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  • 12/07/2023
Avec Laure Lavalette, députée du Var et porte-parole du groupe RN à l'Assemblée Nationale

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##L_INVITE_POLITIQUE-2023-07-12##

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News
Transcription
00:00 Stéphanie Demuru.
00:02 Il est 8h17 en direct sur Sud Radio, mon invité politique aujourd'hui,
00:05 Laure Lavalette, députée du Var, porte-parole du groupe RN à l'Assemblée Nationale.
00:10 Bonjour Laure Lavalette, merci d'être avec nous.
00:13 Près de 650 millions d'euros, estiment les assureurs.
00:17 C'est le coût de la facture de la semaine des meutes qui a donc secoué la France il y a deux semaines maintenant.
00:22 Ce sont les Français qui vont régler la note, en tout cas en partie.
00:26 Qui doit payer ou plutôt qui peut payer ?
00:29 Alors c'est sûr qu'on peut revenir deux secondes sur ces 650 millions qui sont par rapport aux émeutes de 2005 le triple en cinq jours.
00:36 Simplement cinq jours contrairement aux trois semaines de 2005.
00:40 Donc on voit quand même l'ampleur des dégâts, des petites villes comme Montargis,
00:44 chez mon collègue Thomas Ménager, où on a vu presque des scènes de guerre avec des immeubles effondrés,
00:49 l'immeuble de la pharmacie.
00:51 Donc il y a quand même un contexte qui est très particulier.
00:54 Contrairement aussi à 2005, ce qui n'était pas le cas, on a un groupe politique qui a soutenu
00:59 ces émeutes. Souvenez-vous entre David Guiraud qui dit "je n'appelle pas au calme",
01:03 Alma Dufour qui dit "la faim justifie les moyens", Antoine Léaument qui dit qu'il faut éduquer les policiers.
01:09 Ils ont mis évidemment de l'huile sur le feu et effectivement on se retrouve avec des scènes de chaos
01:14 et une reconstruction qu'il va falloir se remonter les mains.
01:19 Je te le dis, c'est éminemment injuste que ce soit encore les Français qui payent pour la reconstruction.
01:25 Nous appelons évidemment à ce que les parents, les allocations familiales,
01:31 vous savez des parents dont les enfants sont récidivistes et ont participé à ces émeutes,
01:35 ne touchent plus leurs allocations familiales et qu'elles soient fléchées vers la reconstruction.
01:41 Parce que c'est trop facile, nous regardons ça de façon spectateur, on est complètement atterré du chaos
01:47 et en plus on devrait payer, c'est la double peine.
01:50 Je rappelle que tous ces quartiers, parce que quand on détruit un gymnase, c'est quand même que le gymnase était là.
01:55 Vous savez quand on dit que ce sont des quartiers où il n'y a rien, qui ont été abandonnés,
01:59 quand vous mettez le feu à une piscine, c'est que la piscine a déjà été construite.
02:02 Et la politique de la ville c'est 98 milliards en 40 ans, beaucoup d'argent.
02:06 - On l'entend et c'est vrai que ces sanctions aux allocations familiales,
02:10 ça fait longtemps que vous le prônez, que la droite le prône, repris d'ailleurs pour la première fois par Emmanuel Macron
02:15 qui l'envisage sérieusement dès la première infraction.
02:18 - Victoire idéologique, vous avez vu du Rassemblement National, ce que l'on dit depuis longtemps, tout le monde commence...
02:23 - Quand on regarde sur le terrain, on entendait l'autre jour un témoignage par exemple du maire de Maison Laffit,
02:28 Jacques Millard, qui a une certaine expérience quand même des choses, qu'on ne peut pas soupçonner d'être de gauche,
02:32 qui nous dit "oui mais enfin ça ne sert à rien, ces mamans, souvent elles n'ont aucune prise vraiment sur leurs enfants".
02:38 Ce sont souvent des maires, alors je sais qu'on le répète, mais des maires isolés,
02:42 qui ne tiennent pas leurs enfants, donc ça va servir à quoi ?
02:47 Et vous savez très bien qu'elles ne vont pas rembourser les 650 millions d'euros.
02:50 - Je pense qu'il y a des maires isolés qui éduquent très bien leurs enfants, que ce soit dans ces quartiers ou dans la ruralité.
02:55 Je pense que la question est évidemment plus globale, il ne s'agit pas de reconstruire et de tout laisser faire
03:00 comme les pouvoirs publics l'ont fait depuis 40 ans, parce qu'on voit bien l'impasse dans laquelle ça nous a menés.
