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  • il y a 2 jours
résumé de l'épisode "Les Lys blancs"

Après les menaces de l'étranger, le nouveau complot à l'encontre de Bonaparte vient de l'intérieur. C'est la Normandie qui est le théâtre de cette intrigue. Des armes sont cachées partout dans la province, enterrées sous des bosquets de lys blancs. Schulmeister et son ami Hammel sont chargés de les découvrir et de déjouer cette conspiration.

Réalisation : Jean Pierre Decourt
> Fiction historique, Policier

Catégorie

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03:20Alors qu'il y a la mer.
03:20Je le trouve passionnant, ce procès, moi.
03:22Moi, je te répète, on est en vacances.
03:24Là.
03:24Ces paysans qui attaquent la malfosse d'Argentan
03:26et qui volent 70 000 francs d'or, c'est quelque chose, non ?
03:29Et ce bûcheron qui crie son innocence
03:31et que le président n'écoute même pas.
03:33Ça t'a pas bouleversé, toi.
03:34Allez, viens à Caen.
03:35Et le noyer, tu y penses au noyer ?
03:38Ça porte fort bien votre noyer, messieurs.
03:41Et si vous avez une promenade à faire, ne vous gênez pas, je vous en prie.
03:43Je suis ravi de vous voir en bonne santé, monsieur.
03:45Merci.
03:45Pour votre mensonge sec, monsieur, vous pourrez les remettre.
03:47Merci beaucoup, madame. Bonne promenade.
03:49Merci.
03:51Ah ben, est-ce que monsieur, notre noyer va mieux ?
03:54On peut peut-être y aller ?
03:55Quoi, t'as vraiment besoin d'un tribunal, hein ?
03:57Pour une fois, je suis pas au bord des accusés.
04:10Allez, allez, habile-toi, on va être en retard.
04:12Ils sont magnifiques, c'est-à-dire.
04:13Eh oui, ils sentent bon, allez.
04:15Il y en a partout dans la région, hein.
04:17Mais j'en aime les fleurs par ici, hein ?
04:21Bon, ben, j'en mettrai sur ta tombe, tu seras content.
04:23Allez, allez, allez, allez.
04:26Il y a donc quatre mois,
04:29ces cinq hommes ont attaqué la malposse d'Argentan
04:32dans laquelle ils ont volé 70 000 francs d'or.
04:36Et pour accomplir leur forfait, ils ont tué le postillon et les quatre voyageurs qui occupaient le véhicule.
04:43Crime crapuleux.
04:45D'autant plus inquiétant qu'il fait suite à une série d'attaques qui se sont produites un peu partout en France.
04:51Bien entendu, aucun des accusés n'a reconnu les faits, ni avoué.
04:56Mais tous ont été arrêtés pratiquement sur les lieux de l'attentat.
05:01Le pistolet est encore chaud !
05:02Le capitaine de gendarmerie du Val, qui a mené l'enquête,
05:10va d'ailleurs venir à cette barre, vous donner tous les éclaircissements nécessaires
05:13et toutes les raisons qui l'ont poussé à arrêter ces individus.
05:16J'écoute.
05:21Je suis confus, chère madame, de vous donner tant de mal,
05:23mais je vous remercie pour ces vêtements.
05:25Mais mon Dieu, monsieur, ce que nous avons fait est naturel.
05:28Vous habitez le pays ?
05:30Euh, non, non, non, j'y séjourne chez mes amis Blainville, pas très loin d'ici.
05:34J'ai voulu faire une partie de pêche hier, malheureusement.
05:37La tempête s'est levée brusquement.
05:39J'étais entraîné au large et bientôt j'étais à la côte.
05:41Mais je me présente, je suis le Marquis de Trégeur, pardon.
05:45Enchanté, monsieur.
05:47Je suis madame Schulmeister.
05:50Schulmeister ?
05:52Oui.
05:53Je connais un Schulmeister, commissaire impérial.
05:56C'est mon mari.
05:58Ah !
05:59Voilà qui rend mon naufrage beaucoup plus intéressant.
06:04Vous voulez vous transmettre à votre mari mes très vifs remerciements.
06:08Vous devriez vous reposer encore un peu, monsieur.
06:09Non, mes amis, ils doivent être traqués sur mon sœur.
06:13Il me tarde de les rassurer.
06:15Monsieur le commissaire impérial a bien de la chance.
06:19Mais honnêtes, je prends.
06:20Au revoir, monsieur.
06:20J'ai appréhendé les cinq suspects à environ un kilomètre de l'endroit où s'est produit l'attaque de la malposte.
06:36Devant leur embarras aux questions que je leur posais, je les ai fait fouiller.
06:39Certains portaient sur eux des pistolets avec lesquels on venait évidemment de tirer.
06:42Mais je n'étais pas armé, moi !
06:44Taisez-vous.
06:47Malgré toutes les recherches, leur volet n'a pu être retrouvé.
06:50Il semble que les accusés avaient des complices qui l'ont mis en lieu sûr.
06:55Accusés, reconnaissez-vous les faits ?
06:58Non, monsieur le président, non, je ne les reconnais pas. Je suis innocent.
07:00On le sait, vous l'avez déjà dit.
07:02Je suis charpentier.
07:04Je taillais du bois dans le petit bocteau près de la route où s'est passé le crime.
07:07J'étais en train de charger mon charton.
07:08Vous avez donc vu passer la malposte ?
07:11Oui, monsieur le président.
07:12Tout de suite après, j'ai entendu des coups de feu.
07:14J'ai posé ma hache et je suis allé voir.
07:15Et là, des hommes m'ont entouré.
07:17Ils m'ont obligé à revenir à mon charton et à charger dessus les sacs qu'ils descendaient de la voiture.
