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NewsTranscription
00:00La signature de l'accord du Mercosur, c'est la fin de l'élevage français-européen.
00:03La fin. C'est terminé.
00:04Donc 6 mois, il disparaît.
00:05On n'est plus compétitif.
00:08On travaille à 10 euros de l'heure, eux, ils sont à 1 euro de l'heure.
00:10Aujourd'hui, tel que l'accord est en train d'être négocié avec le Mercosur,
00:14la France s'y oppose.
00:15C'est des milliers de tonnes de viande qui va débarquer
00:17avec des prix défis en toute concurrence.
00:19Parce que c'est un accord qui date d'il y a plusieurs années
00:21et qui n'impose pas aux agriculteurs comme aux industriels du Mercosur
00:26des règles qui sont homogènes avec les nôtres.
00:30Les Vraies Voix Sud Radio.
00:32Et direction le 0826-300-300 avec Laurent qui nous appelle de l'Irak.
00:36Bonsoir Laurent.
00:37Bonsoir Laurent.
00:38Bonsoir les Vraies Voix.
00:39Bagdad ou...
00:40Oui c'est ça, je me posais la question.
00:42De l'Irak.
00:43De l'Irak.
00:43Non, le...
00:44Non, c'est bien, il ne reste pas grand-chose à Bagdad.
00:48C'est pour vrai, c'est pour vrai.
00:49Il y a un vent de folie ce soir, mon cher Laurent.
00:52Oui, c'est pour vrai Laurent.
00:53Vous vouliez intervenir sur ce report,
00:57peut-être en tout cas envisagé par Emmanuel Macron
00:59et par Giorgio Meloni sur ce report du Mercosur, par exemple.
01:05Oui, mais c'est plus qu'un report qu'il faut.
01:07Il faut arrêter.
01:08Je veux dire, il y a 30 ou 40 ans,
01:10on nous a vendu la mondialisation heureuse.
01:13On nous a dit en France,
01:14on sera une terre de service,
01:16de tourisme, de tout ce que tu veux,
01:18sauf de travail.
01:18Et le problème qu'il y a,
01:20c'est qu'on est arrivé à une France qui est catastrophique,
01:22qui s'est déduit,
01:24je n'ai pas du mal à parler,
01:26et qui fit le même parlement.
01:28Et là, on avait un îlot un peu
01:31qui sortait la tête de l'eau,
01:34l'agriculture, la viande,
01:36le bovin, c'était en train de repartir les prix
01:38parce qu'on fait de la qualité.
01:40Alors, certes, peut-être un peu cher,
01:43mais ça valorisait vraiment le travail
01:45que font ces gars-là,
01:47ces femmes et ces éleveurs
01:49qui font un boulot formidable.
01:52Et là, en plus de ce qui arrive
01:54avec la maladie de l'ardamatoze,
01:57maintenant, on va leur mettre ça
01:58le Mercosur.
02:01Donc ça, on va leur mettre le couvercle sur la tête
02:03pour finir de le tuer.
02:04Et d'un 3 ou 4 ans, peut-être avant,
02:06on va faire en plus rentrer l'Ukraine.
02:08Alors là, ça sera dans l'Europe,
02:10je précise, ce qu'ils veulent tous,
02:12nos gros ponts, là-haut.
02:14Et donc là, ça sera vraiment la fin
02:15de notre agriculture et de nos territoires.
02:20L'Irak, je vais où situer ?
02:21C'est un petit village du Lothé-Garonne
02:23où, à l'époque, il y avait beaucoup plus d'agriculteurs.
02:26Alors malheureusement, comme partout,
02:29l'élevage, il reste un éleveur
02:31de Blondes-Aquitaines
02:32et un éleveur de Porcs-Noirs
02:34qui font des super produits.
02:36Il ne reste plus que, malheureusement,
02:40deux élevages.
02:42En termes de superficie,
02:43on est la 7 ou 8e commune du Lothé-Garonne,
02:46on est vraiment étendu.
02:48On a encore des coteaux,
02:50on a encore vraiment de quoi faire.
02:52Bon, on a écoré tous ces gens-là.
02:54Moi, je fais dans un boulot,
02:55on travaille pour le maraîchage,
02:56je vais dans l'Aveyron.
02:58Donc, en plus de faire du maraîchage,
02:59les gars, ils se multicartent.
03:01C'est-à-dire qu'ils font des laitières,
03:02ils font de la viande.
