- il y a 18 minutes
Marschall Truchot, du lundi au jeudi de 17h à 19h avec Olivier Truchot & Alain Marschall. Deux heures pour faire un tour complet de l’actualité en présence d’invités pour expliquer et débattre sur les grands sujets qui ont marqué la journée.
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00:0018h15, on va reparler maintenant de Brigitte Bardot, depuis sa disparition hier, la question était de savoir où et quand auraient lieu les obsèques et l'inhumation.
00:08On a les informations de Steven Bellery, BFMTV, donc désormais on sait la date, 7 janvier, le lieu, le cimetière marin de Saint-Tropez.
00:16Oui, pour l'inhumation, même si cette information, vous l'aurez remarqué, n'a pas été confirmée par Bruno Jacquelin,
00:22le directeur des relations presse de la fondation Brigitte Bardot, qu'on a entendu tout à l'heure, devant la Madrague.
00:28Il se contente de dire que ses dernières volontés seront respectées, mais cette info, on a pu la vérifier,
00:34elle a été confirmée auprès de la mairie de Saint-Tropez, c'est bien au cimetière marin, ce lieu absolument mythique et magique à Saint-Tropez,
00:41où Brigitte Bardot sera donc inhumée dans la foulée de cette cérémonie, donc le mercredi, mercredi de la semaine prochaine, le 7 janvier.
00:49Ce cimetière, pourquoi il est important, c'est là où ses grands-parents sont inhumés, où ses parents sont inhumés,
00:54mais également Roger Vadim, son premier époux, celui qui a fait d'elle une superstar grâce au film « Et Dieu crée à la femme » en 1956.
01:01Donc cette inhumation en deux temps, un premier temps très confidentiel, sur invitation intime dans cette église,
01:09mais la cérémonie sera retransmise sur deux écrans géants, notamment un sur la place d'Hélice, cette place mythique de Saint-Tropez,
01:16et un autre sur le port, mais il y aura donc un événement populaire, ouvert aux tropéziens et aux admirateurs,
01:22selon la formule qui a été choisie par les proches de Brigitte Bardot.
01:25Ça veut dire donc qu'il y aura un moment de communion, un moment vraiment populaire, dans la foulée, un hommage.
01:32Mais local.
01:33Mais local, voilà.
01:34Il n'y a rien de national pour le moment.
01:37Pour le moment, mais disons que voilà, je pense que tous les Français pourront prendre part à cet hommage aussi.
01:42– Nous sommes du côté de Saint-Tropez avec le Labail en direct pour BFM TV,
01:47parce que vous êtes, alors on ne le voit pas parce qu'il fait nuit,
01:50mais on vous a vu depuis le début de l'après-midi, milieu de l'après-midi,
01:54vous êtes du côté du cimetière qui sera la dernière demeure de Brigitte Bardot.
02:00– Oui, tout à fait.
02:01Alors c'est vrai que maintenant il y a la pénombre de la nuit,
02:03on va essayer de vous le décrire avec Valentin Arrive qui m'accompagne.
02:07Ce cimetière, c'est un cimetière assez sobre, assez minimaliste, épuré,
02:10où comme l'évoquait Steven, il y a la tombe blanche, minimaliste, de Roger Vadim,
02:15premier mari de Brigitte Bardot, et c'est lui qui l'a révélé à la scène internationale
02:20avec ce fameux film en 1956, « Et Dieu créa la femme »,
02:22où avec cette fameuse scène de danse, Brigitte Bardot accarne une liberté affranchie
02:28avec justement son franc-parler ici, dans ce cimetière.
02:33Il y a aussi ses parents qui ont été enterrés.
02:35Un riverain tout à l'heure nous disait qu'un peu plus tôt,
02:37elle avait fait pousser un Olivier devant la tombe de ses parents.
02:40Il y a aussi d'autres personnalités, comme par exemple Berkeley,
02:44avec des vinyles tout autour de sa tombe.
02:46Et ce que l'on peut vous dire aussi, c'est qu'on a vu beaucoup de tropéziens
02:49venir se recueillir ici, mettre un bouquet de fleurs en l'honneur de Brigitte Bardot
02:53sur la tombe de son premier mari, Roger Vadim, ou encore poser des galets.
02:57Ce cimetière, il est important parce qu'il est non loin de la plage du Ponge,
03:03où Brigitte Bardot a incarné « Et Dieu créa la femme », où elle a joué.
