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00:00Pour présenter mon nouvel invité, je me suis dit, tiens, si pour changer, je demandais à ChatGPT de le faire, pour voir ce que ça donne.
00:06Et voilà ce qui m'a produit, et j'ai vraiment rien retouché, je vous le dis.
00:10Il faut mettre le ton, bien sûr.
00:12Mesdames, messieurs, attention s'il vous plaît, on demande le numéro 10 du rire, le maestro des mimiques,
00:18le petit gabarit qui met des grands tâtles, mais seulement aux zygmatiques.
00:24Voici Élise et Mou !
00:26C'est pas mal !
00:28Ils sont forts !
00:29Ils sont forts !
00:29C'est assez rassurant de se dire que ChatGPT a encore un peu du mal avec lui.
00:32Oui, mais franchement, parfois quand je coince sur un sketch, je m'amuse à demander à ChatGPT, c'est de la merde à chaque fois, ce qu'il propose, c'est incroyable.
00:42Heureusement !
00:43Oui, heureusement !
00:44Vous fêtez vos 30 ans de carrière, Élise et Moune, et je me suis dit, c'est fort quand même à chaque fois de se renouveler, de trouver de l'inspiration.
00:52Est-ce que c'est une angoisse pour vous à chaque spectacle ? Est-ce que vous dites à chaque spectacle, là, c'est le dernier, j'arrête.
00:57Ah oui, oui, à chaque fois, mais là, maintenant, je peux rouler des mécaniques, parce que je me sens à l'aise, le spectacle marche bien, c'est génial, les gens rigolent, je sais où ils rigolent.
01:09Ça commence à être rodé, ça fait une quinzaine de fois que je l'ai joué, mais je me suis entendu sur un podcast il n'y a pas longtemps, et on aurait dit, c'était le loser des losers, je me traite de ringard, de nul.
01:22Et je me suis dit, en écoutant ça, c'est sur Boum Boum, et je me suis dit, mais je suis con, c'est pas possible.
01:31Oui, vous dites que vous n'avez pas confiance en vous, en fait.
01:32Voilà, mais parce qu'à l'époque, je n'avais pas confiance en moi, c'est-à-dire il y a un mois.
01:37Parce que c'est la pire période, en fait, c'est juste avant que ça démarre.
01:39Et comme je suis très honnête, et quand on me pose des questions, je réponds d'une manière sincère, j'ai répondu en disant, je me sens nul, je me sens ringard, parce que j'étais en pleine recherche, en plein questionnement, en plein doute, etc.
01:53Et maintenant, j'ai plus trop de doutes.
01:55Le verbe est créateur, Elie Semoun, si on dit, je suis nul, je suis fatigué, on est fatigué, si on dit, je vais pas être fatigué, le verbe est créateur, attention, vous croyez à ça, franchement ?
02:03Complètement.
02:04Si vous pensez que vous êtes blonde aux yeux bleus...
02:07Non, alors pas jusque-là.
02:09Si vous vous réveillez le matin en disant, je suis un naze, quoi ?
02:12Je suis un naze ?
02:13Oui, tout à fait.
02:14Non, mais si vous vous levez le matin, vous dites, je suis un naze, je vais passer une sale journée, la journée sera pourrie, ça c'est certain.
02:19Vous vous conditionnez, oui.
02:20Vous êtes certain de ça ?
02:20Ah, j'en suis persuadée.
02:21C'est la méthode Coué.
02:22Non, mais parce que, moi je vois ça autrement, je vois ça comme un artiste qui doute, c'est pas un artiste qui forcément se met plus back-terre.
02:34Oui, mais si on dit, je suis nul, je suis nul, je suis nul, on risque pas de faire un très bon spectacle, voyez ?
02:38Je dis pas je suis nul, je dis j'ai l'impression d'être nul, parce que j'étais justement en recherche des sketchs, des thèmes, mais là je peux vous dire le contraire.
