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Budget de la Sécu adopté: toutes vos questions sur BFMTV
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il y a 2 minutes
Les députés ont adopté de justesse le projet de loi de financement de la sécurité sociale. 247 ont voté pour l'adoption du texte et 234 contre.
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00:00
On a des questions de téléspectateurs à vous poser à tous les quatre ce soir,
00:03
avant d'accueillir les patrons, voir à quel point ils sont en colère ou pas.
00:06
On les savait très en colère ces derniers jours.
00:08
Regardez les questions de téléspectateurs.
00:09
Lorraine nous dit qui a gagné après le vote du budget de la Sécurité Sociale ?
00:12
Ah bah Sébastien Lecornu a gagné quand même.
00:15
Oui, c'était un pari.
00:16
Et Olivier Faure.
00:17
Et Olivier Faure qui alors est dans une espèce de jouissance de cette co-gestion depuis quelques semaines
00:23
et qui aimerait bien prolonger l'exercice.
00:26
Mais clairement, on n'était pas nombreux.
00:28
Enfin, il y avait peu de gens, et moi je ne pensais pas d'ailleurs à parier sur un passage de ce budget.
00:34
C'était quand même très difficile.
00:35
Moi je pense que LFI et le RN aussi ont gagné.
00:38
Pourquoi ?
00:39
En fait, beaucoup d'électeurs du PS qui hésitaient, etc. vont se dire
00:42
bah là, ils n'ont pas tenu le coup, on va en laisser réfléchir vers LFI.
00:46
Pareil pour les LR.
00:47
Beaucoup de Français ne vont pas comprendre pourquoi effectivement les LR ont voté pour finalement.
00:52
Donc ils vont se dire, autant aller vers le RN ou vers l'UDR, etc.
00:56
Donc c'est très dangereux.
00:56
Moi je suis très inquiet pour le PS et les LR parce que bon, déjà, c'est des plus grand-chose.
01:01
Mais il y a aussi, pardon, beaucoup de Français aussi, peut-être qu'ils se disent, et on en revient,
01:06
pourquoi, on y revient, pardon, pourquoi est-ce qu'ils votent contre la suspension de la réforme des retraites
01:10
alors que ça va aussi dans leur intérêt ?
01:12
Donc c'est pas si clair que ça du côté du RN, des allaites-ils non plus.
01:14
Je pense qu'aujourd'hui, moi c'est ça qui m'inquiète, je pense qu'il y a un vrai ras-le-bol des Français aujourd'hui,
01:18
il y a une vraie inquiétude sur l'avenir, et donc là ça veut dire qu'on va prolonger finalement cette situation délicate.
01:23
Allez, question pour Bruno Jeudy.
01:25
Anthony Sébastien Lecornu va-t-il pouvoir rester Premier ministre jusqu'à la présidentielle de 2027 ?
01:29
Il faut d'abord qu'il franchisse la deuxième haie qui va se présenter à lui autour du 20 décembre.
01:35
Le budget de l'État ?
01:36
Le budget de l'État, et là, la marge est beaucoup plus haute, et là ce sera très compliqué,
01:41
je ne vois pas trop comment ça peut passer, et ce sera sans doute une loi spéciale derrière,
01:46
à moins que, ce soir, Olivier Faure, à votre micro, n'a fermé la porte quand même au 49-3,
01:53
parce qu'il y a toujours cette possibilité qui pourrait exister,
01:55
mais enfin bon, à mon avis, ça sera beaucoup plus difficile,
01:58
mais même s'il devait passer par une loi spéciale,
02:02
Sébastien Lecornu peut continuer quand même, pour l'instant...
02:06
Une loi spéciale, on le rappelle, qui est donc reprendre le budget 2025 et l'appliquer...
02:10
Pour lui, le prochain danger, c'est s'il y avait une motion de censure qui se présentait,
02:13
et là, les socialistes seraient au pied du mur.
02:15
Mais pardon, Gérard Linnoster, le but, là, pas affiché, mais d'Emmanuel Macron,
02:21
c'est quand même de tenir, avec Sébastien Lecornu, jusqu'à la présidentielle de 2027,
02:27
bon an, mal an, K1K, mettez ce que vous voulez dire.
