Dans cette édition des Tables Rondes by TL7 Business, explorez la richesse et la diversité des acteurs qui placent l'utilité collective avant le profit.
Comprenez comment les associations, coopératives, mutuelles et fondations contribuent activement à l'emploi et au développement local.
Au travers des éclairages d'experts, dont la CRES Auvergne-Rhône-Alpes et l'IAE de Saint-Etienne, saisissez les enjeux de cette économie qui innove et se renforce.
Cette émission, soutenue par IOMI Business School et le Crédit Agricole Loire-Haute-Loire, met en lumière une dynamique économique qui construit le territoire de demain.
#EconomieSocialeSolidaire #ESS #EntreprendreAutrement #Territoire
Comprenez comment les associations, coopératives, mutuelles et fondations contribuent activement à l'emploi et au développement local.
Au travers des éclairages d'experts, dont la CRES Auvergne-Rhône-Alpes et l'IAE de Saint-Etienne, saisissez les enjeux de cette économie qui innove et se renforce.
Cette émission, soutenue par IOMI Business School et le Crédit Agricole Loire-Haute-Loire, met en lumière une dynamique économique qui construit le territoire de demain.
#EconomieSocialeSolidaire #ESS #EntreprendreAutrement #Territoire
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00:00Les tables rondes by TL7 Business avec IOMI Business School.
00:05Formation jusqu'à Bac plus 5 en alternance ou en reprise d'études.
00:10Les tables rondes by TL7 Business avec le Crédit Agricole Loire-Haute-Loire.
00:15La banque partenaire des entreprises qui construisent le territoire.
00:18Bonjour à toutes, bonjour à tous, bienvenue.
00:31Très heureux de vous retrouver pour une nouvelle édition des tables rondes by TL7 Business.
00:35Vous le savez régulièrement, on s'interroge sur un sujet économique qui concerne notre territoire.
00:40Aujourd'hui, nous nous intéressons à l'économie sociale et solidaire.
00:44Le mois de novembre est marqué par le mois de l'ESS.
00:46Alors on va en savoir plus sur ce que représente l'économie sociale et solidaire dans notre département
00:51à travers une sélection d'experts, un casting de dirigeants de structures
00:55qui vont nous rejoindre pendant 45 minutes d'émission.
00:58Pour lancer cette émission, l'économie qui invente de nouveaux chemins,
01:02regardez ce reportage de Sylvain Tizi.
01:06C'est un acteur économique aussi discret qu'essentiel.
01:09Dans la Loire, l'économie sociale et solidaire occupe une place exceptionnelle.
01:13Elle représente plus de 13% des emplois, un niveau largement supérieur à la moyenne nationale.
01:19Associations, coopératives, mutuelles, fondations ou entreprises sociales.
01:23Au total, c'est plus de 1500 établissements employeurs qui font vivre ce modèle différent.
01:29Des entreprises qui placent l'utilité sociale avant le profit et qui investissent leurs excédents dans le projet collectif.
01:35Depuis 2015, malgré un léger recul du nombre d'établissements,
01:39le SS a créé 563 emplois supplémentaires et le tissu continue de se renforcer.
01:45Depuis deux ans, le nombre d'établissements a augmenté de plus de 3%.
01:48Comprendre ce qui fait de la Loire une terre d'économie sociale et solidaire
01:52et explorer les nouvelles voies qui s'y inventent,
01:55c'est tout l'enjeu de cette édition des tables rondes by TL7 Business.
01:59Vous avez compris les enjeux de cette émission.
02:02On va consacrer la première partie de cette émission à comprendre
02:05ce que c'est que l'économie sociale et solidaire
02:08et situer le département dans cette dynamique-là.
02:11À mes côtés, autour de cette table, j'ai le plaisir d'accueillir
02:13Jennifer Sagnossian, qui est maîtresse de conférence spécialiste
02:18de l'économie sociale et solidaire au laboratoire Coactis à l'IAE de Saint-Etienne.
02:22Jennifer, bonjour, bienvenue.
02:24Merci de nous apporter vos éclairages dans cette émission.
02:27Face à vous, Christophe Nicota,
02:28qui co-dirige la CRES, la Chambre régionale de l'économie sociale et solidaire
02:32en Auvergne-Rhône-Alpes.
02:33Christophe, bonjour.
02:34On fera un petit panorama de l'ESS dans notre département,
02:37si vous le voulez bien.
02:38Et puis, j'ai le plaisir d'accueillir Dominique Grimaud,
02:41qui est responsable du département Management à l'IOMI Business School.
02:45On apprendra que l'IOMI Business School forme depuis longtemps
02:48au métier de l'ESS de nombreuses personnes.
02:51Vous nous expliquerez tout ça.
02:52On va peut-être commencer par un mot de vocabulaire,
02:55un point de vocabulaire avec vous, Jennifer Sagnossian.
02:58L'économie sociale et solidaire, vous dites que ce n'est pas un secteur,
03:01mais une manière d'entreprendre.
03:03Expliquez-nous.
03:03Oui, bonjour à tous.
03:04Merci Sylvain.
03:05Merci de cette invitation également.
03:08Effectivement, l'économie sociale et solidaire,
03:10ce n'est pas un secteur d'activité.
03:11On ne fait pas de l'ESS, donc l'économie sociale et solidaire,
03:14que dans l'alimentation ou que dans le transport.
03:17On le fait dans tous les secteurs d'activité,
03:19mais aussi dans l'industrie.
03:20C'est d'ailleurs une particularité du territoire stéphanois
03:23de s'investir en ESS et en industrie.
03:28Donc, si on doit redire la réglementation,
03:31l'ESS a été valorisée, reconnue par la loi du 31 juillet 2014,
03:36du coup, en France.
03:39Et elle met en évidence une famille assez élargie,
03:42qui comprend à la fois les mutuelles, les fondations,
03:44toutes les associations, notamment les associations-lois de 1901,
03:48toutes les formes de coopératives de travailleurs,
03:51c'est aussi un sujet dans la Loire,
03:54et également les sociétés commerciales de l'ESS.
03:57Christophe Nicotta, vous co-dirigez la CRES,
03:59la Chambre régionale de l'économie sociale et solidaire
04:01en Auvergne-Rhône-Alpes.
04:02On va peut-être déjà dire ce que c'est que la CRES.
04:04Et à quoi vous servez ?
04:05La CRES, donc Chambre régionale de l'économie sociale et solidaire,
04:08notre mission, en fait, c'est de favoriser le développement de l'ESS
04:10sous toutes ses formes sur le territoire de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
04:13Est-ce que le fait que la Loire soit le berceau du mutualisme,
04:15de la mutualité, est-ce que ça joue aussi dans le fait
04:17qu'on ait une certaine tradition, une certaine habitude dans ce domaine-là ?
04:20Oui, c'est sûr, c'est sûr.
04:21Il y a une culture de la coopération sur Saint-Etienne
04:26qui a favorisé l'émergence de coopératives.
04:29Et on voit que même encore très récemment,
04:31il y a un exemple avec une entreprise qui a été reprise par ses salariés
04:34qui s'appelle Morassuti.
04:35On en parlera tout à l'heure.
04:37Voilà, qui s'est sauvée grâce à ses salariés
04:40dans le cadre d'un projet coopératif.
04:43Mais en même temps, il ne faut pas le voir que comme une solution face à un manque.
04:49Et pour rebondir sur ce qui a été dit, sur une autre façon d'entreprendre,
04:53nous, ce qu'on souhaite, c'est aussi diffuser ce message
04:56que quand quelqu'un qui a envie d'entreprendre,
04:59créer son entreprise, peut le faire avec les statuts juridiques de l'ESS
05:02et favoriser un modèle qui, en fait, aujourd'hui, on le voit avec les statistiques,
05:07est plus robuste face aux crises, beaucoup plus robuste.
05:11Une coopérative a plus de chances de traverser les périodes compliquées.
05:15Et donc, on souhaite aussi que, dès la création d'entreprise,
05:19on envisage les statuts juridiques de l'ESS.
05:21C'est-à-dire qu'en période instable, on peut considérer que c'est une économie
05:24qui est rassurante et qui a peut-être plus de chances d'être agile et solide ?
05:29Les chiffres le montrent.
05:31Aujourd'hui, 79% des coopératives qui ont été créées il y a 5 ans sont toujours actives.
05:38On est plutôt de l'ordre de 60-65% quand on parle d'entreprise avec des statuts classiques,
05:43SAS, SARL ou autre.
05:45Donc, il y a une robustesse qui est avérée.
05:47Après, les explications, on peut mettre ça sur plein de points.
05:53On peut imaginer que le fait d'associer les salariés à la gouvernance
05:57et aussi au partage des profits favorisent l'implication et l'ingénierie aussi,
06:03l'intelligence collective, donc favorisent des solutions innovantes.
06:07C'est un point important, je pense aussi, de dire que l'ESS est souvent un secteur
06:11qui innove, qui propose de nouvelles solutions.
06:13Plus que le système classique ?
06:15En général, oui.
06:16Également aussi parce qu'il y a l'intérêt collectif.
