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  • il y a 14 heures
Dans sa nouvelle émission des "Tables Rondes TL7 Business", TL7 réunit les acteurs économiques, industriels et académiques de la Loire autour d’un enjeu majeur : la relance du nucléaire français.

Alors que la France s’engage dans un vaste programme de construction de nouveaux réacteurs, le territoire ligérien — riche d’un savoir-faire industriel historique — se mobilise pour prendre toute sa place dans cette dynamique nationale.

Autour de Sylvain Carceles, dirigeants d’entreprises, responsables institutionnels et experts partagent leurs expériences et leur vision :

Comment la Loire s’organise à travers Fusion 42, réseau fédérateur d’entreprises de la filière.

Comment les industriels locaux — Pichon Mécanique, PSI, CEPM Industrie — s’adaptent aux exigences du nucléaire.

Comment les acteurs du financement et de la formation — Crédit Agricole Loire Haute-Loire et École des Mines de Saint-Étienne — accompagnent cette montée en puissance.

Une émission au cœur des enjeux de souveraineté, d’innovation et de réindustrialisation, qui montre comment la Loire, fidèle à son ADN industriel, se positionne comme territoire clé de la relance nucléaire française. Une production Madam et Compagnie.

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Transcription
00:00Les tables rondes by TL7 Business avec l'IAE Saint-Etienne, l'école de management universitaire qui forme les managers de demain.
00:20Bonjour à toutes, bonjour à tous, c'est très heureux de vous accueillir, de vous retrouver pour un nouveau rendez-vous proposé sur TL7.
00:27Les tables rondes by TL7 Business, un rendez-vous où nous avons décidé de réunir régulièrement, ici autour d'un plateau, des chefs d'entreprise, des experts, des institutionnels pour aborder différents sujets qui font l'actualité dans le département de la Loire pour qu'on parle ensemble des grandes mutations économiques de notre territoire.
00:44Aujourd'hui, nous abordons un thème central, à la fois industriel, énergétique, stratégique, c'est le nucléaire.
00:50Depuis quelques années, l'État a replacé le nucléaire au centre du jeu, véritable aubaine évidemment pour les territoires.
00:57Regardez ce reportage de Sylvain Tizi.
00:59Emmanuel Macron en visite à Belfort, c'était le 10 février 2022.
01:07Ce jour-là, le président de la République annonce un plan d'envergure à près de 80 milliards d'euros,
01:12la construction de six nouveaux réacteurs EPR-2 à l'horizon 2038 et le prolongement des centrales existantes.
01:19La France veut relancer la machine nucléaire.
01:21En amont des géants du secteur, l'écosystème des PME sous-traitantes attendent maintenant ses futurs chantiers.
01:27La région Auvergne-Rhône-Alpes, championne française du nucléaire,
01:31elle est le numéro un dans ce domaine et s'appuie sur des savoir-faire uniques, en mécanique, en métallurgie et en ingénierie.
01:38Des compétences stratégiques pour porter concrètement ce grand virage industriel.
01:43Alors, comment l'État donne-t-il l'impulsion ?
01:46Comment les acteurs nationaux et régionaux s'organisent-ils ?
01:49Et surtout, quelle place le département de la Loire peut-il prendre dans cette nouvelle ère industrielle ?
01:54Pour répondre à toutes ces questions, un panel de chefs d'entreprise et de représentants des entreprises avec nous aujourd'hui.
02:00Je vous présente nos invités.
02:01A commencer par Irène Breuil, qui est présidente de la délégation stéphanoise de la Chambre de Commerce et d'Industrie.
02:07Irène Breuil, bonjour.
02:07Bonjour Sylvain.
02:08Merci de venir nous voir aujourd'hui.
02:10Face à vous, Pascal Michaud, président de l'UIMM Loire, l'Union des Industries et des Métiers de la Métallurgie.
02:17Pascal Michaud, bonjour.
02:18Vous êtes par ailleurs dirigeant de CEPM Industrie.
02:21Vous nous présenterez votre entreprise tout à l'heure.
02:23Jacques Patras est avec nous également, dirigeant de précision stéphanoise Industrie, PSI, une entreprise de mécanique de précision.
02:29Par ailleurs, administrateur de l'UIMM Loire et de Mécaloir et référent Mécaloir pour Fusion 42, dont nous parlerons dans quelques instants.
02:36Et puis, face à vous, Jacques, nous avons Yannick Marcon.
02:39Bonjour, bienvenue Yannick.
02:40Vous dirigez Pichon Mécanique, une entreprise familiale, plus que centenaire, installée à Lorme.
02:46Et ensemble, elle va vous participer à la création de Fusion 42, une véritable démarche collective qui fédère des entreprises, des acteurs autour de la filière du nucléaire dans le département.
02:55Et puis, nous serons rejoints tout à l'heure par d'autres invités que j'aurai le temps de vous présenter.
02:59Nous parlerons financement et recherche.
03:01Avant de vous entendre, madame, messieurs, je voudrais que nous donnions la parole à une représentante de l'État, car évidemment, c'est l'État qui pilote la stratégie en matière de nucléaire.
03:09Il revient au préfet, au service de l'État dans le département, de soutenir la dynamique nationale, d'accompagner les territoires dans l'accès au marché du nucléaire.
03:17Nathalie Prouez est sous-préfète de la Loire.
03:20Elle nous explique pourquoi nous avons toutes les cartes en main pour faire bonne place, figurer dans les départements qui s'investissent dans le nucléaire et qui réussissent.
03:29Je pense et nous sommes tout à fait convaincus du fait que la Loire dispose de tous les atouts pour jouer sa carte, finalement,
03:34sur l'opportunité que représente cette filière du nucléaire qui est relancée.
03:39Tout d'abord, le secteur industriel.
03:41On a une longue histoire industrielle dans la Loire, mais qui est aussi une force actuelle avec un secteur industriel qui a un poids important,
03:49puisque le taux d'emploi, finalement, du secteur industriel est supérieur au niveau national, en moyenne.
03:55Nous avons à la fois de la main d'œuvre, mais des savoir-faire qui seront tout à fait utiles,
03:59soit pour les entreprises qui sont déjà positionnées sur le secteur du nucléaire,
04:03soit pour des entreprises, je pense par exemple à celles du secteur d'automobiles qui, pour certains d'entre elles, voudraient se repositionner.
04:10Donc d'abord, cette capacité de résilience et d'adaptation qui est assez caractéristique de l'industrie de la Loire, première chose.
04:17Deuxièmement, on a également, au-delà des entreprises elles-mêmes, un écosystème favorable et favorisant
04:23avec le secteur de l'enseignement supérieur de la recherche qui est là aussi très développé dans la Loire.
04:30Bien sûr, l'université Jean Monnet, mais également de grandes écoles, Télécom, l'école des mines.
04:36Nous avons également un enseignement technique de qualité.
04:39Je pense au CFAI de l'UIMM qui a été inauguré il y a peu de temps et donc qui est vraiment un floron de modernité, je dirais, de l'industrie.
04:49Et puis, effectivement, l'ISTP IRUP qui est positionné sur le génie nucléaire, donc exactement dans le secteur que nous évoquons aujourd'hui.
04:58Un bémol à tout cela, c'est certainement la communication autour de cette capacité qu'a le département de la Loire à se positionner sur le secteur du nucléaire.
05:05Et comme je vous le disais, nous avons le savoir-faire et il faut donc également développer le faire-savoir sur ce que les entreprises ligériennes sont capables d'apporter à cette filière française du nucléaire.
05:16Le faire-savoir, c'est justement ce qu'on fait aujourd'hui dans cette émission table ronde by TLC Business.
05:20Merci beaucoup de venir nous voir aujourd'hui pour parler de cette dynamique autour du nucléaire.
05:26On va commencer par justement quelque chose qui répond un petit peu au propos de madame la sous-préfète.
05:30C'est cette volonté de coordonner, d'unir les forces de toutes les institutions, toutes les industries qui travaillent sur le nucléaire dans le département
05:38avec la création de Fusion 42, l'initiative née de la Chambre de Commerce, de l'UMM, de Mécaloir notamment.
