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  • il y a 2 jours
résumé de l'épisode "La Conspiration Malet"

Savary est devenu ministre de la police en remplacement de Fouché et l'ancien contrebandier Hammel, commissaire. Complots de l'intérieur, menaces extérieures, une bonne part de la sécurité de l'Empire repose sur les épaules de Schulmeister. L'espion de l'empereur soupçonne deux généraux de vouloir organiser un coup d'état militaire contre Bonaparte...

"Le paisible Schulmeister est accusé de trahison contre l'empereur. Bonapartiste convaincu, pour laver cette accusation, il propose ses services afin de démasquer les vrais ennemis. Le premier service secret au service de l'empereur est né : en avant pour déjouer les complots, attentats, et autres insurrections !"

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01:04Je me suis beaucoup amusée, pas toi ?
01:06Non.
01:07Quand encore SERES est très ennuyeux.
01:09Moi, j'étais à côté de la Maréchale Lefez.
01:12Elle est très drôle !
01:13Ah, bah tant mieux.
01:14Je l'ai invitée à venir voir notre nouvelle installation à Paris.
01:17Ah, bon ?
01:21Eh, bien, ça ne te réussis pas les réceptions officielles.
01:24C'est ton grand uniforme qui te rend aussi moçonne.
01:28J'ai l'impression d'être une grenouille.
01:29Mais non, tu es très beau.
01:34Qu'est-ce qu'il va de là?
01:36La Russie.
01:37Oh, c'est loin la Russie.
01:39Oui, c'est loin. Et l'empereur y est.
01:42Et pendant ce temps...
01:46Arrêtez.
01:54En route.
02:09Bonjour, madame Hugo.
02:10Qu'est-ce que vous apportez de vous à votre prisonnier aujourd'hui?
02:12C'est du linge.
02:15Dites-donc, il ne s'embête pas le général Mallet?
02:18Qu'est-ce qu'il a comme visite?
02:20Des femmes, des hommes?
02:21Même des curés.
02:24Pourquoi t'es-tu arrêté?
02:27Comme la vie est bizarre.
02:29Madame Hugo, qui est royaliste et qui ne s'en cache pas,
02:31rend visite au général Mallet,
02:33qui est républicain et qu'il proclame.
02:36Contrairement à ce que pense Fouché,
02:38j'estime, moi, que Mallet reste dangereux.
02:40Mais peut-être,
02:42Fouché protège-t-il Mallet.
02:44Quel panier de crabe,
02:46que la politique.
02:48Vous me déposerez au ministère.
02:50Ensuite, vous reconduirez, madame, à la maison.
02:52Décidément, il sera dit que nous n'aurons jamais
02:53une soirée tranquille, tous les deux.
02:55Ça, ma tine Suzelle,
02:57ça dépend de l'empereur.
03:06Félicitez vos imprimeurs.
03:09Les affiches sont parfaites.
03:10D'autant plus qu'ils travaillent la nuit.
03:13La belle à fond m'a parlé.
03:14Je suis d'accord avec les décisions
03:17qu'ont prise vos amis
03:17lors de leur dernière réunion.
03:20Je leur transmettrai.
03:21Autre chose.
03:22Que décide Laory ?
03:23Est-il prêt à marcher avec nous, oui ou non ?
03:25Il hésite.
03:27Il a tort.
03:27Il faut absolument que vous le décidiez.
03:30J'ai besoin de lui.
03:31Je vous promets de faire tout ce que je pourrais.
03:33Faites davantage.
03:35Convainquez-le.
03:35Bonjour, grand chef.
03:41Salut, commissaire Amel.
03:44Est-ce que tu peux être bon, grand uniforme ?
03:45Je sais, je sais.
03:46On me l'a déjà dit.
03:48Où en es-tu ?
03:49Comme tu me l'as demandé,
03:50j'ai fait le recensement de tous les suspects.
03:52Il y a plutôt du monde, hein ?
03:54Pas de 3000.
03:55Étiqueté, localisé.
03:56C'est trop.
03:57Sauf Laory qui reste introuvable.
03:59Il est peut-être mort.
04:01Au moins que les agents de notre ami Fouché
04:02n'aient volontairement mal fait leur travail.
04:04Fouché, tu sais, c'est Fouché, hein.
04:06Des royalistes, des jacovins, des philadelphes,
04:08des hommes politiques, des sénateurs, des officiers.
04:10Oui.
04:11Et même quelques anciens ministres.
04:13Ah, tu avais raison.
04:15Laory est bien le parrain du plus jeune fils de Mme Hugo.
04:18Le petit Victor.
04:35Ah oui, c'est ça.
04:37Ah oui, c'est ça.
04:37Ah oui, c'est ça.
04:39Ah oui, c'est ça.
04:43C'est ça.
04:43C'est là.
04:45Ernest, pas si fort, j'ai peur.
04:46Victor, je t'en prie.
04:47Arrête la balançoire.
04:49Laisse-la tranquille.
04:50Pardonnez-moi, cher ami, je me suis fait attendre.
04:56Oh, mais ce n'est rien.
04:57Votre parquet magnifique.
04:58Oui, c'est tout ce qui me reste de mon mari.
04:59Pardonnez-moi, poltronne.
05:04Laisse-la tranquille.
05:05Il faut l'habituer à être brave.
05:06Venez, on va lui montrer le vampire.
05:11Mon cher Schoenmeister,
05:13j'ai pensé à vous.
05:15J'ai fait venir du vin d'Alsace.
05:16Merci.
05:17Moi aussi, j'ai pensé à vous et je m'inquiète.
05:19Oh, quel pessimisme.
05:21Mais des choses n'ont jamais si bien été depuis que...
05:23Depuis que vous êtes assis dans ce fauteuil
05:25à la place de Fouché, n'est-ce pas, monsieur le ministre ?
05:27Qu'est-ce qui vous inquiète, Schoenmeister ?
05:31Je sens qu'il se prépare quelque chose.
05:34Quelque chose de grave.
05:36L'empereur a des milliers de kilomètres de Paris,
05:39les réunions clandestines,
05:40les jacobins, les royalistes, etc.
05:42Bon, mon cher, voilà dix ans que ça dure.
05:44L'empereur s'en va,
05:46tout un petit monde complote.
05:48L'empereur revient, le même petit monde l'acclame.
05:51Une dépêche de l'état-major, excellence.
