassurantes
34:35qu'elles ne l'étaient
34:35il y a 24 heures
34:36en fait c'est des semaines
34:38de travail devant
34:39les pompiers
34:39pour venir à bout
34:41en 2022
34:42en Gironde
34:43sur les feux de l'Andiras
34:43ça avait brûlé
34:44pendant des semaines
34:45et des semaines
34:46et des mois
34:47c'est un travail
34:47sur plusieurs mois
34:48qui va s'ouvrir désormais.
34:50On l'évoquait
34:51en dehors du plateau
34:52tout à l'heure
34:52avec mon collègue
34:53les feux de Gironde
34:56n'ont été déclarés
34:57éteints
34:58qu'il y a
34:58quelques semaines
34:59quelques mois
35:00donc ça peut durer
35:02des semaines
35:02des mois
35:03la tourbe n'est pas la même
35:04le sol n'est pas le même
35:05mais on peut avoir
35:06des reprises de feu
35:07On considère éteint
35:07quand ça ne brûle plus
35:08sous le sol ?
35:09Quand on n'a plus
35:10de risque
35:10de reprise de feu
35:11donc ce sont
35:12des semaines
35:13voire des mois
35:14de surveillance
35:14par des équipes
35:15en permanence
35:16pour éviter justement
35:17que les matières
35:18en émission
35:19dans le sol
35:19ne reforment
35:21un incendie
35:22et puissent
35:22se faire
35:23d'autres départs
35:23de feu
35:24et pour que les gens
35:26comprennent bien
35:27les téléspectateurs
35:27de BFM TV
35:28on est sur l'équivalent
35:29de une fois et demie
35:31Paris qui a brûlé
35:32il faut s'en rendre compte
35:33donc il y a certes
35:34les massifs
35:35il y a la végétation
35:37mais derrière
35:37le département
35:39on le disait
35:39il y a tout un département
35:42qui est visé
35:42des personnes
35:43qui sont évacuées
35:45des maisons
35:46qui ont brûlé
35:46tout s'éteint
35:47en partie aussi
35:48dans la vie
35:49de milliers de personnes
35:50donc il faut y penser
35:51il y aura un temps
35:51après aussi l'extinction
35:53qui va être
35:54un temps long
35:54et il faut accompagner
35:56l'ensemble de ces personnes
35:57qui souffrent actuellement
35:58et puis féliciter
35:59de nouveau
35:59je crois sur le plateau
36:00l'ensemble des secours
36:01qui travaillent
36:02On est en ligne
36:03avec Baptiste Cabal
36:04Vigneron
36:04coopérateur
36:05à Saint-Laurent
36:06de la Cabrerisse
36:07bonsoir
36:09merci d'être en direct
36:10avec nous
36:10évidemment
36:12vous faites partie
36:13d'un des secteurs
36:14les plus touchés
36:15depuis trois jours
36:17racontez-nous
36:18sur place
36:19vos terres
36:21votre domaine
36:22quelles sont été
36:22les conséquences
36:23de ces feux
36:24sur votre activité
36:25Bonsoir
36:27c'est très compliqué
36:29c'est avec le cœur serré
36:30que je vous parle
36:31ce soir
36:31on a perdu
36:33un patrimoine
36:34culturel
36:35des corbières
36:35tout un héritage
36:37de nos ancêtres
36:38le vignoble
36:39qui était magnifique
36:40même si
36:41il subissait
36:43les conséquences
36:44de sécheresse
36:45depuis deux trois ans
36:46plus le gel
36:47qui était sans précédent
36:48là c'est une catastrophe
36:50on n'a même pas les mots
36:52c'est dramatique
36:53Il faudra des années
36:56pour pouvoir
36:56peut-être replanter
36:58et avoir à nouveau
36:59du raisin ?
37:01Alors pour replanter
37:03on verra
37:03avec les experts
37:04suivant les vignes
37:06qui sont mortes
37:07bien entendu
37:08oui on n'aura pas le choix
37:09au bout de 30%
37:10de manquants
37:11c'est pas rentable
37:12c'est pas viable
37:13et après replanter
37:15oui mais il faudrait
37:16un plan du gouvernement
37:17et de la région
37:18pour nous avoir
37:19un accès à l'eau
37:20plus facilement
37:21pour maintenir
37:23maintenir les vignes
37:25sans demander
37:25à faire des rendements
37:26juste maintenir
37:28le végétal
37:29Est-ce que
37:29les mots du Premier Ministre
37:31hier vous ont rassuré
37:32il parlait
37:33notamment
37:34de repenser
37:35l'aménagement du territoire
37:36avec les élus locaux
37:38et avec évidemment
37:39les vignerons
37:40qui vivent
37:42et font vivre
37:42ces territoires ?
