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00:00Bienvenue sur CNews et sur Europe 1, c'est votre punchline jusqu'à 19h.
00:04On va se poser la question, faut-il être inquiet pour le 31 décembre qui arrive à grands pas maintenant.
00:11Pourquoi je vous pose cette question ? Puisqu'on va revenir sur ce qui s'est passé du côté de la tour Eiffel il y a deux jours.
00:16L'enquête avance, deux jours après les fameux feux d'artifice illégaux.
00:1912 personnes sont censées être présentées aujourd'hui à la justice en vue du...
00:24Alors ça j'aime bien le terme, en vue du paiement d'une contribution citoyenne.
00:27Vous me direz ce que ça veut dire. Je pense que les personnes incriminées en tremblent déjà.
00:33On va voir tout ça avec Valentin Rouillon et on ouvre le débat avec nos invités du soir.
00:38Des feux d'artifice illégaux dans la capitale, des incidents qui se sont multipliés ces dernières semaines.
00:49Depuis début novembre, trois tirs non autorisés, tous d'une ampleur impressionnante, ont été recensés.
00:54Ce samedi, c'est un groupe d'ultra du PSG qui a utilisé des engins pyrotechniques depuis l'esplanade du Trocadéro.
01:0312 personnes sont présentées aujourd'hui à la justice en vue du paiement d'une contribution citoyenne.
01:08Quelques jours plus tôt, le 12 décembre, un influenceur avait lui aussi déclenché un feu d'artifice clandestin.
01:14Il y a un mois, des supporters du club de Casablanca ont embrasé la nuit parisienne, là aussi avec un feu d'artifice sauvage au pied de la tour Eiffel.
01:23Une succession d'actes qui inquiètent les autorités.
01:27La préfecture a préféré annuler le concert du Nouvel An sur les Champs-Elysées pour des raisons de sécurité.
01:33Pour l'heure, aucun détail sur le dispositif n'a été communiqué par la préfecture.
01:38Alors Frédéric Lohse, avant de vous poser cette fameuse question, peut-on être inquiet pour le 31 décembre qui arrive, dans très peu de jours maintenant,
01:48la contribution citoyenne, ça, ça va faire peur.
01:53C'est un peu dérisoire, puisque c'est une allure à une peine de prison.
01:58C'est une sorte de composition pénale, c'est une mesure plutôt qui se veut éducative et responsabilisante.
02:06Probablement avec l'individualisation de la peine, parce que les auteurs en question n'étaient pas connus.
02:16C'est pour cela que cette peine a été prononcée, qui n'est pas vraiment une amende classique, mais qui est une alternative aux poursuites.
02:24Je le disais de manière humoristique, même si ce n'est pas drôle, je pense qu'ils ne doivent pas beaucoup trembler, les personnes concernées.
02:29Non, après il faut voir leur parcours, je ne sais pas quel dégât ça a fait, dans ce cas, il faut voir leur parcours, mais effectivement, ce n'est pas très dissuasif.
02:39Julie de Vintraub.
02:40Oui, on ne peut qu'approuver.
02:42Merci Julie de Vintraub.
02:43Mais Raphaël Staville.
02:45Les dernières questions, oui, non, ce n'est pas assez dissuasif.
02:47On est d'accord.
02:48On a l'impression de répéter les mêmes choses en boucle, et on ne sait pas vraiment comment le dire différemment.
02:56Dans ce pays, une partie des magistrats ne se rend absolument pas compte de l'insécurité grandissante et de la demande des Français à ce qu'on réprime les actes de délinquance,
03:14les délits, mais aussi les crimes, parce que c'est la seule façon de les empêcher.
03:20La seule façon de couper un parcours délinquant, c'est de punir, pas spécialement fort d'ailleurs, mais de punir effectivement vite à la première infraction et de façon certaine.
03:34Tout, la demande que des courtes peines soient rétablies en France, elles ne le sont toujours pas, alors que partout où elles existent, ça marche.
03:42Vous n'avez pas de gens qui se présentent devant les juges avec déjà 18, 20 mentions de rapports de police, même pas de condamnation, de rapports de police.