03:08Et surtout, il y a la mer, alors là, vous ne la voyez pas,
03:11mais il y a de l'autre côté de la mer, la Madrague,
03:14la résidence où vivait Brigitte Bardot, inquise en mai 58.
03:19Et on le sent, en fait, finalement, même si ce cimetière,
03:23ce sera sa dernière demeure,
03:25ce cimetière gardera intacte la mémoire de Brigitte Bardot.
03:29– Là-bas, il est en direct du cimetière marin,
03:32plutôt de Saint-Tropez à proximité du cimetière marin,
03:35avec Valentin Rippe pour BFM TV.
03:37Max Gouazigny est là, secrétaire général de la fondation Brigitte Bardot.
03:41Bonsoir Max Gouazigny.
03:42– Bonsoir.
03:42– Merci de prendre quelques instants pour BFM TV.
03:45C'est conforme à son souhait, finalement,
03:48une cérémonie du côté de Saint-Tropez,
03:51et ensuite l'inhumation au cimetière marin ?
03:53– Oui, on le savait, effectivement.
03:55D'ailleurs, ça sera pris, oui, à 11h du matin.
03:58Oui, c'était tout à fait, vous savez,
04:00Brigitte Bardot était quelqu'un de simple,
04:02de passionné, mais c'était quelqu'un de simple dans la vie.
04:05Donc, très chaleureuse, très accueillante,
04:09avec un cœur gros comme une planète.
04:13C'était énorme.
04:14Voilà.
04:14– Vous aviez pu récemment…
04:16– Vous savez, vous savez…
04:18– Vous aviez pu, pardon…
04:19– Oui, bien sûr.
04:20– Vous aviez pu récemment échanger avec elle,
04:23au cours des dernières semaines ou des derniers mois ?
04:25– On a échangé lors du précédent conseil d'administration
04:30et d'intervenir par téléphone pour nous encourager,
04:34pour nous motiver encore plus.
04:35Sa fondation, Brigitte Bardot, bien sûr.
04:37Et donc, elle l'a créée il y a 40 ans.
04:39Mais sinon, depuis, vous savez, elle a été opérée,
04:42je ne rentre pas dans les détails, de sa vie privée.
04:44Mais donc, c'était un peu compliqué après.
04:47Mais elle était en pleine forme quand elle nous a appelés
04:49pendant le conseil.
04:51Elle n'y assistait pas physiquement.
04:53Elle ne venait plus à Paris.
04:55– Mais là, toute la question sera de savoir,
04:58et je reviens vers vous, Stephen Bellery,
05:00c'est de savoir si son fils assistera aux obsès.
05:03Nicolas Jacques, le fils qu'elle a eu avec Jacques Charrier.
05:06– Charrier.
05:07– L'acteur qui est décédé il y a quelques semaines aussi.
05:09– Il est décédé à la fin de l'été également.
05:11C'est vrai que ça doit être très difficile pour Nicolas Charrier
05:14de perdre ses deux parents en quelques mois.
05:16– Il vit en Norvège.
05:17– Il vit à l'étranger, une relation compliquée avec sa maman.
05:20Elle en a parlé.
05:21Je crois que leur lien était complexe,
05:24mais ne s'est jamais distendu.
05:26Mais on n'a pas d'informations dans ce sens.
05:28– Lui-même a eu des enfants.
05:30– Oui, oui.
05:30– Il venait la voir.
05:32– Je n'ai pas d'informations dans ce sens.
05:33– C'est en le lisant un peu à gauche, à droite.
05:36– Je sais juste que Bernard Dormal,
05:37le dernier époux de Brigitte,
05:39a participé à reconstituer ce lien
05:43entre Brigitte Bardot et son fils.
05:45– Mais Max Voisini,
05:46qu'est-ce que vous pensez de ces voix qui disent
05:48qu'il y a ce que l'actrice a demandé
05:50et puis qu'il y a ce que l'on pourrait faire ?
05:52Peut-être un hommage national.
05:54Qu'en dites-vous ?
05:55– Écoutez, un hommage national,
05:57je ne suis pas certain que ce soit son souhait,
05:59que c'était son souhait.
06:01Maintenant, les gens font ce qu'ils veulent.
06:03Donc, elle a une certaine simplicité,
06:05visiblement, vous le dites.
06:06Mais moi, si je suis là,
06:08c'est pour parler de l'avenir,
06:09pour parler…
06:10Le combat de Brigitte Bardot,
06:11c'est sa fondation.