07:21Alors ?
07:23Tout de suite après, ils m'ont forcé à les suivre sous la menace de leurs armes.
07:26C'est faux !
07:27Tu étais avec nous et nous ne t'avons jamais menacé.
07:30Et nous n'avions pas d'armes.
07:32Et moi, je dis que si !
07:33Si les gendarmes n'étaient pas arrivés, vous m'auriez tué pour m'empêcher de parler !
07:41Capitaine Duval, ces hommes étaient armés ou non ?
07:49Ils étaient armés, monsieur le président.
07:54Tous les cinq.
07:56Mais c'est faux ! C'est faux ! C'est faux !
07:59Eux, oui, mais pas moi ! Pas moi ! Pas moi ! Pas moi !
08:03Je dois reconnaître que vous avez de bons antécédents.
08:09Vous travaillez régulièrement.
08:12On n'a jamais rien eu à vous reprocher.
08:14Pardon, monsieur le président, mais les autres accusés aussi travaillent régulièrement.
08:19Certains même possèdent du bien.
08:22Les antécédents ne prouvent rien.
08:24Je maintiens que les cinq hommes sont également coupables et passibles de l'appel de mort.
08:28Monsieur le comte !
08:57Et d'où arrivez-vous ?
08:59D'Angleterre, mon bon Penrose.
09:02Mais j'ai bien failli rester en route.
09:04On a eu un coup dur.
09:06Quatre de nos gens se sont fait prendre.
09:08Et on est en train de les juger à temps.
09:14Allez les enfants, il est assez tard au lit.
09:16Déjà ?
09:17Au lit !
09:18On ne discute pas les grenouilles.
09:19Allez, allez, allez !
09:20En tout cas, il a été gentil, monsieur, que tu as pêché.
09:25Il m'a donné un Louis d'or.
09:26Ah bah dis donc, t'en as de la chance.
09:28Et papa ?
09:29Eh ben alors !
09:30Au revoir, mon piquet.
09:34Au revoir, ma piquette.
09:38Dis donc, c'est demain matin, on allait faire un petit tour en forêt, à l'endroit où la malposse a été attaquée.
09:47Histoire de voir si le petit ledru a bien dit la vérité.
09:49En somme, tout semble prouvé que le petit ledru a dit la vérité.
10:02Les arbres qu'il était en train d'abattre.
10:06Le tas de bois qu'il chargeait sur le charton.
10:09C'est logique.
10:10Il a surpris les autres en train de faire leur cours.
10:13Ils se sont servis de lui.
10:14Ils l'ont emmené dans la forêt pour le supprimer.
10:16C'était un témoin gênant.
10:18Tout ça s'enchaîne, mais...
10:19Le capitaine de gendarmerie a dit que le ledru aussi était armé.
10:23Oui.
10:24C'est pas clair, tout ça.
10:26Il y a deux aspects de l'affaire que l'instruction n'a même pas évoqués.
10:30Premièrement,
10:31comment les agresseurs savaient-ils que la malposse transportait une grosse somme ?
10:36Et deuxièmement, que sont devenus le charton et les sacs d'orvelée ?
10:40C'est vrai qu'on a retrouvé ni l'un ni les autres.
10:4270 000 francs, ça a fait un bon temps, non ?
10:44Ça disparaît pas comme ça.
10:47On n'a même pas fait l'enquête.
10:48Dis donc, je croyais que tu étais en vacances.
10:51On a coffré les suspects sur de simples présomptions et on va les condamner,
10:55sans se demander s'il y a des dessous à cette affaire.
10:58Et moi ?
10:59J'ai bien l'impression qu'il y en a, des dessous.
11:03Ça y est, t'es mordu, hein ?
11:05Tu vas aller à Argentan.
11:07Tu vas interroger le maître de poste.
11:09Je voudrais bien savoir dans quelles conditions l'expédition de l'or a été faite.
11:14Monsieur le procureur impérial, vous allez sûrement penser que je me mêle de ce qui ne me regarde pas,
11:19mais il me semble que votre enquête a été menée de façon hâtive et incomplète.
11:24Pardon ?
11:27Je dis qu'on ne peut pas condamner à mort des gens dont la culpabilité reste incertaine,
11:31surtout le petit leudru.
11:34Il y a dans tout cela un peu, comment dirais-je, de légèreté.
11:39Monsieur le commissaire impérial, je vous prie de mesurer vos paroles.
11:43Soyez certain, monsieur le procureur impérial, que je les mesure.
11:46Je reprends donc un peu de légèreté et beaucoup d'inexpériences.
11:50En conséquence, je voudrais bien rencontrer l'officier de gendarmerie qui a mené cette enquête.
11:56Rien de plus simple, monsieur.
11:57Voyez le capitaine Duval. Je vous y autorise.
12:00Et aussi, le cas échéant à reprendre cette enquête à zéro.
12:04Mais bien sûr, si toutefois le capitaine Duval y consent.
12:08J'étais sûr que nous nous comprendrions.
12:11Merci, monsieur le procureur.
12:13C'est tout ce que je désirais obtenir.
12:15Pour l'instant.
12:23Qu'est-ce qu'est devenu l'employé qu'a chargé l'or sur la malposte ?
12:26Il nous a quitté peu après, sous prétexte d'aller en Bretagne.
12:29Voir sa mère, elle se mourait. Il hérite.
12:32Vous l'avez revu ?
12:33Non.
12:34A votre avis, c'est lui qui a prévenu des autres.
12:37Pourquoi vous répondez pas ?
12:42Écoutez, monsieur.
12:44Je suis un vieux républicain.
12:45J'aime pas beaucoup Bonaparte et encore moins les criminels.
12:49Mais si j'ai un conseil à vous donner...