03:05 Je pense que vous savez, ces émeutes sont très révélatrices finalement, elles ont levé les voiles sur l'état de sécession de notre pays,
03:12 de ces quartiers qui manifestement n'aiment pas la France, ne se sentent pas français.
03:17 Et c'est en ça effectivement qu'il va falloir repenser cette politique globale,
03:21 et il va falloir arrêter avec la politique de l'excuse,
03:25 ce n'est pas parce que vous habitez dans ces quartiers-là que vous devez tout casser.
03:28 Il y a des exemples tous les jours de gens honnêtes qui vivent dans ces quartiers, qui se lèvent pour aller travailler.
03:33 Il faut mettre hors d'état de nuire, j'allais dire, ceux qui pourrissent la vie des honnêtes gens.
03:38 Et il faut pour ça évidemment qu'il y ait un tournant en matière sécuritaire, en matière judiciaire.
03:44 Il faut remettre des peines planchées, il faut savoir que quand vous touchez un policier,
03:48 vous allez prendre tant de temps de prison et que c'est incompressible.
03:52 Il va falloir évidemment avoir un tournant en matière migratoire, on voit bien,
03:57 et les français qui ont des yeux pour voir ont bien vu qu'on était face à une frange de la population qui n'aimait pas la France.
04:04 Quand vous voyez qu'ils sont allés taguer nos monuments aux morts, je pense que c'est très révélateur de France,
04:10 quand ils sont allés mettre le nom d'Adama Traoré, fils de ce gang Traoré,
04:14 taguer sur nos monuments aux morts de la guerre de 14-18, ça pose des vraies questions.
04:19 Il y a quand même eu des réponses assez fermes de l'exécutif, 45 000 policiers et gendarmes,
04:24 vous faisiez la comparaison avec 2005, ça a duré 3 semaines, en 2005 ça a duré une semaine,
04:32 donc il y a quand même du mieux aussi.
04:34 Les magistrats ont souvent travaillé le dimanche pour être là, pour diriger les comparutions immédiates,
04:42 il y a quand même eu de la fermeté.
04:44 Mais madame de Meurus, ça pose question quand même, 45 000 policiers et gendarmes et des scènes de chaos épouvantable,
04:51 ça veut aussi dire que depuis 2005 il y a un ensauvagement, il y a une marge qui est montée.
04:55 On ne parle pas de Philippe, à 72 ans, qui a été tabassé à mort par des jeunes de 14 et 17 ans
05:02 parce qu'il leur demandait simplement de faire moins de bruit.
05:05 Je pense qu'en 2005 ce sont des scènes qui n'arrivaient pas et maintenant elles font partie de notre quotidien.
05:11 Ah bah du laxisme judiciaire bien sûr que si, je pense qu'en fait ce qui s'est passé là et ces émeutes,
05:16 les gens qu'on a vus sont les enfants...
05:18 - Vous promettez cet "ensauvagement" ?
05:20 - Bien sûr, par un laxisme.
05:22 - A cause du laxisme ?
05:23 - Bien sûr, un laxisme.
05:24 - Il n'y a pas d'autre raison ?
05:25 - Mais ce laxisme est une...
05:26 Evidemment, vous savez, quand vous comparaissez 40 fois devant un tribunal et que vous n'avez jamais de sanctions,
05:31 pourquoi est-ce que la 41ème fois vous auriez une sanction ?
05:34 Enfin je veux dire, il faut absolument...
05:35 Et Maurice Berger qui est pédopsychiatre, quand même éminent pédopsychiatre,
05:39 vient de le dire chez vos confrères du Figaro la semaine dernière,
05:42 rejoignant exactement ce que demande Marine Le Pen, c'est-à-dire une peine de prison ferme,
05:46 et tout de suite il dit "il ne faut pas attendre, il faut que les voyous aient la triple certitude,
05:50 être attrapés, qu'une peine soit prononcée et surtout que cette peine soit exécutée".
05:55 Et je pense que c'est évidemment ce qui a manqué,
05:57 parce que l'exécutif n'a pas eu cette volonté politique,
06:00 volonté politique que le Rassemblement National aura évidemment.
06:03 - Lors de la valette, il y a aussi d'autres points de vue.
06:05 Claire Hédon, défenseur des droits, dit "il y a urgence, les contrôles d'identité aux faciès doivent terminer,
06:13 on doit en finir avec ça".
06:15 20 fois plus de contrôles, je cite, sur les Arabes ou les Noirs,
06:19 pour certains observateurs, comme Patrick Veil, directeur des recherches au CNRS,
06:23 ce procédé est la cause principale de la dégradation des relations avec les jeunes.
