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  • il y a 2 jours
Alors que le budget 2026 n’est pas encore adopté, de nombreuses questions se posent : fiscalité, niveau des dépenses publiques, trajectoire du déficit, hypothèses de croissance… Pour "Politique & Eco", Philippe Béchade, rédacteur en chef de La Chronique Agora et de La Lettre des Affranchis, apporte un éclairage précis sur les choix économiques en cours, entre théâtre, tartuferies et trahisons...

Au programme :
• les éléments clés du budget de la Sécurité sociale ;
• les options constitutionnelles pour boucler le budget 2026 ;
• l’évolution de la fiscalité sur les ménages et les entreprises ;
• les dépenses de l’État en hausse et l'absence d’économies ;
• les perspectives de croissance pour 2026 ;
• le bilan économique 2025 : faillites, marchés, inflation, pouvoir d’achat ;
• la situation de l’industrie française face aux objectifs de réindustrialisation.
Une analyse claire et accessible pour mieux comprendre la situation budgétaire et économique du pays.

Retrouvez Philippe Béchade sur @Publications Agora (https://www.youtube.com/channel/UCGEU07FoKKAqLSg4PpMj0kQ) .
Pour télécharger gratuitement le dernier rapport de Philippe Béchade :
https://signups.lachroniqueagora.com/X9904645

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Transcription
00:00Deux semaines nous séparent de la fin de la campagne de dons, le 31 décembre, comme un coup près.
00:05Et c'est maintenant que tout se joue.
00:07Si la mobilisation des téléspectateurs et des donateurs de TV Liberté s'amplifient,
00:12alors nous pourrons projeter la chaîne vers 2026, 2027,
00:16toujours plus libre, toujours plus forte, plus audacieuse que jamais.
00:20Mais si le rythme actuel se maintient,
00:22alors l'avenir de la première chaîne alternative de France sera compromis.
00:28Et quel cadeau ce serait ?
00:29Un cadeau pour ceux qui rêvent de 2026 et de 2027 sans contestation de leur monopole.
00:34Une victoire pour ceux qui veulent des médias tenus par l'État, par un oligarque ou par les annonceurs.
00:40Un triomphe pour ceux qui ont tenté de nous réduire au silence par la censure bancaire.
00:45Ne leur offrons pas cette victoire.
00:47Ne les laissons pas pavoiser.
00:49Protégez TV Liberté.
00:51Protégez TVL.
00:52Faites un don.
00:53Bonjour à tous.
01:16Bienvenue dans Politique et Éco.
01:18Comme d'habitude, ravi de vous retrouver.
01:21Alors, aujourd'hui, à l'heure où nous parlons, l'État français n'a toujours pas de budget pour 2026.
01:27L'Assemblée nationale a néanmoins adopté de justesse le budget de la Sécurité sociale.
01:33Mardi 9 décembre, quels enseignements en tirer ?
01:37Quels sont les enjeux du projet de loi de finances du Premier ministre Sébastien Lecornu ?
01:42Quels sont les outils institutionnels dont il dispose pour le faire passer ?
01:47A quelle sauce les Français seront-ils fiscalisés l'an prochain ?
01:51Pour en parler, nous recevons Philippe Béchade.
01:54Bonjour, monsieur.
01:55Bonjour, merci de m'accueillir.
01:56Philippe Béchade, rédacteur en chef de la chronique Agora et de la lettre des affranchis.
02:02Philippe Béchade, le budget de la Sécu, je le disais en entrée, a été adopté par les députés le 9 décembre.
02:10Que faut-il en retenir à l'heure actuelle ?
02:14On a assisté à un festival de fausses d'archeries politiques.
02:24On nous fait passer les concessions des uns, les compromissions des autres pour le sens de la nation,
02:37ne pas plonger le pays dans le chaos, la responsabilité.
02:43On a bien compris qu'en fait, le but, c'était que certains députés conservent leur siège,
02:50ce qui n'aurait pas été le cas s'il y avait eu dissolution.
02:55D'ailleurs…
02:56Le politique a pris le pas sur le réel.
02:58Complètement.
02:59On nous parlait de 40 milliards d'euros d'économies à trouver.
03:02Où sont-elles ?
03:03Sous François Hollande.
03:04Aucune économie n'a été trouvée pour ce budget de la Sécurité sociale.
03:10Et des taxes en rafale.
03:11Alors, j'ai vu, mais je ne sais pas si on doit y croire ou pas,
03:17j'ai vu qu'il allait quand même y avoir 400 millions d'euros d'économisés sur l'hôpital.
03:22Alors, je ne sais pas sous quelle forme, mais c'est ridicule.
03:27400 millions par rapport à 40 milliards, on est de l'ordre de 1%.
03:33Alors, les retraites, oui, vont nous coûter cher, une fois de plus.
03:41L'essentiel de l'impasse, je le répète, je le redis,
03:49c'est des exemptions accordées aux entreprises
03:53qui font que les équilibres ne sont pas respectés.
03:59Sans quoi théoriquement, si tout le monde versait
04:02ce qui est prévu, on ne devrait pas avoir une telle impasse
04:07sur le financement des retraites.
04:10Le problème, c'est qu'on est dans un pays où on est déjà tellement fiscalisé
04:13que l'on accorde des dégrèvements, des exemptions à toutes les entreprises.
04:21Plus particulièrement, celles dont les dirigeants ont quelques accointances
04:25avec les éminences de Bercy, parce qu'ils ont fait l'inspection des finances ensemble,
04:30ou qu'ils sont de la même promotion à l'ENA.