06:19Et donc, cet intérêt collectif ou cet intérêt général,
06:21dans le cadre des crises que nous traversons,
06:23les crises écologiques, sociétales, démocratiques, on peut aussi en parler,
06:27finalement, c'est aussi donner la voie,
06:30VOIE et VOIX, donner les voies pour faire différemment.
06:36Et donc, c'est aussi dans ce genre de moment
06:39que l'ESS apparaît comme un moyen pertinent
06:43que d'agir sur nos territoires.
06:45Vous travaillez justement sur les différents modèles
06:47de l'économie sociale et solidaire.
06:48La dimension collaborative est évidemment primordiale.
06:51J'allais dire, c'est le fil rouge de l'économie sociale et solidaire.
06:53Oui, effectivement.
06:55Et moi, je m'intéresse particulièrement
06:56à ce qu'on appelle les coopérations territoriales.
06:59Et notamment, dans cette loi du 31 juillet 2014,
07:03a aussi été développé le concept de pôle territorial
07:06de coopération économique.
07:08Pour les auditeurs qui nous écoutent
07:10sur les questions économiques classiques,
07:13on a les pôles de compétitivité.
07:15Vous allez nous expliquer ça.
07:16D'ailleurs, on va afficher un schéma à l'antenne.
07:18Expliquez-nous ce que c'est.
07:18Voilà, donc le pôle territorial,
07:20c'est un peu comme un pôle de compétitivité.
07:23La différence, c'est que dans le pôle territorial
07:25de coopération économique,
07:26on a toutes les organisations de l'ESS,
07:29les coopératives, les mutuelles,
07:31mais aussi les associations,
07:32qui s'associent aux collectivités territoriales et nationales,
07:36aux entreprises classiques de l'économie dite classique,
07:39et aux centres de recherche et de formation,
07:40et aux citoyens,
07:41pour répondre ensemble à des problèmes du territoire.
07:44Par exemple, sur le bassin stéphanois,
07:47on a trois pôles territoriaux
07:49qui sont en train de se monter
07:51sur des secteurs particuliers.
07:53Un, sur la prévention santé.
07:54On sait que c'est un gros désert médical,
07:56le territoire stéphanois,
07:57et donc il y a un sujet là-dessus.
07:59On s'associe, on co-construit
08:00des activités économiques et sociales innovantes.
08:03Je rejoins ainsi ce qu'a dit le collègue tout à l'heure.
08:06Il y a aussi un PTCE qui se monte sur l'alimentation.
08:09Un troisième sur le textile.
08:11C'est aussi une culture stéphanoise.
08:13Donc on est toujours en lien avec les savoir-faire du coin.
08:17Effectivement, et donc c'est ça l'intérêt
08:19des pôles territoriaux de coopération économique,
08:21c'est de faire le lien,
08:22de faire lien entre les structures de l'ESS et les autres
08:26pour co-construire ensemble des nouvelles façons de faire.
08:29Dominique Crémot, je rappelle que vous êtes,
08:31votre avis, pour IOMI Business School,
08:34responsable du département Management.
08:35Vous allez déjà nous présenter IOMI Business School
08:37en deux mots,
08:38et nous dire en quoi vous êtes un acteur majeur
08:40de la formation dans le domaine de l'économie sociale et solidaire.
08:42Alors, un acteur majeur,
08:45peut-être que ce que je peux commencer par dire,
08:47c'est que beaucoup nous connaissent sous le nom de IRUP.
08:49Oui, c'est ça, il y a eu un petit changement d'identité.
08:51En fait, c'est l'IRUP.
08:53IOMI, c'est une partie de l'IRUP.
08:54Et IOMI regroupe aujourd'hui les activités hébergées
08:59au sein de ce qu'on appelait auparavant le département Management,
09:01c'est-à-dire des formations autour du Management,
09:03la stratégie, la comptabilité,
09:05et puis toute la filière ESS qui va de Bac plus 2 à Bac plus 5 chez nous.
09:09Voilà, donc IOMI, c'est ça.
09:11C'est notamment la filière ESS de l'IRUP.
09:14Est-ce que vous sentez cet engouement particulier
09:17en termes de fréquentation d'IOMI, par exemple,
09:19et d'appels, de renseignements autour de l'économie sociale et solidaire ?
09:22Alors, en fait, l'économie sociale et solidaire
09:25et les valeurs qu'elle défend,
09:27elle fait partie des tendances qu'on observe chez les jeunes,
09:33clairement, qui cherchent de plus en plus
09:36à avoir du sens dans leur métier, du sens dans leur vie.
09:39Et donc, une école et des formations autour de l'économie sociale et solidaire
09:42peuvent les aider à transformer cette idée et ce projet
09:45et de manière très différente et très innovante
09:48et pas seulement dans le médico-social
09:50ou dans des métiers historiques de l'économie sociale et solidaire.
09:54Voilà, il y a plein de façons de transformer ces valeurs-là.
09:56Et puis, on l'observe aussi beaucoup
09:58auprès de publics qui sont en formation continue
10:01et qui sont notamment en reconversion
10:03et qui cherchent effectivement,
10:06après des longues carrières parfois dans l'industrie,
10:09dans les services,
10:11à venir s'outiller,
10:13s'acculturer à un mode de fonctionnement
10:15et un mode d'entreprendre.
10:16Et je rejoins ce que disait Jennifer tout à l'heure.
10:19Ce n'est pas un secteur d'activité,
10:20c'est une façon d'entreprendre.
10:21C'est-à-dire qu'ils peuvent venir se former
10:23pour ensuite que leurs idées infusent
10:25dans des entreprises dites traditionnelles.
10:27Tout à fait.
10:27Ils viennent avec un background
10:28et avec un socle de compétences fortes
10:31en matière de gestion,
10:32d'économie, de finance,
10:34de tout un tas de choses,
10:35de gestion des ressources humaines.
10:36Et ils viennent voir comment on peut
10:38mettre ça en œuvre
10:39dans un modèle alternatif
10:41et encore une fois
10:43dans plein de secteurs d'activité.
10:44Merci beaucoup.
10:45Christophe,
10:46quels sont les grands défis aujourd'hui ?
10:47On sera obligés de terminer
10:48cette première partie.
10:49Quels sont les grands défis aujourd'hui
10:51qui se heurtent à l'économie sociale et solidaire ?
10:54Aux quels se heurtent l'économie sociale ?
10:55Le grand défi aujourd'hui,
10:57c'est le financement.
10:59Je vais vous donner juste une statistique
11:02pour enlever aussi tort le coup
11:04à une idée reçue.
11:04Ce n'est pas un secteur d'activité subventionné.
11:08Aujourd'hui,
11:08c'est 14% des emplois du privé
11:10au niveau national.
11:12L'ensemble des acteurs de l'ESS
11:13capte 7% des aides publiques
11:15au niveau national.
11:1614% des emplois,
11:177% des aides publiques.
11:19Le reste,
11:19ce sont les entreprises.
11:20C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
11:21les entreprises à capitaux rémunérés
11:23qui représentent les 86%
11:25en restant des emplois
11:26captent 93% des aides publiques.
11:29C'est-à-dire que ça,
11:30c'est un vrai problème.
11:31C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
11:32on répond avec les systèmes de l'ESS
11:34à des défis qui relèvent
11:35de l'ordre du service public,
11:37sauf qu'on a un désengagement
11:39à ce niveau-là.
11:39Et ça, c'est un vrai problème.
11:41Donc, il y a ce besoin de financement,
11:42à la fois pour assurer
11:43la pérennité de services existants,
11:45mais aussi pour favoriser
11:45l'émergence de nouveaux.
11:47Et l'ESS crée de la richesse.
11:49C'est-à-dire que c'est souvent
11:51des starters qui sont nécessaires.
11:52Et après, il y a une création de richesse.
11:54Et sur le territoire.
11:55Et sur le territoire.
11:55Et ça, c'est quelque chose
11:56qui est non délocalisable.
11:58Et la richesse sert en priorité
12:00à l'outil de production
12:01et à ses salariés.
12:02Donc, c'est-à-dire qu'on crée aussi
12:03du pouvoir d'achat.
12:05Un autre point qui est important,
12:08ce sont les difficultés de recrutement.
12:10Aujourd'hui, on a du mal
12:10à attirer sur des profils
12:12avec des compétences
12:14qui sont des compétences
12:15qui relèvent plutôt
12:15du secteur traditionnel
12:17et qui ont du mal parfois
12:18à venir aussi se transposer
12:19dans l'économie sociale et solidaire.
12:20la nécessité aussi de renforcer
12:23les coopérations.
12:25À la fois entre les acteurs de l'OSS,
12:26mais aussi, et ça,
12:27on y croit beaucoup,
12:28on ne veut pas que les deux secteurs
12:30économiques, sociales et solidaires
12:32ne sont pas dos à dos,
12:33ni face à face,
12:34mais voilà, c'est de la coopération.
12:35On évoquera tout à l'heure,
12:37justement, avec un témoignage,
12:38effectivement,
12:38comment l'économie traditionnelle,
12:40entre guillemets,
12:41peut collaborer avec l'économie sociale et solidaire.