06:28 On y a mis fin notamment à New York, au Royaume-Uni, selon lui ça va beaucoup mieux.
06:33 C'est une analyse que vous rejetez en bloc ?
06:35 - C'est pas que je le rejette en bloc, moi j'ai tourné avec la police à Toulon,
06:39 il y a un mois et demi, nous étions dans ces quartiers pour du trafic de drogue,
06:43 et moi je vois bien comment les policiers opèrent, c'est pas du tout aux faciès.
06:46 Ils voient quelqu'un en train de faire le gaiteur,
06:50 ils essayent de prendre en flagrant délit quelqu'un qui est en train de vendre de la drogue,
06:54 à aucun moment ils se disent "je vais arrêter lui", plus ou moins.
06:57 Je trouve que cette idée de contre vos faciès, je trouve, jette l'opprobre,
07:02 ça jette l'opprobre, je trouve, en plus sur nos forces de l'ordre,
07:06 qui font leur métier dans des conditions difficiles, le mieux qu'ils peuvent.
07:09 Que y ait dans ces quartiers, évidemment, il y a plus de cette population-là,
07:15 que dans le 16ème arrondissement de Paris, on est bien d'accord.
07:18 Il y a aussi une délinquance, évidemment, qui est plus grande.
07:20 Je vous rappelle que le parquet de Paris, 75% des mineurs qui sont déférés au parquet de Paris,
07:25 sont des mineurs étrangers, d'origine étrangère.
07:28 Ça pose évidemment une vraie question, je pense qu'il faut qu'il y ait un tournevis sécuritaire.
07:32 Moi je pense que le problème, ça n'est pas les contrôles aux faciès,
07:35 c'est plutôt justement ce laxisme qui permet aux voyous de faire en toute impunité.
07:39 Je vais vous dire, c'est quand même très révélateur,
07:41 quand vous avez un jeune de 17 ans, malgré ce drame terrible,
07:44 qui n'obéit pas aux policiers, alors qu'il a deux policiers et qu'il est en joue,
07:49 ça pose une vraie question.
07:50 - Vous auriez pu prendre quelles décisions, vous, aux affaires, l'ERN ?
07:53 - Alors en tout cas, nous n'aurions pas eu la précipitation d'Emmanuel Macron de dire que c'était...
07:57 - Ah bah lui il dit qu'il veut réfléchir.
07:59 - Oui mais vous me parlez de quoi ?
08:01 - Oui, pendant ces émeutes, vous, aux affaires, vous auriez répondu comment ?
08:04 - Je pense qu'En fait, Emmanuel Macron avait très très peur que la situation s'embrasse.
08:07 C'est la raison pour laquelle il a condamné ce policier avant même qu'il y ait une enquête.
08:12 Il ne faut pas à lui, président de la République, ni à vous, journalistes, ni à moi, politique,
08:16 de condamner d'abord ce policier.
08:18 Et d'avoir dit que ce qu'il avait fait était inexcusable, inexplicable, ça l'a condamné de fait.
08:22 Je rappelle qu'il est encore en prison, il ne sort pas par peur des représailles et des émeutes.
08:27 Donc je pense que Marine Le Pen aurait eu cette hauteur de vue de faire différemment.
08:30 Et encore une fois, nous changerions radicalement notre façon de faire.
08:34 Mais vous savez, on est dans une société qui n'est plus ordonnée.
08:36 Une société ordonnée, c'est une société où le gendarme, le policier, le pompier sont respectés
08:41 parce qu'ils représentent la République.
08:43 C'est évidemment un travail de fond.
08:45 Ça va aussi passer par l'école.
08:47 Il va falloir arrêter de faire du police bashing systématiquement
08:50 et de remettre aussi à leur place les élus de la République.
08:53 Souvenez-vous qui, avec leur écharpe, vont dans des manifestations où l'on crie "la police".
08:57 Tout le monde déteste la police.
08:59 Justement, on demande des sanctions.
09:00 Il y a eu trois groupes de la majorité qui ont écrit en ce sens à la présidente de l'Assemblée nationale
09:05 pour qu'elle saisisse le bureau pour sanctionner ces députés de la NUPES.
09:11 Il y avait des députés de la France Insoumise notamment et d'Europe Écologie Les Verts.
09:15 Vous réclamez aussi des poursuites judiciaires ?
09:17 C'est Marine Le Pen qui verra parce que c'est elle qui est en bureau.
09:19 Je n'y suis pas.