03:02Mais les gars,
03:04ils font un boulot extraordinaire.
03:06Il y a un client à nous
03:07qui, à mon nom de laboratoire,
03:08ils font du fromage.
03:09Les gars, ils se battent.
03:10Ils font du lèvre.
03:11Ils font des produits,
03:13toujours déception.
03:14Et là,
03:15il ne reste pas les deux mains.
03:17Dans les poches que je veux dire,
03:18c'est qu'on dit souvent,
03:19les agriculteurs, ils râlent.
03:20Oui, ils râlent.
03:21Parce que les mecs,
03:21ils en ont vraiment plein les brotes.
03:23Parce qu'ils en ont des noms.
03:25Et en fonction de ce qu'ils vivent,
03:26par rapport à ce qu'ils vivent,
03:27je trouve qu'ils ne râlent pas beaucoup,
03:28quand même.
03:29Oui, c'est gentil.
03:30Si vous...
03:31C'est gentil.
03:32Parce que je vous garantis
03:33qu'on a vraiment...
03:34Mais je crois qu'on a un peuple aussi
03:35qui est docile.
03:36Je vais vous dire en français.
03:37Parce qu'avec tout ce qu'on nous fait subir.
03:39Après, dans le monde employé,
03:42dans tout ça,
03:42je peux vous dire qu'à ça fait longtemps
03:44qu'il aurait dû y avoir des têtes
03:45qui seraient tombées.
03:46Parce que ça devient...
03:47Moi, je suis vraiment d'une tristesse.
03:49Je dis...
03:50Alors, moi, j'écoute que sur le radio,
03:51c'est comme ça.
03:52Merci.
03:52Mais je dis...
03:53J'ai beaucoup roulé
03:54et je vous ai écouté toute la journée.
03:57Et le soir,
03:58j'étais couché.
04:00Donc, je dormais en dessous
04:01d'un pays en Rade.
04:02Et j'avais déjà dans un resto routier.
04:05Et vous savez qu'on a des TF1
04:07puisque quand moi,
04:08j'en rade les mêmes shows.
04:10Et moi, ça discute beaucoup
04:11dans les routiers.
04:12Voilà, comme on nous a tous.
04:12C'est comme bien.
04:13Et quand il y a eu le...
04:14Vous savez,
04:15le renforçage sur l'Ariège,
04:17il y a eu le silence cathédrale.
04:19Et ça, ça me dit long
04:20sur le...
04:22Saint-Dilogne.
04:23L'état d'esprit.
04:24Ouais, sur l'état d'esprit.
04:25Laurent, ne bougez pas.
04:26Il y a des réactions
04:27autour de nous,
04:28sur la table.
04:29D'abord, Laurent,
04:29vous avez absolument raison
04:30de parler de l'Ariège
04:32parce que...
04:32Quelle émotion à chaque fois.
04:33C'est une faute très lourde
04:35d'avoir envoyé des gendarmes mobiles
04:36et des lacrymaux
04:37pour abattre ce troupeau.
04:38Par hélicoptère.
04:39C'est une...
04:39Vraiment...
04:40Oui.
04:41C'est une faute très très lourde
04:43d'avoir fait ça.
04:44C'est une faute politique.
04:45C'est une erreur de jugement.
04:46On le sait,
04:46c'est un jeune préfet en plus
04:47qui a été nommé,
04:48qui vient d'arriver,
04:49qui a fait du zèle.
04:49En réalité,
04:50ça n'a rien à voir
04:50avec Laurent Nunez.
04:51J'avais un peu accusé
04:52un peu vite Laurent Nunez
04:53mais ils m'ont expliqué
04:55ce qui s'est passé.
04:56Donc ça, c'est le premier point.
04:58Sur le Mercosur,
04:58vous savez,
04:59dès hier soir,
05:00ce matin,
05:01j'en ai parlé dans l'édito,
05:02mais dès hier soir,
05:02on sentait que
05:03cette fameuse majorité,
05:05minorité de bocage introuvable,
05:07elle était en train
05:07d'être trouvée
05:08grâce à Georgia Meloni
05:10et à l'entente
05:11Georgia Meloni,
05:12Emmanuel Macron.
05:13Ça veut dire que
05:14c'est crucial
05:15et vous avez raison de le dire,
05:17le vote au Conseil de l'Europe,
05:18évidemment,
05:19il va être très serré
05:20mais aujourd'hui,
05:21la France n'est plus seule.
