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- 16/10/2023
Lundi 16 octobre 2023, SMART JOB reçoit Muriel Touaty (Partner Education, Recherche & Innovation, Onepoint) , Géraldine Adam (directrice adjointe du département Affaires sociales, Union des Transports publics) et Thierry Teboul (directeur général, AFDAS)
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NewsTranscription
00:00 [Musique]
00:08 Bonjour à tous, ravi de vous retrouver dans Smart Job, votre rendez-vous emploi RH, débat, analyse, expertise et vos rubriques habituelles évidemment.
00:15 Bien dans son job, comment optimiser les formes de coopération dématérialisées ?
00:20 On parlera évidemment des réseaux sociaux, de Tchap GPT, on va en parler avec Muriel Touati,
00:25 elle est partenaire éducation recherche innovation chez OnePoint et elle organise un événement demain justement sur ce sujet, sur ces sujets majeurs.
00:35 Le Cercle RH est un grand entretien avec Thierry Teboul, il est le directeur général de l'AFDAS.
00:40 Alors on le connaît nous qui sommes journalistes, l'AFDAS, mais c'est dans les métiers du sport, de la création, les artistes,
00:47 oui c'est un opco qui forme et qui accompagne, on fera le point avec lui dans quelques instants, sur ses engagements en matière d'alternance.
00:54 Et puis fenêtres sur l'emploi, les problématiques du recrutement dans les transports publics, c'est un sujet pénurique, il faut recréer de l'attractivité.
01:02 On en parlera avec Géraldine Adam, les directrices adjointes du département affaires sociales à l'union des transports publics.
01:08 Voilà le programme, tout de suite, c'est bien dans son job.
01:12 [Musique]
01:20 [Sonnerie de sonnette]
01:21 Bien dans son job, on parle d'une manière plus large, de la manière dont les réseaux sociaux, dont tous ces outils numériques
01:30 impactent notre travail au quotidien et on en parle avec Muriel Touati. Bonjour Muriel.
01:35 Bonjour cher Arnaud.
01:36 Très heureux de vous accueillir, vous êtes partenaire éducation recherche innovation chez OnePoint.
01:40 Et vous portez depuis, j'allais dire, presque quelques mois maintenant, un événement qui aura lieu demain chez OnePoint
01:46 autour justement de ces sujets de la dématérialisation et de la manière dont ils impactent notre vie quotidienne au travail.
01:54 Est-ce que c'est bien cela l'esprit de l'événement ?
01:56 C'est exactement cela cher Arnaud et merci de m'inviter sur votre plateau à l'orée effectivement de cet événement
02:02 qui se tiendra demain dans nos locaux parisiens chez OnePoint.
02:06 Cet événement effectivement travaillera tout, eh bien, cette révolution technologique que nous vivons.
02:13 Révolution, évolution, outils numériques, digitalisés autour de la formation, autour de la recherche.
02:19 Pour rappel, l'institut OnePoint est l'entité transverse de notre maison qui structure et centralise nos activités de recherche
02:26 et de développement et d'innovation et qui crée par le biais finalement de laboratoires communs, eh bien, des travaux de recherche
02:33 sur des sujets ô combien impactants, notamment sur les IA génératives.
02:37 Vous parliez des réseaux sociaux et de chat GPT, on est en plein dedans et c'est effectivement sur ce quoi nous allons débattre demain
02:43 lors de cette manifestation, qui a comme sujet phare, comment la société se représente-t-elle, son futur, vous voyez ô combien important et impactant cela est.
02:53 Comment elle se représente son futur et j'allais dire à l'aune soit d'un espoir absolu, soit d'une angoisse profonde de se dire
03:00 "demain j'ai plus de travail parce que le notariat, l'expertise comptable, tous les sujets de service et de tertiaire seront impactés".
03:09 Ça c'est une des thématiques, promouvoir de nouvelles formes de coopération, dématérialisées et inclusives.
03:14 C'est-à-dire, la cohabitation est possible ou la bouche vorace du numérique va tout détruire ?
03:20 Non, la bouche vorace du numérique nous détruira si on la laisse nous détruire.
03:23 Il faut absolument créer ce que moi j'appelle cet équilibre harmonieux qui est de toute façon inévitable parce que la révolution est en marche.
