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  • 19/10/2023
Le patron de Paris 2024 Tony Estanguet a indiqué qu'il n'y avait pas de plan B pour la cérémonie d'ouverture, en cas d'augmentation du risque de menace terroriste.

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Transcription
00:00 J.O. Paris 2024, Tony Estanguet est cette semaine en Inde pour son dernier grand oral
00:08 devant les membres du CIO.
00:09 Il y a été évidemment question de la sécurité, en particulier lors de la cérémonie d'ouverture
00:14 qui est prévue sur la Seine.
00:15 A la question "Avez-vous un plan B en cas de risque terroriste trop important ?" la
00:21 réponse du patron est "Il n'y a pas de plan B, nada, rien".
00:25 Franchement je suis ébahi, je suis époustouflé de cette réponse.
00:28 Je la cite, encore une fois, c'est de ce matin, de la part de Tony Estanguet.
00:33 "Il n'y a pas d'autre alternative pour la cérémonie d'ouverture.
00:36 Cela n'a jamais été envisagé.
00:38 On a pris plus d'un an pour prendre la décision de faire la cérémonie d'ouverture à cet
00:42 endroit.
00:43 Pour garantir la sécurité à partir de là, on sait que c'est possible et après, comme
00:46 pour le reste, on s'adaptera".
00:48 Mais enfin, c'est quand même allurissant.
00:50 C'est le plus grand événement sportif de l'année, c'est le plus grand événement
00:54 tout court à organiser, c'est la cérémonie d'ouverture.
00:56 On a la prétention de faire venir des millions de personnes au bord de la scène et il n'y
01:00 a pas de plan B.
01:01 Aujourd'hui, la France est à feu et à sang.
01:02 Les aéroports sont fermés à cause du terrorisme et à cause des menaces d'alerte à la bombe.
01:07 Mais vous imaginez bien que c'est un prélude à ce qui va arriver aux Jeux Olympiques 2024.
01:11 On le sait déjà depuis de nombreuses années que la sécurité va être un point nodal
01:16 dans l'organisation.
01:17 Et là aujourd'hui, on dit benoîtement qu'il n'y a pas de plan B.
01:19 On est vraiment dans l'incantation.
01:20 Moi je ne suis pas du tout d'accord.
01:21 Je pense que dans le sport, il faut se fixer des objectifs dans le sport.
01:26 Ils sont toujours un petit peu plus loin que ses propres capacités.
01:29 N'oublions pas que le plan de la scène a été présenté depuis le démarrage du démarrage
01:33 du démarrage.
01:34 C'était leur grande idée qui était d'ailleurs, j'ai eu la chance de voir ce dossier admirable,
01:39 unique.
01:40 Peut-être dans les histoires des JO, il n'y a pas eu une fois un dossier de ce niveau-là
01:43 en termes de qualité et de créativité.
01:45 Après 27 échecs, tu te rends comme Vincent Labrune.
01:50 Encore une fois, aujourd'hui, l'ADN du projet, il y a un gène fort, c'est cette cérémonie
01:55 d'ouverture.
01:56 Tout le monde l'attend.
01:57 C'est là-dessus qu'ils ont tout vendu à tout le monde.
01:59 Donc c'est normal, et je me mets à leur place, qu'ils aillent au bout du bout du bout.
02:02 Ne vous en faites pas, ça a été travailler en amont avec la sécurité, avec le ministère
02:06 de l'Intérieur, le ministère des armées, avec tout le monde, en imaginant toutes les
02:09 possibilités.
02:10 Maintenant, encore une fois, si on rate l'introduction, et vous savez, on n'a pas deux fois l'occasion
02:16 de faire une bonne première impression, déjà, on assassine les JO.
02:20 Je te l'ai bien dit, attention, je prends en valeur absolue ce que je dis.
02:23 Quand je dis on assassine les JO, c'est passer à côté de ça, ce serait catastrophique.
02:27 Maintenant, s'il y a un danger absolu, c'est vrai qu'ils n'ont pas pensé à un plan B,
02:31 ils seront bien obligés de le faire.
02:32 À mon avis, au moment où ils te le disent ça, il y a déjà 10 personnes qui sont en
02:35 train de travailler sur un plan B.
02:36 En termes de communication, il y a besoin pour les sponsors, pour les médias de dire
02:40 "pas de plan B, on sera au top niveau".
02:41 Moi, je ne vous parle pas de communication, je vous parle de sécurité pour les spectateurs
02:44 des Jeux Olympiques.
02:45 Cette décision a été prise il y a 7 ans.
02:47 Mais ça a été travaillé !
02:48 Mais il y a 7 ans, le risque terroriste en France était déjà élevé.
02:52 Aujourd'hui, il est maximal.
02:54 Que sera-t-il en 2024 ?
02:56 On ne sait pas si ça aura lieu d'ailleurs les JO.
02:58 Comment on ne pense pas à un plan B alors qu'on sait très très bien que là, vraiment,
03:02 c'est la pointe de faille de l'organisation des Jeux Olympiques ?
03:05 Je vais plus loin.
03:06 C'est là où je pense que vous faites une erreur d'analyse.
03:08 Ce n'est pas la cérémonie d'ouverture qui va être annulée ou changée en plan B.
03:11 C'est les JO qui risquent d'être annulées.
03:13 Il faut dire la vérité.
03:15 On ne peut pas, sous le prétexte évidemment d'une crise terroriste énorme et d'un risque
03:19 terroriste, annuler uniquement la cérémonie d'ouverture.
03:22 C'est l'ensemble des JO qui risquent d'être ajournées ou reportées.
03:26 Donc disons-le, ce n'est pas une question de cérémonie d'ouverture, c'est une question
03:28 de peut-on organiser un événement dans ces conditions-là ?
03:31 On est entre adultes.
03:32 On sait très bien l'état du monde.
03:35 On sait très bien le risque terroriste en France.
03:37 Est-ce qu'il est plausible d'organiser une cérémonie d'ouverture avec des millions
03:41 de personnes à ciel ouvert alors qu'aujourd'hui, il y a des drones, il y a des dangers ?
03:44 Je pose la question.
03:45 Moi, j'ai ma réponse.
03:47 Moi, ma réponse est que face au terrorisme, c'est le courage.
03:51 Le courage n'exclut pas bien entendu la prudence.
03:53 Courage et prudence.
03:54 Et je pense que si on n'a ni l'un ni l'autre, si on se tait, la terreur gagnera.
03:59 Donc in fine, si on est préparé, on a eu des années pour avancer sur le sujet, je pense
04:03 que la grande force, ce serait de ne pas sacrifier justement des moments de forte fête et des
04:08 moments de plaisir comme le sont les JO olympiques.
04:10 Si on commence à sacrifier ça, sous l'autel d'une peur, je pense qu'on perdra tous.
04:14 Soyons un peu raisonnable face au terrorisme.
04:17 Eh bien, feuille-toi à suivre sur Smart Sport.

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