04:32Et puis, chacun tire un peu la couverture.
04:35Et quand chacun tire la couverture, c'est le Français qui, lui, se retrouve nu.
04:40– Elle mêle deux, trois mesures, limitation de la durée des arrêts de travail,
04:45taxation exceptionnelle des complémentaires santé,
04:49un milliard, rehaussement de la CSG sur le capital.
04:52– De la CSG au sens large, le capital, oui, le plafond des 30%,
05:03il passe à 31,40, la taxation libératoire des PEA, des assurances vives a passé à 18,60,
05:15voilà, allez, dirigeons-nous allègrement vers les 20%,
05:19après tout, en 2026, il faudra encore en remettre qu'une couche.
05:24L'augmentation de la CSG va par contre amputer un petit peu les retraites perçues.
05:32Mais je pense que ça vaut mieux que l'année blanche,
05:36où là, on ne répercutait pas l'inflation dans le calcul de l'impôt,
05:43mais imaginons que l'inflation soit à 2,30, 2,40,
05:46ce qui est, à mon avis, plus proche de la réalité,
05:49que les 1% qu'on nous annonce, ça aurait été effectivement assez pénalisant.
05:55Alors maintenant, vous n'avez pas encore posé la question,
05:57mais je sais qu'elle allait venir,
06:00où sont les économies dans tout ce que l'on vient de voir,
06:05et comment se fait-il qu'on ne nous parle jamais
06:09des milliards, dizaines de milliards,
06:13qui ont déjà été fléchés vers l'Ukraine,
06:16ou qui seront fléchés vers l'Ukraine pour les deux prochaines années.
06:20C'est juste énorme.
06:22Et à part ça, effectivement, on va aller,
06:24on va aller alors encore être plus intrusif
06:33et plus vigilant sur les arrêts de travail.
06:36Les complémentaires, effectivement, vont être taxés.
06:39D'ailleurs, je le dis, ça n'est pas un impôt,
06:43mais le coût des mutuelles va évidemment augmenter.
06:47Donc ça, l'État dira, c'est pas moi.
06:49N'empêche que le salarié, si son entreprise lui fournit une couverture
06:54via une mutuelle, il y aura moins d'argent à la fin du mois
06:58sur la fiche de paye,
07:00parce que le versement aux mutuelles va augmenter.
07:05– Un point positif selon le gouvernement,
07:07un déficit de la Sécu qui passerait de 23 milliards cette année
07:12à 19,4 l'an prochain.
07:15– Oui.
07:17– Bon.
07:20Ça fait, d'après mes calculs,
07:23c'est à peu près 15% du budget de l'État.
07:27pour qu'on se fixe les choses.
07:31Maintenant, 19 milliards à rechercher sur les marchés financiers,
07:36c'est pas grand-chose par rapport aux 325 milliards.
07:40Voilà.
07:40C'est ce que vous disiez, de l'ordre de 15%.
07:42Ça ne fera pas trembler, en tout cas, nos créanciers.
07:48Et d'ailleurs, je vois que l'écart de rendement
07:51entre le Bund et l'OAT,
07:53c'est-à-dire le prix où se refinance l'Allemagne,
07:55où se refinance la France,
07:57on est revenu autour de 70 points,
08:00alors qu'on était monté à plus de 85
08:02quand la survie politique du gouvernement Lecornu
08:07n'était pas assurée.
08:10Donc je dirais que là, vraiment,
08:11on est revenu dans une zone de non-stress.
08:14Voilà.
08:14Donc on va effectivement encore nous dire
08:16c'est énorme, 19 milliards, etc.
08:19Mais en réalité, il n'y a pas de stress.
08:22Passons à présent avec vous au budget global de l'État.
08:29Donc le Sénat a déjà adopté la partie recette
08:32de ce projet de loi de finances pour 2026,
08:36après l'avoir remanié.
08:38Mais le vote, évidemment, reste,
08:40le vote global reste encore très incertain à l'heure actuelle.
08:43Quelles sont les possibilités institutionnelles
08:46qui s'offrent au Premier ministre pour le faire passer ?
08:50D'abord, le vote démocratique, il sera ce qu'il est.
08:56On sait que l'Élysée et Matignon vont faire la pression
08:58sur les uns, sur les autres,
09:00pour obtenir à peu près le même genre de scénario sympathique
09:04qui a permis l'adoption du PLFSS.
09:08Mais il n'y a rien de garantie à 100%.
09:12Maintenant, si on arrive à une impasse,
09:15parce que le Sénat retoque et que l'Assemblée dise,
09:19à ce moment-là, non, c'est plus les principes
09:22pour lesquels on s'est prononcés et que l'on a agréés,
09:27à ce moment-là, va rester après l'article 47.
09:29– Voilà.
09:31Et du coup, il n'y aura même pas de dépôt de motion de censure possible.
09:39C'est finalement mieux que le 49-3.
09:41Parce que le 49-3, voilà, on est toujours à la merci
09:46d'une motion de censure.
09:47Bon, elle ne passerait pas parce que les mêmes
09:49qui ont voté pour le budget,
09:51parce qu'il y a soi-dit un report de la réforme sur les retraites,
09:56bon, ils ne vont pas se dédire.
09:58– Alors expliquez-nous un petit peu en quoi consiste cet article 47.
10:02C'est faire passer le budget par ordonnance ?
10:05– C'est… alors, c'est l'équivalent d'une ordonnance,
10:10sauf qu'il y a un petit vernis démocratique dessus,
10:14c'est-à-dire qu'on considère que l'Assemblée et le Sénat
10:18sont tombés d'accord pour un budget technique.