02:49Parce qu'à un moment dans votre spectacle, vous dites quand même, il faut être fou pour faire ce métier.
02:53Oui, je dis ça, je dis qu'il y a peu de mes collègues humoristes qui sont sains d'esprit, parce que oui, il faut être fou.
03:02Et là je cite Franck Dubosc qui mange ses crottes de nez, Anne Romanoff qui est un homme, Pierre Palmat qui a raté son code, enfin bon, après je vais à la facilité.
03:14Ça rend un peu dingue, ça rend un peu dingue, parce que ce que vous expliquez c'est que vous êtes tout le temps en train de penser à votre prochain sketch,
03:20ah tiens ça, est-ce que je peux en faire quelque chose, ça, est-ce que c'est assez drôle ?
03:23Les antennes sont grandes ouvertes, alors je me balade dans la rue, je vois des gens qui se promet, je vois, enfin bref, je veux pas dévoiler le spectacle, mais oui, oui, je suis en recherche à chaque fois.
03:35Et alors là, dans ce huitième, là c'est votre huitième quand même, un spectacle intitulé Cactus, vous vous renouvelez sur le fond évidemment avec de nouveaux personnages, mais sur la forme aussi,
03:45puisque là vous vous essayez à un genre où on ne vous connaissait pas trop le stand-up.
03:48J'ai pas mal fréquenté les comédie-clubs, influencés par mes amis Gad et Kev Adams, qui m'ont dit, Elie s'il te plaît, viens nous voir dans nos comédie-clubs, etc., pour tester des choses si tu veux, etc.,
04:01parce que c'est une surprise pour les gens, et je l'ai fait, et je me suis dit que j'avais pas beaucoup de matériel à proposer,
04:07parce que je ne fais que des personnages, et là-bas c'est pas du tout adapté aux personnages.
04:11C'est impossible, ça marcherait pas ?
04:13Je crois pas, j'ai pas l'impression.
04:14Il faut s'adresser au public.
04:15Donc j'ai écrit du stand-up, j'ai écrit mes premières phrases, c'était, on peut plus rire de tout, l'époque a changé, la seule communauté dont on peut se moquer, c'est les pédophiles.
04:28Parce qu'il n'y a pas, à ma connaissance, d'association de défense de pédophiles, à part l'église peut-être, et après je déroule.
04:37Je parle de l'humour, et je parle de ce qui a changé, je parle de ma rencontre avec dieu d'eau, etc., etc.
04:43Donc je fais environ 20 minutes de stand-up où je m'adresse aux gens, chose que je n'ai jamais fait.
04:50Et alors quelles sensations ça vous fait ? Parce que c'est très différent quand même.
04:53Là j'ai dû me faire violence, parce que les gens, j'ai un micro à la main, et je les regarde dans les yeux.
05:01Donc oui, c'est un peu une violence pour moi, parce que j'ai tellement l'habitude de rentrer dans la peau de mes personnages que ça me rassure.
05:09Là c'est pas très rassurant.
05:11Mais ça va parce que j'interprète aussi le stand-up, c'est pas exactement moi.
05:17C'est pas complètement vous qui parle.
05:17Mais je dis des choses que je n'ai jamais dites.
05:19Et alors je rassure tout le monde, vous jouez aussi beaucoup de personnages, comme Jean-Abdoul Le Bigouden, qui assure votre première partie.
05:26Jean-Abdoul, en fait, qui fait la première partie de Zémy Sémoun, et qui remercie...
05:29Donc je remercie Elie Zemmour de me laisser faire sa première partie.
05:34J'aurais préféré que ce soit Dieu donné, mais bon, on prend ce qui reste.
05:37Donc je me présente, et voilà, il se présente.
05:40Et là, j'aligne tous les clichés du stand-up.
05:45Chose que j'ai observé justement dans les Comédie Club, avec les mecs qui se moquent des gens du premier rang, et qui font applaudir le public.