05:44Irène Breuil, vous êtes présidente de la Chambre de Commerce et d'Industrie, l'une des fondatrices, l'un des membres fondateurs de Fusion 42.
05:50Comment est née cette démarche et quel est son objectif ?
05:54Comment est née cette démarche, Sylvain ?
05:56Tout simplement, nous nous sommes dit, avec les informations nationales que nous avons, que parier sur le nucléaire, c'est miser sur notre avenir.
06:04Parce que le nucléaire, c'est une chance pour l'industrie, pour l'emploi, pour notre territoire.
06:10Madame la sous-préfète l'a très bien dit, on est un territoire industriel, on a beaucoup de savoir-faire, on a beaucoup de compétences,
06:17on a beaucoup de filières d'excellence dans la Loire, donc ce nouveau débouché avec le nucléaire va nous permettre vraiment de mettre en évidence
06:26toutes les compétences et toutes les qualités qu'a notre territoire pour développer cette filière du nucléaire.
06:33Donc on est partis un petit peu tous de cette conclusion en se disant, comment pourrions-nous nous rassembler,
06:40parce que vous savez que le faire ensemble sur le territoire, on aime beaucoup,
06:44donc comment pourrions-nous nous rassembler, nous retrouver, pour positionner cette filière du nucléaire de façon importante et durable, voilà, sur le territoire ?
06:55C'était important de se réunir, Pascal Michaud, au-delà des organisations type UMM, Mécaloir, de créer une structure dédiée ?
07:04Oui, c'était important parce que notre territoire a finalement toujours fonctionné comme ça.
07:09On est un territoire qui est né de l'industrie et qui vit par l'industrie depuis des générations.
07:17On a, juste pour vous replanter le décor, on a vécu notre deuxième révolution industrielle dans les années 80.
07:25On a perdu la mine, les cycles, la manu, et notre écosystème industriel s'est assez rapidement adapté.
07:40Eh bien, on ne faisait plus de la production de masse, de volume, on a fait de la production unitaire ou de petite série.
07:47Et c'est une typologie d'entreprise qui correspond parfaitement au marché du nucléaire aujourd'hui ?
07:51Le nucléaire, c'est des dizaines de réacteurs, mais ce n'est pas des milliers d'exemplaires comme les voitures.
08:01Donc, on a un outil industriel, un écosystème où on se connaît tous, on sait qui, sait faire quoi et très bien.
08:09Eh bien, cet écosystème, on l'a déjà adapté à la défense, on l'a déjà adapté à l'aéronautique, ça fonctionne.
08:18Il n'y a presque pas grand-chose à faire pour l'adapter au nucléaire.
08:21Il faut adopter cette dynamique autour du nucléaire pour répondre à la stratégie nationale.
08:26Jacques Patras, vous êtes dirigeant d'une entreprise également, d'une industrie, on présenterait PSI tout à l'heure.
08:30Est-ce que vous pouvez nous expliquer très vite la structuration de la filière nucléaire en France ?
08:34Parce qu'évidemment, c'est hypercadré, avec des chaînes de valeurs différentes. Est-ce qu'on peut voir comment ça fonctionne ?
08:41Alors, la filière nucléaire, elle part, on va dire, des grands donneurs d'ordre, qui sont Framatome, EDF, Orano.
08:51Ensuite, on a tous les équipementiers de rang 1, qu'on retrouve un petit peu aussi dans l'automobile.
08:57C'est un peu la même organisation.
09:00Donc, ces équipementiers de rang 1, finalement, vont prendre des gros contrats à plusieurs millions d'euros.
09:07Et ensuite, les équipementiers de rang 2, dont nous faisons partie, qui, eux, vont fabriquer pour les rang 1, voire les rang 2.
09:21Donc, il y a une vraie présence dans la Loire d'équipementiers de rang 2.
09:24Yannick Marcon, vous en êtes. PSI également. CEPN.
09:28On sent qu'il y a un vrai truc qui se passe dans la Loire.
09:31Il y a un vrai savoir-faire autour du nucléaire, déjà.
09:32C'est ce qui provoque la création de Fusion 42.
09:35Oui, tout à fait. Comme l'a très bien dit Pascal, effectivement, il y avait déjà un savoir-faire.
09:39Et comme on fait de la pièce unitaire, pour la plupart d'entre nous, ou de la petite série, on tombe parfaitement, entre guillemets, dans ce besoin.
09:49Parce qu'on a le REX, le retour d'expérience.
09:52On a su démontrer, dans le passé, notre capacité à produire de la pièce.
09:55Et cet savoir-faire d'essayer, entre guillemets, de faire bon du premier coup, on y reviendra peut-être.
10:02Parce qu'effectivement, le nucléaire demande un haut niveau de qualité.
10:05Effectivement, on tombe de plus en plus dans la Loire.
10:09Parce qu'on a cette culture d'essayer de répondre à ce besoin.
10:13C'est-à-dire, encore une fois, de faire bon du premier coup.
10:14On parlera justement des barrières à l'entrée.
10:16Parce que c'est un secteur, évidemment, qui demande des savoir-faire particuliers, des normes particulières.
10:21Quels sont les objectifs de Fusion 42 ?
10:23Et c'est aussi de faire monter en compétence des entreprises qui ne sont pas, comme vous, déjà très implantées dans la filière ?
10:29Oui, oui, absolument.
10:30C'est une façon de...
10:31On a déjà identifié, je crois, une centaine d'entreprises.
10:34Pascal, tu m'arrêtes si je dis des bêtises.
10:36Une centaine d'entreprises qui travaillent dans le nucléaire.
10:39Mais on a aussi bon nombre d'entreprises sur le territoire qui ont envie de monter en compétence,
10:44de diversifier leur activité et qui ont envie de se diriger vers le nucléaire.
10:49Donc Fusion 42, effectivement, un de ses objectifs sera...
10:53d'accompagner les entreprises vers cette démarche du nucléaire.
10:58Comme vous l'avez dit, faire du nucléaire ou usiner du nucléaire, fabriquer des appareils destinés au nucléaire,
11:04ça demande beaucoup.
11:06Ça demande des agréments, ça demande pas mal de choses.
11:09On a une base de compétences qui est là.
11:11On a des entreprises qui sont déjà certifiées, on va dire.
11:17Maintenant, charge à nous d'identifier les entreprises qui ont envie de se diversifier
11:20et de les accompagner dans ce développement.
11:23On parlera après d'actions très concrètes qu'organise Fusion 42.
11:28Quels sont les grands enjeux aujourd'hui du nucléaire ?
11:30On a évoqué la stratégie nucléaire du président de la République.
11:33Aujourd'hui, on est vraiment dans le concret, c'est-à-dire qu'il y a des constructions qui s'opèrent aujourd'hui.
11:37Quels sont les grands défis qui attendent les entreprises du nucléaire
11:40dans les prochains mois, les prochaines années ?
11:42Déjà, je pense que c'est avoir les compétences pour faire face à la demande,
11:47puisque l'inquiétude quand même des grands donneurs d'ordre est de se dire,
11:52compte tenu de l'étendue des projets qui sont à venir,
11:56est-ce qu'aujourd'hui, on a encore les compétences,
11:59que ce soit sur notre territoire ou au niveau national,
12:02pour faire face à la demande croissante qui va arriver ?
12:05C'est s'assurer que c'est un état des lieux et s'assurer que tout le monde est au point.
12:08Sachant quand même qu'il y a quelques années, on avait dit qu'on a arrêté le nucléaire,
12:12donc finalement, la filière a commencé un petit peu à se désengager,
12:17on a commencé à arrêter une centrale en Alsace,
12:21et puis, volte-face gouvernementale, et Dieu merci,
12:26conflit avec l'Ukraine et augmentation, évidemment du pétrole et du gaz.
12:30On s'est rendu compte qu'il fallait que le nucléaire...
12:32Du coup, le nucléaire redevient une énergie stratégique.