10:21et à partir du moment où il y a ce plus petit commun des nominateurs,
10:28ben, il n'y a pas de censure.
10:30C'est-à-dire qu'on regarde l'intérêt,
10:36les intérêts supérieurs du pays.
10:39Mais c'est quand même l'Élysée, à ce moment-là,
10:40qui décide de ce recours.
10:44Voilà.
10:44– Donc l'article 47, c'est un article 49-3 qui ne dit pas son nom ?
10:49– Ah oui, oui, c'est ça.
10:50Alors, je ne sais plus s'il a déjà été dégainé une fois…
10:54– L'article 47, jamais dans la Vème République.
10:56– Je crois, hein.
10:57Il existe, voilà.
10:58C'est la dernière arme à la disposition d'un président
11:01confronté, effectivement, à une Assemblée
11:04où aucun consensus n'est possible.
11:10Qu'est-ce que ça veut dire ?
11:12Ça veut dire que les déficits de 2025 ressortent.
11:16On repart pour un tour en 2026,
11:19alors peut-être même un petit peu augmenté.
11:22Moi, je pense qu'une nouvelle fois,
11:24les recettes de TVA ne seront pas au rendez-vous.
11:28Tout simplement parce qu'on va effectivement
11:29augmenter les taxes sur les carburants.
11:33Puis le prix de l'électricité va augmenter.
11:35Bref, les gens…
11:37La fin de mois a commencé.
11:40Le 20, maintenant, ça va être le 16 ou le 17.
11:42Donc, les gens vont moins dépenser.
11:45Donc, on va peut-être plus récupérer en taxes.
11:49Mais on récupérera moins en TVA.
11:51Donc, s'il y a moins de TVA, il y aura davantage de déficit.
11:54Tout simple.
11:55– Ce que vous nous expliquez, Philippe Béchette,
11:56c'est que ça sera donc bien le projet de loi de finances
11:59de Sébastien Lecornu, qui sera finalement, on le pense,
12:04adopté pour 2026.
12:06La première question qui intéresse nos téléspectateurs,
12:09évidemment, c'est la question des impôts.
12:12À quelle sauce vont-ils être mangés cette année ?
12:15– Alors, là, on voit qu'ils ont pris le plus grand soin
12:21de ne pas augmenter les impôts.
12:24Mais aujourd'hui, on s'en fiche,
12:26parce que la CSG et la TVA sont vraiment
12:29les deux principales mamelles de Bercy.
12:33Donc, la CSG, voilà, s'applique à l'ensemble,
12:36tous les revenus de toute nature.
12:39Donc, efficacité maximum.
12:42Augmenter la TVA, certains y pensent,
12:45ou l'augmenter sur certaines catégories de produits
12:48très impopulaires, je ne pense pas que ça sera la voie.
12:54En revanche, il y a une contribution spéciale,
13:02exceptionnelle, sur les très, très hauts revenus.
13:05Donc, je rappelle qu'aujourd'hui…
13:07– 6,5 milliards d'euros, grâce aux plus aisés,
13:10c'est ce qui est prévu à l'heure actuelle.
13:12– Oui, oui.
13:13Et donc, ça veut dire qu'on va se rapprocher
13:15des 50% d'impôts.
13:17Parce qu'en fait, on a déjà, depuis François Hollande,
13:20une contribution additionnelle pour les très, très hauts revenus,
13:24au-delà de 45%.
13:26Donc là, on va vraiment s'approcher des 50%.
13:29Et puis, bien sûr, il y aura des recettes supplémentaires
13:32sur les revenus du capital, qui sont l'essentiel
13:34de ce qui est taxable pour les très grandes fortunes.
13:40Il n'y a pas de salaire, ça n'existe pas.
13:41C'est des revenus de dividendes, des revenus sur le capital.
13:45Donc ça, oui, avec l'augmentation de la CSG,
13:47c'est déjà efficace, avec peut-être un 0,5% supplémentaire,
13:54on va aller effectivement prendre plus d'argent aux très, très riches.
14:00– Donc, hausse des impôts pour les plus aisés, semble-t-il.
14:04Côté dépenses publiques, ça sera 10,5 milliards d'euros de plus
14:11par rapport à l'année prochaine.
14:13Donc, aucune économie.
14:14Comment se fait-il que le gouvernement n'ait, encore une fois,
14:17pas réussi à trouver la moindre économie,
14:19que ce soit dans le PLFSS ou pour le budget global
14:22qui va nous tomber dessus ?
14:24– Alors, une des raisons pour lesquelles
14:27on ne va pas chercher des économies,
14:30c'est que beaucoup de députés,
14:35de très hauts fonctionnaires,
14:37vivent sur la bête.
14:39Donc, il y a de l'argent et des sommes importantes,
14:45des salaires à plus de 120, 130 000 euros
14:49versés à des hauts fonctionnaires,
14:52dont on ne sait pas trop ce qu'ils font,
14:54mais on sait que leur nombre a doublé
14:56depuis qu'on a créé cette couche supplémentaire,
14:59couche administrative à des régions.
15:01– Donc, on a fait exploser le nombre
15:05de grands, grands superviseurs extrêmement bien payés.
15:10Vous avez tous les gens qui sont à la tête d'agences d'État
15:12et leur conseil d'administration, si j'ose dire.
15:17Les experts, ça se paye cher à un expert, évidemment.
15:20Sinon, l'agence, elle n'est pas efficace,
15:23donc il faut des gens de qualité.
