- 12/06/2023
Samedi 10 juin 2023, SMART DIGITAL reçoit Bruno Da Sola (DRH, Groupe INETUM) et Aude De Thuin (fondatrice et présidente, SISTEMIC)
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00:00 Retrouvez Smart Digital avec Inetom et ses athlètes du digital, leaders des services et des solutions numériques.
00:06 [Musique]
00:14 Bonjour à tous et bienvenue dans un nouvel épisode de Smart Digita.
00:18 Smart Digita c'est notre grand rendez-vous sur la transformation numérique.
00:21 On a appelé aussi en premier épisode le Digital Flow, comment on doit s'adapter en permanence aujourd'hui aux nouveaux besoins, aux nouveaux usages.
00:29 Sujet de ce quatrième épisode, on va parler de la féminisation des métiers de l'IT.
00:34 Pourquoi la place des femmes, des filles dans ces métiers du numérique, des technologies et de l'ingénierie est importante, est un sujet majeur sur lesquels mes invités d'ailleurs ont décidé de s'engager.
00:45 On va parler des actions que l'on peut mener chacun à son échelle avec un focus spécifique sur le Forum International Systémique qui s'est tenu au mois de mai à Paris.
00:54 Et puis on regardera ce qu'on peut faire pour aller encore plus loin, pour accélérer sur cette féminisation, comment davantage inclure de talents féminins dans la tech.
01:03 Avec moi pour nourrir cette réflexion et avancer sur ces sujets, Aude de Thuyn, merci beaucoup d'être avec nous aujourd'hui.
01:10 Vous êtes entrepreneure, auteur notamment de Changer le monde par les femmes qui est paru chez Aube en 2022, la fondatrice de plusieurs forums, de plusieurs événements.
01:21 On peut citer le Women's Forum, sans doute le plus célèbre, également Women in Africa et puis Systémique, le petit dernier, pour promouvoir une nouvelle génération, vous nous dites, de femmes en sciences, technologies, ingénierie et mathématiques.
01:35 La première édition s'est tenue le 12 mai 2023 à Paris, on va en parler ensemble.
01:41 À côté de vous, Bruno Sola, bonjour, merci aussi d'être avec nous aujourd'hui pour aborder ce sujet.
01:47 Vous êtes le DRH Group d'Inetom, ESN, donc Entreprise de Service et de Solutions Digitales, présente dans plus de 27 pays.
01:56 Le groupe compte près de 27 000 collaborateurs et a réalisé un chiffre d'affaires en 2022 de 2,4 milliards d'euros.
02:02 Ça montre un petit peu d'où vous parlez et vous avez participé à ce forum Systémique en tant que partenaire founder.
02:11 Voilà, donc c'est parti pour cette discussion ensemble pour la féminisation des métiers de l'IT.
02:17 C'est notre nouveau talk de Smart Digital.
02:24 Alors cette première édition de Systémique, forum international pour la promotion d'une nouvelle génération dans les métiers de l'IT,
02:32 pas seulement les métiers, un petit peu partout dans la société sur ces sujets importants des sciences, des technologies, de l'ingénierie et des mathématiques.
02:40 Vous avez eu comme parrain, j'ai envie de dire, Cédric Villani, qu'on aime beaucoup ici sur BeSmart,
02:48 qui a été votre conseiller scientifique et a donné un discours en particulier.
02:52 Il a pointé du doigt la faible proportion des filles dans ces études scientifiques, dans ces filières.
02:59 Peut-être qu'on peut commencer ensemble, Aude de Thun, par dresser un état des lieux aujourd'hui des femmes dans la tech.
03:06 C'est pas bon du tout. C'est pas bon du tout puisque déjà naturellement les femmes n'allaient pas dans la tech,
03:14 mais nous avons eu en France un second sujet qui s'est rajouté à celui-là et je vais vous expliquer pourquoi déjà elles n'y allaient pas,
03:21 qui est qu'il y a eu le changement, la réforme du Bac dans le premier gouvernement.
03:29 La réforme Blanquer, oui.
03:30 La réforme Blanquer et qui a provoqué des désastres et qu'on vit aujourd'hui.
03:35 Pourquoi ? Parce que c'était il y a cinq ans, bientôt six ans, et donc c'est aujourd'hui où les élèves ont grandi
03:43 et donc au moment de rentrer dans des études supérieures et de faire des choix,
03:48 elles ne font pas le choix des maths puisqu'elles avaient tellement peu d'études en maths que du coup elles n'ont pas poursuivi ça.
03:55 C'est quelque chose qui conservait aussi bien les jeunes filles que les jeunes garçons.
03:59 De plus en plus parce que ce qui se passe aujourd'hui...
04:02 Pourquoi chez les filles c'est plus particulièrement marqué ?
04:04 Alors c'est plus marqué parce qu'elles ne sont pas encouragées dans leur famille, ça commence comme ça, et même à l'école.
04:12 Et c'est ça qui est dramatique, c'est qu'aujourd'hui plus de 60% des professeurs, des enseignants disent aux filles
04:20 "Ne te dirige pas dans ces secteurs, il n'y a pas de métier pour toi."
