- il y a 21 heures
En mars 2014, le vol MH370 disparaît, transportant 239 passagers, le Boeing 777 aurait coupé délibérément ses communications pour opérer un demi-tour au-dessus du golfe de la Thaïlande et achever sa route au milieu de l'océan Indien.
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00:11Aujourd'hui, l'un des mystères les plus horrifiants de l'aviation moderne.
00:17239 personnes disparaissent au-dessus de l'océan Indien.
00:22Sans laisser de traces.
00:24Quand le cerveau manque d'oxygène, on ne peut pas faire les choses les plus simples.
00:28Alors imaginez essayer de piloter un avion de ligne.
00:32Nous étudierons les principales hypothèses concernant la plus notoire disparition de l'histoire de l'aviation.
00:38Les responsables et bien des médias se sont convaincus eux-mêmes que les données satellites ne pouvaient signifier qu'une chose.
00:44L'avion allait au sud. Ils avaient tort.
00:48Aurait-ce pu être un meurtre-suicide ?
00:51Il y avait 227 passagers. Chacun d'eux pourrait en avoir été responsable.
00:56Les plus récents indices nous éclaireront-ils ?
01:00Si l'avion ne volait pas par lui-même, était-ce quelque chose de plus sinistre ?
01:04Les avions ne disparaissent pas comme ça.
01:06Qu'est-il vraiment arrivé au vol MH370 ?
01:10Le 8 mars 2014, à l'aéroport international de Kuala Lumpur.
01:33Le vol 370 de Malaysia Airlines attend sur la piste qu'on lui donne l'autorisation de décoller.
01:41La cabine avait été sécurisée, les tablettes et les dossiers des sièges étaient verrouillés à la verticale.
01:46Les agents de bord étaient prêts pour un vol qu'ils espéraient sans surprise.
01:50Il y avait 239 personnes à bord, 227 passagers et 12 membres d'équipage.
01:57Ces derniers étaient tous des citoyens malaisiens.
01:59Aux commandes, le capitaine Shaw.
02:02L'avion se dirigeait vers l'aéroport international de Pékin.
02:05C'était un vol de routine qui avait lieu deux fois par jour.
02:07Le 8 mars ne faisait pas exception.
02:11C'était un vol auquel Zahar Isha, le commandant, était très habitué.
02:17Ce vol dure normalement six heures.
02:20L'avion survole quelques pays et les eaux internationales.
02:22A minuit 40, le vol MH370 est autorisé à décoller.
02:41L'enregistrement des échanges radio entre l'avion et la tour de contrôle montre que tout était normal, voire banal.
02:48À 1h06, l'ordinateur de l'avion envoie un rapport automatique de position.
02:56Les transpondeurs communiquent en permanence avec le contrôle de la circulation aérienne.
03:01Ils envoient des renseignements au sujet du vol qui apparaissent sur ce qu'on appelle le radar secondaire.
03:06À ce moment-là, le vol MH370 suivait la trajectoire prévue.
03:11Il lui restait plus de 43 000 kilos de carburant, bien assez pour 6 à 7 heures de vol.
03:16Quelques minutes plus tard, à 1h19, le capitaine Shaw reçoit un message du contrôleur aérien lorsqu'il passe de l'espace aérien malaisien à celui du Vietnam.
03:28Le contrôleur aérien de Kuala Lumpur a appelé le MH370 par radio et dit « Contactez Ho Chi Minh Ville sur 120.9. Bonne nuit. »
03:38Ça signifiait qu'il était temps pour Shaw d'appeler les contrôleurs vietnamiens sur la fréquence donnée.
03:44Le capitaine Shaw a répondu « Bonne nuit, Malaysia 370. »
03:48Tout semblait donc bien aller.
03:50Les contrôleurs aériens d'Ho Chi Minh Ville auraient ensuite dû recevoir un message du vol MH370.
03:56Ce message n'arrive jamais.
03:58Le contrôleur aérien d'Ho Chi Minh Ville n'a pas reçu de nouvelles de ce vol à l'heure prévue.
04:06Soudainement, les transpondeurs du vol ont cessé de répondre et ont disparu de l'écran du contrôleur aérien.
04:1338 minutes seulement après son décollage, le vol MH370 s'efface tout simplement des radars.
04:19C'est vraiment inexplicable que cet avion, qui jusque-là volait bien et transmettait les données secondaires, ait pu disparaître à ce point de transition.
04:29Les transpondeurs se sont éteints.
04:32Leur alimentation électrique a été coupée d'une façon ou d'une autre.
04:36On ignore pourquoi.
04:38En aviation moderne, les contrôleurs aériens savent exactement où se trouvent les avions, grâce aux radars secondaires et aux échanges programmés avec précision.
04:48Ça ne se produit jamais.
04:50Les avions ne disparaissent pas comme ça.
04:53Les contrôleurs aériens vietnamiens se mettent tout de suite en état d'alerte et tentent désespérément de communiquer avec l'avion.
05:00C'est tout simplement impossible qu'un avion de ligne traverse l'espace aérien d'un pays sans que les contrôleurs sachent de qui il s'agit, où il se trouve et pourquoi il est là.
05:08C'est comme ça que ça fonctionne, pas autrement.
05:12Ils ont essayé de contacter le poste de pilotage par téléphone satellite à plusieurs reprises sans réponse.
05:20Ils ont alors conclu que l'avion s'était écrasé en mer.
05:23Comment était-ce arrivé si vite ? Pourquoi le pilote n'avait rien dit ? Pas de m'aider, rien.
05:34Ça a été le début de ce qui allait finalement devenir les recherches les plus coûteuses de l'histoire de l'aviation.
05:42Tout le monde, des dizaines de gouvernements, des centaines de familles, tous voulaient savoir ce qui est arrivé au vol MH370.
05:49Dès 5h30, une grande mission de recherche et de sauvetage est lancée.
06:0126 pays ont contribué aux recherches en envoyant 50 navires et une soixantaine d'aéronefs pour trouver tout ce qu'il pourrait y avoir sur l'eau.