06:13Sa fondation Brigitte Bardot,
06:14il faut le savoir,
06:15parce que tout le monde n'est pas au courant,
06:17sont 300 salariés et 500 bénévoles,
06:2012 500 animaux,
06:22et pas seulement des chers et des chers.
06:23– Et il y a une trésorerie pour qu'elle continue,
06:25pour que son avenir financier soit pérenne,
06:27avec les dons, les chèques ou pas ?
06:31– Oui, les successions,
06:32les assurances vides,
06:34oui, bien sûr.
06:35Il y a 12 500 animaux,
06:36par exemple, on a 2 000 chevaux.
06:38On a des interventions,
06:39par exemple, au Portugal,
06:41où on crée un sanctuaire pour les éléphants.
06:43On a un sanctuaire pour les ours en Bulgarie.
06:46On forme des vétérinaires en Chine.
06:47Vous ne pouvez pas imaginer dans 70 pays,
06:50la fondation,
06:51ce qu'on représente la fondation.
06:52Et d'ailleurs,
06:53on aide beaucoup de fondations étrangers.
06:56On fait des voyages en Roumanie,
06:57on aide des petites associations
06:58qui, comme nous, évidemment,
07:01sauvent les animaux de la maltraitance
07:02et qui interviennent pour les sauver.
07:05Et qui plus est, n'oubliez pas,
07:06j'ajoute,
07:07la fondation Brigitte Bardot
07:08est la plus grande ferme de France.
07:10Parce que nous avons 10 000 animaux de ferme.
07:13Personne n'a 10 000 animaux de ferme.
07:16Et donc, bien sûr, ça continue.
07:19D'ailleurs, ce qu'ouvrait Brigitte,
07:21depuis longtemps,
07:22la fondation vivait toute seule.
07:25Brigitte était là,
07:27elle nous appelait,
07:28mais sinon, ça fonctionnait
07:29de façon un petit peu autonome, voyez-vous.
07:32Et ça va continuer.
07:33D'ailleurs, la directrice générale
07:34était son bras droit.
07:35Donc, tout est en place, en fait.
07:38Et ça va largement survivre
07:40au-delà de Brigitte Bardot, quoi.
07:42Bien après sa mort.
07:42Oui, bien sûr.
07:43Vous savez, la fondation,
07:45beaucoup de gens savent un petit peu
07:47ce qu'elle fait
07:48et sont très attachés à la fondation.
07:50Et je vous dis,
07:51on a beaucoup de successions,
07:52d'assurance-vie,
07:53de dons.
07:54Là, je ne fais pas un appel au don,
07:55mais je dis et je l'explique un petit peu.
07:57On n'a pas de souci.
07:59Et on a un patrimoine.
08:00D'ailleurs, la madrague,
08:01dont vous parliez tout à l'heure,
08:03appartient à la fondation.
08:05Elle l'a laissé à la fondation,
08:06comme d'autres biens de Brigitte.
08:08Qu'est-ce qu'elle va devenir, la madrague ?
08:09Qu'est-ce qu'elle va devenir, la madrague ?
08:13Écoutez, on verra.
08:14On verra.
08:15Je ne peux pas vous dire ce qu'on...
08:16On verra.
08:17On verra.
08:19Attendez, Max Wazini.
08:20Il y a quelque chose qui est prévu,
08:21qui est écrit ou pas,
08:22concernant la madrague ?
08:25Vous verrez.
08:26Pour le moment,
08:27écoutez, je ne veux pas rentrer dans ces détails.
08:29Vous verrez.
08:30C'est tout.
08:31Mais forcément, la madrague,
08:32elle ne sera pas la madrague.
08:33C'est évident.
08:33C'est un lieu magique
08:38où elle a vécu.
08:41On peut imaginer la madrague
08:42comme la maison de Gainsbourg,
08:43rue Verneuil, peut-être ?
08:44C'est le désir de Brigitte Bardot.
08:45Elle l'a exprimé.
08:46Elle l'a dit.
08:47Elle aimerait que ça devienne un musée.
08:50D'accord.
08:50On en décidera.
08:51Et qu'il y ait une au bol,
08:542, 3, 4 euros,
08:55et que cet argent, justement,
08:56continue d'aider sa fondation
08:59et puisse aller financer
08:59les actions de la fondation.
09:00Voilà.
09:01Donc, il y a une discussion.
09:02Voilà.
09:02Ça va être décidé.
09:03En conseil d'administration.
09:06Voilà.
09:06C'est tout ça.
09:07Merci, Max Boazzini.