05:54Moi aussi, je reçois chaque matin
05:56des rapports alarmistes.
05:57Bon, je n'y attache aucune importance.
05:59Faites comme moi et vous dormirez mieux.
06:04Les choses se gâtent devant Moscou.
06:07Vous avez connu le général Lahori ?
06:18Pourquoi me parlez-vous de Lahori ?
06:21Il est à Paris.
06:22Vous êtes fou !
06:23Il vit aux Amériques depuis dix ans.
06:25C'est ce que tout le monde pense.
06:26C'est même un peu grâce à moi qu'il y est parti.
06:27C'est vrai, j'oubliais que vous l'avez un peu aidé
06:30lorsqu'il s'est laissé entraîner par Moreau et Malet
06:32dans ce malheureux coup d'état raté.
06:35J'avais beaucoup d'amitié pour lui.
06:36Ouf, t'as faible.
06:39Il aurait fait un grand chef.
06:41Malheureusement, un républicain trop naïf, trop pur.
06:43Pour notre époque, il lui a manqué
06:44un peu d'hypocrisie.
06:47En tout cas, ça n'a jamais été un homme bien dangereux.
06:50En êtes-vous bien sûr ?
06:51Il reste un symbole pour l'armée.
06:55Où voulez-vous m'emmèner, Schoenmeister ?
06:58Je suis persuadé que Lahori est à Paris
07:00et que Mme Hugo, tout particulièrement,
07:03connaît l'endroit où il se cache.
07:06Mme Hugo, attention, Schoenmeister, prudence.
07:10Elle est protégée par le frère de l'Empereur,
07:12le roi Joseph d'Espagne,
07:14où commande le général Hugo.
07:16Terrain dangereux.
07:17Très, très dangereux.
07:20C'est là qu'il habite, le vampire ?
07:22Chut, n'était pas de bruit.
07:24Comment est-il ?
07:25Il est tout risqueux, avec plein de pustiles.
07:27Il a des poils longs, comme ça.
07:29Vous l'avez vu souvent ?
07:31Si tu parles, il ne se montrera pas.
07:35Non, je ne veux pas le voir.
07:36Il me fait trop peur.
07:37On ne peut pas aller plus loin.
07:38Pourquoi ?
07:39Parce que c'est défendu.
07:40Pourquoi c'est défendu ?
07:42Parce que c'est là qu'il est, le vampire.
07:44Et c'est pourquoi je m'y suis décidée.
07:46Ma pauvre amie, comme je vous plains.
07:47Mon mari vit en Espagne, maritalement, avec une certaine demoiselle, Thomas.
07:53C'est curieux, non, pour une concubine ?
07:54Mais il l'a fait passer pour sa femme.
07:56Il lui faut une séparation définitive et officielle.
07:59Quand je suis allée le voir avec les enfants, pour tenter une réconciliation,
08:02il a refusé de me recevoir, malgré les ordres du roi Joseph.
08:06Quel roi ?
08:07Un général d'empire.
08:08Le roi Joseph était scandalisé.
08:11Comme vous devez être malheureux.
08:13Oh non, je vous avoue que je ne prouve aucun regret de cette séparation.
08:17Mais où sont les enfants ?
08:19Ah, Adèle !
08:21Adèle !
08:22Allez, viens, Adèle, il est temps de partir. On s'en va.
08:30Oh, déjà ?
08:31Embrasse ses petits camarades.
08:32Au revoir.
08:33Au revoir.
08:35Tu me le montreras la prochaine fois, le vampire.
08:38Oui.
08:38Bonsoir.
09:05Bonsoir.
09:08C'est fort aimable à vous de venir me rendre visite, monsieur Schulmeister.
09:18Et comment va votre femme ?
09:20Oh, je ne l'ai pas vue depuis longtemps, je sors si peu.
09:23Ma femme va très bien, madame.
09:25Et les enfants ?
09:27Les enfants aussi.
09:29Pourquoi souriez-vous ?
09:31Parce que je ne suis pas venu vous donner des nouvelles de ma famille,
09:34mais en prendre d'un ami que nous avons en commun.
09:37Nous avons un ami en commun ?
09:38Mais de qui voulez-vous parler ?
09:40Du général Lahori.
09:43Je ne l'ai pas vu depuis des années.
09:45Il est aux Amériques.
09:46La police pense qu'il est à Paris.
09:49Ah, je serai très contente de le revoir.
09:52En vérité, ce n'est pas la police qui le pense.
09:55C'est moi.
09:59Je ne fais pas de mystère avec vous.
10:01Je m'intéresse au sort de l'ancien général Lahori.
10:05Et à tort, ou à raison, je suis persuadé que vous pouvez me parler de lui.
10:10Et qui vous a fait penser cela, monsieur ?
10:13Il est le parrain du plus jeune de vos enfants, le petit Victor.
10:17Ne pourrait-on pas laisser un peu cet homme en paix ?
10:20L'ancien vainqueur de Holmilden, qui a rendu tant de service à la France.
10:24Et qu'on a récompensé par une condamnation injuste.
10:28Je n'éprouve aucune haine personnelle pour Lahori.
10:32L'homme m'est sympathique.
10:34Mais je suis commissaire impérial et je ne dois tenir compte ni de mes sympathies, ni de mes antipathies.
10:40Je suis un fonctionnaire.
10:42C'est l'ami qui me parle ou le policier ?
10:48L'un et l'autre, madame.
10:50Comme ami, je ne voudrais pas que le général Lahori se laisse encore entraîner dans une aventure sans l'en-demain.
10:56Comme policier, j'aurais aimé que vous lui conseilliez de se tenir tranquille.
11:02Voilà une commission que je suis bien incapable de transmettre.
11:06C'est dommage.
11:07C'est grand dommage.
11:08Si, par hasard, vous aviez de ces nouvelles,
11:16n'hésitez pas à lui répéter ce que je viens de vous dire.
11:20Qu'il se tienne tranquille.
11:22Qu'il ne bouge pas.
11:24Quoi qu'il arrive.
11:29Il ne me reste plus qu'à m'excuser de vous avoir importuné, madame.
11:32J'espère vous avoir convaincu que j'étais venu en amie.
11:38Sous-titrage Société Radio-Canada
12:08Ah, c'est toi.
12:14Jules Meister sort d'ici.
12:18Il m'a interrogé sur toi.
12:20Tu avais laissé ta petite sur la table du jardin, il l'a vu.