06:14Épaves, nappes de pétrole.
06:16Les recherches ont évidemment débuté là où l'avion avait fait sa dernière transmission et laissé sa dernière trace radar.
06:24C'était juste à la limite du golfe de Thaïlande et de la mer de Chine méridionale.
06:29Ils ont trouvé une nappe de pétrole.
06:32Ils l'ont analysée pour voir si c'était du carburant d'avion, mais ce n'est pas le cas.
06:37Ils ont regardé les images satellites, ils ont vu ce qu'ils pensaient être des débris, mais une fois sur place, il n'y avait rien.
06:45Si l'avion s'était écrasé dans cette zone, il y aurait eu à ce moment-là des débris, des nappes de pétrole et du plastique partout dans la mer de Chine.
06:56Ça n'avait aucun sens qu'il n'y ait pas de signe de cet avion nulle part.
07:00Après deux jours de recherche, on consulte les enregistrements radars militaires.
07:07Les radars des bases militaires sont constamment à l'affût pour voir s'il y a quelque chose non loin.
07:13Le vol 370 de Malaysia Airlines aurait été à la portée des radars de bases militaires en Thaïlande, en Malaisie et au Vietnam.
07:21Leurs radars suivaient donc l'avion eux aussi, mais un peu différemment.
07:25L'avion civil se fie au radar secondaire, qui requiert un signal des transpondeurs de l'avion.
07:31C'est ce qu'ils avaient employé jusque-là pour chercher le MH370.
07:36Les militaires, eux, utilisent ce qu'on appelle un radar primaire.
07:40Celui-ci n'a pas besoin d'un signal spécial provenant d'un avion.
07:44Il envoie des ondes radios qui rebondissent sur tous les objets dans le ciel et sont ensuite renvoyés vers le radar.
07:51C'est un peu comme l'éco-localisation des chauves-souris, mais à grande échelle.
07:57Un Boeing 777 a deux transpondeurs.
08:01Si l'un d'eux tombe en panne, l'autre continue de fonctionner.
08:05Pour que le MH370 disparaisse de tous les radars, il a fallu que les deux transpondeurs se taisent en même temps.
08:13Une fois les transpondeurs éteints, impossible pour les radars secondaires de détecter l'avion.
08:18Cela dit, les radars primaires en étaient encore capables, et ils ont continué à le suivre, car l'avion était toujours en vol.
08:27Non seulement volait-il encore, mais il a radicalement changé de trajectoire, juste comme il était censé entrer dans l'espace aérien vietnamien.
08:36Le vol MH370 a tourné un peu vers l'est, puis fait une sorte de boucle.
08:42C'est presque comme s'il avait fait demi-tour vers la Malaisie.
08:45Il s'est ensuite approché de l'île de Penang, et a volé près du détroit de Malacca.
08:52Les radars militaires suivent le vol de Malaysia Airlines sur une distance de 370 kilomètres jusqu'à la mer d'Andaman, où l'avion sort de leur portée.
09:02Autrement dit, on cherchait au mauvais endroit.
09:05Les recherches ont été déplacées vers la mer d'Andaman, mais encore une fois, on n'y a rien trouvé.
09:11Les recherches étaient donc plus proches, mais visiblement pas assez.
09:16N'oublions pas que les radars militaires n'ont pas permis de déterminer où l'avion s'était arrêté de voler.
09:21À ce qu'on sache, il était toujours dans les airs quand on l'a perdu de vue.
09:25Après ça, il aurait pu continuer dans bien des directions.
09:28Les enregistrements radars soulèvent une question importante.
09:33Pourquoi l'avion a-t-il changé de trajectoire?
09:37Sur Historia, tous les mardis...
09:39Mais ça, tu vends ça combien?
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13:36Le vol 370 de Malaysia Airlines disparaît le 8 mars 2014.
13:56Mais ce qui déconcerte les enquêteurs, c'est qu'il a dévié radicalement de sa route.
14:00La trajectoire prévue du vol MH370 l'aurait fait survoler la mer de Chine méridionale vers Pékin.
14:07Les enregistrements radars montrent cependant qu'il a fait une série de virages en direction ouest
14:12et qu'il a continué à voler jusqu'à sortir de la portée des radars.
14:16Quand les enquêteurs ont compris que l'avion avait continué à voler, toutes les hypothèses possibles ont été formulées.
14:25Était-ce une bombe ? Du terrorisme ? Un crime ?
14:29Ou quelque chose de plus sinistre ?
14:31Les avions ne disparaissent pas comme ça.
14:33C'était la folie sur Internet et dans toutes les agences internationales.
14:40Pour certains, l'explication est évidente.
14:43Dès le départ, on sait que l'avion a continué à voler après que les transpondeurs se sont éteints.
14:48L'avion a poursuivi sa route et est disparu des radars militaires.
14:53On le sait parce que ces radars l'ont suivi jusqu'à 2h22 du matin.
14:59Si on prend ces données radars, plus le fait que le signal des transpondeurs a coupé juste avant que l'avion ne dévie de sa trajectoire,
15:09combiné à l'absence totale d'appels de détresse, on en arrive à une possibilité vraiment terrifiante.
15:16Auraient-ce pu être un meurtre-suicide ?
15:23Au début de l'investigation, ils se sont intéressés de très près aux deux hommes aux commandes.
15:31Ce qui est normal dans ce genre d'enquête.
15:34La question est de savoir si quelque chose aurait pu motiver ces hommes à faire s'écraser l'avion.
15:39Dans le poste de pilotage, il y avait le capitaine Zaharisha et le premier officier, Farik Abdul Hamid.
15:46La formation de ce dernier pour piloter un Boeing 777 n'était pas complètement terminée.
15:52Il s'agissait de son dernier vol avant de se qualifier.
15:56C'est un événement important, la concrétisation de travail acharné.
16:01Il travaillait pour cette compagnie aérienne depuis 7 ans.
16:04Il en avait 27 et allait bientôt se marier.