05:23Il y a l'Italie,
05:24ce qui est vraiment
05:25l'atout de poids.
05:26Si ça bascule avec l'Italie,
05:28il y a la Pologne,
05:28il y a l'Autriche,
05:29il y a l'Irlande,
05:30il y a la Hongrie.
05:32Donc,
05:32la minorité de bocage
05:33est quasiment là.
05:34Il faut repousser
05:35à minima ce Mercosur
05:37sinon on met un feu
05:38et on rentre dans une crise
05:40dont on ne connaîtrait pas la suite.
05:41Allez Laurent,
05:42merci.
05:42en tout cas d'avoir participé
05:43à cette émission.
05:45On revient dans un instant.
05:46Si comme Laurent,
05:47vous voulez témoigner,
05:47vous êtes les bienvenus
05:480826 300 300
05:50avec Jean-Christophe Couville,
05:52avec Philippe David,
05:55Jean Dorido
05:55et Françoise de Gois.
05:56Bien entendu,
05:56on sera ravis de vous accueillir
05:57juste à 19h30.
05:58Sud Radio.
06:00Sud Radio.
06:01Sud Radio.
06:01Parlons vrai.
06:02Parlons vrai.
06:02Sud Radio.
06:03Parlons vrai.
06:04Les Vraies Voix Sud Radio,
06:0618h-20h,
06:07Cécile Doménibus,
06:08Philippe David.
06:10Ou Philippe David,
06:11Cécile Doménibus,
06:12c'est peu importe le sens.
06:14Oui, absolument.
06:14C'est le sens de l'histoire
06:20commise avec Karl Marx.
06:21Non, non,
06:21c'est pas en ordre alphabétique,
06:23Philippe.
06:23Ben oui, c'est C,
06:24et vous, c'est quoi déjà ?
06:25C'est un F.
06:28Mais c'est bizarre.
06:29Pourquoi vous dites
06:30que vous êtes derrière
06:31en ordre alphabétique ?
06:31C, le C, le C.
06:33Ah oui, d'accord,
06:34tu penses bien qu'elle sait.
06:35Ah oui, elle est maligne,
06:36pas fin de la carte.
06:37C'est pas David de Benibus,
06:38normalement,
06:38c'est lui qui est devant.
06:39Enfin, je ne veux pas le défendre
06:40parce qu'il est indéfendable.
06:41Mais quand...
06:42C'est vrai, il est indéfendable.
06:43En même temps,
06:45il n'a rien fait.
06:45C'est pas la peine de défendre.
06:46Tout les rires,
06:47c'est vrai qu'il n'a rien fait.
06:49Allez, les amis,
06:51on revient sur cet éventuel,
06:52en tout cas,
06:53report que souhaiteraient
06:55Georgia Méloni et Emmanuel Macron
06:58sur le Mercosur
06:59avec ce numéro de téléphone,
07:00le 0826 300 300.
07:02Roland, bonsoir.
07:03Bonsoir.
07:05Bonsoir, c'est Cécile,
07:05bonsoir, Philippe.
07:06Roland, ne bougez pas.
07:07Petit tour de table
07:08pour nos vrais voix
07:09qui n'ont pas parlé pour l'instant.
07:10Jean-Festophe Couvie
07:11sur ce report éventuel
07:12du Mercosur.
07:13Écoutez, moi,
07:14je pense que ça va dans le bon sens
07:16parce que franchement,
07:17samedi dernier,
07:18j'étais avec un agriculteur
07:19en Vendée
07:19et lui, il me disait
07:21aujourd'hui,
07:21il y a 50% des poulets
07:23qu'on consomme en France
07:24qui viennent de l'Ukraine
07:24et du Brésil.
07:25Quand on voit
07:26qu'il y a quelques semaines,
07:27au Brésil,
07:27il y avait la COP30
07:28où on était là
07:29pour parler de l'environnement,
07:30du social,
07:31de la gouvernance,
07:32etc.,
07:32de la finance propre
07:33et qu'en même temps,
07:34tous les jours,
07:35on détruit des stades entiers
07:36d'arbres,
07:37tout ça pour élever
07:39des vaches aux hormones
07:40avec des poulets aux hormones.
07:41Si l'avenir,
07:42nos enfants,
07:43c'est de manger
07:43des poulets congelés
07:44qui arrivent du Brésil
07:45dans les chickens
07:46et compagnie,
07:47des trucs dégueulasses
07:48à pas cher,
07:49dans ces cas-là,
07:50allez-y,
07:50mais moi,
07:50ce n'est pas ma vision des choses.
