Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 11 heures

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Et Europe 1, il est précisément 7h11, Alexis de Lafléchère, vous recevez ce matin Sébastien Chenu, député Rassemblement National du Nord et vice-président de l'Assemblée Nationale.
00:11Bonjour Sébastien Chenu.
00:13Bonjour.
00:13Mercredi 24 décembre, cette semaine, le Parlement algérien a adopté à l'unanimité une loi qui criminalise la colonisation française
00:22et demande à la France des excuses officielles, mais aussi une indemnisation complète, y compris pour les essais nucléaires réalisés dans le Sahara dans les années 60.
00:32Sébastien Chenu, est-ce qu'on vient de franchir un nouveau palier avec l'Algérie ? Comment vous analysez au Rassemblement National cette situation ?
00:39Oui, bien entendu, cette mesure totalement agressive de l'État algérien est une nouvelle étape dans l'entretien d'une espèce de haine abyssale
00:51et répétitive que ce régime entretient contre la France. Je veux dire, aujourd'hui, l'État algérien saisit des prétextes divers, variés,
01:04pour pouvoir entretenir des rapports conflictuels avec la France, alors même qu'ils ont face à eux d'ailleurs un État français
01:12qui est totalement dépourvu de réaction et ils en profitent quelque part.
01:17Oui, alors justement, l'État français a quand même réagi. C'est vrai que le gouvernement est plutôt hostile à cette loi.
01:26Emmanuel Macron, Sébastien Chenu, n'a-t-il pas lui-même tendu la perche aux Algériens ? Est-ce qu'il n'a pas fragilisé la France ?
01:33En qualifiant, on s'en souvient, ça avait beaucoup choqué, en disant que la colonisation française,
01:38en qualifiant, pardon, la colonisation française de crime contre l'humanité.
01:41Oui, mais Emmanuel Macron a peur du régime algérien. Ça fait des années. D'ailleurs, les propos qu'il avait tenus
01:48sont contraires à ceux qu'avait tenus Édouard Philippe. Je rappelle qu'Édouard Philippe lui-même avait dit
01:52que la colonisation n'était pas un crime. Donc Emmanuel Macron fragilise finalement la position de la France.
01:58Ce qu'il faudrait aujourd'hui, c'est une réaction forte du gouvernement français, qu'on ne se laisse pas marcher dessus,
02:03qu'on ne se laisse pas impressionner, qu'on puisse rappeler notre ambassadeur, par exemple,
02:07et qu'on puisse mettre fin aux accords de 68 qui, je vous le rappelle, ont été votés à l'initiative du Rassemblement national,
02:13à l'Assemblée nationale.
02:14Alors d'une niche parlementaire et reine, effectivement.
02:16Voilà. Donc Emmanuel Macron doit mettre en place, doit appliquer la volonté populaire exprimée
02:22à travers le vote des députés et la fin des accords qui nous lient à l'Algérie.
02:27Là, ce serait une réaction d'un pays qui ne se laisse pas marcher dessus.
02:31Mais Emmanuel Macron a la trouille. Emmanuel Macron ne sait pas comment réagir.
02:37Il a toujours peur que les quartiers ou que les banlieues s'enflamment,
02:41mettant finalement tout le monde dans le même sac,
02:43considérant que les Algériens en France ou les Franco-Algériens en France
02:46seraient forcément solidaires de ce régime.
02:49Mais surtout, il laisse la France se faire insulter et se faire marcher dessus,
02:52ce qui est absolument inadmissible.
02:54Alors hier, sur ces news, l'ancien ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driancourt,
02:57expliquait que juridiquement, tout cela ne tient pas.
03:01Il disait très clairement que les accords déviants amnistiaient les faits avant 1962
03:05et les essais nucléaires avaient été autorisés par Alger.
03:09Donc si ces demandes d'indemnisation ne tiennent pas juridiquement,
03:12quel est selon vous l'objectif des Algériens dans ce dossier ?
03:16C'est de faire vivre une espèce de repentance perpétuelle.
03:20C'est de créer un espèce de délit permanent de génération en génération
03:25pour continuer à instrumentaliser finalement la guerre d'Algérie contre la France.
03:31Cette espèce de repentance perpétuelle, elle n'a qu'une visée, c'est entretenir cette haine.
03:37Aujourd'hui, la réalité, c'est que l'Algérie devrait rouler sur l'or.
03:41C'est le régime algérien qui est incapable de développer son économie,
03:45de développer ses capacités pétrolières.
03:49L'Algérie devrait être un pays qui ne devrait avoir aucun problème économique.
03:53Ils en sont totalement incapables.
03:54Donc ils préfèrent rejeter la faute évidemment sur la France
03:58et une période de l'histoire qui est évidemment très ancienne.
04:01Vous parliez, Sébastien Chenu, d'Emmanuel Macron,
04:04qui, on l'a bien compris, selon vous, n'est pas à la hauteur dans ce dossier.
04:06Mais Emmanuel Macron, il avait tout de même, après avoir tendu la main plusieurs fois,
04:10il avait reconnu la marocanité du Sahara occidental.
04:13C'était ça un geste fort.
04:15Mais oui, quelle est votre vision ?
04:16Est-ce que c'est, selon vous, une diplomatie un peu à géométrie variable ?
04:20La marocanité du Sahara, c'était quand même une décision forte.
04:22– Oui, certes, mais le problème, c'est que c'est immédiatement contredit
04:27par d'autres propos.
04:30Vous l'avez dit, les propos sur la colonisation,
04:31mais aussi l'incapacité de rompre les accords de 68.