16:07Il avait une longue carrière devant lui.
16:09De ce fait, les organismes d'enquête l'ont assez rapidement écarté.
16:14Ne croyons pas que ce soit lui.
16:15Il ne reste plus qu'un seul suspect chez les pilotes.
16:21Ceux qui adhèrent à l'hypothèse du meurtre-suicide
16:24pensent que le commandant de bord, Zaharisha,
16:28a dévié du plan de vol et volontairement fait plonger l'avion dans l'océan Indien,
16:33emportant hélas tout le monde avec lui.
16:36Les enquêteurs se penchent alors sur le cas du capitaine Shah.
16:41Une fouille de son domicile révèle un indice troublant.
16:43Zaharisha avait un simulateur très sophistiqué.
16:47Un simulateur de Boeing 777 à la maison.
16:51Quand les organismes d'enquête en ont extrait les données,
16:55ils ont trouvé plusieurs trajectoires de vol différentes.
16:58Ils ont pu voir qu'elles passaient au-dessus de l'océan Indien et s'arrêtaient là.
17:03C'est le parcours qu'allait finalement suivre le vol MH370.
17:07Il semble que le capitaine Shah avait répété ce vol.
17:12Cette trajectoire en soi était assez révélatrice.
17:16Le capitaine Shah venait de l'île de Penang.
17:19La dernière manœuvre enregistrée par les radars militaires
17:22a eu lieu au nord-ouest de Penang, très près de l'île.
17:27La nuit était claire, la visibilité excellente.
17:30Ce virage lui donnait une dernière vue parfaite de son chez-soi, Penang.
17:37Certains pensent que ceux qui prennent la décision ferme de se suicider
17:43ressentent une grande sérénité.
17:48Il y en a donc qui croient que ce dernier virage vers Penang
17:52aurait été une sorte d'adieu à son lieu d'origine.
18:00Bien que toutes ces preuves dressent un tableau accablant pour le pilote,
18:04elles ne suffisent pas à clore l'affaire.
18:07Officiellement, la disparition du vol MH370 n'est pas classée comme un suicide du pilote
18:14car il n'a pas laissé de lettres de suicide
18:16et on estime impossible de déterminer ce qu'il avait en tête.
18:20Si les pilotes ne sont pas responsables de la tragédie,
18:25pourrait-ce être le fait d'un autre membre de l'équipage ?
18:28Les enquêteurs tournent leur attention vers les agents de bord.
18:33Il y a toujours la possibilité qu'un des membres du personnel de bord
18:38ait été formé pour entrer dans le poste de pilotage
18:41ou qu'il se soit familiarisé avec l'avion de manière à le faire.
18:46Les enquêteurs se sont donc penchés sur chacun des membres de l'équipage.
18:52Ils ont effectué 170 entrevues, ont étudié leurs comptes bancaires,
18:57leurs comptes de médias sociaux, leur vie amoureuse,
19:00tout ce qu'ils pouvaient examiner et ils n'ont rien trouvé.
19:05Au bout du compte, il n'existe aucune preuve substantielle
19:09que le pilote ou le reste de l'équipage ait commis un acte répréhensible.
19:13Il n'y a absolument aucune preuve qu'il s'agit d'un meurtre-suicide.
19:18Un élément continue de troubler les autorités.
19:22L'absence de signal de détresse.
19:24Qu'a-t-il pu se passer ?
19:26Une nouvelle émission arrive sur une discipline méconnue,
19:29le bûcheronnage sportif.
19:31Rapporter le championnat mondial au gradant d'or à deux hommes,
19:35puis l'objectif cette année, c'est d'aller se chercher encore en fou.
19:39Quatre bûcherons modernes parcourent le Québec et les États-Unis pour gagner
19:46et nous montrer de quel bois il se chauffe.
19:51La scie entre les dents, mercredi 21h, sur Historia.
19:56Les encans.
19:57Ça commence fort.
19:58C'est une affaire de connaisseurs.
20:00C'est un modèle qui est assez rare.
20:01Et de passionnés.
20:02C'est super bon.
20:04C'est hot, le bruit.
20:06Retrouvez vos experts sur leur terrain de chasse de prédilection.
20:09Ça, c'est le premier que je veux.
20:11La poignée est en bois pisé.
20:13Des collectionneurs sont mindés à acheter quelque chose.
20:16Et c'est un peu moins de 1h du chute.
20:21La fièvre des encans, nouvelle génération.
20:23Ce soir, 21h30, sur Historia.
20:26Des mois après la disparition du vol MH370, le public attend désespérément que les enquêteurs
20:41en retrouvent la trace.
20:43Le manque d'indices rend toutefois leur travail difficile.
20:48Les conversations radio sont une des choses qui aident souvent les enquêteurs à déterminer
20:52la cause d'un accident.
21:01Quand il se produit quelque chose d'inhabituel dans un avion, les pilotes le mentionnent
21:05généralement par radio.
21:07Que ce soit une urgence, une chose aperçue par le hublot, ou un passager qui se comporte
21:13mal, ils le font savoir par radio.
21:15Dans ce cas-ci, il n'y a pas eu d'appel de détresse.
21:18Il nous manque cet élément.
21:20L'absence d'appel de détresse est peut-être en soi un indice.
21:25D'après ce qu'on sait, l'explication la plus logique me semble être que l'avion
21:30se soit dépressurisé, ce qui aurait rendu toutes les personnes à bord inconscientes
21:35et les aurait tués par manque d'oxygène.
21:37La raison pour laquelle cet avion n'a pas suivi sa trajectoire et a adopté un parcours
21:46inusité, c'est que le pilote n'avait pas les idées claires.
21:51D'après cette hypothèse, un terrible accident s'est produit à bord, paralysant l'équipage
21:55et probablement aussi les passagers.
21:58Le problème du vol MH370 pourrait donc avoir commencé avant que l'avion ait quitté
22:02le sol.
22:03Les registres de maintenance montrent que des travaux ont été effectués, juste
22:08avant le décollage, sur le système d'approvisionnement en oxygène de l'avion.