03:56Quand on vous dit défavorablement connu des services de police, ça veut dire qu'il n'y a pas eu de condamnation,
04:00mais que l'individu en question a eu 36 fois affaire à la police pour des actes de délinquance, sans qu'il ne se soit rien passé.
04:14Alors c'est formidable de faire confiance à la nature humaine, mais ça ne marche pas.
04:18Raphaël Estinville, cette contribution citoyenne, ça va vous interpeller, j'en suis intimement persuadé.
04:23Non mais pas tant que ça, parce qu'en fait je pense qu'il faut pouvoir distinguer un feu d'artifice sauvage de tirs de mortier visant des forces de l'ordre.
04:30Alors je ne dis pas que c'est bien, je ne dis pas que ça doit...
04:33Mais c'est tellement différent dans la nature, dans l'intention, entre des tirs qui visent la plupart du temps des forces de l'ordre,
04:40des commissariats ou des bâtiments publics visant à détruire et pouvant par ailleurs provoquer des dégâts, voire même des blessures sur autrui,
04:52et des gamins ou même des adultes qui s'adonnent à des feux d'artifice sauvages.
04:57Et qui peut très bien invoquer des blessures sur autrui.
05:01C'est pour ça qu'il faut qu'il y ait une proportionnalité, il faut qu'il y ait une réponse.
05:06Est-ce que finalement ce qui a été prévu, cette amende, comment vous l'appelez ?
05:11Contribution citoyenne.
05:13Vous avez même oublié, Raphaël Estinville, ça ne vous a pas marqué.
05:15C'est une nouveauté pour moi, c'est que ce n'est pas suffisant.
05:20Vous dites, Frédéric Claude ?
05:21Je crois que ce n'est pas une amende, c'est surtout une mesure éducative.
05:23Ah oui, c'est ce que je dis, c'est encore pire.
05:26C'est-à-dire un travail d'intérêt général ?
05:28Oui, ça ressemble un peu à ça, de regarder de près.
05:32Bon, on ne va pas s'étonner sur le sujet,
05:34parce qu'on ne sait pas ce qui s'est passé en plus cet après-midi.
05:37Enfin, à moins que vous vouliez réagir, Miane Djabali-Larac.
05:42Ça en dit non sur l'évolution de notre société,
05:44la transformation de comment on s'amuse et comment on est obligé d'anticiper.
05:48C'est un moment de fête, le 31, on est censé s'amuser.
05:51Et on en est à se poser des questions, comment est-ce qu'on va se protéger ?
05:54Comment est-ce qu'on va réprimer ?
05:56C'est quand même un phénomène qui tend.
05:59Arnaud Benetti.
06:00Vous avez parlé de trois, je crois, il y a eu trois faits de ce type en quelques semaines.
06:05C'est-à-dire qu'il y a un effet mimétique qui, en effet, se produit.
06:09Alors là, pour le coup, en effet, la mobilisation se fait sur les réseaux sociaux,
06:13et les réseaux sociaux sont des instruments qui permettent vraisemblablement aussi
06:17la mobilisation de ce type de phénomène.
06:21C'est ça qui est intéressant.
06:22Mais d'autant que c'est des vidéos qui font des millions de vues.
06:24Bien sûr.
06:25Alors, je suis d'accord, ce n'est pas des tirs de mortier sur un commissariat.
06:28Non, mais c'est dangereux quand même.
06:29Quand on voit les images, il y a plein de zones urbaines.
06:31C'est en plein de zones urbaines.
06:32C'est raison de le dire, Frédéric Lowe.
06:33On est dans une zone urbaine, il y a mis en danger d'autrui, de toute façon, quoi qu'il arrive.
06:37De soi-même et d'autrui.
06:38Et de soi-même et d'autrui.
06:40C'est pas bien que tu manipules ce genre de...
06:41Alors, la question que je vais poser à Frédéric Lowe, c'est est-ce qu'il faut être inquiet ou pas,
06:45en vertu de ce dont on vient de parler ?