04:34Le problème avec Emmanuel Macron, c'est que c'est toujours une diplomatie du zigzag,
04:38une diplomatie qui, à un moment avance, puis recule,
04:41et à la fin, finalement, démontre que nous sommes assez faibles.
04:45Il faut être capable d'avoir, vis-à-vis d'Algérie,
04:47ou vis-à-vis d'autres régimes d'ailleurs de ce type,
04:50une position de force, une position dans laquelle on se fasse respecter.
04:54Et l'Algérie voit bien qu'Emmanuel Macron est un président faible,
04:57et elle en profite, finalement.
05:00L'Algérie, je dis le régime algérien, en réalité,
05:02je ne confonds pas, évidemment, les Algériens et ce régime.
05:05Mais Emmanuel Macron, finalement, nous affaiblit par cette politique du zigzag.
05:10Pourquoi ne fait-il pas appliquer la volonté populaire
05:13de rompre les accords de 68 ?
05:16C'est son rôle de président de la République que de le faire.
05:20Donc on voit bien qu'Emmanuel Macron n'a au mieux palaisie d'éclairs,
05:23au pire, une espèce de peur assez irrationnelle,
05:27qui fait qu'il affaiblit le pays.
05:28Sébastien Chenu, on a eu l'affaire de l'influenceur algérien,
05:31Madibé, sous OQTF, obligation de quitter le territoire français.
05:34Il avait insulté des policiers, a été placé en détention provisoire,
05:37en attendant son procès en février.
05:39Cette affaire, cette tension, ce regain de tension entre la France et l'Algérie,
05:42ça ne va pas aider non plus. La France a expulsé ces fameux OQTF.
05:47Oui, qu'en pensez-vous ?
05:48Oui, certes, mais on a d'autres leviers.
05:51La France pourrait ne plus délivrer de visa, par exemple, à l'Algérie.
05:56On devait le faire déjà, nous, on avait demandé qu'on le fasse
05:58pour libérer Boalem Sansal.
06:00On avait demandé à hausser le ton.
06:02Pourquoi on n'arrive pas à les expulser, ces OQTF ?
06:05D'abord parce qu'il n'y a pas de volonté politique.
06:08Qu'est-ce qu'on peut faire ? Qu'est-ce qu'auriez-vous, vous, au pouvoir ?
06:11Vous savez, il y a plusieurs leviers, je vous dis.
06:13D'abord, par exemple, arrêter la délivrance de visa,
06:15mais également, par exemple, aussi, arrêter les aides financières,
06:19l'aide au développement.
06:20C'est un autre levier.
06:22Arrêter le fait qu'un certain nombre de dignitaires du régime algérien
06:25puissent venir se faire soigner en France.
06:28Voilà un troisième levier.
06:29Eh bien, si on actionnait tous ces leviers en même temps,
06:31si on mettait la pression sur le régime algérien,
06:34eh bien, je pense que les choses pourraient bouger.
06:35Or, il n'y a pas de volonté politique.
06:37C'est le chat qui se mord la queue parce qu'Emmanuel Macron ne le souhaite pas.
06:41Il n'en a pas la volonté.
06:43Donc, on pourra toujours déplorer que le nombre d'OQTF ne soit pas repris.
06:47D'ailleurs, l'Algérie dit que nous avons une dette.
06:49On veut bien la payer en OQTF.
06:51Je veux bien qu'on paye cette dette, soi-disant, en OQTF,
06:54en renvoyant le nombre d'OQTF que l'Algérie devrait reprendre.
06:57Mais le problème, c'est qu'Emmanuel Macron ne le souhaite pas.
06:59Emmanuel Macron n'en soutient aucune politique de pression.
07:01Sébastien Chenu, dans l'actualité également,
07:03je voulais vous faire réagir ce matin dans le Figaro.
07:06Un sondage montre que les Français placent en tête de leur priorité la sécurité,
07:09puis l'immigration juste derrière, avec les affaires récentes,
07:12le combattage du Louvre, le meurtre du jeune Elias.
07:16L'immigration, c'est un point majeur.
07:18Vous n'êtes pas surpris de voir ce sondage au DOXA ce matin à la une du Figaro ?
07:22Oui, évidemment.
07:23Et d'ailleurs, c'est un point qui traverse toutes les catégories politiques.
07:26Aujourd'hui, que les Français soient de gauche, de droite,
07:29ou ne se situent pas d'ailleurs sur ce texte-là,
07:32ils considèrent que l'immigration est un problème dans notre pays,
07:34qu'il faut le traiter.
07:35Ça fait des années qu'on ne traite pas l'immigration,
07:37que les gouvernements qui se succèdent ne traitent pas le fait migratoire.
07:41500 000 personnes entrent par an sur notre territoire.
07:44C'est évidemment impossible à gérer.
07:46Donc l'urgence, c'est évidemment d'abord d'arrêter le flux
07:49et de se saisir, à travers un référendum tel que le propose Marine Le Pen,
07:53de ce phénomène migratoire pour demander aux Français ce qu'ils veulent
07:57en termes de possibilité de venir sur notre territoire,
08:01de s'y maintenir, de regroupement familial.
08:03Nous, on considère que c'est aux Français de trancher.
08:06Merci beaucoup Sébastien Chenu d'avoir été avec nous.
08:08Je vous souhaite un bon réveillon 2026.
08:12Et bon Noël, on peut encore le dire.
08:13Et un joyeux Noël également.
08:15Merci à vous Sébastien Chenu.
08:17Je rappelle que vous êtes député Rassemblement National du Nord
08:20et vice-président de l'Assemblée Nationale.
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations