Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • il y a 3 ans
Mettez vous d'accord avec Benjamin Cauchy, Régis de Castelnau et Nicolas Jeanneté

---

Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
☀️ Et pour plus de vidéo du Grand Matin Sud Radio : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDRJgbMndsvDtzg5_BXFM7X_

##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2023-02-27##

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00 - Avec vous également, ravie de vous retrouver pour une nouvelle semaine de débats tous ensemble.
00:04 Et également avec vous au 0800 26 300 300.
00:07 Mais également vous avez la possibilité, vous le savez d'ores et déjà,
00:11 de vous exprimer sur les réseaux sociaux de Sud Radio.
00:14 On vous attend nombreux aujourd'hui avec plusieurs sujets.
00:17 Ce matin on va parler d'Emmanuel Macron et de sa visite marathon.
00:21 Samedi au Salon de l'agriculture.
00:23 Alors en plein débat sur les retraites et la crise climatique,
00:26 le débat avec les Français est-il encore possible pour le chef de l'État ?
00:29 On vous posera ces questions.
00:30 Quand on a vu toutes ces images d'un président pris à partie par les jeunes militants du climat samedi,
00:34 et visiblement agacé de ne pouvoir parler avec eux.
00:37 Il sera également question toujours d'Emmanuel Macron,
00:40 qui demande aux Français de faire un effort supplémentaire
00:43 pour pouvoir soutenir l'agriculture française.
00:45 Est-ce que vous êtes prêt à ça ?
00:47 On parlera également des retraites justement,
00:49 puisque le débat s'ouvre demain au Sénat de majorité de droite.
00:52 Et le patron des sénateurs LR qui fait monter les enchères,
00:55 et visiblement ça marche, le gouvernement est open.
00:57 Est-ce que ce n'est pas la droite qui va faire passer la réforme des retraites,
01:00 et faire avancer aussi le texte ?
01:02 Et puis la consultation, c'est le généraliste.
01:04 La sécu propose aux médecins de la facturer 30 euros désormais,
01:08 à condition qu'ils fassent plus.
01:09 Plus d'engagement pour l'offre de soins, lutter contre la désertification.
01:13 Les médecins sont vent debout.
01:15 Est-ce qu'on doit forcer les médecins à faire plus,
01:18 contre 30 euros la consultation chez le généraliste ?
01:20 Là aussi, c'est des questions qu'on abordera avec nos trois débatteurs du jour.
01:24 On va les saluer tout de suite.
01:27 Benjamin Cochy, bonjour Benjamin.
01:28 Bonjour et bonjour à tous.
01:29 Chef d'entreprise, on vous connaît bien sur Ciud Radio.
01:31 On est également ce lundi matin avec Régis de Castelnau.
01:34 Bonjour Régis.
01:35 Bonjour Christine, bonjour Benjamin.
01:38 Comment va ce début de semaine Régis, avocat ?
01:41 Moi je suis rentré de la réunion il y a huit jours,
01:43 pour retrouver la neige.
01:45 Ah ben oui, là on fait un petit coucou à tous les gens qui voient tomber les flocons.
01:50 Ça tombe bien, c'est dans des régions en l'occurrence où les enfants sont en vacances.
01:53 Donc c'est plutôt sympa pour eux.
01:55 Moins sur la route, parce que c'est toujours un spectacle délicieux
01:59 de voir les gens voir tomber les flocons et prendre leur véhicule surtout.
02:03 Et également Nicolas Gentil, bonjour Nicolas.
02:05 Bonjour Christine.
02:06 Directeur des Centristes Conseillers de Paris, qui est ravi puisque le PSG a gagné hier soir.
02:10 Ah je suis ravi, 3-0.
02:11 Quel match !
02:12 3-0, mais t'as arrêté à deux moi.
02:13 Non, 3-0.
02:14 Mais ce qui est exceptionnel, c'est quand même le membre.
02:17 C'est normal de gagner.
02:19 Moi je suis... mais Gaga devant ce mec.
02:22 Il a eu une soif de revanche quand même avant de ne pas faire du foot pendant une heure.
02:24 Oui mais attention, on jouait au Vélodrome.
02:27 Et il a marqué 3-0, enfin c'est incroyable.
02:29 Il y a comme une humiliation.
02:30 Je voulais avoir l'avis du grand spécialiste football Régis, vous en pensez quoi ?
02:35 Non, grand spécialiste, moi je suis passionné.
02:37 Tu soutiens qui Régis ?
02:39 Pas spécialement le PSG.
02:42 Plus jeune je soutenais Nantes, je ne sais pas pourquoi d'ailleurs.
02:45 Mais c'est fini, la belle période de Nantes, je soutiens la France bien évidemment.
02:49 Et alors Mbappé, c'est véritablement une pépite hors normes.
02:56 Dès le début, je me suis dit...
02:58 Parce que moi j'ai un avantage, un privilège, j'ai vu jouer Pelé.
03:03 Et quand j'ai vu arriver Mbappé, je me suis dit c'est un peu de même essence.
03:06 Voilà, bon c'est...
03:08 Ah oui, oui, moi je suis d'accord avec vous là sur Mbappé.
03:12 Chaque fois que je le vois jouer, c'est un plaisir.
03:16 Ce garçon est invraisemblable.
03:18 J'ai vu cette image dans les vestiaires où il faisait le patron en fait.
03:21 C'est lui le patron, il remerciait tous ses potes en disant
03:24 "Allez, on en fait une belle journée de travail".
03:26 Une belle journée de travail d'ailleurs.
03:28 On revient vers leur travail.
03:30 Il y a des autres, Henri Drousseau qui s'inquiétait à l'Assemblée Nationale
03:32 si Mbappé devait jouer jusqu'à 50 ans.
03:34 Petite parenthèse.
03:36 Moi je veux bien qu'il joue jusqu'à 50 ans.
03:38 Oui, mais il ne ira pas aussi vite.
03:40 Je ne pense pas avec les blessures, notamment.
03:42 Chez les vétérans peut-être.
03:44 Messieurs, vous me pardonnerez mon petit chauvinisme d'adoption
03:46 mais je voudrais juste quand même rappeler que le TFC,
03:48 l'équipe de Toulouse,
03:50 brille par succès sur succès.
03:52 Bon, pas hier soir.
03:54 Mais qu'importe, c'est une petite aléa dans cette belle aventure.
03:56 Et en quelle ligue ?
03:58 Oh, je suis...
04:00 Je vous prétends que M. M. Slegui
04:02 qui ne connaît pas ce qui se passe derrière
04:04 de l'autre côté du périphérique,
04:06 et on va tâcher de parler d'actualité, c'est un grand moment.
04:08 On peut être soulagé en tous les cas aussi
04:10 parce qu'on est sur Sud Radio pour notre 15 de France
04:12 qui hier s'est imposée.
04:14 Vous êtes content, le pays du rugby ?
04:16 - Vous aussi, non ? - C'est le pays du sport.
04:18 - Oui, oui, le sport.
04:20 - Voilà, donc on a terminé la lecture de l'équipe.
04:22 On va passer aux choses...
04:24 - On prend dimanche maintenant ?
04:26 - On va passer aux choses sérieuses avec vous,
04:28 mais vos coups de cœur et vos coups de gueule surtout
04:30 aux uns et aux autres
04:32 avant d'attaquer les menus du jour.
04:34 Régis, coup de gueule ?
04:36 - Oui ! - Régis, c'est toujours un coup de gueule.
04:38 - Non, non, non, la semaine dernière c'était un coup de cœur.
04:40 - Non, non, non, c'est pas vrai, ça il m'arrive.
04:42 En ce moment l'actualité n'est pas tellement
04:44 pourvoyeuse de bonnes nouvelles.
04:46 C'est Bachelot
04:50 qui, comme d'habitude, vient dire des bêtises.
04:52 C'est pas une imbécile, loin de là, je pense,
04:56 mais elle a le don
04:58 d'être un petit peu... il y a un côté chaisière
05:00 que je n'aime pas, et là elle est venue dire
05:02 à propos de l'affaire Palma, dont on parle
05:04 beaucoup, trop peut-être,
05:06 elle est venue dire, oui,
05:08 ce que ça raconte, c'est que
05:10 la France est le pays de la haine des riches.
05:12 - Régis, ce qu'on va faire,
05:14 parce que peut-être que tous nos auditeurs
05:16 n'ont pas entendu, ni vu,
05:18 ni suivi l'extrait qui fait le buzz
05:20 sur les réseaux sociaux, on va l'écouter, ce passage
05:22 de Roselyne Bachelot, c'était
05:24 chez nos confrères de BFM.
05:26 - Alors bien sûr, on sait bien que l'aspect
05:28 people de l'affaire, le feuilletonnage
05:30 aussi, crée du buzz
05:32 dans l'opinion publique,
05:34 mais je pense qu'il faut aller au-delà,
05:36 au-delà de cette écume.
05:38 Qu'est-ce que ça nous dit ? Ça nous dit d'abord
05:40 que notre société française est
05:42 traversée par une sorte
05:44 de haine des riches, et chaque fois qu'il y a
05:46 ce genre d'affaires
05:48 people,
05:50 derrière,
05:52 par définition, le riche est
05:54 quelqu'un de mauvais, qui non seulement
05:56 vole les pauvres, mais leur
05:58 veulent du mal.
06:00 - Alors, Régis, donc, vous réagissez
06:02 et vous répondez à Roselyne Bachelot sur son...
06:04 cette lecture de l'affaire Palma,
06:06 pour elle. - Oui, mais
06:08 je l'ai dit, c'est le feuilletonnage
06:10 d'Ella Raison, mais attends, ce que
06:12 ça raconte, c'est la seule chose qu'elle retient.
06:14 Moi, dès le début, j'ai fait...
06:16 je suis intervenu, j'ai écrit
06:18 un article dans Front Populaire là-dessus,
06:20 ça raconte d'abord
06:22 une façon
06:24 de fonctionner de la France d'en haut, quand même.