03:29 De toute façon, on est dedans, donc il n'y a pas de débat.
03:32 En revanche, il ne faut jamais oublier que c'est l'humain qui est au cœur du réacteur et que quand on parle même de virtualisation ou de dématérialisation,
03:40 n'oublions pas qu'on parle de choses matérielles. Le serveur, les logiciels, le cloud, ça reste des outils profondément matériels.
03:47 Tout leur sera de savoir équilibrer, toujours en maintenant l'humain au cœur du débat,
03:52 mais surtout en créant dans ces nouveaux outils pédagogiques, ces nouvelles formations d'avenir
03:57 parce que l'idée c'est de créer des formations digitales hybrides qui vont travailler les métiers de demain à horizon 10, 20, 30 ans bien évidemment.
04:07 Et tous ces outils-là devront être expérientiels, hybrides, inclusifs, où finalement l'apprenant il pourra trouver son bien-être
04:16 et surtout sa puissance de la créativité, sa puissance de son imagination et sa puissance de la collaboration.
04:23 Ça veut dire que le monde se transforme et il faut accompagner cette transformation et surtout accompagner les collaborateurs.
04:29 Aucun choix, aucun autre choix que d'accompagner cette évolution si on peut dire et d'accompagner bien évidemment les collaborateurs,
04:36 mais les collaborateurs d'aujourd'hui, mais surtout anticiper ce que seront les métiers et les collaborateurs de demain.
04:42 Ce n'est pas anodin si nous avons choisi dans le cadre de l'événement de demain, dans nos locaux parisiens,
04:49 avec des intervenants au plus haut niveau qui débattront sur trois tables rondes autour du progrès de la société, de la technologie,
04:55 de l'intelligence digitale et de l'éducation et vous l'avez dit de la dématérialisation et la virtualisation,
05:01 si autant d'intervenants au plus haut niveau sont là pour débattre de façon très hybride
05:06 et si les quatre thématiques autour de ces trois tables rondes sont anticipation, parce que nous devons anticiper ce que sera demain,
05:12 hybridation parce que nous devons dé-siloter les disciplines absolument pour permettre justement un travail collaboratif,
05:19 implication parce que nous devons tous nous impliquer dans nos différences et travailler le 1+1 FONTRA dans des collaborations inclusives
05:27 et enfin l'action parce que je ne connais rien d'autre que de faire et chez OnePun ce qu'on dit on fait.
05:32 Un mot, qu'est-ce que vous en attendez ? Parce qu'on a le sentiment aussi qu'à travers cette espèce de centre de recherche,
05:37 à travers toutes ces discussions qui auront lieu demain, vous cherchez quoi ?
05:42 A faire de la pédagogie ? A nous éclairer ? A nous rassurer ? Pour conclure ?
05:46 Vous avez tout dit pour conclure. Nous sommes un phare éclairant.
05:49 Moi j'aime dire que OnePoint en tant qu'entreprise, et tout l'art est de faire travailler l'entreprise avec la recherche publique justement
05:55 et aussi les institutions publiques est un modèle exemplaire qui est un phare éclairant, pédagogique, inclusif et surtout qui offre pour l'éducation
06:03 et n'oublions jamais que les fondamentaux de notre humanité sont l'éducation, la formation et l'apprentissage tout au long de sa vie.
06:11 Merci Moïse El-Touati, vous êtes en charge justement de ces questions éducatives, de réflexion chez OnePoint.
06:18 Merci de nous avoir rendu visite. On tourne une page, le cercle est rache avec un grand invité, un grand entretien.
06:24 Thierry Teboul, c'est l'AFDAS, c'est un opco. Oui on parle formation, les opco ont un rôle à jouer essentiel dans la formation et dans l'apprentissage.
06:32 On l'accueille.
06:34 Le cercle est rache et un grand entretien aujourd'hui avec le directeur général de l'AFDAS.
06:50 Alors est-ce que vous avez entendu parler de l'AFDAS ? Peut-être, ça dépend de vos métiers, le sport, les artistes, les journalistes évidemment.
06:57 Un champ assez large d'intervention de cette opco. Thierry Teboul, merci d'avoir répondu à notre invitation.
07:04 Alors vous êtes à la tête de l'AFDAS depuis un certain nombre d'années, si je ne m'abuse.