12:52Il n'y a pas de cette affaire.
12:55Les gens qui ont fait le coup sont des complices dans tout le pays.
12:58Dans l'administration même.
13:01Des complices partout.
13:02Donnez-moi au moins des noms.
13:02Regardez autour de vous.
13:16Ouvrez les yeux.
13:17Vous comprendrez peut-être.
13:18Moi, je suis sourd et aveugle.
13:24Je suis ton lieu pour avoir des histoires.
13:26Arrivez hier soir, vous repartez ce matin.
13:35Eh oui.
13:41Dachat.
13:43J'ai de graves affaires à régler.
13:46Si grave que vous ne puissiez rester ?
13:49Si grave que je ne puis rester.
13:50Vous ne m'aimez pas, voilà la vérité.
13:56L'amour que j'ai pour toi n'est pas en cause.
13:58Quand vous reverrai-je ?
14:00Dès que possible.
14:02Dès que j'ai un instant libre, il est pour toi.
14:04Tu le sais bien.
14:05Revenez vite.
14:27Ou je penserai que vous me trompez.
14:32Adieu.
14:35La première chose à faire pour eux était évidemment de se débarrasser du charton.
14:59Quelle est sa conviction ?
15:00C'est probable.
15:02Le charton retrouvé,
15:03l'or ne sera pas loin.
15:0870 000 francs en pièces d'or,
15:10ça pèse lourd,
15:10ça ne se porte pas à dos d'homme pendant des kilomètres.
15:12C'est juste.
15:16Alors ?
15:17Le maître de poste, tu l'as interrogé ?
15:19Oui.
15:19Il ne s'agit pas d'une bande isolée,
15:20mais toute une organisation.
15:21Toute une organisation ?
15:23Je crois que c'est beaucoup plus simple que cela.
15:26Le maître de poste s'est moqué de M. Hamel.
15:28Faites entrer les accusés.
15:38Accusé, levez-vous.
16:07En vertu des lois de l'Empire,
16:14les nommés Ledru, Germain, Mignon, Durand, Martin,
16:21reconnus coupables d'attaques à main armée et de vol,
16:25au détriment de l'État,
16:28sont condamnés à la peine de mort.
16:30Je proteste.
16:32Je proteste !
16:33Je suis innocent !
16:34Je suis innocent !
16:35Innocent, moi, je suis innocent !
16:37Vous entendez ?
16:38Je suis innocent !
16:39Parfaitement !
16:40Innocent, là, c'est moi !
16:41Je suis innocent !
16:43Innocent !
16:44Je suis innocent !
16:45Innocent !
16:47L'exécution des coupables aura lieu à Caen,
16:52dans les quinze jours.
16:58Personne ne bouge !
16:59Eh bien, santé, vous autres !
17:01Et cette maison, a-t-elle été fouillée ?
17:14Non, monsieur le commissaire impérial.
17:17Ah !
17:19Peut-on vous demander pourquoi ?
17:20Bon, parce que c'est là que j'habite avec une de mes amies,
17:24Madame Dacquet.
17:24C'est une jeune veuve qui a perdu son mari pendant la Révolution.
17:27Dacquet, Dacquet, ça me dit quelque chose, ça.
17:30C'est la fille de la marquise de Combré.
17:32Première famille de Normandie.
17:35Mais félicitations, capitaine Duval.
17:38Va quand même jeter un petit coup d'œil.
17:40Par principe.
17:41Mais, monsieur le commissaire, vous n'avez pas...
17:42Simple opération de routine.
17:46Fouillez-moi donc aussi l'étang.
18:00Mais, maman, puisque je l'ai...
18:05Tu es folle !
18:06Une Combré !
18:07Une Dacquet !
18:09Dont le mari a eu l'honneur de m'ouvrir sous la guillotine comme notre roi.
18:12Épouser un Duval.
18:13Un petit capitaine bonapartiste.
18:15C'est inconcevable.
18:17Il est déjà assez scandaleux que tu vives avec lui.
18:19Mais c'est justement pour faire cesser le scandale que je veux l'épouser.
18:22Tu vas me faire le plaisir de rompre.
18:23Et cesser de me casser la tête avec ce projet stupide.
18:26Une Dacquet et un gendarme.
18:27Mais ma mère, il faut vivre avec son siècle.
18:29Pas quand ce siècle est abject.
18:31Est-ce que je vis avec mon siècle, moi ?
18:33Entrez.
18:36Quelqu'un demande à parler à madame Dacquet.
18:38Faites entrer.
18:43Madame, on fouille l'étang.
18:45Il y a des gendarmes dans la maison.
18:46Mais qu'est-ce que vous voulez que ça nous fasse, mon ami ?
18:47Oh, mon Dieu, pourvu qu'ils ne trouvent rien.
18:49Est-ce que le capitaine Duval est avec eux ?
18:51Oui, madame.
18:51Dieu soit loué.
18:52J'y cours.
18:53Mais, m'expliquera-tu ce qui se passe ?
18:55Mais pourquoi c'est affolement ?
18:56Tous les sacs d'or provenant de la Malposte sont entreposés chez nous.
18:59Si on les trouve, je suis perdue.
19:00Comme.
19:01Tu as trempé dans cette histoire absurde.
19:04Mais oui, les paysans m'ont demandé de cacher les sacs.
19:05Je ne pouvais pas leur refuser.
19:07Et le capitaine Duval est au courant ?
19:08Oui.
19:12Être amoureuse d'un gendarme et choisir le plus idiot.
19:15Sous-titrage Société Radio-Canada
19:27Il est tout de même curieux, capitaine, qu'on ait pu immerger ce charton dans votre pièce d'eau sans que vous ne soupçonniez rien.