06:26 C'est-à-dire la drogue, c'est-à-dire
06:28 les orgies, c'est-à-dire...
06:30 - Pas seulement d'en haut, hein ?
06:32 - Oui, attendez, d'accord, pas seulement d'en haut,
06:34 mais qui s'autoprotègent, parce que dans un premier
06:36 temps, tout le monde est venu
06:38 à son secours, on nous a
06:40 annoncé, Muriel Robin arrive,
06:42 Mimi Marchand arrive, etc.
06:44 Et je suis tout à fait désolé,
06:46 sur l'utilisation
06:48 de la cocaïne. Je vais reprendre
06:50 un petit exemple, il y a un parlementaire
06:52 qui s'appelle Emmanuel Pellerin,
06:54 un parlementaire renaissance, qui a été...
06:56 qui a été pris en train...
06:58 c'est un consommateur, il montrait sa drogue
07:00 à son fils, il y a eu un signalement,
07:02 fait au parquet, le parquet a immédiatement
07:04 classé son suite, hein, et
07:06 la chancellerie, il l'a reconnue,
07:08 il l'a informée en violation de la loi
07:10 sur le secret de l'enquête,
07:12 il l'a informée, il est concerné. Et depuis,
07:14 silence de mort.
07:16 Depuis silence de mort, ce monsieur n'aura aucun problème.
07:18 - Mais sur le constat que vous avez...
07:20 - Ce sont des infractions
07:22 pénales, la consommation c'est une infraction
07:24 pénale. Ce gars est tranquillement
07:26 retourné à l'Assemblée Nationale, moi
07:28 j'ai un problème, je suis désolé,
07:30 le spectacle donné
07:32 justement par le People, le spectacle
07:34 donné par les professeurs de morale,
07:36 qui passent leur temps à venir dire "faut faire
07:38 ci, faut faire ça, les cérémonies des Césars,
07:40 c'est pas bien, etc."
07:42 se donne
07:44 en spectacle, donne un spectacle,
07:46 la haine des riches, ça s'appelle
07:48 la lutte des classes, oui tout simplement,
07:50 mais je suis désolé, ce que raconte l'affaire
07:52 Palmade, c'est pas joli
07:54 concernant les hautes
07:56 sphères de la société, c'est tout.
07:58 - Alors on saura dans la matinée si
08:00 d'ailleurs il doit aller,
08:02 si le juge demande et obtient
08:04 son classement en détention
08:06 provisoire. Nicolas,
08:08 sur la consommation de... - Non mais je suis encore plus
08:10 en colère que Régis, parce que moi j'ai écouté
08:12 Roselyne et elle disait à un moment
08:14 "Oh mais de toute façon Pierre Palmade, comme
08:16 tous les autres, il s'en sortira
08:18 jamais, comme tous ceux qui sont dans ce cas-là,
08:20 ils s'en sortiront jamais parce que être
08:22 addict à l'alcool, à la
08:24 cocaïne, au chemsex comme on dit,
08:26 on peut pas s'en sortir". Mais quel
08:28 mauvais message elle a passé l'autre
08:30 jour sur BFM ! Enfin aujourd'hui, un tiers
08:32 aujourd'hui des addicts
08:34 arrivent à s'en sortir. Oui c'est
08:36 difficile, oui le sevrage est difficile,
08:38 oui il y a ce phénomène de "craving"
08:40 qui fait qu'on a envie encore plus de s'en sortir,
08:42 oui Pierre Palmade a récidivé,
08:44 mais un tiers peut pas laisser passer
08:46 ce méchage à la télévision en disant "Ils sont
08:48 foutus et ils s'en sortiront jamais".
08:50 Non, on peut s'en sortir et un tiers
08:52 s'en sort. - Je rajoute juste un truc,
08:54 les milieux Majimel, déjà plusieurs fois
08:56 condamnés, c'est une
08:58 hypocrisie extraordinaire,
09:00 tous ces milieux
09:02 consomment de la drogue, l'achètent,
09:04 sont fournis. - Oui alors attention
09:06 Régis, tu parles de ces milieux,
09:08 - Oui mais attention,
09:10 attention de pas,
09:12 peut-être tout. - Moi qui m'occupe beaucoup de ces problèmes
09:14 de toxicomanie, ça touche tout le monde,
09:16 et notamment les milieux ruraux.
09:18 Aujourd'hui il y a une déferlante de cocaïne
09:20 dans tous les ports de France,
09:22 j'en avais fait un coup de gueule
09:24 la semaine dernière ici sur ce radio,
09:26 c'est très important et ça touche
09:28 tous les milieux sociaux parce que c'est devenu
09:30 moins cher et on le trouve partout
09:32 en bas de chez soi, même dans les petits villages.
09:34 - Oui et d'ailleurs tout à l'heure on recevra
09:36 à 10h Olivier Delacroix, le journaliste
09:38 qui signe ce documentaire dans les yeux
09:40 d'Olivier diffusé ce soir, où justement
09:42 il est interrogé
09:44 des monsieur et madame Tout-le-Monde qui sont
09:46 tombés dans une addiction un jour et comment ils en sont
09:48 sortis, après quel cheminement ?
09:50 - On y arrive, on y arrive, il faut donner un peu d'espoir.
09:52 - Un peu d'espoir, mais surtout pour les...
09:54 - Pour les filles, désolé.
09:56 - On continue,
09:58 Benjamin, un commentaire ?
10:00 - Sur l'affaire Palmade, moi je prie le Seigneur
10:02 chaque matin pour que les médias se décident
10:04 enfin d'arrêter de parler de cela, je crois qu'on a
10:06 vraiment des problèmes dans notre société, qui pardonne-moi,
10:08 qui sont bien plus graves, alors si
10:10 la France avait besoin de trouver un ennemi commun
10:12 pour conjurer la colère qu'il y avait dans la rue,
10:14 je trouve que c'est parfait, vous avez trouvé
10:16 l'exemple parfait
10:18 pour cristalliser la colère des Français
10:20 et pendant ce temps-là, on ne parle pas de la retraite,
10:22 on ne parle pas des millions de Français qui ont du mal à remplir le frigo,
10:24 je n'ai pas joué au gauchiste de service parce que ce n'est pas
10:26 mon habitude, mais je trouve que Pierre Palmade
10:28 est instrumentalisé par de nombreuses
10:30 personnes pour canaliser la colère des Français.
10:32 Bien sûr qu'il a fait des conneries, la justice
10:34 doit faire son travail, de là en faire,
10:36 je ne parle pas pour celui de Radio, mais j'ai allumé ma télé
10:38 hier sur la chaîne 15, j'ai éteint
10:40 au bout de trois... - Enfin la 15, la 16, tout ça...
10:42 - C'est quoi la 15 ? - Mais quoi qu'il en soit,
10:44 il y a une autre... sans jeu de mots,
10:46 il y a une surcharge de l'affaire Palmade
10:48 dans les médias qui est juste inadmissible.
10:50 - Mais après Benjamin, il y a peut-être aussi une forme
10:52 d'hypocrisie, si on en fait autant, c'est parce
10:54 qu'il y a aussi un public-regard, enfin je veux dire
10:56 les gens... - Oui mais enfin on peut...
10:58 - C'est un feuilleton que les Français
11:00 adorent, mais sur le fond,
11:02 ça a au moins ouvert un problème,
11:04 mais ça a ouvert un problème sur le problème
11:06 de la drogue qui bouffe
11:08 la société palmade. - Attendez,
11:10 il y a 2000 ans, on avait du pain
11:12 et des jeux, aujourd'hui on a des chèques carburants
11:14 et Pierre Palma de milieu, et on se demande
11:16 s'il va falloir lever le pouce ou baisser le pouce.
11:18 Qu'on laisse tranquille, il a fait des conneries,
11:20 il paye que ça serve de leçon et des exemples à d'autres.
11:22 - Ah non mais ça d'accord, il faut arrêter d'en faire sortir
11:24 d'abord un accès en voiture de quelqu'un
11:26 qui avait pris de la drogue, donc il doit être
11:28 réprimandé là-dessus. Après, ça ouvre
11:30 le débat sur l'importance de la drogue
11:32 aujourd'hui en France, et
11:34 cannabis, cocaïne, chemsec, enfin tout ce qu'on veut,
11:36 et ça, on n'a pas ouvert les yeux,
11:38 et on n'a pas de politique publique
11:40 contre la toxicomanie pour prévenir
11:42 l'insulte et contre la toxicomanie.
11:44 - Allez, on va s'arrêter tout de suite parce qu'on doit marquer une pause,
11:46 on va se retrouver dans un instant, on va continuer
11:48 avec nos coups de coeur et nos coups de gueule,
11:50 et nos trois débatteurs du jour, Benjamin Cochy,
11:52 Régis De Castelnau et Nicolas Genty, à tout de suite !
11:54 - Sud Radio,
11:56 mettez-vous d'accord, 9h10,
11:58 Christine Bouillaud.
12:00 - Et en compagnie de Benjamin Cochy, Régis De Castelnau,
12:02 Nicolas Genty, et vous, au 0800
12:04 26 300 300,
12:06 mais vous pouvez également réagir sur les réseaux sociaux.
12:08 Alors après le coup de gueule
12:10 de Régis, Nicolas,
12:12 pareil, un autre coup de gueule.
12:14 - Et oui, à un moment où il fait froid,
12:16 il fait un peu plus froid qu'il y a de la neige à Marseille,
12:18 qu'il y a de la neige à Toulouse, ou de la neige à Nice,
12:20 - À Nîmes. - Et bien à Nîmes,
12:22 on oublie aujourd'hui que
12:24 des milliers et des milliers de gens dorment dans la rue.
12:26 La dernière nuit des solidarités, vous savez c'était...
12:28 - Ça on n'en entend plus parpleur. - Mais bien justement, cette nuit des solidarités,
12:30 chaque année permet de recenser
12:32 le nombre de sans-abri, c'était
12:34 il n'y a pas longtemps, et bien à Paris,
12:36 il y a une augmentation de 16%, 3 015 personnes
12:38 dorment dans les rues,
12:40 notamment 105 mineurs, et à Marseille,
12:42 c'est autour de 400 personnes,
12:44 et à Toulouse, chaque nuit,
12:46 autour de 150 personnes quand même qui dorment
12:48 dans la rue. Alors je n'arrive pas à comprendre
12:50 que la France, qui est une société
12:52 moderne, performante,
12:54 à l'exemple du monde entier, aujourd'hui
12:56 fait dormir dans la rue
12:58 la nuit des femmes,
13:00 des enfants, et des familles entières.
13:02 Alors je sais que début février, il y a eu un appel
13:04 de 20 maires de gauche
13:06 qui disaient qu'il fallait une nouvelle loi de programmation
13:08 et de planification de places d'hébergement,
13:10 encore des grands mots socialistes,
13:12 aujourd'hui, je suis désolé, Olivier Klein,
13:14 on a un ministre, je ne sais même pas si vous connaissez son nom,
13:16 ministre du Logement et de la Ville,
13:18 aujourd'hui j'attends d'Olivier Klein
13:20 une réponse. Le gros problème il est où ?
13:22 Il est qu'aujourd'hui, on n'a plus de places
13:24 d'hébergement d'urgence. Ces places d'hébergement
13:26 d'urgence, en fait, c'était des hôtels
13:28 réquisitionnés, et notamment
13:30 des hôtels qui ont été réquisitionnés
13:32 pendant la période Covid.
13:34 Il y a à peu près 200 000
13:36 réquisitions chaque année,
13:38 d'ailleurs le gouvernement voulait les baisser à 180 000
13:40 et heureusement, il y a eu une pression des associations.
13:42 Ça se passe comment ? L'État donne de l'argent
13:44 aux départements, les départements donnent de l'argent
13:46 aux travailleurs sociaux qui achètent au fur et à mesure
13:48 tout simplement des places, on le fait beaucoup nous
13:50 dans le 15ème, pour les femmes victimes de violences,
13:52 on achète des places à la dernière minute
13:54 dans des hôtels, sauf qu'aujourd'hui,
13:56 les hôtels, le Covid est fini, ils ont
13:58 envie de retrouver leur vocation touristique,
14:00 notamment à l'approche du grand événement,
14:02 le rugby, les Jeux Olympiques,
14:04 et puis même la nouvelle saison, et donc
14:06 aujourd'hui, il y a plein d'hôtels
14:08 qui reprennent leur vocation première,
14:10 et donc il y a, je vous le dis franchement,
14:12 des mises à la rue sèches,
14:14 on appelle ça sèches, dans la rue
14:16 de famille, d'enfants, et nous
14:18 n'avons pas de place. Donc voilà, un coup
14:20 de gueule, encore une fois, contre le gouvernement,
14:22 contre le préfet, alors
14:24 j'en ai assez aussi de ce jeu de ping-pong permanent,
14:26 c'est pas ma faute, c'est la faute de l'autre,
14:28 notamment ce ping-pong permanent entre la ville et l'État.
14:30 C'est pas ma faute à la mairie, c'est la faute à la préfecture.
14:32 Et puis inversement, il faut à un moment
14:34 que tout le monde se mette autour de la table,
14:36 les associations comprises, et qu'on construise
14:38 des places d'hébergement. C'est pas
14:40 compliqué quand même, quitte à d'ailleurs
14:42 mouiller le privé, le privé
14:44 peut, au lieu de faire des profits,
14:46 bon, et de,
14:48 sur les profits, on pourrait très bien
14:50 créer et construire des places d'hébergement
14:52 pour ces sans-abri, c'était vraiment
14:54 aujourd'hui inadmissible, il fait froid,
14:56 et aujourd'hui, je rappelle, des
14:58 familles, des enfants dorment encore dans la rue.
15:00 - Mais il fait froid, et la
15:02 situation des sans-domicile fixe, l'été
15:04 n'est pas mieux. - L'été n'est pas mieux d'ailleurs. - Benjamin.
15:06 - Juste un point là-dessus, il y a effectivement,
15:08 tu parles de cette crise du logement pour des
15:10 centaines de milliers de personnes qui vivent dans la rue,
15:12 moi je vais aller encore un petit peu plus
15:14 loin, si on doit parler d'ascenseur social par le logement,
15:16 encore faut-il qu'il y ait des logements sociaux
15:18 suffisants également, pour que, par exemple,
15:20 des gens qui n'ont pas les moyens,
15:22 à cause des taux d'intérêt aujourd'hui, de pouvoir
15:24 rester dans le parc locatif, il y a un déficit
15:26 de logements en location
15:28 partout en Haute-Garonne, c'est une catastrophe,
15:30 et on va même aller plus loin, les gens qui
15:32 veulent acheter un logement, 4 dossiers
15:34 sur 10, 41% en Haute-Garonne,
15:36 des dossiers de prêt tombent à l'eau.
15:38 Donc on a carrément un blocage
15:40 de la crise du logement, et ce que j'attends
15:42 de M. Klein, c'est effectivement d'aller tendre la main
15:44 aux gens qui sont dans la rue, et moi c'est vraiment
15:46 le truc qui me fait dresser le poil sur l'épiderme,
15:48 c'est insupportable de voir des gamins
15:50 qui dorment dans la rue, je ne fais pas de violons,
15:52 mais c'est une réalité, en revanche,
15:54 la chaîne est grippée, parce que les gens ne parquent
15:56 plus du parc locatif, parce qu'ils ne peuvent plus acheter le logement,
15:58 et nous avons un cercle vicieux.
16:00 Avec un taux d'usure à 3%, des taux d'intérêt à 4%,
16:02 il y a des gens qui ne peuvent plus.
16:04 - Oui, là, à la mise en place...
16:06 - Si on prend uniquement le problème de la résolution
16:08 des logements d'urgence, ça nous fait
16:10 occulter complètement toute la chaîne locative.
16:12 - C'est important, c'est important, parce que c'est le SASS
16:14 avant le logement social. - Et donc à Paris,
16:16 je finis, et donc à Paris, je vais un peu
16:18 te titiller, la question pour les logements,
16:20 c'est de se dire aussi que le parc locatif
16:22 est posté par Airbnb, et donc à un moment donné,
16:24 ça grippe aussi le problème d'accès aux logements.
16:26 - C'est rigolé, hein, il y a une...
16:28 - Les centres d'hébergement du genre sont importants, parce que c'est le SASS
16:30 avant le logement social, il faut aider
16:32 pendant un ou deux mois, il y a des gens à se reconstruire
16:34 tranquillement, trouver un emploi,
16:36 et après, effectivement, il y a
16:38 la problème du logement social. - Régis ?
16:40 - Vendredi, j'étais en Maraude, par exemple, et le Cellule Social
16:42 me disait qu'ils ont perdu 2500 places
16:44 d'hébergement d'urgence. - C'est incroyable.
16:46 - C'est le premier SASS. Régis, on a l'impression
16:48 quand même que ce sujet des sans-abris...
16:50 - Ce qui me frappe, d'abord,
16:52 c'est abominable.
16:54 Je veux dire, moi, quand je suis à Paris, j'y suis de moins en moins,
16:56 je vois bien
16:58 le... Il y a des espaces
17:00 près de la gare de Lyon, où
17:02 voir les gens dormir dehors,
17:04 c'est véritablement un crève-cœur.
17:06 Un crève-cœur. Un enfant
17:08 ou adulte, d'ailleurs.
17:10 Mais ce que je veux dire, rappelez-vous, il y a 20 ans,
17:12 lorsque Jacques Chirac
17:14 a fait adopter la loi sur
17:16 le droit au logement opposable,
17:18 c'est-à-dire que l'État engage sa responsabilité
17:20 s'il n'est pas en capacité de loger
17:22 les gens. Bien, à l'époque, c'était
17:24 un sujet
17:26 extrêmement important.
17:28 C'était une des premières préoccupations des maires.
17:30 Moi, je me rappelle, j'avais écrit un petit bouquin
17:32 "Téchniques, intérêts et logements sociaux",
17:34 mais c'est terminé.
17:36 On n'en parle quasiment plus. C'est devenu
17:38 un thème qui n'est plus
17:40 politiquement porteur.
17:42 Et rappelez-vous, vous savez,
17:44 le long du canal Saint-Martin, il y avait eu
17:46 cet acteur qui avait
17:48 installé des tentes, etc.
17:50 Mais ça, alors on parle des
17:52 hébergements de migrants, beaucoup, mais
17:54 pour ce qui concerne
17:56 les sans-domicile fixe
17:58 de... enfin, je ne veux
18:00 pas faire de différence, hein, nationaux,
18:02 c'est plus un thème,
18:04 le logement. Général, et Benjamin a raison,
18:06 c'est une question globale.
18:08 C'est-à-dire que
18:10 il y a une chaîne concernant
18:12 le logement, le logement d'urgence,
18:14 qui est le sas pour ensuite
18:16 aller vers le logement social et
18:18 revenir dans la vie sociale.
18:20 - Est-ce que du coup, comme la machine est grippée,
18:22 parce qu'on le voit bien, il y a un problème de foncier pour pouvoir aussi,
18:24 il y a un problème aussi de financement des logements sociaux,
18:26 est-ce qu'il ne faut pas revenir sur une
18:28 question que pose notamment l'association
18:30 Droits aux logements ou tout simplement la fondation
18:32 Abbé Pierre, c'est la réquisition des logements vides ?
18:34 - Ah moi, je te donne mon contre.
18:36 Enfin, ce n'est pas en réquisitionnant le Jean-Pierre qu'on va trouver la solution.
