Alors qu'elle est au chevet d'une patiente, une infirmière est confrontée à des phénomènes paranormaux. C'est le début d'une nuit qu'elle n'oubliera jamais.
13:55 Il y avait cette petite lumière qui clignotait sur le mur et que je devais éteindre.
14:01 [Musique]
14:14 Elle n'était pas là, mais je la sentais.
14:17 En soignant des personnes atteintes du cancer, j'avais remarqué qu'ils dégagent une odeur spéciale quand ils arrivent au stade 4 de la maladie.
14:25 Et je ne sais pas pourquoi, mais toutes les infirmières avec qui j'ai travaillé étaient d'accord.
14:30 Il y a comme une odeur de mort qu'on ne peut plus jamais oublier.
14:34 C'est une odeur terrible. Je me suis alors sentie très mal à l'aise.
14:38 [Gémissements]
14:49 Je l'entendais gémir. À ce moment-là, je me suis dit, "C'est pas vrai, elle est là, elle est là."
14:58 [Gémissements]
15:04 C'était Viviane.
15:06 [Gémissements]
15:09 Viviane ?
15:10 Elle a gémi plus fort, signe qu'elle s'était rapprochée.
15:14 Viviane, vous êtes là ? Je sens votre présence.
15:20 Parfois, ils ignorent peut-être qu'ils sont morts.
15:22 C'était une très gentille femme, mais peut-être qu'à la fin, son cerveau ne faisait plus la différence entre la vie et la mort et qu'elle ne savait pas ce qui se passait.
15:30 Je me suis dit qu'en lui parlant, je l'aiderais à aller de l'avant, car elle ignorait qu'elle était morte.
15:37 Viviane, vous êtes là ?
15:40 Je ne voulais pas qu'elle reste coincée là. Il fallait qu'elle s'en aille et qu'elle comprenne qu'elle était décédée.
15:46 Alors je lui ai parlé. Je lui ai dit, "Écoutez, il faut partir. Vous n'êtes plus parmi nous."
15:53 Viviane, vous êtes morte.
15:56 Regardez, votre corps n'est pas là. Vous ne souffrez plus. Il n'y a plus de cancer. Alors soyez libre.
16:03 Et j'ai dit, "Vous êtes un ange, alors partez."
16:10 Vous pouvez partir. Vous n'avez plus de cancer. Vous ne souffrez plus.
16:16 Viviane, partez.
16:21 Quand je lui ai dit qu'elle était un ange, j'ai ressenti une vague de chaleur. Je n'avais jamais ressenti ça.
16:28 Les gens disent qu'on voit le paradis quand on meurt. Là, je l'ai senti.
16:34 Toute cette chaleur et cet amour, c'était sa façon de me remercier.
16:39 [bruit de l'espace]
16:43 [respiration]
17:11 Mary Jo, tu repars déjà ?
17:14 Mary Jo ?
17:17 [pleurs]
17:20 J'étais littéralement en larmes. Mais ce n'est pas moi qui pleurais. C'était son chagrin, pas le mien.
17:34 Je ressentais ce qu'elle ressentait. Alors ces larmes venaient d'elle, pas de moi.
17:39 [bruit de l'espace]
17:42 Je viens de te voir partir. Tu es sortie de cette chambre et tu as marché dans le couloir.
17:54 Non, j'y suis restée jusqu'à maintenant.
17:59 Ce n'était pas moi.
18:02 Après coup, l'infirmière m'a dit qu'elle m'avait vue sortir de la chambre.
18:08 J'ai répondu "Impossible, la porte était fermée".
18:11 Elle a insisté "Mais je t'ai vue dans le couloir il y a deux minutes".
18:16 J'ai dit "Non, la porte était fermée".
18:19 Là, elle a compris. "Incroyable, c'était Viviane. Qu'elle avait vu sortir de cette chambre".
18:27 [bruit de l'espace]
18:31 Je pense que j'ai aidé Viviane à s'envoler.
18:35 Je suis restée quatre ou cinq mois après qu'elle nous ait quittés.
18:44 Mais tous ces décès, c'était trop pour moi.
18:49 Je ne travaille plus au contact de la mort.
18:56 [musique]
19:17 Peu avant minuit, dans un hôpital local, c'est l'heure de la relève pour l'équipe de nuit.
19:23 Une garde que la jeune infirmière Sandy Bolton n'oubliera jamais.