12:24J'ai bien peur qu'il n'ait tout deviné.
12:28Ah, ça devait finir comme ça.
12:30Il y a longtemps que j'aurais dû partir d'ici.
12:33N'étant plus qu'en restant, je te fais courir à toi aussi le risque d'être arrêté.
12:36Il faudrait que tu sois fou pour quitter cette maison au moment où Malet, profitant de l'absence de l'Empereur, va passer à l'action et faire oublier votre échec d'il y a dix ans.
12:44Malet, c'est un rêveur.
12:47Je n'ai aucune confiance en lui pour organiser un complot.
12:50Moreau, oui, c'était un homme d'action.
12:52Malet, non.
12:54Pour organiser un complot, c'est pas une improvisation, tu sais.
12:58Il faut une tête solide pour le mener à bien.
13:01Malet n'est pas seul.
13:02L'abbé Laffont marche avec lui.
13:05Il travaille à réunir les Jacobins et les Royalistes en une action commune contre Bonaparte.
13:09Mais Laffont, Malet et tous les autres sont tous des bavards.
13:17Au moment de l'action,
13:19vos premiers coups de feu,
13:22ils disparaîtront dans la nature.
13:25Pas si tu leur accordes ton soutien.
13:30Sophie, soyons lucides.
13:32Je suis usé, fatigué.
13:35J'ai perdu toute envie de me battre.
13:39Tu vois, je suis comme un soldat qui a jeté son fusil dans le fossé
13:42et qui a une grande envie de dormir.
13:47Et la meilleure preuve que j'ai raison,
13:50c'est que la police de Fouché savait très bien depuis dix ans que j'habitais ici.
13:54Et Schullmeister aussi.
13:57J'en suis persuadé.
13:57Mais ils me considéraient comme une quantité négligeable.
14:02Ils s'en foutaient.
14:03Mais rappelle-toi les assurances que m'ont donné Fouché et Talran.
14:07Pense aux sénateurs qui n'attendent que l'action de Malet
14:09pour proclamer la déchéance de l'Empereur et du Roi de Rome
14:12et la régence de Marie-Louise.
14:14Les sénateurs,
14:15ils féliciteront l'Empereur à son retour de Russie.
14:17et ils voteront sans discussion tout ce qu'il demandera
14:21en échange de quelques décorations.
14:26Tu n'as pas le droit de parler ainsi.
14:30Les conjurés comptent sur toi,
14:32sur le prestige de ton nom.
14:38Tu n'as pas le droit de lâcher Malet.
14:39Sous-titrage Société Radio-Canada
15:09Qu'est-ce que c'est ?
15:21C'est moi !
15:23Ne te déranges pas.
15:27Trois heures, tu tournes en rond.
15:28Il faut quand même que tu manges.
15:30Je n'ai pas faim.
15:31Je t'ai apporté du poulet, un peu de fromage,
15:33quelques pommes et une bouteille de chez nous.
15:35On est loin de tout ça, mon vieux Hamel.
15:41Si tu me disais un peu les choses,
15:43je te sentirais peut-être un peu mieux, non ?
15:45Ce matin, je suis passé voir Mme Hugo.
15:51Lahori est chez elle.
15:52Qu'est-ce que tu fais ? Tu l'arrêtes ?
15:54Non.
15:55Pourquoi ?
15:56C'est Monet qui m'intéresse.
15:58Ben, arrête-moi aller.
15:58Il est en résidence surveillée,
16:01protégée par Fouché.
16:02Bon, Fouché n'est plus rien.
16:04Il est tout.
16:06À lui seul, il est la France entière
16:07qui se prépare à un coup d'État
16:08dans le confort.
16:13Tu en as parlé à Savary ?
16:14Savary aussi est installé dans le confort.
16:17Il est ministre.
16:19Tu ne vas même pas me dire
16:20que nous sommes seuls
16:21à être restés fidèles à l'empereur.
16:23La solitude est souvent
16:27le prix de la fidélité.
16:30Eh ben, nous sommes au moins deux,
16:31Charles-Louis.
16:33Et les autres, où sont-ils ?
16:34En Russie.
16:39C'est là que je voudrais être.
16:40C'est ici que tu dois te battre.
16:42Et pour te battre, il faut manger.
16:47Et toi, t'as déjeuné ?
16:50Ben, non.
16:51Ben, assieds-toi.
16:51Tu connais le concierge
17:02de la maison de santé
17:03de la rue Peupincourt ?
17:04Non.
17:05Ben, tu vas le connaître.
17:08Tu vas même devenir son ami.
17:10Tu aimes jouer aux cartes,
17:11lui aussi, sûrement.
17:12Vous ne croyez pas
17:12qu'il y a mieux à faire, non ?
17:13Non.
17:14En ce moment,
17:14tu ne peux pas m'être plus utile.
17:16Car c'est de la rue Peupincourt,
17:18de la chambre du général Malais
17:19que tout partira.
17:21Comment pas ?
17:21Quoi ?
17:23T'as quelque chose
17:24contre les concierges ?
17:25Non.
17:45Qu'est-ce que c'est ?
17:47pour le général Malais.
17:48Ah, j'en regrette, monsieur,
17:49mais là, ni paquets, ni bagages
17:51ne peuvent pénétrer dans l'établissement
17:52sans avoir été inspectés.
17:54Vous avez la clé de...
17:55Et voilà.
17:56Ouvrez.
17:57Eh ben, il va donner un bal masqué,
18:11le général.
18:11Et si tu te fais penser ça ?
18:13T'as pas vu l'uniforme ?
18:15Avec toutes ces jeunes femmes
18:18qu'il reçoit
18:18et tous les autres visiteurs.
18:20C'est la mâle, général Malais ?
18:21Ça va, hein ?
18:22Oui.
18:22On la lui porte.
18:23Tentez-la, bon.
18:27Qui est ce petit genet ?
18:31Ben, comme qui dirait
18:32un domestique du général ?
18:34Domestique et admirateur,
18:35un timbré, quoi.
18:37Il reçoit souvent des mâles
18:38comme ça, ton général ?
18:39Ben, de temps en temps.
18:40C'est un homme coquet
18:41qui chante souvent de l'âge.
18:43C'est à qui de faire.
18:43C'est à moi, c'est à moi.
18:45Avez-vous eu des nouvelles
18:46de Mme Hugo ?
18:47A-t-elle enfin décidé Lahori ?