37:44Les mots
37:45c'est bien beau
37:46comme on dit
37:46on est content
37:47que ce soit déplacé
37:48mais maintenant
37:48il nous faudra des actes
37:49vous comprenez
37:50des mots
37:50il y en a depuis longtemps
37:51maintenant il nous faut
37:52des actes
37:53nos syndicalistes
37:54le disaient
37:55déjà
37:55il y a plus de 10 ans
37:57que le feu partirait
37:58de Carcassonne
37:59et s'arrêterait
37:59jusqu'à la mer
38:00et bien aujourd'hui
38:02c'est la vérité
38:02on le voit maintenant
38:03et là on y est
38:05dans la catastrophe
38:05alors j'espère maintenant
38:06qu'ils vont prendre
38:08les choses en main
38:09qu'ils vont se rendre compte
38:10de la réalité
38:12du terrain
38:12la vraie catastrophe
38:13et qu'ils vont
38:14nous amener
38:15des solutions
38:15alors on voit
38:17depuis trois jours
38:18un immense nuage
38:19de fumée
38:19au-dessus des corbières
38:21est-ce que le raisin
38:22ou les vignes
38:23qui n'ont pas brûlé
38:24sont aussi impactés
38:25par la fumée
38:27dans laquelle
38:27dans laquelle se trouvent
38:30ces raisins
38:31et ces vignes
38:32même si elles n'ont pas
38:33été directement
38:34touchées par le feu
38:35évidemment
38:36les cendres
38:38sont retombées
38:38dans la végétation
38:40dans les grappes
38:41elles y stagnent
38:43puisqu'ils n'annoncent pas
38:45d'orage
38:45d'ici une paire de jours
38:47et donc
38:48les odeurs
38:49restent au cœur
38:50de la souche
38:51et ça va être
38:52catastrophique
38:53bien sûr
38:54Merci
38:55merci beaucoup Thierry
38:57Cabal
38:58d'avoir été
38:58en direct
38:59sur BFM TV
39:01et bon courage
39:02évidemment
39:02pour les prochaines heures
39:03on va faire un point
39:04un météo
39:05avec vous Anthony
39:06évidemment
39:07on scrute le vent
39:08c'est ce qui complique
39:09terriblement la tâche
39:10des pompiers
39:11depuis trois jours
39:11où en est-on
39:13est-ce que la météo
39:14le vent
39:15est plus favorable
39:15ce soir ?
39:16Alors justement
39:17vous l'avez dit
39:17le vent
39:18c'est lui
39:18qu'il faut scruter
39:19parce qu'il va
39:19attiser le feu
39:20et décider
39:21de sa direction
39:22la direction
39:23qui est ici
39:23avec une flèche rouge
39:24alors jusqu'à 20h
39:26ce soir
39:27et en début de soirée
39:27ça va être encore
39:28assez compliqué
39:29puisque vous le voyez
39:29le vent
39:30va venir de la Méditerranée
39:31mais va souffler en rafale
39:32à 25-30 km heure
39:35heureusement
39:36avec l'arrivée de la nuit
39:37vous allez voir
39:38à partir de minuit
39:39et bien
39:39le vent
39:40va légèrement
39:42baisser
39:43l'humidité
39:44elle aussi
39:45va pouvoir
39:45remonter
39:46par effet nocturne
39:47et donc par conséquent
39:48les pompiers
39:48auront des conditions
39:49plus favorables
39:50ils pourront
39:51matraquer le feu
39:52ces conditions
39:53favorables
39:54Jérémy
39:54vont se maintenir
39:55jusqu'à ce vendredi
39:578h du matin
39:58début de matinée
39:59vous allez le voir
40:00les conditions
40:01sont toujours
40:02à peu près similaires
40:03donc pour ce vendredi matin
40:04on rezoome à nouveau
40:05donc sur l'Aude
40:06alors le vent
40:07aura légèrement
40:07changé de direction
40:08mais donc vous le voyez
40:09la flèche est plus petite
40:10parce qu'il avance
40:11ça c'est ce qu'on attend
40:11pour demain matin
40:12ça c'est pour demain matin
40:14voilà ce vendredi
40:14effectivement 8h
40:15en revanche
40:16malheureusement
40:17à partir de l'après-midi
40:19donc ce vendredi
40:2013h
40:21et bien là vous le voyez
40:22le vent va de nouveau
40:24se lever
40:2425-30 kmh
40:26en rafale