09:20 Moi, je pense que les seuls qui peuvent vraiment donner une sanction en parlementaire, c'est le peuple.
09:23 On a été élus par le peuple et donc il faut surtout que ces gens-là ne repassent pas.
09:27 Ils sont un danger public et je pense qu'il y a un après-émeute, il y a un avant-et-après-émeute.
09:31 On s'est aperçu quand même qu'il y avait un groupe politique
09:34 et je pense que c'est tout à fait nouveau dans la Ve République
09:36 qui mettait de l'huile sur le feu systématiquement.
09:38 Mais on n'est pas étonné.
09:39 Souvenez-vous de Thomas Porte qui s'était pris en photo avec son écharpe,
09:43 jouant au foot avec un ballon à l'effigie de la tête d'Olivier Dussopt.
09:48 C'est quand même complètement fou.
09:50 Je pense que ça a été un électro-chop pour les Français.
09:54 Il n'y a pas un jour sans passe d'armes à l'Assemblée nationale.
09:56 On a vu encore Sandrine Rousseau hier affronter.
09:59 Ils ne se sont pas levés. Gérald Darmanin hier a demandé à faire un hommage
10:04 aux policiers tués dans l'exercice de leur fonction.
10:11 LFI à part Mme Garrido ne se sont pas levés.
10:14 Ça vous a choqué ?
10:15 C'est hyper choquant, mais ça choque la France entière.
10:17 Je peux vous dire que quand je retourne sur ma circonscription,
10:19 les gens hallucinent. On n'a jamais vu ça.
10:22 Et on se demande quand même quelle est la finalité.
10:25 On sait bien qu'ils n'aiment pas les institutions.
10:27 Mais ils ont une logique incendiaire.
10:30 La France insoumise, c'est la France indécente.
10:34 C'est la France incendiaire.
10:35 J'espère qu'ils seront, et j'y crois, vraiment sanctionnés dans les urnes.
10:39 En tout cas, à l'opposé de LFI, les députés RN arrivent bien habillés depuis un an.
10:47 C'est la stratégie de la cravate.
10:49 Soyez respectueux, polis et portés.
10:51 Une cravate, vous a dit Marine Le Pen, il y a un an,
10:53 à votre arrivée à l'Assemblée nationale.
10:56 Vous estimez que cette ligne a porté ses fruits ?
10:59 Le RN a gagné en respectabilité ?
11:01 Oui, mais Stéphanie Demureux, vous avez un très joli petit oeuf ce matin.
11:04 Vous n'êtes pas arrivée en guenille,
11:07 parce que vous représentez aussi la maison dans laquelle vous travaillez
11:10 et que c'est le respect que vous devez aux gens qui viennent répondre à cette interview.
11:13 Nous, c'est exactement la même chose.
11:14 On a été investi d'une mission qui est au nord,
11:17 qui oblige, quand on rentre à l'Assemblée nationale,
11:20 on représente tous nos administrés.
11:22 Vous avez vu cette belle maison, on n'y va pas comme on va à la plage,
11:25 contrairement justement à la Nupes.
11:27 Je pense qu'en fait, ça a été une formidable vitrine pour le RN,
11:30 que cette première année, parce que les gens ont vu que
11:33 nos deux vice-présidents étaient très bons, Sébastien Chenu et Hélène Laporte
11:36 sont très bons, alors qu'à mon avis, ils les avaient mis là en se disant
11:39 "ils vont se planter et les Français vont voir".
11:42 Eh bien non, les Français voient que le RN compte dans ses rangs
11:46 88 députés qui travaillent, qui tiennent la route.
11:49 C'est une reproche qui est faite parfois aux députés du RN.
11:52 Je pense à Pascal Borde, à Philippe Chrecq, qui sont en ce moment
11:55 en train de porter la loi justice et de l'avis même du gouvernement,
11:59 ils les trouvent très bons.
12:00 Donc vous voyez, je pense que c'est un peu ce qui nous manquait sûrement,
12:03 et que cette année est justement une formidable vitrine
12:05 pour les élus que nous sommes.
12:06 - Laure Lavallette, justement, il y a peut-être une stratégie libérée,
12:10 à vous de me dire, que celle du silence, de la discrétion pendant la crise.
12:14 On vous a finalement assez peu entendu en plein cœur de l'émeute,
12:17 vous avez pris la parole après.
12:19 Ça bénéficie plutôt à Marine Le Pen, selon un sondage IFOP,
12:22 que je rappelle, Fille de ciel pour Sud Radio, 41% des personnes interrogées
12:27 estiment que ça a bénéficié à Marine Le Pen,
12:30 qui n'a tout de même pas de stature présidentielle
12:32 pour 23% des gens interrogés dans ce sondage.