18:38 - Je pose une question. - Non !
18:40 - La mobilité des anciens bureaux,
18:42 il y a de plus en plus de télétravail, donc il y a des bureaux
18:44 qui se libèrent en centres d'hébergement d'urgence,
18:46 oui, pourquoi pas, mais là aussi
18:48 ce n'est pas ça. Un centre d'hébergement d'urgence,
18:50 c'est vraiment des appartements privés
18:52 de courte durée,
18:54 dans lequel on essaye de reconstruire
18:56 les sans-abri avec des psychologues,
18:58 des travailleurs sociaux. - Ce qu'on n'arrive pas à comprendre,
19:00 on a identifié les sans-domicile fixe,
19:02 on sait qu'ils sont plus de 100 000 en France,
19:04 ce qu'on n'arrive pas à comprendre, c'est comment on n'arrive pas à les mettre
19:06 tout de suite à l'abri. - Parce qu'on n'a pas
19:08 de construit AC, de centre d'hébergement,
19:10 tout simplement, c'est ça. Comme le dit Régis,
19:12 il y a quelques années, le logement c'était
19:14 une des priorités nationales, depuis
19:16 quelques temps, on a complètement mis ça sous le tapis.
19:18 - Petite phrase à la prise de fonction,
19:20 c'est qu'il ne voulait plus de gens à la rue.
19:22 - Oui, c'est un choix politique.
19:24 - Et clairement, là, en Haute-Garonne,
19:26 juste pour finir là-dessus, j'ai discuté avec des maires
19:28 aux alentours de l'agglomération de Toulousaine,
19:30 le problème c'est le prix du mètre carré,
19:32 et donc les bailleurs sociaux ne veulent plus non plus
19:34 investir, parce que ce n'est plus rentable
19:36 pour eux, parce que même si c'est un logement social,
19:38 ils ont quand même une obligation de rentabilité,
19:40 enfin, à défaut de rentabilité, au moins d'être...
19:42 - C'est pour ça que pour accéder
19:44 à un logement, il faut quand même avoir
19:46 un salaire, parce que sinon les bailleurs sociaux
19:48 refusent de vous attribuer
19:50 à un logement. - Non mais intrinsèquement, indépendamment de la personne
19:52 qui va aller dans le logement. - Bien évidemment, la Ligue de Paris
19:54 a pris tous les loyers d'un seul coup
19:56 de 20 ans pour... - Oui, et il y a
19:58 un bras armé qui s'appelle la Caisse des dépôts qui
20:00 aide, effectivement, au fonctionnement de tous les...
20:02 - Et le livret ! - Et notre livret !
20:04 Qui a pris 6%. - Oui, oui, qui sert...
20:06 - Voilà ! - C'est ça, on a des intérêts du livret,
20:08 il faut trouver du foncier. - Il faut construire des centres d'hébergement.
20:10 - Mais il faut trouver du foncier ! Et aujourd'hui, la loi...
20:12 Enfin, il y a une loi qui limite la possibilité
20:14 de construire, donc il y a une vraie tension autour de ça.
20:16 L'heure tourne.
20:18 Benjamin, on parle
20:20 de la sécheresse, parce que c'est...
20:22 même si aujourd'hui, il ne fait pas super beau partout.
20:24 - Oui, alors c'est à la fois de l'empirique, et puis ce que j'ai lu
20:26 hier dans le JDD, dans le JDD hier,
20:28 il y avait une interview de Christophe Béchu,
20:30 voilà, notre ministre de l'Environnement,
20:32 qui a alerté,
20:34 en même temps qu'Emmanuel Macron,
20:36 sur la sécheresse qui allait arriver,
20:38 et la sécheresse qui est déjà présente.
20:40 On a déjà des réserves qui sont
20:42 phréatiques, qui sont à 2 mois de retard,
20:44 on a par endroits un équivalent
20:46 à fin août. J'étais, il y a
20:48 quelques jours, en Ariège, je pense au lac de Goulourt,
20:50 qui était gelé, mais qui avait plus d'1m50
20:52 inférieur à son niveau normal.
20:54 Je pense au lac de Montpitole, pas très loin
20:56 de Toulouse, qui est une retenue collinaire
20:58 qui a plus de 2m de moins
21:00 que le niveau normal, donc il y a une véritable
21:02 inquiétude. Quels sont les modes d'action ?
21:04 Faire en sorte que tous
21:06 les systèmes de canalisation et d'adduction
21:08 en eau soient rénovés,
21:10 puisque là on perd quasiment 30% de notre
21:12 capacité d'eau, c'est développer
21:14 les retenues collinaires, et puis demander
21:16 aux exploitants agricoles de faire des efforts, et là,
21:18 pour le coup, j'ai entendu le président de la FNSEA Occitanie
21:20 qui disait "non mais nous on les fait déjà les efforts".
21:22 Donc là, plutôt, c'est ni un coup de gueule, ni un coup
21:24 de cœur, mais plutôt un coup d'alerte, et une prise de
21:26 conscience sur le fait que l'année prochaine,
21:28 pour cette année, il y a 18%
21:30 de maïs qui ont été
21:32 semés en moins, en revanche on va
21:34 semer du tournesol en plus,
21:36 parce que le maïs consomme plus d'eau
21:38 que le tournesol, et nous avons à peu près 500 000
21:40 têtes de bétail qui vont
21:42 disparaître, parce que c'est pareil, le coût de l'énergie
21:44 et notamment l'eau, fait que les éleveurs ont des
21:46 véritables problèmes pour pouvoir continuer
21:48 à nourrir et faire boire leurs
21:50 élevages. Donc, coup de gueule,
21:52 prises de conscience, et un véritable problème.
21:54 Il y a quelques départements qui ont déjà fait des restrictions
21:56 d'eau, piscine et compagnie.
21:58 - En plein hiver, ce qui est déjà le rire, ça continue.
22:00 - C'est un vrai sujet. - Mais Régis,
22:02 là-dessus, rapidement,
22:04 est-ce qu'on va vers la guerre de l'eau ? Parce que certains
22:06 le prédisent,
22:08 tout simplement, et pas
22:10 à l'étranger, pas loin de chez nous, c'est chez nous.
22:12 - On a un vrai,
22:14 je veux dire, on a un problème tout à fait considérable,
22:16 mais sur ce que disait Benjamin,
22:18 moi j'ai vu
22:20 concernant les délégations
22:22 de services publics,
22:24 d'assainissement et de distribution,
22:26 la perte en ligne est considérable.
22:28 Et nos infrastructures
22:30 publiques sont fatiguées.
22:32 Il n'y a pas qu'aux États-Unis,
22:34 où les trains déraillent.
22:36 Nous, on a...
22:38 Je veux dire, c'est toujours la même chose.
22:40 C'est là aussi une question politique.
22:42 Alors, le premier discours qu'on entend,
22:44 celui du président de la République
22:46 au Salon de l'Agriculture, c'est
22:48 "il va falloir se restreindre",
22:50 c'est l'austérité, etc. Bien évidemment,
22:52 il faut faire des économies pour qu'on mobilise les gens,
22:54 pour qu'on les sensibilise, mais il y a
22:56 aussi une volonté politique
22:58 qui doit être extrêmement
23:00 présente sur les infrastructures,
23:02 sur la gestion des ressources,
23:04 sur l'obtention des ressources
23:06 aussi. J'essaie de
23:08 comprendre ce qui se passe, parce que
23:10 effectivement, c'est récurrent. C'est la question
23:12 du réchauffement climatique,
23:14 c'est... Voilà.
23:16 - Il va se poser très certainement, et on va s'arrêter là-dessus aussi,
23:18 on y reviendra certainement sur
23:20 Sud Radio, c'est le vrai prix de l'eau,
23:22 comme on a connu le prix de l'électricité ou le prix du gaz.
23:24 Le vrai prix de l'eau que l'on paye, nous,
23:26 au robinet est celui qui coûterait vraiment
23:28 si on devait mettre à niveau, ne serait-ce
23:30 que nos réseaux d'eau potable.
23:32 C'est un vrai sujet, un vrai enjeu.
23:34 Il est bientôt 9h30, on va s'arrêter un court instant,
23:36 on revient, on va continuer de débattre.
23:38 Tiens, justement, on va parler du Salon de l'Agriculture
23:40 qui s'est ouvert ce week-end, en présence du chef de l'État,
23:42 et sa petite visite de 14h.
23:44 On va voir ça dans un instant.
23:46 - Sud Radio,
23:48 mettez-vous d'accord, 9h10,
23:50 Christine Bouillaud. - Et en compagnie
23:52 de Benjamin Cochy, Nicolas Jantey
23:54 et Régis de Castelnau, alors on en vient
23:56 à notre sujet du matin,
23:58 puisque le Salon de l'Agriculture,
24:00 allez-y, si vous êtes du côté de Paris, ne vous gênez pas,
24:02 formidable moment, la plus grande ferme de France,
24:04 Salon de l'Agriculture, la vitrine de l'agriculture
24:06 française, c'est Porto de Versailles,
24:08 et Emmanuel Macron y a donc passé
24:10 14h, samedi,
24:12 en plein débat sur les retraites, en plein débat,
24:14 on vient d'en parler avec la sécheresse,
24:16 sur la crise climatique, est-ce qu'il est encore possible
24:18 que les Français discutent avec leur président,
24:20 en vue des images que l'on a vues
24:22 ce week-end, un Emmanuel Macron
24:24 pris à partie, notamment par de jeunes militants
24:26 écologistes, du climat, avec ce
24:28 t-shirt où il y avait marqué
24:30 "à quoi tu sers ?"
24:32 Et visiblement, ça a un peu agacé le chef de l'État,
24:34 alors on peut s'interroger sur la pertinence
24:36 d'interpeller le chef de l'État en plein milieu
24:38 du salon de l'agriculture, mais on a senti quand même
24:40 qu'il y avait une forme de...
