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  • il y a 1 semaine
Pierre Allorant , politologue orléanais et doyen de la faculté de droit

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Transcription
00:00Bienvenue, il est 7h47, Marie d'Orsay ici.
00:03Ce matin, on fait un gros plan sur les municipales 2026.
00:06Nous sommes à trois mois, jour pour jour, du premier tour.
00:09Alors, on va se demander quels sont les enjeux et les rapports de force
00:12avec ce scrutin dans le Loiret.
00:15On analyse la situation ce matin avec votre invité, c'est Pierre Alorant.
00:19Politologue et doyen de la fac de droit d'Orléans, bonjour.
00:21Bonjour Marie.
00:22On va faire avec vous déjà un tour d'horizon rapide dans le Loiret,
00:25dans les villes principales.
00:27Il n'y a que le maire de Pitivier qui, pour l'instant,
00:28a annoncé qu'il ne se représentait pas.
00:30Oui, c'était assez attendu puisqu'on sait que le député, Anthony Bross,
00:34qui avait été une sorte de miraculé après la dissolution,
00:39est intéressé par la mairie.
00:41Donc, c'est une sorte de passage en douceur.
00:42Député Renaissance.
00:43Tout à fait.
00:44Sinon, dans les autres villes...
00:45Stabilité.
00:47La vraie question, est-ce qu'il y aura une prime au sortant,
00:49comme habituellement au municipal ?
00:51Ça n'est pas sûr, vu le climat de grogne,
00:54le mécontentement de beaucoup de citoyens et d'électeurs.
00:58Et puis, grand inconnu aussi, le taux de participation.
01:01Notez pour l'instant que Serge Grouard à Orléans
01:03et Mathieu Slessinger à Olivier pour l'instant
01:05n'ont pas déclaré s'ils étaient candidats ou non.
01:07C'est probable.
01:08C'est un secret peut-être de Paulie Chinel.
01:10Est-ce qu'il peut y avoir des basculements dans certaines zones du Loiret,
01:13des changements de partis à venir avec ces élections dans trois mois ?
01:16On pense en particulier à l'est du Loiret, au Montargois, au Gatiney, à Montargis, à Amilly.
01:22C'est vrai qu'il y a une poussée très forte du Rassemblement national.
01:25Donc, s'il y a basculement, ce serait probablement là.
01:28On peut s'interroger aussi, bien sûr, sur la capitale régionale, Orléans,
01:32puisque la configuration n'est pas la même que d'habitude.
01:35Il y aura une liste du Rassemblement national,
01:37ce qui n'est pas pour aider Serge Grouard.
01:40Il y a une division à gauche, donc c'est très incertain.
01:43Pour l'instant, on ne peut pas encore dire.
01:45Avant ce scrutin du 15 mars prochain, il y a une autre élection qui se prépare dans le Loiret.
01:50C'est la législative partielle dans la première circonscription qui comprend Orléans.
01:54Ça peut avoir des conséquences sur l'élection qui aura lieu deux mois après ?
01:58Oui, tout à fait.
01:59Tous les médias locaux, régionaux et nationaux vont avoir les yeux braqués sur cette élection.
02:04C'est quand même la ministre de la Santé.
02:05On a beaucoup parlé du budget de la Sécurité sociale qui a été voté la semaine dernière.
02:10Stéphane Iris qui se représente puisque son suppléant, M. Chouin, n'a pas voulu la suppléer, la remplacer.
02:16C'est un cas de figure assez particulier.
02:19Donc, elle va combattre Stéphane Iris et puis la candidate du Rassemblement national,
02:24qui est aussi d'ailleurs candidate à la mairie d'Orléans.
02:28Ça va être très particulier comme élection parce que c'est mi-janvier,
02:32donc on sortira à peine de la galette des rois.
02:33Il n'y aura pas de campagne, bien entendu.
02:35Mais le résultat, vous avez tout à fait raison, le résultat qui est très incertain là aussi,
02:39parce que la participation va être forcément très faible, autour de 30%,
02:43aura une influence sur la dynamique de campagne pour les municipales à Orléans
02:47et dans l'ensemble de la métropole.
02:48Vous dites que la participation sera très faible parce que ça n'intéresse pas les électeurs ?
02:53La plupart des électeurs ne sont même pas au courant qu'il y a une élection.
02:56Déjà, les municipales ne sont pas trop dedans.
02:58Ils vont commencer à être sensibilisés justement en janvier.