19:52Ah, ça, c'est stupéfiant, ça. Je ne comprends pas. Ils ont dû venir la nuit pendant que je...
19:58Ah oui, oui, oui. Probablement.
20:12Monsieur Schumester, commissaire impérial, Madame Dacquet.
20:16Enchanté, Madame. Quoique les circonstances ne soient pas très agréables.
20:19Oui, figurez-vous, cher ami, qu'ils ont retrouvé le charton utilisé par les criminels dans la pièce d'eau de votre propriété.
20:26Dans la pièce d'eau ?
20:27Oui, Madame. Dans la pièce d'eau.
20:30Schumester, on a retrouvé l'heure. 70 000 francs, le comptier.
20:37Voilà qui me dispense de vous interroger, Madame. Je suis désolé, mais je dois vous mettre en état d'arrestation.
20:43Mais, Monsieur, j'ignorais tout.
20:44Oui, Madame. Ça, c'est pour le tribunal.
20:48Vous aussi, capitaine, je vous arrête pour Rossell.
20:52Et complicité.
20:54Permettez, commissaire, je...
20:57Veuillez conduire Madame Dacquet et votre capitaine en prison.
21:07Alors, vous obéissez ?
21:08Depuis que vous vous occupez de cette affaire, Monsieur le Commissaire Impérial,
21:29nous allons de scandale en scandale.
21:31On enlève les accusés en pleine audience,
21:35vous perquisitionnez sans mandat dans des propriétés privées,
21:38vous arrêtez sans mandat des officiers de gendarmerie,
21:41vous outrepassez vos pouvoirs,
21:43et je suis obligé d'en référer au ministre.
21:46Derrière l'attaque de la Maleposte, il y a un complot contre l'Empire.
21:49Vous plaisantez ?
21:51Un complot de grande envergure, c'est d'une aveuglante évidence.
21:53C'est pourquoi,
21:55je vous prie de me signer une autorisation générale de perquisition dans toute la province,
21:58et un paquet de mandats d'arrêt, en blanc.
22:02Des mandats d'arrêt en blanc ?
22:04Je ne l'ai jamais fait et je ne le prie jamais !
22:05Si vous l'avez jamais fait, vous avez eu raison.
22:06Si vous ne le faites pas maintenant, vous aurez tort.
22:09Mais qui voulez-vous encore arrêter ?
22:12L'arrestation du capitaine Duval et de Madame Dacquet ne vous suffisent pas ?
22:14Non !
22:16J'ai besoin d'un mandat de perquisition pour le château de la Marquise de Combré.
22:19La Marquise de Combré ?
22:21Je refuse absolument !
22:22Je ne vous demande pas de discuter, je vous demande d'obéir.
22:24Par ma volonté et pour le bien de l'État,
22:29le porteur du présent ordre est autorisé à requérir toutes les autorités civiles et militaires de l'Empire
22:34qui devront lui prêter main-forte et se mettre à sa disposition chaque fois qu'il le demandera.
22:39C'est signé Napoléon, l'empereur des Français.
22:41De tous les Français.
22:43Mais enfin, que redoutez-vous ?
22:45Une insurrection royaliste contre l'Empereur.
22:47Une insurrection suppose des armes, et ces armes, je veux les trouver !
22:51Avant qu'elles ne parlent !
22:53La flotte anglaise ne sera pas prête avant un mois.
22:56Il faut laisser passer l'orage.
22:57Les gendarmes qui fouillent partout, et s'ils trouvent des armes ?
23:00Justement, il faut se disperser, se tairer,
23:04donner le moins de prise possible à l'enquête.
23:05La première chose à faire, c'est d'abattre le commissaire impérial.
23:08Vous avez déjà fait assez de sottises en mon absence !
23:12L'attaque de la Malposse en était une.
23:15C'est votre imprudence, c'est votre indiscipline
23:17qui met l'organisation en danger.
23:20Et l'argent qui devait venir d'Angleterre, vous l'avez ?
23:22Il viendra.
23:22Et ma fille, enfermée à la prison de camp,
23:25combien de temps va-t-elle y rester ?
23:27Un peu de sang-froid, je vous en prie.
23:30L'heure n'est pas encore à l'action.
23:32Nous n'avons pas d'argent.
23:33Le débarquement des chasseurs du comte d'Artois, à Jersey, retardé.
23:38Mais nous avons les hommes.
23:41Et nous avons la foi.
23:41La perquisition au château n'a rien donné.
23:49Et c'est lisse blanc qu'on voit partout, c'est une obsession.
23:54C'est peut-être un signe de reconnaissance ?
23:56Bon.
23:58Sûrement pas, il y en a devant la maison.
24:02En mort, tu me diras qu'est-ce que ça prouve.
24:05Au fond, c'est très simple.
24:08Il faudrait mettre la main sur l'homme qui manipule tous ces gens.
24:13Comment vous le trouvez ?
24:13Pour ça, il faudrait être anglais ou espagnol évalé d'un camp de prisonniers.
24:22Pas commissaire impérien.
24:27Ah, je vois plus clair.
24:36Mais qu'est-ce que vous faites dans le noir ?
24:39Victor, vous n'êtes pas raisonnable.
24:42Je t'en viens tout de suite, ma chérie.
24:43Demain, tu vas prendre contact avec le colonel commandant
24:58l'escadron de gendarmes d'élite que j'ai fait venir de Paris.
25:01Tu me remplaceras pendant mon absence.
25:03Comment tu pars ?
25:03Oui.
25:04Non, mais tout de suite.
25:05Tout de suite.
25:07Tu viens de me donner une idée.
25:09Moi ?
25:13Tu viens de me donner une idée.
25:17C'est parti.
25:47C'est parti.
26:17C'est parti.
26:47C'est parti.