40:26et avec lui
40:27les températures
40:28vont elles aussi remonter
40:29alors justement
40:30les températures
40:31ça s'annonce compliqué
40:32dans les prochains jours
40:33et pas uniquement
40:33dans l'épartement de l'Aude
40:34on attend des chaleurs
40:36caniculaires
40:37pour ces prochains jours
40:38effectivement
40:38voici la carte
40:39elle parle d'elle-même
40:40vous le voyez
40:41le pourtour méditerranéen
40:43et bien va connaître
40:44des chaleurs
40:45assez intenses
40:46mais c'est surtout aussi
40:47le sud-ouest
40:48et l'extrême sud-est
40:49qui vont suffoquer
40:50jusqu'à 39 degrés
40:52c'est pas fini
40:53regardez ce que l'on attend
40:54Jérémy
40:54pour samedi
40:55ces 40 degrés
40:57et bien vont remonter
40:58progressivement
40:59jusqu'au niveau
41:00des bordures
41:01de la Loire
41:02donc pour samedi
41:03le problème
41:04et bien c'est qu'avec
41:05ces températures
41:07l'humidité
41:07elle va baisser
41:09et donc par conséquent
41:10le risque d'incendie
41:11va gagner
41:12de nombreuses autres régions
41:13Merci Anthony
41:14je me tourne vers vous
41:15Laurent Wiber
41:16on parlait avec Anthony
41:17de ces vents
41:19qui tournent
41:19est-ce que
41:20au fond
41:21les vents peuvent
41:21repartir en arrière
41:22et rebrûler
41:23des zones
41:24qui ont déjà été parcourues
41:26alors on n'est pas maître
41:27du feu
41:28et pas maître du vent
41:29donc on est obligé
41:30d'avoir en permanence
41:31cette vigilance
41:33donc il y a en effet
41:33les alertes météo
41:35ça a été bien expliqué
41:36sur le plateau
41:37il faut être vigilant
41:38et avoir
41:39essayer d'avoir
41:40un temps d'avance
41:41c'est ce qu'on appelle
41:41la cellule anticipation
41:42dans le centre opérationnel
41:44de défense
41:45au niveau de la préfecture
41:45mais aussi sur les PC opérationnels
41:47qui sont sur les lieux
41:49même de l'intervention
41:50et adapter
41:52la conduite
41:53la stratégie
41:54en permanence
41:55puisque
41:55on n'est jamais
41:56dans une stratégie
41:57qui est fixée
41:58comme on dit
41:58gravée dans le marbre
41:59il faut être en capacité
42:00d'apporter des variantes
42:02à cette stratégie
42:03d'extinction
42:03et surtout
42:04penser aussi
42:05à la protection
42:06des sapeurs-pompiers
42:07qui interviennent
42:07et l'ensemble des forces
42:08qui sont prépositionnées
42:09puisque certes
42:10la devise des sapeurs-pompiers
42:12souvent c'est
42:12sauver ou périr
42:13il faut être aussi
42:14très vigilant
42:15sur l'engagement
42:15des secours
42:16penser aussi
42:17à leur relève
42:18puisqu'ils sont fatigués
42:19les températures
42:20qui sont annoncées
42:21vont être très fortes
42:22très élevées
42:22des personnes
42:23qui sont en train
42:24de lutter
42:25contre l'incendie
42:26dans des températures
42:27qui sont au-delà
42:28des 60 degrés
42:29dans le périmètre
42:30dans lesquels
42:30ils travaillent
42:31c'est extrêmement difficile
42:32donc il faut assurer
42:33l'ensemble
42:34de cette stratégie
42:35d'attaque
42:36et en même temps
42:37penser aux relèves
42:38penser à varier
42:39aussi
42:40les moyens
42:41qui sont mis en oeuvre
42:42et on l'a vu
42:43avec l'aérien
42:43qui va bientôt cesser
42:45puisqu'on va arriver
42:46à la nuit
42:46donc tout ça
42:47participe vraiment
42:48d'une stratégie
42:49on a un ennemi
42:50c'est le feu
42:51il faut le combattre
42:52on est en ligne
42:53avec Claudie Faucon
42:54Méjean
42:54bonsoir
42:55merci d'être
42:56en direct
42:57dans cette édition spéciale
42:58vous êtes vice-présidente
42:59de la région
43:00Occitanie