15:24– Donc, énormément d'argent versé aux agences
15:30et je n'arrive pas à…
15:32Enfin, moi, je recherche sur Internet,
15:33je n'arrive pas à trouver des rapports d'agences
15:35qui permettent à la France, un, de faire des économies,
15:39des progrès technologiques, de devenir compétitifs,
15:44d'essayer de concurrencer les GAFAM, etc.
15:49– Une fuite en avant parce qu'il n'y a pas de majorité claire
15:53à l'Assemblée nationale ?
15:54– En fait, les députés ne s'attaquent pas
15:58à toutes ces petites recettes,
16:00mais quand même très sympathiques pour ceux qui les touchent.
16:04Et quand on fait le total de ce que coûtent les agences,
16:08les ONG, les commissions XY,
16:12on est sur des plus de 100 milliards.
16:15Et c'est juste énorme.
16:18Et vous imaginez une entreprise
16:20qui fait 100 milliards de chiffre d'affaires,
16:22– donc là, on est sur du LVMH, etc. –
16:25où on ne saurait pas ce que font les salariés,
16:29ni quelles richesses ils ont créées.
16:31Ça n'existerait pas.
16:33C'est fantastique quand même.
16:35On parle de cette échelle de 100 milliards
16:37et on ne sait pas si ces gens ont travaillé,
16:41s'ils ont produit quelque chose
16:42et si la France en retire la moindre richesse.
16:46C'est quoi ça ?
16:47C'est de l'argent donné, moi,
16:50ce que j'appelle au petit marquis de la République.
16:53– C'est de la faute, selon vous,
16:55cette suite en avant, comme je le disais,
16:57du président de la République,
16:59avec cette dissolution,
17:01le fait qu'il n'y ait pas de majorité.
17:03Donc en fait, on ne prend aucune décision,
17:05on ne fait aucune économie,
17:08on continue en fait le système
17:10que l'on connaît depuis 40-50 ans.
17:12– Oui, oui, alors,
17:15le président n'est pas celui qui a inventé
17:20ces petites pantoufles dorées
17:23qu'on distribue aux amis,
17:26aux obligés du système.
17:27Là, ce qui est extrêmement choquant,
17:30depuis 2017, c'est l'échelle que ça prend,
17:34c'est-à-dire que l'Élysée et le Présir-Roi
17:38entretiennent une cour aux frais des contribuables.
17:44Des gens bien en cours à l'Élysée
17:48sont placés à tous les postes
17:50sans avoir la moindre compétence
17:52qui justifie qu'ils soient placés là
17:54et bien rémunérés.
17:57et on voit que finalement,
18:00les mœurs depuis 2017
18:02sont quand même très, très proches
18:04de celles qu'on avait sous François Hollande
18:07et que, je ne sais pas si c'est un hasard ou pas,
18:10mais il se trouve que les plus grands bénéficiaires
18:12des plus belles places,
18:14des plus grosses pantoufles dorées
18:16sont des cadres socialistes.
18:19Donc ces gens-là ont quand même noyauté l'État
18:22et ils ont trouvé finalement un président
18:25qui trouve que la façon dont ils font fonctionner les choses
18:27elle est quand même,
18:28elle est assez pertinente
18:31et le président fait exactement avec son entourage proche
18:37ce que faisaient les socialistes avec le leur
18:40avant de changer d'étiquette
18:42parce que Macron a été élu avec des transfuges du PS
18:48essentiellement,
18:48enfin en tout cas la première assemblée
18:50avec la forte majorité dont a bénéficié le président,
18:55c'était beaucoup, beaucoup de gens transfuges du PS
18:59et tous ces gens-là aujourd'hui sont remerciés,
19:02se servent et tapent dans la caisse
19:04et vous pensez bien que ce n'est pas eux qui vont dire
19:07ah ben nous on sait où il y a des économies à réaliser
19:10mais bon comme ça les toucherait évidemment,
19:14ils le font comme si ça n'existait pas.
19:16On nous annonce un budget avec un déficit
19:20pour l'an prochain de 4,7%.
19:23Cette année on est à 5,4%.
19:26Est-ce qu'on n'est pas en train de nous refaire le coup
19:29de Bruno Le Maire
19:31qui avait sous-estimé ce déficit il y a quelques années ?
19:364,7%, est-ce que c'est tenable selon vous pour l'année prochaine ?
19:40Je ne connais pas un économiste pour croire
19:43qu'on fera 4,7% de déficit.
19:46Déjà si on n'arrive à pas en tirer celui de 2025,
19:50on sera assez content.
19:51Maintenant il faut comparer le déficit français
19:55à celui de voisin.
19:58Donc il y a un peu pire peut-être du côté de la Belgique,
20:03il y a beaucoup pire du côté des États-Unis,
20:06il y a infiniment pire du côté du Japon.
20:09Voilà.
20:11Mais il faut toujours se comparer à ce qu'il y a de mieux
20:14et le mieux il se situe maintenant plus au sud.
20:19Donc il faudrait regarder pourquoi ça va mieux plus au sud.
20:22Au Portugal, en Italie.
20:23Espagne.
20:24Voilà.
20:25Et ce qui fait que ça va mieux dans ces pays-là,
20:27on ne va surtout pas le faire.
20:29C'est-à-dire ?
20:30Qu'est-ce qu'ils ont fait pour réduire le déficit ?
20:33Georgia Meloni est souvent citée en exemple.
20:36Alors une réforme des retraites oui quand même
20:37qui a permis de rétablir les équilibres.
20:42Et puis de très bonnes relations avec la Chine,
20:44de bonnes relations avec l'Algérie.
20:46On nous parle d'un Emmanuel Macron
20:48qui menace la Chine actuellement de droit de douane.
20:51Absolument.
20:52Donc vous avez d'un côté Georgia Meloni
20:54qui accueille les bateaux chinois à Gênes,
20:59qui a un port aujourd'hui vraiment
21:01qui est le port de prédilection des exportations chinoises.
21:06L'une de miel entre Georgia Meloni et Abdel...
21:10Son prénom, Téboune, c'est...
21:15Oui, le président algérien.
21:16Abdel Majid Téboune.
21:18Abdel Majid Téboune.
21:19Voilà.
21:19Président algérien.
21:20Voilà.
21:20Donc nous, on est fâchés évidemment avec l'Algérie.
21:25Notre président rentre de Chine.
21:27Il rentre avec deux peluches,
21:29deux pandas pour le zoo de Beauval.
21:32Immédiatement, il s'empresse de dire que
21:34bon, finalement, on va faire comme Trump.
21:36On va aussi coller des droits de douane à la Chine.
21:42Enfin, j'ai jamais vu ça.
21:46Un président qui rentre d'une visite dans un pays
21:48où il prétend que ça s'est bien passé,
21:50qu'on a eu des discussions franches,
21:52et aussitôt rentrer, expliquer qu'il va leur en mettre un bon coup.
21:55– Mais est-ce que, quelque part, il ne veut pas rééquilibrer
22:00le déficit commercial avec la Chine,
22:02qui est extraordinaire aujourd'hui ?
22:05– Mais comment voulez-vous…
22:07– Je me fais l'avocat du table.
22:08– Mais bien sûr.
22:09Mais comment rééquilibrer quand on dépend complètement de la Chine ?
22:14– Mais quand on n'a plus rien à échanger.
22:16– Les terres rares, il paraît qu'on va se remettre en raffiné à La Rochelle.
22:19Voilà, on avait d'ailleurs la seule usine de raffinage d'Europe.
22:24À La Rochelle, on l'avait fait fermer
22:25parce que les écologistes n'aimaient pas ça.
22:28Bon, là, ça va recommencer à fonctionner.
22:30Ça va apporter 0,5% des besoins de la France.
22:36Tout le reste va continuer de venir de Chine.
22:37Les batteries vont continuer de venir de Chine.
22:40Les éléments des éoliennes, majoritairement de Chine.
22:43Les panneaux photovoltaïques de Chine.
22:45Les microcontrôleurs pour les voitures électriques
22:48et les batteries de voitures électriques viennent de Chine.
22:51Enfin, est-ce qu'on peut se permettre de dire comme ça,
22:55il faut rééquilibrer ?
22:56Mais d'accord, rééquilibrons.
22:58Les États-Unis, eux, ils ont réussi à faire pression un peu sur la Chine.
23:01Ils ont réussi à un moment à leur vendre du GNL et du soja.
23:04Bon, nous, on continue d'expédier des articles de luxe
23:09dont je rappelle qu'ils sont taxés à plus de 50% en Chine.
23:13Voilà.
23:14Ce n'est pas avec ça qu'on rééquilibre le commerce extérieur.
23:18Donc, rééquilibrer, si c'est rééquilibrer par des droits de douane punitifs,
23:24simplement parce que nous, on ne produit rien
23:27dont la Chine a besoin ou dont elle a envie,
23:32voilà, c'est tout.
23:33On va simplement envenimer nos relations.
23:38J'entendais notre ministre de l'Économie, Roland Lescure,
23:44affirmer que la croissance pour cette année attendrait finalement 0,8%.
23:49La croissance pour l'année prochaine devrait,
23:54selon nos experts du gouvernement, atteindre 1%.
23:58On entendait récemment le président nous dire ceci.
24:02Elle est beaucoup plus forte qu'on ne le dit économiquement, la France.
24:05Regardez les derniers chiffres.
24:07La moitié de la croissance de la zone euro, c'est la France.
24:12Alors, sur la croissance, où en est-on ?
24:14Est-ce que la France fait la moitié de la croissance économique de la zone euro ?
24:21– Waouh.
24:22– Mais c'est ce qu'il nous a dit texto.
24:23La moitié de la croissance de la zone euro, c'est la France.
24:27– J'ai du mal, j'ai du mal.
24:29La Pologne, c'est 3%.
24:31L'Espagne, on doit être à 2,7%.
24:34L'Italie, 2,4%.
24:36Et nous, avec nos 0,8%, on va représenter la moitié.
24:40J'avoue que je ne sais pas comment ces chiffres ont pu être calculés.
24:44– Mais bon, ils disent ça avec leur bouche, mais j'aimerais bien un peu de fact-checking là-dessus.
24:55On nous annonce aujourd'hui 0,8% de croissance.
24:58Vous avez déjà vu un pays avec 0,8% de croissance perdre 70 000 entreprises ?
25:06– C'est le nombre de faillites d'entreprises cette année ?
25:08– Oui, mais c'est les chiffres.
25:09Banque de France.
25:09– On en avait 66 000 déjà de faillites l'année dernière.
25:14– Là, sur 12 mois glissants, les derniers chiffres de la Banque de France,
25:18je les ai consultés le week-end dernier.
25:19– Donc pire que l'année dernière.
25:22– On est 5% de faillite en plus.
25:25– 5 ou 7 même.
25:26Je n'ai jamais vu un pays avec 0,8% de croissance
25:29qui a une telle mortalité dans ses entreprises.