09:08Merci d'avoir été avec nous.
09:09Bonne émission.
09:10Bonne émission.
09:11Merci.
09:12Il nous parlait, Max Boazzini,
09:13de la fondation Bardot.
09:14Mais nous sommes avec Serge Belay,
09:16qui est vétérinaire,
09:17ancien président de la SPA.
09:18Absolument.
09:18Et la fondation Bardot et la SPA,
09:20vous êtes toujours bien entendu ou pas ?
09:21À l'époque où j'ai été président de la SPA,
09:23de 2000 à 2006,
09:25j'avais contacté toutes les associations
09:27pour faire une cause commune
09:29et de mettre tous nos moyens ensemble.
09:31Une des seules associations
09:33à qui on a pu s'associer,
09:34c'est la fondation Bardot.
09:36Et pendant sept ans,
09:37on a fait des Noëls des animaux
09:38et on a fait plein d'opérations ensemble.
09:41Brigitte Bardot,
09:42s'il n'y avait pas de Brigitte Bardot...
09:43Vous l'avez rencontrée,
09:44vous l'avez côtoyée ?
09:45J'ai eu le bonheur de passer une soirée à la Madrague
09:48et de la voir régulièrement
09:49pour les Noëls des animaux.
09:50On vous voit,
09:51aux côtés de Michel Rocard.
09:52Et s'il n'y avait pas Brigitte Bardot,
09:55la protection animale ne serait pas à ce niveau-là.
09:57Donc, comme vient de dire Max Guasini,
10:00le plus bel hommage qu'on peut donner maintenant
10:02et puis faire pour Brigitte Bardot,
10:04c'est de faire vivre sa fondation.
10:06La SPA a les mêmes moyens que la fondation Bardot ?
10:09La SPA, des dernières informations,
10:12je ne suis plus à la SPA depuis plusieurs années.
10:14Vous êtes toujours connecté, lié...
10:15A largement plus de moyens.
10:17C'est une des plus grosses associations.
10:20Et on n'est pas là pour parler de la SPA,
10:22mais de la fondation Bardot.
10:23La fondation Bardot, il faut qu'elle continue.
10:25Il faut rendre cet hommage et poursuivre.
10:28Elle a tout donné pour la protection animale.
10:30Elle a fait des choses absolument magnifiques.
10:33et elle a réussi à être l'idole
10:38et la tête de gondole de la protection animale.
10:41Et elle a fait avancer la cause.
10:42Sans Brigitte Bardot,
10:43on ne parlerait pas autant de la protection animale.
10:46Et je me tourne vers vous, Safia Itouarabi,
10:48militante antiraciste, féministe.
10:51Vous militez à la révolution permanente.
10:54Est-ce que la mort de Brigitte Bardot,
10:55quand vous envoyez les images de « Et Dieu créa la femme »,
10:58ce qu'elle dit sur sa liberté de femme,
11:00ça vous a touché ou pas du tout ?
11:02Je peux vous demander votre âge ?
11:0424 ans.
11:0424 ans.
11:05Est-ce que ça vous touche,
11:06la disparition de Bardot, ou pas du tout ?
11:09Moi, je pense que ce n'est pas tellement
11:10une question d'émotion.
11:12C'est plus, et il faut être clair,
11:14sur, on parle d'héritage féministe
11:16concernant Brigitte Bardot.
11:17Est-ce qu'on peut vraiment parler
11:18d'héritage féministe ?
11:19Je vais être claire.
11:21Quand on voit qu'une personne
11:23a eu plus de compassion au cours de sa vie
11:25pour des bébés phoques
11:26que par exemple pour des jeunes femmes,
11:28noires, arabes, musulmanes ou réunionnaises,
11:31est-ce qu'on peut réellement parler de féminisme,
11:32d'abord parce qu'elle ne s'est jamais revendiquée
11:34comme telle,
11:35bien qu'elle a incarné une liberté sexuelle,
11:38notamment dans les années du cinéma,
11:40à une époque particulière.
11:41Mais à partir des années 90,
11:44elle a quand même dit
11:45qu'elle ne voyait pas la raison d'être
11:47du mouvement féministe.
11:48Et au fur et à mesure des années,
11:49elle s'est d'une certaine manière
11:50assez radicalisée sur cette position
11:53parce que par rapport au mouvement MeToo,
11:54elle a eu des propos extrêmement durs.