24:42 y compris aussi avec les agriculteurs,
24:44 on a senti, ou les personnes qui l'interrogeaient
24:46 sur les retraites, qu'il avait
24:48 raison et que tous les autres avaient tort.
24:50 Est-ce que je me trompe en disant ça ?
24:52 Est-ce qu'il est encore possible
24:54 pour Emmanuel Macron, en tous les cas,
24:56 de reprendre la main du terrain de la discussion et du débat ?
24:58 - En tout cas, je constate simplement que
25:00 le salon de l'agriculture, il n'a pas du tout parlé des problèmes des agriculteurs,
25:02 finalement. - Ah si ? - Oh très peu !
25:04 - Sur 14h quand même, il a eu le temps !
25:06 - Pas énormément, sur les fessiers,
25:08 il a rien annoncé. - Il a annoncé la prolongation...
25:10 - Sur la prolongation de la volaille, rien non plus.
25:12 Enfin, il y a plein de sujets sur l'agriculture
25:14 qu'il n'a pas abordé. Tout, effectivement, a été focalisé
25:16 sur cette réforme de la retraite. - Il a demandé aux Français
25:18 de faire un petit F1 pour payer. - Oui, bah...
25:20 - Pour payer des meilleurs produits.
25:22 Il vaut mieux, non ? C'est pas idiot comme message.
25:24 - On attendait éventuellement l'annonce des mesures importantes.
25:26 Finalement, il a été
25:28 pris à partie, essentiellement,
25:30 par ce débat qui est, je le répète,
25:32 à mon avis, loupé de la réforme
25:34 des retraites. Loupé parce qu'il n'aborde
25:36 pas les vrais problèmes, la valeur travail,
25:38 le problème de la natalité,
25:40 et qu'on reste aujourd'hui sur une réforme qui est
25:42 systémique, paramétrique,
25:44 entre guillemets, sur le problème
25:46 de la retraite. Et qu'aujourd'hui,
25:48 le vrai débat sur l'âge
25:50 de la retraite... C'était idiot de mettre
25:52 ce 64 ans, il fallait travailler sur la dignité.
25:54 Il a mis les Français les uns
25:56 contre les autres. C'est une réforme qui est
25:58 mal préparée. Alors, elle arrive au
26:00 Sénat, demain en commission, jeudi,
26:02 en séance peignière.
26:04 Je ne suis pas totalement favorable à ce que
26:06 propose l'LR, c'est-à-dire un
26:08 durcissement, finalement, de cette retraite.
26:10 Je compte sur mes sénateurs, le groupe
26:12 Union Centriste, je crois quand même qu'on en a 57,
26:14 pour essayer d'adoucir aussi
26:16 ce texte, adoucir les mesures que
26:18 vont proposer les LR sur
26:20 le senior, les femmes, etc.
26:22 Pour essayer d'effectivement,
26:24 je le répète, d'adoucir et d'humaniser
26:26 un peu cette réforme. Mais,
26:28 encore une fois, c'est pas une réforme.
26:30 Et on se trompe de message.
26:32 Voilà, on se trompe de débat. - Alors, Régis,
26:34 on revient sur le salon de l'agriculture.
26:36 Donc, la présence
26:38 d'Emmanuel Macron. Est-ce qu'il a raté, finalement,
26:40 sa cible en allant au salon de l'agriculture
26:42 où il se fait, Emmanuel Macron,
26:44 interpellé par des jeunes
26:46 qui posent la question du climat,
26:48 avec des questions autour de la réforme des retraites,
26:50 alors que, peut-être qu'effectivement, le sujet
26:52 du jour, c'était de parler de la situation
26:54 de nos agriculteurs.
26:56 - Mais, où qu'il aille, il provoque ce genre de choses.
26:58 - Donc, il ne peut plus sortir de l'Elysée
27:00 et de l'international, en fait.
27:02 - Non, mais le problème, c'est que,
27:04 en plus, il fait du Macron.
27:06 C'est-à-dire que, moi, j'ai regardé un peu les vidéos,
27:08 il est toujours goguenard. Il est goguenard
27:10 comme ça, avec l'air de dire "moi, je sais,
27:12 vous ne savez pas". Il y a un côté...
27:14 Alors, il a eu un argument à un moment,
27:16 je crois, il a dit "moi, je suis élu
27:18 par le peuple, et vous, par qui ?"
27:20 Bon, ça, je veux dire, à la limite, bon,
27:22 c'est de la polémique. Mais,
27:24 c'est une visite traditionnelle.
27:26 Tous les présidents y vont,
27:28 parce que la question de l'agriculture...
27:30 - Là, cette semaine, aujourd'hui, c'est Elisabeth Borne et Eric Ciotti.
27:32 Je n'ai pas le programme de toute la semaine, mais ils vont tous y aller.
27:34 - Oui, oui, mais tout le monde y va.
27:36 Ce n'est pas tellement
27:38 pour l'électorat
27:40 qui est très peu important.
27:42 Il y a très peu,
27:44 statistiquement, d'agriculteurs
27:46 en France. Mais,
27:48 effectivement,
27:50 ce genre d'opération médiatique,
27:52 il montre ses limites,
27:54 c'est qu'à chaque fois,
27:56 c'est de la communication,
27:58 à chaque fois, c'est de la
28:00 mise en scène, et les problèmes
28:02 importants et fondamentaux
28:04 ne sont pas
28:06 véritablement abordés. Nicolas a raison.
28:08 Et je pense, par exemple,
28:10 récemment à la question
28:12 de la betterave. On est en train de se faire,
28:14 la filière betteravière française, qui est une des meilleures
28:16 du monde, est en train de se faire, mais
28:18 détruire, pour tout
28:20 un tas de raisons, par un écologisme
28:22 irrationnel, etc.
28:24 Mais, malheureusement,
28:26 on n'a pas l'impression d'avoir quelqu'un qui prend
28:28 en charge, politiquement, ces questions.
28:30 Voilà, c'est
28:32 une espèce de promenade.
28:34 Aucune mesure n'a été annoncée
28:36 lors de ce passage. - Si, il a annoncé le maintien
28:38 de l'aide aux bateaux
28:40 de pêche de Bretagne. - C'est pas une
28:42 une, c'est un maintien. Il n'y a rien
28:44 d'extraordinaire. On attendait que le
28:46 président de la République, lors de ce salon, annonce
28:48 une ou deux... Les betteraves, comme l'a dit Régis,
28:50 le portait sur des volages... - Les betteraves,
28:52 ça fait un an que la France est sortie des clous
28:54 de la réglementation autour
28:56 du pesticide qui est utilisé aujourd'hui.
28:58 - Une fois n'est pas coutume,
29:00 j'ai pas essayé de prendre la défense d'Emmanuel
29:02 Macron, mais essayer de comprendre pourquoi il est allé, et quel était
29:04 son objectif, en fait, en allant au salon de l'agriculture.
29:06 Et moi, force est de constater que je mets
29:08 cette visite au salon de l'agriculture
29:10 dans la suite logique de la visite à Rungis.
29:12 Et donc, on a une opinion publique
29:14 par rapport à la retraite, et je viendrai après sur l'agriculture,
29:16 mais rapidement sur la retraite, on a une opinion
29:18 publique à 70% qui est soi-disant opposée
29:20 à la réforme. - 93% des actifs et contre.
29:22 C'est ce que disait ici Frédéric Darillez-Lefoy.
29:24 - Absolument. Des actifs et des actifs sans doute salariés,
29:26 et donc du coup, en allant à Rungis d'une part,
29:28 et en allant au salon de l'agriculture d'autre part,
29:30 il parle également à des millions de Français
29:32 qui ne se sentent pas concernés, a priori,
29:34 par l'âge de départ à la retraite, parce qu'ils sont à leur
29:36 propre compte. Et donc, lorsque vous avez
29:38 des gens qui soient entre autres auto-entrepreneurs
29:40 à 800 balles par mois, ou architectes,
29:42 ou, bref, exploitants agricoles,
29:44 qui, comme il l'a dit Emmanuel Macron, ne connaissent
29:46 ni les week-ends, ni
29:48 les quelques jours de vacances, parce qu'ils ont
29:50 un élevage à tenir, il peut
29:52 essayer de convaincre une partie de l'opinion
29:54 sur le bien fondé. Donc, je ne dis pas
29:56 qu'il cherche à opposer différentes
29:58 strates de notre
30:00 pays, mais quoi qu'il en soit, je crois
30:02 qu'il cherche à retrouver une certaine
30:04 légitimité politique auprès d'un public
30:06 qui n'est pas, a priori, concerné
30:08 par la réforme des retraites.
30:10 Sur l'agriculture, à la fois sur la pêche,
30:12 il a agi, sur les traités internationaux
30:14 comme le Mercosur, là, pour le coup, il nous fait du vrai
30:16 Macron dans le texte, on ne sait pas trop ce qu'il va faire.
30:18 Moi, ce qui m'a intéressé, c'était
30:20 l'objet du jour, c'était par rapport à la sécheresse,
30:22 parce que si on n'a plus d'eau, on n'aura plus de bétail
30:24 et on n'aura plus rien à produire. Donc, pour le coup, je pense
30:26 qu'il était à l'essentiel sur l'agriculture,
30:28 mais que son objectif premier, pour moi, était plutôt
30:30 d'amanouer une partie de la population, d'amanouer
30:32 une partie de la population qui n'est pas concernée par
30:34 la réforme des retraites. - Oui,
30:36 de vouloir essayer de débattre
30:38 Régis
30:40 sur des sujets comme ça, qui aujourd'hui sont
30:42 extrêmement clivants, en sachant en plus que
30:44 le dossier des retraites
30:46 est en cours de débat, donc
30:48 c'est comme s'il enjambait
30:50 le sujet, quelque part.
30:52 - Alors, j'aime bien Benjamin Indi
30:54 qui prend la défense
30:56 de Macron. - Ah, c'est un peu...