43:01région qui lance
43:02un appel solennel
43:03au président
43:03de la république
43:04ce soir
43:04oui une région
43:08Occitanie
43:09qui paie
43:10un très très lourd
43:11tribut
43:12aux effets
43:13du changement
43:13climatique
43:14aujourd'hui
43:14nous devons tous
43:16être mobilisés
43:17nous le sommes tous
43:17sur le terrain
43:18ici à Saint-Laurent
43:19de la Cabrerie
43:20c'est sur toutes
43:20les corbières
43:21nous sommes mobilisés
43:23pour protéger
43:24d'abord les populations
43:25et pour dire
43:26qu'aujourd'hui
43:27on ne peut que le constater
43:29le changement climatique
43:30ce n'est pas une opinion
43:31c'est bien une réalité
43:33ici dans
43:34dans nos corbières
43:35et dans la région Occitanie
43:36vous dites que les moyens
43:37annoncés en 2023
43:39moyens supplémentaires
43:40en termes humains
43:41et matériels
43:41n'ont pas été
43:42tenus
43:44oui je dis que
43:48avec la présidente
43:49Carole Delga
43:49nous disons que
43:50nous avons été
43:52nous les collectivités
43:53au rendez-vous
43:54les mairies
43:54ont été au rendez-vous
43:55les départements
43:56ont été au rendez-vous
43:57la région est au rendez-vous
43:58des équipements
43:59performants
44:00pour les sapeurs-pompiers
44:01puisque nous consacrons
44:021,3 million d'euros
44:03par an
44:04pour équiper
44:05nos sapeurs-pompiers
44:06et bien nous attendons
44:07de l'état
44:07qu'il soit aussi
44:08au rendez-vous
44:09des promesses
44:09faites par Emmanuel Macron
44:11alors vous parlez aussi
44:13de favoriser
44:14l'émergence
44:15d'une filière
44:15industrielle
44:16de construction française
44:18et européenne
44:19de bombardiers
44:21d'eau
44:21l'idée serait
44:22de ne pas être
44:23dépendant
44:24des producteurs étrangers
44:26qui peut-être
44:26ne peuvent pas
44:27nous fournir
44:28fournir les pays européens
44:29aussi vite
44:30qu'ils le souhaiteraient
44:31oui nous demandons
44:34un calendrier
44:36nous demandons
44:36une prise
44:38en compte
44:39de la nécessaire
44:41réindustrialisation
44:43de notre pays
44:44et nous demandons
44:45que l'état
44:46donne un calendrier
44:47sur
44:48les commandes
44:50et puis surtout
44:50sur le fait
44:52de réindustrialiser
44:53et de permettre
44:54la fabrication
44:55des équipements
44:56nécessaires
44:57pour la sécurité
44:58civile
44:59ici
44:59en France
45:01Merci beaucoup
45:03Claudie Faucon
45:03et Jean
45:03d'avoir été en direct
45:04avec nous
45:05merci également
45:06à Dominique Lepicard
45:07pour la réalisation
45:08de ce duplex
45:10Grégory Rabot
45:10produire
45:12en France
45:13en Europe
45:14des bombardiers d'eau
45:16ce serait la solution
45:17pour être
45:17autonome
45:18et faire face
45:20aux feux
45:21qui se multiplient
45:21pas uniquement en France
45:22on en parle moins
45:23évidemment
45:23mais régulièrement
45:24tous les étés
45:25en Espagne
45:26au Portugal
45:26ou encore en Grèce
45:27Exactement
45:28le projet
45:29il y a un projet
45:30actuellement
45:31c'est un projet
45:32qui s'appelle
45:32Frégate F100
45:33ce serait une
45:34réindustrialisation
45:35en France
45:36et du coup
45:37la production
45:38de bombardiers d'eau
45:40c'est vrai qu'on a
45:41un problème
45:42aujourd'hui
45:43c'est tout ce qui va
45:45être entretien
45:46des appareils
45:47que nous avons
45:47actuellement en parc
45:48coûte très très cher
45:50et l'approvisionnement
45:51de ces appareils
45:52en neuf
45:53est assez long
45:54parce que les commandes
45:55sont faites
45:56on aura sûrement
45:58des avions
45:59entre 2027
46:00et 2029
46:01donc ça va nous laisser