25:32Et là, on parle de PME de 5 à 50 salariés.
25:40Là, j'ai vu récemment une carte avec les plans de licenciement annoncés
25:46pour des boîtes de plus de 50 salariés.
25:48On a 165 sur le territoire français.
25:51– Les dossiers sont déjà au tribunal, là.
25:54– 165.
25:57Alors oui, effectivement, il y a quelques grandes entreprises américaines
26:03qui ont ouvert des unités de production,
26:06mais qui n'embauchent quasiment pas de salariés.
26:10Tout est automatisé.
26:12C'est des grands entrepôts remplis de cybernétiques.
26:17– Mais le Président nous parle de la réindustrialisation de la France.
26:20D'ailleurs, dans le cadre de l'Union européenne,
26:23il dit même qu'il s'est fixé pour objectif de faire grimper à 15%
26:26la part de l'industrie manufacturière d'ici 2035.
26:31– C'est 50% de plus par rapport au niveau actuel.
26:33– Oui, on est autour de 10%, le PIB.
26:37– Mais là, on est devant une hécatombe de périodes de crise sévère.
26:43Je vais replacer les choses dans leur contexte.
26:46Là, on est pire qu'en 2010, en termes de mortalité des entreprises.
26:50Et qui est touché ?
26:52Tout ce qui est sous-traitance automobile.
26:56La sous-traitance également de l'aéronautique.
27:01Il y a des difficultés.
27:03Et alors, le gros morceau,
27:05c'est tout ce qui touche à la construction à l'immobilier.
27:08On connaît la crise d'activité dans le secteur immobilier,
27:12la pire depuis la Seconde Guerre mondiale.
27:14Mais de très loin.
27:16On est très, très loin, au-delà, dans le pire de ce qu'on a connu de 90 à 93.
27:23Qu'on se rende compte.
27:25On ne construit pratiquement plus de logements.
27:28Les artisans, ceux qui installent l'électricité, la plomberie, etc.,
27:35ils n'ont plus de travail.
27:40On n'a jamais vu ça.
27:42Alors qu'on a un besoin de logements
27:44qui est probablement le plus élevé depuis 50 ans.
27:51Parce qu'on a une démographie qui fait que les gens divorcent davantage.
27:56On a aussi pas mal de gens qui viennent de l'extérieur de nos frontières.
28:01On a besoin vraiment de logements.
28:03Un vrai besoin.
28:05Et là, le manque de logements,
28:06ce n'est pas parce qu'il y a des spéculateurs qui accaparent les mètres carrés.
28:10Alors oui, c'est vrai, on en détecte sur Paris.
28:15Effectivement, il y a quelques lits froids, comme on dit.
28:17Mais c'est l'écume des choses.
28:19La réalité, c'est que l'État a, de lui-même et délibérément,
28:25créé un véritable krach de l'activité dans le secteur immobilier
28:30qui était le seul sur lequel on avait vraiment un levier.
28:34C'est-à-dire qu'on peut dire, la France, aujourd'hui,
28:36n'a pas trop de croissance.
28:37On va peut-être faire un truc un peu à la chinoise.
28:40C'est-à-dire qu'on va relancer le logement, la construction.
28:44Donc ça va créer des dizaines, des centaines de milliers d'emplois.
28:47Ça va refaire de l'activité.
28:49Qu'est-ce qu'on a fait ?
28:50Le seul levier sur lequel on a vraiment une capacité décisionnelle
28:56et de mettre, comme on dit, d'aligner les planètes.
28:59Et là, on a dit, on éteint tout.
29:02C'est pire que du masochisme.
29:05C'est du sabotage.
29:07Il y a un besoin de logement.
29:09On a la capacité de dire, on fait quelque chose pour soutenir le secteur
29:14et on l'enterre littéralement.
29:16Et on crée des dizaines de milliers de licenciements par mois.
29:21C'est ça qui se passe.
29:22C'est ça, toutes ces PME qui ferment.
29:24Et il y a celles, dont je disais aussi, qui sont liées à l'automobile.
29:27Parce que l'électrique, je rappelle qu'il y a 60% de pièces en moins,
29:32bien sûr, des pièces de moteur, 60% de pièces en moins dans un véhicule électrique.
29:36Donc, tous les sous-traitants qui fabriquaient une partie de moteur, un carburateur, etc.,
29:41plus besoin.
29:44Si on essayait de faire un bilan économique et financier de l'année écoulée,
29:48Philippe Béchade, quel indicateur serait le plus révélateur,
29:53en dehors du nombre de faillites que vous venez d'évoquer ?
29:5677 000, 70 000, disiez-vous à l'instant, pour la...
30:00Chiffre Banque de France.
30:01Oui.
30:01Ça serait pour vous cela l'indicateur le plus révélateur de l'année ?
30:07Alors, là, le constat qu'on peut faire,
30:14alors que nous, on a énormément brassé d'air avec les déficits, etc.,
30:19c'est que pour l'instant, nos créanciers continuent de nous faire confiance.
30:23On a commencé l'année avec un spread OAT-Bound à 70,
30:27et on va finir l'année à 70, avec une pointe à 85.
30:32On n'est pas allé à 200 points de base, comme certains le craignaient.
30:36On n'a pas vu les taux français monter à 5.
30:39Cette confiance, ça vient du fait que l'État perçoit les impôts
30:44de manière régulière, sans contestation.
30:48Alors, pour ça, on ne peut pas...
30:49C'est que les recettes arrivent dans les caisses.