11:56Deuxièmement, il y a aussi la question de,
11:59à mon sens, on ne peut pas dissocier
12:01la pseudo-image féministe aussi
12:03de son racisme
12:05parce qu'elle a eu des propos extrêmement durs.
12:08Elle s'est prise aux coutumes juives et musulmanes,
12:10mais aussi à la population réunionnaise
12:12dont je le rappelle qu'elle a qualifié
12:13de peuple sauvage et dégénéré.
12:16Par leur pratique de jeter les chiens
12:20pour nourrir les requins
12:22ou pour apporter les requins.
12:23On ne peut pas dissocier l'engagement féministe
12:26de l'engagement antiraciste, tout simplement.
12:28Mon féminisme, il inclut aussi bien
12:30la protection des animaux
12:32qu'un engagement antiraciste.
12:34Et donc, puisque vous vous souciez également
12:36de la question de,
12:38est-ce que ma génération a assez de modèles
12:40de femmes émancipées ?
12:42Moi, je pense que ma génération,
12:43elle en a énormément.
12:44Moi, je n'ai pas besoin de choisir.
12:45Elle n'a que faire de Brigitte Bardot.
12:46Non, elle n'en a pas forcément
12:47que faire de Brigitte Bardot.
12:48Vous voyez, je pense que d'ailleurs,
12:49si elle a eu autant de succès
12:51sur la question de la libération sexuelle,
12:53c'est parce qu'en fait,
12:54elle a eu écho dans une période,
12:56ça a eu une résonance dans une période
12:57où en fait, les communes féministes
13:00étaient nombreux sur la question de l'IVG,
13:02sur la question du mouvement libération.
13:03Elle a fait bien avant la loi Bayle
13:04de se positionner sur l'avortement.
13:06Elle a fait bien avant la loi Bayle.
13:07La figure de Brigitte Bardot,
13:09d'une certaine manière,
13:09c'est un sous-produit de ses mobilisations
13:12et de ses envies de l'époque
13:13et encore aujourd'hui.
13:14Elle n'était pas très MLF non plus.
13:16Oui, mais elle l'a dit.
13:17Elle l'a dit.
13:17Moi, je ne comprends pas
13:18la raison d'être du mouvement féministe.
13:19Donc surtout, ne vous inquiétez pas
13:20pour ma génération.
13:22On a beaucoup de modèles féministes,
13:23mais y compris à trouver dans le quotidien.
13:25Vous voyez, des femmes, des travailleuses,
13:27des étudiants qui se mobilisent.
13:29Une question de génération,
13:30on ne peut pas transposer
13:32la génération de Brigitte Bardot
13:34avec votre génération.
13:35Et je suis désolé qu'on parle
13:37de racisme ou autre.
13:38Pour l'instant, on est dans un moment
13:39de recueillement.
13:40Brigitte Bardot,
13:41On fait le bilan d'une personne
13:43dans sa globalité.
13:44Donc, elle a fait la protection animale.
13:48On a parlé de la protection animale
13:49grâce à Brigitte Bardot.
13:51Quand elle s'en prend
13:53aux abattages dits rituels,
13:56elle n'attaque pas les musulmans.
13:58Elle n'attaque pas les juifs.
14:00Elle attaque la méthode.
14:01Et elle voulait tout simplement
14:02qu'on puisse insensibiliser les animaux.
14:06Elle s'en est excusée d'ailleurs.
14:07Elle en avait parlé
14:08avec le grand recteur de la mosquée de Paris.
14:10Elle parlait avec ses mots.
14:11Elle parlait avec son cœur.
14:12Elle a peut-être dit des excès.
14:15On parle de dégénérescence
14:16et de peuple sauvage avec son cœur.
14:17Je ne crois pas.
14:18Moi, il y a deux choses
14:18sur lesquelles j'aimerais vous répondre.
14:20D'abord, le racisme
14:21n'est pas une variable
14:23qu'on peut mettre de côté.
14:25D'abord, parce que déjà à l'époque,
14:27l'époque, les années 70-80,
14:29c'était des époques
14:30où après les décolonisations,
14:31il y a eu des ratonnades,
14:32il y a eu énormément de crimes racistes,
14:34il y a eu des bidonvilles.
14:34Déjà à cette époque-là,
14:36être proche de militants d'extrême droite
14:38ou avoir des propos racistes
14:39comme Mme Bardot l'a fait,
14:40c'était extrêmement grave.
14:41Et encore aujourd'hui,
14:42l'année 2025,
14:44c'est une année
14:44où il y a eu des crimes islamophobes,
14:46des agressions antisémites,
14:48où il y a eu des violences policières.