46:02quelques années
46:03on en a deux
46:04comme a dit
46:05tout à l'heure
46:05la dame
46:06donc on en a deux
46:08qui vont arriver
46:09les premiers services
46:11ce sera la Grèce
46:12apparemment
46:13donc après
46:14il y a eu d'autres projets
46:15aussi
46:15de capacité
46:17ça serait
46:18d'aménager
46:18éventuellement
46:19des Airbus
46:20militaires
46:21les A400M
46:22avec un kit
46:23à l'intérieur
46:23il y a plusieurs projets
46:25mais c'est sûr
46:25qu'au niveau
46:27de la maintenance
46:27des coûts
46:28et l'approvisionnement
46:29de pièces
46:29ça coûte très très cher
46:31aujourd'hui
46:31la maintenance
46:32de nos appareils
46:33parce qu'ils sont vieillissants
46:34ils ont à peu près
46:34plus de 30 ans
46:35donc ça serait vraiment
46:37une très très bonne solution
46:39ne pas être dépendant
46:40surtout que la société
46:42Aviland
46:42qui fabrique
46:43ces canadaires
46:43a arrêté la production
46:47pendant une dizaine d'années
46:47il a repris
46:48donc il y a
46:48un carnet de commandes
46:50assez long
46:50donc c'est pour ça
46:52qu'on a
46:52une première commande
46:54qui va être livrée
46:55sous 2027-2029
46:57Gagne Musquet
46:58un drame
46:59humain
47:00d'abord
47:01économique
47:01et aussi écologique
47:03il faut peut-être
47:04donner aussi
47:04une réflexion
47:05sur les zones brûlées
47:06comment on les replante
47:09qu'est-ce qu'on plante
47:10comment on s'organise
47:12comment on aménage
47:12le territoire
47:13au fond c'est tout ça
47:13qu'il faut revoir
47:15oui on a en plus
47:16un service dédié à ça
47:17c'est l'ONF
47:17on est un pays riche
47:18l'Office National des Forêts
47:20parce que ça n'existe pas
47:21partout
47:22on n'a pas
47:22tous les pays
47:23n'ont pas forcément
47:24une agence
47:26de ce niveau-là
47:26avec des expertises
47:27de ce niveau-là
47:28et surtout des moyens
47:29de ce niveau-là
47:30qui au passage
47:31sont en réduction
47:32il ne faut pas oublier
47:33que
47:34on fait
47:36parfois la leçon
47:37à d'autres états
47:39notamment aux Etats-Unis
47:40mais on est
47:41pour les services
47:42de météo France
47:43pour l'ONF
47:43pour un certain nombre
47:44de services publics
47:45plutôt dans une voie
47:46descendante en termes
47:47de moyens
47:47qu'ascendantes
47:48pour pouvoir faire face
47:49aux défis qui nous attendent
47:51donc toujours aussi
47:52avoir en tête
47:52que les économies
47:53qu'on pense faire
47:54aujourd'hui
47:55ce sont nos dettes
47:57et nos incendies
47:58et nos forêts
47:59mal gérées
48:00plus tard
48:01donc on paye déjà
48:02d'ailleurs
48:02on le voit
48:03le sous-investissement
48:04d'autres pays
48:05n'ont pas fait le choix
48:05si on coûte parfois
48:06moins cher
48:07que la réparation
48:085 à 15 fois
48:09si on intègre
48:10les coûts mentaux
48:12sur la santé mentale
48:13des populations exposées
48:14on arrive à presque
48:1615 fois le prix
48:17de la prévention
48:18ne pas agir
48:20ça coûte 15 fois plus cher
48:21ça peut coûter
48:22jusqu'à 15 fois plus cher
48:23et on n'a pas
48:24que ces risques là
48:25encore une fois
48:26aujourd'hui
48:26on parle d'incendies
48:27on a parlé il y a
48:27quelques mois
48:28d'inondations
48:29de vents
48:30de tempêtes
48:31à Mayotte
48:33à la Réunion
48:34qui sont encore
48:36des risques évitables
48:37et qui sont encore
48:37des risques prévisibles
48:38on a aussi
48:39des risques géologiques
48:40des séismes
48:43des tsunamis
48:44qui peuvent survenir
48:44donc si nous sommes
48:46mauvais déjà
48:46dans ce que l'on peut
48:47anticiper
48:48il faut imaginer