04:25 Parce que leur raisonnement, enfin ce qu'ils observent, et donc c'est une observation assez... avec des œillères,
04:32 c'est que le monde s'est transformé.
04:34 On a eu deux grandes crises qui ont provoqué une accélération de ces changements.
04:40 La première c'était le confinement.
04:42 Et le confinement a été un désastre pour les femmes.
04:46 Pourquoi ? Parce que à 80% les hommes travaillaient, moi j'ai appelé ça le phénomène de la salle à manger,
04:52 dans les maisons il n'y a pas toujours de bureau.
04:54 Et à 80% les hommes travaillaient sur la table de la salle à manger, ce qui veut dire quoi ?
04:58 À 80% les femmes travaillaient dans la chambre ou dans la cuisine.
05:02 Et donc avec les résultats que ça a donné, c'est-à-dire un grand, pas burn-out général,
05:09 mais quand même, un manque d'envie pour les femmes de, vous savez, de casser le plafond de verre,
05:18 d'aller plus loin, de se battre, quand elles ont vu à quoi elles étaient réduites finalement.
05:22 Parce que tout leur tombait sur le dos.
05:24 C'est cette fameuse charge mentale dont on parle.
05:26 On en parlait avant, il y avait eu beaucoup de progrès.
05:29 Moi d'ailleurs j'y ai contribué en créant le Ruman Forum.
05:33 Mais là on a eu une marche arrière absolument incroyable.
05:36 Et puis il y a eu le deuxième phénomène lié au premier, c'est-à-dire au confinement,
05:42 c'est-à-dire un développement des technologies où en gros on a gagné 5 ans en 2 ans de confinement.
05:47 Et donc qui dit technologie déjà dans le mot "tech" ?
05:50 Les filles n'y vont pas, spontanément.
05:52 Et les parents, quand une fille a 14 ans en maths, disent...
05:55 Moi j'ai fait des études là-dessus, j'ai étudié ça.
05:58 Et les parents disent "tu n'as que 14 ans en maths, donc tu ne vas surtout pas faire ingénieur,
06:04 tu te diriges vers autre chose. Et si leur frère a 14 ans en maths,
06:07 formidable mon fils, tu seras ingénieur."
06:09 Donc entre les professeurs, qui n'encouragent pas les filles,
06:12 parce qu'eux-mêmes sont plutôt des littéraires, c'est comme ça, c'est leur formation.
06:17 Et ce monde qui bouge et qui a été accéléré de façon absolument...
06:23 C'est inouï ce qu'on a vécu, c'est une véritable mutation.
06:26 Et c'est vrai dans le monde entier.
06:28 Et cette accélération a été, en plus, il y a eu ce phénomène,
06:32 et puis il y a eu la guerre en Ukraine,
06:34 qui a également amené à un développement encore plus des technologies,
06:40 et donc encore moins de filles.
06:42 Ça veut dire quoi ? Qu'on est en train d'écrire le monde au masculin ?
06:45 Et ça je ne pouvais pas laisser faire, c'est pour ça.
06:47 Bruno Dassola, en tant que DRH, pourquoi ce sujet de la féminisation de la tech,
06:53 des métiers de l'IT, est important ?
06:55 D'une manière générale, de toute façon, il l'est,
06:59 parce qu'on voit qu'il y a une différence abyssale entre les hommes et les femmes
07:02 dans l'accès à ces formations, à ces métiers.
07:05 Et on ne peut que s'engager vers ce sujet-là,
07:09 à partir du moment où on souhaite qu'il y ait une égalité des chances
07:13 dans l'accès aux opportunités professionnelles,
07:15 l'accès aux passions, l'accès au développement personnel.
07:18 Aujourd'hui, on sait qu'on mène des études,
07:21 52% des femmes considèrent qu'il n'y a pas de métier pour elles
07:25 dans la technologie et dans les mathématiques.
07:27 C'est juste absolument incroyable, c'est anormal de se dire,
07:30 moi je suis l'heureux papa de 4 enfants, dont 3 filles,
07:33 de me dire aujourd'hui, mes filles n'auront pas les mêmes chances
07:36 d'accès à des formations que mon fils.
07:39 Donc c'est pour ça qu'il faut absolument s'engager là-dessus.
07:42 Et au-delà de ça, en tant que DRH d'une entreprise qui est dans la technologie,
07:46 aujourd'hui on sait que le marché de l'emploi est extrêmement tendu,
07:49 nous recrutons plus de 3500 personnes en France cette année,
07:53 on sait qu'on a du mal à aller chercher des talents,
07:56 on a besoin d'un avantage de profils,
07:59 et le développement des filles et des femmes dans ces filières
08:04 est un sujet absolument essentiel pour nous,
08:07 en tant qu'entreprise, mais d'une manière générale pour moi,
08:10 en tant que société.