27:17Je vais te conduire chez la marquise de Combray.
27:20Elle te donnera le couvert et le gîte.
27:22Nous, on s'occupe que des soldats.
27:24Merci.
27:26C'est bien, Pelle-Rouze.
27:27Tu peux partir.
27:32Monsieur,
27:33excusez ma question,
27:36c'est un peu curiosité.
27:37Appartenez-vous à la célèbre famille des Cortèses?
27:41Cortèses, si, senora, si, si.
27:43Mais alors,
27:44vous êtes grande d'Espagne?
27:47C'est grande famille,
27:50le grand ma faim.
27:52Faim.
27:54Le commerce, faim.
27:55Ah, vous avez faim?
27:57Elles sont restes.
27:58Oh, mais nous allons remédier à cela.
28:00Venez, suivez-moi.
28:10Ce sont les appartements secrets
28:12que j'ai fait préparer pour son alteste royal
28:14et le comte d'Arpoix
28:15quand il deviendra venir en France.
28:27En attendant son alteste,
28:29ces appartements me servent
28:30à accueillir des visiteurs de bar.
28:32Des personnalités éminentes.
28:38Maravilloso.
28:39J'attends actuellement
28:40le comte d'Achille Beaumont,
28:41le chef de l'insurrection qui se prépare.
28:44Assuracione?
28:45Et nous avons trois sorties,
28:47dont l'une en plein bras,
28:48au cas où la police impériale
28:49viendrait perquisitionner.
28:51Maravilloso.
28:53Maravilloso,
28:53pas tout à fait.
28:55Nous n'avions pas prévu
28:56l'arrivée d'un commissaire impérial
28:58qui est venu arrêter ma vie.
29:00Ah.
29:02Heureusement,
29:02elle n'aura pas beaucoup à souffrir.
29:04Le comte de Beaumont
29:05arrive aujourd'hui
29:05pour donner le signal de la révolte.
29:07Oui, bien.
29:08Napoléon sera chassé.
29:10Nous avons des complicités
29:11même dans l'entourage de l'empereur.
29:14Il en s'arme à ça.
29:15Les armes?
29:17Oh!
29:17Plus qu'il nous en faut.
29:19Il y en a partout.
29:21Charmé de vous rencontrer,
29:22monsieur le commissaire impérial.
29:30Colonel,
29:30c'est le commissaire impérial
29:31Schulmeister
29:32qui devait vous accueillir.
29:33Empêchez,
29:33c'est moi qui le remplace.
29:34Commissaire Hamel.
29:35Il n'est pas souffrant,
29:35j'espère.
29:36Non, non, non, non.
29:37Le commissaire impérial
29:38recherche actuellement
29:39des dépôts d'armes.
29:40Pour nous aider à les découvrir,
29:42monsieur le procureur
29:42vous remettra
29:43un ordre de perquisition
29:44qui vous permettra
29:45de passer toute la région
29:45au crible.
29:46Ce sera votre mission.
29:48Avec combien d'hommes
29:48êtes-vous venu de Paris?
29:49Deux escadrons, commissaire.
29:51Parfait.
29:52Le commissaire impérial
29:53a demandé que vous vous mettiez
29:54en campagne immédiatement.
29:56Je ne comprends pas
29:57vous voulez en venir.
29:58Il vous serait si facile
29:59de me supprimer.
30:01Ce ne serait pas une manière
30:02très élégante
30:02de vous remercier
30:03de m'avoir tiré de l'eau.
30:03Merci.
30:03Merci.
30:03Je vous écoute.
30:12Donnez l'ordre
30:13de libérer Madame Dacquet
30:14et le capitaine Duval.
30:16Cessez les perquisitions,
30:18les arrestations.
30:19Faites proclamer l'amnistie.
30:22Alors je pourrais peut-être
30:23vous laisser partir.
30:25Vous savez parfaitement
30:26que c'est impossible.
30:28Ne m'obligez pas
30:28à être cruel,
30:29monsieur Schaulmeister.
30:31Même si j'acceptais
30:32votre proposition
30:33d'autres que moi
30:33continuerait de s'intéresser
30:35à cette affaire
30:35et vous porteriez
30:36la responsabilité
30:37d'une répression
30:38qui en sanglantrait
30:40et ruinerait tout ce pays.
30:42Nous saurions nous battre.
30:44Je n'en doute pas,
30:45monsieur de Beaumont.
30:46Les Français ont toujours
30:47su magnifiquement
30:48se battre contre les Français.
30:51Nous ne sommes pas seuls.
30:52Si, vous êtes seuls.
30:55J'ai mes renseignements.
30:59Revenez-vous d'Angleterre
31:00les poches pleines,
31:01monsieur de Beaumont.
31:02L'étranger vous lâche.
31:03Que vous reste-t-il?
31:14Il nous reste la France,
31:15monsieur Schaulmeister.
31:17Espérez-vous avec vos paysans
31:18battre l'armée impériale
31:19que pas une seule armée au monde
31:21n'a encore jamais battue?
31:23Si nous prenons une seule ville,
31:25le retentissement sera
31:26si considérable en Europe
31:26que les insurrections
31:28éclateront partout,
31:28dans tout l'Empire.
31:29vous êtes Français
31:32et vous parlez
31:33comme un ennemi de la France.
31:35Je fais pour le roi
31:36ce que vous faites
31:37pour l'Empereur,
31:37monsieur Schaulmeister.
31:39Je le sers avec loyauté.
31:41Pourquoi êtes-vous royaliste,
31:43monsieur de Beaumont?
31:48Pourquoi servez-vous l'Empereur,
31:49monsieur Schaulmeister?
31:51Servir l'Empereur,
31:51c'est vivre son époque.