18:49Lahori hésite encore.
18:51Il n'a plus la foi.
18:53Mais je tiens
18:54à ce qu'il marche avec nous.
18:55Son nom à lui seul
18:56vaut d'un régiment.
18:57Dieu nous accorde de réussir.
18:59Si nous continuons
18:59à marcher ensemble,
19:01royalistes et républicains
19:02nous réussiront
19:02et la France en qui
19:04nous approuvera.
19:06La malle est arrivée,
19:07mon général.
19:07Les déménageurs la montent.
19:09Ne restez pas ici.
19:10Moins nous voient ensemble,
19:11mieux s'amorons.
19:22Posez-la malle ici.
19:27Voici la clé, mon général.
19:29Tenez.
19:40Chosez-la malle ici.
19:55Brап forcecoussez.
19:55Qu'est-ce qu'il y a ?
20:17T'en fais une tête.
20:19J'en ai par-dessus la tête de jouer aux cartes avec le concierge.
20:21Je te l'ai dit, il ne faut pas mépriser les concierges.
20:23Ce sont des gens de grand savoir.
20:24Il regarde l'humanité par le petit bout de la lorgnette, peut-être.
20:27Mais enfin, il la regarde.
20:28Il m'ennuie.
20:29Pourquoi ? C'est lui qui gagne aux cartes ?
20:32Il triche.
20:32Je vais bien obligé de le laisser tricher.
20:34Je veux obtenir quelques renseignements.
20:35Ah, tu as obtenu des renseignements.
20:37Oh, oui.
20:39Et à quel prix ?
20:40Parce que je suis aussi obligé de boire son vin et de le remercier.
20:42Et son vin, c'est du vitriol, comme on en vend qu'à Paris, d'ailleurs.
20:45Peu importe que le vin soit mauvais si les renseignements sont bons.
20:47Bon, vous débroutez.
20:49Ben, dis toujours.
20:50Bon, alors, je vais consulter mes notes.
20:54Ah, oui. Il y a Mme Hugo qui vient le voir souvent et qui a l'air très excitée.
21:01Oui, ça, je sais.
21:01Bon, alors, tu vois, ce n'est pas la peine que j'aille d'abord.
21:03Ça ne sert à rien.
21:03Continue !
21:05Il y a aussi un petit jeune homme qui fait des allées et venues avec des paquets.
21:10Le conseillère, j'ouvre les paquets ?
21:11Non, ils sont de petits paquets.
21:13Soit être un domestique, son ordonnance ou un admirateur.
21:15Enfin, c'est un vrai, quoi.
21:15Le général Mallet ne reçoit que de petits paquets ?
21:19Non, il a reçu aussi une grosse malle.
21:21Grosse malle ? Qu'est-ce qu'elle contenait ?
21:23Un uniforme.
21:24Il est très coquet, tu sais, reçois de jolies femmes, alors...
21:26Oui, un uniforme dans une grosse malle.
21:28J'espère que c'était une grande tenue.
21:30Le conseillère, j'a fouillé le fond de la malle ?
21:32Non, tu sais, il est en très bonne santé, alors il se fatigue le moins possible.
21:34C'est son vin qui le fatigue.
21:36Ensuite...
21:36Ah, j'oubliais.
21:38L'appartement de Mallet
21:39communique avec celui d'un curé.
21:42L'abbé Lafon.
21:45L'abbé Lafon, dis-tu ?
21:46Oui.
21:47Il doit être très malade, celui-là.
21:48On ne le voit jamais, il ne sort pas, il ne reçoit personne.
21:51En tout cas, moi, je ne l'ai jamais vu.
21:52Il doit être le seul vrai malade de la maison, d'ailleurs.
21:54C'est très intéressant, tout ça.
21:55Bon, tu te moques de moi, je suis parfaitement inutile.
21:57Toi, inutile ?
21:58Si nous gagnons la partie, ça sera grâce à toi.
22:01Et au concierge, retourne à tes cartes.
22:04Où es-tu ?
22:05J'ai un rendez-vous.
22:06Avec qui ?
22:07Je ne sais pas.
22:30Allez.
22:31Viens, viens.
22:36Où m'emmenez-vous ?
22:46Je ne peux rien vous dire, monsieur.
22:48La personne qui a demandé à vous voir
22:49m'a recommandé la plus entière discrétion.
22:51Merci.
22:53Je ne suis pas
23:08C'est parti.
23:38Que de précaution, mon cher Fouché.
23:42Si vous désiriez me rencontrer, il vous suffisait de me le faire savoir.
23:46Non, je tiens à ce que cette conversation reste absolument secrète
23:49et connue seulement de nous deux.
23:52Ah, nous allons conspirer.
23:55Pas d'ironie, monsieur, sous le maestère.
23:58Nous vivons des événements dramatiques.
24:01Moscou brûle, Napoléon court au désastre.
24:04L'empereur rétablira la situation.
24:06L'hiver russe est terrible, monsieur Schulmeister.
24:10Nos pertes seront effroyables.
24:13On se réjouit déjà à Londres, Berlin, Vienne.
24:17Les rapports de mes agents sont alarmants.
24:20L'empereur a dû prévoir une ligne de repli et des points d'approvisionnement.
24:24Non, je vous le dis, Schulmeister, c'est le commencement de la fin.
24:27C'est un merveilleux stratège, mais...
24:29Ce n'est pas une tête politique.
24:32Vous avez peut-être raison, Fouché,
24:33mais si le danger est si grand,
24:35ce n'est plus l'empereur qui est en péril, mais la France.
24:38Si l'empereur nous a destitués,
24:40Caléran et moi, c'est que nous sommes restés lucides.
24:43Ceux qu'il veut, ce sont moins des conseillers que des valets.
24:46Mais je ne pense pas que vous soyez deux, cette étoffe-là, vous.
24:49En bref, pourquoi cette entrevue ?
24:59Schulmeister, nous n'avons pas toujours été d'accord,
25:02mais je vous tiens pour un homme valable.
25:05Et il serait dommage qu'une...
25:08fidélité mal comprise vous place dans une situation délicate.
25:13Vis-à-vis de qui ?
25:15Par exemple, d'un nouveau régime.
25:19Un nouveau régime ?
25:21Quel nouveau régime ?
25:23La régence de l'impératrice,
25:25gouvernante au nom du roi de Rome,
25:27après la mise hors la loi de Bonaparte,
25:29l'interdiction pour lui de regagner le territoire national.