12:36Elle a été décarbonée par la Commission européenne,
12:40donc c'est sûr qu'aujourd'hui, il faut vraiment que l'ensemble du territoire et du pays
12:48s'organise pour faire face à ces enjeux.
12:51Donc les enjeux, ils sont à la fois industriels,
12:53mais ils sont aussi au niveau des compétences,
12:56de former des compétences,
12:58parce que c'est un milieu qui est relativement exigeant,
13:02et on a vraiment besoin d'avoir des collaborateurs qualifiés
13:06sur toute la chaîne de production des équipements.
13:10On parlera effectivement de formation, un autre grand défi. Pascal ?
13:13Là, on est actuellement à un tournant industriel de notre pays.
13:19Et quand on est à ce tournant industriel,
13:22c'est aussi une volonté de rester,
13:26que notre pays reste souverain, libre et indépendant.
13:30Ça passe par l'industrie.
13:32Celui qui ne maîtrise pas la fabrication de ses armes
13:35est dépendant de quelqu'un d'autre.
13:37Celui qui ne produit pas de manière autonome son énergie
13:41sera dépendant d'un autre pays ou d'un autre bloc.
13:44Donc, c'est vraiment essentiel qu'on réindustrialise le pays.
13:52Il est toujours en phase de désindustrialisation,
13:55parce que c'est la seule garantie de notre indépendance future.
14:00On est d'accord que c'est aussi un marché, le nucléaire,
14:02in fine, qui est franco-français ?
14:04C'est-à-dire que les entreprises choisies
14:06pour fournir les grands donneurs d'ordre
14:08sont forcément des entreprises françaises ?
14:10Il y a une préférence là-dessus, et c'est très bien,
14:12parce que nos clients sont français
14:15et le client du client est français.
14:16C'est moins de concurrence internationale sur ces domaines-là.
14:18C'est quand même important, moi, je trouve,
14:20qu'avant d'aller voir ailleurs,
14:22on essaye de bien travailler ensemble
14:24et de démontrer qu'on est capable de le faire ensemble.
14:26Parce qu'oublions pas une chose importante,
14:28pour moi aussi, c'est le respect du planning
14:29et le respect du calendrier.
14:31En France, on a besoin de démontrer,
14:33je pense, au monde aussi,
14:34que le futur programme EPR2 sera un succès
14:37dans le planning annoncé.
14:40Parce qu'il ne faut pas oublier que les Chinois,
14:41eux, ils mettent 70 mois à sortir un réacteur nucléaire.
14:44Nous, bon, par le passé,
14:45on n'a pas été très bons là-dessus.
14:47Je pense que c'est hyper important
14:48qu'on essaye de montrer au monde
14:50qu'on est capable de faire mieux.
14:52Non seulement bon du premier coup,
14:53mais dans le calendrier,
14:54pour après le vendre.
14:55Parce qu'aujourd'hui, effectivement,
14:56le contrat EPR2, c'est franco-français.
14:58Mais derrière, il faut imaginer,
15:00j'espère pour EDF,
15:01de vendre d'autres centrales,
15:03entre guillemets, à travers le monde.
15:04Et pour ça, il faudra effectivement démontrer.
15:06Cet EPR2, justement, du budget,
15:08il y a une mobilisation particulière
15:09Fusion 42 sur ce dossier-là.
15:11Oui, oui, absolument.
15:12On accompagne donc les entreprises,
15:14comme on a dit.
15:14On est en train d'écrire des offres
15:16pour accompagner les entreprises.
15:18Il y a une plateforme qui s'est mise en place,
15:21qui a été créée par la CCI de région
15:22et les CCI territoriales,
15:24qui s'appelle CCI Business.
15:26Elle est gratuite, elle est facile d'accès.
15:28Elle permet aux entreprises de s'inscrire
15:30et de se mettre en surveillance
15:32sur les appels d'offres qui vont sortir.
15:34Et de voir comment elles vont pouvoir,
15:36justement, s'inscrire dans tel ou tel projet.
15:41Donc ça, c'est important, ça existe.
15:43Il y a un chantier sur des offres
15:46qu'on est en train de construire
15:47qui est important aussi.
15:49Et je voudrais quand même apporter
15:51une petite précision à ce moment de l'émission.
15:53C'est-à-dire qu'il y a effectivement
15:54ces appels d'offres qui sont là
15:56autour du nucléaire
15:57pour des entreprises qui sont certifiées
15:59ou qui vont se faire certifier.
16:00Mais il y a aussi du travail
16:02pour d'autres entreprises
16:03qui ne sont pas du secteur du nucléaire.
16:05Il y a par exemple actuellement
16:07un appel d'offres qui court
16:08pour des fabrications de cuisine.
16:10Il va y avoir des tas d'aménagements
16:11autour de ce chantier immense.
16:14Donc nos entreprises
16:15qui font déjà du nucléaire
16:17seront présentes.
16:19Mais il y a aussi d'autres entreprises
16:20du territoire qui vont pouvoir participer.
16:22Ça, c'est important de le dire.
16:24Et on va pouvoir trouver ces informations
16:26sur la plateforme.
16:28CCI Business.
16:29Merci beaucoup.
16:29Je vous propose maintenant
16:30qu'on franchisse les portes
16:31de vos usines,
16:32de vos entreprises respectives.
16:34Messieurs, on va commencer par vous,
16:36Yannick Marcon,
16:37pour bien comprendre
16:38ce que représente l'eau nucléaire
16:39et ce qu'on fait dans la Loire
16:41très concrètement.
16:42Vous dirigez une entreprise centenaire
16:44créée par votre grand-père à Lorme,
16:46une cinquantaine de salariés aujourd'hui.
16:48Vous êtes spécialisé dans l'usinage
16:49de pièces de très grande dimension.
16:51Je vous laisse poursuivre
16:52la présentation de Pichon Mécanique à Lorme.
16:55Alors oui, effectivement,
16:56on fabrique des pièces
16:57de grande dimension.
16:58Alors, il faut imaginer,
16:59on parle en mètres et en tonnes.
17:01Donc, effectivement,
17:02nous, le transport évite un sujet.
17:05Typiquement, on essaye de trouver des clients,
17:08on va dire, à 10 km avant de faire 1000.
17:11Et c'est vrai que l'industrie nucléaire,
17:13les clients sont français.
17:14c'est vraiment pour nous, effectivement,
17:16un secteur hyper important à ce jour.
17:19Surtout qu'encore une fois,
17:19on fait de la pièce unitaire.
17:21Et nous, quand on fait de la pièce unitaire,
17:23un de nos soucis,
17:24c'est la visibilité,
17:26à moyen ou long terme.
17:28Et ça, très peu de secteurs aujourd'hui,
17:30à part le nucléaire,
17:31peuvent nous l'apporter,
17:32puisque ce qui est important dans le nucléaire,
17:34normalement, c'est la qualité de travail.
17:35Je vous l'avais dit.
17:36Donc, lorsqu'on fait bien notre travail,
17:37l'avantage, c'est qu'il y a quand même
17:38une notion de fidélité
17:39avec les clients qui font que...
17:42Tu reviens, concrètement.
17:43Donc, c'est facile de rester, c'est ça ?
17:46C'est un peu ça.
17:47Enfin, c'est facile de rester,
17:48sous réserve de bien faire son travail.
17:49Ça, c'est hyper important,
17:50parce qu'un autre sujet,
17:51attention, le nucléaire,
17:53c'est aussi une industrie
17:55où l'erreur peut coûter très cher.
17:57Je ne sais pas si on y reviendra.
17:57Heureusement que c'est un secteur exigeant.
17:59Mais en tout cas, voilà,
18:00il y a une notion de fidélité
18:01qui permet de se dire,
18:02si je fais bien mon travail,
18:03je ferai...
18:05Si je ne fais pas en lit,
18:06je ferai Graveline
18:07et in fine aussi le budget.
18:09Donc, la culture du zéro défaut
18:10est bien implantée
18:11chez Pichon Mécanique.