08:12 Et juste pour surenchérir sur ce que Aude disait à l'instant,
08:15 on a connu avec le confinement un développement très très fort
08:18 dans tout ce qui était digital,
08:20 et un des éléments, et là pour le coup sociétal,
08:23 qui est absolument nécessaire d'avoir en tête,
08:26 c'est qu'à partir du moment où nous n'avons que des hommes
08:29 qui sont en train de faire du code,
08:31 qui sont en train de développer des applications numériques,
08:33 qui sont en train de travailler sur le digital,
08:35 qu'on le veuille ou non, il y a des biais qui sont en train de se mettre en œuvre.
08:38 C'est un énorme sujet.
08:40 La diversité sur la manière d'aller faire du code,
08:43 d'aller développer des fonctionnalités dans tout ce qui est digital,
08:46 est un sujet absolument essentiel,
08:48 parce que sinon, on va construire le monde de demain,
08:50 qui sera un monde exclusivement masculin,
08:52 ou en tout cas avec une vision masculine.
08:54 - Alors on a parlé en amont de la formation,
08:56 de la culture, du poids de la famille, des parents,
08:59 il y a l'entreprise aussi.
09:01 Est-ce qu'en entreprise, il y a une discrimination, je dirais,
09:04 sourde, silencieuse, vis-à-vis des femmes dans la tech ?
09:07 - Oui et non.
09:09 Je vais commencer par le non, et par les choses positives,
09:12 parce que sinon c'est un désastre quand on voit les résultats.
09:15 Fiscalement c'est un désastre.
09:17 Mais la prise de conscience est là.
09:19 Ce que disait Bruno, moi je l'ai constaté,
09:22 c'est que la prise de conscience, elle est unanime.
09:26 Il n'y a plus aucune remise en question
09:28 sur le fait que notre monde serait écrit au masculin.
09:30 Mais ça veut dire quoi ?
09:32 Et c'est là où Bruno a raison.
09:34 Ça veut dire qu'on aura un monde écrit au masculin,
09:36 ça veut dire quoi ?
09:38 On le voit dans Tchad GPT aujourd'hui par exemple.
09:40 Aujourd'hui, Tchad GPT fait référence,
09:43 quand on va demander par exemple des métiers pour les filles,
09:46 ils vont parler, même pas, en plus ce sont des mots américains,
09:49 ils vont dire "nurse" pour dire "infirmière",
09:52 pas "une seconde", on dira "chirurgienne",
09:54 on va dire "chirurgien".
09:56 Donc tous les mots pour les métiers de demain sont au masculin.
09:59 Tous.
10:01 Et en plus avec des mots anglais.
10:03 Donc vous vous rendez compte l'impact que ça va avoir.
10:06 Et quand on parle de cybersécurité,
10:08 qui est un des grands sujets du moment aujourd'hui,
10:10 où il y a, je crois, dans le monde,
10:12 3 millions de demandes d'emplois non pourvus dans la cyber.
10:16 Aujourd'hui, les filles entendent parler de cyber,
10:19 cybersécurité, elles disent "c'est pas pour moi".
10:21 Elles ne s'imaginent pas une seconde rentrer là-dedans.
10:24 Et puis il y a eu tous les problèmes d'agression sexuelle
10:28 dont elles ont entendu parler,
10:30 parce que sur les réseaux, tout ça circule.
10:32 Il y a des écoles qui l'ont subi,
10:34 parce que dans une école, si vous prenez le plateau de Saclay par exemple,
10:37 où sont formés beaucoup d'ingénieurs,
10:39 tu sais, les plus grandes écoles françaises,
10:41 sur 1000 étudiants, il y a 200 filles.
10:43 Et donc, vous imaginez ce que ça peut donner.
10:47 Et les parents ont peur de ça.
10:49 Ils ont peur d'amener, d'encourager leurs filles
10:52 à aller vers des métiers qu'on ne connaît pas encore très bien.
10:56 Donc ils n'ont pas non plus toujours la curiosité d'aller chercher.
10:59 Et c'est là où on a un rôle à jouer.
11:01 C'est pour ça que j'ai créé Systémic.
11:03 Parce que moi, j'ai des petits-enfants.
11:05 Je ne conçois pas une seconde de laisser le monde,
11:08 je ne me suis pas battue toute ma vie.
11:10 Moi, je suis une féministe très pragmatique.
11:12 Je suis pour un monde équilibré, hommes-femmes, ensemble.
11:15 Je pense que c'est beaucoup plus harmonieux.
11:17 C'est comme le règne animal, vous savez.
11:19 Sinon, enfin, moi je suis les pieds sur terre.
11:22 Et là, on est en train, on est au début de quelque chose de gravissime.
11:27 Et je rajoute une chose, c'est qu'aujourd'hui,
11:30 alors, ce que je dis, c'est juste intuitif,
11:33 mais mon intuition ne m'a pas toujours trompée,
11:35 elle m'a rarement trompée même.
11:37 Le phénomène auquel on risque d'arriver dans les mois qui viennent,
11:42 c'est demain, ça va se passer, ou c'est déjà aujourd'hui.