25:32Tout simplement.
25:34Et vous croyez que l'armée laissera faire ?
25:36Oh, l'armée. Où est-elle, l'armée ?
25:38Il a emmené tout le monde avec lui.
25:40Il a à peine laissé de quoi réprimer une révolte.
25:44C'est une panique éclatée.
25:46Et puis, vous le savez aussi bien que moi,
25:48la France est l'as de la guerre.
25:50La majorité des sénateurs a d'ailleurs décidé d'annoncer la formation d'un gouvernement provisoire,
25:57dont les cinq membres sont déjà nommés.
26:00Et quels sont ces cinq membres ?
26:02Le cinquième, c'est moi.
26:05Et l'exécutant du coup d'État est le général Mallet, j'imagine ?
26:08Provisoirement.
26:10Il cédera ensuite sa place à Masséna, plus populaire et beaucoup plus intelligent.
26:14Vous voyez que je suis franc avec vous.
26:16Alors, avec nous, contre nous ?
26:17J'ai la maladie de la fidélité.
26:21C'est une maladie qui se guérit très bien.
26:25Au besoin, on ne vous demande que votre neutralité.
26:28Le ministère de la police est un poste enviable.
26:32Ça ne vous dirait rien de vous retrouver un jour à la place de Savary ?
26:36Votre réponse ?
26:37Vous me prenez de court.
26:38Alors réfléchissez bien et vite, car l'échéance approche.
26:43J'attends de vos nouvelles.
26:45Me voici arrivé.
26:46Excusez-moi.
26:48Pas trop de zèle, le sous le maïster.
26:51Pour votre tranquillité.
27:08Tu rentres de tard ?
27:13Oui.
27:15Tu as vu Savary ?
27:17Non.
27:22Tu as des ennuis ?
27:26Oui.
27:31Tu voudrais connaître Venise ?
27:33Oui.
27:35J'ai toujours rêvé d'aller à Venise.
27:36Pourquoi tu me parles de Venise ?
27:40C'est une belle ville.
27:42Il y a des milliers d'oiseaux.
27:44Il y a de l'eau partout.
27:45Calme.
27:47Silencieuse.
27:49Pourquoi tu me parles de ça à deux heures du matin ?
27:52Je voudrais partir pour Venise.
28:01Charles-Louis.
28:02Il y a quelque chose qui ne va pas, je le sens depuis plusieurs jours.
28:09Tu ne veux pas me l'avouer.
28:10Tu ne veux pas te confier.
28:13Je suis fatigué.
28:17Tu ne prends jamais de repos.
28:18Tu ne rentres plus dîner.
28:20Plus jamais avec moi.
28:22Je suis seule.
28:24Moi aussi, Suzelle.
28:25Je suis seule.
28:26Ma vie entière aura été inutile.
28:30Je l'ai passée à servir un homme
28:31que tout le monde trahit.
28:37Qu'est-ce que c'est, ça ?
28:39Message de Savary.
28:43Quand l'a-t-on apporté ?
28:45À la soirée.
28:48Nom de Dieu.
28:49Monsieur le commissaire impérial, Schulmeister.
29:11Qui entre ?
29:12C'est vrai, Moscou brûle.
29:14L'armée est en retraite.
29:15Ça va faire un effet déplorable sur l'opinion publique.
29:17Il faut retarder la nouvelle le plus possible.
29:18De toute manière, elle se sera.
29:20Malet a le champ libre.
29:21Je fais proclamer l'état de siège.
29:22J'arrête tous les suspects.
29:23Oui, y compris le Sénat tout entier,
29:25y compris Fouché, Talleyrand, tout le monde.
29:27Dans toute la France.
29:29Vous avez une solution ?
29:30Oui.
29:31Puisque l'homme de pointe du complot est Malet,
29:32celui qui donnera le signal de l'insurrection.
29:34Au lieu de l'empêcher d'agir, il faut l'aider.
29:36Quoi ?
29:37Il faut le pousser à agir trop tôt.
29:39Avant que tout soit prêt.
29:41Alors il manquera son affaire
29:42et plus personne n'osera bouger.
29:44Il faudra des mois ou des années
29:45pour reconstituer une semblable organisation.
29:48Et comment l'obliger à agir trop vite ?
29:50Par quels moyens l'inquiéter ?
29:52Vous me donnez carte blanche ?
29:55Oui.
29:56Ma première carte va être d'arrêter Lahori.
29:59Et si vous échouez ?
30:01Nous serons fusillés tous les deux.
30:05Madame, j'ai ordre d'arrêter le général Lahori.
30:07Je sais qu'il est ici.
30:08Inutile de nier.
30:09Allez.
30:09Mais monsieur, je ne vous permets pas.
30:10Je suis navré, madame.
30:12Le général Lahori sera interné à la force.
30:14Vous pourrez le voir chaque jour
30:15et communiquer avec lui.
30:17Nous ne l'internons pas pour être fusillé,
30:19mais pour l'empêcher d'être fusillé.
30:22J'espère que vous me comprenez.
30:24Maman, pourquoi le monsieur,
30:25il arrête mon parrain ?
30:27Parce qu'il défend l'empereur, mon petit.
30:30Et que ton parrain défend la liberté.
30:33Eh bien, moi plus tard,
30:34je me porterai aussi pour la liberté.
30:36Je suis à vos ordres, monsieur Schulmeister.
30:47Emmenez-le.
31:00Adieu, Sophie.
31:03Je préviens immédiatement, Manet.
31:06Je préviens immédiatement, Manet.
31:07Je préviens immédiatement, Manet.
31:08Je préviens immédiatement, Manet.
31:09Je préviens immédiatement, Manet.
31:10Je préviens immédiatement, Manet.
31:11Je préviens immédiatement, Manet.
31:12Je préviens immédiatement, Manet.
31:13Je préviens immédiatement, Manet.
31:14Je préviens immédiatement, Manet.
31:15Je préviens immédiatement, Manet.
31:16Je préviens immédiatement, Manet.
31:17Je préviens immédiatement, Manet.
31:18Je préviens immédiatement, Manet.
31:19Je préviens immédiatement, Manet.
31:20Général,
31:49vous n'êtes pas arrêté sur ordre du ministre Savary,
31:52mais sur ma propre initiative.
31:55Ça m'est complètement indifférent.
31:57Vous sera-t-il indifférent de savoir que je vous arrête par amitié ?