07:09 Absolument, je suis directeur de l'AFDAS depuis très exactement 10 ans.
07:12 C'est ça. D'abord un petit mot très pédagogique. L'AFDAS couvre, et l'opco AFDAS couvre, quel champ ?
07:19 Parce qu'on découvre, on pense aux artistes, aux journalistes, on connaît nous l'AFDAS.
07:23 Le sport, la culture, les métiers de la création, c'est très très large.
07:29 J'aime bien dire qu'on couvre le champ des industries créatives et récréatives.
07:34 En gros, tout le champ culture, y compris la publicité, la presse, le champ des parcs de loisirs par exemple,
07:42 et des grands parcs que vous connaissez tous, le champ des télécommunications,
07:48 parce que les télécommunications ont à voir un peu avec les médias et de plus en plus avec les médias,
07:54 et puis une partie du tourisme, en plus de ceux que vous avez déjà cités comme le sport.
07:59 Focus sur le sport, parce qu'il y a 3 ans déjà, je me souviens, on l'avait traité sur Bismarck,
08:05 un appel à candidature pour des alternants, et l'idée c'était de préparer la coupe du monde,
08:10 et derrière ce vaste projet qui fonctionne, la coupe du monde cartonne, il y a l'AFDAS.
08:15 Alors il y a en partie l'AFDAS, on a joué notre rôle de support, nous on a 3 missions dans notre raison d'être,
08:24 on est observateur prospectif de l'emploi, on est designer de formation et on est financeur de formation.
08:31 Et quand la coupe du monde de rugby est venue nous voir en disant "ben voilà, on a un vrai projet sociétal
08:37 qui s'inscrit dans une forme d'héritage, c'est à dire on aimerait laisser après la coupe du monde des professionnels au secteur,
08:44 on a élaboré ensemble un dispositif pour recruter, aujourd'hui ils sont 1500 alternants qui travaillent tous les jours,
08:53 moi je suis allé les voir.
08:55 Donc aux abords des stades, dans l'organisation, dans la prépa ?
08:58 Pour la plupart ils travaillent sur l'événementiel sportif et la France va connaître quand même quelques autres échéances en la matière.
09:07 Donc on est vraiment dans cette logique d'héritage, dans le tunnel de grands événements sportifs mais aussi parfois culturels qui s'annoncent,
09:14 il y a 1500 jeunes qui vont être laissés en héritage avec les compétences augmentées qu'ils auront.
09:20 C'est une expérience vécue sur le terrain, dans un événement mondial, où on espère que la France va évidemment aller jusqu'au bout.
09:27 C'est un champ de développement important, les métiers du sport, on parlera de la culture, mais est-ce que c'est aussi un vivier de création d'emplois le sport ?
09:36 Oui parce que, et je crois que très récemment nous avons participé à un grenelle de l'emploi dans les métiers du sport
09:43 qui témoigne de la volonté des politiques publiques d'investir ce territoire là.
09:48 Oui parce qu'on est face à un besoin de professionnalisation, et je ne parle pas du sport professionnel,
09:54 je dis que les gens qui travaillent dans les structures sportives ont besoin de se professionnaliser.
09:58 Parce qu'on est un peu au bout de l'exercice avec le bénévolat aussi dans un certain nombre de clubs.
10:03 Beaucoup de clubs tiennent sur le bénévolat, et ça peine.
10:06 Et donc il y a un vrai sujet de professionnalisation, parce qu'il y a un cercle vertueux qui pourrait naître de gens professionnalisés
10:13 qui participent au développement du club, qui font venir des licenciés, qui augmentent la capacité du club, etc.
10:18 Qui savent communiquer.
10:20 Qui savent communiquer, qui savent parler aux familles.
10:23 Un des enjeux sans doute d'après la Coupe du Monde, comme d'après les Jeux, c'est que ça va générer des appétences pour des sports.
10:29 Il va falloir les accueillir dans les clubs de sport.
10:32 Et là il faudra être prêt, parce que sinon ça pourrait avoir un effet très déceptif.
10:36 Les JO, on le voit, je ne sais pas comment vous êtes dans cette...
10:40 parce qu'il y a un débat sur le recrutement des personnels de sécurité, ça ne concerne pas l'AFDAS.
10:45 Mais sur les JO, là aussi, vous dites, on a notre mot à dire et on va aussi apporter nos compétences et notre expertise ?