18:12Aujourd'hui,
18:13que représente le nucléaire
18:14dans votre chiffre d'affaires
18:15et quelle est la progression
18:17sur les dix dernières années,
18:18par exemple ?
18:19Alors, nous, aujourd'hui,
18:19on est quasiment à 50%
18:20du chiffre d'affaires
18:21qui tourne autour
18:22de 8 à 10 millions d'euros.
18:24C'était moins de 10 il y a 5 ans.
18:26Donc, effectivement,
18:27ça monte très vite en puissance.
18:29Ça va continuer à monter.
18:30Alors, j'aimerais que ça reste
18:31autour de 50%.
18:32Par contre, voilà,
18:34ce n'est pas facile.
18:34Pourquoi ?
18:34Parce qu'en plus,
18:35le nucléaire est très exigeant
18:36en termes de, je dirais,
18:39de demandes.
18:39Donc, en termes de staff aussi,
18:41il faut avoir, entre guillemets,
18:42cette notion en tête.
18:44Et lorsqu'on se staffe
18:45au niveau des improductifs,
18:46notamment pour répondre,
18:47parce qu'il y a beaucoup de papiers
18:49à produire dans le nucléaire,
18:50on ne va pas se mentir,
18:51d'autres secteurs d'activité
18:53qui n'en ont pas besoin
18:53n'ont pas forcément envie
18:54de payer pour ça.
18:55Donc, attention,
18:56le nucléaire est très demandeur à ça
18:57et j'invite à ceux
18:59qui veulent se lancer là-dedans
19:00à bien, effectivement,
19:01comprendre les exigences,
19:03d'où l'intérêt de Fusion 42
19:04et d'où les certifications.
19:05L'aspect normatif
19:05est très chronophage.
19:07Parce que derrière,
19:08ça demande des investissements,
19:10notamment humains,
19:10qui font que les autres secteurs
19:11risquent après potentiellement
19:13de dire,
19:13mais non,
19:13je n'ai pas envie de payer pour ça,
19:14je n'en ai pas besoin.
19:15Ça déshabille le reste
19:15de la production.
19:16Pascal ?
19:17Oui,
19:17on va être pour le nucléaire
19:21à peu près dans la même structure
19:22et la même façon de fonctionner
19:24que l'aéronautique.
19:26Pareil,
19:26on n'a pas le droit à l'erreur
19:27sur les PCIRO
19:28ou pour la défense.
19:32Donc on a cette vocation
19:36à travailler pour le nucléaire.
19:39Il faut démystifier aussi
19:40ce qu'est le nucléaire
19:42sur toutes les entreprises
19:46métallurgiques du secteur.
19:49Juste aussi pour replacer en perspective,
19:53sur la Loire,
19:54une partie de la Haute-Floire,
19:55c'est 1 200 entreprises.
19:57La métallurgie
19:57avec 25 000 emplois.
20:00Si on fait la moyenne,
20:01c'est 20 personnes par entreprise.
20:03On est dans des petites structures.
20:05Donc toutes ne pourront pas
20:07porter ces investissements
20:08dont par là il y a
20:10M. Marcon.
20:12et en revanche,
20:15certaines locomotives
20:16comme Pichon
20:18ou comme PSI,
20:21eux auront accès
20:22et redéclineront
20:24leur travail.
20:26Leur huissellement s'opère
20:27comme ça aussi.
20:28Et c'est comme ça
20:29qu'on fonctionne.
20:30Jacques Patras,
20:31votre entreprise,
20:32donc PSI,
20:32Précision Stéphanoise Industrie,
20:34le savoir-faire
20:35de la mécanique
20:35de Précision Stéphanoise.
20:36On est à l'inverse
20:37des très grosses pièces
20:39de Yannick Marcon
20:40pour Pichon Mécanique
20:41qui représente aujourd'hui
20:42présentez-nous votre entreprise
20:43et puis ce que représente
20:45le nucléaire
20:45dans votre activité.
20:47Donc PSI est une entreprise
20:48qui a 25 ans d'ancienneté,
20:52donc 2 800 000 euros
20:54de chiffre d'affaires
20:55pour 15 collaborateurs.
20:57Le marché du nucléaire
20:58représente 50%
20:59de notre activité
21:00et a vraiment,
21:02un peu comme Yannick,
21:03avec Pichon,
21:05sur les dernières années,
21:06on a vraiment pris
21:07des parts de marché
21:08extrêmement importantes.
21:10Comment on a fait ça ?
21:12En fait,
21:12on s'est structuré
21:13en mode projet,
21:14c'est-à-dire qu'on a créé
21:17déjà la fonction
21:18de chargé d'affaires
21:19de manière à pouvoir
21:21répondre aux appels d'offres.
21:23On a renforcé
21:24notre système qualité
21:25parce que,
21:25comme le disait Yannick,
21:27il y a énormément
21:27de documentation à faire,
21:30mais tout ça,
21:30on arrive à le vendre
21:31parce que ce secteur
21:35va demander,
21:37je dirais,
21:38une organisation
21:39et puis une documentation
21:41pour pouvoir répondre
21:45aux demandes des clients.
21:48Et c'est jouable
21:48à 15 salariés
21:49d'avoir des unités
21:50qui gèrent
21:51l'aspect normatif ?
21:52Il n'y a pas de souci,
21:53il faut juste
21:53bien s'organiser
21:54et surtout,
21:56nous,
21:56on prend des projets
21:57à plusieurs centaines
21:58de milliers d'euros,
21:59on ne sait pas tout faire.
22:01Par contre,
22:01on va utiliser
22:02les compétences du territoire
22:03de manière à aller chercher
22:05les bonnes compétences
22:07au bon moment
22:08pour répondre
22:10aux besoins du client.
22:14Ensuite,
22:14je voulais rebondir
22:15un petit peu
22:16sur ce qu'on disait
22:17tout à l'heure,
22:17il y a aussi
22:18de l'activité
22:19dans le nucléaire
22:20à l'international.
22:22Donc,
22:23nous,
22:23on a eu la chance
22:24de prendre
22:24un marché public
22:25important.
22:27Il y a vraiment
22:27des choses intéressantes
22:29à faire
22:29et nos clients
22:30sont en train
22:31aussi de s'implanter
22:32dans d'autres pays
22:34comme Framatome
22:35est en train
22:35de s'implanter
22:36aux Etats-Unis.
22:38Et ça,
22:39c'est la conséquence
22:40de la guerre
22:41en Ukraine,
22:43c'est ça ?
22:43C'est-à-dire
22:43qu'il y a un redéploiement
22:44des forces
22:45qui fait qu'on peut
22:46avoir de nouvelles ambitions ?
22:46Je pense qu'aujourd'hui,
22:47Framatome a vraiment
22:48une compétence
22:51extrêmement importante
22:52sur l'engineering
22:54pour fabriquer
22:55des équipements nucléaires.
22:57Après,
22:58c'est sûr que
22:59le contexte international
23:01fait qu'il y a
23:02des nouveaux besoins
23:03qui sont en train
23:04d'émerger
23:05et notamment
23:05un projet
23:06qui s'appelle VBR
23:07où là,
23:09toutes les centrales
23:11nucléaires
23:13d'Europe de l'Est
23:14pour l'instant
23:15achètent
23:16leurs combustibles
23:17à la Russie
23:19et donc
23:19l'État français
23:20a demandé
23:21à Framatome
23:22de pouvoir
23:23fabriquer
23:24du combustible
23:26de manière
23:26à ce que ces centrales
23:27ne soient plus dépendantes
23:28de sortir la Russie.
23:29Exactement.
23:30Merci beaucoup.
23:31On reviendra,
23:32vous nous expliquerez
23:32chacun une pièce
23:33que vous réalisez
23:34qui peut être un peu
23:34parlante pour nos
23:36téléspectateurs.
23:36Pascal Michaud,
23:37donc CEPM Industrie,
23:38un groupe d'une quarantaine
23:39de salariés,
23:40trois sites,
23:41dont deux à Saint-Pré-en-Jarré.