06:47Le ministre intérieur, Laurent Nunez, a demandé fermeté, et je dis, c'était à mon activité,
06:52des forces de l'ordre mobilisées pour les festivités du 31 décembre,
06:55lors d'une réunion, c'était aujourd'hui avec les préfets de région à Paris,
06:58quelques 10 000 policiers, gendarmes et militaires de l'opération Sentinelle seront mobilisés.
07:03Faut-il être inquiet ? Frédéric Lowe, la réponse est ?
07:06La réponse est qu'il faut être vigilant.
07:09Alors, inquiet, oui, parce que quand même, depuis une trentaine d'années...
07:12J'aurais été tenté de vous dire oui ou non.
07:13Oui, mais je dis plutôt oui.
07:17Mais depuis une trentaine d'années, effectivement, le côté festif est dépassé par des violences urbaines
07:23qui sont systématiques, récurrentes, et c'est fondamentalement anormal.
07:27Il n'y a pas que Paris, une sorte de compétition, c'est dans toutes les villes de France moyennes et grandes
07:33qu'on assiste à des violences urbaines, des voitures qui brûlent, etc.
07:36C'est quelque chose qui est absolument scandaleux, avec une totale irresponsabilité.
07:42Parce que qui paye ? C'est le contribuable, c'est les assurances, c'est les communes qui peuvent plus s'assurer,
07:47parce que ça prend le caractère de violences urbaines, ça mobilise un nombre considérable de forces de l'ordre, de pompiers,
07:54donc il faut être inquiet.
07:55Là où je veux dire qu'il ne faut pas être trop inquiet, c'est qu'on a une excellente police nationale,
08:00les forces de l'ordre vont encore une fois faire le boulot,
08:03la préfecture de police est une superbe machine bien organisée,
08:07qui sait gérer les grands événements festifs.
08:10Maintenant, il faut qu'il y ait une réponse pénale.
08:13Elle n'est souvent pas à la hauteur, notamment en matière de...
08:15On en parle souvent, hein ?
08:17Voilà, elle n'est pas à la hauteur lorsqu'on a affaire à des délinquants, qui sont des mineurs,
08:23notamment les parents sont tout le temps quasi irresponsables,
08:27on ne va jamais chercher la responsabilité pénale des parents,
08:31et souvent très peu la responsabilité civile des parents,
08:34et c'est quelque chose qui n'est pas normal parce que ça contribue à l'impunité.
08:38Maintenant, on a des forces de l'ordre, police, gendarmerie,
08:40des compagnies républicaines de sécurité,
08:43et puis un partenariat avec les polices municipales,
08:45qui fait que ça sera très efficace,
08:47un partenariat avec la sécurité privée,
08:49et un événement comme celui-là, prévisible,
08:51comme le 13, le 14 juillet, se prépare très à l'avance.
08:54Vous avez vu, dans certaines villes, il y a des couvre-feux,
08:57l'interdiction de vente d'alcool, des périmètres de sécurité...
08:59C'est la fête, quoi !
09:00C'est une drôle de façon de faire la fête, monsieur Julie, d'improbe.
09:05Sur l'ensemble de Val en France, des millions de gens,
09:08donc forcément, dans toutes les grandes démocraties occidentales,
09:12il y a des mesures de sécurité.
09:13Là où ce n'est pas normal, c'est que systématiquement,
09:16ça vrille depuis 30 ans, et qu'il y a une forme d'impunité.
09:20Après, ce que je veux dire, il faut faire confiance aux forces de l'ordre,
09:23à l'éthique de la police française,
09:25je fais confiance aux ministres de l'Intérieur, aux préfets de police,
09:29mais il faut, après cet événement ponctuel,
09:32demain, si on a un Parlement constitué,
09:36changer de braquet et lutter contre cette insécurité.
09:39Et cette impunité, lutter avec des peines pénales fermes, effectives,
09:45vous parlez de courte peine de prison,
09:47mais aussi, il faut faire payer les responsables,
09:51payer les auteurs d'actes avec un système,
09:53et un système de recouvrement dédié.
09:55Il ne faut pas dire, on ne peut pas, ils sont insolvables.