11:45 Quand on parle de tchad GPT, on parle de suppression d'emplois.
11:50 On parle moins des emplois créés.
11:52 On dit que, mais on ne définit pas lesquels.
11:54 Après, on pourra en parler, parce que vous allez voir
11:57 pourquoi cet avenir est positif, si on écoute et si on regarde bien les choses.
12:03 Aujourd'hui, ce qu'on entend, ce sont les suppressions d'emplois.
12:06 Aux États-Unis, on a parlé de 300 millions pour le monde entier, évidemment.
12:10 300 millions d'emplois dans les années qui viennent.
12:14 Imaginez un homme qui est dans un poste d'ingénieur,
12:18 dans une entreprise, dans n'importe quelle fonction, il entend ça.
12:21 Qu'est-ce que son cerveau lui envoie comme message ?
12:23 Je risque de perdre mon job, puisque tchad GPT,
12:26 on dit que ça peut remplacer plein de jobs.
12:29 Donc, c'est à ça qu'il va penser.
12:31 Quand on a ce genre d'informations et quand on a des intuitions comme ça dans notre cerveau,
12:37 le réflexe va être, s'ils ont besoin de recruter,
12:41 parce qu'il dit "je vais perdre mon job",
12:43 mais si je dois créer quelque chose, il va le faire systématiquement avec d'autres hommes.
12:48 Il n'aura aucun réflexe d'aller chercher une femme.
12:52 Donc, on va être dans un entre-soi, comme dans la cour de récréation,
12:55 quand on était petit, où les garçons étaient au milieu de la cour,
12:58 et les filles étaient autour.
12:59 C'est plus simple, effectivement, de rester au milieu de son cercle familier.
13:02 Bien sûr, ça c'est l'autre danger.
13:04 Ça pose la question des actions.
13:06 Comment est-ce qu'on fait en entreprise, dans une grande ESN comme Inetom,
13:11 qu'est-ce qu'on peut mettre en place pour éviter de tomber dans ses travers ?
13:15 Et réussir à aller capter ses nouveaux talents, son féminin aussi.
13:18 Il y a un éventail énorme d'actions, qui sont déjà menées d'ailleurs depuis plusieurs années.
13:22 Donc, tout l'intérêt aussi du forum systémique,
13:24 je pense que c'était aussi de se dire "on fait déjà beaucoup de choses,
13:28 est-ce que ça fonctionne bien ? Non.
13:30 Et donc, il faut encore accélérer.
13:32 Et il y a vraiment une accélération fondamentale à avoir.
13:35 Et moi, ce qui m'a beaucoup plu, et je l'ai dit,
13:37 quand on a fait l'intervention avec les autres entreprises,
13:41 c'est aussi cette idée de coalition entre toutes les entreprises
13:44 qui participent aujourd'hui au forum.
13:45 Parce qu'il y a quelque chose qui ne peut pas juste relever de l'individu dans l'entreprise,
13:50 mais aussi de l'individu en tant qu'entreprise.
13:52 Il faut que ce soit un mouvement commun.
13:54 Donc, qu'est-ce qu'on doit faire ?
13:55 On doit commencer dès le plus jeune âge.
13:57 Aujourd'hui, nous sommes avec Inetom,
13:59 on mène un certain nombre d'actions dans des écoles primaires,
14:02 dans des collèges, pour aller expliquer quels sont les métiers de la technologie.
14:05 Parce que je crois que c'est un sujet hyper important.
14:07 Aude le disait, aujourd'hui, on voit des jeunes filles qui sont…
14:10 - Elles sont très variées. - Bien sûr.
14:11 - Oui, on a fait venir des parents avec des enfants.
14:13 - Bien sûr. Et on a des jeunes filles aujourd'hui qui sont fortes en maths,
14:16 qui arrivent au lycée, on leur dit "bah non, finalement, t'as que 14",
14:19 l'exemple que tu donnais à l'instant.
14:21 Et finalement, elles vont aller d'ailleurs sur des filières
14:24 qui sont parfois plus compétitives encore que la filière ingénieure,
14:28 par exemple, pour aller sur de la médecine,
14:30 et sur ce type de formation qui sont encore plus difficiles.
14:33 Donc, il faut aller expliquer quels sont nos métiers,
14:36 et ça, c'est une gageur, parce qu'effectivement,
14:38 nos métiers sont en constante évolution.
14:40 C'est ce qui fait la beauté de ce secteur d'activité,
14:42 mais c'est en constante évolution.
14:43 Donc, c'est à nous d'aller expliquer, voilà ce que l'on fait,
14:45 voilà quels sont les métiers, voilà quelles sont les possibilités,
14:48 quelles sont les opportunités de développement personnel
14:51 qu'on peut avoir dans ces filières.
14:52 Ça, c'est le début, et c'est absolument essentiel.
14:54 Je pense que dès le plus jeune âge, il faut qu'on explique ça
14:56 pour éviter les biais, pour éviter vraiment les postulés sociaux qui se mettent en œuvre.
14:59 Sur la phase de recrutement, très concrètement,
15:01 comment est-ce que vous pouvez agir ?
15:02 Alors, aujourd'hui, on a un certain nombre d'objectifs.
15:04 On a des objectifs qui sont très transparents, très réels.
15:06 Par exemple, le nombre de femmes que l'on veut avoir dans nos effectifs,
15:09 aujourd'hui, on est à peu près à 30 %,
15:10 ce qui est un résultat malheureusement qui est plutôt pas mal.
15:14 Mais je dis bien malheureusement, parce que ça ne reste que 30 %.
15:17 Donc, il faut qu'on aille vers 50 % de femmes dans nos effectifs,
15:21 ce qui est un objectif extrêmement ambitieux.
15:23 Ça veut dire quoi ?
15:24 Ça veut dire que systématiquement, dans nos processus de recrutement,
15:27 on va s'obliger à avoir des CV de femmes avant de prendre une décision.
15:32 Ça veut dire également qu'on va ouvrir les vannes
15:35 sur l'accompagnement à la promotion en interne.
15:39 Aujourd'hui, un chiffre aussi qui n'est pas un bon chiffre.
15:42 On a 30 % de femmes dans nos effectifs,
15:44 et on est à peine à 20 % de femmes dans nos fonctions managériales.
15:48 Et donc, ça, c'est aussi un sujet.
15:50 Il faut qu'on casse ces plafonds de verre.
15:51 Donc, on a mis en place du mentoring, de la formation.
15:54 On communique énormément là-dessus.
15:55 Et on va obliger aussi nos managers à prendre en considération des femmes
16:00 dans les plans de développement, dans les plans d'IPO,
16:02 de haut potentiel dans l'entreprise,
16:05 et favoriser effectivement les femmes dans l'évolution professionnelle,
16:09 que ce soit d'ailleurs sur les fonctions managériales
16:10 ou des fonctions d'expertise très fortes sur le métier.
16:13 Alors, moi, j'ai une chose à rajouter.
16:14 Pour créer des nouveaux rôles modèles, parce que c'est ça dont on a besoin.
16:18 Alors, on s'est rendu compte d'une chose au forum,
16:21 dans les retours que nous avons eus du forum Systémic.
16:23 Il y a des mamans qui sont venues, ou des pères aussi, quelques-uns,
16:27 avec leurs filles, et on nous a dit qu'il ne fallait pas mettre
16:30 des rôles modèles presque inaccessibles, considérés comme inaccessibles.
16:34 C'est intéressant. On n'en avait pas conscience du tout.
16:37 Donc, on a pris ça le vent.
16:39 Et puis, j'ai, je crois, une bonne nouvelle à vous annoncer.
16:42 C'est que dans le développement que nous allons donner maintenant à Systémic,
16:45 on a inclus les mairies des villes à Paris, les arrondissements,
16:51 où nous allons aller parler aux parents avec leurs filles.
16:54 Parce qu'on a eu une demande très forte pendant Systémic.
16:58 Et il y a des écoles qui nous ont reproché de ne pas les avoir avertis avant.
17:03 Et donc, on est en train d'étudier ça et on va le mettre en place.
17:07 On a déjà deux demandes en dehors de Paris.
17:11 Donc, c'est intéressant, parce qu'il faut aussi toucher les quartiers.
17:14 Les quartiers difficiles.
17:16 Là aussi, il y a à repérer.
17:18 Nous, on a fait une conférence, par exemple, pour des filles qui venaient du 9-3,
17:23 sur pas la peine d'être douée en maths pour entrer dans les métiers du cloud.
17:28 Ça, c'est intéressant.
17:29 C'est-à-dire qu'il faut dédramatiser ou, vous voyez, il faut amener une,
17:35 il faut leur donner l'impression, et c'est vrai, c'est pas seulement une impression,
17:39 qu'on peut rentrer dans les métiers de demain sans pour autant être douée en maths
17:44 ou de poursuivre des études.
17:46 Et c'est ça qui n'est pas compris aujourd'hui.
17:48 Et nous, nous avons, alors ça, on en a pris conscience avant.
17:53 Pourquoi ? Parce que quand on cherchait les speakers, on a rencontré des femmes.
17:57 Une, par exemple, qui s'appelle Marion Carré, qui a une boîte d'intelligence artificielle.
18:03 Elle a pas loin de 20 salariés et elle a fait des sciences sociales.
18:07 Donc qu'est-ce qu'elle a fait, elle ? Elle s'est appuyée sur des techniciens
18:10 et d'ailleurs, elle a pris des hommes comme techniciens.
18:13 Et donc, ce qu'il faut dire aux parents et aux jeunes femmes,
18:17 c'est que si elles font des études d'histoire, de sciences sociales, de philosophie, d'art, de lettres,
18:23 toutes les études, elles seront très recherchées.
18:26 Très, très recherchées. Pourquoi ? Parce qu'il faut alimenter la technique.
18:30 Et il faut voir ça.
18:31 - Et les sujets éthiques aussi, autour de l'improvement de l'intelligence artificielle.
18:34 - Oui. Et donc, vous voyez, ça ouvre des perspectives.
18:38 C'est aussi là où nous, nous avons, avec Systémique, un grand rôle à jouer.
18:42 C'est de leur dire, mais non, l'avenir, vous n'êtes pas condamnés dans cet avenir.
18:46 Au contraire, on a besoin de vous si vous n'êtes pas doués en maths.
18:48 C'est vrai aussi pour les garçons.
18:50 On va demander, plus il y aura de jeunes créatifs et mieux ce sera.
18:54 Il faut bien alimenter les tuyaux.
18:55 - Je voudrais juste rajouter un petit point.
18:57 L'accès aux écoles est quelque chose d'hyper important et il faut qu'on le développe.
19:02 Ça paraît assez incroyable, mais on a parfois des difficultés à avoir accès aux écoles
19:06 pour aller présenter nos métiers, pour aller discuter avec les enfants.
19:09 Donc, ça, c'est un point qui est vraiment…
19:10 Donc, il faut qu'on embarque effectivement les mairies,
19:12 parce que ça, c'est quelque chose qui, parfois, est assez surprenant.
19:14 On a du mal à accéder aux écoles.
19:15 Sur les rôles modèles, effectivement, il nous faut des rôles modèles.
19:18 Il faut qu'on les mette en avance.
19:19 C'est ce qu'on fait aujourd'hui avec notre programme de mentoring chez Inetum.
19:22 Et on va prendre les femmes qui ont le plus réussi, effectivement,
19:25 que ce soit encore une fois du management ou de l'expertise,
19:27 pour aller raconter leurs histoires.
19:29 Et je pense qu'il y a un point supplémentaire aussi.
19:31 Il ne faut pas que des rôles modèles femmes, finalement.
19:33 Je m'explique.
19:34 Il faut effectivement des femmes.
19:35 Et j'ai eu une discussion, il n'y a pas longtemps, très intéressante
19:38 avec des hauts potentiels femmes dans l'entreprise,
19:40 qui nous ont dit « Oui, on veut être mentorés, mais pas forcément par une femme ».
19:43 Et je pense que ça rejoint aussi l'idée de dire qu'il faut que les hommes,
19:48 aujourd'hui, qui sont dans les entreprises,
19:49 qui sont à des postes à responsabilité élevée,
19:51 prennent réellement conscience de ces sujets-là
19:53 et puissent aussi jouer leur rôle de rôle modèle
19:55 en allant dire à quel point, pour eux, c'est important aussi,
19:59 la diversité dans les effectifs.
20:01 – Mais est-ce qu'ils vous suivent, justement, les hommes, sur ces sujets-là ?
20:03 – Oui, de plus en plus, je crois.
20:05 – Oui, parce que c'est acquis, le sujet est acquis.
20:07 Et les hommes n'ont pas envie d'être entre eux.
20:11 La prise, comme je l'ai dit tout à l'heure, la prise de conscience est là.
20:15 Et donc c'est assez facile maintenant d'y aller.
20:18 Ce qu'il fallait, c'était alerter.
20:20 Et ce qu'a dit Bruno tout à l'heure, c'est que moi,
20:22 j'ai réussi à créer une coalition d'entreprises,
20:24 des entreprises qui nous ont rejoints,
20:26 pour développer ce mouvement qu'on va développer maintenant.
20:30 – Quels types d'entreprises d'ailleurs ?
20:32 – Alors, c'était plus facile au départ.
20:34 La première, ça a été Inetob.
20:36 C'est pour ça que je suis contente d'être avec toi, Bruno,
20:38 parce que ça a été la première à me faire confiance,
20:40 à penser que mon projet n'était pas fou.
20:42 Parce que beaucoup de gens me disaient,
20:44 moi j'ai à peu près entendu ça toute ma vie,
20:46 quand j'ai créé le Women's Forum, on disait, mais qu'est-ce que c'est que ce truc de nana ?
20:49 Ils pensaient que j'allais faire un dossier en rose
20:51 et que j'allais demander, au fil d'arrivée,
20:53 c'était juste une incompréhension,
20:55 mais c'était il y a 20 ans, le Women's Forum.
20:57 Aujourd'hui, les choses ont beaucoup évolué sur ce plan-là.
21:00 Elles ont régressé sur beaucoup d'autres plans.
21:03 Et là où malheureusement la France a pris du retard,
21:09 c'est à cause, une fois de plus, de cette réforme du BAC.
21:12 Mais les entreprises qui nous ont accompagnées,
21:14 ce sont des entreprises essentiellement françaises.
21:16 La première année, on a eu quelques internationales,
21:18 mais ça c'est le chantier numéro 2, qu'on va démarrer maintenant.
21:21 - Ce sont des grandes entreprises qui ont des besoins recrutement ?
21:25 - Oui, ce sont toutes des entreprises, beaucoup de multinationales,
21:30 beaucoup d'entreprises qui sont dans des métiers où on ne les attend pas.