10:54 Absolument, d'abord parce que les JO vont être un terrain d'expérimentation pour tous les jeunes qui sortent de la Coupe du Monde.
10:58 Donc ça crée aussi une forme de continuité professionnelle.
11:01 Et puis, parce que là aussi derrière les Jeux, il y a des enjeux, sans jeu de mots, autour de l'accueil.
11:08 Qu'est-ce que c'est qu'accueillir un événement en France ?
11:11 Qu'est-ce que c'est qu'un accueil à la française ?
11:12 On sait qu'on a souvent critiqué notre capacité, nous, à bien accueillir les touristes étrangers.
11:16 Vous pouvez faire référence au Coq de... je ris.
11:20 Mais voilà, je pense qu'il y a un accueil premium à prévoir.
11:23 Je pense que ça peut profiter, non seulement au champ de l'AFDAS, mais à l'ensemble des champs concernés.
11:28 Autre métier, et celui-ci, j'allais dire, il est plus pérenne et plus régulier, c'est les métiers de la création artistique.
11:34 Alors, chose qu'on ne dit pas, parce qu'on voit que le champ est très large.
11:37 On parle de ces jeunes qui sont là, en ce moment même, dans la Coupe du Monde, à faire de la com', à organiser.
11:41 Puis il y a aussi les artistes.
11:43 C'est-à-dire, concrètement, c'est une question basique, mais comment on accompagne et comment on forme un artiste ?
11:48 L'artiste, il est libre, il est indépendant, il est presque seul au monde.
11:53 Il y a un argument assez facile qu'il porte, qui est de se dire qu'il élargit son champ de la création en se formant.
12:01 Un plasticien, par exemple, aujourd'hui, il va se former au métier de la vidéo,
12:06 parce qu'on sait bien que dans l'art contemporain, aujourd'hui, la question de la vidéo est très importante.
12:10 Un scénariste, aujourd'hui, il est obligé de se former à ce que sont les nouvelles méthodes d'écriture d'une série télévisée.
12:19 On accompagne, par exemple, la Cité des scénaristes à Montpellier, qui s'est créée.
12:23 On va accompagner la professionnalisation de scénaristes.
12:26 On n'écrit plus les scénarios de la même manière, avec les showrunners, avec tout le rythme qui est évidemment différent.
12:31 Et c'est la série qui prédomine.
12:33 Donc, les artistes se forment.
12:35 Ma question paraissait naïve, mais aujourd'hui, vous qui êtes connecté à ce monde, ils se forment ou pas ?
12:39 Oui. En France, il y a à peu près 120 000 intermittents du spectacle ayant droit à l'AFDAS.
12:46 Et on en forme tous les ans à peu près entre 15 et 18 000.
12:50 Ce qui veut dire que... Et en plus, avec des primo-accédants à chaque fois,
12:56 donc ça veut dire qu'à peu près tout le monde se forme.
12:58 Mais c'est normal, sans formation, aujourd'hui, vous restez enfermé dans un silo de création.
13:04 Or, le vrai sujet, aujourd'hui, c'est le décloisonnement de la création.
13:08 Mais comme c'est le bon façonnement des journalistes, de la presse écrite vers l'audiovisuel,
13:13 et inversement, les allers-retours sont importants.
13:16 C'est un peu pareil pour les artistes, aujourd'hui.
13:18 Ils basculent de la radiodiffusion à la télédiffusion.
13:21 Il y a des grands comédiens qui font des émissions de radio, ils sont obligés de prendre la parole.
13:25 Et c'est pas la même chose qu'intervenir dans l'audiovisuel ou sur une scène de théâtre.
13:29 Un mot sur ces intermittents, parce qu'on se souvient qu'il y a une dizaine d'années,
13:33 ça avait été un sujet extrêmement sensible.
13:35 Réforme de Nicolas Sarkozy, me semble-t-il, avec cette réduction du nombre d'heures.
13:40 Fallait faire, sur une année, 503 heures, si je ne m'abuse.
13:44 Ils en sont où, nos intermittents du spectacle, qui, d'ailleurs, quand ils cotisent,
13:48 ouvrent des droits à la formation à l'AFDAS ?
13:50 Stable ? Le secteur reste stable ?