12:43C'est fondamental,
12:43ça, c'est clairement fondamental.
12:45On va dire que les deux grands enjeux
12:46aujourd'hui,
12:46c'est le besoin de financement.
12:48À la fois pour maintenir la pérennité,
12:50on voit que les projets de loi de finances
12:52ne nous annoncent pas de bonnes choses.
12:54Ça peut être une forme de plan social déguisé
12:56qui va arriver.
12:57Et puis, cette difficulté de recrutement
12:59sur des profils de qualité.
13:01Merci beaucoup.
13:03Alors, on va faire un petit cocoréco.
13:04Dans la Loire,
13:05on sent qu'il y a un véritable écosystème.
13:07Il y a une vraie énergie
13:09autour de l'économie sociale et solidaire.
13:10Je vous entends toutes les deux
13:11sur cette question
13:11et nous passerons à la suite.
13:12Dominique.
13:15Moi, je pense que ça se traduit
13:17notamment par l'explosion
13:19de tout un tas de nouveaux champs,
13:23de nouveaux secteurs d'activité,
13:24de nouvelles façons d'agir dans l'ESS
13:27au-delà de l'imagerie qu'on a
13:29un petit peu traditionnelle
13:30de l'économie sociale et solidaire.
13:33Et encore une fois,
13:34de pouvoir transformer
13:35et infuser
13:37ce qui se passe dans l'économie classique
13:39et de la transformer vers un modèle
13:42qui est plus proche
13:42de l'économie sociale et solidaire.
13:44Je pense que c'est surtout vers ça
13:45qu'on va aller et il y a notamment
13:46un domaine dans lequel
13:48il y a beaucoup d'initiatives
13:49qui émergent en ce moment.
13:51C'est tout le domaine de l'habitat.
13:53Voilà.
13:53De l'habitat intergénérationnel,
13:55de l'habitat pour les jeunes,
13:56pour les plus âgés.
13:58On en parlera juste après.
14:00C'est parfait.
14:00Vous allez en parler tout à l'heure.
14:01Vous avez teasé sur le plateau suivant.
14:03Je vais les faire en terminer avec vous.
14:04Il faut signaler qu'il faut évidemment
14:05que les acteurs institutionnels
14:07servent de starters.
14:09Il y a un environnement
14:10particulièrement à Saint-Etienne-Métropole.
14:11Oui, alors je ne suis pas de Saint-Etienne-Métropole,
14:14mais je suis arrivée il y a un peu plus
14:16de deux ans maintenant sur le territoire
14:17et j'ai découvert à cette occasion
14:19le fait que Saint-Etienne-Métropole
14:20développe une politique publique
14:23en faveur des coopérations territoriales
14:26et qui finance l'émergence
14:27de ces coopérations territoriales.
14:29Parce que quand on veut coopérer,
14:31ce n'est pas facile.
14:32Ça prend du temps.
14:33Il faut un catalyseur.
14:34Voilà, il faut un catalyseur.
14:35Et puis il faut aussi réussir
14:36à se comprendre entre l'économie sociale
14:38et les solidaires
14:39et les autres formes d'économie
14:41et voilà, les citoyens, les institutions.
14:43Et donc, voilà,
14:45Saint-Etienne-Métropole fait ça,
14:47finance et appuie du coup
14:50au financement et à l'émergence
14:51de ces coopérations territoriales
14:52sur les secteurs que j'évoquais tout à l'heure.
14:54Merci mille fois à tous les trois
14:55d'avoir lancé cette émission.
14:57Nous allons donner la parole à présent
14:58aux différentes structures
14:59dont nous avons un peu parlé
15:01dans cette première partie.
15:02Et dans cette deuxième partie d'émission,
15:06nous plongeons dans le concret.
15:08L'économie sociale et solidaire,
15:10ce sont aussi des entreprises,
15:11des associations,
15:12des structures,
15:13des coopératives
15:14qui répondent donc
15:14à des besoins très réels.
15:16On va parler de différents secteurs
15:17d'activité aujourd'hui,
15:19d'alimentation,
15:20d'industrie,
15:20de mobilité,
15:21de santé,
15:22avec mes quatre invités
15:23que j'ai le plaisir
15:23de vous présenter très brièvement
15:25puis ils iront plus loin
15:26dans les présentations.
15:27Mélodie Sabat,
15:27bonjour.
15:28Vous êtes co-directrice du GRAP,
15:30une coopérative d'entrepreneurs
15:31engagés dans l'alimentation durable.
15:33Bienvenue dans cette émission.
15:35Face à vous, Patrick Laurent,
15:36vous êtes directeur général
15:37de l'entreprise ITAC,
15:39une entreprise adaptée,
15:40historique dans le département.
15:41Vous travaillez notamment
15:42avec le secteur industriel.
15:44Jérôme Louis,
15:45vous êtes chef d'atelier
15:46pour l'association Pont-et-Pignon
15:47à Saint-Just-à-Ambert,
15:49un atelier de réparation,
15:50de réemploi vélo,
15:51de réinsertion également.
15:53Et puis Marion Dessagne,
15:54vous êtes porteuse de projets.
15:56Vous êtes en train de développer
15:58une structure COAPA,
16:00un modèle de colocation
16:02pour seigneurs fragilisés.
16:03Vous nous parlerez
16:04de vos structures différentes
16:05tout à l'heure.
16:05Mélodie, on va commencer avec vous.
16:07Vous allez nous présenter le GRAP.
16:09Qu'est-ce que c'est que le GRAP ?
16:10Bonjour, merci pour l'invitation.
16:12Le GRAP,
16:13on a un groupement
16:13d'entrepreneurs en Rhône-Alpes
16:15engagés pour une alimentation responsable,
16:18c'est-à-dire qu'on défend
16:19l'agriculture bio, locale,
16:21en circuit court et paysanne,
16:23réunis en coopératives.
16:25Nous sommes une société coopérative
16:26d'intérêt collectif,
16:27avec pour objectif de mutualiser
16:29des services support administratifs,
16:31des ressources, des moyens
16:32pour vivre aussi une aventure
16:34coopérative, collective
16:36avec tous les acteurs
16:37qui souhaitent nous rejoindre
16:38dans l'alimentation durable.
16:39Alors, c'est une initiative
16:40qui vient du Rhône
16:41et qui est aussi déployée
16:43dans la Loire.
16:43Que viennent chercher
16:44les coopérateurs
16:45qui participent au groupement ?
16:47Donc, je dirais que
16:48le premier objectif pour nous,
16:50c'est aussi déjà de sécuriser
16:51les entrepreneurs
16:53et entrepreneurs hommes et femmes
16:55qui souhaitent rejoindre Grapp.
16:56Donc, on a tout un accompagnement
16:58qu'on réalise.
17:00Ils viennent chercher
17:00des services support.
17:02Initialement, Grapp a été créé
17:04sur le constat
17:05qu'il y avait de plus en plus
17:06d'initiatives
17:07dans les circuits courts
17:08et des personnes
17:09qui finalement se retrouvaient
17:10assez seules,
17:11passaient beaucoup d'heures,
17:12pas forcément bien rémunérées
17:13et avec pas forcément
17:14les outils adaptés.
17:16Donc, ce qu'ils viennent chercher
17:16chez nous,
17:17c'est des outils adaptés
17:18pour qu'on puisse valoriser
17:20la filière alimentaire bio.
17:22Ils viennent chercher aussi
17:23le fait de travailler en coopérative
17:25et de ne pas rester seul
17:26de leur côté
17:28et d'avoir vraiment
17:29un collectif
17:29qui est là
17:30pour répondre
17:31à leurs questions
17:32et leurs attentes.
17:33Quand vous parlez
17:33de services support,
17:34c'est quoi ?
17:34Vous assurez la compta,
17:35les approvisionnements ?
17:36Quel est votre degré d'intervention ?
17:38Quel est le degré d'intervention
17:39de la coopérative ?
17:39On a plusieurs services support.
17:42Il y a déjà
17:42tout un plan
17:43qui est lié
17:43à l'informatique de gestion
17:45pour avoir des outils
17:45qui soient adaptés
17:46à leurs besoins.
17:48Toute une partie aussi
17:49des services support administratif
17:50qui peut comporter,
17:51par exemple,
17:52tout ce qui est lié
17:52à la paie.
17:53On a aussi
17:54tout un service
17:55de logistique
17:56qui permet aussi
17:57notamment
17:58à nos activités épicerie
17:59de bénéficier
18:00de produits locaux
18:01de toute la région.
18:03Et on a tout un pan aussi
18:04lié à l'accompagnement
18:05des entrepreneurs
18:06à la fois
18:06sur la partie gestion
18:07mais aussi
18:07sur les aspects métiers
18:08de chaque corps de métier
18:10qui font partie de Grapp.