22:13Le système de pressurisation d'un Boeing 777 traite tout l'air que les gens respirent
22:18à bord.
22:19Il gère aussi la pression intérieure.
22:22À haute altitude, la pression à l'extérieur de l'avion est très faible.
22:27Trop faible pour qu'on y reste en vie.
22:29L'intérieur de l'avion est pressurisé et c'est confortable.
22:34Il est possible qu'une erreur se soit produite pendant qu'on effectuait des travaux sur le
22:38système de pressurisation, ce qui a empêché l'avion d'atteindre une pression convenable.
22:45Ce n'est pas vraiment rare, mais quand ça se produit, il faut pressuriser l'avion,
22:51habituellement en lançant une procédure d'urgence.
22:53Et si ça n'a pas été fait ?
22:57Le dernier contact radio avec le contrôle aérien a été effectué par le capitaine
23:03Shah.
23:03Bonne nuit, Malaysia 370.
23:06Ça signifie qu'il ne pilotait pas l'avion.
23:09Sur un avion de ligne, il y a deux pilotes.
23:11Un qui fait voler l'avion et un qui vérifie les instruments.
23:15Le pilote qui passe les appels radio n'est pas celui qui est aux commandes.
23:18Ça marche comme ça.
23:20Tous les appels radio depuis le moment du décollage du vol MH370 avaient été effectués
23:25par le copilote Farik Abdulhamid.
23:27Le capitaine Shah s'occupait du décollage et de sortir l'avion de l'espace aérien
23:31de Kuala Lumpur, soit les opérations les plus difficiles du vol.
23:35Le capitaine Shah était un pilote de ligne très expérimenté.
23:38Il avait accumulé 18 000 heures de vol alors qu'il n'était âgé que de 53 ans.
23:42C'est à peine 1500 heures de moins que le capitaine Sully Sullenberger,
23:47quand il a posé son appareil sur le fleuve Hudson.
23:51On peut supposer qu'une fois l'avion dans les airs, après 38 minutes de vol,
23:55quand la voix du capitaine Shah s'est fait entendre à la radio,
23:58c'est qu'il avait passé les commandes de l'appareil à son copilote.
24:01C'était après tout le dernier vol de celui-ci pour se qualifier comme pilote sur cet avion.
24:07C'est le premier officier qui pilotait l'avion, alors qu'il n'était pas encore pleinement qualifié.
24:12Il y avait 227 passagers et 12 membres d'équipage à bord.
24:18Et l'avion prenait de l'altitude.
24:20En outre, l'avion avait peut-être un problème de pressurisation.
24:23Une situation dangereuse qui peut causer l'hypoxie.
24:28L'hypoxie est une diminution de la quantité d'oxygène que le sang distribue aux tissus et au cerveau.
24:34Cela peut se produire dans tout avion volant à plus de 4900 mètres.
24:37Quand le cerveau manque d'oxygène, on ne peut pas faire les choses les plus simples.
24:42Alors imaginez essayer de piloter un avion de ligne.
24:45Pour être franche, l'hypoxie rend les gens stupides, incapables de penser rationnellement.
24:51À une altitude de croisière de 10 000 mètres, l'hypoxie peut entraîner l'incapacité totale en moins d'une minute.
24:58Les statistiques indiquent que pour les pilotes, le temps de conscience utile pourrait être aussi court que 15 secondes.
25:05L'hypoxie progressive a causé de nombreux accidents d'avion au fil des ans.
25:13C'est un scénario mortel qui laisse peu de temps pour réagir.
25:17C'est souvent arrivé qu'un avion décolle sans que les pilotes aient pressurisé l'appareil,
25:22quand ce n'était pas l'avion qui n'arrivait pas à se pressuriser.
25:25En raison de la nature de l'hypoxie, il y a eu des cas où les pilotes ont beau avoir entendu l'avertisseur d'altitude de la cabine,
25:34qui les avise que l'avion n'est pas correctement pressurisé,
25:37ils n'ont pas pu y répondre adéquatement parce que leur cerveau manquait déjà d'oxygène.
25:43Serait-ce ce qui s'est produit lors du vol MH370 ?
25:47Ça semble logique. Ça expliquerait l'absence d'un Médée, d'un appel de détresse.
25:53Dans des conditions d'hypoxie, les pilotes peuvent même ne pas se croire en danger.
25:58La trajectoire erratique témoigne également d'un événement hypoxique.
26:02Le pilote aurait fait demi-tour pour rentrer à Kuala Lumpur face à l'urgence de la situation.
26:08Selon les radars, l'avion effectue un dernier virage.
26:15Le dernier geste du copilote a donc pu être d'orienter l'avion vers un aéroport qu'il connaissait.
26:23Il s'agit de l'aéroport international de Langkawi, situé sur une île juste à l'ouest de la péninsule malaise.
26:30C'est là qu'il avait suivi sa formation. Le terrain lui était familier.
26:34Il savait que la piste était assez longue pour y faire atterrir un Boeing 777 plat.
26:39L'avion n'y atterrit pas, mais poursuit sa route sur 370 kilomètres.
26:45On croit qu'à ce stade, les deux pilotes étaient inconscients à cause de l'hypoxie.
26:50Le pilote automatique avait pris le relais.
26:53L'appareil transportait 239 personnes, fort probablement mortes,
26:58et il aurait continué à voler jusqu'à ce qu'il n'ait plus de carburant.
27:04L'hypothèse de la dépressurisation ne convainc pas tout le monde.
27:07La vérité serait-elle plus sinistre?
27:12Kinder Bueno?
27:14C'est croustillant, c'est crémeux.
27:17Ça sort vraiment de l'ordinaire.
27:19Du chocolat au lait onctueux, une gaufrette croustillante, une garniture crémeuse aux noisettes.
27:25C'est Kinder Bueno.
27:26Frédéric ferait n'importe quoi pour sa fille.
27:30Même la partie arrière d'une licorne.
27:33Heureusement, la partie avant l'avait son chandail avec Game.