02:29
Il a choisi la bonne personne pour ça, Sébastien Lecornu,
02:32
il montre que c'est un excellent politicien, un très bon chef de gouvernement,
02:36
et c'est absolument pas un homme d'État, jamais un homme d'État,
02:39
avec une vision qui ne se serait abaissé, finalement, à ses tractations.
02:45
Donc, il est l'homme idéal, au bon endroit,
02:49
qui pourra renier pas mal de choses qu'avaient portées les gouvernements précédents,
02:56
pour permettre à Emmanuel Macron de tenir jusqu'au bout,
03:00
et au pays, d'ailleurs, parce que...
03:02
On vous sent très critiques de ce qu'a pu faire Sébastien Lecornu,
03:08
alors qu'on pourrait y voir un peu comme ce que dit Bruno Jeudy,
03:13
un semi-exploit, quand même, d'avoir réussi à obtenir un budget.
03:15
C'est un exploit, encore une fois, politicien.
03:18
On est d'accord, c'est un exploit politique.
03:20
C'est un exploit politique, c'est pas un exploit politique.
03:22
Mais on ne parle plus ni d'intérêt général, ni de budget, ni de bien du pays.
03:28
Enfin, c'est un coup énorme.
03:29
Tout ça a complètement sauté, c'est un très gros coup,
03:31
avec une bromance qu'on va raconter dans les journaux à Noël ou au coin du feu,
03:35
cette magnifique bromance, fort lecornu.
03:37
Nouvelle question, celle de Joseph.
03:41
Regardez, pourquoi parle-t-on d'un trou de la sécu depuis 30 ans ?
03:43
On n'arrive jamais à le boucler ou à le boucher, je ne sais pas comment dire.
03:47
Marc Soati ?
03:48
Parce que malheureusement, il n'y a pas de volonté.
03:50
Et puis, avec aujourd'hui, les problèmes générationnels,
03:54
c'est effectivement ce qu'on appelle le papy-boom,
03:56
ça va évidemment se creuser, il y a des dépenses qui vont augmenter.
03:58
Si on ne les réduit pas, certaines dépenses, il n'y en fait pas un sérieux.
04:01
Ce n'est pas tout à fait vrai non plus.
04:02
Parce que d'abord, le trou de la sécu, il a été par moments bouché
04:05
pendant les 30 dernières années.
04:06
Et il était à l'équilibre avant le Covid, pratiquement.
04:11
Oui, mais en créant l'ACADES, c'est comme ça que l'on a été bouché.
04:14
L'ACADES, ça c'est...
04:15
L'ACADES, c'est...
04:16
Attendez, attendez, l'ACADES, pour expliquer aux téléspectateurs,
04:20
c'est une caisse qui a été créée, qui s'est endettée
04:24
et qui a permis de reboucher, en simplifiant,
04:26
qui a permis de boucher le trou de la sécu.
04:28
Celle qui finance la sécurité sociale.
04:30
Oui, parce qu'en plus, là, le défi ne dit pas tout,
04:32
il y a aussi une grosse dette des hôpitaux, etc.
04:34
C'est un chiffre qui est parlant,
04:37
pour qu'on comprenne bien la situation démographique du pays.
04:40
Aujourd'hui, les plus de 65 ans, c'est 23% de la population.
04:45
D'ici 2030-35, on va passer à 30% de la population.
04:49
Et ces plus de 65 ans, ils concentrent les deux tiers des dépenses de santé.
04:54
Et c'est normal, on vieillit.
04:56
On a aussi des traitements de plus en plus coûteux.
05:00
Par exemple, on traite maintenant des cancers,
05:03
des traitements à 400 000 euros.
05:05
Ils existent, on les finance.
05:07
Et donc, les dépenses de santé, elles augmentent structurellement.
05:11
C'est logique.
05:12
La réforme des retraites avait été pensée à l'époque par Agnès Buzyn,
05:15
qui est médecin elle-même,
05:18
justement en prévision de l'augmentation écrite de ces dépenses.
05:23
On sait que le grand âge va coûter 9 milliards d'euros supplémentaires,
05:27
qu'aujourd'hui, on ne sait pas comment on va financer.
05:30
Donc, le déficit va encore se creuser.
