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  • il y a 12 minutes
Des agriculteurs manifestent contre la politique d'abattage des troupeaux affectés par la dermatose nodulaire bovine, en particulier dans le Sud-Ouest, là où des foyers de la maladie ont été détectés ces derniers jours. De son côté, le gouvernement défend sa politique, tout en annonçant la vaccination prochaine d'un million de bovins supplémentaires.

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Transcription
00:00Vous voyez beaucoup de monde, une centaine de personnes réunies ici, ils ont quoi tenir.
00:04Benjamin, vous êtes éleveur, vous venez de l'Ariège, vous avez vu la DNC de près.
00:09Finalement, aujourd'hui, quel est votre ressenti par rapport à ce qui se passe ?
00:13C'est une catastrophe. Je pense que la situation sanitaire aurait pu être gérée dès le début.
00:20Avec la stratégie qu'ils voulaient employer, ça aurait pu marcher au tout début.
00:24Mais ça n'a pas fonctionné parce qu'ils n'ont pas mis et utilisé les choses qu'il fallait en temps et heure.
00:32Et donc, je pense qu'aujourd'hui, leur stratégie ne vaut plus rien aujourd'hui.
00:36On ne peut pas se permettre d'abattre tous les troupeaux pour un cas clinique.
00:40On va vers une hécatombe au niveau des élevages midi-pyrénées.
00:45Vous avez peur pour vos vaches ?
00:47Ah oui, oui, c'est une évidence. Tous les éleveurs, on discute entre nous.
00:50Donc là, on est sur le blocage ici. On discute. C'est assez... Dans l'ambiance, c'est assez convivial, etc.
00:57Mais quand on est un peu en off entre nous, on se dit... On était sur le blocage au bord.
01:02On se dit « Mais imagine, c'est chez nous. Imagine, ça, ça va arriver chez nous. Qu'est-ce que tu fais ? Comment on me fait ? »
01:06Et je pense que je reviens sur la stratégie qu'il y a employée aujourd'hui, là où ça va être catastrophique.
01:11C'est que les éleveurs, s'ils ont un cas clinique chez eux, vont avoir peur de le dire, de l'annoncer.
01:16Ils ne le feront pas.
01:17C'est-à-dire qu'ils ne vont pas déclarer qu'il y a un cas dans leur troupeau, dans leur élevage ?
01:20Pour ma part, je pense que c'est ce qui va se passer. C'est que les gens auront peur d'une euthanasie totale de leur troupeau,
01:26des pertes financières, des pertes de leurs animaux qu'ils ont élevées. Et comme on a pu voir sur les bords, des élevages qui ont...
01:32Comptez le déclarer, si j'aime ça.
01:34C'est quand même très compliqué parce qu'il y a d'autres situations. Il y a les voisins, les élevages à côté.
01:38Si on ne le fait pas, est-ce qu'on a vacciné ? Il y aura plusieurs choses qui seraient à prendre en compte.
01:42Je veux dire, si c'est un élevage qui a été vacciné, qu'il y a un autre cas qui ressort et que la procédure est toujours la même d'abattre,
01:48je pense que ce sera possible que je le fasse. Maintenant, on attend les vétérinaires d'avoir vacciné.
01:55Donc ça devrait se faire incessamment sous peu. Mais moi, je dis que cette situation ne peut pas durer. Ce n'est plus possible.
02:02Merci beaucoup. On entend que beaucoup d'agriculteurs ici, comme Benjamin, se sentent pris en étau.
02:08Il y a une véritable souffrance du monde agricole. Ils se sentent à bout de souffle pour la plupart.
02:11Je voulais terminer sur une image que Chloé Bateau va vous montrer. Stop au massacre.
02:16C'est assez signifiant. C'est pour dire qu'ici, en tout cas, ils comptent rester jusqu'à durée indéterminée.
02:21Et ils attendent le retour des rendez-vous d'une partie d'entre eux avec la préfecture pour savoir ce qu'en est lieu et les négociations.
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