23:43Expliquez-nous
23:43l'entreprise
23:44et puis là aussi
23:45le marché du nucléaire.
23:47Assez vite s'il vous plaît
23:48parce qu'il nous reste
23:48assez peu de temps.
23:50C'est une entreprise
23:51que j'ai reprise
23:52en 2010,
23:54CEPM,
23:55puis en 2013
23:56des SHMP,
23:56puis en 2017
23:59SORIMP.
24:01On est une quarantaine
24:04de personnes.
24:05On est spécialisés
24:06dans la gestion
24:08de projets,
24:10dans l'usinage,
24:12dans le montage,
24:13la peinture,
24:15d'outillages spécifiques
24:16pour l'aéronautique,
24:18pour assembler
24:19des moteurs d'avion,
24:20pour assembler,
24:23étalonner
24:24des radars.
24:27Et notre activité
24:28aussi,
24:29elle est
24:30dans la réalisation
24:31d'un système mécanique
24:33que le client
24:33met directement
24:34sur ses produits.
24:36La défense,
24:37nous,
24:38ça représente 60%
24:39de notre chiffre d'affaires.
24:40On fait
24:41cumuler
24:438 millions et demi
24:44et
24:45le secteur nucléaire,
24:50pour l'instant,
24:51on est en train
24:52de souffler
24:52sur les braises,
24:53c'est 5%.
24:54Donc,
24:55on regarde l'avenir
24:57et
24:59le nucléaire,
25:01notre souhait,
25:01c'est de le faire grimper
25:02et
25:04aussi
25:05de faire
25:06ruisseler
25:07aussi
25:08toutes les affaires
25:09qu'on peut avoir
25:10sur nos
25:11partenaires
25:12qui n'ont pas
25:13la volonté
25:14d'être
25:14ISO 9001,
25:16EN 9100,
25:17ISO 19443.
25:18C'est-à-dire
25:19qu'on permet
25:20d'accéder au marché
25:21malgré son
25:22norme,
25:22forcément.
25:22Voilà,
25:23ces marchés,
25:24ils sont accessibles
25:25mais avec
25:25des réglementations,
25:27des normalisations
25:28qui sont
25:29assez sévères
25:30et qui sont lourdes
25:31à porter
25:32pour les petites structures.
25:33Je voudrais que vous me donniez
25:34tous les trois
25:34une pièce
25:35fabriquée par vous,
25:37chez vous,
25:37qui est utilisée,
25:39je ne sais pas,
25:40dans les centrales nucléaires,
25:40dans les réacteurs,
25:41etc.
25:41Qu'est-ce que vous produisez
25:42dont on peut parler
25:43ici aujourd'hui
25:44qui soit assez parlant
25:44pour les gens
25:45qui nous regardent ?
25:46Pour ma part,
25:48c'est du côté
25:49framatome,
25:50donc des barres
25:52d'uranium
25:53qui émettent
25:55à l'intérieur
25:55des cuves.
25:56On fabrique
25:57des outillages
25:58qui servent
25:59à étalonner
26:00les espaces
26:01entre chaque
26:01barre d'uranium.
26:03Très bien,
26:04merci beaucoup.
26:04Jacques ?
26:05Nous,
26:06on est en train
26:06de se spécialiser
26:07dans ce qu'on appelle
26:08un grappin
26:09de manutention.
26:10C'est un élément
26:11de levage
26:13qui sert
26:13à manipuler
26:15des éléments
26:15combustibles.
26:17Donc,
26:18en fait,
26:19ces équipements
26:20sont entre
26:22le crochet
26:22du pont roulant
26:23et puis
26:24l'élément
26:24combustible
26:25qui est un espèce
26:25de gros fagot
26:26qui fait 3 mètres
26:27de haut.
26:28Et donc,
26:28le grappin
26:28va venir
26:29attraper
26:30l'élément
26:31combustible
26:32pour le manipuler
26:33soit lorsqu'il est
26:35stocké,
26:37soit pendant
26:37le cycle
26:38de fabrication
26:39de l'élément
26:40combustible.
26:41Merci beaucoup.
26:42Et vous,
26:42Yannick Marcon ?
26:43Pichon Mécanique ?
26:44Une de nos jolies
26:45pièces,
26:45c'est pour
26:46Arabelle Solutions
26:47à Belfort,
26:48ancien monde GII,
26:49où on fabrique
26:49les châssis
26:50mécanos soudés
26:51qui supportent
26:52l'arbre de turbine
26:53lorsqu'il est en rotation
26:54pour,
26:54donc,
26:54effectivement,
26:55créer l'électricité
26:56à base de vapeur
26:57issue de l'îlot nucléaire.
27:00Merci beaucoup.
27:00Nous allons passer
27:01à la suite
27:01de cette émission.
27:02Je vais remercier
27:02Yannick Marcon,
27:03Pichon Mécanique
27:04et Jacques Patra,
27:05PSI,
27:06d'avoir participé
27:06à cette émission.
27:08On va tout de suite
27:08parler financement
27:11parce que c'est important
27:13la deuxième partie
27:14de cette table ronde.
27:18On comprend bien,
27:19donc,
27:19on l'a vu que la Loire
27:20disposait d'entreprises
27:21solides et structurées,
27:22capables de se positionner
27:23et déjà positionnées.
27:24On a compris
27:25l'esprit collectif
27:26de Fusion 42.
27:27Dans cette deuxième partie,
27:28nous allons voir
27:29comment le crédit agricole
27:30Loire-Aute-Loire
27:30et les banques en général
27:32accompagnent
27:32la relance industrielle,
27:35la relance du nucléaire
27:36pour les entreprises
27:36du territoire
27:37et comment la recherche
27:38et la formation,
27:39c'est aussi un point fort
27:40de notre territoire
27:41grâce à un témoignage
27:42de l'École des mines.
27:42J'ai le plaisir d'accueillir
27:43sur ce plateau
27:44Marion Tessier,
27:45chargée d'affaires spécialisée
27:46dans les filières stratégiques
27:48au crédit agricole
27:49Loire-Aute-Loire.
27:50Marion Tessier,
27:50bonjour,
27:51bienvenue.
27:51Bonjour,
27:52et face à vous,
27:53Anna Camérao,
27:53directrice du centre SPIN
27:55à l'École des mines
27:56de Saint-Etienne.
27:57Merci beaucoup
27:57de venir nous voir aujourd'hui.
27:59Vous allez nous présenter
27:59la recherche qui se fait ici
28:01à Saint-Etienne-Corpore-Fauriel
28:02dans les locaux
28:02de l'École des mines
28:03avec votre centre de recherche.
28:05Pour commencer,
28:05on va commencer par
28:06les financements
28:07parce qu'évidemment,
28:08il faut financer
28:10le développement,
28:11les activités,
28:12les entreprises
28:12qui se lancent
28:13dans ce secteur.
28:14Alors,
28:14ce qui est intéressant,
28:14c'est que la caisse régionale
28:16du crédit agricole
28:17Loire-Aute-Loire
28:18a développé
28:18une vraie acculturation
28:19dans les domaines stratégiques,
28:20notamment le nucléaire
28:22que vous représentez,
28:23Marion Tessier,
28:23parce que vous êtes chargée
28:24d'affaires spécifiquement
28:26pour ces clients-là.
28:27Tout à fait ça.
28:28Il y a quelques mois,
28:29la caisse régionale
28:30Loire-Aute-Loire
28:31du crédit agricole
28:33a fait quelques constats
28:34assez majeurs,
28:35à la fois que les secteurs
28:37du nucléaire,
28:38de la défense
28:38et de l'aéronautique,
28:39notamment,
28:41étaient des secteurs
28:41porteurs,
28:42dynamiques,
28:43avec des perspectives
28:43favorables.
28:45Et que le second constat,
28:47c'est qu'on a pas mal
28:48de PME et d'ETI
28:49sur notre territoire.
28:51Étant un acteur
28:52de territoire,
28:53justement,
28:53c'est dans notre ADN
28:54d'accompagner
28:55nos clients
28:57et nos futurs clients
28:58dans la concrétisation
29:01de leur projet.