13:53 - Alors, je ne vais pas présumer de comment va se terminer la négociation autour de l'assurance-chômage.
13:57 - Eh oui ! On est dedans, là.
13:59 - Oui. Pour l'instant, je dirais que ça s'est stabilisé depuis cette dernière crise.
14:03 Et il faut se rappeler, quand même, que tout le monde y trouve son compte.
14:07 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, c'est bien parce qu'ils sont pleinement inscrits dans la chaîne de valeur de la création,
14:13 qu'on en a besoin.
14:15 Demain, on enlève cette facilité-là.
14:17 On perd une grande partie de la capacité de création de la France.
14:21 D'ailleurs, quand il y a eu cette crise, je crois que le Festival d'Avignon a été annulé.
14:25 - Exact.
14:26 - Eh bien, ça a obligé la région, je crois, à PACA,
14:30 à poser sur la table plusieurs dizaines de millions d'euros.
14:33 Parce que si on ne regarde que le chiffre d'affaires généré par le Festival d'Avignon,
14:37 on oublie que c'est un centre de gravité économique pour toute une région.
14:42 - Oui. C'est au-delà de l'événement culturel.
14:44 C'est l'hôtellerie, c'est le tourisme qui en découle.
14:47 - Bien sûr.
14:48 - L'AFDAS, les projets, parce que là, on voit évidemment que vous êtes à la fois orienté sur les métiers du sport, la culture.
14:56 C'est quoi les grands chantiers, là, qui sont sur votre bureau ?
14:58 Vous avez dix ans de recul et d'expérience, et j'allais dire de passion, parce que c'est un sujet qui vous habite.
15:05 C'est quoi les grands sujets ? Vous avez parlé de transversalité, de polyvalence.
15:09 Les nouveaux métiers, c'est quoi ? Parce qu'il y a le numérique, on en a parlé juste avant.
15:13 La dématérialisation, le TCHAP-GPT.
15:16 Est-ce que tout ça impacte les secteurs dans lesquels vous intervenez ?
15:20 Hormis le sport, peut-être ?
15:22 - Et encore.
15:23 - Et encore ?
15:24 Enfin, Dupont restera Dupont, quand même. On ne va pas non plus le...
15:26 Oui, mais je vous rappelle que Dupont, il doit être sûrement dans un jeu vidéo.
15:29 - Oui, c'est vrai.
15:31 Donc, il faut le faire jouer avec sa propre intelligence artificielle.
15:35 Non, le vrai sujet, effectivement, c'est l'intelligence artificielle.
15:38 Où est-ce qu'on place cette nouvelle technologie dans la chaîne de valeur ?
15:42 Comment on respecte à la fois le créateur et on enferme bien cette intelligence dans quelque chose de générique ?
15:50 Il y a les scénaristes, puisqu'on parlait des scénaristes.
15:53 - Absolument, mais il y a aussi les doubleurs, les voix de synthèse.
15:56 Enfin, ça vient s'immiscer un peu partout dans la pub, aujourd'hui.
15:59 Il y a un vrai sujet de comment on fabrique des campagnes de pub avec de l'intelligence artificielle.
16:04 Je crois que c'est le moment de se reposer la question de la création.
16:07 C'est-à-dire que l'IA, ça reste du générique.
16:10 Pour qu'il y ait de l'IA, il faut qu'il y ait eu des créateurs.
16:12 Et je crois que ça peut presque renforcer, si on régule le sujet, et si on le régule bien,
16:18 ça peut presque renforcer le sujet de la création.
16:21 Mais il va falloir s'y mettre vite, parce que jamais une évolution techno ne s'était imposée avec une telle fulgurance.
16:27 En fait, c'est ça qui la caractérise.
16:29 C'est que, il y a un an, on n'en parlait pas beaucoup.
16:32 Vous ne pouvez pas ouvrir un journal sans qu'on vous parle d'intelligence artificielle.
16:35 - C'est vrai, c'est fulgurant.
16:36 - D'ailleurs, on ne sait même plus de quoi on parle très souvent quand on parle d'intelligence artificielle.
16:39 - Mais juste d'un mot, vous parlez de régulation, ce qui est le sujet qui est sur la table.
16:42 C'est quand même très compliqué.