32:02Vous vous foutez de moi ?
32:03Non.
32:05J'ai de l'estime pour vous et même une sorte d'admiration.
32:10Vous m'admirez, mais vous m'arrêtez.
32:13Je veux vous mettre à l'abri.
32:14C'est rare un républicain qui veut rester républicain envers et contre tout.
32:18Mais à l'abri de quoi ?
32:20Malet a perdu.
32:22Son complot est découvert.
32:24Nous savons que vous communiquez avec lui.
32:28Son arrestation est une question d'heure,
32:31de quelques heures,
32:32le temps de ramener sur Paris les troupes dont nous avons besoin
32:34et sur lesquelles nous pouvons compter.
32:3848 heures exactement.
32:4148 heures ?
32:42Votre détention ne sera pas longue.
32:47Vous ne voulez tout de même pas que je vous remercie ?
32:51Ça m'est parfaitement indifférent.
32:53Je fais ce que j'ai à faire.
32:55Madame Hugo ne sera pas inquiétée.
32:57Et où me conduisez-vous comme ça ?
33:03À la prison de la force.
33:11À Saint-Saëns, mon jour !
33:13Et je te culbute ta citoyenne,
33:17je te coupe ton roi.
33:19T'es capot, mon dieu.
33:21Et ton général, qu'est-ce qui te vient ?
33:22Toujours autant de visites ?
33:23Il t'intéresse rudement, mon général.
33:25Bon, bon, disait ça.
33:27À Saint-Saëns, mon jour !
33:32Voilà !
33:34Voilà !
33:35Madame Hugo !
33:44L'heure de la visite est passée,
33:46il est 5h10.
33:47Je vous en prie,
33:48il faut absolument que je voie le général Mallet.
33:49C'est si urgent que ça ?
33:51Bon, allez-y, mais pas longtemps.
33:56Eh bien, tu voulais des nouvelles, Angola ?
33:58Je commence à comprendre
33:58pourquoi ton vin est si bon.
34:04Général !
34:05Tout est perdu.
34:06Laori vient d'être arrêtée chez moi.
34:09L'arrestation de Laori
34:10n'est pas une preuve
34:11que notre complot soit découvert.
34:12Laori était depuis 10 ans
34:13recherchée par la police.
34:15Mais Jules Maester
34:15n'attend que l'arrivée
34:16des troupes loyales
34:17pour procéder à votre arrestation.
34:19C'est l'affaire de 48 heures.
34:28Deux jours.
34:30Très bien.
34:31C'est plus le temps qu'il nous faut.
34:33Nous allons précipiter les choses.
34:36Ce sera pour cette nuit.
34:38C'est imprudent.
34:40L'effet de surprise, mon cher,
34:42est une vieille tactique
34:43qui a fait ses preuves.
34:46Votre écharpe, mon général.
34:47Ah !
34:48Elle arrive à point,
34:49c'est bon signe.
34:50Dieu est avec nous.
34:51Asseyez-vous
34:51et prenez ce que je vais vous dicter.
34:55Vous allez dire à Laori,
34:56chère madame,
34:56qu'il ne restera pas à la force
34:58bien longtemps.
34:58Avant minuit,
34:59il aura de mes nouvelles.
35:00Merci, j'y cours.
35:02Bonne chance.
35:04Instruction du général Mallet,
35:05gouverneur de Paris,
35:06à la garnison de la ville.
35:10Premièrement,
35:12fermeture de toutes les portes.
35:16Deuxièmement,
35:16occupation des ministères,
35:20notamment celui de l'armée
35:21et de la police.
35:24Troisièmement,
35:26libération des prisonniers
35:27d'État incarcérés.
35:30Quatrièmement,
35:32incarcération des ministres.
35:34C'est bien leur tour.
35:37Cinquièmement,
35:39je viens de voir Amel.
35:40Il arrive de chez Mallet.
35:41Le coup est pour ce soir.
35:42Oui,
35:44et la partie n'est pas encore gagnée.
35:46Tout va se jouer en quelques heures.
35:47Il faut qu'avant demain matin,
35:48il ait tenté son coup
35:49et les manqué.
35:50Qu'on apprenne en même temps
35:51sa tentative et son arrestation.
35:52De mon côté,
35:53j'ai vu qu'on va Cérès.
35:54Ah, comment est-il ?
35:55Un déci, comme toujours.
35:58Enfin, j'ai quand même réussi
35:59à lui faire emmener
35:59l'impératrice et le petit roi de Rome
36:00à Saint-Cloud
36:01avec ce qui reste
36:02de la garde de Paris.
36:03Pour l'instant, tout va bien.
36:04Oui, mais je n'ai plus
36:05comme troupe absolument sûr
36:07que mes deux escadrons
36:08de la gendarmerie d'élite.
36:10Et la garde nationale ?
36:11Pas très sûr.
36:13En déclenchant l'action de Mallet,
36:15vous avez pris un risque terrible,
36:17Schuilmeister.
36:19Vous avez joué le sort de l'Empire.
36:22C'est l'Empereur
36:22qui m'a appris à jouer.
36:37Georges.
36:37Sophie.
36:43Oh, chère Sophie.
36:45Je te cause tant de soucis.
36:47Ne t'inquiète pas.
36:48Je sors de chez Mallet.
36:49Alors ?
36:51Avant minuit,
36:52tu seras libre.
36:53Et nous serons à nouveau réunis.
36:58Plus je réfléchis,
36:59plus je trouve étrange
37:00que Schuilmeister
37:01se soit confié à moi
37:02si librement, tu vois.
37:03Cesse de toujours te tourmenter.
37:07La France entière
37:08attend l'homme
37:09qui la libérera
37:10de Bonaparte
37:10et confiance.
37:14Et aussitôt ta liberté
37:15est retrouvée,
37:17nous ferons casser
37:17mon mariage
37:18en cours de Rome.
37:20Nous serons enfin
37:21heureux tous les deux.
37:24Je t'aime.
37:25Moi aussi, je t'aime.
37:34Et sais-tu ce que Mallet m'a dit ?
37:36Non.
37:38Que même si les confidences
37:39de Schuilmeister
37:40étaient un piège,
37:41il tenait en réserve
37:42une idée qui m'alèrent à tout.
37:43L'empereur Napoléon
37:52n'est plus.
37:53Il est mort le 12
37:55devant Moscou.