30:58 Je savais que ça te plairait, ça, Régis, une fois n'est pas coutumeur.
31:00 - Oui, non mais, c'est sûr, parce que
31:02 en fait, ce que tu dis,
31:04 c'est de la diversion,
31:06 c'est de la diversion, ce que tu
31:08 disais tout à l'heure à propos de l'affaire Palmat,
31:10 dont je rappelle, juste très
31:12 petite incidente, Christine,
31:14 c'est un business aussi,
31:16 pour l'appareil
31:18 médiatique, ça rapporte.
31:20 - Ah mais oui, c'est pour ça que ça...
31:22 - Mais il y a aussi
31:24 un côté diversion, il y a aussi
31:26 un... et là,
31:28 il essaye de gérer,
31:30 il a une difficulté,
31:32 avec la réforme des retraites,
31:34 dont je rappelle quand même que le rejet,
31:36 c'est aussi le rejet
31:38 du projet Macron, c'est le rapport
31:40 de Macron avec les Français.
31:42 Il est minoritaire dans ce pays,
31:44 incontestablement et lourdement
31:46 minoritaire, même s'il a été élu
31:48 légitimement.
31:50 - Il a été élu, il a été élu,
31:52 contre Marine Le Pen.
31:54 - Oui, mais il est élu.
31:56 - Ah, il est élu ?
31:58 - Pardon, pardon, pardon, pas tous en même temps.
32:00 Il est certes...
32:02 - Il est élu, mais il est légitime.
32:04 - Il est légitime.
32:06 - Sinon, on est en question de tout processus.
32:08 - Mais il est élu.
32:10 Et là, effectivement,
32:12 mais c'est...
32:14 il a perdu le législatif, je le rappelle aussi,
32:16 là, il est en difficulté politique.
32:18 Il est en difficulté politique,
32:20 et donc, et Benjamin n'a pas
32:22 tort de dire que hop, il fait du sous-poudrage,
32:24 il se met en scène.
32:26 C'est de la communication, enfin je veux dire...
32:28 - Enfin, tout le monde se met en scène, non ?
32:30 Dans ce déplacement au Salon de l'Agriculture.
32:32 - Mais chacun veut montrer qu'on est près du terroir.
32:34 - Voilà.
32:36 - Quel que soit le candidat.
32:38 - Avec cette réforme de la retraite, il s'est coupé des Français.
32:40 Et donc, il faut qu'il retrouve un lien avec les Français,
32:42 et on voit avec ce Salon de l'Agriculture
32:44 que ça va pas être facile, parce que le lien,
32:46 il est vraiment coupé. Alors, il va rechercher,
32:48 on le voit dans la presse ce matin,
32:50 il va rechercher une nouvelle réforme, pour essayer
32:52 de renouer ce lien.
32:54 Alors, apparemment, on parle de réforme institutionnelle.
32:56 - Ah oui ?
32:58 - Alors, je sais pas ce qui va nous sortir encore.
33:00 - Il veut couper les Régions.
33:02 - Il veut inscrire, effectivement, les VG dans la Constitution.
33:04 Il veut essayer de déconnecter
33:06 les législatives des présidentielles.
33:08 Il a d'ailleurs pas tort là-dessus.
33:10 - Moi, il a raison.
33:12 - Bon, il y a un certain nombre de choses,
33:14 mais c'est pas le sujet en ce moment.
33:16 Il va avoir, effectivement, beaucoup de difficultés
33:18 à essayer de renouer avec les Français.
33:20 Parce qu'on a eu le débat
33:22 de la proportionnelle à l'époque.
33:24 Il l'a abandonné.
33:26 Réduire le nombre des députés, il l'a aussi abandonné.
33:28 Il a tenté déjà une réforme constitutionnelle
33:30 lors de son premier quinquennat.
33:32 Ça a échoué.
33:34 Il va essayer d'en refaire une au deuxième.
33:36 - Ça a échoué en 2018
33:38 pour la simple et bonne raison.
33:40 Pourtant, Richard Ferrand s'était mis d'accord
33:42 avec Gérard Larcher et le président de la République.
33:44 Mais il y a eu l'affaire Benalla à la contre-Escarpe.
33:46 Et du coup, le projet constitutionnel
33:48 est tombé à l'eau. Et en novembre 2018,
33:50 il y a eu les Gilets jaunes. Donc c'est pour ça que c'est tombé à l'eau.
33:52 Mais il l'avait déjà dans les placards.
33:54 - Là, vous avez entendu son grand-dada, maintenant.
33:56 On va découper les régions. On est tombé sur la tête.
33:58 On va maintenant redécouper les régions.
34:00 - Non mais attendez, il cherche quoi ?
34:02 - Pour les Français, ce n'est pas le bon moment
34:04 selon un sondage qui a été publié hier.
34:06 On glisse doucement
34:08 justement sur ces notions politiques
34:10 avec la réforme des retraites.
34:12 Et donc la main tendue du président
34:14 des sénateurs LR
34:16 au Sénat, qui a fait
34:18 hier des propositions sur
34:20 le texte en proposant au gouvernement
34:22 dit-il, Bruno Retailleau,
34:24 d'enrichir le texte, notamment sur la réforme
34:26 des retraites concernant les mères de famille.
34:28 Est-ce que finalement,
34:30 à son corps défendant, l'opposition
34:32 à cette réforme
34:34 qui fait avancer
34:36 le texte, qu'on en pense
34:38 du bien ou du mal, peu importe, mais qui fait avancer
34:40 et modifier les choses, ce n'est pas les LR finalement.
34:42 - Attention, les propositions de Bruno Retailleau
34:44 sur deux points vont dans le bon sens.
34:46 C'est-à-dire les seniors et les femmes.
34:48 Par contre, revoir la clause
34:50 du grand-père, comme l'a dit
34:52 mon ami François-Xavier Bellamy, on est tombés
34:54 sur la tête. On est déjà,
34:56 on se met la SNCF, on se met
34:58 tous les corps de métier
35:00 à dos. On ne va pas revoir aujourd'hui
35:02 la clause du grand-père sur les régimes
35:04 spéciaux. Enfin, c'est tombé sur la tête.
35:06 - Le gouvernement a fermé la porte.
35:08 - J'espère, parce que là, vraiment, les LR
35:10 me déçoivent. - Pour moi, c'est plus un moyen de pression de la part
35:12 des LR. Nous, on a envie d'avancer
35:14 sur les seniors, on a envie d'avancer
35:16 sur les femmes et on a envie que cette
35:18 réforme des retraites passe, parce que Valérie Pécresse
35:20 s'était déclarée candidate
35:22 en prônant les 65 ans. Je rappelle qu'Éric Zemmour
35:24 avait proposé 64 ans.
35:26 Donc, je pense
35:28 qu'il y a une certaine cohérence chez les LR, mais là, il y a peut-être
35:30 un rapport de force. Bon, vous nous laissez passer ça,
35:32 parce que sinon, on va retoucher à la clause du grand-père.
35:34 Donc, il y a peut-être aussi un jeu de bonnes taux
35:36 et de deal et de relations sociales
35:38 que Bruno Retailleau s'est aussi
35:40 maîtrisé. - C'est très bien fait. Il est très avis là-dessus.
35:42 - Moi, je pense qu'il y a une certaine cohérence, finalement, vis-à-vis
35:44 des Républicains. Quand je vois des gens
35:46 qui ont prôné la retraite à 65 ans
35:48 et 64 ans, il y a un peu moins d'un an
35:50 et qui, aujourd'hui, sont les premiers dans la rue à dire
35:52 "Mon Dieu, mon Dieu, ça sent mauvais", je trouve que
35:54 c'est d'une hypocrisie. Et lorsqu'on veut essayer
35:56 de rapprocher les Français de la vie
35:58 politique, eh bien, autant essayer d'avoir
36:00 une certaine constance. Et ce n'est pas un effet
36:02 et une émotion du pays
36:04 contre la politique en général
36:06 d'Emmanuel Macron qui va faire retoquer une réforme
36:08 qui, pour moi, est utile.
36:10 - Régis, on ne vous a pas entendu. Donc, sur la main tendue
36:12 des LR au gouvernement, qui a l'air
36:14 de vouloir bien prendre cette main tendue
36:16 sur certains sujets de la réforme ?
36:18 - Il n'a pas le choix.
36:20 Il n'a pas le choix.
36:22 Il faut qu'il se construise
36:24 une majorité. Il ne l'a pas.
36:26 Donc, bon, alors, le 49.3,
36:28 l'utilisation d'une procédure
36:30 que je trouve limite
36:32 inconstitutionnelle...
36:34 - Le 47.1, d'abord.
36:36 - Exactement.
36:38 Oui, je prends le 49.3.
36:40 - 47.1, c'est ça que tu voulais dire.
36:42 Un débat est courté en 9 jours
36:44 à l'Assemblée nationale.
36:46 - Dans la tête des gens,
36:48 c'est cette arme-là.
36:50 Donc, le problème,
36:52 c'est que
36:54 sur le comportement
36:56 d'Emmanuel Macron, beaucoup de gens
36:58 se sont posé la question. C'est son dernier
37:00 mandat.
37:02 Il lui reste quand même 4 ans. C'est long.
37:04 Bon, tout aurait-il que...
37:06 Comment il va... Qu'est-ce qu'il va faire ?
37:08 Comment il va l'occuper ? Or, les problèmes
37:10 de ce pays, aucun n'est véritablement
37:12 traité. La France est le pays
37:14 qui, proportionnellement, est le plus
37:16 désindustrialisé de l'UE.
37:18 C'est quand même extraordinaire.
37:20 On a des difficultés.
37:22 On a les grandes fonctions régaliennes
37:24 qui reculent. Moi, excusez-moi, la justice,
37:26 c'est un désastre.
37:28 Un désastre budgétaire, un désastre matériel.
37:30 Et donc, on met
37:32 des pansements sur des jambes de bois.
37:34 La question
37:36 de la sécurité reste extrêmement importante
37:38 dans la tête des gens.
37:40 Et là, on est en train de nous dire
37:42 qu'on va découper les régions. Ah bon, d'accord.
37:44 Alors, c'est vrai que
37:46 le grand, grand François Hollande
37:48 avait bousillé un système
37:50 qui marchait, avec les 26 régions.
37:52 Il les a redessinées
37:54 sur un coin de table. Ça a coûté une fortune
37:56 et ça ne marche pas.
37:58 - Ça marche pour certaines régions, quand même.
38:00 Par contre, effectivement, ça ne marche
38:02 pas pour d'autres, comme le Grand Est, où effectivement...
38:04 Voilà. Enfin, on ne va pas revenir
38:06 sur ce débat. - On reparlera du découpage des régions
38:08 rapidement, parce qu'on va s'arrêter.
38:10 Et j'aimerais qu'on parle des médecins.
38:12 - Puisqu'enfin, le débat va quand même
38:14 entrer dans sa vraie discussion. - Un vrai débat.
38:16 - Oui, deux semaines, puis deux caisses, quand même.
38:18 - On va fermer la buvette aussi ? Je lisais le papier
38:20 de la buvette de la FN. - Je pense que les sénateurs
38:22 vont arriver à arrêter. - Allez, on s'arrête un court instant,
38:24 parce que j'aimerais qu'on ouvre pour le dernier quart d'heure
38:26 François Braune, le ministre de la Santé, qui a déclaré
38:28 ce matin, qu'il a dénoncé
38:30 l'absence de responsabilité de la part
38:32 des médecins libéraux, qui refusent donc la nouvelle
38:34 tarification proposée par la Caisse nationale
38:36 d'assurance maladie. - 1,50 €. - 1,50 €
38:38 de plus, ou 30 €, la condition sera un peu plus.
38:40 On va voir ce que vous en pensez, et là aussi, vous pouvez
38:42 réagir 0826 300 300.
38:44 A tout de suite.
38:46 - Sud Radio, mettez-vous
38:48 d'accord, 9h-10h,
38:50 Christine Bouillaud. - En compagnie de Nicolas
38:52 Gentil, Régis De Castelnau et Benjamin
38:54 Cochy, on ouvre le dossier
38:56 de la consultation médicale.
38:58 Vous le savez, en ce moment, il y a les
39:00 négociations en cours entre la Caisse nationale d'assurance maladie
39:02 et les syndicats de médecins
39:04 généralistes et spécialistes.
39:06 La proposition qui est faite par la CNAM
39:08 aujourd'hui, c'est de revaloriser
39:10 la consultation du médecin d'1,50 €
39:12 pour une consultation
39:14 classique, et puis si le médecin est d'accord pour s'engager
39:16 dans un processus
39:18 augmenté, la consultation
39:20 passerait donc à 30 €.
39:22 Les syndicats de médecins ont jusqu'à
39:24 demain soir, fin du mois de février, pour se
39:26 prononcer, mais ils ont d'ores et
39:28 déjà dit que c'était absolument impensable
39:30 de signer ça. Ce matin,
39:32 leur ministre leur dit et déplore
39:34 surtout que ces médecins libéraux
39:36 soient complètement absents
39:38 de responsabilité par rapport à
39:40 la... - Qu'elle méprie ! - C'est un milliard et demi.
39:42 - C'est un milliard et demi, Christine, qu'elle méprie vis-à-vis des médecins.
39:44 On vous donne 1,50 €,
39:46 ça vous fera
39:48 7 000 €, et donc ça vous fera le
39:50 13ème mois. Mais c'est pas ce que demandent les médecins.
39:52 Les médecins demandent moins
39:54 de charges de travail, moins d'administratifs.
39:56 Notamment, j'ai mon cousin qui est médecin
39:58 en province à Poitiers,
40:00 et ce qu'il demande, c'est quoi ? C'est moins
40:02 de charges administratives pour se payer une secrétaire
40:04 et pouvoir
40:06 mieux soigner. Enfin,
40:08 c'est... François Paul
40:10 est complètement déconnecté. Je crois qu'aujourd'hui,
40:12 effectivement, c'est pas du tout la réponse
40:14 attendue par les médecins, et
40:16 il faut réagir vite. C'est scandaleux.
40:18 - Le ministre de la Santé, sur les
40:20 contreparties, pour ceux qui passeraient à 30 €,
40:22 c'est, on le rappelle... - Il faut travailler le week-end,
40:24 il faut aller dans des aires médicaux. - Voilà, il faut voir au moins
40:26 1 200 patients, ou employer un assistant médical,
40:28 ou, effectivement, faire des gardes de nuit,
40:30 ou travailler dans un désert médical, ou encore
40:32 le samedi matin, et il répond ceci,
40:34 il faut que les médecins cochent deux cases.
40:36 Quand on dit que faire une garde, c'est une garde par mois,
40:38 c'est quand même pas le bout du monde, dit-il.
40:40 Donc voilà un petit peu la réflexion
40:42 que fait, et le bras de fer qui est en train de s'installer.
40:44 - En province, les médecins font déjà des gardes,
40:46 mon cousin fait déjà des gardes
40:48 le week-end ! - Régis,
40:50 est-ce que là, il y a un front
40:52 médical qui s'ouvre de contestation
40:54 de longue durée entre
40:56 le ministre, la CNAM,
40:58 et les médecins libéraux ?
41:00 - Nécessairement !
41:02 D'abord parce que, effectivement,
41:04 le système de
41:06 santé français dont on était si fiers
41:08 ne va pas bien !
41:10 Et le front des médecins
41:12 libéraux, qui est
41:14 tout à fait essentiel,
41:16 oui, des aires médicaux,
41:18 comme par hasard, on a eu
41:20 des stratégies, on a le numerus clausus,
41:22 on a mis
41:24 en oeuvre des politiques qui nous retombent
41:26 dessus aujourd'hui, et on essaye
41:28 de faire payer la facture aux
41:30 médecins libéraux.
41:32 Nicolas a tout à fait raison !
41:34 Ah oui, une garde par mois, c'est pas le bout du monde !
41:36 Mais il faut voir la vie qu'ils ont !
41:38 Comment ils doivent galoper !
41:40 Je parle même pas des zones difficiles !
41:42 Je parle même pas des quartiers
41:44 comme le 93, où
41:46 ça devient dangereux !
41:48 - Même Paris, on allait dire !
41:50 - De la part d'un ministre
41:52 qui a été patron du
41:54 SAMU, qui connaît parfaitement la musique,
41:56 comment peut-il
41:58 comprendre que ça ne choque pas ?
42:00 - On a l'impression qu'il est déconnecté.
42:02 - Après, il y a les contraintes budgétaires, c'est 1,5 milliard d'euros de plus.
42:04 - Oui, ça représente 1,5 milliard, oui.
42:06 - Benjamin ? - Oui, encore une fois,
42:08 si on pouvait essayer de prendre
42:10 le problème de façon globale, un petit peu
42:12 comme pour cette histoire de logement tout à l'heure,
42:14 il y a aussi... - Tu prends de la hauteur !
42:16 - Autant que possible, c'est peut-être parce que je suis allé
42:18 au mariage la semaine dernière, mais plus sérieusement,
42:20 il y a beaucoup de médecins qui se limitent
42:22 à un certain nombre de consultations,
42:24 que ce soit par exemple des ophtalmo,
42:26 que ce soit des dentistes, que ce soit
42:28 des certaines métiers, des certaines professions
42:30 spécialisées, qui se refusent à prendre
42:32 un certain nombre supplémentaire de patients
42:34 parce que sinon, fiscalement, ils se font
42:36 massacrer. Donc, il y a à la fois
42:38 une pénalité à l'entrée avec
42:40 une consultation qui est
42:42 insuffisamment payée au regard des charges
42:44 d'aujourd'hui, des attentes de la médecine d'aujourd'hui,
42:46 de cette nécessité de redéployer
42:48 des médecins partout sur le territoire
42:50 et pas seulement là où c'est rentable
42:52 pour s'occuper des baby-boomers,
42:54 des papy-boomers, pardon,
42:56 qui ont une belle retraite, il faut aussi s'occuper des gens qui sont à la campagne.
42:58 Donc, il y a à la fois ce problème à l'entrée
43:00 mais aussi ce problème fiscal à la sortie.
43:02 Et donc, il pourrait peut-être y avoir
43:04 une planche de salut pour M. Braun, c'est de travailler
43:06 peut-être avec M. Bruno Le Maire
43:08 et voir de quelle manière on peut aussi
43:10 accompagner les médecins sur le fait de ne pas
43:12 être surchargés fiscalement à partir
43:14 du moment où il passe un stade, une
43:16 strat de patients. Pour moi, c'est
43:18 pas idiot de demander à des
43:20 médecins d'aller refaire des gardes.
43:22 Ça va soulager les dépenses
43:24 publiques et les infrastructures hospitalières.
43:26 Donc, il y a tout ça à mettre dans la balance.
43:28 En revanche, 30 balles, c'est l'aumône.
43:30 - Régis, alors justement, sur
43:32 les droits et les obligations
43:34 des médecins aujourd'hui, est-ce que c'est
43:36 un modèle qui est en train de... le médecin
43:38 généraliste, tel qu'on l'a connu... - Le médecin
43:40 de grands-parents qui
43:42 suivait toute la famille. - J'entendais
43:44 le président de SOS Médecins...
43:46 - Il ne bosse que 7 mois par an, sinon son massacre est à 40%.
43:48 - J'entendais le patron de SOS
43:50 Médecins qui disait "nous on se bat juste pour garder la
43:52 visite à domicile", quelque chose qui est en train de disparaître.
43:54 Régis ?