09:58Non, il faut aller chercher, pendant des années et des années,
10:01à récupérer les amendes,
10:04et c'est pour ça que moi, je prône le fait qu'il y ait des amendes systématiques.
10:09Il y a bien des amendes pour les automobilistes,
10:11lorsqu'on se gare mal, lorsqu'on commet un feu rouge,
10:15lorsqu'on fait un dépassement de vitesse,
10:17l'amende, elle est systématique.
10:19Il n'y a pas de rappel à la loi, il n'y a pas de contribution citoyenne.
10:22Donc, les gens ne comprennent pas, les Français,
10:25que pour un cambriolage, pour des dégradations,
10:28pour des tirs de mortier sur les forts de l'ordre,
10:30pour une voiture brûlée,
10:31qui est parfois que des peines avec sursis,
10:33et qu'on ne paye pas.
10:34Il faut faire payer les auteurs d'actes,
10:36et il faut faire payer leurs parents s'ils sont mineurs.
10:39Il faut responsabiliser tout le monde dans ce pays.
10:41C'est le chemin inverse qui a été pris.
10:44Pardon, mais lorsque le Sénat vote la surprime,
10:47finalement, ça consiste à faire payer tous les Français,
10:48plutôt que ceux qui ont commis des méfaits.
10:52Et ce qui est inquiétant, pardon Frédéric,
10:55mais c'est que, justement, aujourd'hui,
10:56j'ai l'impression que l'on en vient à se rassurer
10:59parce qu'il n'y a eu que 500 voitures brûlées
11:03le dernier 31 au lieu de 600 l'année précédente.
11:06C'est-à-dire qu'on s'est tellement habitués
11:08à cette ultra-violence qu'aujourd'hui,
11:11on en vient à relativiser ce qui est en train
11:12de traverser tout le pays.
11:14Vous savez, à une certaine époque,
11:16j'ai travaillé longtemps sur une autre chaîne,
11:17mais à l'époque, il n'y avait pas autant de chaînes.
11:19Et on donnait, très régulièrement,
11:20le journal de 13h au journal de 20h,
11:21le bilan au premier.
11:23Et on s'est rendu compte,
11:24le bilan de voitures brûlées.
11:26Et à un moment donné, on s'est rendu compte
11:27qu'effectivement, il y avait un concours.
11:28Il y avait un concours.
11:29Donc, on avait décidé,
11:30et à l'époque, je vous parle d'une époque,
11:32les moins de 20 ans, mais voilà,
11:33mais il n'y avait pas autant de chaînes,
11:34mais c'était des grands carrefours.
11:36On faisait 7 millions à 13h,
11:3710 millions à 20h.
11:38Donc, vous imaginez la force de frappe
11:40quand on disait,
11:41voilà, à Strasbourg, il y a eu tant de voitures.
11:43Et on a décidé, à une certaine époque,
11:45d'arrêter parce qu'il y avait un challenge,
11:46une compétition.
11:47Et souvent, c'était Strasbourg
11:48qui était en tête à l'époque, je me souviens.
11:50Frédéric Lowe.
11:50Frédéric Lowe se parlait de l'époque bénie
11:53où on aura peut-être une majorité parlementaire
11:56dans un futur, on espère, proche.
11:58Le Père Noël.
11:59Mais, mais, ça ne suffira pas.
12:00Le Père Noël est passé,
12:01donc ça, on n'a pas eu encore.
12:02Il y a une majorité parlementaire aujourd'hui.
12:04Ça ne suffira pas parce que je vous rappelle
12:06que quand Gabriel Attal a essayé de durcir
12:10la justice des mineurs,
12:13c'est le Conseil constitutionnel
12:14qui a dit non.
12:16Alors moi, je ne voudrais pas,
12:17ça ne vous dérange pas,
12:18parce que je ne voudrais pas me faire retoquer
12:19par Audrey Berthaud
12:20qui, ce soir, présente l'information
12:22sur CNews et sur Europe.
12:23Ils ont de ses manœuvres.
12:24Merci beaucoup, ma chère Audrey Berthaud.
12:26Et comme je ne voudrais pas non plus retoquer
12:28et me mettre à dos les commissaires de police.