37:57Le Sénat,
37:58réuni dans la nuit,
38:00a proclamé la régence
38:02de la France.
38:03C'est pas Dieu possible.
38:22L'empereur est mort.
38:23L'effet a été foudroyant.
38:25Tout le monde est ravi.
38:26Je pense bien,
38:27l'Empire,
38:27ils ont tous
38:28des fils à l'armée.
38:29Le général Mallet
38:30est devenu gouverneur de Paris.
38:31C'est pas Dieu possible.
38:32Et si ?
38:33Un suivant à Vomme.
38:34C'est ça, la politique.
38:36Gouverneur de Paris.
38:37Levez-vous, le voilà.
38:39Monsieur le gouverneur,
38:40j'espère que vous avez gardé
38:41un bon souvenir de la maison
38:42et du père Birot
38:43que vous aussi gentiment gardé.
38:46Vous me servirez
38:47d'être de camp.
38:49Et ma compagnerie
38:49à la caserne
38:50où cantonne
38:51la dixième cohorte
38:51commandée par le général Soulier.
38:53Avec lui,
38:54ce sera facile.
38:55C'est un magnifique soldat
38:56et un imbécile.
39:01Je ne pense pas
39:01qu'il faille craindre
39:02quoi que ce soit
39:03pour ce soir.
39:03Envoyez quand même
39:04des hommes
39:04pour garder les ministères,
39:05le Sénat,
39:06les immeubles publics.
39:07Bien, monsieur.
39:07Commissaire impérial.
39:08Tu as vu l'affiche officielle ?
39:17Quelle affiche ?
39:18L'empereur est mort.
39:20Quoi ?
39:20Le Sénat s'est réuni
39:21dans la nuit.
39:22La régent s'est proclamée,
39:22il y a un gouvernement provisoire.
39:24Qu'est-ce que c'est
39:24que cette histoire ?
39:25Il y a des affiches
39:26dans tout Paris.
39:28L'empereur mort,
39:29mon plan s'écroule.
39:31J'entends déjà claquer
39:31les douze balles
39:32qui m'attendent.
39:32C'est elle.
39:39Prends une voiture
39:40et suis-moi.
39:41Aïe !
39:41Aïe !
39:42Eh oui, colonel Soulier,
39:48cette mort est bien triste,
39:49mais c'est une mort de soldat.
39:51Évitons les désordres
39:52qu'une pareille nouvelle
39:53peut provoquer.
39:54Vous avez raison,
39:54mon général.
39:55L'ordre.
39:56Il faut m'inscrire l'ordre.
39:57Mon maître de camp
39:57vous transmettra mes consignes.
39:58Bien, mon général.
39:59À vos ordres, mon général.
40:00Faites-moi amener
40:01un cheval.
40:02Un cheval pour le général gouverneur.
40:04Vite !
40:31Allons, circuler.
40:40Ne restez pas là.
40:41La loi Martial est proclamée.
40:42Les attroutements
40:42sont interdits.
40:43Allez, circuler.
40:44Circuler.
40:53Les enfants sont prêts.
40:54Camel devrait déjà être là.
40:56Où allons-nous ?
40:57En Alsace.
40:58Mais hier,
40:59tu parlais de partir
40:59à Venise avec moi.
41:00Aujourd'hui, c'est l'Alsace.
41:02Sans moi.
41:03Sans toi ?
41:03Mais tu vas nous rejoindre.
41:05Bien sûr.
41:08Tu as peur pour nous
41:09et tu veux te sentir libre.
41:11Il y a de ça, oui.
41:15Cette fois-ci, c'est Camel.
41:16Dixième cohorte
41:26sous lien à marché.
41:29Je n'y comprends rien, Charles-Louis,
41:31mais ce n'est pas important
41:31que je comprenne.
41:33C'est notre lot,
41:33nous, les femmes,
41:34d'aimer sans comprendre.
41:35Il y a une chose, mon chéri,
41:36que je ne voudrais pas
41:37que tu oublies,
41:38c'est que moi,
41:38j'ai besoin de toi
41:39pour vivre.
41:39Cette fois-ci, c'est lui.
41:46Qui a signé cet ordre ?
41:48Le gouverneur de Paris.
41:58Général Lahore,
41:59j'ai des instructions pour vous.
42:00Des instructions pour moi ?
42:01Vous êtes nommé ministre
42:02de la police.
42:03Mais qu'est-ce que vous dites ?
42:04L'empereur est mort.
42:05L'impératrice a pris le pouvoir.
42:09Bon.
42:09J'ai ordre de vous escorter
42:12immédiatement au ministère.
42:14Mais à qui obéissez-vous ?
42:15Au général Malet,
42:16gouverneur militaire de Paris.
42:19Malet.
42:22C'est bon, allons-y.
42:36Accompliment,
42:37votre plan se déroule à merveille.
42:38Avant un quart d'heure,
42:39nous serons arrêtés tous les deux.
42:40C'est un succès.
42:40Je ne pouvais pas prévoir
42:41que l'empereur allait mourir.
42:42Cette nouvelle a bouleversé
42:43tous mes plans.
42:44Mourir, l'empereur, mais où ?
42:45À Moscou.
42:47L'empereur est mort,
42:48le 12, devant Moscou.
42:50Mais ce n'est pas possible.
42:51Je viens d'en recevoir
42:51une lettre de l'empereur
42:52datée du 13.
42:53bien joué, Malet.
42:56Hulain, le gouverneur militaire de Paris.
43:01Hulain, seul son autorité
43:03peut redresser la situation.
43:04Il faut le joindre à tout prix.
43:05J'ai déjà essayé,
43:06mon émissaire n'a pas pu rentrer
43:07au bureau de la place.
43:08Elle est cernée par les troupes de Malet.
43:10Hulain est prisonnier de Malet.
43:14Et voilà, il vient de nous arrêter.
43:16Filevitch, je me reste.
43:17Passez par le balcon
43:17pendant qu'il monte.
43:18Essayez de joindre Hulain.
43:20Je ferai l'impossible.
43:20Si Hulain se rallie à Malet,
43:22tout est foutu.
43:29Citoyens ministres,
43:30au nom du gouvernement provisoire,
43:32je vous arrête.
43:34On vous trompe, Lahore.
43:36L'empereur est vivant.
43:40Emmenez-le.
43:50Alors, c'est la victoire.
44:18Au suivant.
44:20Non.
44:22Savary.
