Jean-Luc Reichmann : "J'ai dit à mon patron à la télé : 'tu choisis entre les pompes de couleur ou la tache'"
Jean-Luc Reichmann a débuté ses activités d’animateur au début des années 90. Il a aussi créé, il y a dix ans, la série “Léo Matteï, Brigade des mineurs”, dont la dixième saison débarque sur TF1 ce jeudi 6 avril. Pour Yahoo, il est revenu sur ses engagements, pour les enfants mais aussi pour la différence qu’il a connue dès sa naissance. Né avec un angiome sur le nez, il a dû faire face à de nombreuses moqueries et l’a imposée lui-même aux téléspectateurs, qui ne l’imagineraient pas aujourd’hui sans sa tache de vin signature.
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00:00 Je commence à allumer avec mon doigt et juste avant moteur, je fais ça.
00:06 Moi, j'étais voix off à l'époque.
00:11 Chaque dimanche sur TF1, une grande soirée de grands films.
00:14 Vous savez, Renault, les voitures à vivre.
00:16 Alors Renault, à vous d'inventer la vie qui va avec.
00:19 Les gens ont ma voix dans l'oreille, dans cette inconscience.
00:23 Progressivement, je suis arrivé en me démasquant.
00:26 Effectivement, il y a la société.
00:28 Il faut bien présenter le genre idéal.
00:30 C'était bien sûr Jean-Luc Delarue.
00:31 Très propre, petite oreillette, petit machin, etc.
00:34 Et on me dit tiens, il y a un casting pour faire un jeu
00:37 Z apostrophe les amants et je suis pris.
00:40 Alors il faut du maquillage, machin et tout.
00:42 Bon, et cache main, tâche.
00:45 Au début, il faut ressembler au genre idéal.
00:47 Plus ça va, un mois, deux mois, trois mois.
00:51 Je commence à allumer avec mon doigt et juste avant moteur, je fais ça.
00:58 Et dans la frénésie, on n'aperçoit pas tout de suite.
01:00 Et puis, à l'époque, mon patron, c'était Hichbigo.
01:03 Je dis tu sais, je me ressemble de moins en moins à son attache.
01:07 Et là, il me dit tu sais, bon, quand même, les chaussures de couleur,
01:11 la tâche, le machin, je lui dis pardon.
01:13 Je lui dis OK, tu choisis entre les pompes de couleur et la tâche
01:16 et le nez de couleur.
01:17 Qu'est ce que tu choisis?
01:18 Il expose du rien, on me dit t'es con ou quoi?
01:20 Et c'est parti comme ça.
01:21 Progressivement, on se ressemble de plus en plus.
01:24 Au début, c'est violent.
01:25 Pour les spectateurs, qu'est ce qui est arrivé?
01:27 Non, non, c'est un pigeon qui m'a défecté.
01:28 Pardon, ça attaque la peau.
01:30 Donc voilà, on décale évidemment.
01:33 En attendant, ça fait mal.
01:34 Et puis, progressivement, les gens, ils adhèrent quoi.
01:37 Ils adhèrent à ce combat sur la différence.
01:41 [Générique]
01:43 Merci.