18:12Je ne l'ai pas précisé
18:13mais dans le collectif Grapp,
18:15quand on parle d'entreprise
18:16dans l'alimentation durable,
18:18on parle soit d'épicerie,
18:19donc dans la distribution,
18:21soit des activités
18:21de transformation
18:22qui vont être par exemple
18:24des boulangers,
18:25des pâtissiers,
18:26des pâtissiers-pâtissières,
18:28de la chocolaterie,
18:29de la brasserie,
18:30de la restauration,
18:31ou aussi des métiers de conseil.
18:32Et des entrepreneurs
18:33qui ont choisi
18:33de s'inscrire
18:34dans une chaîne de valeur
18:36liée à l'économie sociale
18:37et solidaire
18:37et à un mode
18:38de gestion particulier.
18:38Tout à fait.
18:39Les personnes qui font partie
18:40de Grapp adhèrent à une charte
18:42qui je dirais sur deux parties,
18:43à la fois sur la partie alimentation,
18:45donc développer l'alimentation
18:47bio et locale
18:48et aussi à la fois,
18:49on en a parlé dans la première partie
18:51de l'émission,
18:52vous en avez parlé,
18:52sur l'aspect coopératif.
18:54Nous, on est une coopérative
18:55et on défend aussi
18:55le modèle coopératif.
18:57Donc les personnes
18:57qui sont aussi chez Grapp
18:58adhèrent à ce mouvement-là,
18:59c'est le principe
19:00d'une personne égale une voix
19:01et d'avoir une gouvernance
19:02horizontale et partagée,
19:04à la fois au sein de leur activité
19:05et aussi au sein
19:06de notre groupement Grapp.
19:08Qu'est-ce que ce modèle apporte ?
19:09Qu'est-ce que le système apporte
19:11de plus que le système classique ?
19:14On parlait tout à l'heure
19:15de trous dans la raquette
19:16et de certaines choses
19:18auxquelles le SS répondait.
19:19Je dirais beaucoup de choses,
19:21à la fois sur la partie
19:22vraiment des services
19:23parce que le fait,
19:24on est la première coopérative
19:25qui s'est créée vraiment
19:26filière alimentaire en France
19:28et donc on a vraiment pu répondre
19:29aux besoins spécifiques
19:31de ces acteurs-là
19:32sur leurs besoins
19:34qu'ils avaient à ce niveau-là.
19:35Et on répond aussi
19:37dans le fait de vouloir coopérer
19:39et que les gens
19:40ne restent pas seuls
19:40dans leurs coins.
19:41C'est aussi ça
19:41une des problématiques aujourd'hui.
19:43Notamment,
19:44on parle de métiers
19:44qui sont en centre-ville,
19:46en centre-ville parfois
19:47où c'est difficile.
19:48On peut prendre l'exemple
19:49par exemple de Saint-Étienne
19:50et le fait aussi
19:51de se fédérer,
19:52ça va permettre
19:53d'être plus fort
19:53et plus robuste
19:54dans leur fonctionnement.
19:55À la fameuse robustesse
19:56dont nous parlions tout à l'heure.
19:57Exactement.
19:57Merci beaucoup.
19:58On ira plus loin
19:58dans les explications tout à l'heure
19:59si vous le voulez bien, Mélodie.
20:00Face à vous, Patrick,
20:01Patrick Laurent,
20:02vous êtes directeur général
20:03de Ithac,
20:04une entreprise,
20:04alors 300 collaborateurs,
20:05c'est ça ?
20:06Un peu plus de 300 collaborateurs.
20:07Un peu plus de 300
20:07sur plusieurs sites,
20:09donc une entreprise historique
20:11et vous employez
20:12des personnes
20:12en situation de handicap.
20:14Parlez-nous d'Ithac,
20:15déjà des collaborateurs
20:16qui la composent
20:16et puis de ce que vous faites.
20:19Ithac,
20:19c'est un groupe associatif
20:20sous statut loi 1901
20:21qui a la particularité
20:23de gérer
20:23quatre entreprises adaptées
20:25et un ESAT
20:26de Saint-Étienne
20:27jusqu'à Vichy
20:28en passant par Montbrison,
20:30Rouen et Clermont-Ferrand.
20:31D'accord.
20:32Donc l'entreprise adaptée,
20:33effectivement,
20:34emploie majoritairement
20:35des personnes
20:35en situation de handicap.
20:37Il y a un taux plancher
20:38d'emploi
20:38qui est de 55%
20:39de personnes
20:40contre 6%
20:41pour les entreprises
20:42du milieu classique.
20:44Nous, aujourd'hui,
20:44chez Ithac,
20:44on emploie effectivement
20:45330 collaborateurs
20:46dont 75%
20:48sont reconnus handicapés.
20:49Et quels sont
20:50les types de missions ?
20:51Donc vous faites
20:51de la sous-traitance industrielle
20:52mais pas seulement ?
20:53Effectivement,
20:54nous, on est spécialisé
20:55dans la sous-traitance industrielle.
20:56On est présent
20:56à Saint-Etienne
20:57depuis plus de 50 ans.
20:58Donc on est sur
20:59un bassin industriel historique.
21:01Et on développe
21:02des activités technologiques
21:04très, très variées.
21:05Que ce soit
21:05dans le domaine
21:06de l'usinage,
21:07des salles blanches,
21:08de l'assemblage technique,
21:09mais également
21:09des activités de service.
21:11Collect, recyclage
21:12des déchets de bureau
21:12avec notre enseigne Élise
21:14ou alors une EATT,
21:15une entreprise adaptée
21:16de travail temporaire
21:17et qui est faite
21:18pour accompagner nos clients
21:19qui souhaitent recruter
21:20des personnes
21:20en situation de handicap
21:21pour les aider
21:22à démystifier le sujet
21:23du handicap
21:24et à accueillir
21:24les personnes chez eux.
21:25Quelles sont les vertus
21:26de l'entreprise ?
21:27Ça reste une structure
21:28qui doit générer des marges
21:30et puis avoir
21:31un fonctionnement régulier ?
21:32Quelles sont les vertus ?
21:34Comment est-ce qu'on pourrait
21:34définir la typologie
21:35de l'entreprise ITAC ?
21:36L'entreprise adaptée
21:37est une entreprise
21:38du milieu ordinaire.
21:39Donc elle est considérée
21:40comme une entreprise classique.
21:41Moi j'ai plutôt tendance
21:42à dire que c'est
21:43une entreprise extraordinaire
21:44puisqu'on est des compétiteurs
21:46identiques à tous
21:47nos concurrents locaux
21:49dans nos domaines
21:49d'activité.
21:50Mais on a la particularité
21:52d'exercer nos activités
21:53avec 75% de personnes
21:54en situation de handicap.
21:55Donc c'est une vraie structure
21:57qui s'organise
21:58autour de la problématique
21:59du handicap,
22:00qui prend en compte
22:01les contre-indications médicales
22:02de ses collaborateurs
22:03et qui fait en sorte
22:04de pouvoir exercer
22:06une activité
22:06au service de nos clients,
22:08une activité de qualité,
22:09sans quoi nos clients
22:10ne reviendraient pas
22:11nous passer des commandes.
22:12C'est pas du sous-travail ?
22:13Pas du tout.
22:14On crée de la valeur,
22:15en fait on est assez innovant
22:16en termes de développement
22:17d'activité.
22:18Le but est de créer
22:18de la valeur
22:19pour pouvoir créer
22:19de l'emploi durable
22:20pour des personnes
22:21en situation de handicap.
22:21C'est le projet
22:22d'entreprise d'ITAC.
22:23On parlait tout à l'heure
22:24des collaborations
22:25avec le milieu dit classique
22:26et les structures
22:28issues de l'économie sociale
22:29et solidaire.
22:29Alors vous, typiquement,
22:30vous êtes le bon exemple,
22:31c'est-à-dire que les activités
22:32de sous-traitants
22:33se font pour le monde
22:35économique traditionnel.
22:37Complètement.
22:38En fait, nous on s'adresse
22:38à nos clients
22:39en leur disant
22:40qu'ils ont des activités
22:41cœur de métier
22:42et des activités périphériques
22:43qui ne sont pas
22:44cœur de métier,
22:44qui ne sont pas stratégiques
22:45pour eux.
22:46Donc on leur propose
22:47d'externaliser,
22:48de délocaliser à proximité
22:49au sein de nos ateliers
22:51des activités
22:52avec nos différents métiers.
22:54On a six unités de production
22:55qui comportent
22:56des métiers très spécifiques.
22:58Mais on peut aussi
22:58intervenir directement
22:59chez nos clients
23:00quand l'externalisation
23:01des flux n'est pas possible.
23:03Ce qui est le cas
23:03dans certains domaines
23:04comme l'armement,
23:04par exemple, aujourd'hui,
23:06ou quand on travaille
23:06sur des matériels de guerre,
23:07on est obligé
23:08d'implanter nos équipes
23:10chez nos clients
23:10avec le management intégré,
23:12le matériel, l'organisation
23:13dans une zone dédiée.
23:14Mais on va plutôt
23:16délocaliser nos équipes
23:17chez nos clients.
23:17Pour parler des obligations
23:18réglementaires qu'ont
23:19les entreprises,
23:20de faire appel,
23:21d'embaucher des personnes
23:22en situation de handicap,
23:23ça permet aussi
23:23de sous-traiter avec Ithac,
23:25de rentrer dans les cadres
23:26réglementaires.