43:56 - Moi, je me suis installé à la
43:58 campagne. Merci,
44:00 merci le premier confinement, je dois être un des
44:02 seuls à...
44:04 J'ai été surpris...
44:06 - On y est bien, en compagnie. - Effectivement, en Provence, je suis jamais reparti.
44:08 Donc, j'ai bien fait.
44:10 Mais je vois ce qu'implique
44:12 la présence sur le terrain
44:14 de cette médecine
44:16 libérale.
44:18 Elle est tout à fait indispensable.
44:20 Elle est complètement indispensable.
44:22 Benjamin a raison.
44:24 - Non mais est-ce qu'on doit lier ? Est-ce que la CNAM
44:26 a raison de dire "on augmente
44:28 la consultation à condition de
44:30 remplir certains critères", de dire "voilà,
44:32 il y a des gares d'affaires", comme ça se faisait à une certaine époque ?
44:34 Est-ce que ça, c'est pas entendable ?
44:36 Je pose une question. - Mais ça se fait déjà. On a quand même
44:38 évolué avec ces maisons de santé,
44:40 à la fois dans les milieux ruraux et même à Paris.
44:42 Dans le 11e arrondissement,
44:44 dans le 15e aussi, on a créé
44:46 quatre maisons de santé, avec
44:48 plusieurs médecins dans la même maison.
44:50 Mais même ça, aujourd'hui, j'ai essayé d'appeler
44:52 ce week-end la maison de santé
44:54 avec qui je suis en lien
44:56 pour mon fils, etc. Eh ben,
44:58 les médecins n'étaient pas là, ils revenaient que lundi parce qu'on
45:00 est en période de vacances, etc.
45:02 Donc, je pense qu'il y a une attractivité
45:04 du métier et de toute
45:06 façon, il faut augmenter,
45:08 comme tu le disais, 30 euros.
45:10 C'est rien, aujourd'hui.
45:12 C'est rien.
45:14 - Moi, je voudrais ajouter une chose là-dessus.
45:16 C'est, avec la
45:18 question des contreparties. On vous donne l'aumône
45:20 et on demande des contreparties.
45:22 C'est-à-dire que c'est une caporalisation.
45:24 Parce que s'il y a contrepartie,
45:26 il y aura contrôle.
45:28 - Il y avait la possibilité aussi
45:30 de l'obligation d'installation. On le sait aussi
45:32 que ça, le ministre a dit "il n'en est pas question",
45:34 ça ne marchera pas. Mais, est-ce que
45:36 de demander des contreparties, ça vous paraît
45:38 une fausse bonne idée ?
45:40 Régis ?
45:42 - Ben oui ! De cette façon-là,
45:44 c'est clair.
45:46 - Tu veux dire qu'il faut passer à 50 euros ?
45:48 - Oui. - On vous donne l'aumône,
45:50 mais il va falloir que vous travaillez plus.
45:52 - Ce n'est pas des négociations.
45:54 Ça ne se dit pas ça face à des gens
45:56 qui ont fait 7 ans de médecine, qui
45:58 travaillent comme des fous, week-end compris,
46:00 et leur dire ça. C'est un problème
46:02 de communication et de dialogue
46:04 avec les médecins.
46:06 Et je suis déçu de François Bond, qui est lui-même médecin.
46:08 Je ne comprends pas. - Médecin d'hôpital.
46:10 - Donc l'affaire, pour l'instant,
46:12 c'est un niaise de la part des médecins.
46:14 Donc, faute d'un accord,
46:16 la convention ne pourra pas être adoptée. La CNAM
46:18 s'en remettra à un arbitre pour écrire
46:20 le futur texte. Et l'arbitre
46:22 qui a été désigné, c'est Annick Morel,
46:24 une ancienne inspectrice générale des affaires sociales.
46:26 Donc, c'est le sujet de la
46:28 semaine, le tarif de la consultation
46:30 chez le médecin. Rapidement,
46:32 petit tour vers le pouvoir
46:34 d'achat des Français. Ce matin, le patron
46:36 de System U notait que
46:38 l'inflation, aujourd'hui, est entre 10 et
46:40 15 %, et lui s'attendait, ne voyait pas
46:42 d'éclaircies, contrairement à ce que disait Bruno Le Maire,
46:44 et s'attendait à ce que les prix prennent
46:46 10 % encore de plus
46:48 que l'inflation, aujourd'hui.
46:50 Est-ce que la politique du chèque va continuer
46:52 et doit continuer ? Nicolas ?
46:54 - Non, je pense pas qu'il faut qu'elle continue, mais en tout cas
46:56 il faut, par exemple, pourquoi on a abandonné
46:58 ce fameux panier...
47:00 - Anti-inflation ? - Oui, on a abandonné...
47:02 - Alors, apparemment, non, c'est une petite... - Ah, c'est revenu matin, alors !
47:04 - Lundi, on était ensemble,
47:06 c'était abandonné. Vendredi,
47:08 on apprenait que c'était encore un peu sur la pile.
47:10 - Bon, il faut revenir, effectivement, à ce panier
47:12 anti-inflation, que tous les
47:14 Français aient au minimum
47:16 le panier avec des prix. Mais, il y a d'autres
47:18 solutions. On pourrait, sur des produits de première nécessité,
47:20 enlever, supprimer la TVA.
47:22 Enfin, il y a plein de solutions qui n'ont pas
47:24 été envisagées, et qui font qu'aujourd'hui,
47:26 on le voit, même nous,
47:28 au quotidien, on le voit dans les supermarchés, ça a
47:30 augmenté de 13 à 15%,
47:32 et ça va augmenter au mois de mars.
47:34 Donc, c'est inquiétant.
47:36 - Moi, je crois qu'ils ne veulent pas généraliser...
47:38 - Tandis Régis... - Oui, Rapido-Régis,
47:40 je pense pas qu'il faille continuer
47:42 cette politique du chèque,
47:44 qu'on continue à aider les gens
47:46 qui sont véritablement dans le besoin
47:48 par rapport à des critères de ressources.
47:50 Je pense pas que ça soit intéressant pour quelqu'un qui gagne 4 500
47:52 balles par mois d'avoir 10 centimes de réduction sur son
47:54 paquet de pâtes, je crois qu'il peut les absorber
47:56 sans problème. En revanche, il y a une solution
47:58 pour le pouvoir d'achat, c'est de baisser
48:00 drastiquement les charges qui pèsent sur les
48:02 salaires, parce que, qui parle
48:04 d'inflation, parle de salaire
48:06 et de capacité à pouvoir acheter de la nourriture,
48:08 je parle bien de la nourriture, les employeurs
48:10 ne peuvent pas faire plus, les
48:12 salariés ne peuvent pas faire moins, donc
48:14 c'est par ce biais des charges, en baissant
48:16 les charges, que l'on pourra redonner du souffle
48:18 sans tuer nos entreprises. Je crois
48:20 encore une fois qu'il faut regarder les choses de façon beaucoup plus
48:22 globale, sortons le nez du caddie
48:24 et regardons un petit peu ce qui se passe dans le porte-monnaie.
48:26 - Régis ? - Bien sûr,
48:28 de nouveau pansement sur les jambes
48:30 de bois, alors sans remettre le patron
48:32 de System U, il dit "je ne suis pas d'accord avec
48:34 les prévisions de Bruno Le Maire"
48:36 sans se rapporter
48:38 aux prévisions de Bruno Le Maire, chacun sait
48:40 très bien ce que ça vaut. - Le pic d'inflation
48:42 c'était l'année dernière déjà.
48:44 - Donc c'est le problème de l'inflation,
48:46 comment on la traite ?
48:48 C'est donc un problème économique
48:50 majeur, et effectivement
48:52 je suis désolé,
48:54 le caddie c'est +15, facile.
48:56 - Oui, 15,4.
48:58 - Oui, oui, non mais je veux dire, je parle de ma pratique.
49:00 - Oui, c'est ça,
49:02 on regarde son propre...
49:04 - Il faut un panier anti-inflation
49:06 en fonction des revenus pour aider
49:08 les Français qui souffrent le plus.
49:10 - Mais comment vous faites ?
49:12 - Il faut un système... - Oui, mais les Espagnols l'ont fait,
49:14 c'est 40 milliards d'euros.
49:16 Les Espagnols l'ont fait, c'est 40 milliards d'euros.
49:18 Surtout qu'on n'a pas d'argent en France, est-ce qu'on est prêt
49:20 à s'endetter à 2,96%
49:22 ce matin, sur 40 milliards d'euros
49:24 pendant un an, voire par an
49:26 si ça continue pendant des années, ou est-ce qu'on va chercher l'argent ?
49:28 - Il faut aller négocier avec Christine Lagarde.
49:30 - Je pense qu'il faut taper dans les dépenses publiques et qu'on arrête
49:32 de financer tout ça. - C'est un vrai sujet,
49:34 c'est la dépense publique, que ce soit
49:36 pour les médecins, la bouffe, pour tout.
49:38 - Il y a de l'économie à faire, on peut encore en faire.
49:40 - Merci beaucoup à tous les trois
49:42 pour ce débat, aujourd'hui
49:44 Régis De Calstelnau, Nicolas Junté,
49:46 Benjamin Cochy, merci infiniment
49:48 au démarrage de cette semaine sur les chapeaux drôles.
49:50 Vous allez aller au salon de l'agriculture ?
49:52 - J'y vais, j'y pars. - Dans la dépôt-truc là.
49:54 - En plus c'est la journée de la région Normandie,
49:56 donc je vais y passer toute la journée avec mon président.
49:58 - Et un bon camembert ! Allez, merci
50:00 beaucoup. - Moi j'adore les camemberts !
50:02 - Nous on se retrouve dans un instant avec
50:04 Oli, on va parler effectivement, télévision
50:06 avec le journaliste Olivier Delacroix.
50:08 Et on se retrouve demain aussi pour les débats.
50:10 Très belle journée à tous, à demain.

Recommandations