14:49Et aujourd'hui,
14:49il faut simplement accepter
14:51que ce n'est pas seulement ma génération,
14:52c'est aussi des personnes
14:53plus âgées que moi
14:53qui refusent de faire du racisme
14:55une variable sur laquelle
14:57on peut discuter ou pas.
14:58Tout simplement.
14:59Et en cela,
15:00moi je ne me réjouis
15:00de la mort de personne,
15:01je tenais juste à dire
15:03tout simplement,
15:03non mais je n'ai pas
15:04de leçon de morale à recevoir,
15:05je tenais simplement à dire
15:06qu'aujourd'hui,
15:07on ne discute pas seulement
15:09de la mort de Brigitte Bardot,
15:11on discute de quel héritage
15:12est-ce qu'elle porte.
15:13Moi je tenais à être claire
15:14sur le fait qu'un féminisme
15:16ne peut pas être raciste.
15:17Point à la ligne.
15:18Mais là on ne parle pas de féminisme,
15:19on parle de protection animale.
15:21Et la protection animale
15:22ne peut pas être raciste non plus.
15:23Je peux en passer une.
15:25Et s'il n'y avait pas eu Brigitte Bardot,
15:26on n'aurait pas la protection animale
15:28telle qu'elle est.
15:29Et il y a eu assez d'exemples
15:31de personnages célèbres,
15:33aussi bien écrivains que politiques,
15:34qui ont dit des mots de travers.
15:36Moi je reste sur le recueillement
15:38et sur la mémoire de Brigitte Bardot.
15:40Il faut que sa fonte d'action
15:41continue à exister.
15:42Et la protection animale,
15:44merci Brigitte Bardot.
15:44Alors justement,
15:45nous sommes avec Nicolas Dupont-Aignan,
15:47président de Boula France,
15:48candidat à l'élection présidentielle
15:49en 2027.
15:50Et vous aviez pu vous entretenir
15:51d'ailleurs quelques fois
15:52avec Brigitte Bardot.
15:53Donc aujourd'hui,
15:54est-ce qu'on ne doit se souvenir
15:55que des belles choses
15:56pour Brigitte Bardot ?
15:59Moi, Brigitte Bardot,
16:00j'ai eu des heures de conversation,
16:02surtout téléphoniques,
16:04des écritures.
16:05J'étais membre de la fondation,
16:07au conseil d'administration
16:08comme député de la fondation
16:10Brigitte Bardot.
16:11Et c'était une femme passionnée,
16:14entière, fabuleuse,
16:16qui détestait les chiens de garde,
16:21qui détestait la pensée unie,
16:22qui détestait ce conformisme,
16:25en fait, général.
16:27Et à ce titre,
16:28elle a eu des mots forts,
16:30elle s'en est excusée
16:31quand il y en a eu,
16:32mais elle n'était pas du tout raciste,
16:33ça c'est une fable.
16:35Et c'était une femme exceptionnelle,
16:37qui a fait tellement
16:39pour la protection animale,
16:41et moi je l'ai connue grâce à ça,
16:42parce qu'un jour,
16:43elle m'a téléphoné comme ça,
16:44sur une proposition de loi,
16:46sur une proposition de loi
16:47que j'avais signée,
16:49et puis on a commencé
16:51à échanger beaucoup,
16:53et elle a donné toute sa vie
16:55à la protection animale,
16:56et il faut comprendre
16:57les mots qu'elle a pu donner
16:59à travers cela.
17:01Et vraiment,
17:02elle avait quand même été condamnée
17:05cinq fois aussi par la justice
17:06pour des propos
17:08qu'elle avait assumés.
17:10Oui, mais la justice,
17:12elle est politisée.
17:15Donc, c'était une femme libre
17:17qui dérangeait
17:18dans un monde conformiste.
17:20Quand elle parlait
17:20de population dégénérée,
17:22qu'elle parlait
17:22d'infiltration souterraine
17:23et dangereuse,
17:24non contrôlée
17:25par rapport aux musulmans,
17:27quand elle avait parlé
17:27des homosexuels,
17:28mais si,
17:29en disant que c'était
17:30des lopettes,
17:32de bas étage,
17:34des travaux tout poil
17:34et des phénomènes de foire,
17:36ça c'est des choses
17:36qu'elle a dit.
17:37Elle avait des mots
17:38très forts,
17:39mais sur l'affaire
17:40de la Réunion,
17:41c'était pour la protection animale
17:43et vous le savez très bien.