23:27Oui, c'est ce que j'appelle
23:28la cerise sur le gâteau.
23:29Les clients ne viennent pas
23:30chez nous pour ça.
23:31Ils viennent chez nous
23:32parce qu'ils cherchent
23:32un partenaire de qualité
23:33pour exercer une prestation
23:35qu'ils souhaitent leur confier.
23:37Maintenant, effectivement,
23:38la cerise,
23:38c'est que le fait
23:40de collaborer
23:40avec des entreprises adaptées
23:41permet aux entreprises
23:42classiques
23:43qui ont une obligation
23:44d'emploi de 6%,
23:46de bénéficier, effectivement,
23:49de déductions
23:50de leurs contributions
23:51au travers de la sous-traitance
23:52exercée chez nous.
23:53Merci beaucoup, Patrick.
23:54Là aussi, on ira
23:55un petit peu plus loin
23:55tout à l'heure.
23:56Jérôme Louis,
23:57vous êtes chef d'atelier
23:58au sein de l'association
23:59Pont-Épignon.
24:00Vous êtes installé
24:00à Saint-Jus-Saint-Rombert,
24:02un atelier de réparation,
24:03de réemploi vélo,
24:04mais pas seulement.
24:05Expliquez-nous
24:06ce que fait Pont-Épignon.
24:08Bonjour à tous.
24:09Pont-Épignon,
24:09c'est une association
24:10qui a été créée en 2020
24:12qui a pour objectif
24:13de favoriser
24:15les mobilités douces.
24:17Pont-Épignon,
24:18à l'heure d'aujourd'hui,
24:19c'est deux locaux,
24:20des locaux principaux
24:21qui sont sur la commune
24:23de Bonçon
24:23et des locaux annexes
24:25qui sont sur
24:25Saint-Jus-Saint-Rombert.
24:27Pont-Épignon,
24:28c'est dix personnes,
24:29dix personnes
24:30dont sept mécaniciens.
24:32L'objectif,
24:33c'est de revaloriser
24:34les vélos
24:36pour les remettre en service,
24:37leur donner une seconde vie.
24:39On a plusieurs activités
24:40concernant l'économie sociale
24:42et les solidaires,
24:42on fait tout ce qui est
24:43de la vente de vélos d'occasion.
24:44Ce sont des vélos
24:45qui nous sont donnés,
24:47qui sont souvent
24:48pas en très bon état.
24:50Pour nous,
24:50à nos yeux,
24:51ce n'est pas grand-chose.
24:52Ils passent dans les mains
24:53d'un mécanicien à l'atelier.
24:55Ce vélo est entièrement révisé
24:56et on a à côté
24:58un magasin
24:58qu'on va ouvrir
24:59deux fois par semaine
25:00où toute personne,
25:02particulière et professionnelle,
25:04peut venir acheter des vélos.
25:05Du coup,
25:05enfants,
25:06adultes,
25:06vélo de route,
25:07tout est possible.
25:07On a une deuxième activité
25:10aussi qui est
25:11en plein développement
25:12et je pense que ça va être
25:13de plus en plus fort
25:14sur les années qui suivent
25:15qui est l'électrification
25:16de vélos classiques.
25:18On a chez soi
25:18parfois un vélo
25:19qu'on aime bien,
25:20qu'on est attaché.
25:21Il faut savoir
25:21que ce vélo,
25:22on peut l'électrifier
25:23avec quelque chose
25:23de très qualitatif.
25:25Nous,
25:26on s'est fait agréer
25:27et formé par une marque française
25:29justement
25:30et il y a beaucoup
25:32d'avantages à tout ça.
25:34Économie,
25:34etc.
25:35On réalise aussi
25:38ce qu'on appelle
25:38de l'atelier participatif.
25:39C'est-à-dire qu'on a
25:40parfois un vélo
25:41mais on aimerait bien
25:42le bricoler soi-même.
25:43Donc ça,
25:43avec Point et Pignon,
25:44vous pouvez le faire.
25:45Vous venez chez nous
25:46sur des temps dédiés
25:47et vous allez réviser
25:49votre vélo
25:50en autonomie.
25:52Malgré tout,
25:52un mécanicien sera là
25:53pour vous accompagner,
25:54vous guider
25:55et surtout avoir
25:56l'outillage aussi
25:57en même temps.
25:57Voilà.
25:59Une autre activité aussi
26:00qui est la vélo-école.
26:01On a un animateur
26:02salarié en interne
26:02qui va être toute l'année
26:04dans les écoles.
26:05Voilà.
26:05Il a son camion,
26:06ça remorque ses vélos
26:06et qui est là en effet
26:07pour apprendre aux enfants.
26:09Pardon ?
26:10Il va faire rouler les enfants.
26:11Il va faire rouler les enfants,
26:12etc.
26:13Et on se rend compte
26:13qu'il y a même parfois
26:14des enfants
26:14qui ne savent pas faire de vélo.
26:16Voilà.
26:17Près de MJC,
26:18centres sociaux,
26:19etc.
26:19aussi.
26:19Donc, voilà.
26:21Le champ d'action
26:21est très large.
26:24Réinsertion aussi ?
26:25C'est-à-dire que les gens
26:26qui travaillent
26:26pour la structure
26:27Pont-Épignon
26:27sont des personnes
26:28en situation
26:29de retour à l'emploi ?
26:31C'est ça.
26:32Donc, moi,
26:32je gère l'atelier de réparation
26:33où on est 7 au total
26:35sur les 7, du coup.
26:37Donc, bien sûr,
26:37je suis présent.
26:38On a aussi 4 personnes,
26:40du coup,
26:41en insertion,
26:41voilà,
26:42sur des contrats
26:42d'environ 26 à 30 heures.
26:45Donc,
26:45c'est des personnes
26:45qu'on a recrutées
26:47avec simplement un prérequis
26:48qui est de se dire
26:49d'être manuel
26:50et savoir se servir
26:51de ses mains.
26:51Voilà.
26:52Quand on a ça,
26:53on a fait le pari
26:54de pouvoir les former,
26:55du coup,
26:55en interne
26:56et de les faire devenir,
26:57du coup,
26:57de vrais mécaniciens
26:58qui demain pourront,
26:59s'ils le souhaitent même
27:00partir dans le privé
27:01ou créer leur activité.
27:03Donc, voilà,
27:03c'est des contrats
27:04qu'on fait
27:04qui peuvent aller
27:05jusqu'à 2 ans,
27:06voire un petit peu plus
27:07avec des exceptions.
27:08Mais l'objectif,
27:09c'est ça,
27:10c'est de les réinsérer
27:10et de faire en sorte,
27:11en effet,
27:12que Pont-Épignon
27:12sont un levier pour eux.
27:14Et on a aussi
27:15des apprentis.
27:16Parce qu'il faut savoir
27:17qu'il y a une formation
27:18mécanique cycle
27:19à Saint-Étienne
27:19qui est très intéressante.
27:22Donc, quel établissement ?
27:24Étienne-Mimard,
27:24via le Greta,
27:25du coup,
27:26à Saint-Étienne.
27:27Merci beaucoup.
27:28Face à vous,
27:28on termine avec
27:29la quatrième structure.
27:30Alors, structure en cours
27:30de création avec vous,
27:31Marion Dessagne.
27:33Vous portez le projet
27:34COAPA.
27:35Expliquez-nous.
27:36Alors, moi,
27:37après avoir travaillé
27:38pendant 10 ans
27:38en tant que cadre de santé
27:39dans les EHPAD,
27:40je me suis rendue compte
27:42que plus de 90%
27:44des Françaises
27:45et des Français
27:45ne veulent pas aller
27:46dans les EHPAD,
27:47mais qu'il n'y avait pas
27:48forcément des alternatives.
27:49Et puis,
27:49on a notre réalité
27:50démographique
27:52qui fait qu'on va
27:53augmenter de 30%
27:54les personnes âgées
27:55dépendantes
27:55d'ici 10 ans.
27:57Et donc,
27:57il y a vraiment
27:58un enjeu là
27:59sur l'accueil
28:00des personnes âgées
28:01dépendantes.
28:02Et je voulais
28:03travailler justement
28:04l'intermédiaire
28:05entre le domicile,
28:07les structures
28:08de résidences seniors
28:09et l'entrée en EHPAD.
28:11Et là,
28:12à cet endroit-là,
28:12en fait,
28:13il y a très peu de choses.
28:14Et donc,
28:14j'ai vraiment envie
28:16de déployer
28:17des colocations,
28:18c'est-à-dire que
28:18les personnes restent
28:19habitantes
28:20et habitants
28:21de ces lieux-là.
28:22Elles participent.
28:24Les familles peuvent
28:24participer à la création
28:25des repas,
28:26des menus.
28:27Et donc,
28:27c'est vraiment
28:27un lieu de vie
28:28qui pourra accueillir
28:29les personnes
28:30jusqu'à la fin
28:30de leur vie
28:31avec une coordination
28:32médicale et paramédicale,
28:33avec l'intervention
28:34des libéraux,
28:36de l'hospitalisation
28:37à domicile
28:37si nécessaire.