44:24Profession.
44:25Ministre de la police.
44:28Au suivant.
44:30Non.
44:31Démarrer.
44:34Profession.
44:35Chef de la première brigade
44:36de la préfecture de police.
44:39Suivant.
44:50Malet me fait peur.
45:16Tu devrais te surveiller.
45:17C'est ici que je dois être.
45:21À la place de Savary.
45:26Mon général,
45:27le 13e de Hussard s'est rallié.
45:35Vous avez vu le général Malet ?
45:36Non, mon général.
45:39Eh bien, vous pouvez disposer.
45:40Et où peut-il être ?
45:49C'est un vaniteux, un violent.
45:53Si l'on rencontre le moindre obstacle,
45:55le sang coulera.
45:55L'heure de la vérité a sonné.
46:02J'en suis heureuse comme toi, Georges.
46:05Il faut chasser tous ceux qui ont servi Bonaparte.
46:07Mais...
46:08pas de cruauté gratuite,
46:10de vengeance sordide,
46:11plus de sang.
46:14Plus de sang.
46:15On ne passe pas !
46:24J'ai rendez-vous avec le général Hulain.
46:26Le général Hulain est en conférence avec le général Malet.
46:28Justement, c'est ceux qui m'ont appelé.
46:29On ne passe pas !
46:31Allez !
46:32Je me fous de vos ordres, Malet.
46:38Je ne vous céderai mon poste de gouverneur militaire de Paris
46:40que sur décision ministérielle officielle.
46:43C'est votre dernier mot ?
46:44J'ai été nommé par ministre.
46:45Je ne serai révoqué que par ministre.
46:47Et encore, il faudra qu'il m'en donne la raison.
46:49Mais puisque je vous dis que l'empereur est mort,
46:50que je suis membre du gouvernement provisoire,
46:52et que c'est à moi que vous devez obéissance !
46:54Votre pétrerie ne m'impressionne pas.
46:56Je veux un ordre écrit et signé du ministre.
46:58Eh bien, tant pis pour vous.
46:59Vous l'aurez voulu.
47:06Fini de rêver, Malet.
47:10Emmenez-le.
47:12Un médecin, vite, un médecin.
47:18Hulin.
47:22Hulin, merci, Hulin.
47:34Rosémy ne nous ont pas suivis, Malet.
47:35J'ai manqué mon coup.
47:37Mais si j'avais réussi, la France entière m'aurait à prouver.
47:40Et vous aussi.
47:49Le 13.
47:55Bon Dieu.
47:58Malet m'a menti, l'empereur est encore vivant.
48:00Tout est perdu.
48:03Il n'a pas d'instant à perdre, il faut fuir.
48:05Oh non, j'en ai plus le courage, je n'ai plus le courage de rien.
48:08Oh non, je te supplie, sauve-toi.
48:10Fais-le pour moi.
48:11Je te trouverai une cachette d'où tu pourras gagner l'étranger.
48:14Mais rate-toi, il n'y a pas une minute à perdre.
48:16J'ai joué.
48:17J'ai perdu.
48:19Tout est fini.
48:20Chacun son tour.
48:33Je le regrette pour toi.
48:39À la force.
48:40Entrez chez vous, madame.
48:47Nous ne vous avons pas vu.
48:48Mais lui...
48:49Lui ?
48:50C'est un cours martial.
48:52Nous tâchons de le tirer d'affaires, n'est-ce pas, Savary ?
48:54Bien sûr, madame, il le mérite.
48:56Ça ne sera pas facile.
48:57C'est le duc de Feltre, le ministre de la guerre, qui mène l'enquête.
49:01L'armée n'est pas tendre pour les généraux qui se trompent de camp.
49:04L'instruction du procès est terminée.
49:20Votre comparution à jugement est imminente.
49:23Savary et Schulmeister remuent ciel et terre pour essayer de te tirer d'ici.
49:29Savary a demandé audience au ministre de la guerre.
49:32Je connais Feltre.
49:34Il aurait rallié Malais si Malais avait réussi.
49:38Malais a perdu et sera impitoyable.
49:42Moi, je garde espoir.
49:49Je sors de chez Feltre.
49:51Il ne voit qu'une chose, se couvrir vis-à-vis de l'Empereur.
49:54Rien d'autre.
49:55Si l'Empereur était là, je suis certain qu'il pardonnerait à Lahori.
49:58Tout ce que j'ai obtenu, c'est de calmer sa frénésie de représailles.
50:01Il voulait enquêter partout, au Sénat, dans l'armée.
50:04Rechercher toutes les complicités.
50:05Où allions-nous ?
50:06Et une fois de plus, comme toujours, les vrais coupables restent dans l'ombre.
50:11Vous pensez à qui, Schulmeister ?
50:13Un vieux renard qui s'est bien gardé de sortir de sa tanière.
50:17Ou alors.
50:17C'est parti.
50:47C'est parti.
51:17Je m'excuse, monsieur le commissaire, mais c'est l'ordre. On ne passe pas.
51:26Je veux lui dire adieu.
51:28Hélas, madame, c'est impossible.
51:47C'est parti.
52:17C'est là qu'ils ont mis mon parrain, maman.
52:41C'est parti.
53:11Parce qu'un chef désigne un mur où l'on adosse de pauvres gens devant des feux de peloton.
53:18Parce qu'on exécute au hasard, à tâtons, père, mère, le fou, le sage, le malade, sans choix, sous la mitraille et sous la fusillade.
53:27Et qu'on fait consumer en hâte par la chaux, des corps d'hommes sanglants et d'enfants encore chauds.
53:34C'est parti.
53:39C'est parti.
53:43C'est parti.
53:52C'est parti.
54:01C'est parti.
54:02C'est parti.
54:03C'est parti.
54:04C'est parti.
54:05C'est parti.
54:35C'est parti.
54:36C'est parti.
54:37C'est parti.
54:38C'est parti.
54:39C'est parti.
54:40C'est parti.
54:41C'est parti.
54:42C'est parti.
54:43C'est parti.
54:44C'est parti.
54:45C'est parti.
54:46C'est parti.
54:47C'est parti.
54:48C'est parti.
54:49C'est parti.
54:50C'est parti.
54:51C'est parti.
54:52C'est parti.
54:53C'est parti.
54:54C'est parti.
54:55C'est parti.
54:56C'est parti.
54:57C'est parti.
54:58C'est parti.
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