29:04Donc,
29:05ce sont des secteurs
29:05en plus hyper spécifiques.
29:07C'est-à-dire qu'il y a
29:07une manière particulière
29:09de travailler
29:09avec les industries
29:11qui se lancent
29:11dans ces secteurs stratégiques.
29:13Exactement.
29:14C'est des secteurs
29:15qui vont générer
29:16plusieurs...
29:18qui sont très favorables,
29:20qui ont des belles perspectives,
29:21mais qui génèrent,
29:22en effet,
29:23plusieurs problématiques
29:24à surmonter.
29:25Et une fois que c'est surmonté,
29:26les perspectives sont belles.
29:28Mais,
29:28comme on l'a dit tout à l'heure,
29:30il y a des...
29:31des...
29:33Comment dire ?
29:34Il y a des barrières
29:35à l'entrée.
29:36Et ces barrières à l'entrée,
29:37on va retrouver notamment
29:38tout ce qui va être
29:39financement du parc machine.
29:41Il y a des investissements
29:42matériels
29:43qui sont conséquents
29:43à faire,
29:44mais il y a également
29:45toute la partie qualité,
29:46certification à passer
29:47et ça ne se fait pas
29:48du jour au lendemain.
29:49Donc,
29:49il faut un accompagnement
29:50à la fois
29:51avec l'État,
29:53par exemple,
29:54mais également
29:54les partenaires bancaires.
29:56Et c'est là où nous,
29:57on rentre en jeu.
29:58Ce qui est intéressant,
29:59c'est que vous vous êtes
29:59acculturé au nucléaire,
30:00c'est-à-dire en interne
30:01au sein de la caisse régionale.
30:02Vous avez décidé
30:03de vous former
30:04au secteur nucléaire.
30:06Bon,
30:06grâce évidemment
30:07à l'ISTP Europe
30:08qui est un spécialiste
30:09dans l'agglomération
30:10Cephanos de la formation.
30:12C'est peut-être important
30:12de s'acculturer comme ça
30:13pour pouvoir être performant
30:14auprès des clients ?
30:15C'est incontournable
30:17aujourd'hui.
30:18C'est-à-dire qu'il faut
30:19qu'on appréhende
30:20en tant que partenaire bancaire
30:21et qu'on comprenne
30:22ce que ça signifie
30:23pour nos clients,
30:24leur quotidien,
30:24leurs besoins.
30:25Et sur ces marchés,
30:26notamment,
30:27on est obligé
30:28de se former,
30:29nous,
30:29en interne,
30:30pour pouvoir prendre
30:30des décisions
30:31les plus éclairées possibles
30:33dans les demandes
30:34de financement,
30:34par exemple,
30:35et dans l'accompagnement
30:36au quotidien.
30:37Irène Brouille,
30:38je vois que vous vous acquiescez
30:39à ce que vous parlez aussi.
30:40Oui, je trouve ça
30:40vraiment très intéressant
30:41d'avoir des partenaires financiers
30:45qui s'intéressent
30:46à des activités
30:48un petit peu particulières
30:50pour bien comprendre
30:51le fonctionnement
30:53de tout ça
30:53parce que,
30:53comme vous l'avez très bien dit,
30:55moi,
30:55je voudrais rajouter aussi
30:56que dans ce type d'activité,
30:58on a des trésoreries
31:00qui ont des temps longs
31:01entre le moment
31:02où on va décaisser
31:03pour acheter
31:03la matière première,
31:05où on va faire les essais,
31:06où on va fabriquer,
31:07où on va livrer le client,
31:09se faire payer du client.
31:11Voilà,
31:11c'est du temps long,
31:12c'est ce qu'on appelle
31:13du temps long en trésorerie.
31:14Et avoir un partenaire financier
31:16qui comprend cette activité
31:18et qui va comprendre
31:19à un moment
31:20les problématiques
31:20du chef d'entreprise,
31:22c'est primordial.
31:23Et voilà,
31:23félicitations,
31:24bravo.
31:25Financièrement,
31:26c'est compliqué,
31:26c'est un secteur compliqué,
31:27on en a un peu parlé.
31:29Pascal Michaud,
31:29quels sont les principaux,
31:30les gros défis
31:31en termes de financement ?
31:33Les financements,
31:34on est des entreprises
31:36très capitalistiques,
31:37comme le rappelait Marion,
31:40acheter des machines aussi,
31:41c'est des centaines
31:42de milliers d'euros à la fois.
31:44Il y a cette anticipation
31:47au niveau du matériel,
31:49mais aussi,
31:50et surtout,
31:51c'est ce qui fait
31:51la richesse de notre territoire,
31:53sur la qualité des compagnons
31:55et des gens
31:56qui vont travailler avec nous.
31:57et les formations sont longues.
31:59Avant qu'il y ait une rentabilité,
32:03il faut vraiment miser
32:05sur l'avenir.
32:06On a besoin de financements
32:08aussi importants pour ça.
32:09C'est des financements longs,
32:11parce que le temps industriel,
32:13c'est un temps long.
32:14On raisonne sur 6-7 ans.
32:19Et c'est aussi une caractéristique
32:22des entreprises du territoire.
32:25c'est qu'on est encore
32:28des entrepreneurs
32:29qui prennent beaucoup de risques.
32:31Vous l'accompagnez,
32:32comment vous couvrez,
32:33vous, la prise de risque
32:34et ses investissements
32:35sur le temps long ?
32:36J'imagine que c'est aussi
32:38une certaine mentalité
32:39qu'il faut avoir.
32:40C'est un pari que vous faites
32:41au Crédit Agricole.
32:43Oui, c'est vrai.
32:43Après, de toute façon,
32:44c'est dans notre ADN
32:45d'accompagner nos clients
32:46et justement,
32:47par la compréhension des enjeux,
32:49il faut qu'on adapte aussi
32:50notre offre.
32:51C'est impossible de faire autrement
32:53parce qu'aujourd'hui,
32:54notamment sur le nucléaire,
32:55on vient de le dire,
32:57les temps sont longs
32:59et il y a souvent
32:59des investissements
33:00à faire au préalable
33:02pour pouvoir espérer
33:03recevoir des commandes.
33:05Ces commandes n'arriveront...
33:06On fait l'investissement,
33:06nos clients font l'investissement,
33:08on le finance,
33:09mais en soi,
33:10le chiffre d'affaires
33:11n'arrivera peut-être pas
33:12avant un an,
33:12deux ans, trois ans.
33:14Et la montée en puissance,
33:15en plus,
33:15sur ces marchés-là,
33:17arrive également
33:17sur plusieurs années.
33:19C'est-à-dire que
33:20ce n'est pas linéaire.
33:21Et donc,
33:21c'est à nous,
33:22là,
33:23de savoir dire
33:23« Bon,
33:24eh bien,
33:25on peut vous proposer,
33:26par exemple,
33:26du différé,
33:27des durées d'amortissement
33:28plus longues,
33:29et le but,
33:29c'est de pouvoir répondre
33:30comme ça au mieux
33:31aux besoins de nos clients. »
33:33Sur le court terme,
33:33c'est pareil.
33:34Le but,
33:34c'est également
33:35d'accompagner au quotidien
33:36parce qu'au-delà
33:37des investissements
33:39au moyen terme,
33:40il y a le quotidien,
33:40il y a la trésorerie
33:41de tous les jours.
33:42Et ça,
33:42c'est un vrai sujet
33:43aujourd'hui
33:43qu'on essaye d'appréhender
33:45et on essaye également
33:46d'accompagner nos clients
33:48et de leur rappeler
33:50à chaque fois qu'on les voit,
33:51de leur dire
33:52« Est-ce que vous avez pensé
33:53à votre trésorerie ?
33:54C'est bien d'anticiper ? »
33:55Et c'est là
33:56où notre valeur ajoutée
33:57aussi en tant que partenaire bancaire.
33:59Je voudrais que vous nous parliez
33:59du fonds d'investissement
34:00pour la souveraineté industrielle,
34:02un fonds d'investissement
34:03créé ici,
34:04localement.