07:52Justement, Roland,
07:53vous voulez réagir là-dessus.
07:54Bonsoir, Roland.
07:55Bonsoir.
07:56Oui, évidemment,
07:57je pense que par rapport
07:58à l'accord du Mercosur,
07:59il ne faut pas être
07:59sur un repas.
08:00Clairement,
08:01il faut être
08:01sur un abandon.
08:03Ce qui ne s'est passé
08:03avec la dermatose,
08:04en fait,
08:04c'est le feu
08:04qui a mis aux poudres.
08:06Ça fait des années
08:06qu'on souffle sous
08:07de la gueule des agriculteurs.
08:09Ça fait des années
08:09qu'on leur appose
08:10des normes,
08:11des normes
08:11et encore des normes.
08:13Vous avez des agriculteurs
08:14qui crèvent la gueule ouverte.
08:15Vous avez des agriculteurs
08:16qui se dégagent
08:17zéro euro de salaire.
08:20Et on leur dit quoi ?
08:20On leur dit,
08:21non, mais attendez,
08:22on va avoir du poulet,
08:23du Brésil ou de l'Argentine,
08:24non pas qu'ils ne soient pas comestibles,
08:25ce n'est pas ce que je dis,
08:26mais avec bien moins de normes
08:29que vous.
08:30Donc,
08:30à un prix,
08:31bien sûr,
08:32de toute confiance.
08:33Mais pardonnez-moi,
08:34c'est ce foutre de la gueule du monde.
08:36C'est scandaleux surtout.
08:37Mais c'est scandaleux.
08:39Vous voulez que je vous dise
08:40l'Union Européenne...
08:41Ce qui me rend dingue,
08:42Roland,
08:43quand je vous écoute
08:43et tous autour de la table,
08:45c'est que
08:46ce qu'on dit là,
08:48ça fait combien d'années
08:49qu'on en parle en fait ?
08:50Combien d'années ?
08:51Et à quel moment
08:53un ministre de l'Agriculture
08:55a dit stop,
08:55on arrête ?
08:56Jean Dorido,
08:57restez avec nous Roland.
08:58Non, c'est vraiment,
08:59enfin le Mercosur,
09:00c'est vraiment ce que cette Europe
09:01à 27
09:02peut produire de pire
09:03en réalité.
09:03C'est-à-dire qu'on a vu
09:04notre industrie
09:05se faire flinguer
09:06avec cette mondialisation
09:07à tout craint.
09:08On a perdu
09:09nos plus beaux fleurons
09:10industriels et technologiques.
09:13Et là,
09:14il nous reste quand même
09:15cette agriculture
09:16avec un niveau de qualité
09:17qui vraiment,
09:18dans le monde,
09:19fait partie des toutes premières,
09:21des toutes meilleures.
09:22Et on est vraiment là,
09:24on est à la porte
09:25de quelque chose
09:25d'absolument catastrophique.
09:27Et c'est un fait
09:28qu'il faut au moins
09:29obtenir le recul
09:30parce que ça laisse le temps
09:31de s'organiser.
09:31C'est un serpent de mer.
09:33Ça fait 25 ans
09:34que ça dure cette histoire
09:35et qu'on puisse s'organiser
09:37et protéger nos agriculteurs.
09:38Moi, ce qui me fait très peur,
09:40c'est que ce report,
09:42s'il a lieu,
09:42parce que le vote
09:43n'a pas encore lieu,
09:44soit juste un gain de temps
09:45histoire que la crise
09:47de la DNC
09:48s'apaise
09:49et puis après,
09:50on fera les choses
09:51déjà arriver plusieurs fois,
09:53pas que pour les agriculteurs.
09:54où on endort tout le monde.
09:56Attendez,
09:56je peux terminer
09:57comme je n'ai encore rien dit.
09:59Donc, la question
10:00qui se pose,
10:01c'est est-ce qu'on n'est pas
10:02en train d'enfumer
10:03une fois de plus
10:03les agriculteurs ?
10:04Mais surtout,
10:05moi, je ne suis pas
10:06pour un report,
10:06je suis pour un arrêt total
10:08puisque la concurrence
10:09est totalement déloyale.
10:10Ou alors,
10:11il faut faire de l'OGM
10:12en France,
10:12il faut permettre
10:13la viande aux hormones,
10:14mais moi,
10:14je n'ai pas envie.