12:35 Le reproche qui est souvent fait, c'est que ça ne travaille pas assez du côté du RN.
12:39 C'est ce que vous disent vos adversaires, que leur répondez-vous ?
12:42 - Je réponds que s'il n'y a que 23% qui pensent qu'elle n'a pas une stature présidentielle,
12:45 ça veut dire que 77% pensent qu'elle l'a, donc c'est plutôt une bonne nouvelle.
12:48 - Non, 23% uniquement pensent, pardonnez-moi, qu'elle a une stature présidentielle.
12:53 - Je pense que c'est très en décalage de ce que nous voyons sur les marchés.
12:58 Elle était au cas de vérité la semaine dernière, elle a fait des cas de colonne.
13:02 Je pense que tous les gens qui suivent ses réseaux sociaux voient bien qu'elle s'exprime.
13:05 Jordane Bardella s'exprime aussi.
13:07 Vous savez, on nous a fait le même reproche pendant les retraites.
13:09 On nous a dit "on ne vous a pas entendu"
13:11 et pourtant tous les sondages à la fin nous donnaient "premier opposant" à ce gouvernement.
13:15 Nous avions dit que nous tenions tête au gouvernement et c'est exactement ce que nous faisons.
13:18 - On arrive bientôt à la fin de cette interview, ça passe vite.
13:20 Elisabeth Borne recevra aujourd'hui les syndicats et le patronat à Matignon pour parler travail.
13:24 Mais la patronne de la CGT a déclaré qu'elle profiterait également de cette rencontre
13:28 pour évoquer le sujet du GDD en grève, près de trois semaines suite à l'annonce de l'arrivée de Geoffroy Lejeune,
13:35 ancien de Valeurs Actuelles.
13:37 Alors je cite rapidement Sophie Binet "si on ne fait rien, le scénario est connu, ça va se finir comme Europe 1".
13:42 Et ITV est devenue CNews avec l'ensemble des journalistes qui vont partir pour faire respecter leur déontologie.
13:47 Que vous inspire cette déclaration ?
13:50 - Moi je suis atterrée, je suis atterrée.
13:53 Il faut rappeler quand même que le GDD c'est privé.
13:57 Chacun fait ce qu'il veut au sein de sa maison.
14:00 Dans quel pays vivons-nous pour qu'il y ait un tel tollé ?
14:04 Et que même des personnalités de haut rang, soi-disant, arrivent à faire de l'ingérence dans une boîte privée.
14:11 Je pense que ça encore une fois, les français ne le comprennent pas.
14:13 Ça va changer quoi ? Il n'y aura plus que 95% au lieu de 96% de presse à gauche ?
14:18 Entre nous ça ne me paraît pas sérieux.
14:20 - C'est vrai que Papendaye dit que CNews est une chaîne d'extrême droite comme Europe 1,
14:24 dans le sillage d'ailleurs de la ministre de la Culture.
14:26 C'est quoi cette guerre ? C'est la guerre est déclarée entre Bolloré et le gouvernement.
14:30 - C'est surtout hyper choquant.
14:32 Il ferait mieux Papendaye ou le ministre de la Culture de s'occuper du non-pluralisme qu'il y a dans l'audiovisuel public.
14:39 Encore une fois, c'est une chaîne privée.
14:43 Qu'est-ce que ça veut dire ? C'est quoi la prochaine étape ? C'est le ministère de la vérité ?
14:46 Et avant de poser une question, il faudra passer devant ce ministère.
14:50 C'est complètement ahurissant. Je pense que les français n'en veulent plus.
14:53 Mais vous savez, c'est un gouvernement qui est sur le déclin.
14:56 Que ce soit Papendaye ou la ministre de la Culture, ne crève pas l'écran.
14:59 Papendaye, c'est l'inefficacité devant le harcèlement scolaire.
15:02 Qu'est-ce qu'il a fait depuis un an à part s'attaquer aux écoles en contrat ?
15:05 Je pense que chacun cherche à exister. En tout cas, ce n'est pas ça dont les français ont envie.
15:09 Ils sont vraiment, je pense, éperdument épris de liberté.
15:14 Et c'est évidemment ce qui fait notre peuple.
15:16 Merci beaucoup, Laura Levalais, députée du Var et porte-parole du groupe RN à l'Assemblée nationale, d'avoir été mon invitée.
15:22 Merci à vous, Stéphanie Dau.
15:23 Merci à vous. On revient dans quelques instants.

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