31:54Ce n'est là qu'une jolie formule.
31:58J'ai de l'estime pour vous,
32:00monsieur de Beaumont,
32:01et même de l'admiration.
32:06L'Empereur a besoin
32:07d'hommes comme vous.
32:08Je vous remercie,
32:09monsieur Schaulmeister,
32:11mais vous perdez votre temps.
32:12Il faut que cette affaire
32:13s'arrange sans massacre,
32:15monsieur de Beaumont.
32:16Laissez-moi partir pour Paris,
32:17je verrai l'Empereur,
32:18je lui parlerai de vous,
32:18de votre action.
32:21Il me faut votre parole
32:22que vos partisans
32:23n'entreprendront rien
32:24pendant mon absence
32:25et vous avez la mienne
32:25que les forces de police
32:27suspenderont toute perquisition
32:28ou arrestation.
32:30Qui peut m'assurer
32:31de votre sincérité?
32:35Personne.
32:38Vous avez ma parole.
32:41Vous avez la mienne.
32:50Je vous fais confiance,
33:02monsieur Schaulmeister.
33:03Je vous fais confiance,
33:04monsieur Schaulmeister.
33:05et moi, je vous dis qu'il faut prendre les armes.
33:32Il est arrivé de Paris,
33:34deux compagnies de gendarmes d'élite.
33:35Il ne faut pas attendre
33:36qu'il en vienne d'autres.
33:37Avant de commencer,
33:38il faudra peut-être en parler,
33:39monsieur de Beaumont.
33:42Ah, monsieur de Beaumont.
33:44Il serait prêt à s'entendre
33:45avec le Corse
33:46que ça ne m'étonnerait pas.
33:47Pourquoi dis-tu ça?
33:49Pendant près de deux heures,
33:50il a parlé avec le commissaire impérial.
33:52Et au lieu de lui couper la gorge
33:54ou de le prendre en otage,
33:55il l'a laissé filer.
33:55Monsieur Hamel.
34:04Oui?
34:07Merci.
34:10C'est de Charles Louis?
34:12Oui.
34:13Il est parti pour Paris.
34:14Il sera de retour dans quatre ou cinq jours.
34:15Merci.
34:21Oh, mon Dieu.
34:23Nous vivions c'est paisible à Strasbourg.
34:24Alors, les grenouilles,
34:26les petits curieux,
34:26mais qu'est-ce que vous faites là?
34:27Mais les enfants,
34:28attention aux fleurs!
34:29Oh, les grondez pas.
34:30Allez, on va arranger ça.
34:32On va faire un bouquet.
34:41Tu es elle?
34:42Quoi?
34:44Venez voir.
34:46Qu'est-ce que c'est?
34:48Je ne sais pas.
34:50Vous verrez une caisse.
34:52Il y en a même deux.
34:54Bon Dieu, bon Dieu,
34:59ce qu'on est bête.
35:01Les touffes de l'is blanc.
35:03Quoi?
35:03C'est non seulement un signe de reconnaissance
35:05comme on le croyait,
35:06mais elles indiquent aussi
35:06les endroits où les armes sont atterrées.
35:08Oh, mon Dieu.
35:09Charles Louis,
35:09qui n'est pas là,
35:09qui n'en sait rien.
35:10Je cours prévenir
35:11le colonel de gendarmerie d'élite.
35:12qu'est-ce que c'est ?
35:14Qu'est-ce que c'est ?
35:18Qu'est-ce pas ?
35:19Qu'est-ce pas ?
35:27Les enfants, voilà ce que vous êtes.
35:57Enterrer les armes sous 10 cm de terre, avec des fleurs dessus, pour être bien sûr de tout retrouver.
36:03Vous prenez la police pour quoi ?
36:04On a été dénoncés.
36:06Mais c'est pas possible qu'ils aient trouvé les armes comme ça.
36:08Dénoncés par qui ?
36:11Pourquoi pas le commissaire impérial ?
36:17Perquisition dans toutes nos fermes, arrestation de nos hommes, interrogatoire sur place.
36:21Vous savez ce que ça veut dire ?
36:27Il a peut-être pas tenu sa parole, vous êtes pas obligés de tenir la vôtre.
36:37Mais on peut quand même pas cesser à battre comme des lapins.
36:40Tu as raison, Penrose.
36:49Il faut être fou pour croire en la parole d'un valet de Bonaparte.
36:53Alors, monsieur le comte, on se bat ?
36:56Fais sonner le toxin dans tous les villages.
37:02Rassemble tous les hommes valides.
37:04On marche sur camp.
37:06Maintenant, c'est un devoir de prendre les armes.
37:10Bravo, monsieur le comte, je vous retrouve.
37:13J'attends ça depuis la mort de Cadoudal.
37:15J'attends ça depuis la mort de Cadoudal.
37:46On sonne le toxin dans tous les villages, on tire sur mes gendarmes,
37:50on distribue publiquement des armes,
37:52on lance de véritables appels aux meurtres,
37:54et on pense que je vais tolérer ça, Charles Meister.
37:56Les rapports sont faux.
37:57Je reviens de Normandie, je sais ce qu'il s'y passe.
38:00Ce que je veux, c'est que l'empereur lui-même soit informé
38:02et que les décisions, ce soit lui qui les prenne.
38:05Et personne d'autre !
38:07L'affaire est trop grave.
38:08L'empereur n'est pas à Paris, il est à Milan.
38:10Je sais, je sais, je lui ai envoyé une lettre par courrier spéciale,
38:13mais je veux que vous attendiez sa réponse.
38:15Attendre que la Normandie tout entière se soulève, sans doute.
38:17Les insurgés, prix Camp, Vire, Cherbourg, Argentan,
38:20que les Anglais débarquaient peut-être.