12:30Faudra Aylos, permettez-moi de vous donner la parole
12:31puisque je vous interromps plus
12:32pour le journal de 18h30 sur Europe 1
12:34et sur CNews.
12:35Non, non, mais c'est bien d'accord.
12:36C'est bien normal.
12:38Je suis tout à fait d'accord.
12:39Il y a aussi des verrous constitutionnels
12:42pour établir la sécurité
12:44qu'il va falloir déverrouiller.
12:47C'est ce que je mets d'ailleurs dans mon livre.
12:49Et puis, évidemment, si police et justice
12:51ne travaillent pas davantage ensemble
12:53et ne convergent pas,
12:54en simplifiant aussi la procédure pénale,
12:56on n'y arrivera pas.
12:57Donc, ce que je voulais dire,
12:58c'est que toutes ces voitures brûlées
12:59qui sont faites d'expériences,
13:02moi qui étais sur le terrain
13:03des 31 décembre, des 13 juillet,
13:06la plupart des voitures brûlées
13:08qu'on voit qui brûlent,
13:09c'est des voitures de gens très modestes.
13:11Des gens d'origine immigrée
13:14qui vont travailler le lendemain matin,
13:16des éboueurs, des petites gens
13:18qui tremblent.
13:21Au lieu de dire, on va faire la fête,
13:22ils sont là, en train, sur le balcon,
13:24parce qu'ils n'ont pas le choix, parfois,
13:26de se dire, est-ce que ma voiture ne va pas brûler ?
13:28Ou s'apercevoir que les voitures
13:29se mettent à brûler.
13:31Également, parfois, le local,
13:33la cage d'escalier,
13:35c'est ça qui est scandaleux.
13:37Et c'est pour ça qu'il faut mettre fin
13:39à cette impunité,
13:41y compris en changeant la loi,
13:43en faisant payer,
13:45qu'on connaisse le coût de l'insécurité.
13:46Moi, je prône que la Cour des comptes,
13:49que l'inspection des finances,
13:50que l'INSEE,
13:51établissent le coût de la délinquance
13:53pour responsabiliser tout le monde.
13:55Jacques Bichot, un économiste,
13:56avait dit, il y a 15 ans,
13:58c'est environ 150 milliards d'euros.
14:01Aujourd'hui, c'est peut-être...
14:02Par an.
14:03Ça serait autour de 200 milliards d'euros.
14:05Vous imaginez les économies
14:06qu'on pourrait faire,
14:07le gain de confiance,
14:08d'attractivité économique.
14:10Et puis, il n'y a pas que ça.
14:12C'est que quand vous avez
14:13des voitures qui brûlent
14:14dans les quartiers,
14:15bien souvent,
14:16vous avez des appels
14:16sur le 18, cette fois,
14:18chez les pompiers,
14:19pas simplement police secours.
14:21Et moi, je l'ai vécu
14:21pendant des années et des années.
14:23Des pompiers qui disent,
14:24on ne peut pas intervenir,
14:25ça brûle,
14:26parce que l'appel est un appel bidon,
14:27donc on a besoin de la police.
14:29Et pendant ce temps,
14:30vous avez des gens
14:30qui meurent chez eux,
14:31d'un AVC,
14:32d'une crise cardiaque.
14:33Vous voyez,
14:34tous ces actes de délinquance
14:37et de violence urbaine
14:38ont des conséquences catastrophiques.
14:41Et il faut le faire savoir.
14:42C'est pour ça que cette fermeté,
14:44elle est indispensable
14:46et ne le contenait pas.
14:47Alors, bien sûr,
14:48la police et la gendarmerie,
14:49j'ai confiance,
14:50vont faire ce qu'il faut
14:51pour ce 31 décembre.
14:52Mais vous l'avez dit,
14:53il n'est quand même pas normal
14:54qu'on ait 500, 600, 700, 800 voitures brûlées.
14:57Et encore moins de l'opacité.
14:59Ça existe dans quel autre pays voisin ?
15:01C'est clair, systématique.
15:02Arnaud Benedetti.