10:15Juste un mot,
10:16Philippe.
10:16Et après,
10:16on retourne Roland.
10:18Juste une seconde
10:19pour dire à Philippe,
10:20là, je pense que l'affaire
10:21est tellement grave
10:22qu'il faut,
10:23moi, bien sûr,
10:23que je suis pour l'annulation
10:24et m'opposer à ce traité,
10:26mais déjà,
10:26si on gagne le report,
10:27comme dit Cécile,
10:28on reprend la main
10:30et de l'oxygène.
10:31Et deuxième point,
10:32la seule solution,
10:33c'est de sortir désormais
10:35l'agriculture
10:35des traités
10:36d'échange internationale.
10:38Il faut sortir l'agriculture,
10:39on ne peut pas échanger
10:40de l'agriculture
10:40avec des machines outiles,
10:41des limousines,
10:42ce n'est pas possible.
10:42Même l'industrie,
10:44ce n'est pas net.
10:44De toute façon,
10:45l'industrie française
10:46n'a pas grand-chose à gagner
10:47avec le Mercosur.
10:51Enfin, ça gagne un petit plus.
10:52Sur le papier.
10:54Il faut sortir l'agriculture
10:55des traités, c'est tout.
10:56Roland,
10:57vous entendez ce qui se passe
10:58autour de la table ?
10:58C'est plutôt que ça va
10:59dans le sens
10:59de ce que vous souhaitiez,
11:00non ?
11:01Oui, ça va dans le sens
11:02de ce que je souhaite,
11:03mais malheureusement,
11:04je ne me fais pas de film.
11:07Je sais très bien
11:07que ce Mercosur
11:09va avoir lieu,
11:10parce que voyez-vous,
11:10Cécile,
11:11je n'accorde aucun crédit
11:12à la parole du président
11:13de la République.
11:14C'est un président de la République
11:15qui a été européiste,
11:16plus, plus, plus.
11:18C'est un président de la République
11:19qui,
11:19avec ses prédécesseurs,
11:22ont délégué
11:23la souveraineté économique,
11:24la souveraineté alimentaire
11:26à l'Union européenne.
11:28Pensez-vous
11:28que Ursula von der Leyen,
11:29qui, à ce que je sache,
11:31n'est pas une élue,
11:32mais présidente de la Commission,
11:34qui n'a été, bien sûr,
11:35élue par personne,
11:36va dans son petit bureau
11:37de Bruxelles,
11:38décider.
11:39On décide de tout.
11:40On a une Europe
11:40complètement technocratique
11:42qui se fiche éperdument
11:43de...
11:44C'est sûr,
11:44ils ont d'autres enjeux
11:45que nous.
11:47On ne peut pas trop
11:48les cédir ça non plus,
11:49parce que...
11:50Ils ont d'autres enjeux
11:51que nous,
11:52mais moi,
11:52c'est vraiment quelque chose
11:53qui m'attriste
11:53parce que, voyez-vous,
11:54s'il n'y a pas d'agriculteurs,
11:56mais clairement,
11:57on ne mange plus.
11:58On ne mange plus.
11:59Et quand les agriculteurs...
12:00Et la colère qui monte.
12:01J'entends Sébastien Lecornu
12:03qui dit,
12:03on va faire des annonces,
12:04on va faire des annonces.
12:05Mais les agriculteurs,
12:06ils ne veulent pas,
12:07ils ne veulent plus d'annonces.
12:08Ils en ont marre.
12:08Ils en ont eu.
12:09Depuis Gabriel et Natal.
12:11Bougez pas, Roland,
12:11parce que là,
12:12j'ai l'impression
12:12que Françoise a des trucs à dire.
12:13Non, non,
12:14j'ai des trucs à dire.
12:15C'est qu'on ne peut pas,
12:16d'abord,
12:16sur la techno,
12:17c'est toujours le mantra,
12:19les techno, etc.
12:19D'abord,
12:20Van der Leyen,
12:20elle ne peut pas aller signer
12:21toute seule pour la première fois.
12:22Elle ne peut pas aller par affaire
12:23si elle n'a pas le vote politique.
12:25C'est pour ça que le combat,
12:26il est là,
12:27il est en seringue.
12:28Ça se joue jeudi et vendredi.
12:29Si elle n'a pas le mandat,
12:31c'est-à-dire si l'Allemagne
12:32et l'Espagne
12:34l'emportent
12:35et les pays du Nord
12:35sur la France,
12:37l'Italie,
12:37et la Pologne,
12:39etc.
