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  • il y a 1 jour
Mardi 9 décembre, une opération «d'ampleur» contre les narcotrafiquants a été effectuée à Marseille avec la mobilisation de 1.500 agents. «Nous ne souhaitons pas laisser les narcotrafiquants tenir le terrain», a souligné le préfet des Bouches-du-Rhône, Jacques Witkowski. Pour Mohamed Benmeddour, médiateur dans les quartiers nord, il ne s'agit que d'une «opération de com'» alors que des «innocents meurent tous les jours».

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Transcription
00:00On va dire que c'est une intervention extraordinaire, un coup de communication phénoménal.
00:06Mais en réalité, que s'est-il passé ? C'est une opération comme tant d'autres.
00:12Je reviens toujours aux opérations précédentes, opérations Brenus, XXL, etc., Placnet, ce que vous voulez.
00:19Mais l'envers du décor, je vais vous raconter ce qui s'est passé hier.
00:22Je passe, je rencontre des policiers. C'est vrai que la ville était minée, elle était quadrillée.
00:26Ce n'est pas possible de se dépasser sans croiser une patrouille de police.
00:30Je dis alors, la pêche est bonne ?
00:33Il me dit, M. Benmedou, vous parlez.
00:35En réalité, sur les 79 interpellations, sur la quasi-totalité, c'était lié à des défauts d'assurance, des défauts de permis, délai routier.
00:46Et pour certains, des suspicions de trafic de supéfiants.
00:52Et à la fin, il me dit, mais de toute façon, là, ça y est, on est en verre bouquet.
00:57Même si on interpelle, il faut qu'on trouve une place quelque part.
01:01Les gardes à vue étaient pleines.
01:03Donc, il y a des policiers qui étaient avec des gardes à vue et qui tournaient dans le tour Marseille au nord et au sud pour trouver une place.
01:10Et vous avez des officiers de police judiciaire.
01:12Jusqu'à maintenant, là, maintenant, les policiers ne peuvent plus bouger parce qu'avec tout ce qui s'est passé, ils sont...
01:16C'est intéressant ce que vous nous dites, Mohamed, parce que ça rejoint exactement ce que nous a dit Bruno Bartosetti juste avant,
01:21en disant s'encombre tous les services et parce qu'il y a trop de gardes à vue.
01:26Comme quoi, c'est vrai ce que vous nous dites, parce que c'est ce que nous a dit Bruno Bartosetti.
01:29Et il nous a expliqué qu'en plus que la pêche, elle n'était pas exceptionnelle.
01:33Voilà, il n'a pas dit que c'était naze parce qu'il dit ça avec élégance, contrairement à moi.
01:37Mais bon, en tout cas, ce n'était pas terrible, on va dire.
01:39Jean-Marc, 1 500 personnes, 1 500 policiers venus de toute la phrase.
01:44On compte le prix du péage, du gasoil, etc.
01:47Pour une saisie quoi ?
01:48Pour une saisie de quelques pochons de coq et un peu de bœuf et un peu de chute.
01:53Mais ça, ce qu'on a saisi hier, ce que les gradés avec le préfet ont exhibé hier face caméra,
01:59c'est ce que va saisir un policier lambda du terrain qui connaît par cœur son territoire.
02:05Le problème, il n'est pas là.
02:06C'est que le problème, on a la venue, vous l'avez dit, du président de la République.
02:10Le préfet, fraîchement nommé, parce que tous les six mois, on change de préfet.
02:14On est au troisième préfet de région et au troisième préfet à l'égalité des chances.
02:19Le seul qui avait mis les mains dans les cambouilles, je le dis toujours, c'est M. Sibillon.
02:22Et à Marseille, quand quelqu'un met le doigt où il ne faut pas, on les veste.
02:27Depuis, il est chez lui et on ne l'a plus nommé.
02:30Pour vous dire la situation.
02:32Donc déjà, il faut qu'on ait une situation au niveau du corps d'État, au niveau du corps préfectoral, qui soit stable.
02:39On ne peut pas travailler avec une personne fraîchement nommée tous les six mois.
02:44Et vous parliez du plan Marseille-en-Grand.
02:46Le plan Marseille-en-Grand, n'oubliez pas, j'ai été le premier à interpeller le président de la République en 2021,
02:50où je lui ai dit qu'il va falloir mettre un suivi absolument et miser sur l'éducation.
02:53Parce que je savais pertinemment qu'il allait y avoir des opérations de communication et ceci et cela.
02:59Et derrière, ça allait repousser quatre ans après où nous sommes.
03:03On en est où, là, à l'heure actuelle ?
03:05On n'a pas des innocents qui meurent tous les jours ?
03:07On n'a pas des victimes collatérales ?
03:09Donc voilà la résultante de cette politique actuelle.
03:13Sous-titrage Société Radio-Canada
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