15:03Le sujet est là, finalement.
15:04La question que vous posez,
15:05on ne devrait pas se la poser.
15:07C'est-à-dire que c'est une question
15:08qui traduit une forme de pathologie
15:10dans notre société.
15:11C'est vrai, vous avez raison.
15:13Je ne crois pas que ça se passe
15:13comme ça en Espagne.
15:14Je ne crois pas que ça se passe
15:15comme ça en Italie.
15:16Ça ne se passe pas,
15:17en tout cas,
15:18dans beaucoup de pays européens
15:19de la même manière.
15:19Et fort heureusement pour eux.
15:21Mais ensuite,
15:22vous avez dit quelque chose
15:22de très juste,
15:23c'est la dimension sociale.
15:25C'est-à-dire qu'en fait,
15:25ceux qui sont captifs aujourd'hui
15:27de l'insécurité,
15:28en effet,
15:28ce sont les classes populaires
15:29principalement,
15:30essentiellement,
15:31exclusivement.
15:32Et ça explique le décalage
15:33qu'il y a entre une partie
15:34des élites qui considèrent
15:36que d'une certaine manière,
15:38ce qui constitue un fait objectif
15:39n'est qu'un sentiment.
15:41Vous savez,
15:41c'est la question
15:42du sentiment d'insécurité.
15:43Exactement.
15:43qui a été théorisé,
15:44il faut le rappeler,
15:45dès les années 80,
15:46à gauche,
15:47par le Parti Socialiste
15:48qui disait,
15:49oui,
15:50il y a des sujets
15:51d'insécurité,
15:52mais globalement,
15:53il faut combattre
15:53le sentiment d'insécurité.
15:57Mais en fin de compte,
15:59si vous voulez,
15:59ce sujet qui revient
16:01de manière récurrente,
16:02permanente dans les études,
16:03j'ai encore vu un sondage
16:04il y a trois jours
16:05qui montre que
16:06l'une des priorités
16:07aujourd'hui des Français,
16:08c'est la question de l'insécurité
16:09et la question d'ailleurs
16:10aussi de l'immigration,
16:12à côté du pouvoir
16:13d'achat,
16:15montre bien,
16:15et je pense que ça sera
16:16d'ailleurs un des sujets
16:17majeurs des prochaines
16:18élections municipales
16:19dans beaucoup de villes,
16:20les villes moyennes
16:21et les petites villes,
16:22montre bien le décalage
16:24qui existe dans ce pays
16:26entre finalement
16:27ceux qui dirigent
16:28ou ceux qui font
16:29parfois l'opinion
16:30et ce que vivent
16:31les Français.
16:32Le sujet sécurité
16:33est très intéressant,
16:34c'est comme le sujet
16:35immigration,
16:36c'est véritablement,
16:37à mes yeux,
16:38si vous voulez,
16:38l'image même
16:39de ce que l'on appelle
16:40la crise démocratique.
16:41C'est-à-dire,
16:42la crise démocratique,
16:43c'est que quand
16:43vous avez une majorité
16:44de gens qui considèrent
16:45que les attentes
16:46qui sont les leurs
16:47ne sont pas traitées
16:49par le pouvoir politique
16:50et les dirigeants
16:50et avec le sujet
16:51de la sécurité,
16:52on est en plein dedans.
16:53Mais tous les sondages,
16:53c'est plus de 70%,
16:54on en a fait un certain nombre.
16:55Largement, oui.
16:56Le sujet migratoire
16:57a gravé
16:59la question sécuritaire.
17:01n'empêche pas le déni.
17:01Jeudi de Vintraume.
17:03Non, ce que vous disiez
17:04est parfaitement exact
17:05sur les réponses
17:06sur l'insécurité
17:07en haut de la hiérarchie
17:10des problèmes quotidiens
17:11des Français.
17:12Donc, les dirigeants
17:13les voient,
17:13ces sondages,
17:14mais ça n'empêche pas
17:15le déni.
17:16C'est clair,
17:16vous avez raison.
17:17Ils considèrent
17:17que ce n'est pas pour eux
17:18une hiérarchie.
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