38:22J'ai fait partir aujourd'hui même deux régiments de cavalerie.
38:25Je maintiendrai l'ordre à tout prix.
38:27Bravo !
38:27Vous avez choisi la bonne méthode.
38:29À un coup de feu de vos soldats répondront sans coup de feu des insurgés.
38:32Et d'une révolte limitée à un canton,
38:34vous allez faire une guerre aussi meurtrière
38:36que celle qui en sanglanta la Vendée.
38:38Ne comptez pas sur moi pour couvrir une telle opération.
38:42Attention, je veux ma sœur.
38:44En ce moment, vous jouez votre place et peut-être votre tête.
38:48Moins vivant, personne ne donnera aux troupes l'ordre de tirer.
38:51J'ai donné ma parole.
38:55Je la tiendrai.
38:57Il est fou !
38:59Il est complètement fou !
39:01Comme si la mort de quelque choix avait de l'importance.
39:04Du sang-froid, ça varie.
39:06Et je vais vous donner la preuve que ma police n'est pas si mal faite
39:09que vous le prétendez.
39:15Faites entrer, Madame Dard.
39:23Cette dame
39:24est l'ami de cœur du comte d'Haché de Beaumont,
39:28le chef de l'insurrection normande,
39:30à qui, sous le maïster, a donné un peu légèrement
39:34sa parole de ne pas intervenir.
39:37Cette aimable dame,
39:39qui vient de faire le voyage de Caen à Paris,
39:42m'a vendu la peau de son ami,
39:43moyennant la somme de soixante mille francs.
39:47Elle en boulait cent mille,
39:49nous avons marchandé.
39:52Elle nous le livrera, mort ou vif.
39:55Elle s'y est engagée.
39:56Non.
39:58N'est-ce pas joli, ça varie ?
39:59Mais, quelle raison la pousse à agir ainsi ?
40:02Jalousie, amour de l'argent.
40:05Quelle importance.
40:06L'important, c'est qu'elle nous le livre.
40:14Chère madame,
40:17permettez-moi de vous présenter le général Savary,
40:21confident de l'empereur.
40:23Enchanté, monsieur.
40:23Je lui ai vanté votre beauté, madame.
40:26Il ne voulait pas me croire.
40:31Mort ou vif, nous sommes toujours d'accord ?
40:33Toujours.
40:52Bien.
40:53Je lui ai vanté.
41:23C'est parti !
41:53Hé, hé, ah !
41:58Allez, viens !
42:18Un uniforme, c'est en bleu !
42:23Arrêtez !
42:32La répression s'étend chaque jour.
42:46Nos dépôts d'armes sont découverts, les arrestations se multiplient.
42:48Mais il nous reste assez de force pour réussir.
42:51Mais ce projet de prendre camp est absolument chimérique.
42:56Jamais nous ne supplerons au nom.
43:00Vous avez peur ?
43:00Vous avez peur ?
43:01Alors, qu'est-ce qu'on fait ?
43:14Je reconnais que la trahison de Jules Maester n'arrange rien.
43:23Est-ce que je pouvais savoir que tu t'étais entendu avec de beaux mondes ?
43:26Que tu lui avais donné ta parole de ne pas intervenir ?
43:28Je ne pouvais pas le deviner, non ?
43:29Je t'avais dit de ne rien faire avant mon retour.
43:30C'est sage !
43:31Je devais laisser les armes où elles étaient.
43:32Vous risquez de partir contre nous, contre nos hommes, contre nos soldats.
43:35Il aurait fallu être complètement fou.
43:37Il faut d'un côté comme de l'autre arrêter le feu.
43:39Et tout de suite, tu m'entends ?
43:41Tout de suite.
43:42Le temps de rédiger un blanc-seing.
43:44Mais je pars à camp.
43:45Mais tu es épuisé, ça ne peut pas attendre demain matin ?
43:47Demain matin.
43:47Dieu sait ce qui sera arrivé demain matin.
43:48Vous connaissez le châtiment réservé aux traîtres,
44:09M. le commissaire impérial.
44:11Je vous attendais, M. de Beaumont.
44:14Si vous ne m'aviez pas trouvé, c'est moi qui vous aurais cherché.
44:18Il n'y a pas de traître dans cette maison, M. de Beaumont.
44:24J'arrive à l'instant de Paris.
44:26Tout ce qui s'est fait ici pendant mon absence
44:28a été fait contre mes ordres et à mon insu.
44:32Vous me croyez vraiment très naïf, M. Schollmeister.
44:35L'Empereur est à Milan.
44:37Je l'ai joint par lettre, j'attends sa réponse.
44:40Ni vous ni moi ne sommes responsables, mais Fouché.
44:44Et Savary sont exaspérés.
44:46Et les régiments arrivent.
44:48Vous êtes venus pour me tuer.
44:55Tuez-moi.
44:57Mais je suis le seul, et vous le savez,
44:58le seul à pouvoir persuader l'Empereur
45:00d'éviter un massacre inutile.
45:03Arrêtez vos partisans.
45:04Je me fais fort quant à moi d'arrêter la répression.
45:07Il est encore temps.
45:08Vous ne répondez pas.
45:15Je vais vous donner la preuve totale de ma sincérité.
45:20Voici un blanc-seing de l'Empereur.
45:21Je suis le seul à en détenir.
45:24Il vous permettra, à vous, et à Mme la Marquise de Combray,
45:27de vous mettre à l'abri où vous voudrez.
45:29Il ne s'agit pas de ma sécurité personnelle,
45:33mais bien du sort de tous ceux qui m'ont suivi.
45:36Prenez ce blanc-seing, M. de Beaumont.
45:39Vous le rédigerez et en userez à votre guise.