21:34 Regardez Siemens par exemple.
21:36 On ne s'attend pas à ce que Siemens recrute.
21:39 Et quand j'ai parlé à la présidente de Siemens
21:42 qu'on allait faire venir des jeunes filles des banlieues
21:45 pour leur dire qu'elles n'avaient pas besoin d'avoir fait des maths
21:47 pour travailler dans les métiers de demain,
21:49 elle dit "mais c'est formidable ça".
21:51 Parce qu'il y a ce manque de compréhension.
21:54 On parle d'intelligence artificielle, on parle de chat GPT,
21:58 on parle de tech, de cyber, des mots qui...
22:01 Effectivement, ce sont d'ailleurs des mots durs.
22:03 Quand on les prononce, ce sont des mots, j'allais dire, presque plus masculins.
22:08 C'est un peu gadget de dire ça, mais c'est une réalité.
22:11 En tout cas, la perception est comme ça.
22:13 Et donc, ce qu'il faut aujourd'hui, c'est...
22:15 - Le numérique est plus accessible.
22:17 - Plus doux, parce que...
22:19 C'est expliquer les métiers dans lesquels on a besoin
22:23 de cette mixité pour faire un monde équilibré.
22:26 C'est-à-dire que là, on est sur un enjeu de société.
22:28 Et c'est ça qui est important.
22:29 Et c'est là où j'aime beaucoup le fait d'avoir lancé Systemic
22:33 parce que c'est vraiment un enjeu social.
22:36 - Donc la particularité de Systemic, si je dois comparer au Women's Forum,
22:40 c'est que là, on adresse la question aux plus jeunes, avec les plus jeunes.
22:44 Mais on a des femmes qui sont aussi venues,
22:47 qui sont en recherche professionnelle.
22:50 Donc, ils sont...
22:52 Vous savez, c'est tout le paradoxe des entreprises.
22:54 Moi, je connais plein d'entreprises en France qui licencient des femmes
22:57 parce qu'elles ne sont pas digitales natives.
22:59 Et donc, elles ont 40, 45 ans.
23:02 Et n'ayant pas appris, n'étant pas familières avec le code,
23:06 avec ces nouveaux outils qui sont indispensables aujourd'hui,
23:09 on ne les garde pas.
23:10 Et dans le même temps, ces entreprises recrutent beaucoup
23:13 de femmes aussi.
23:14 Donc, aujourd'hui, ça veut dire quoi ? Reconversion.
23:17 Donc, c'est là où il faut penser tout ce monde du travail autrement
23:22 et changer nos fusils d'épaule et être capable d'expliquer ça,
23:27 surtout aux parents, mais aussi ces femmes en reconversion.
23:30 Apprendre le code aujourd'hui, c'est une chose facile.
23:33 Il y a énormément d'associations qui se sont mises sur ce créneau.
23:36 Et tout le monde a un avenir formidable.
23:39 - Bruno, est-ce que vous avez identifié des points de blocage
23:43 aujourd'hui qui empêchent véritablement d'accélérer sur ce sujet
23:48 de la féminisation des métiers de l'IT ?
23:50 - Alors, je ne sais pas si c'est des points de blocage.
23:52 Par contre, on a identifié des points sur lesquels il faut accélérer
23:54 qui nous permettront de réaliser ce qu'on veut faire aujourd'hui.
23:56 On parlait, par exemple, à l'instant de votre question
23:59 sur savoir si les hommes nous suivaient sur ce mouvement-là.
24:02 Je pense que de plus en plus, et notamment les plus jeunes générations,
24:06 mais il y a un exemple qui est très bien pour n'importe quel chef d'entreprise
24:11 ou chef de business unit qui va gérer son business.
24:15 C'est qu'on sait aujourd'hui de manière très claire
24:18 qu'une équipe sera beaucoup plus innovante et beaucoup plus efficace
24:21 lorsqu'elle fait preuve de diversité avec des hommes et des femmes.
24:24 C'est un sujet extrêmement simple.
24:26 L'autre sujet pour moi aujourd'hui, on parlait tout à l'heure du recrutement
24:29 et de l'explication auprès des écoles.
24:31 Il faut qu'on ait la possibilité, nous en tant qu'entreprise,
24:33 d'aller parier aussi sur des écoles et d'aller investir dans les écoles
24:36 pour les obliger au moment du recrutement de leurs candidats et des étudiants,
24:40 les obliger aussi à jouer le jeu de la diversité.
24:43 Parce qu'effectivement, aujourd'hui, ça peut continuer comme ça pendant 20 ans.
24:47 Si moi, je me présente à la sortie des écoles d'ingénieurs
24:50 qui auront recruté toujours de la même manière
24:52 et qui finalement ne me proposent que des candidats qui sont des hommes.
24:55 Parce que c'est une réalité, je crois qu'on doit être à 10 ou 15% des promos qui sont des femmes.
24:58 Et c'est en baisse.
24:59 Et c'est en baisse, bien sûr, c'est ce que disait M. Villani.