34:05Ça,
34:05c'est une singularité.
34:06Ça veut bien dire
34:06qu'il y a un vrai élan local
34:08autour du nucléaire,
34:10notamment,
34:10mais des secteurs stratégiques.
34:11Oui,
34:11bien sûr.
34:12La caisse régionale
34:13Loire-Haute-Loire est forte
34:14de ses fonds propres
34:16et de sa solidité
34:17et elle a la volonté
34:18de pouvoir accompagner
34:20à la fois sur
34:21ce qu'on appelle
34:21du bas de bilan,
34:22du moyen terme,
34:23des financements court terme,
34:24mais aussi sur la partie
34:26fonds propres.
34:27Et c'est là
34:27où le fonds a été doté,
34:30a été créé,
34:31doté de 12 millions d'euros
34:32et a pour objectif
34:33d'accompagner nos clients
34:34dans la souveraineté industrielle.
34:37Donc,
34:37nous accompagnons nos clients
34:38lorsqu'il y a
34:39des sujets
34:40de fonds propres
34:41et nous leur faisons confiance
34:42et ils nous font confiance
34:44sur cette partie-là.
34:45Merci beaucoup,
34:47Marion Tessier,
34:47pour ces explications.
34:49Irène Breuil,
34:49pour parler d'accompagnement,
34:50alors,
34:51on va revenir un peu
34:51à ce que nous disions
34:52tout à l'heure,
34:52Fusion 42,
34:53mais il y a un accompagnement financier,
34:54c'est-à-dire avec des partenaires
34:56comme vous,
34:56Marion Tessier,
34:57le partenariat,
34:58la mise en place
34:59de la Chambre des commerciers
35:00et d'industrie
35:00de Fusion 42.
35:02On prend par la main
35:02les entreprises.
35:03Qu'est-ce qui se passe
35:04dans les prochaines semaines,
35:04dans les prochains mois ?
35:06Qu'est-ce qui va se passer
35:07pour Fusion 42 ?
35:08Qu'est-ce qui va se passer ?
35:09On va déjà identifier,
35:12on va dire,
35:12un peu le besoin
35:13de l'entreprise,
35:14quelles sont ses problématiques,
35:16là où elle se situe,
35:17peut-être faire des audits,
35:18échanger avec le chef d'entreprise
35:20et voir comment on peut
35:21l'accompagner
35:22de la meilleure façon possible.
35:25Et ces premières questions
35:26qu'on aura posées aussi
35:27vont nous permettre
35:28de créer des offres,
35:29des offres qui vont répondre
35:32le plus possible à la demande.
35:34et puis ce que nous aimons faire
35:36nous aussi à la Chambre de commerce,
35:38c'est organiser des événements.
35:40Ce que nous avons fait
35:41en septembre, par exemple,
35:43nous avons fait une table ronde
35:44avec trois entreprises
35:45du territoire
35:46qui déjà avaient accès
35:48au nucléaire,
35:50pouvaient parler
35:50de leur expérience du nucléaire,
35:52expliquer comment elles étaient
35:53montées en compétence
35:54et encourager les chefs
35:56d'entreprise qui étaient là
35:57à poser des questions,
35:59à voir comment il allait être possible
36:01pour eux aussi
36:02d'accéder à ce type de marché
36:04si leur entreprise était
36:06susceptible d'eux
36:08et avait envie de le faire.
36:10Donc il y a cette partie-là
36:11où on discute beaucoup,
36:12on échange,
36:13on crée des événements,
36:14on accompagne,
36:15on crée des offres.
36:17On a un prochain événement
36:18qui aura lieu en décembre
36:21à la CCI à Saint-Etienne
36:22où on va mettre
36:24à peu près sur le même profil
36:26que l'événement précédent
36:27mais un peu différemment quand même
36:29en relation des acheteurs
36:31et des entreprises
36:34et des prescripteurs.
36:35Donc les prescripteurs
36:36seront EDF,
36:37Ramato,
36:37Morano,
36:38etc.
36:38Et ça va permettre
36:39à nos entreprises
36:40d'entrer en contact
36:42le plus rapidement possible
36:43et charge à nous
36:44après au sein de Fusion 42
36:46d'organiser
36:47tout ce qu'on doit organiser
36:48pour que nos entreprises
36:50aient les meilleurs outils en main
36:51pour pouvoir accéder
36:52à ces marchés.
36:52Une centaine d'entreprises,
36:53une centaine de partenaires
36:54aujourd'hui au sein de Fusion 42,
36:55c'est ça ?
36:56Oui, c'est ça.
36:56On a identifié
36:57une centaine d'entreprises
36:58qui travaillaient déjà
36:59dans le nucléaire
37:00et qui vont devenir
37:02adhérentes de Fusion 42
37:03puisque les statuts
37:04sont en train
37:04de se finaliser.
37:06Marion Tessier,
37:06on va peut-être
37:07juste 30 petites secondes
37:08sur l'assurance,
37:10les assurances.
37:11C'est un secteur
37:12aussi très compliqué à assurer.
37:14Oui,
37:14c'est quelque chose
37:15qu'on remarque
37:15lorsqu'on échange
37:17avec les dirigeants.
37:18Aujourd'hui,
37:19même si c'est un secteur
37:21en effet en croissance,
37:22il y a un besoin
37:23de s'adapter
37:24et ça,
37:26c'est le cas
37:26pour tous les partenaires
37:27bancaires,
37:27y compris partenaires
37:29bancaires et assureurs.
37:31Et donc,
37:31en effet,
37:31l'assurance est un enjeu majeur
37:33pour les dirigeants
37:34aujourd'hui
37:35sur ces milieux-là,
37:36notamment
37:37cybersécurité
37:38et puis
37:39multirisque entreprise.
37:41Voilà,
37:41il y a beaucoup de sujets
37:42et c'est compliqué,
37:43mais bien accompagné,
37:45ça se passera bien.
37:47Merci.
37:49Nous allons parler
37:50recherche à présent
37:51après avoir parlé
37:52financement,
37:52après vous avoir présenté
37:53des entreprises.
37:55Il faut savoir
37:55que sur le terrain,
37:56il y a des chercheurs
37:57qui travaillent
37:58et plus particulièrement
38:00Anna Camérao
38:01qui dirige
38:01le centre de recherche
38:02SPIN,
38:03le centre des sciences
38:04des processus
38:05industriels et naturels.
38:06Bonjour Anna Camérao,
38:07bienvenue dans cette émission.
38:08Bonjour.
38:09Donc un centre de recherche
38:11issu de l'école des mines
38:13de Saint-Etienne,
38:14une des fiertés,
38:14un des fleurons
38:15de la formation
38:16et de la recherche
38:16dans le département
38:18en France
38:18et évidemment
38:19à Saint-Etienne.
38:21Vous allez déjà
38:21nous présenter
38:22votre centre de recherche,
38:23ce que vous y faites
38:24et on fera un focus
38:25ensuite sur le nucléaire
38:26parce que c'est intéressant
38:27de savoir qu'aussi
38:27on fait de la recherche
38:28autour de ce secteur stratégique
38:30qu'est le nucléaire
38:30dont on parle aujourd'hui.
38:32Alors mine Saint-Etienne
38:33est présente justement
38:34dans l'innovation
38:35et dans la recherche
38:36de tout ce qui est
38:37en lien avec la filière nucléaire
38:39au travers des travaux
38:42de deux parmi les cinq
38:43centres de recherche
38:44de l'école,
38:44donc le centre SPIN
38:46et le centre SMS
38:46qui travaillent
38:47sur les matériaux
38:48et sur les procédés.
38:49Le centre SMS
38:51travaille sur tout ce qui est
38:52matériaux avancés
38:53pour la durabilité,
38:55la fiabilité
38:56et aussi tout ce qui est
38:58performance
38:59des installations nucléaires.
39:01Et puis le centre SPIN
39:02travaille sur le cycle
39:03de combustible nucléaire
39:05de tout ce qui...