45:42Vous prenez de gros risques, M. Schulmeister.
45:50Je ne prends aucun risque.
45:53Je ne peux pas croire un seul instant
45:55que l'Empereur veuille la guerre civile.
45:58Sa réponse sera une offre de paix pour vous
46:00et pour vos amis.
46:03Je veux bien vous croire encore une fois.
46:07Vous m'avez sauvé la vie, je vous laisse la vôtre.
46:10Mais si la réponse de l'Empereur n'est pas celle que vous attendez,
46:12alors je vous jure bien que cette fois-ci,
46:16nous nous battrons à mort.
46:25Je le crois aussi, M. de Beaumont.
46:33Allez.
46:42Combien d'arrestations ?
46:57Environ 600, mon colonel.
46:58Probablement davantage, je n'ai pas encore les listes
47:00de la brigade d'argentan.
47:02C'est bon.
47:06Tout va bien, M. le commissaire impérial ?
47:08Nous rencontrons de moins en moins de résistances.
47:10Colonel, donnez immédiatement à vos troupes
47:12l'ordre de rentrer dans leur casernement.
47:13Mais vous n'y pensez pas, commissaire.
47:14J'ai dit immédiatement.
47:15Mais voyons, j'ai reçu l'ordre contraire
47:16de M. le duc de Trente et de M. le duc de Revigo.
47:19Mais moi, je vous apporte ceux de l'Empereur en personne.
47:21Arrêt immédiat de toutes les perquisitions,
47:23réquisitions, arrestations.
47:25C'est clair ?
47:26Bien, M. le commissaire impérial.
47:28Il sera fait selon le désir de l'Empereur.
47:30Il y compte bien.
47:45Enfin, vous.
47:46Et dans quel état ?
47:48Je dois repartir immédiatement.
47:49Vous pouvez me faire donner un cheval ?
47:50Entrez.
47:55Ça y est, Mme.
47:56J'en étais sûr.
47:57Une dépêche de l'Empereur.
47:58Il accorde l'amnistie générale,
48:00la libération de tous les prisonniers
48:01et la grâce de Beaumont.
48:03Colonel, faites immédiatement porter
48:05à la connaissance du public
48:06cette dépêche par voie d'affiches
48:07et de proclamations.
48:08Si vous voulez bien me remettre le texte.
48:17J'ai galopé toute la nuit,
48:20donnant ordre et contre-ordre,
48:22retardant l'attaque sur camp,
48:23calmant les hommes.
48:26Je suis à bout.
48:27Pourquoi ne pas attendre ici
48:29la tournure que prendront les événements ?
48:31Chez moi, vous êtes en sûreté.
48:32Non, non, ma présence ici
48:33risque de vous compromettre.
48:35Je ne manque pas de relation,
48:35je peux peut-être vous aider.
48:39Non, il faut que je reparte
48:40pour Londres demain matin.
48:42Alors, emmenez-moi.
48:45Impossible.
48:47Londres a-t-il tellement d'attrait ?
48:51Ce n'est pas ridicule.
48:52Au fond d'achet,
48:53vous ne m'avez jamais aimé.
48:57Ma chère,
48:58vous vous êtes donné à moi.
49:00Moi au roi.
49:02Il nous faut attendre
49:02sans bon plaisir.
49:06Mon colonel,
49:07un pli pour vous.
49:07C'est de madame Daran.
49:14Lisez cela.
49:18Conformément à mon accord
49:18avec monsieur le ministre Fouché,
49:20je tiens à votre disposition
49:21chez moi le comte de Beaumont
49:22que le duc de Trente m'avait demandé
49:24de lui livrer,
49:25mort ou vif.
49:30La garce.
49:31À cheval.
49:35Je crains tellement
49:36d'avoir lancé
49:36tous ces braves gens
49:37dans une bataille
49:37perdue d'avance.
49:39N'y pensez pas,
49:39ne pensez plus à rien.
49:43Si on possédait
49:44d'un tel désir de se battre,
49:44ils n'auraient pas compris
49:45que je n'en donne pas l'ordre.
49:47Calmez-vous, mon chéri.
49:49Vous êtes ici chez moi,
49:51tranquille.
49:53Pourquoi ne pas dormir un peu ?
49:55Impossible.
49:56J'ai déjà perdu
49:57beaucoup de temps.
49:58perdu.
50:00Vous êtes trop confiants,
50:28mon pauvre chéri.
50:28C'est votre petit défaut.
50:33À nos jours,
50:33il n'y a point de pitié
50:34pour les rebelles.
50:38Tu entends ?
50:41J'ai le maître.
50:45Il m'a trahi.
50:46N'approchez pas.
51:08Je suis seul, Beaumont.
51:20Et désarmé.
51:21Vous n'êtes pas seul.
51:23Et moi, je suis armé.
51:24Beaumont, vous ne tirerez pas
51:37sur un homme désarmé.
51:43Je vous attends.
51:44Je suis allé à maître.
52:08Oui.
52:10Ne me touchez pas.
52:12Vous voulez fuir ?
52:13J'ai tiré.
52:13Taisez-vous. Vous l'avez vendu, vous êtes une garce.
52:16Beaumont, l'Empereur a accordé la grâce, comme je vous l'avais promis.
52:22C'est trop tard.
52:24Je crois.
52:32Laissez-la partir.
52:34Je vous en prie.
52:43J'ai toujours trop aimé les femmes.
52:47Taisez-vous.
52:49On vous soignera, on vous sauvera.
52:51Non.
52:53Je ne tiens plus à vivre.
52:57Pour un homme de votre loyauté,
53:02je vous le maestro.
53:06Que de canaille.
53:08Beaumont.
53:13Vive le roi.
53:43Je vous en prie.
54:13Je vous en prie.
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