16:43 Un producteur qui sort un scénario qu'il a fait faire grâce à ChapGPT,
16:47 et remanie avec deux ou trois spécialistes ni vu ni connu, sort le scénar, le vend.
16:52 C'est très complexe quand même.
16:54 - Vous avez dit la formule "ni vu ni connu".
16:56 - Ben oui.
16:57 - En vérité, il faut que ça soit connu.
16:58 Mais comme un journaliste, c'est-à-dire que si on est capable de dire quelles sont ses sources,
17:02 y compris ses sources d'intelligence artificielle pour fabriquer l'article,
17:05 je pense qu'il n'y a plus de sujet.
17:07 Si on respecte les droits des auteurs notamment, qui ont précédé cette création,
17:11 il n'y a pas de sujet non plus.
17:13 Donc la régulation, elle est là.
17:15 Et de poser un cadre réglementaire,
17:17 je crois que les industries culturelles et créatives y travaillent beaucoup en ce moment.
17:21 - Merci Thierry Teboul d'être venu nous éclairer.
17:23 L'AFDAS, l'acronyme d'ailleurs.
17:25 Tout le monde utilise l'AFDAS.
17:26 C'est quoi l'AFDAS ?
17:27 - Ce n'est plus un acronyme.
17:28 C'est un nom propre.
17:29 - C'est une marque.
17:30 - Faites un sondage auprès des intermittents du spectacle, des pigistes.
17:33 - Va voir l'AFDAS.
17:34 - Va voir l'AFDAS, ils savent qui c'est.
17:35 - C'est vrai.
17:36 Il y a toujours quelqu'un qui veut absolument qu'on dise ce qu'ils veulent dire.
17:39 En fait, depuis que le sport, les télécoms et le tourisme nous ont rejoints en 2019,
17:43 on a décidé que ce n'était plus décliné.
17:45 Mais qu'en revanche, la réputation,
17:47 la manière dont les salariés de ce pays qui sont concernés connaissent l'AFDAS,
17:52 nous a fait conserver le nom.
17:54 - Donc c'est une belle marque.
17:55 - C'est une très belle marque.
17:56 - Un peu patrimoniale.
17:57 - Oui, elle a 50 ans.
17:59 - Oui, c'est ça.
18:00 - Ça a été créé en 1972,
18:04 quand il y a eu la loi de l'or et que les intermittents n'avaient personne pour s'occuper d'eux.
18:08 Et puis après, les permanents sont venus rejoindre.
18:11 - On va rappeler l'historique de l'AFDAS qui partait des intermittents du spectacle.
18:14 - C'est ça qui fait notre ADN.
18:15 Et c'est ça qui fait que ce qui nous caractérise,
18:17 c'est quand même d'être en permanence en innovation sociale.
18:20 Parce que si vous ne faites pas d'innovation pour ces publics-là,
18:23 il y a toujours quelqu'un qui essaye de leur renier 2-3 prérogatives ou 2-3 droits.
18:27 - Je cherchais l'année pendant notre interview, c'est 2008 la réforme des intermittents ?
18:30 C'est 2005 la réforme de Sarkozy ?
18:33 - C'est 2003, c'est ça.
18:34 Merci de m'avoir éclairé Thierry Teboul, directeur général de cette belle marque, l'AFDAS.
18:39 Merci de nous avoir rendu visite.
18:41 On termine notre émission avec Fenêtres sur l'emploi.
18:43 Et nous accueillons notre invité, on va parler transport et là aussi secteur pénurique.
18:47 - Bisous Marc.
18:48 - Fenêtres sur l'emploi, on parle des transports.
19:02 Dans cette émission, on parle beaucoup de secteur pénurique.
19:04 Et c'est vrai que le transport, c'est un secteur qui est compliqué.
19:07 On va bien définir d'ailleurs ce qu'est le transport avec notre invité.
19:10 Géraldine Adam, ravie de vous accueillir.
19:12 Directrice adjointe du département Affaires Sociales, Union des Transports.
19:16 Public, c'est important de dire public, c'est-à-dire dans votre champ d'expertise, c'est quoi ?
19:21 Bus ? Métro ? Tramway ? J'en oublie un ?
19:27 - Un train.
19:28 - Et RER ?
19:29 - Tout ce qui est ferroviaire.
19:31 En fait, on couvre le périmètre des transports publics urbains.