28:38Mais vraiment,
28:39l'idée,
28:39c'est de proposer
28:40une alternative humaine,
28:42à taille humaine
28:43pour la dignité
28:44des personnes.
28:45Donc,
28:45un projet en cours
28:46de création.
28:47On en est au stade
28:48de projet, là.
28:48Tout à fait.
28:49Là,
28:49on en est au stade
28:50de recherche de foncier,
28:52recherche de locaux
28:54et recherche
28:55des financements,
28:57du montage financier.
28:59Voilà.
29:01L'idée,
29:01c'est vraiment
29:02de pouvoir
29:03ouvrir le plus
29:04de lieux possibles
29:05puisqu'on peut
29:06à la fois être
29:06dans des milieux ruraux,
29:07c'est-à-dire éviter
29:08le déracinement
29:09puisque quand on rentre
29:10en dépendance
29:11et qu'on est
29:11dans un village reculé,
29:12on va forcément
29:13aller dans une ville
29:14là où il y a
29:15des EHPAD.
29:16Et donc,
29:16si on a des plus
29:17petites unités
29:19et des plus petites
29:20structures,
29:20on pourrait être
29:21plus près des lieux
29:21de vie.
29:22Et aussi,
29:23dans les villes
29:25où les personnes
29:25sont très isolées
29:26chez elles,
29:27où elles voient passer
29:28le matin l'infirmière
29:29et le soir l'infirmière,
29:30l'habitat partagé,
29:32accompagné,
29:32c'est aussi une solution.
29:33C'est aussi une solution
29:34qui s'offre.
29:35Et l'opportunité
29:36de l'ESS,
29:37c'est que j'ai
29:38l'intime conviction
29:38qu'on ne doit pas
29:40faire de profit
29:41sur la vieillesse
29:42ou la maladie.
29:43C'est quelque chose
29:43qui doit nous faire
29:45commun,
29:46entre humains
29:47et humaines.
29:48Et donc,
29:48développer des structures
29:50dans l'ESS
29:52au service des personnes
29:54en grande dépendance,
29:55c'est quelque chose
29:55qui me parle
29:56et dont j'aimerais être
29:58actrice
29:59pour les prochaines années.
30:00Merci beaucoup.
30:01On va justement
30:01parler de valeur
30:02et je vais vous proposer
30:03un petit tour de table
30:03sur ces questions-là.
30:05Le fait d'être issu,
30:06de participer,
30:07de travailler
30:07dans le milieu
30:08de l'économie sociale
30:08et solidaire,
30:09on l'a compris
30:10en début d'émission,
30:11il y a un vrai élan
30:12aujourd'hui autour
30:13de cette économie-là,
30:15de ce secteur-là,
30:16cette manière
30:16d'entreprendre plutôt.
30:18Quel est le ressentiment
30:19qu'on a lorsqu'on est
30:20un acteur,
30:21une actrice
30:21de l'économie sociale
30:22et solidaire ?
30:23Mélodie ?
30:24Je dirais en premier lieu
30:26quand même de la fierté,
30:28de pouvoir,
30:28en tout cas,
30:29nous agraper,
30:30avoir un modèle économique
30:31qui finalement,
30:31comme on le disait
30:32en première partie,
30:33ne vit pas
30:33sur des subventions économiques,
30:35en tout cas en majorité,
30:37et permet quand même
30:38d'avoir une alternative
30:40économique pérenne,
30:42robuste,
30:43avec des valeurs
30:44qui sont fortes
30:45et notamment,
30:46je voulais rebondir
30:46sur ce qui avait été dit
30:47sur la robustesse.
30:48Nous, dans le secteur
30:49alimentaire bio,
30:50on a connu une grosse crise
30:51en 2022-2023
30:52avec beaucoup,
30:53beaucoup d'entreprises
30:54qui se cassaient la figure
30:55et pour nous,
30:56une de nos valeurs fortes,
30:57justement,
30:58c'est cette robustesse,
30:59à la fois sur les principes
31:00du secteur de l'ESS,
31:02notamment des coopératives,
31:04d'avoir des activités
31:05avec des réserves,
31:05d'avoir des personnes
31:06qui sont actrices
31:07de leurs salariés
31:08qui sont actrices.
31:09Ça a permis quand même
31:10pour nos activités
31:10d'être beaucoup plus robustes
31:12et pérennes
31:12et rester en place
31:13sur nos territoires.
31:15Je pense notamment
31:15au centre-ville
31:16de Saint-Étienne
31:17qui connaît en plus
31:18de la crise du bio
31:19aussi une crise
31:19au niveau du commerce.
31:22Donc voilà,
31:23en termes de valeurs,
31:24au-delà de la fierté,
31:25c'est aussi comment arriver
31:26à avoir quelque chose
31:26qui soit pérenne
31:27dans le temps économiquement
31:28et avec des valeurs
31:29qui me semblent
31:30beaucoup plus pérennes
31:32dans un moment
31:32de transition écologique
31:33à venir inévitable.
31:35Jérôme,
31:36même question pour vous,
31:36le fait d'être un acteur
31:37de l'économie sociale
31:38et solidaire
31:39et deux mots
31:40sur cet ESS-là.
31:41Il faut savoir qu'auparavant,
31:44je suis dans l'ESS
31:45uniquement depuis deux ans.
31:47Auparavant,
31:48j'étais dans le privé
31:49avec des capitaux
31:51qui étaient assez importants.
31:52Donc c'est une découverte
31:53pour moi,
31:54beaucoup de satisfaction
31:55en tout cas,
31:57je pense que pour la direction
31:58de Pont-Épignon,
31:59etc.,
32:00de voir en effet
32:01le remerciement
32:02des personnes
32:03qu'on peut avoir,
32:04des personnes
32:04qui sont assez différentes.
32:06Nous,
32:06on peut parler de clients,
32:07nos clients
32:08qui viennent faire réparer
32:09leur vélo
32:09ou qui viennent acheter
32:10un vélo.
32:11Aujourd'hui,
32:12dans l'économie qu'on a,
32:14on n'a pas en effet,
32:15on ne répond pas à ce besoin.
32:17Nous,
32:17on est là,
32:17on est là pour en effet
32:18vendre des vélos
32:20à bas coût
32:20mais des vélos qualitatifs
32:21malgré tout
32:22et c'est plutôt
32:23les clients
32:24qui vont nous rendre tout ça
32:25et on se rend compte
32:26qu'en effet,
32:27on a peu de moyens,
32:27on le disait tout à l'heure
32:28mais c'est ce bouche-à-oreille
32:30en fait
32:31qui nous,
32:32chez Pont-Épignon,
32:33nous a fait progresser
32:34de jour en jour
32:35et puis voilà
32:37et quand on voit
32:37le remerciement aussi
32:38des salariés
32:38qu'on peut avoir en interne,
32:39c'est chouette,
32:41c'est des belles choses.
32:42Merci Patrick.
32:43Alors ce qui nous concerne,
32:44c'est le sens,
32:45le sens qu'on donne
32:46à notre travail
32:46et effectivement
32:47des personnes
32:48que je croise aujourd'hui,
32:49des nouveaux arrivants
32:50chez Ithac
32:51qui sont en situation
32:52de management
32:52par exemple,
32:53recherche du sens
32:54vraiment après une carrière
32:55souvent dans des activités
32:57industrielles,
32:58se tournent vers
32:59l'économie sociale
33:00et solidaire.
33:01Chez Ithac,
33:02on a écrit un projet
33:03d'entreprise
33:03en 2019
33:04dans lequel on va trouver
33:06une charte du management
33:07et également une charte
33:08des valeurs
33:08et nos valeurs
33:09sont la solidarité,
33:11c'est la première des valeurs,
33:12l'agilité,
33:13parce qu'effectivement
33:14il faut qu'on soit
33:14suffisamment agile
33:16pour répondre
33:17aux demandes
33:19de nos différents clients,
33:21la confiance,
33:22le respect
33:22et l'équité.
33:24Donc c'est vraiment
33:24ce qui nous anime
33:24au quotidien
33:25mais je dirais
33:26qu'avant tout
33:26effectivement
33:26c'est le sens
33:27qu'on donne
33:27à notre travail.
33:28Merci beaucoup,
33:29on parle valeur,
33:30c'était très intéressant
33:30évidemment.
33:32Merci à tous les deux,
33:34Mélodie Jérôme
33:34on va vous laisser.
33:36Nous allons à présent
33:37nous intéresser
33:39à un sujet industriel
33:41qui a fait la une
33:42de l'actualité
33:42ces derniers mois
33:43à Saint-Etienne.
33:44Vous avez décrit
33:45vos activités respectives,
33:46on a parlé de Scope
33:47tout à l'heure,
33:48de coopérative,
33:49mais je propose
33:49de regarder ce reportage
33:50qu'avait réalisé
33:51la rédaction de TL7
33:53pour célébrer
33:54les un an
33:54de la création
33:55de la Scope Morassouti.