48:49que c'est autant
48:51de temps
48:52d'argent
48:52de moyens
48:53de ressources humaines
48:54que nous n'aurons pas
48:55au moment des crises
48:56qui ne sont elles
48:56pas prévisibles
48:57donc tout ce que l'on
48:58peut mettre aujourd'hui
48:59évidemment
48:59dans la construction
49:01la reconstruction
49:01de nos forêts
49:02évidemment est bon à prendre
49:03en n'oubliant pas
49:04qu'on a un problème
49:05global et mondial
49:06et que c'est aussi
49:07le débat des COP
49:08ça a été le débat
49:09de la COP
49:10la dernière COP
49:11que font les pays riches
49:13comme le nôtre
49:13pour les pays pauvres
49:14qui eux aussi
49:16ont ces problématiques
49:16d'énergie
49:17d'accès à l'énergie
49:18où les arbres sont coupés
49:19soit pour nous nourrir
49:19nous pays riches
49:20soja, huile de palme
49:22on a détruit des forêts
49:23pour pouvoir faire tourner
49:25certaines industries
49:26agroalimentaires
49:27et aussi
49:28fournir de l'énergie
49:29à ces populations
49:30pour notamment
49:30la fabrication du charbon
49:31donc très important
49:32d'avoir en tête
49:32qu'un arbre planté
49:34dans une zone tropicale
49:35ou un pays pauvre
49:36coûte 100 à 1000 fois
49:36moins cher
49:37c'est le GEC qui le dit
49:38et donc il faut aussi
49:39avoir en tête
49:40qu'au-delà de nos forêts
49:41ce sont aussi des forêts
49:43d'un pays pauvre
49:44qu'il va falloir entretenir
49:45et aménager et accompagner
49:47on va retourner sur le terrain
49:48retrouver Hugo Sma
49:49qui est à Taizan des Corbières
49:51Hugo il est quasiment
49:5219h
49:53il reste encore 2h
49:542h30 avant la tombée
49:55de la nuit
49:56et le balai des appareils aériens
49:59Dash et Canadair
50:00se poursuit
50:00et bien parce que
50:04la plus importante
50:05la chose la plus importante
50:07ici pour les pompiers
50:08et bien ce sont les reprises
50:09c'est contre ça
50:09qu'ils luttent absolument
50:10c'est ce qu'on voulait
50:11vous montrer justement
50:12avec Jérémy Paoloni
50:12vous voyez ici
50:13à quelques mètres
50:14il y a des vignobles
50:15d'immenses vignobles
50:16des vignes
50:17du coup absolument
50:18à protéger
50:19c'est un point de défense
50:20stratégique pour les pompiers
50:21parce que vous pouvez voir
50:22regardez sur ces images
50:23à quelques mètres
50:24de ces vignobles
50:25et bien ici
50:26on a eu un début de reprise
50:28sur ce tas de fumier
50:30et c'est très impressionnant
50:31parce qu'en fait
50:32ce tas de fumier
50:32peut prendre feu
50:34pendant des heures
50:35pendant des jours
50:36et donc il faut absolument
50:37en venir à bout
50:37et vous voyez là
50:38les engins
50:39qui essayent de l'étaler
50:40au maximum
50:40et puis les équipes
50:42au sol
50:42elles qui viennent
50:44justement l'éteindre
50:45au maximum
50:46le noyer
50:46parce que comme je vous le disais
50:47et bien sinon ça peut
50:48brûler pendant des jours
50:49et créer une reprise
50:513, 4, 5 jours
50:52après l'extinction du feu
50:54vous me parliez également
50:55des moyens dans les airs
50:57effectivement
50:58toute l'après-midi
50:59on a pu voir
50:59des dash
51:00on a pu voir également
51:01des hélicoptères
51:02ici sur cette reprise
51:03qui effectuaient
51:04un balai incessant
51:05toutes les 5-10 minutes
51:07et bien des largages d'eau
51:07pour venir à bout
51:09de la reprise de feu
51:10ici
51:11a priori
51:12cette reprise
51:12est terminée
51:13maintenant
51:14la mission des pompiers
51:15c'est absolument
51:15le noyage
51:16on a pu voir
51:17on a pu voir
51:18on a pu voir
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