30:51– Mais absolument, le créancier se dit,
30:55quand on voit les députés qui ont déposé 2000 amendements,
30:57et chacun de ces amendements, c'était une façon de piquer du pognon.
31:01– Tout va bien.
31:02– Voilà, tant qu'on a de l'imagination,
31:06et qu'on a encore des petits leviers qu'on peut actionner,
31:09des recettes, etc.
31:10Mais le levier qui va être actionné en 2026,
31:14je l'ai un peu zappé,
31:15c'est que ça va être, au lieu d'aller chercher plus d'argent dans les poches,
31:22c'est d'en verser moins aussi,
31:24au travers des indemnités chômage, des congés maladie, etc.
31:30Tout ça, ça va se resserrer, ça va se durcir.
31:35Donc d'un côté, on prend encore dans la poche,
31:38mais de l'autre côté, on en verse moins.
31:39À chaque fois, ce qui arrive, c'est le pouvoir d'achat qui est plombé,
31:44qui est laminé.
31:45– Justement, ce pouvoir d'achat, l'inflation,
31:48est-ce que vous pouvez nous dresser un panorama
31:50de ce qui s'est passé dans le panier de la ménagère cette année ?
31:53– Il y a eu pas mal, quand même, heureusement.
31:56– Une baisse.
31:57– Non, mais le débat qui nous remet en contact avec la réalité,
32:03c'est le coût de l'alimentation.
32:05Et pour un ménage à revenu modeste,
32:08on est sur 15-20% du budget mensuel, peut-être même plus.
32:12Donc là, quand vous avez une inflation qui est mesurée au-delà de 3,
32:17parce que c'est de ça dont on parle.
32:20Alors après, oui, l'inflation a baissé grâce au carburant.
32:23année merveilleuse, 2025.
32:26On était à 2 euros le litre sur le sans-plomb,
32:30on est maintenant autour de 1,68.
32:33Ça soulage quand même.
32:35Et s'il n'y avait pas ça, il n'y aura peut-être pas ça l'année prochaine.
32:38Je le dis, l'année prochaine, j'anticipe un risque de rebond du prix du pétrole.
32:44On en parlera peut-être dans un autre débat.
32:47Mais ça, c'est quelque chose qu'il faut vraiment se préparer.
32:50Le rebond du prix des carburants, le rebond du prix du fuel,
32:54donc le fuel qui sert également à se chauffer.
32:582026, on part sur des hypothèses que tout reste égal par ailleurs.
33:03Et sur le front de l'inflation, je pense qu'on n'a pas tenu compte de tous les paramètres.
33:06Pour en revenir à cette année, on nous annonce une inflation digne des années 2015-2016.
33:14Quand tout allait bien, je persiste à dire que la jauge de l'inflation
33:20ne reflète absolument pas la réalité.
33:24On sait comment l'inflation est calculée par l'INSEE.
33:26Voilà. Et on sait que ça ne reflète pas du tout la réalité,
33:30les loyers, les taxes diverses, les mutuelles qui vont augmenter, je l'ai dit.
33:35Voilà. Tout ça, tout ça, ce n'est pas vraiment de l'inflation,
33:43mais ça renchérit le coût de la vie.
33:47Alors, les mutuelles, tout le monde n'en dispose pas.
33:50Donc, on ne le met pas dans le calcul de l'inflation.
33:52Parce que ce n'est pas tout le monde qui a des mutuelles.
33:54Mais quand même, la majorité des gens en ont.
33:57Et là, ça va encore être saignant l'année prochaine.
34:01– On a 70 000 faillites d'entreprises cette année.
34:06Est-ce que sur les marchés, c'est l'hécatombe en 2025 ?
34:10Est-ce que vous pouvez également nous faire un panorama,
34:13un résumé de ce qui se passe sur les marchés cette année en 2025 ?
34:16– Alors, sur les marchés, donc, j'ai dit, pour l'obligataire,
34:20finalement, toutes les turpitudes politiques ont eu très, très, très peu d'impact, réellement.
34:26Les valeurs françaises, alors, si on prend comme référence le CAC 40,
34:31je pense que les boîtes du CAC 40, elles font 70 ou 75% du chiffre
34:35de leur chiffre d'affaires à l'étranger.
34:36Donc, elles ne sont pas un vrai bon benchmark.
34:40Il faudrait vraiment aller regarder dans les small caps,
34:42dans les valeurs SBF 120, mais plutôt le dernier tiers du classement,
34:47pour voir la réalité.
34:51Bon, grosso modo, si on prend le dernier tiers des boîtes du SBF,
34:59on est sur une année blanche.
35:02– On est sur une année blanche, alors qu'il y a quand même…
35:05– Ni ça gagne, ni ça perd.
35:06– Alors qu'il y a quand même tout un tas d'entreprises,
35:0970 000 entreprises qui ferment.
35:10– Alors, la plupart n'étaient pas cotées.
35:12Elles ne sont pas cotées au SBF 120,
35:14mais elles comptent quand même dans le paysage local.
35:21Et pour en revenir aux plus petites capitalisations,
35:26il y a quelque chose qui fausse complètement la perspective.
35:29On nous dit, ah oui, cette année, le compartiment C de Ronex,
35:33c'était quand même pas si mal.
35:34En fait, vous avez deux valeurs qui ont littéralement écrasé
35:38tout le reste, biotech et techno,
35:42qui font des performances un peu à la NVIDIA
35:44et qui masquent le fait que les autres ne gagnent pas d'argent.