19:35 Donc, il couvre la RATP, mais également les Kéolis, Transdev, les Régis, bien sûr.
19:41 Et puis, on a 170 réseaux de transports publics urbains qui ont du métro, du tram, du bus.
19:48 Et puis, on a le transport ferroviaire, vous connaissez la grande maison SNCF,
19:52 avec SNCF Réseau, SNCF Voyageurs.
19:55 Et puis, nous avons également le fret, la marchandise.
19:58 - Qui ne va pas bien.
19:59 - Qui ne va pas très, très bien.
20:01 - En tout cas, qui connaît effectivement des bouleversements.
20:05 - Il y a des rencontres nationales du transport public, il y a une réflexion,
20:10 et puis il y a un débat sur le recrutement.
20:12 C'est une de vos prérogatives.
20:14 Aujourd'hui, ce sont des métiers qui ne sont plus attractifs,
20:17 où vous réussissez encore à recruter.
20:19 On a vu récemment, alors ce n'est pas votre secteur,
20:21 mais les cars qui emmènent les enfants, on ne trouvait personne pour faire le transport.
20:25 Et on voit aujourd'hui la RATP qui paye de mémoire,
20:28 qui donnait des primes à ceux qui venaient au travail tous les jours.
20:31 Enfin, on se dit, c'est hallucinant.
20:33 - Alors, il y a effectivement, et depuis le retour, on va dire, après Covid,
20:38 une énorme pénurie.
20:40 Alors évidemment, tous les acteurs se sont mobilisés.
20:42 On a lancé, tout le monde a lancé des marques employeurs
20:45 pour bien faire connaître les métiers.
20:47 Le secteur aussi, parce que le secteur est souvent très, très large.
20:51 Donc, nous, on a lancé une marque employeur à l'UTP
20:54 qui s'appelle "Faites bouger les lignes"
20:56 pour faire justement, on a lancé le 1er décembre,
20:58 donc c'est encore relativement récent,
21:00 mais pour connaître déjà le métier de conducteur de bus,
21:03 qui est le plus, on va dire, le plus prégnant en termes de pénurie de main-d'oeuvre.
21:07 On a un objectif de 50 000 conducteurs à horizon 2030.
21:10 - Sur toute la France. - Sur l'ensemble de la France.
21:13 - Des grands territoires. - Des transports ferroviaires et des transports urbains confondus.
21:16 C'est-à-dire qu'en gros, on recherche 50 000 conducteurs.
21:18 - De trains ou de bus ? - Voilà, pour les deux branches.
21:21 - Ce n'est pas la même formation d'ailleurs. - Non, pas du tout.
21:23 En fait, l'idée, c'est que nous, comme on couvre les deux périmètres,
21:26 on rend compte de la pénurie dans les deux secteurs.
21:29 Donc on s'est dit, on va lancer une marque, en fait, à la fin.
21:32 Prioritairement, c'était pour les conducteurs de bus,
21:34 puisque c'était le besoin le plus prégnant.
21:37 Et on a également une marque Futur en train, l'association Futur en train,
21:40 qui agit également sur l'attractivité des métiers du ferroviaire.
21:43 Moi, qui ai fait un peu d'histoire à une époque, c'était de l'aristocratie.
21:46 Les conducteurs de train faisaient partie de l'aristocratie de la SNCF.
21:50 Aujourd'hui, ce n'est plus le cas. C'est un métier qui a perdu en sa superbe.
21:54 - Eh bien, effectivement, ces métiers n'avaient pas de problématiques, d'autre part.
21:58 - Mais non.
21:59 - Et en fait, c'est venu déjà, je pense, de la connaissance du métier,
22:04 de l'attéance et aussi le rapport au travail, très clairement, qui a changé.
22:08 - Et au temps de travail, à la manière. - Et au temps de travail, bien sûr.
22:11 C'est tout un secteur qu'il faut amener à refaire connaître,
22:16 on va dire ça comme ça, à réexplorer.
22:18 C'est aussi un secteur qui se transforme.
22:21 Le secteur du transport public urbain et du ferroviaire,
22:24 c'est énormément d'innovation aujourd'hui.
22:27 C'est assez méconnu. - C'est vrai.
22:29 - C'est un secteur aussi qui est vert. On verdit les flottes.