17:44Donc, on peut salir Brigitte Bardot.
17:46Parce que c'est pour la protection animale
17:46que c'est légitime.
17:47On ne peut rien attendre.
17:48Attendez, attendez.
17:50Je n'ai pas envie
17:50de faire ça ce soir.
17:52En tout cas,
17:52moi, je sais que les Français
17:53l'aimaient profondément.
17:54Et vous voulez un hommage national ?
17:55Qu'elle représente la France,
17:57qu'elle a représenté.
17:58Elle était la Marianne.
17:59J'espère qu'il y aura
17:59un hommage national
18:00à Brigitte Bardot.
18:02Elle le mérite.
18:03Elle a fait pour la France.
18:05Dans le monde entier,
18:06elle a symbolisé la France.
18:09Elle a été une icône.
18:12Mais surtout,
18:12c'était une femme
18:13très sensible,
18:15contrairement à ce qu'on croit,
18:17très fine,
18:18qui avait le choix
18:19des mots justes
18:20dans beaucoup d'expressions,
18:22qui était très fine
18:23et qui a fait tellement
18:24pour la cause animale
18:25et qui a bousculé les esprits.
18:27Elle a bousculé les esprits.
18:30Et aujourd'hui,
18:31moi, en tout cas,
18:31j'ai envie de penser
18:33au meilleur bel
18:34et lui rendre hommage.
18:35Vous avez dit
18:36que vous souhaitez
18:36un hommage national
18:37à Brigitte Bardot.
18:38Il y a d'ailleurs
18:39sur les réseaux sociaux
18:40une polémique,
18:41une passe d'arme
18:42entre Éric Ciotti
18:43qui a été le premier
18:44à le demander
18:45et ensuite Olivier Faure
18:46du Parti Socialiste.
18:47La France a le devoir
18:48d'honorer sa Marianne
18:49et Éric Ciotti.
18:50Je demande solennellement
18:51au président Macron
18:52d'organiser un hommage national
18:53à Brigitte Bardot.
18:55Et puis ensuite,
18:56Olivier Faure a répondu
18:57et les hommages nationales
18:58sont rendus pour
18:58sa vie exceptionnelle.
19:00Brigitte Bardot a été
19:00une actrice iconique,
19:02solaire pour le cinéma,
19:03mais il rappelle aussi
19:04Olivier Faure
19:04qu'elle a tourné le dos
19:06valeurs républicaines
19:06et multicondamnées
19:08par la justice
19:08pour racisme.
19:09C'est simple,
19:10c'est basique,
19:11dit Olivier Faure.
19:12Donc on essaye
19:13de se souvenir
19:14que des belles choses
19:15et de ses actions ce soir.
19:16On est dans un moment
19:17de deuil,
19:18on est dans un moment
19:18de recueillement
19:19et je ne vois pas
19:19que vient faire la politique.
19:21Elle a eu des mots de travers
19:22et elle s'en est excusée,
19:23elle en a reconnu
19:24que des fois
19:24elle a été trop loin.
19:26Il faut rester avec cette image,
19:27elle a tout donné,
19:28mais tout donné
19:29et largement...
19:30Plus aux animaux
19:31qu'aux hommes
19:32qu'aux humains.
19:32Et alors,
19:33elle a tout donné
19:34et on ne sait pas
19:34ce qu'elle a pu faire
19:35après pour d'autres humains
19:36ou autres
19:36ou ce qu'elle a pu faire
19:37comme d'autres actions.
19:38Mais Brigitte Bardot,
19:40je veux dire,
19:40a été l'image
19:41de la protection animale,
19:42l'image de la France
19:43et je pense
19:44qu'on peut lui rendre
19:45cet hommage
19:45sans aller chercher
19:47du racisme,
19:48de la politique,
19:48de l'extrême droite.
19:49On ne vient pas le chercher
19:50ce racisme,
19:51la réalité c'est qu'il existe,
19:53qu'il a existé.
19:54Moi j'aimerais surtout
19:55dire aux personnes
19:56qui ont été dérangées
19:57justement par ces hommages
19:59qui ont complètement
20:00mis sous le tapis
20:01ces aspects
20:02les plus noirs
20:03en réalité de sa vie,
20:05les plus durs,
20:05notamment du point de vue
20:06du racisme,
20:07de toutes ces sorties
20:08politiques et du féminisme.
20:09Ça a été largement évoqué
20:09dans la presse
20:09et même sur ces plateaux.
