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  • il y a 8 minutes
Le rachat d’EA par le fonds souverain saoudien, la stigmatisation des gamers à chaque campagne électorale ou encore l’identité du vainqueur des Game Awards… “Le jeu vidéo n’est pas une affaire de vie ou de mort, c’est bien plus que cela”, nous aurait dit le légendaire entraîneur de football Bill Shankly. Olivier Mauco, président de Game in Society, nous explique pourquoi l’aphorisme peut s’appliquer à ce que vous faites avec vos manettes…

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Transcription
00:00Le jeu vidéo, ce n'est pas une affaire de vie ou de mort, c'est bien plus que ça.
00:03Le rachat d'eA Sports, c'est vraiment un gros sujet qui dépasse le jeu vidéo.
00:07On est vraiment dans de la politique pure et dure.
00:09On a l'Arabie Saoudite qui met à bien sa vision 2030, faire du jeu vidéo,
00:14un outil de soft power, un outil de communication, un outil aussi en interne
00:18pour ces populations qui sont jeunes, qui font un tournant sur le numérique à fond grâce au gaming.
00:23Et puis c'est aussi un moyen d'exister au niveau international,
00:26notamment avec le rachat d'eA qui est l'un des plus gros éditeurs mondiaux.
00:30Le narratif qui court, c'est c'est un nouveau pays qui a un rôle fondamental sur la classe internationale
00:36au niveau global et qui va vraiment être un acteur majeur de la pop culture.
00:39On le voit avec notamment les différents parcs d'attractions qu'ils mettent en place,
00:43que ce soit le parc d'attractions Dragon Ball, que ce soit le jeu vidéo,
00:46ils ont décidé de toucher toute la jeunesse mondiale grâce à la pop culture et le gaming.
00:50Alors 2026, grosse année électorale, on pense notamment aux midterms américains.
00:54En quoi ça concerne le jeu vidéo ?
00:56C'est finalement assez simple si on regarde dans le rétro.
00:59On a eu une année 2024 marquée par d'énormes polémiques autour de Shadows, de Dragon Age, etc.
01:05Donc on s'est dit, bon, c'est les élections, ça va se calmer.
01:08Ça s'amplifie en 2025, ça continue.
01:10La communauté Maga est toujours mobilisée.
01:12Les WOC essayent aussi de se remobiliser.
01:15Donc on a vraiment un affrontement qui est en cours.
01:16En France, on a une importation du débat,
01:19ou en tout cas, il y a des ponts qui se tissent sur les extrêmes droites globales
01:23qui commencent à s'importer.
01:25On a notamment des sujets, voilà, à chaque fois qu'il y a des représentations,
01:28qu'il y a des enjeux de diversité.
01:29On voit comment les élections municipales partent sur des thématiques autour de la violence,
01:33autour des crimes mafieux, autour des recrutements.
01:36C'est une vraie question.
01:37On sait par exemple que Europol très récemment a mis en avant un rapport soulignant
01:41qu'il y avait l'utilisation des réseaux sociaux, des jeux vidéo à des fins,
01:46notamment de recrutement pour des crimes et des actes mafieux.
01:50Et puis, il va y avoir la sempitinale question, malgré tout, de la violence des jeux vidéo.
01:54Est-ce que les jeux vidéo rendent violents ?
01:55Ce qui est sûr, c'est que pour l'électorat jeune qui est friand de gaming et de réseaux sociaux,
02:00ça sera peut-être même un élément de clivage entre un électorat plutôt contre et un électorat plutôt pour.
02:06Et ça pourrait être vraiment un élément de différenciation,
02:08même si les élections locales restent avant toute chose des sujets locaux.
02:16Si Claire Obscur ne gagne pas le jeu de l'année, c'est simple,
02:19c'est la défaite globale de la France, c'est la défaite globale du jeu vidéo.
02:22Et moi, j'arrête.
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