35:48Donc, attention, quand on nous dit, regardez,
35:52non, non, mais le baromètre des PME, des petites boîtes,
35:55cette année, c'est quand même bien.
35:57Retirez les deux grands vainqueurs
35:59et vous avez un tableau qui est complètement gris.
36:02– Alors, est-ce qu'on peut avoir une idée du chiffre
36:09de cette fameuse co-belligérance
36:11que le président Macron organise contre la Russie ?
36:17Combien ça coûte ces milliards qu'on envoie ?
36:21J'ai l'impression que les Français n'ont plus les idées claires sur ce sujet.
36:25– C'est quelque chose qui échappe complètement au contrôle du législateur.
36:31– C'est incroyable, on en parlait,
36:33on va vérifier que les arrêts de travail
36:35ne sont pas des arrêts de travail de complaisance ou fictifs,
36:39on va encore marquer plus à la culotte les chômeurs.
36:41C'est à chaque fois qu'on dit qu'il faut remplir les pièces de l'État
36:45et qu'il faut combattre, évidemment, la fraude, etc.
36:48Et donc, on va combattre des choses où, si on sert,
36:52on va tirer 100 millions par-ci, 130 millions par-là.
36:55Et vous avez de l'autre côté des 13, 15, 20 milliards
36:58qui partent vers l'Ukraine avec aucun contrôle.
37:02Ce qui est extraordinaire.
37:04Et ce qui est extraordinaire, c'est le silence des médias.
37:07C'est fantastique de ne pas parler de quelque chose aussi colossal.
37:11– Alors qu'il y a quelques mois, je crois que c'était en février,
37:1416 milliards d'euros d'aide à l'Ukraine avaient disparu.
37:17L'Ukraine disait n'avoir pas reçu ces 16 milliards.
37:21Ils se sont envolés.
37:22– Bon, alors on a vu avec André Yermak
37:25qu'il y avait un système de détournement bien rodé.
37:28– Le redroit du président Zelensky.
37:29– D'ailleurs, je rappelle que l'argent transite par l'Estonie,
37:35dont la première ministre est Karakalas.
37:38Elle était déjà aux affaires en 2021.
37:41Elle l'est restée jusqu'en décembre 2024.
37:43– C'est la ministre des Affaires étrangères de l'Union Européenne.
37:46– Elle est devenue la ministre des Affaires étrangères européennes,
37:49nommée par Ursula von der Leyen.
37:52Cette Karakalas est hystériquement anti-russes,
37:56l'a toujours été.
37:57Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi l'essentiel de l'argent
38:00des contribuables européens passe par l'Estonie
38:04et qui n'a aucun contrôle.
38:08J'avoue que là, je suis face à une espèce d'énorme mystère.
38:14Et je m'étonne que les médias, que nos députés européens
38:23ne soient pas plus curieux.
38:26– Écoutez, c'est extraordinaire, c'est étonnant ce circuit
38:30et l'argent dont on ne sait pas ce qu'il devient.
38:36Donc là, pour 2026-2027, on nous explique
38:39qu'il va falloir 210 milliards pour l'Ukraine.
38:42– La cote-part de la France, ça sera…
38:49– Une trentaine, je crois, oui.
38:52– 35 milliards, 33, 35, ouais, c'est ça, sur 210.
38:57– J'avais entendu 33, ouais.
38:58– C'est gigantesque.
39:0133 milliards, c'est 7 ou 8 EPR, c'est des dizaines d'hôpitaux,
39:08c'est H.U., par le petit hôpital d'une bourgade,
39:11je parle, le grand CHU, avec 6 bâtiments, etc.
39:17– Est-ce qu'on peut, Philippe Béchade, pour terminer cet entretien,
39:20trouver un point positif à l'année 2025 ?
39:24– Ben, la France, je dis, on est encore en vie.
39:30La France trouve encore facilement à se financer.
39:38Sur le plan social, ça a été très, très calme.
39:41Il n'y a pas eu de grande manifestation.
39:44Donc, on va dire qu'il n'y a pas d'effet gilet jaune
39:47de non-consentement à l'impôt ou à la taxe.
39:50Bon, le gilet jaune, c'était un non-consentement à la taxe.
39:53Là, la taxe qui a mis sur les ronds-points le gilet jaune,
39:57là, on nous la ressort, là.
40:00Entrée en vigueur début 2026, puis rien.
40:04Il ne se passe plus rien.
40:04Vous avez quelques ténors comme Alexandre Jardin qui disent qu'il faut qu'on se réveille.
40:11Mais en fait, les gens sont complètement éteints.
40:15Là, ce qui rentre en vigueur au début de l'année 2026,
40:18c'est ce qui a déclenché la fronte des gilets jaunes.
40:21On aura l'occasion, Philippe Béchade, de reparler avec vous
40:26de ce qui nous attend exactement pour 2026.
40:30Vous évoquiez une hausse du pétrole, probablement un réveil citoyen
40:35à l'égard de ce que vous évoquiez tout à l'heure.
40:38On en prend de plus en plus sans en redistribuer.
40:42Ça sera l'occasion d'un nouveau numéro de Politique et Éco.
40:45Il n'y aura pas de chronique économique et financière
40:49à la suite de cet entretien de Philippe Béchade,
40:52puisqu'on vient de vous recevoir pendant un certain temps.
40:56Quant à nous, merci à vous d'avoir accepté l'invitation.
41:00Quant à nous, on se retrouve la semaine prochaine avec Charles-Henri Gallois.
41:03Merci de nous avoir suivis.
41:05À la semaine prochaine.
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