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27:55Voici une athlète prête à tout, esquivant les fuites grâce à Depend Silhouette,
28:02confectionnée dans notre tissu le plus lisse et doux,
28:04tout en confiance, protégée, tout en puissance, respectée.
28:08Depend.
28:09La seule chose plus forte que nous, c'est vous.
28:11Lorsque le vol MH370 est porté disparu,
28:20les enquêteurs de neuf pays, dont les États-Unis, se joignent aux recherches.
28:24Leur plus grand défi est le manque d'indices,
28:27dont la quasi-totalité se trouverait dans l'avion perdu.
28:31Le cours de l'enquête change toutefois quelques semaines après le début des recherches,
28:34quand les autorités mettent la main sur une mine d'or de nouvelles données.
28:38La société Inmarsat est entrée en contact avec les enquêteurs.
28:44Elle s'occupe des données satellites des compagnies aériennes,
28:47comme celles des téléphones à l'arrière du siège pour passer des appels,
28:50et des systèmes de télévision et de divertissement.
28:53Ces systèmes sont en communication permanente avec des satellites,
28:56question de vérifier qu'ils fonctionnent.
29:01Inmarsat possède des enregistrements de ces communications.
29:05La première chose qui s'est passée,
29:06c'est que l'avion s'est connecté au système Inmarsat à minuit, heure de Malaisie,
29:10comme c'est prévu juste avant le décollage.
29:13Par la suite, le système satellitaire s'est connecté à l'avion toutes les heures
29:17au moyen de signaux automatiques.
29:20Ça sert principalement à vérifier s'il est toujours là.
29:24On appelle ça une poignée de main.
29:26Quand les transpondeurs de l'avion se sont éteints,
29:29le système Inmarsat n'a pas cessé de fonctionner.
29:32Il a fallu bien du temps pour étudier les données.
29:35À l'époque, on n'avait pas la technologie nécessaire pour tout comprendre.
29:39Une fois les données Inmarsat analysées,
29:42elles ont révélé quelque chose d'incroyable.
29:46Jusque-là, on pensait que le dernier contact avec l'avion
29:49avait eu lieu à 2h22 du matin.
29:51Il était ensuite disparu des radars militaires.
29:53Les enquêteurs supposaient que l'avion s'était écrasé peu de temps après.
29:57Les données Inmarsat montraient 7 signaux automatiques après 2h22.
30:03Ces signaux continuaient jusqu'à 8h19 du matin.
30:06La technologie ne permettait pas encore de déterminer l'emplacement précis de l'avion
30:19avec les signaux d'Inmarsat.
30:21Tout ce qu'on savait, c'est que l'avion était à portée d'un certain satellite.
30:27Selon les calculs, ça couvrait une vaste zone au large de la côte ouest de l'Australie,
30:34bien plus au sud que la région où c'était jusque-là concentré les recherches.
30:39Ça signifie que l'avion a tourné vers le sud
30:42et a volé pendant 6 heures au milieu de nulle part.
30:48Certains théorisent qu'il n'était pas en pilotage automatique.
30:52Et pourquoi voler si longtemps quand on a l'intention de se tuer ?
30:56Si l'avion ne volait pas par lui-même
30:59et que les pilotes n'étaient pas suicidaires,
31:02il reste une seule option.
31:05Un passager a pris le contrôle de l'appareil.
31:09Il y avait 227 passagers.
31:13Chacun d'eux pourrait en avoir été responsable.
31:16Depuis le 11 septembre 2001,
31:18on fait plus attention à ceux qui montent dans un avion.
31:22En creusant un peu,
31:24les enquêteurs se rendent compte que certains passagers
31:26ne sont pas ceux qu'ils prétendent être.
31:30Les enquêteurs ont vérifié l'identité de tout le monde.
31:34Et quelque chose clochait.
31:37Deux hommes étaient montés à bord
31:38avec des passeports volés.
31:40Un passeport italien et un autrichien.
31:43Au moment de l'enregistrement,
31:45pour une raison quelconque,
31:47Interpol n'a pas détecté ces passeports.
31:50Il y avait donc deux hommes à bord de cet avion
31:53qui cachaient manifestement quelque chose
31:55et on n'en savait rien.
31:58On ignorait leur identité.
32:00Faux nom, faux passeport.
32:02Ça aurait pu être n'importe qui.
32:05Heureusement, on n'était pas en 1950,
32:08mais bien en 2014.
32:09Il se faisait beaucoup de surveillance partout.
32:13On a donc pu suivre leur piste.
32:16La police a découvert que ces deux types étaient des amis.
32:20Il s'est avéré que ces passeports avaient été volés en Thaïlande
32:24environ deux ans plus tôt.
32:26Ces hommes avaient acheté un billet à l'est simple
32:28à partir d'une cabine téléphonique en Thaïlande.
32:30De là, ils étaient entrés en Malaisie avec leur vrai passeport.
32:33On a donc su qui ils étaient.
32:37Les deux hommes ont une bonne raison de cacher leur identité.
32:40C'était deux réfugiés iraniens de 19 et 29 ans
32:44qui souhaitaient demander asile à Pékin.
32:47Ils n'avaient aucune connaissance des avions.
32:50Or, les manœuvres effectuées pendant le vol MH370,
32:54celui qui les a faites,
32:55savaient se débrouiller aux commandes d'un avion.
32:58Ces gars-là n'étaient pas de vrais suspects.
32:59Les enquêteurs croient également
33:03que le coupable sait faire fonctionner
33:05les systèmes internes de l'avion,
33:08comme les transpondeurs.
33:09Il y avait un passager qui correspondait au profil.
33:13C'était un mécanicien de bord suisse.
33:16Le Boeing 777-200
33:18comporte une voie d'accès
33:20au compartiment avionique
33:22qui est situé sous le poste de pilotage
33:24à partir de la cabine de première classe.
33:26Il est protégé par une petite serrure.
33:30C'est là que se trouvent les ordinateurs de vol,
33:33le contrôle de la pressurisation et tout le reste.