39:07Donc dans deux parties,
39:08une partie qui va de la mine
39:10jusqu'au combustible
39:11et puis une autre partie
39:13qui va du combustible usé
39:15jusqu'à le recyclage
39:17et au stockage
39:19de ce combustible-là.
39:20Donc on travaille vraiment
39:21sur les grands défis
39:22de demain
39:22pour les centrales
39:24et la manière
39:24dont on utilise le combustible
39:25pour l'optimiser
39:26le plus possible ?
39:27Exactement.
39:29Nous nous appuyons sur...
39:31Et nous nous plaçons
39:32à mi-chemin
39:33entre la recherche fondamentale
39:34et la recherche appliquée.
39:36Mais en termes d'échelle,
39:38on vient de voir des images
39:39d'une plateforme
39:41que nous avons
39:41dans le centre SPIN
39:42où sont présentes
39:44l'ensemble
39:45des opérations nécessaires
39:46à la transformation
39:47de la poudre
39:47pour devenir le combustible.
39:51Nous avons aussi
39:52une collaboration
39:53avec la plateforme Manutech
39:55tout ce qui est fabrication
39:56additive
39:56pour des pièces métalliques
39:58en fait
39:58pour des utilisations
40:03aussi dans les installations
40:04nucléaires.
40:06On a des collaborations
40:07fortes
40:08avec des donneurs d'ordre
40:09en fait dans le secteur.
40:10Donc,
40:11notamment avec Orano,
40:13nous avons une convention
40:14cadre pluriannuelle
40:16sur le cycle de combustible.
40:18Avec EDF
40:18et Framatome,
40:19nous avons une chaire
40:20qui s'appelle CIRA
40:21sur tout ce qui est
40:23on va dire
40:25analyse
40:26de la durabilité
40:28des installations nucléaires,
40:30des matériaux en fait
40:31qui concernent aussi
40:33de sa corrosion
40:33et l'objectif
40:35c'est de pouvoir
40:36aller au-delà
40:36des 40 ans prévus
40:37pour les installations nucléaires
40:38ce qui est le plus habituel
40:39et après
40:41on a
40:42aussi des collaborations
40:45sur tout ce qui est nouveau
40:46les SMR
40:47donc les nouveaux
40:48petits réacteurs nucléaires
40:49qui sont à l'échelle
40:50des territoires
40:51notamment sur tout ce qui est
40:52nouveaux matériaux.
40:53Et on vous sollicite
40:54c'est-à-dire
40:54c'est des travaux de recherche
40:55qu'on vous commande
40:57pour suivre la stratégie nationale ?
40:59Tout à fait
40:59donc au niveau national
41:00et même au niveau régional
41:01nous avons eu un projet
41:03avec l'entreprise Silean
41:04sur tout ce qui est
41:06aujourd'hui
41:06tout ce qui est
41:07vision industrielle
41:08est très utilisé
41:09et il est nécessaire
41:11de faire justement
41:12l'analyse de ces images-là
41:13pour pouvoir
41:14les utiliser
41:15comme un outil de gestion
41:17justement
41:17de la filière déchets.
41:19Pour parler de la formation
41:20parce qu'évidemment
41:21on l'a vu
41:21les opportunités sont énormes
41:23il faudra recruter
41:24des centaines
41:26et des centaines
41:26de collaborateurs
41:27aujourd'hui l'école des mines
41:29vous formez des ingénieurs
41:30dans le domaine du nucléaire
41:31notamment
41:31est-ce qu'on a une idée
41:32des cohortes d'ingénieurs
41:34qui sortent de vos murs
41:36et qui intègrent ensuite
41:37la filière nucléaire française ?
41:38On dirait
41:40entre 100 et 150
41:41en fait chaque année
41:42qui vont intégrer
41:43justement
41:44les métiers
41:44dans le nucléaire
41:45au travers
41:47de différents types
41:48de diplômes
41:48en fait
41:49notamment
41:50le diplôme
41:51génie des installations nucléaires
41:53en partenariat
41:54avec notre partenaire
41:55ISTP
41:55donc là
41:58pour suivre justement
41:59cette demande
42:00de plus
42:01de professionnels
42:02dans la filière
42:03nous avons augmenté
42:05de 30%
42:05justement
42:06les effectifs
42:06de cette formation
42:07en 2024
42:08donc ils ne sont pas encore
42:09sortis
42:10mais d'ici un an et demi
42:11ils seront
42:11sous le marché du travail
42:13aussi
42:15nous avons
42:17des collaborations
42:18et des doubles diplômes
42:20au niveau
42:20de tout ce qui est
42:21étudiants
42:24non salariés
42:26on a un diplôme
42:28avec l'INSTN
42:28et le CEA
42:29en fait
42:29qui est aussi
42:30un partenaire
42:31et puis après aussi
42:33comme nous travaillons
42:34avec
42:34sur la recherche
42:36sur des sujets
42:38en lien avec
42:38le nucléaire
42:39nous avons aussi
42:39des docteurs
42:40des ingénieurs docteurs
42:42qui vont intégrer
42:43cette filière là
42:44avec une expertise
42:45beaucoup plus poussée
42:46beaucoup plus précise
42:47sur certains aspects
42:47est-ce que vous avez
42:48une pression supplémentaire
42:49au vu de ce qu'on vient
42:50de se dire
42:50de la stratégie nationale
42:51est-ce que vous avez
42:52une pression supplémentaire
42:53pour aller plus vite
42:54et que la France
42:55conserve un lead
42:57au niveau international
42:57en termes de recherche
42:58autour du nucléaire
42:59vous sentez cette pression là
43:00ou pas ?
43:00Oui
43:00nous sommes conscients
43:01qu'en fait
43:02le milieu de l'académique
43:05de l'enseignement
43:05et de la recherche
43:06il a une place
43:07dans l'innovation
43:08dans la formation
43:12et donc du coup
43:13on doit être
43:14on va dire
43:16actif et dynamique
43:17pour suivre
43:17cette évolution là
43:19pour pouvoir répondre
43:20à la demande
43:21donc oui
43:22on a de la pression
43:23merci beaucoup
43:25et bien mesdames et messieurs
43:27il est temps
43:27de conclure cette émission
43:28nous sommes arrivés
43:29au terme
43:30de cette première table ronde
43:32consacrée donc
43:32à la relance
43:34du nucléaire
43:35et la place
43:36que peut y prendre la Loire
43:36je voudrais vous remercier
43:37pour ces échanges intéressants
43:38et puis pour cette grande
43:39cohésion autour
43:41de Fusion 42
43:42plusieurs d'entre vous
43:43enfin tous je crois
43:44seront présents
43:44au World Nuclear Exhibition 2025
43:47dans quelques jours
43:48début novembre
43:48au Parc des Expos
43:49de Paris-Ville-Pinte
43:51donc pour continuer
43:52à vendre
43:53la destination
43:54Loire
43:55dans le monde du nucléaire
43:56merci mille fois
43:57à tous nos invités
43:58pour leur témoignage précieux
43:59à nos partenaires
44:00à toutes les équipes
44:01de TL7 Business
44:02Madame et compagnie
44:03pour la réalisation
44:04de cette émission
44:05la Loire a toujours
44:06su anticiper
44:07les mutations industrielles
44:08s'adapter
44:09être agile
44:09on voit qu'elle est encore
44:10en pointe
44:11en ce qui concerne
44:12le nucléaire
44:13nous aurons l'occasion
44:13de reparler
44:14d'autres sujets stratégiques
44:16et hyper importants
44:16dans le département
44:17à l'occasion
44:17d'autres tables rondes
44:19je vous remercie
44:19mille fois
44:20de nous avoir suivis
44:21on se retrouve très bientôt
44:22pour une nouvelle table ronde
44:23à bientôt
44:23Les tables rondes
44:39by TL7 Business
44:40avec l'IAE Saint-Etienne
44:42l'école de management universitaire
44:44qui forme les managers
44:45de demain
44:46pour une nouvelle table ronde
44:48pour une nouvelle table ronde

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