12:40Et si on arrive à bloquer,
12:41elle ne peut pas aller signer.
12:42Donc,
12:42il y a à un moment donné
12:43une décision politique.
12:44Et deuxièmement,
12:45il ne faut pas être injuste
12:46avec l'Europe.
12:47La seule politique agricole commune,
12:49c'est la politique agricole.
12:51La PAC,
12:52et on peut dire
12:53ce qu'on veut de la PAC,
12:54de la politique agricole commune,
12:55qui est la seule politique
12:56véritablement commune européenne,
12:58eh bien la PAC,
12:59elle a fait aussi survivre
13:00notre agriculture
13:01et l'excellence.
13:02Donc moi,
13:03il faut quand même
13:04le discours apocalyptique,
13:05etc.
13:06L'Europe,
13:07grâce à la PAC,
13:10grâce à la PAC,
13:11c'est des combats...
13:11Oui, mais peut-être,
13:11mais on continue
13:12à leur casser les jambes,
13:13François.
13:13Je suis d'accord,
13:14mais sur le Mercosur,
13:15mais la PAC soutient,
13:17la PAC a été un peu verdi,
13:18la PAC s'améliore,
13:20la PAC n'a pas baissé,
13:21elle n'a pas baissé
13:21pour la France.
13:22Philippe ?
13:23Non, mais la PAC a quand même
13:24été globalement revue
13:26par rapport à il y a 20 ou 30 ans.
13:27Le monde a évolué,
13:28on me dira très bien,
13:29mais il y a quand même une chose,
13:30les grands bénéficiaires de la PAC,
13:31c'est les gros séréaliers.
13:32Non, ce n'est pas vrai.
13:33Les petits producteurs bovins,
13:35ils ne touchent rien de la PAC,
13:37ou presque.
13:37Ça fait 15 ans
13:38qu'on est sur ce rééquilibrage.
13:40Alors moi,
13:40je veux bien
13:40qu'on répète toujours
13:42les mêmes choses,
13:42bien sûr qu'au pro-partement,
13:44mais ça n'est pas vrai.
13:47Mais bien sûr,
13:50parce que c'est au pro-rata,
13:51mais le pro-rata
13:53a été changé
13:54justement pour rééquilibrer
13:55que ce soit la PAC 2010-2015,
13:582015-2020.
13:59Pour équilibrer,
14:00la PAC au départ
14:01a fait beaucoup de mal quand même.
14:03Quand j'étais gamin à la montagne,
14:04il y avait des vaches laitières
14:05de partout,
14:05on avait le lait des Alpes,
14:06c'est le meilleur du monde.
14:07Là, il n'y a plus une vache
14:08qui fait du lait.
14:09C'est le résultat de la PAC aussi.
14:10On paye des gens
14:10pour ne pas produire.
14:11C'est un truc de dingue
14:12quand on y pense.
14:13La PAC,
14:14c'était payer des Français
14:16pour ne pas produire,
14:17pour favoriser les pays de l'Est.
14:19Mais surtout,
14:19c'est un équilibrage.
14:21On se détend.
14:22À hauteur d'hommes,
14:23on ne peut pas reprendre.
14:23Et encore une fois,
14:24on a fait l'Europe du fric
14:25avant de faire l'Europe des hommes.
14:26Tout simplement.
14:27Et là, aujourd'hui,
14:28on en paye le prix
14:28parce qu'on est de moins en moins
14:30pro-européens
14:31parce que justement,
14:32on ne comprend plus
14:32la politique européenne.
14:33Non, mais les gens sont très européens.
14:35Mais bien sûr,
14:36mais bien sûr que si,
14:38mais bien sûr que non.
14:40Mais rappelez-vous
14:40ce qu'avait dit Macron
14:41à la BBC.
14:42En tout cas,
14:43depuis cette histoire,
14:46on n'a que des agriculteurs
14:47qui sont mécontents
14:48sur plein de sujets.
14:49Donc voilà,
14:49nous, pardon Françoise,
14:51on écoute les agriculteurs.
14:53Merci beaucoup Roland
14:54en tout cas pour votre appel.
14:58Vous vous rappelez quand vous...
14:58On est Laurent et Roland,
14:59c'est bien.
15:00Oui, c'est exactement.
15:02Et tout de suite,
15:03et si vous étiez...
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