33:56Vous savez,
33:56cette entreprise,
33:58cette imprimerie
33:58qui avait été confrontée
33:59à d'énormes problèmes financiers
34:00et qui a été reprise
34:01par ses collaborateurs.
34:03Voilà,
34:03on regarde ce reportage
34:04et on se retrouve juste après.
34:05Mélodie Jérôme,
34:05merci beaucoup.
34:08C'est jour de fête
34:09aujourd'hui
34:10pour l'imprimerie
34:11Morassouti.
34:12Elle fête
34:13ces un an
34:13en tant que société
34:14coopérative
34:15et participative.
34:17Rachetée par les employés
34:18devenus actionnaires
34:19à l'aide d'une cagnotte,
34:21ils ont décidé
34:22d'inviter les donateurs
34:23à découvrir
34:24leur fonctionnement
34:25et le travail
34:26qu'ils réalisent
34:27chaque jour.
34:28Je suis surprise
34:30de la taille
34:30parce que je m'attendais
34:32à une petite entreprise.
34:34Je ne connaissais pas
34:34avant l'entreprise
34:35et c'est le projet
34:37de reprise
34:38par les salariés
34:39qui m'a motivée
34:41à les aider
34:42à la hauteur
34:43de mes moyens
34:43évidemment.
34:45Je suis étonnée
34:47de la taille,
34:48de l'importance
34:50de l'entreprise.
34:51de voir les différentes machines
34:52qui ne travaillent pas
34:53pas du tout comme ça
34:54et c'est super intéressant
34:55de voir leur mode
34:56de fonctionnement,
34:57comment ils bossent,
34:58comment ils ont réussi
34:59à s'en sortir.
35:00C'est magnifique
35:00ce qu'ils ont fait
35:01et puis ils ont maintenu
35:02leur emploi
35:04et c'est juste extraordinaire.
35:07Ces chapeaux
35:07et vraiment,
35:09là je leur tire vraiment
35:10mon chapeau
35:10parce que c'est magnifique.
35:11Pendant cette année,
35:12de nombreux changements
35:13ont été réalisés,
35:15notamment avec la mise en place
35:17de meilleures conditions
35:17de travail
35:18pour les employés.
35:19Mais la réussite
35:20de cette première année
35:21en tant que scope,
35:23c'est surtout
35:23un bilan positif.
35:25L'entreprise
35:26est bel et bien viable,
35:27elle a même dépassé
35:28son prévisionnel.
35:29Au départ,
35:30le dossier était très très mal parti.
35:32Personne ne voulait trop y croire.
35:33On a eu très peu
35:34qui nous ont suivi
35:36et aujourd'hui,
35:37on trouve qu'en étant
35:39à la charriant,
35:41on réussit
35:41cette belle promesse.
35:43Il y a eu des clients
35:44qui sont venus.
35:46Aujourd'hui,
35:46on a des nouveaux clients
35:47mais on a aussi
35:49tous nos anciens clients
35:50qui nous sont restés fidèles
35:52dans cette entreprise
35:53comme ils nous l'avaient dit
35:55lors qu'on annonçait
35:57qu'on voulait reprendre
35:57l'entreprise à Scope
35:58et qu'ils nous ont dit
35:59que si on réussissait,
36:00ils continueraient
36:01à travailler avec nous
36:02et c'est ce qu'ils ont fait.
36:03Maintenant,
36:03l'imprimerie
36:04Morasouti
36:05veut se concentrer
36:06sur la partie RSE,
36:08notamment sur la partie
36:09recyclage
36:10en transformant
36:11leurs déchets
36:12par des objets
36:12du quotidien.
36:13Voilà pour le bilan.
36:16Une belle réussite
36:17la Scope
36:17Morasouti.
36:18On va terminer
36:19cette émission
36:19avec deux points.
36:20Nous allons parler
36:21formation
36:21et finance solidaire.
36:23Nous en rejoint
36:23sur le plateau
36:24Jean-Édouard Turc.
36:25Bonjour Jean-Édouard.
36:25Vous êtes chargé
36:26de recrutement,
36:27tuteur pédagogique
36:28à l'IOMI Business School
36:29dont nous parlions
36:30avec Dominique Giraud
36:31en début d'émission.
36:32Et puis Jérôme Schirat,
36:33vous êtes un spécialiste
36:34de la finance solidaire.
36:35Nous conclurons l'émission
36:36avec vous
36:36avec un point
36:37sur les finances.
36:39Jean-Édouard,
36:39on a bien compris
36:40qu'aujourd'hui
36:41on était en recherche
36:41de valeurs.
36:42On a compris
36:42qu'IOMI formait
36:43dans les domaines
36:44de l'ESS.
36:45D'ailleurs Marion Desseignes,
36:46vous êtes en cours
36:47de formation
36:48avec IOMI Business School.
36:49Comment est-ce qu'on se forme
36:50quand on parle valeurs ?
36:52Comment est-ce qu'on forme
36:52à des valeurs
36:53et comment est-ce qu'on forme
36:54au secteur de l'ESS ?
36:55C'est une excellente question.
36:57Parfois les étudiants
36:57viennent déjà
36:58avec leurs propres valeurs,
36:59leur militantisme,
37:00l'envie de participer,
37:01d'aider les personnes
37:01peut-être en difficulté.
37:03Nous on va les accompagner
37:03post-bac en BTS,
37:05à bac plus 2
37:10typiquement dans le secteur
37:11de l'ESS.
37:12Je vais rentrer en BTS,
37:13je vais être en première ligne.
37:15Je vais discuter avec les familles,
37:16organiser les activités
37:16au quotidien.
37:17Je vais poursuivre après
37:18en licence et en licence
37:19je vais monter d'autres activités.
37:20Les centres sociaux
37:21par exemple peuvent développer,
37:22prendre en charge
37:23le périscolaire,
37:23aider à la garderie
37:24et des hauts devoirs.
37:25Donc à bac plus 3
37:26on va pouvoir faire ça.
37:27Et puis au-delà
37:27jusqu'à bac plus 5
37:28on va peut-être prendre
37:29la direction adjointe
37:30du centre social
37:30et vraiment piloter
37:32les plannings,
37:33recruter les personnes,
37:34faire face au quotidien
37:35les bons moments
37:35comme les moins bons moments
37:37et puis pourquoi pas
37:38un jour prendre
37:38la direction
37:39d'un centre social.
37:41On peut se former
37:42tout au long de la vie,
37:42revenir régulièrement
37:43lorsqu'on veut gravir
37:44les échelons ?
37:44Tout à fait.
37:45On a des étudiants
37:46qui après vont peut-être
37:47reprendre des structures.
37:48Je peux penser à Etiquetable
37:49qui est un traiteur solidaire.
37:50J'espère que vous faites
37:51appel à eux
37:51pour vos cocktails.
37:52Évidemment, régulièrement.
37:53Donc c'est des étudiants
37:54de chez nous
37:54qui pilotent,
37:55qui développent ces structures-là
37:56pour aider les personnes
37:56à se réinsérer.
37:58J'ai d'autres exemples.
37:59Peut-être vos futurs concurrents.
38:00J'ai une étudiante
38:00qui a monté
38:01Onde Porteuse.
38:02C'est une structure
38:03qui va aider les personnes
38:03qui ont eu des difficultés
38:04dans la vie
38:05à se reconstruire,
38:06à reprendre confiance en elles
38:07au travers de la réalisation
38:08de podcasts
38:08et d'activités de radio
38:09en direct.
38:10D'accord.
38:11Marion, vous êtes
38:12en cours de formation
38:13à IOMI Business School.
38:14Comment se passe
38:15une formation ?
38:16La formation,
38:17c'est sur un an.
38:18C'est une formation certifiante
38:19qui donne niveau 7,
38:21de niveau 7,
38:22donc équivalent au master.
38:23C'est une formation
38:25qui est une semaine par mois
38:28pendant un an
38:29et le reste du temps,
38:30que vous êtes
38:31en développement d'activités,
38:32en développement de projets,
38:33en structures
38:34pour développer votre projet
38:36et c'est le contenu
38:37de votre projet
38:38qui va alimenter
38:39les évaluations
38:42sur les cours
38:43qu'on va vous donner.
38:45Donc, moi,
38:46j'ai choisi personnellement,
38:48puisque je parle de mon cas,
38:49cette formation
38:49parce que je voulais...
38:50C'est l'entrepreneur
38:51en économie sociale et solidaire,
38:53c'est ça ?
38:53Exactement.
38:55Entrepreneur
38:55de l'économie sociale et solidaire
38:56pour pouvoir vraiment
38:58m'inscrire,
38:59pour avoir une culture
39:00et d'ailleurs,
39:01on a commencé
39:02donc là en novembre
39:03et il y a un chercheur
39:04sur l'ESS
39:05qui est venu
39:05et on se rend compte
39:06finalement que
39:07malgré le fait
39:09qu'on pense
39:10connaître des choses
39:11sur l'ESS,
39:12il y a énormément
39:12de choses
39:13à connaître
39:15pour pouvoir
39:15vraiment être
39:17bien pour l'humain,
39:19bien pour la planète,
39:20bien pour le service rendu
39:21et être virtueux
39:23parce que l'argent,
39:24on ne l'emmènera pas
39:24au-delà.