03:03Donc, au moment où on va percuter une campagne législative extrêmement brève
03:07et puis personne ne comprend pourquoi il y a une élection législative.
03:11Enfin bref, ça va être effectivement très très incertain et important
03:15pour ce qui va se passer dans la métropole.
03:17– Conséquence aussi de la situation politique plus que fragile depuis un an et demi
03:21et de la présidentielle qui se tiendra un an après les municipales.
03:25Ça aussi, ça va avoir un poids dans les électeurs.
03:27– Alors, la présidentielle, elle est dans toutes les têtes des candidats potentiels.
03:30Il y en a beaucoup, il y en a une trentaine je crois pour l'instant.
03:33Des journalistes, des électeurs moins je pense quand même.
03:36Les citoyens, ils ont vraiment des…
03:37On voit bien comment faire les cadeaux de Noël,
03:39comment payer la facture de chauffage, etc.
03:41Donc, ils ne sont pas encore dans la présidentielle.
03:43Mais c'est vrai que le monde politique est déjà,
03:45on l'a bien vu dans les postures à l'Assemblée nationale
03:48sur le budget de l'État et sur le budget de la Sécu,
03:51complètement focalisé sur cette perspective.
03:53Parce que la crise qu'on connaît depuis la dissolution ratée d'Emmanuel Macron,
03:57elle ne trouvera véritablement un débouché,
04:00peut-être une solution, mais en tout cas un débouché,
04:02qu'avec la présidentielle qui est l'élection majeure en France depuis 1965.
04:07C'est d'ailleurs un anniversaire.
04:08– Est-ce que ça peut avoir comme conséquence
04:10que les électeurs vont aller moins nombreux aux urnes pour les municipales ?
04:14On sait que c'est l'élection qui attire le plus de monde.
04:16– Tout à fait, vous avez raison.
04:17La municipale d'un côté, la présidentielle de l'autre,
04:20c'est les deux scrutins les plus clairs.
04:23Ou les enjeux locaux pour les municipales,
04:26puis enjeux nationaux majeurs pour la présidentielle.
04:29Mais ça, c'est peut-être un schéma à l'ancienne.
04:31Je pense que les jeunes de moins de 30 ans
04:34ont un rapport au territoire différent.
04:36Une commune, aujourd'hui, qu'est-ce que ça représente
04:38pour un jeune qui va être apprenti ou étudiant dans une commune,
04:41qui a ses parents dans une autre,
04:43qui n'a pas fait son transfert sur d'autres listes électorales.
04:48Et puis, il y a une mobilité beaucoup plus grande.
04:50Je pense que les municipales intéressent moins les jeunes électeurs.
04:54Donc là, il y a un changement.
04:55Mais globalement, c'est vrai que le taux de participation est assez élevé,
04:57sauf la dernière fois puisqu'il y avait le Covid.
04:59– Est-ce que les élections municipales intéressent moins les femmes
05:01pour être sur des listes ?
05:02En tout cas, c'est une des difficultés qu'il y aura cette année
05:05pour les petites communes, celles de moins de 1000 habitants,
05:07qui doivent aussi maintenant respecter la parité.
05:09En quelques mots, ça va être compliqué ?
05:11– Alors, les maires, les associations de maires ruraux,
05:15les sénateurs que j'ai rencontrés de la région
05:16sont assez partagés là-dessus.
05:18Certains disent « Ah, ce ne sera pas possible. »
05:20Mais à chaque fois qu'on met en place la parité,
05:22on l'a mis en place au Conseil économique, social et environnemental de la région,
05:26ça a beaucoup râlé.
05:27Et puis, ça se met en place.
05:28Et les femmes sont souvent plus compétentes que les hommes.
05:31Donc, on y arrive.
05:32Dans les petites communes, non, c'est vrai que c'est plus compliqué
05:34dans une commune de quelques centaines d'habitants.
05:36Mais si on ne le fait pas, on restera à la situation actuelle,
05:39c'est-à-dire à peu près un quart seulement de conseillères municipales
05:42dans les petites communes de moins de 1000 habitants.
05:44Il faut accélérer, donc il faut une loi.
05:46– C'est obligatoire pour les élections 2026.
05:48Merci beaucoup, Pierre Alorand, d'avoir été notre invité ce matin.
05:50Bonne journée.
05:51– Bonne journée à vous.
05:52– Sous-titrage ST' 501
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