33:36Si on a accès à cette pièce,
33:38on peut causer de sérieux dommages à un avion en vol.
33:41Un mécanicien de bord le saurait-il ?
33:44C'est possible.
33:46Ce mécanicien de bord a-t-il un mobile ?
33:49Après enquête,
33:51on a constaté qu'il avait un passé sans tâche.
33:54Il travaillait sur un tout autre type d'aéronef,
33:57sur des avions d'affaires.
33:59Ce n'était probablement pas un suspect.
34:02Sans preuve de l'implication d'un passager,
34:04les recherches restent au point mort pendant trois ans.
34:08Rappelons-nous que pour démontrer ce qui s'est passé,
34:10il faut des preuves.
34:11Et il n'y en avait pas
34:13avant que la mer rejette quelque chose sur la plage.
34:15En 2017, il n'y avait toujours presque aucun indice
34:20concernant MH370.
34:22Un jour, quelqu'un a fait une découverte incroyable
34:25en marchant sur une plage.
34:28À 10 500 km de l'aéroport de Kuala Lumpur,
34:32des débris d'avions émergent sur diverses îles d'Afrique.
34:36On avait enfin des preuves tangibles à examiner.
34:40Et c'était des pièces de cet avion.
34:44C'est parti !
34:45Trois brillants créateurs
34:47entrent dans une compétition
34:49pour impressionner les juges.
34:54Trois ans après la disparition du vol 370 de Malaysia Airlines,
34:59il n'y a toujours aucun signe de l'avion.
35:02Mais en 2017,
35:04des débris commencent à faire surface.
35:05Certains morceaux ont alors été rejetés par la mer
35:11sur la côte est de l'Afrique,
35:15au Mozambique et à l'île de la Réunion.
35:17En tout, on trouve 33 pièces dans 6 pays différents.
35:24Ils ont même trouvé une grosse pièce.
35:26C'est un flaperon unique au Boeing 777,
35:30dont le numéro de série correspondait à l'avion du vol MH370.
35:34Ça devait donc en provenir.
35:37Ces pièces révèlent un indice important.
35:41Il y avait des marques de brûlure sur les débris.
35:44Ça indique qu'il peut y avoir eu un incendie.
35:47Ce dont on est sûr,
35:53c'est que les transpondeurs se sont éteints
35:5538 minutes après le décollage.
35:58C'était peut-être dû à un incendie à bord.
36:02L'origine des incendies d'avion peut varier.
36:04Électriques, mécaniques,
36:06ils peuvent commencer dans la soute à bagages
36:08ou dans la cabine.
36:10Le vol MH370
36:12transportait environ 250 kg de piles au lithium-ion
36:16dans la soute avant.
36:19On sait que c'est plus que suffisant
36:21pour faire s'écraser un avion,
36:23car ça s'était déjà produit.
36:27Le 3 septembre 2010,
36:30le vol 6 d'UPS s'envole
36:32de l'aéroport international de Dubaï.
36:35C'était un énorme avion cargo
36:37Boeing 747-400 d'UPS
36:39piloté par le capitaine Lampy
36:41et le premier officier Matthew Bell.
36:44Après 220 kilomètres,
36:47la cabine de pilotage s'est remplie de fumée.
36:51C'était le chaos.
36:53Bien à voir avec la fumée d'un feu de camp.
36:55Elle était si épaisse
36:56qu'ils étaient incapables de voir à travers.
36:59Ils n'avaient aucune chance.
37:02Le commandant de bord Lampy
37:03a débranché le pilote automatique
37:05sans doute pour tenter un virage rapide
37:08vers Dubaï.
37:10Ce faisant,
37:12il s'est aperçu que le système de contrôle
37:15des commandes de vol principales
37:16était tombé en panne à cause de l'incendie
37:19et qu'il n'arrivait plus à piloter l'avion correctement.
37:22Il s'est levé de son siège
37:24pour aller chercher un extincteur,
37:26mais a malheureusement été immédiatement terrassé
37:29par la fumée et les flammes.
37:31Le copilote Bell
37:35ne voyait plus ses instruments,
37:37mais on lui a dit
37:38de se rendre à la piste 12 gauche
37:40de l'aéroport de Dubaï.
37:42Il est hélas allé s'écraser
37:44à quelques kilomètres
37:45de l'autre côté de la piste.
37:47Les deux pilotes sont morts.
37:50L'enquête qui a suivi
37:53a permis de découvrir
37:54qu'une cargaison de 81 000 piles
37:56au lithium-ion
37:57se trouvait à bord de cet avion.
37:59Ces piles sont extrêmement volatiles,
38:04même celles des téléphones portables.
38:06Leur charge est très élevée,
38:08mais leurs parois sont très minces.
38:11Par conséquent,
38:14si l'une d'entre elles s'enflamme,
38:17le feu se propage très facilement
38:18aux piles adjacentes.
38:21Dans de rares cas,
38:22les piles au lithium-ion
38:23prennent feu spontanément.
38:26C'est comme une mini-explosion.
38:29L'Agence fédérale américaine
38:31de l'aviation a dénombré
38:32340 accidents
38:34appliquant ce type de piles
38:35dans des avions.
38:36En 2019,
38:37des règles visant à protéger
38:38les avions de passagers
38:39ont été instaurées.
38:41Il est désormais interdit
38:43de transporter des piles
38:44au lithium-ion
38:45dans les avions de ligne,
38:47même dans la soute.
38:48Et les quantités permises
38:49sur les avions de fret
38:51sont très limitées.
38:53Ces nouvelles règles
38:54ont cependant été adoptées
38:55bien trop tard
38:56pour s'appliquer au vol MH370.
38:59Dans le cas du vol MH370,
39:02il y a des débris calcinés,
39:04ainsi qu'une grande quantité
39:06de carburant à bord
39:07sous la forme de piles
39:08au lithium-ion.
39:10Comment explique-t-on alors
39:11les déviations de trajectoire
39:13et les manœuvres erratiques ?