20:11Non, mais je ne plante pas
20:12forcément ce plateau.
20:13En réalité,
20:13il y a beaucoup d'hommages
20:14en général
20:15qui n'ont pas du tout
20:16parlé de ça
20:16et c'est une réalité.
20:18Maintenant,
20:18ce que je voudrais dire
20:19c'est que je pense
20:20que vous voulez respecter
20:22le temps de deuil
20:22et le temps d'hommage.
20:23Moi je pense qu'on peut
20:24totalement ouvrir
20:25des débats
20:26sur ce qu'a été
20:27la vie, le symbole
20:28et c'est d'ailleurs pour ça
20:29qu'on est sur ce plateau.
20:29On ne va pas se le cacher.
20:30Non, mais pas à ce moment-là.
20:32Mais dans ce cas-là,
20:32il ne faut pas venir
20:32sur ce plateau
20:33si vous n'êtes pas prêt
20:34à l'entendre premièrement.
20:35Je suis prêt à tout entendre.
20:36Secondement,
20:37je pense aussi
20:38qu'il faut qu'on peut
20:40complètement aussi.
20:41Moi je profiterais
20:42en tout cas
20:42de ce temps d'hommage
20:43pour rendre hommage
20:44à beaucoup de femmes
20:45qui elles se sont organisées
20:47et sont rentrées
20:47en résonance
20:48avec notamment
20:49la question de la libération
20:50sexuelle,
20:51du droit à l'avortement
20:52qui en tout cas
20:53sont très importantes pour moi
20:54qui se battent aujourd'hui
20:56quotidiennement,
20:56qui font grève
20:57quand elles sont femmes de ménage
20:58comme ma mère
20:59qui est aide-soignante.
21:00Et aujourd'hui,
21:00moi c'est à toutes ces femmes-là
21:01aussi assez travailleuses
21:02et assez séduitantes
21:03que j'aimerais rendre hommage.
21:04Un dernier mot,
21:05Stephen Bellricard.
21:05Simplement sans commenter
21:06les décisions de justice
21:07et la justice a fait son travail
21:08et je ne les commenterai pas
21:10ces décisions.
21:11Brigitte Bardot
21:12est une pionnière.
21:13Je pense que
21:14sans avoir voulu être féministe
21:16puisqu'elle m'a dit
21:16qu'elle ne l'était pas
21:17lors de notre dernier entretien,
21:18elle a ouvert un chemin
21:20et beaucoup de femmes féministes
21:21le sont
21:22et ont pu l'exprimer
21:23dans la nouvelle génération
21:24grâce à ce qu'elle a
21:25en tout cas représenté
21:26à Brigitte Bardot
21:27et juste sur le fait...
21:28Ça existait les féministes avant.
21:29Et il y en a d'autres
21:30et d'ailleurs elle a dit
21:31que beaucoup de femmes
21:33avaient fait beaucoup bien avant elle.
21:34Elle le disait
21:34dans l'interview du mois de mai
21:35et je rajouterai juste
21:36une dernière chose
21:37sur la générosité
21:38et le personnage
21:39et la femme qu'elle était
21:40c'est qu'elle a aussi
21:40aidé beaucoup de personnes
21:42de son entourage
21:43en donnant beaucoup d'argent
21:45à des proches,
21:46à des maquilleuses,
21:47à des gens qui ont pu
21:47travailler avec elle,
21:48traverser son existence.
21:49A des SDF,
21:50à des soigner leurs animaux,
21:51à des gens qui étaient dans la rue.
21:52Ça faisait partie du personnage
21:53de Brigitte Bardot aussi.
21:54Pour la libération de la femme,
21:55je crois que ça a été
21:55une des premières pionnières
21:57à lutter contre l'avort...
21:58Enfin, pour l'avorteur.
21:59A avoir avorté bien
22:00d'avoir l'avorté.
22:01Et je pense qu'elle a l'avorté.
22:03Au niveau féministe,
22:04c'est peut-être une pionnière
22:05à l'époque,
22:05mais après elle a été
22:06dans son créneau
22:07de la protection animale.
22:08Merci.
22:08Et bravo Brigitte Bardot.
22:10Merci d'être venu en débattre
22:12dans tous les cas
22:13de manière franche
22:14sur le plateau.
22:15C'était un être complexe,
22:17voilà,
22:17et c'est ce qu'on peut...
22:18On va continuer la discussion
22:20dans un instant
22:21avec le signé-consigné.
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