05:32
On a une question de Linda, également, qui nous écoute.
05:35
« La France va-t-elle mieux se porter après l'adoption de ce budget de la Sécu ? »
05:40
La réponse est non.
05:41
Je ne pense pas, et je pense que ça serait même pire,
05:43
parce qu'encore une fois, les taux d'intérêt sont en train d'augmenter.
05:46
Donc, ça, c'est une conséquence concrète pour les Français.
05:47
C'est-à-dire que les coûts des crédits augmentent,
05:49
donc moins d'investissement, moins de consommation.
05:51
Parlez des entreprises qui font faillite, malheureusement.
05:53
Chômage qui augmente.
05:54
Donc, non, malheureusement, ça ne va pas s'arranger.
05:56
Edwige ?
05:56
Non, ce qu'on peut redouter,
05:57
c'est pour ça qu'il faut être très, très vigilant dans les prochains jours,
06:00
c'est de voir qu'est-ce qui se passe effectivement sur les marchés financiers
06:02
pour voir s'il n'y a pas...
06:03
Alors, je fais toujours très attention,
06:05
parce qu'on ne va pas semer à la panique,
06:06
mais un spectre de crise financière qui pourrait arriver
06:09
en voyant qu'en France, on n'arrive pas quand même à réduire les déficits
06:13
et qu'on n'arrive pas à franchir les étapes pour trouver des économies.
06:17
Parce que là, on voit bien que les économies,
06:18
elles sont complètement...
06:19
Ça l'attrape, c'est minuscule.
06:21
Donc, il y a un moment, quand même,
06:22
on va avoir rendez-vous avec l'histoire de ce point de vue-là.
06:25
Ça peut nous mener à une crise financière ?
06:27
Oui, enfin, on est déjà...
06:29
Quand vous regardez l'évolution des taux d'intérêt,
06:32
on est ce qu'il y a de plus haut.
06:34
Donc, on est devant l'Allemagne, évidemment.
06:36
On est devant l'Italie, devant l'Espagne, devant la Grèce.
06:38
C'est-à-dire qu'on emprunte très cher.
06:40
On n'a pas vu ça depuis novembre 2011.
06:42
Donc, ça ne date pas d'hier.
06:44
Donc, on est dans une situation qui est quand même fragile.
06:47
À l'époque, c'était la crise, les suites de la crise grecque, etc.
06:50
Donc, ça pour dire que oui, on vit un jeu extrêmement dangereux.
06:53
Encore une question.
06:54
Juste un point.
06:55
On peut être positif, Maxime ?
06:57
Oui.
06:57
On a eu des chiffres quand même.
06:58
Il y a une espèce de miracle économique.
07:01
La croissance, elle est au rendez-vous.
07:02
Elle est là.
07:03
Les chiffres de la Banque de France.
07:05
C'est un vrai disser.
07:06
Oui, mais elle vient de tomber.
07:07
C'est plutôt bon.
07:08
Ce n'est pas formidable.
07:09
Enfin, on a de la croissance.
07:11
Et les entreprises...
07:12
Marc-Totis, R2,3...
07:13
Non, mais 08, 08.
07:15
C'est plus que nos voisins.
07:17
C'est plus que nos voisins.
07:19
Oui, mais c'est très bien.
07:20
C'est plus que l'Allemagne.
07:22
C'est plus que l'Allemagne.
07:23
Mais ce n'est pas plus que l'Espagne.
07:24
C'est plus que l'Allemagne, en tous les cas.
07:25
C'est plus que l'Allemagne.
07:26
Oui, mais sauf que n'oublions pas que cette croissance est achetée à crédit.
07:29
c'est-à-dire qu'elle est liée
07:30
avec un déficit public
07:36
qui est énorme
07:36
qui est plus élevé qu'ailleurs
07:39
donc c'est ce qui finance
07:40
notre croissance artificiellement
07:42
après n'oubliez jamais une chose très simple
07:44
quand vous augmentez votre déficit
07:46
et quand votre dette augmente
07:47
ce sont des impôts futurs
07:49
à la fin il faudra payer tout ça
07:50
donc là on gagne du temps
07:52
mais malheureusement ce n'est pas sérieux pour l'avenir des français
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