39:15Bien des gens s'interrogent
39:16sur ce virage brusque à gauche.
39:19L'incendie peut aussi l'expliquer.
39:21On enseigne aux pilotes
39:23qu'en cas de feu,
39:24il faut immédiatement sortir
39:26des voies aériennes.
39:27Au début,
39:29c'est ce que semble faire
39:29le vol MH370.
39:31L'étape suivante
39:33est de trouver un aéroport.
39:35Certains de ces virages sporadiques
39:37auraient pu découler
39:39d'une tentative
39:39de trouver un endroit
39:40où faire atterrir l'avion
39:42le plus rapidement possible.
39:43Il faut soit éteindre l'incendie,
39:47soit amener l'avion au sol
39:48aussi vite qu'on le peut.
39:53On dit habituellement
39:54qu'il faut entre 12 et 14 minutes
39:57pour faire descendre
39:58un avion désert jusqu'au sol.
40:01Un avion étant essentiellement
40:03conçu pour planer,
40:05il est vraiment difficile
40:06de l'amener au sol
40:08très rapidement.
40:08sauf si on pique
40:11littéralement du nez.
40:16Les gens demandent toujours
40:18pourquoi il n'y a pas eu
40:19d'appel à l'aide
40:20ni de message radio.
40:22Tout d'abord,
40:24il était peut-être impossible
40:25d'envoyer un appel à l'aide
40:27à ce moment-là.
40:29L'incendie avait pu mettre
40:31les systèmes de communication
40:32hors service.
40:34Par ailleurs,
40:35il faut aussi comprendre
40:36la difficulté de piloter
40:38dans une cabine remplie
40:39d'une épaisse fumée.
40:42Si votre voiture,
40:43votre camion
40:44ou votre bateau
40:45est en feu,
40:46vous pouvez en sortir
40:47ou en sauter.
40:48Malheureusement,
40:49on ne peut pas faire ça
40:50dans un avion.
40:51Personne ne viendra à l'aide.
40:52Les pompiers n'arriveront pas.
40:55L'équipage doit se débrouiller seul.
40:57Ce qu'il ferait alors,
40:59c'est essayer d'éteindre le feu.
41:01Le Boeing 777
41:04est équipé
41:05d'un système
41:06très avancé
41:07de détection
41:07et d'extinction
41:08des incendies.
41:10Malheureusement,
41:11il n'a pas été conçu
41:12pour lutter
41:13contre les piles
41:14au lithium-ion.
41:17En l'absence
41:18d'une autre option,
41:19on doit faire monter
41:20l'avion
41:21afin de priver
41:22le feu d'oxygène.
41:24Le problème,
41:25c'est que si le feu
41:27a besoin d'oxygène,
41:29les personnes
41:31à l'arrière aussi.
41:33C'est un coup de T.
41:36Est-ce le feu
41:37qui va manquer
41:38d'oxygène en premier
41:39ou les gens ?
41:40Si on ne grimpe pas,
41:42ils vont tous brûler vif.
41:44Il est fort possible
41:45que tout le monde
41:46soit mort
41:46bien avant
41:47que l'avion
41:48ne se soit écrasé
41:49dans l'eau.
41:50C'était peut-être
41:51le pilote automatique
41:52qui dirigeait l'avion
41:53sans personne aux commandes
41:55jusqu'à ce qu'il manque
41:56de carburant.
41:57Ces nouveaux indices
41:59ne permettent toujours
42:00pas de classer
42:01l'affaire du vol
42:02MH370.
42:04On ne dispose
42:05que de quelques pièces
42:06de cet avion
42:07qui pesait
42:07près de 450 000 kilos.
42:09On peut donc faire
42:10des suppositions éclairées,
42:12continuer de chercher,
42:13formuler des hypothèses,
42:15mais en réalité,
42:16on n'a pas de réponse.
42:19Plusieurs experts
42:19se montrent d'ailleurs
42:20sceptiques
42:21quant à la valeur
42:22de ces preuves.
42:24Compte tenu
42:25du temps incroyable
42:26qui s'est écoulé
42:27avant que les débris
42:28n'émergent,
42:29certaines personnes
42:30se demandent
42:31s'ils pourraient avoir
42:32été laissés là
42:33par quelqu'un.
42:34Si vous êtes collectionneur,
42:35alors vous êtes un rêveur.
42:36Je n'ai jamais vu
42:37la moitié des choses
42:38qu'il y a dans cette vitrine.
42:41Oh ouais!
42:42En voiture!
42:44Et vous avez...
42:45Le 17 janvier 2017,
42:50on suspend
42:50les recherches officielles
42:51du vol 370
42:52de Malaysia Airlines.
42:56Après avoir ratissé
42:57120 000 km²
42:59du fond de l'océan Indien,
43:01on n'a toujours pas trouvé
43:02le reste de l'avion.
43:04Les recherches officielles
43:06qui ont exigé
43:08des centaines de millions de dollars
43:09et des années de travail
43:11n'ont donc rien donné.
43:13Certains affirment même
43:16que les recherches
43:17ont été effectuées
43:18dans la mauvaise zone.
43:20Les responsables
43:20et bien des médias
43:21se sont convaincus eux-mêmes
43:23que les données satellites
43:24ne pouvaient signifier
43:25qu'une chose,
43:26l'avion allait au sud.
43:27Ils avaient tort.
43:29On peut interpréter
43:30ces données autrement.
43:32Si les responsables
43:33des recherches
43:33ont cru que l'avion
43:34s'était dirigé
43:35vers le sud de l'océan Indien,
43:36c'est parce qu'ils se fiaient
43:38aux métadonnées satellites.
43:40Le vol MH370
43:44est resté visible
43:44sur les systèmes radars
43:46au sol
43:46jusqu'à près de 2h30 du matin.
43:49Après ça,
43:51jusqu'à 8h19,
43:53les seules données
43:54proviennent des satellites.
43:56On peut calculer
43:57la distance
43:58entre l'avion
43:59et le satellite
43:59au moyen de ces signaux
44:01d'après les mouvements
44:02dans le temps
44:02et l'espace.