22:33 - Bus électriques. - Bien sûr.
22:35 - Gaz. - Gaz. On va vers l'hydrogène.
22:37 On a également toute l'innovation autour de l'intelligence artificielle.
22:41 On n'a plus le même rapport sur l'information voyageur, les biétiques.
22:44 Tous ces éléments-là font que le secteur innove.
22:47 - Bus et train, on l'entend.
22:49 Pour le train, sur le bus, on voit des chauffeurs qui nous disent
22:52 qu'on roule à 5 km/h dans Paris, et qu'en fait, on craque.
22:55 Psychologiquement, c'est trop dur.
22:57 Et puis, on a des chauffeurs qui disent qu'ils ne veulent plus faire les lignes
23:00 dans certains quartiers difficiles, parce que, globalement,
23:02 la sécurité, c'est aussi un enjeu fort de notre activité.
23:05 - Bien sûr, la gestion des conflits.
23:07 Je dirais que, pour le coup, conducteur de bus,
23:10 et conducteur, en manière générale, c'est un métier de service.
23:13 Le point commun, c'est serviciel.
23:15 Vous êtes en rapport aux autres.
23:17 C'est un reflet aussi de notre société.
23:19 C'est-à-dire qu'effectivement, il y a de la gestion de conflits,
23:22 il y a, évidemment, la gestion parfois des incivilités,
23:25 mais il n'en reste pas moins que...
23:28 Ce n'est pas que ça, ce métier-là.
23:30 Ce n'est pas que de gérer des conflits, des incivilités.
23:33 C'est aussi à nous de montrer que le secteur aussi met en place des choses
23:36 qui sont intéressantes pour le public.
23:38 - Mobilité de carrière, juste pour le préciser,
23:40 puisqu'on peut aussi démarrer, pendant quelques années ou 10 ans,
23:43 en conducteur de bus, est-ce qu'ensuite on a des possibilités d'évoluer ?
23:46 Parce que c'est aussi un sujet important de notre activité.
23:48 - Vous avez tout à fait raison.
23:49 C'est un des enjeux pour faire venir aussi,
23:51 que ce soit des jeunes, des femmes et également des personnes en reconversion,
23:55 c'est d'offrir des perspectives de carrière.
23:57 Et là, on travaille justement au niveau des branches professionnelles
24:00 pour essayer de travailler justement les évolutions, les perspectives,
24:04 les mobilités, qu'elles soient déjà internes,
24:07 mais également aussi le fait de se dire, le rapport au travail a changé.
24:11 Il faut donc aussi apprendre à avoir, on a un taux de turnover assez important
24:18 sur les métiers de la conduite et il faut faire avec,
24:21 et il faut faire en sorte que le service soit aussi de qualité et continu.
24:24 Donc la perspective de carrière, déjà c'est de travailler en attendant,
24:27 sur les métiers de la conduite, de la maintenance, de l'exploitation,
24:30 de la régulation, des évolutions vers le management.
24:33 Et c'est ça qu'on travaille au niveau des formations, là pour le coup à l'UTP,
24:37 avec les partenaires sociaux, pour créer justement des parcours facilités,
24:40 et les passerelles, évidemment.
24:43 Et ne pas rester enfermé dans l'idée qu'on restera 40 ans accroché à son volant,
24:46 parce que c'est aussi cette question.
24:48 Merci, c'est un sujet essentiel, parce que c'est d'abord un sujet d'utilité publique,
24:52 de service public et d'utilité publique,
24:54 parce qu'il faut quand même des gens pour nous transporter d'un point à un autre.
24:57 C'est les vacances, mais c'est aussi le travail.
25:00 Merci Géraldine Adam d'être venue nous éclairer,
25:02 directrice adjointe du département Affaires sociales, Union des transports publics, UTP.
25:07 C'est comme ça que vous l'avez acroniné.
25:10 Merci, c'est la fin de notre émission, c'était un vrai plaisir de la partager avec vous cette émission.
25:13 Merci à toute l'équipe qui m'a accompagné en rel à la réalisation.
25:16 Je remercie Saïd pour le son, je remercie Nicolas Juchat pour l'équipe de programmation.
25:22 Merci à vous, merci de votre fidélité et de tous vos messages.
25:25 Je vous dis à très très bientôt. Bye bye.
25:27 [Musique]
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