39:25Jean-Edouard,
39:28sur les modes
39:28de management,
39:29de gestion aussi
39:30parce que c'est des entreprises
39:30à gérer,
39:32des structures à gérer,
39:33sur les conditions
39:34On a un enseignement
39:35somme toute classique
39:36sur la gestion,
39:37la gestion financière,
39:38le juridique
39:39qui est important
39:39mais pour chacun
39:40de ces cours,
39:41on va s'attacher
39:41à avoir des intervenants
39:42qui connaissent
39:43le secteur de l'ESS
39:43pour ramener
39:44leur capacité
39:45et puis surtout
39:45créer un réseau.
39:47Vous venez étudier
39:47chez nous,
39:48vous créez votre réseau,
39:49vous avez des contacts
39:50du territoire
39:51pendant la formation
39:52et aussi après la formation.
39:53On invite régulièrement
39:54à des petits déjeuners
39:55nos anciens étudiants,
39:56toutes les structures
39:57de l'ESS
39:57du territoire
39:58à venir découvrir
39:59ce qui se fait actuellement.
40:00On fait aussi
40:01cette promotion-là
40:01au travers de la chaire
40:02de l'ESS
40:03qu'on a cofondé
40:04il y a une trentaine d'années
40:04avec l'Université Paris
40:05Gustave Eiffel
40:06qui nous permet
40:07de faire de la recherche
40:08et de promouvoir l'ESS
40:09aussi au niveau national.
40:11Merci beaucoup.
40:12On va terminer
40:12avec vous Jérôme Chirin.
40:14On voulait parler
40:15finance solidaire
40:16parce qu'évidemment
40:16ça aussi c'est important
40:17il faut former
40:18mais il faut s'intéresser
40:20à la finance.
40:22Qu'est-ce qu'on peut dire
40:22de la finance solidaire
40:23vous qui en êtes un expert
40:24et comment la finance
40:26et l'économie sociale
40:27et solidaire
40:27peuvent travailler ensemble ?
40:29Bien, bonjour.
40:31Donc on a vu
40:31que les questions de financement
40:32sont arrivées sur le plateau
40:33sur les deux premiers temps
40:36donc effectivement
40:37ce sujet de la finance solidaire
40:38je voulais un petit peu
40:39l'éclairer déjà
40:40par une image
40:40qui est un petit peu simpliste
40:42mais assez illustrative.
40:43Aujourd'hui une économie
40:44moi je la compare souvent
40:45à un organisme vivant
40:47avec des organes
40:48donc ça c'est des acteurs
40:49qui sont venus
40:50s'exprimer sur le plateau
40:51et pour faire fonctionner
40:52ces organes
40:53il faut du sang
40:54et souvent le sang
40:55c'est quand même
40:56les flux financiers
40:57qui permettent
40:58à ces organes
40:59d'être en vie
40:59et de fonctionner ensemble.
41:00et après il y a le cerveau
41:01ça c'est plutôt
41:02l'impulsion politique
41:03on va dire.
41:05Donc en fait
41:05la finance solidaire
41:06c'est ni plus ni moins
41:07que l'équivalent
41:08de la finance conventionnelle
41:09dans l'économie conventionnelle
41:10mais à destination uniquement
41:12et fléchée uniquement
41:12vers l'économie sociale
41:13et solidaire.
41:14Il existe plein de moyens
41:15pour ça.
41:16Donc il y a des structures
41:17spécifiques
41:18qui financent
41:19l'économie sociale et solidaire ?
41:20Oui, alors il y a pas mal
41:21de structures
41:21donc déjà les modalités
41:22j'allais dire
41:23pour intervenir
41:24si par exemple
41:24quelqu'un nous écoute
41:25et se dit
41:25aujourd'hui
41:26qu'est-ce que je fais
41:26pour la finance solidaire ?
41:28On peut faire de l'épargne
41:29on peut faire de l'investissement
41:30mais on peut faire également
41:31du don, du leg, du mécénat
41:33on peut faire du bénévolat aussi
41:35puisque la contribution
41:36tant a une valeur
41:37et puis on peut aussi
41:39se questionner
41:39sur sa consommation courante
41:41en allant essayer
41:42en fonction
41:43de ses moyens
41:44d'aller consommer
41:45plus local
41:45plus raisonnable
41:46de proximité
41:47tout ça, ça contribue
41:48à l'ensemble
41:49de la finance solidaire
41:50et puis pour
41:51j'allais dire
41:51pour organiser
41:52pour organiser
41:54cette collecte
41:55redistribution
41:55on peut soit
41:56passer par des moyens
41:58directs
41:59de l'offreur au demandeur
42:00soit alors par des organes
42:01qui sont spécialisés
42:02pour collecter
42:03et redistribuer
42:05à destination de projets
42:06qui sont porteurs de sens
42:06au niveau de l'économie sociale
42:08et solidaire
42:08à titre d'exemple
42:10donc moi
42:12j'ai contribué
42:13à la création
42:14d'un club d'investisseurs
42:15en économie sociale
42:15et solidaire
42:16donc ça c'est ce qu'on appelle
42:17les clubs cigales
42:18il y en a 250
42:19à l'échelle nationale
42:20donc pour toutes et tous
42:22qui sont intéressés
42:23il s'agit de contribuer
42:24à hauteur minimum
42:25de 7,50 euros par mois
42:26donc on n'est pas non plus
42:27sur des montants
42:29très importants
42:30et il suffit
42:31de se constituer
42:32une groupe
42:32de quinzaines d'individus
42:33et on peut
42:33créer un club cigale
42:35pour aller investir
42:36à proximité de chez soi
42:37sur des projets
42:39qui font chance
42:39choisir des projets
42:40qu'on veut souvenir financièrement
42:42oui exactement
42:42et puis après
42:43on a des structures
42:44beaucoup plus
42:44beaucoup plus structurées
42:46je pense notamment
42:47à des acteurs bancaires
42:48qui font preuve
42:49d'une vraie démarche
42:51à destination
42:51d'économie sociale
42:52et solidaire
42:53le crédit coopératif
42:54par exemple
42:55la NEF
42:56mais également
42:56d'autres acteurs
42:57qui eux
42:58d'autres acteurs bancaires
42:59qui eux par exemple
43:00vont aller chercher
43:00des produits de financement
43:02d'investissement
43:03mais qui sont labellisés
43:04par un organisme national
43:05qui s'appelle FAIR
43:06à travers un label
43:07qui s'appelle Financeol
43:08et tous les ans
43:09le label est remis en jeu
43:10et on va vérifier
43:11qu'on vérifie bien
43:12les principes
43:15de l'économie sociale
43:16et solidaire
43:16et puis d'autres initiatives
43:17beaucoup plus locales
43:19là pour le coup
43:19je pense aux monnaies locales
43:21la monnaie locale
43:21ça permet d'aller convertir
43:22ces euros
43:23chez nous
43:24ça s'appelle le lien
43:24et avec ce lien
43:26on va pouvoir
43:26aller distribuer
43:27acheter dans des commerces
43:28qui sont locaux
43:28et qui adhèrent
43:29à une charte éthique
43:31et puis
43:32un autre exemple
43:33plus thématisé
43:35celui-ci
43:36qui a vu le jour
43:37à Saint-Etienne
43:37c'est la caisse sociale
43:38de l'alimentation
43:39où là
43:41on va
43:41on va avoir
43:42une structure
43:43un peu sur le fonctionnement
43:44de la caisse sociale
43:45santé
43:46qu'on connaît chez nous
43:46mais qui va être fléchée
43:48sur l'alimentation
43:48où les personnes adhérentes
43:50cotisantes
43:51vont venir cotiser mensuellement
43:53et cet argent
43:54va être redistribué
43:55plus équitablement
43:55pour aller se nourrir
43:57de façon qualitative
43:58et équitable
43:59sur le territoire
44:00Merci beaucoup
44:01pour cette expertise
44:02et cet exposé
44:03hyper précis
44:04simple
44:05et très intéressant
44:06merci mille fois
44:07Merci à vous toutes et tous
44:08de nous avoir suivis
44:09on espère que vous en avez appris
44:10un peu plus sur l'économie
44:11sociale et solidaire
44:13ce qu'il faut retenir
44:13c'est que la Loire est bien positionnée
44:14espérons que ça le soit
44:15de plus en plus
44:16Merci à tous ceux
44:18qui ont participé
44:18à la réussite de cette émission
44:20Merci à Romain Pellerin
44:21en particulier
44:22et à très bientôt
44:22Les tables rondes
44:37by TL7 Business
44:38avec IOMI Business School
44:40Formation jusqu'à Bac plus 5
44:43en alternance
44:43ou en reprise d'études
44:45Les tables rondes
44:47by TL7 Business
44:48avec le Crédit Agricole
44:50Loire-Haute-Loire
44:50la banque partenaire
44:52des entreprises
44:52qui construisent le territoire
44:54Merci à tous