44:04Le délai
44:04entre l'envoi du signal
44:06par le satellite
44:06et la réponse
44:08de l'avion
44:08permet de calculer
44:10la distance
44:10qui le sépare
44:11du satellite.
44:13Cela brosse
44:14toutefois
44:14un portrait
44:14incomplet.
44:17Le problème
44:18avec ces signaux,
44:19c'est qu'il est très difficile
44:20de cerner
44:21le parcours exact
44:22qu'emprunte un avion.
44:23Au moment
44:23de l'écrasement,
44:25on ne disposait pas
44:25de la technologie requise
44:27pour analyser à fond
44:28les données d'Inmarsat.
44:30En plus,
44:31l'avion se déplaçait.
44:32On ignore
44:33à quelle vitesse
44:34et à quelle altitude
44:35il volait.
44:35Si on n'effectue pas
44:37ces calculs
44:37en quelques millisecondes,
44:39on peut se tromper
44:40de plusieurs milliers
44:41de kilomètres.
44:43Une fois
44:43leurs calculs
44:44effectués,
44:45ils ont conclu
44:46que ces données
44:47signifiaient sans équivoque
44:48que l'avion
44:49s'était dirigé
44:50vers le sud
44:51de l'océan Indien.
44:53Ce n'est toutefois
44:54pas la seule possibilité.
44:58Il a fallu
44:59des années
44:59pour tout calculer,
45:00mais les données
45:01correspondent aussi
45:02à un arc au nord.
45:04En suivant cet arc,
45:07on voit que l'avion
45:07serait passé
45:08par le nord
45:09de la Thaïlande
45:09puis l'Asie centrale.
45:11Si l'avion
45:12a suivi
45:12cette trajectoire
45:13au nord,
45:14le dernier signal
45:15le placerait
45:15au centre
45:16du Kazakhstan.
45:18La possibilité
45:19que le vol
45:20MH370
45:21ait survolé
45:22le Kazakhstan
45:23suggère
45:24une explication
45:25horrifiante.
45:25D'après
45:31cette hypothèse,
45:32des terroristes
45:33auraient détourné
45:34l'avion
45:34et l'auraient
45:35amené au Kazakhstan.
45:36Ils auraient
45:37alors tué
45:37les passagers
45:38puis fait le plein
45:39et poursuivi
45:40leur route
45:40vers l'endroit
45:41voulu en Russie.
45:43Si l'avion
45:44s'est dirigé
45:45au nord,
45:45il aurait pu
45:46se poser
45:46en sécurité.
45:49Ça prend
45:49une longue piste
45:50pour faire atterrir
45:51un avion
45:51aussi gros
45:52que le Boeing
45:52777.
45:53et il n'y en a
45:54pas beaucoup
45:55dans la zone
45:55centrale
45:56reculée
45:56du Kazakhstan.
45:58Il s'avère
45:59toutefois
45:59qu'il y a
46:00une piste
46:00pas trop
46:01lointaine
46:01qui convient
46:03à l'atterrissage
46:04d'un tel avion.
46:05C'est l'aéroport
46:07de Yupi-Léhini
46:08qui faisait partie
46:09d'une ancienne
46:10base militaire
46:11soviétique.
46:13Il reste
46:13à déterminer
46:14si quelqu'un
46:15dans l'avion
46:16avait des liens
46:17avec la Russie.
46:19En première classe,
46:20il y avait
46:20un ressortissant russe
46:22nommé
46:22Nikolai Brodsky.
46:23Il était assis
46:24à moins de 5 mètres
46:25d'une trappe
46:26non verrouillée
46:26menant au cerveau
46:29électronique
46:30qui contrôle
46:31toutes les surfaces
46:31de vol
46:32de l'avion
46:32et toutes les
46:34communications
46:35avec le sol.
46:36En classe économique,
46:38on retrouvait
46:38deux vétérans
46:39de l'armée
46:39soviétique
46:40assis directement
46:42sous la boîte
46:42qui communiquent
46:43avec le satellite.
46:45Il est tout à fait
46:46possible
46:46que quelqu'un
46:47ait pris le contrôle
46:48de l'avion,
46:49tué tout le monde
46:49à bord,
46:51volé jusqu'en lieu sûr,
46:52fait le plein
46:53de carburant,
46:54caché l'avion
46:55quelque part
46:56et soit resté
46:58impuni.
47:00Si l'avion
47:00ne s'est pas
47:01écrasé,
47:03d'où provenaient
47:03d'eau les débris ?
47:05Certains disent
47:06qu'on a enlevé
47:07des morceaux
47:08de l'avion
47:08pour les jeter
47:09dans l'océan
47:10Indien
47:10afin de tromper
47:12les enquêteurs.
47:13L'idée que ces pièces
47:14auraient été déposées
47:15là par les auteurs
47:16du crime
47:16expliquerait pourquoi
47:18aucun débris
47:19n'a été repéré
47:20lors des mois
47:20de recherche aérienne
47:21au-dessus de la zone
47:22où l'avion
47:23avait présumément
47:24disparu.
47:25S'agissait-il
47:26d'un accident
47:27ou d'un crime ?
47:29Un crime parfait.
47:30Malgré la fin
47:36de l'enquête
47:37officielle
47:37en 2018,
47:39d'innombrables
47:40individus
47:41s'efforcent
47:41toujours
47:42de résoudre
47:43ce mystère.
47:44Partout dans le monde,
47:46des scientifiques,
47:47des journalistes,
47:47des organisations
47:48à but non lucratif
47:49et même
47:49de grandes entreprises
47:50continuent de chercher
47:52des réponses
47:52quant au sort
47:53du vol 370
47:54de Malaysia Airlines.
47:56Des réponses
47:56qui, nous l'espérons,
47:58permettraient aux familles
47:59des victimes
47:59de tourner la page.
48:00Ici Laurence Fishburne.
48:03Merci d'avoir regardé
48:04les grands mystères
48:05de l'histoire.
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