25:02 Donc je crois qu'aujourd'hui, ce qui est important,
25:04 c'est qu'on puisse aller investir sur ces écoles-là
25:06 et qu'au-delà des objectifs que les entreprises se donnent,
25:09 il faut qu'il y ait des objectifs qui soient clairs aussi dans les écoles
25:12 et sur ces sujets-là, parce que sinon, on n'y arrivera pas.
25:16 Autre point de blocage, je dirais qu'il y a cet aspect,
25:20 et c'est le point de blocage le plus difficile finalement,
25:22 c'est ce dont tu parlais tout au début,
25:24 c'est-à-dire cet aspect un peu sociétal, postulat de départ,
25:28 qui fait que les filles ne vont pas sur ces fonctions-là.
25:31 Et ça, malheureusement, ça passera forcément par une prise de conscience.
25:35 Et quand on a parlé des chiffres au Forum systémique,
25:37 ils font froid dans le dos.
25:39 Le nombre de femmes dans les formations est un sujet qui fait froid dans le dos.
25:46 Donc il faut qu'il y ait cette vraiment prise de conscience.
25:49 Et pour finir, on parlait de la reconversion.
25:52 Aujourd'hui, nous, on travaille beaucoup sur tout ce qui est,
25:54 désolé pour l'anglicisme, le reskill ou l'upskill,
25:56 qui effectivement, on a des gens qui ne sont pas digitales natives,
25:59 qui n'ont pas connu cela, et on peut tout à fait les accompagner,
26:02 on peut tout à fait les former pour aller sur les nouveaux métiers,
26:05 parce que c'est tout à fait possible.
26:06 Alors ne faites pas totalement la conclusion,
26:08 parce qu'on a deux minutes justement pour voir ensemble
26:10 les key points qu'il faut retenir sur ce sujet.
26:12 Aude Detien, je vous laisse la parole en premier.
26:19 Quels sont les grands messages clés que vous souhaitez faire passer
26:23 pour avancer très concrètement sur la féminisation ?
26:25 Alors moi, le premier, c'est m'adresser aux parents.
26:28 C'est dire aux parents, aux pères, aux mamans,
26:31 que 75% des métiers de demain auront une base de tech.
26:38 Donc imaginez ce que ça veut dire.
26:40 Ça veut dire que s'ils n'encouragent pas leurs filles à aller dans ces secteurs,
26:44 elles n'auront tout simplement pas de job.
26:46 Et donc, vous vous rendez compte ce que ça veut dire pour la France,
26:50 à côté de ça, nous en France, on a un autre sujet.
26:53 C'est que comme on a eu cette réforme du BAC,
26:55 qui a été désastreuse aujourd'hui avec le recul,
26:58 donc on a pris du retard, donc on va perdre en compétitivité.
27:01 Et c'est là où moi je suis allée voir le gouvernement
27:03 et j'ai eu le haut patronage du président de la République.
27:06 Et là, aujourd'hui, on a fini les débriefings de Systémic,
27:09 on va aller lui apporter tout ça,
27:11 parce qu'on veut en faire un défi national.
27:13 Moi, je veux créer un mouvement et être accompagnée par le gouvernement
27:17 pour développer cette petite entreprise que j'ai créée sur un coup de colère
27:21 et en faire un enjeu majeur pour l'économie de notre pays.
27:25 Donc, c'est en un les parents.
27:27 Et je reste sur ce point tellement il est important.
27:29 Je laisse Bruno et on saura.
27:31 Bruno Desselas, ce qu'il faut retenir ?
27:33 Moi, je pense que ce qu'il faut retenir, c'est que c'est tout à fait possible.
27:37 Il faut vraiment qu'il y ait cette prise de conscience,
27:39 que les entreprises continuent à investir sur ce sujet-là,
27:42 qu'ils participent avec nous, à la coalition, avec le Forum Systémique,
27:45 avec grand plaisir, parce que les bonnes idées sont les bienvenues,
27:49 mais on peut tout à fait réussir sur ce sujet-là.
27:51 Il faut investir aussi dans les écoles.
27:53 Je pense que c'est vraiment, encore une fois, un point essentiel
27:56 pour débuter finalement les premiers pas dans l'école pour les femmes.
28:02 Et troisième point, je veux quand même souligner que, en France,
28:07 on est quand même en retard par rapport à d'autres pays.
28:09 J'étais la semaine dernière au Portugal.
28:10 50% de nos collaborateurs sont des femmes et demandent d'avoir accès à ces fonctions-là.
28:14 Donc, regardons aussi ce qui se fait à l'extérieur.
28:16 Accélérons. Merci beaucoup, Aude, de t'avoir été avec nous.
28:19 Fondatrice, présidente de Systémique, Bruno Dassola, DRH Group d'Innettom.
28:22 C'était Smart Digital. Merci à tous de nous suivre. À très bientôt.
28:25 Merci.
28:26 Merci.
28:27 Smart Digital. Avec Innettom et ses athlètes du digital.
28:30 Leaders des services et des solutions numériques.
28:32 Ibérique.
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