Lydia Guirous - "Harcèlement : Pap Ndiaye mérite le bonnet d’âne"

Sud Radio

13/06/2023

Retrouvez l'édito politique de Lydia Guirous.

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##L_EDITO_POLITIQUE-2023-06-13##

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Transcription

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00:00 Et avant ça, l'édito politique comme chaque matin et comme chaque mardi, c'est Lydia Girouz. Bonjour Lydia.

00:05 Bonjour Patrick, bonjour à tous.

00:07 Vous revenez sur le ministre de l'Education nationale, qui a annoncé une heure de sensibilisation au harcèlement scolaire,

00:13 cette semaine, là, dans tous les collèges de France.

00:15 Une proposition qui fait la polémique depuis hier matin.

00:18 Ah oui, alors ça serait peu mieux faire. L'élève Papendia y a beaucoup de lacunes, travail superficiel.

00:24 Il faut travailler plus, monsieur le ministre. Voilà ce que serait sa note, s'il avait rendu cette copie.

00:30 Et en fait, cette proposition, c'est un mauvais sparadrap, c'est même pas une rustine.

00:35 C'est au mieux une très mauvaise opération de communication d'un ministre qui se sent sur un siège éjectable,

00:42 tant il n'a pas convaincu.

00:43 Alors, il y a eu la polémique sur le manque d'empathie qui avait été dénoncée par la maire de l'INSEE,

00:48 cette adolescente qui s'est suicidée, et Papendia, il devait bouger, il devait démontrer qu'il allait agir contre ce harcèlement.

00:56 Et là, c'est un flop total. C'est même, je dirais, une offense pour les victimes,

01:01 tant cette heure de sensibilisation semble superficielle à des années-lumière de ce qu'il faut proposer.

01:07 Et en fait, c'est un énorme gros hors-sujet pour le ministre de l'Éducation nationale.

01:12 Oui, parce que ça semble dérisoire.

01:14 Vous avez 10% d'élèves, Patrick, 10% d'élèves qui subissent le harcèlement scolaire chaque année.

01:18 Ça fait des centaines de milliers de victimes.

01:21 Certains vont jusqu'à se suicider.

01:23 Rappelons-nous le petit Lucas, absolument dramatique, l'INSEE et tant d'autres.

01:28 Et les syndicats, en entendant cette proposition, sont vents debout, ulcérés.

01:33 Ils ne comprennent pas cette décision qui est prise à la hâte.

01:36 Ils l'appellent à plus de réflexion, à un travail en profondeur.

01:40 On pourrait dire que c'est mieux que rien, mais dans le cas présent, un mieux que rien est une offense, comme je vous le disais.

01:46 Et il faut absolument que le ministre redouble des forces, parce que ça semble être une double peine pour ces élèves qui sont harcelés.

01:54 Oui, c'est ça. Mais alors, que faut-il faire ?

01:56 Alors, il y a déjà eu quelques avancées lors du précédent mandat.

01:59 Il y avait eu cette grande cause nationale, et Brigitte Macron avait pris à bras le corps ce sujet du harcèlement scolaire.

02:07 La médiatisation, évidemment, des drames a permis d'accroître la vigilance, de libérer la parole,

02:12 et on est beaucoup plus informés sur ce qu'est le harcèlement scolaire.

02:16 Mais aujourd'hui, c'est toujours la victime qui doit partir, c'est toujours la victime qui doit changer d'établissement.

02:22 Alors, on se demande à quand une expulsion systématique de l'enfant harceleur de l'établissement,

02:27 à quand un suivi psychologique de la victime, mais aussi du bourreau avec les parents,

02:32 car beaucoup de parents sont encore dans le déni, pourquoi pas mettre en place des interdictions d'entrée en contact avec l'élève,

02:39 et également sur les réseaux sociaux, même si ça peut être très difficile.

02:42 Et pour la prévention, pour pouvoir tenter de réduire ce harcèlement qui est aussi numérique,

02:48 pourquoi ne pas interdire les téléphones portables dans les établissements scolaires durant le temps scolaire ?

02:53 Il y a des solutions qu'on aurait aimé voir portées par un ministre déterminé,

02:58 un ministre habité par sa mission, incarnant un rempart aux mots de notre époque,

03:02 le harcèlement scolaire, l'entrisme islamique, le recul de la laïcité, le séparatisme à l'école,

03:08 la baisse alarmiste du niveau face à tous ces mots, le ministre Hendaye mérite un bon Edan.

03:13 - Dites donc, oui. Vous êtes d'accord avec ce que vient de dire Elisabeth Lévy ou pas ?

03:19 - C'est Lidia Giroux, mon cher Patrick Roger.

03:22 - Non mais tout ça parce que je voulais dire qu'Elisabeth Lévy, tout à l'heure, parlera des abayas aussi.

03:27 - Encore un sujet. - Les tenues vestimentaires à l'école notamment,

03:30 et le CFCM qui dit que ce n'est pas une tenue religieuse, donc nous y reviendrons.

03:34 Ce que je voulais dire par là, c'est que vous pouvez réagir à tous ces sujets,

03:37 et évidemment vous aurez la parole tout à l'heure après 8h30.

03:41 Vous avez déjà la parole, 0826 300 300.

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