05:53Financièrement, c'est assez rentable de faire soi-même sa première partie aussi.
05:55C'est pas très bien vu.
05:56Je ne pensais pas à ça, mais oui, oui.
05:58Il y a ce père un peu rustre qui affronte la transition de genre de son fils.
06:02Et les personnages, c'est ce qui vous a fait connaître Elie Zemmour, qui est au tout début, avec Dieu donné.
06:08D'ailleurs, je ne sais pas si vous le faites toujours, mais moi, dans le spectacle que j'ai vu, vous rejouillez un petit bout de votre sketch sur les voisins racistes Cohen et Bokassar.
06:16Ah oui, j'explique aux gens qu'on a commencé avec Dieu dos.
06:20Et je commence à se faire...
06:23Je dis en effet, dis donc Bokassar, dans la résidence, vous êtes un peu trop nombreux.
06:26Alors, je ne sais pas s'il y avait un champ de coton dans le quartier, je ne veux pas le savoir.
06:30Ça marche les allocations, ça paye les bananes.
06:33Enfin, je me comprends.
06:34Et là, Dieu dos qui arrivait et qui disait, moi, ce que je comprends Cohen, c'est qu'en 45, les Boches, ils auraient pu finir le boulot Cohen.
06:41Et puis, ce n'est pas dimanche Cohen, il n'y a pas marqué palestinien.
06:44Je vais t'en faire bouffer de la terre promise, moi.
06:46C'est vrai que c'est assez moderne.
06:49C'est dingue, c'est dingue.
06:50C'est celui qui nous a fait connaître, vraiment.
06:53Et vous dites que ça vous manque, cette période où vous pouvez vraiment se foutre de la gueule de tout le monde sans trop se poser de questions.
06:58Bah oui.
06:58Par exemple, l'extrait que je vous ai cité avec les pédophiles, on va sûrement avoir des retours.
07:04Oui, c'est sûr.
07:04On ne peut plus dire ce qu'on disait avant.
07:10J'ai la sensation que le second degré a disparu.
07:13Et quand je vois ce qu'on m'écrit sur les réseaux sociaux, sur TikTok, c'est à vomir.
07:18La violence, oui.
07:19La violence de l'antisémitisme, du mépris.
07:22Parce que je poste des vidéos où je mets des extraits de mon spectacle.
07:29Et des vidéos où je me fais applaudir par les gens.
07:32Alors évidemment, c'est de l'IA.
07:35Il n'y a personne dans les salles.
07:37Ah oui.
07:37Ils font allusion à un sketch que Dieudo faisait où il se foutait de ma gueule.
07:41Où il disait que même quand on donne des chocolats aux gens et des invitations, ils ne viennent pas.
07:46Donc ça, ils reprennent tous ça.
07:48Après, il y a des frites palestines, évidemment.
07:49Après, il y a des rabis s'émoules.
07:52Je trouve ça d'une violence incroyable.
07:55Je devrais m'en foutre.
07:56Je ne devrais même pas en parler.
07:57Parce que c'est trop d'honneur.
08:00Mais c'est quand même super violent.
08:03Ça vous grignote.
08:04Et vous vous demandez ce que les gens font dans la vie.
08:08C'est incroyable.
08:09Et alors non, il y a bien des spectateurs dans vos salles.
08:12Je peux le confirmer.
08:13Et vous avez une tournée énorme qui s'annonce du 10 décembre à Clermont-Ferrand jusqu'au 26 septembre.
08:19À Pointe-à-Pitre.
08:21Vous serez à Pointe-à-Pitre le 26 septembre 2026 pour ce spectacle Cactus.
08:24Et surtout à l'Européen, une salle dans laquelle je n'ai jamais joué à Paris.
08:27À l'Européen, à Paris, du 20 janvier au 25 février.
08:31Dans un instant, on va revenir sur quelques souvenirs avec vous, Elis et Mouna.
08:34Tout de suite sur Orpain.
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